Sans dire un mot, Aforgomon se dirigea vers l'échoppe. Sans frapper, il ouvrit la porte en grand et entra, accompagné d'une grande bourrasque de vent froid.

« Nous avons les ingrédients demandés, apothicaire... » dit-il en guise de salutations alors qu'il s'avançait vers la femme.

« Quelle est la situation ici ? » demanda-t-il en s'arrêtant à deux pas de Laurell.

Le prêtre plongea son regard borgne dans les yeux de l'herboriste, attendant une réponse.

Il y eu quelques secondes pendant lesquelles on n'entendit plus que le bruit des goutes d'eau qui ruisselaient sur l'armure du géant et qui s'écrasaient au sol avec un bruit mat.

Modifié par un utilisateur samedi 8 janvier 2011 17:27:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sans attendre de réponse de l’apothicaire j'avais ajouté.« Nous sommes arrivé trop tard ? »

L’ensorceleuse regardait partout autour d’elle, rien ne bougeait, il n’y avait pas âme qui vive.« Pourquoi le village était-il si calme ? Serions-nous arriver trop tard ?  »

Machinalement la belle elfe avait suivit le petit groupe dans la boutique.Je connais pas ces personnes qui vivent ici et pourtant j’aimerais que nous soyons arriver à temps.

Aforgomon laissa échapper un petit rire quand Laurell lui parla de son caractère.

« Ne vous inquiétez pas, je vous aiderai à maintenir l'ordre si vous voulez... »

Alors qu’elle était en plein travail et devant l’état de fatigue des membres du groupe, Laurell ajouta au bout d’un moment sur un ton presque maternel « Vous avez vu vos têtes ! Allez vous coucher ! N’ayez pas peur pour votre frère, si je réussis l’antidote, il sera le premier à en bénéficier. Je vous le promets. »

Les aventuriers retournèrent donc se coucher à l’auberge, « Au repose de Jack ». Qualindra et Kroll se laissèrent guider par les autres qui avaient quelques repères maintenant dans le village. Jack les accueillit avec un air grave. En effet, le frère de Lorn était au plus mal et, les jours ou les heures qui arrivaient, pourraient s’avérer fatales. Tous les aventuriers trouvèrent rapidement le sommeil excepté le moine. Il passa une grande partie de la nuit éveillé au chevet de son frère et ce n’est que vers la fin de la nuit qu’il s’endormit assis sur la chaise de laquelle il veillait Sharis.

Soudain, le moine sursauta alors que la porte de la chambre s’ouvrait. Il avait la désagréable impression d’avoir fermé les yeux juste quelques instants auparavant. Laurell était dans l’ouverture de la porte avec un bol fumant sur un petit plateau. Elle parla doucement mais d’une voix autoritaire comme une vielle maîtresse d’école avec son air sévère et ses lunettes, « Je prends le relais. Avec ça, il va s’en sortir. Vous pouvez maintenant chasser vos craintes, il vivra. Vos amis sont en bas. Allez les rejoindre, il serait dommage de louper les succulentes crêpes de Jack … et en plus aujourd’hui, elles vous sont offertes. »

Lorn se leva difficilement puis descendit les escaliers jusqu’à la salle commune. Une merveilleuse odeur de cannelle lui promettait un petit déjeuner comme il n’en avait plus eu depuis longtemps. Une fois en bas, il entendit les rires d’Aforgomon et de Kroll en grande discussion devant une bouteille de cidre alors que Qualindra et Rastim dévoraient leurs crêpes. Quant à Sihlas, c’était dans cette pièce qu’on avait l’impression qu’il se sentait le moins à l’aise. En effet, alors qu’il avait guidé le groupe avec une grande efficacité, on voyait bien que la nature était la place où il se entait chez lui en paix.

Ainsi, après de nombreuses rencontres plus ou moins heureuses, les compagnons avaient réussi à sauver les habitants du village. Certains diraient que vu la vie de ces habitants, la mort aurait été préférable mais ces mêmes personnes ne pouvaient comprendre l’attachement que l’on pouvait avoir pour sa maison, sa famille et pour la vie tout simplement.