Kar'Uz avait pris la place devant la charrette et tirait sur les bras pour faire avancer le tout. Il avait de nouveau enlevé sa cape à capuche pour ne laisser que ses habits de fossoyeur. Un ramasseur de morts ne pouvait être accoutré trop richement ou armé, aussi il laissa ses affaires avec les affaires ramassées sur le capitaine. Lorsque le sergent Grau l'interpela, il réfléchit un instant - « Je pense qu'on ne devrait pas tenter de passer les barrages filtrants ainsi blessés. Certes nous pouvons avoir un médecin et un garde pour escorter un ramasseur de morts qui emmène un cadavre au quartier gris, mais dans un tel état ça éveillera immédiatement les soupçons. Il va falloir se séparer aussi. Former un groupe avec le ramasseur de morts, moi, un médecin déguisé : Maître Fergus ou Monsieur Ithier et vous, sergent, en tant que garde. L'autre groupe devra passer les barrages avant ou après, avec mon équipement et ce qu'on a ramassé sur les corps. Si cela tourne au vinaigre, mieux vaut être prêt, après les combats que nous avons essuyés, nous ne le sommes pas, alors je crois qu'il serait bon de se remettre un peu en état là où maître Grigàn nous a proposé d'aller, à moins que maître Abbaër connaisse un endroit où nous pouvons même abriter la charrette à bras, comme cette pêcherie de ce Lamm, mais je crois que ce n'est pas dans ce quartier...

Il faut se rendre à l'évidence, on est piégé dans le vieux Korvosa et il nous faut sortir d'ici si nous voulons poursuivre cette enquête. Quant à interroger les morts, je crois qu'en matière de morts, les pharasmites sont bien placés, je peux le leur demander, moyennant finances bien-sûr. Là encore il nous faut sortir d'ici. Et quand on sera sorti de ce ghetto il faudra aussi aller voir la maréchale, elle doit être mise au courant de la défection de son captiaine et du rôle des faux médecins au masque à bec d'oiseau. D'ailleurs... » - Kar'Uz regarda devant et derrière pour voir s'il y avait du monde et attendit qu'ils fussent seuls dans une ruelle peu voir pas fréquentée et relativement discrète. Il faisait confiance à Abbaër pour trouver un tel endroit - « Regardez par hasard si nous ne sommes pas suivis, je n'ai aucune confiance dans ce gang et puis nous avons des ennemis déclarés maintenant, en attendant, je vais voir quelque chose... »

Il sortit le masque qu'il avait récupéré sur le médecin, prêtre déclaré de la mouche pustulante et se concentra dessus...


Whouaaa quel jet pourri ! Le temps que les autres regardent si on est suivi, j'ai le temps de retenter la chose ? On peut s'entraider aussi

Modifié par un utilisateur dimanche 3 juillet 2011 18:00:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pendant un instant, Grigan eu peur que l'appât du gain atavique d'Abbaër ne vienne remettre en cause le statu quo obtenu avec les canailles du quartier. Mais finalement, il avait eu tort et fut même heureux qu'il est repris les négociations à son compte, car ses capacités d'estimation étaient bien piètres.

Bien conscient que tenter de traverser les ponts ainsi, même affublés de déguisements pour certains, il opina à la proposition de Kar'Uz et réitera son offre de les guider. Ajoutant :
" Oui, allons préparer ce passage des ponts chez Hori et moi....
Mais cette fois-ci, restons ensemble, nous ne savons pas sur quels genres de gredins nous risquons de tomber à nouveau...."

Grigan attendit l'assentiment général avant de mener le groupe vers son ancienne demeure.

« Allons-y ! Si ta maison est proche Grigan, arriver jusque là avec l'habit de médecin ne devrait être qu'une formalité. Mets aussi ces vêtement et ce masque, tu ouvriras la route avec Théobald et nous vous suivrons à distance avec Fergus en essayant d'être discrets. » Finit par dire le nain, retrouvant enfin son sourire en regardant le géant qu'était devenu l'alchimiste.

« Il faudrait que quelqu'un aille aussi chercher nos vêtements et notre équipement à la maison d'Hungus, nous ne pouvons pas rester habillés comme des pêcheurs en haillons sanguinolents. »

Modifié par un utilisateur mardi 5 juillet 2011 08:08:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le retour c'était bien passé et c'est avec un grand soulagement que Théobald voyait ces compagnons rentrer saint et sauf de leur périple, il s'en était fallu de peu pour qu'il y laisse l'un d'entre eux. Fallait il faire un point, peut être mais pour le moment tout le monde souhaitait se reposer et surtout souffler un peu !! Lui ne se posa pas pour le moment c'était l'un de ceux qui était quasiment en pleine forme, et il était à la limite de culpabiliser de cette situation !! Il se voulut rassurant et prit un air flatteur !
« Eh bien franchement mes amis je croix que cette journée n'a pas été vaine, et au moins elle aura le mérite de nous avoir apporté de nombreuses réponses, c'est vrai qu'il est encore un peu tôt pour tirer hâtivement des conclusions, mais je pense qu'aujourd'hui nous avons fait du très bon travail !! Je croix qu'on peut être fier de nous !!

Mais la voie de la justice est encore longue, et il nous reste énormément à faire, je vous propose d'aller chercher vos affaires, comme l'a dit Abbaër, pendant que vous, vous vous posiez quelques minutes, dès mon retour je ferais le tour de vos blessures !! J'croix qu'on a du pain sur la planche !! »

L'inquisiteur quitta l'habit du docteur, pour reprendre son manteau de cuir et son couvre chef, puis s'apprêta à quitter la demeure de Grigan. « Vous avez besoin d'autres choses ?? »

Trouver son ancienne demeure encore en état malgré la situation qui semblait prévaloir actuellement dans le Vieux Korvosa arracha un soupir de soulagement à Grigan.
Dès le seuil franchi, il se laissa tomber sur les premières marches de l'escalier menant à l'étage, appréciant à sa juste valeur ce moment de repos et de calme après les péripéties de la journée.

A la demande d'Abbaër, il ne pu malheureusement que s'excuser :
" Je suis désolé, mais il n'y a plus ni papier ni encre ici, j'ai déménagé tout ce qui pouvait avoir une quelconque valeur ou utilité dans la maison d'Hungus. Et encore, je ne me souviens même plus nous possédions ces choses là ici. Mais Maître Théobald peut sans problème fouiller dans nos affaires là-bas et en rapporter s'il en trouve, en plus de quelques effets de rechange.
En attendant son retour, si certains d'entre-vous ressentent le besoin de se reposer, nous avons deux lits là-haut, il n'y a plus de couchages, mais les matelas sont bons...."

Sous les yeux attentifs des aventuriers qui prenaient désormais quelques minutes pour souffler, Kar'Uz sortit le parchemin détrempé de sa poche et le déplia précautionneusement sur la table en rendant ses mouvements aussi délicats que possible, afin d'éviter de déchirer le fragile document.

« Sacrebleu ! » pesta Grau, « le document est illisible : l'encre s'est éparpillée un peu partout. ». Le sergent de la garde soupira. À l'évidence, il avait raison. On pouvait peut-être encore déchiffrer quelques passages ici et là mais, dans l'ensemble, le document, qui semblait être une lettre signée "R" était plutôt illisible.

Fergus et Abbaër indiquèrent plus ou moins en même temps qu'il y avait peut-être quelque chose à faire. L'un comme l'autre avait une certaine expertise des produits chimiques et alchimiques ; il y en avait un qui pouvait faire disparaître l'encre. Si on en appliquait la dose exacte, les débordements d'encre causés par la salive disparaîtrait en premier, ne laissant derrière que l'encre profondément imbibée dans le papier. Bien sûr, le produit attaquerait tôt ou tard toute l'encre, de sorte que le message disparaîtrait entièrement mais, entre temps, il serait peut-être possible de lire son contenu.

Comme Kar'Uz avait repéré une aura magique sur le coffre prélevé dans l'épave, il prit un moment pour l'examiner. C'était naturellement plus facile de le faire ici, à l'air libre, que sous l'eau. En retournant la boîte toujours fermée, il se rendit compte qu'il y avait des petits symboles gravés dans le bois noir, des symboles quasi invisibles à l'œil nu mais tout à fait perceptible quand on faisait glisser son doigt sur la surface. Il s'agissait de fine gravures en forme de petits crânes. La seconde chose qu'il repéra, c'est que la boîte semblait parfaitement hermétique. Elle était principalement faite en bois mais certaines parties étaient renforcées de pièces métalliques. Une sorte de petit crochet permettait de s'assurer que le couvercle ne s'ouvrirait pas par accident… bien sûr, la protection avait été insuffisante pour certaines boîtes qui s'étaient tout de même ouvertes au moment du naufrage…

Kar'Uz incanta une court sortilège de détection de la magie puis il examina l'aura de la boîte de 10 cm × 15 cm × 10 cm. Il reconnut assez facilement les filaments blancs, noirs et grisâtres qui caractérisaient la magie de Nécromancie. En poussant son investigation plus loin, il se rendit compte que la magie était un peu similaire à celle des sorts qui permettaient de préserver le corps des morts, mais il se rendit compte que son but n'était pas de préserver la chair mais bien les infections et les maladies.

Quelques instants plus tard, Kar'Uz comprit que la boîte avait été enchantée pour conserver des objets infectés par certaines maladies et faire en sorte qu'ils restent contagieux pendant un certain temps. Visiblement, l'enchantement n'était pas fait pour durer très longtemps, peut-être quelques semaines au plus, et était spécifique à un type de maladie. L'utilisation du coffret était relativement simple : en plaçant un objet infecté avec d'autres objets au sein de la boîte, non seulement la maladie se répandait aux autres objets mais, en plus, le tout restait contagieux jusqu'à l'ouverture de la boîte et sans doute encore pendant quelques jours après cela. Une fois sortis de la boîte, les objets perdaient peu à peu leur nocivité.

En croisant tout cela avec les informations données par Éries la rat-garou, il y avait fort à parier que les rats malades placés dans les boîtes étaient les porteurs originels de la maladie, et que les pièces d'argent avaient été ajoutées pour servir de porteurs de la maladie pendant les quelques jours après que les boîtes aient été ouvertes. Cela confirmait les doutes de certaines. La bonne nouvelle, c'était que les pièces n'étaient sans doute plus infectieuses maintenant, ou qu'elles ne le seraient bientôt plus. Ca aurait été quasiment impossible de demander à tous les Korvosiens de se débarrasser de leurs pièces, de toutes façons. La mauvaise nouvelle, c'était que ce genre d'objets n'étaient pas très courants et qu'ils demandaient sans doute une certaine expertise en matière de propagation des maladies.

Quand Aleth vit Kar'Uz examiner la boîte, il remarqua lui aussi quelque chose : c'était le même bois que celui qu'il avait reconnu quelques semaines plus tôt, sous l'ancien magasin de jouets du Vieux Korvosa. C'était un bois qu'on trouvait surtout dans les forêts de l'Ustalav et qui était réputé pour être quasiment hermétique.

« Je t'avoue franchement qu'un soigneur nous fait cruellement défaut, au point ou je me demande s'il ne serait pas intéressant d'aller recruter les services de quelqu'un, le problème c'est que les prêtres de quelques confessions que ce soit doivent être très demandés en ce moment... Il nous faudra faire avec ce que l'on a pour le moment et multiplier les achats de potions si on en trouve encore. »

Le nain se pencha un peu plus sur le parchemin pour voir ce qui était déjà lisible. « C'est sur ordre de RD que je vous... - sans doute notre docteur Davaulus - Vous avez donc tout intérêt à suivre nos/mes ordres à la lettre. Vous avez bien fait de nous prévenir du projet des fouineurs. Si tout c'est passé comme prévu, il ne devraient rien trouver de compromettant juste le corps d'un pion inutile. Dame Oudaision - difficile de deviner les noms qui interrompent la fluidité de la lecture il faudra peut-être revenir là-dessus - voulait s'en débarrasser. Cependant RD pense qu'il vaut mieux rester prudent, surtout maintenant que le plan suit son cours et que la... - difficile à déchiffrer les deux dernières lignes de ce paragraphe - de Korvosa est entièrement divisée ou décimée... conformément au plan.

Mon apprentie est occupée - on peut supposer que c'est une femme - dans le... - un nom de lieu que je ne déchiffre pas - où elle accomplit une mission pour moi. Quant à moi je préfère consacrer mon temps à prendre soin de notre invité ustalavien. Il vous revient donc de vous occuper des fouineurs qui à dévoiler votre... Je commence à avoir mal aux yeux je laisse quelqu'un d'autre poursuivre le déchiffrage. »

Modifié par un utilisateur vendredi 8 juillet 2011 08:37:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Au moment ou quelqu'un d'autre allait reprendre la lettre, Abbaër tomba sur les dernières lignes, ce qui ne le laissa pas indifférent lorsqu'il parvînt à les déchiffrer presque sans le vouloir en abandonnant ce fichu bout de parchemin tout mâchouillé sur la petite table sur laquelle il s’était accoudé. « Fichtre et foutre !!! Je crois savoir qui nous gratifie d'être son ennemi au point d'essayer de nous faire tuer ! Regardez les dernières lignes : Faites les souffrir, que leur mort soit lente. J'ai un compte à régler avec eux... ils ont détruit un de mes laboratoires dans le Quartier Gris. Je saurais donc me montrer très reconnaissant si vous les éliminez de la manière la plus cruelle possible ! Signé R... c'est signé Rolth mes amis ! La tentative de mettre à feu et à sang le ghetto shoanti en éliminant Gaedren le fils d'un chef de clan, puis en dégradant et en humiliant son corps, n'était pas une coïncidence c'était quelque chose de voulu, tout comme cette peste et tout comme l'arrivée des vampires dont nous avons percé le cœur.

Nos adversaires sont maintenant dévoilés, nous avons Rolth qui a fait venir un vampire ustalavien ce dernier a fourni le matériel nécessaire à la création des boîtes contenant le voile sanglant, dans son laboratoire nous avions trouvé les prémices d'une création d'un golem avec des corps mutilés sans doute Rolth est un nécromancien et il ne m'étonnerait pas qu'il ait apposé lui même les sorts permettant de conserver la maladie dans ces cassettes. Dans le même temps R. Davaulus - je ne me souviens plus du prénom - affrète un navire magnimarien - sans doute pour incriminer la cité en cas de recherches plus poussées - ou il embarque avec les soient disant médecins de la reine qui ne sont que des adorateurs de la déesse des maladies et ils mettent en boîte le virus. Rolth semble recevoir ses ordres d'une Dame - une femme noble peut-être vu le titre qu'il lui octroie - le nom est difficile à déchiffrer, la première lettre me fait penser à un R ou un O, ensuite un A ou si la première est un O, un U ou un N, ensuite pas de doute on a un D suivit peut-être d'un R acollé, puis un A , un I, un S et encore un I, j'en suis quasi certain pour cette partie. Pour finir un O et peut-être encore un N ce qui nous donnerait Rad(r)aision, Oud(r)aision ou Onud(r)aision.

Ca ne me dit rien du tout ! »

Modifié par un utilisateur vendredi 8 juillet 2011 08:32:30(UTC)  | Raison: Non indiquée