Tonio entraîna ses nouveaux compagnons vers la Porte Nord et durant le chemin, il les abreuva d'anecdotes sur la ville et plus particulièrement sur le bar.

« Brââg, Kordryn, vous allez bientôt boire la meilleure bière dé l'île. Bon, elle ne vaut pas la bière des nains, c'est soûr. Mais elle a oun petit goût de reviens-y, yé vous raconte pas. En plous, cé bar "la touerie dou palais" est placé jouste à côté de la Porte Nord. La porte qu'on doit prendre pour rejoindre le petit village. Si ça c'est pas dé la chance. On boit quelques coups et hop, on est sour la route. En plous, Iaden a un ticket avec oune des serveuses. Pas vilaine d'ailleurs, bon elle a oun poco tendance à glousser toutes les secondes, mais ça met l'ambiance. Brââg, t'appelles ton arme Diplomatie, c'est pas banal comme nom. Je suis soûr que Iaden voudrait savoir comment tou l'as eu celle-là. Et alors, Kordryn, t'as été sauvé par Abyss, ou c'est l'inverse ?
Et Abyss, la prêtrise d'Istaïon, ça doit pas être drôle tous les jours, c'est pas vraiment oun comique celoui-là. Enfin quand oun est en mer, oun peut compter sour loui, si oun a pas trop fait l'andouille. Et, toi, Parlyon, t'es pas bavard, mais avec oun bonne rasade, ça ira mieux. T'es mage, hein ? Moi, j'y comprends rien à la magie. Mais ça doit être formidable en soirée. »

Tonio s'arrêtait de parler à chaque fois pour laisser répondre les autres, mais il enchaînait ensuite constamment sur d'autres anecdotes et des questions.

Mais bien sûr, c'est la tuerie du palais. Si vous en avez marre de l'accent, je peux le zapper, hein.

Modifié par un utilisateur dimanche 27 mars 2011 01:26:47(UTC)  | Raison: Non indiquée

Abyss ne pouvait que défendre son Dieu devant tant d'ignorance :
« Ma tou sais, cé oune poco plous sympa qué tou lé pense ... râââââ !!! À force de t'écouter, je crois que je prends l'accent ... Je disais qu'en fait, Istaïon est certes un dieu colérique et entêté mais il n’a aucune pitié pour ses ennemis et protège ses enfants en réalité. Tu verras, tu apprendras à l'apprécier, surtout quand tu sauras que les fêtes à lstaïon sont assez nombreuses, au moins une par lune. Ceci dit, j'espère que l'on ne sera pas trop loin de l'eau. J'ai cru comprendre qu'il a parlé de delta non ? Quelqu'un connait-il déjà l'endroit où l'on doit se rendre ? Peut-être toi Tonio ? Tu as l'air de bien connaitre la ville : tu es du coin ? »

Échangeant une surenchère d'anecdote avec Tonio (toutes plus abracadabrante que les autres pour Kordryn, notons au passage un combat contre un poulpe géant et un voyage sur la lune), Kordryn savoure sa bière.

Mais sous ses abord bon vivant, il essaie de déceler les motivations de ses nouveaux compagnons.

Tonio paya la première tournée comme il l'avait promis, en négociant avec le patron. Il avait l'habitude de lui ramener quelques clients. Le bar n'était pas très connu encore mais petit à petit la réputation de sa bière commençait à se répandre.
Il en profita entre quelques levées de coude pour répondre à Abyss.

« Hé, hé l'accent on lé prend vite. Ah d'accord, Istaïon aime faire la fête, cé bien. Il ne faut pas être trop sérieux tout lé temps, comme disait ma mama ça donne des rides. Sinon, yé né souis pas dé cette île. Yé souis d'Aberrandé d'où mon accent. Ça fait quelques temps que y'ai débarqué avec Iaden et qué y ai pu explorer la ville. Par contre, Iaden, il est du coin. On n'est jamais très loin de l'eau sur oune île, et là où on va, par contre cé quasi lé plus loin dé la mer. Ma, comme cé jouste au-dessous d'oun delta, on prend oune barque et on est vite en mer. Tiens d'ailleurs, ça mé rappelle qu'oun pêcheur dé là-bas a prétendu avoir vu un vol dé dragons, il y a pas longtemps. Yé pense qué les habitants du coin ou sont oun poco loco, ou aime bien picoler. »

Je paie 18 pièces de cuivre pour la première tournée.

Modifié par un utilisateur lundi 28 mars 2011 13:38:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

Entre deux rasades de bières le demi-orque répondit à Tonio:


« Ben en fait' ma diplomatie règle mes bagarres alors j'ai fais qu'lui rendre son nom! Pis c'est une grand' histoire d'amour! C'est qu'j'lé vu grandir d'un p'tit bout' métal tout tordu à ces premières envolées d'têtes! »

Puis constatant l'heure tournée, ou leurs tournés.. Brââg s'exclama:
« Heu sinon faudra pas s'mettre en route là? Pasque j'chais pas trop dans combien d'temps on y s'ra ci ton copain l'tavergiste nous laisse les clés du sellier! »

Iaden répondit un rien théatral

« En effet, j'écris les bases de ce que j'espère être une ode, que dis-je une odyssée des futurs héros qui sont autour de cette table. J'essaye également d'y ajouter quelques croquis, mais ce n'est pas mon talent le plus visible. »

Puis buvant une dernière rasade

« Nous pouvons y aller quand vous voulez. »

Tonio se leva à son tour et invita ses compagnons à faire de même.

« Non, Abyss, y en connais pas. Sont fort discrets, ces gens-là. Et ils aiment pas trop qu'on fouine dans leurs affaires. On m'a raconté qué ceux qui avaient essayé d'enquêter sour eux, avaient eu oune baignade oun poco forcée si tou vois cé qué yé veux dire.  »



Tonio avait répondu à Abyss en laissant filtrer un regard apeuré et en baissant légèrement la voix, puis s'était tu. Quelques instants plus tard, il reprenait sa conversation avec Kordryn.

« Allez, plous vite, on est partis, plous vite on est arrivés. Tiens, votre histoire mé rappelle oun poco cé qui est arrivé à mon oncle par alliance dou côté dé ma mama avec oun rat moutant qui raffolait dé ses plans dé tomate.  »

Tonio conversa avec Kordryn ainsi sur le chemin qui les emmenait à leur lieu de destination. Tout en aillant une démarche assez chaloupée.

Modifié par un utilisateur jeudi 31 mars 2011 18:06:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les six nouveaux compagnons d'infortune partent donc sur les routes du nord de Vendrest peu après midi. Ils marchèrent sur une large route pavée dans un paysage de plaines cultivées de blé et de seigle, seulement entrecoupées de quelques collines où paissaient des troupeaux de vaches ou de moutons. Leur vue ne portait que sur un exemple parfait de vie paisible. Ils croisèrent régulièrement des paysans ou des charriots remplis de marchandises venues du nord de l'île.
Puis, peu avant la tombée de la nuit, le paysage commença à se modifier, de petits bois apparaissant ici ou là. Enfin il arrivèrent à l'entrée d'une forêt, marquée par une auberge tout à fait singulière puisqu'elle avait été construite dans les branches d'un chêne millénaire. La compagnie nouvellement formée rencontra ici encore des marchands et des paysans sur les bouches desquels les conversations étaient les mêmes : Vendrest allait probablement entrer en guerre avec un ennemi inconnu et insaisissable. La nuit fut agréable, même si les chambres individuelles étaient déjà toutes occupées, car le dortoir du "Chêne Sage" était bien entretenu. le lendemain ils prirent un copieux petit-déjeuner et la cuisinière, une robuste et chaleureuse naine prénommée Dora, accepta de leur préparer un panier repas pour le midi.

Ils passèrent la matinée à traverser la vaste forêt qui, bien qu'entretenue aux abord de la route, parraissait bien plus sauvage lorsque l'on s'en éloignait. Leur périble sur une route en dur fut terminé en début d'après-midi avec leur arrivée à Targeril, un bourg d'un millier d'habitants qui devait servir de noeud commercial vers la capitale. On leur indiqua le chemin de Kassi. Les compagnons suivirent le sentier de terre pendant quelques heures avant d'approcher le delta de l'Alena comme l'attestaient les vastes champs de cotons dans lesquels peinaient de musculeux paysans demi-orques. Ils relevèrent la tête pour faire des signe amicaux aux six nouveaux arrivés puis un enfants arriva rapidement à la rencontre du groupe pour l'emmener vers le village.

Kassi était une petite communauté de fermiers et de planteurs de coton, d'environ quarante maisons de bois recouvertent de chaume, regroupées autour d'un batiment presque trois fois plus grand que les habitations qui l'entouraient. Le village était plutôt animé, des enfants courrant après des poules et des chèvres trottinnant dans les cours rattachées aux habitations.

Une petite foule vint à la rencontre du groupe et rapidement un demi-orque âgé et souriant se détacha du groupe des villageois.

«  Bonjour, je suis Kabou, chef de ce village. Vous devez être les aventuriers envoyés par l'Edile pour assurer notre sécurité ? »

Il vous fit signe de le suivre vers le batiment central.

«  Voici notre maison commune, ça fait un peu office de taverne dans le coin. Et voici de la bière brassée par notre propre brasseur. »

Il désigna une table autour de laquelle les aventuriers prirent placeet sur laquelle étaient posésdes verres et deux pichets de bière fraiche et mousseuse. La foule s'était rassemblée autour de la table, nullement impressionnée par l'aura d'aventurier dégagée par le groupe.

«  Et maintenant, comment puis-je vous aidez dans votre mission ? »



Retirez 10pa pour le repas pris à la "Tuerie du Palais" et la nuit et les repas pris au "chêne sage"

Iaden s'apprêtait à prendre la parole lorsque le prêtre salin fit un long monologue. Il ne put qu'admirer l'éloquence de son compagnon. Il fronça les sourcils à l'évocation un peu pressante de la divinité du prêtre. Il ne souhaitait pas participer à des conversions

« Nous sommes ici pour vous aider, pas pou vous imposer quoi que ce soit bien sur, ni au point de vue religieux, ni en quelque autre domaine que ce soit.
Nous avons été envoyé car des troubles récents ont été ressentis un peu partout dans l'ile, et le magistrat chargé de la sécurité, nous a confié la sécurité de votre village. »

IL but une rasade, car la marche lui avait donné soif.

« En tout cas, je vous remercie de votre accueil chaleureux. Peut-être pourriez-nous nous indiquer où nous pouvons prendre vos quartiers, et par la suite, nous faire découvrir votre village et ses dépendances. »

Modifié par un utilisateur jeudi 7 avril 2011 15:43:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

Parlyon trempa ses lèvres dans la bière et attendit les réponses aux questions d'Abyss... sans se rendre compte qu'une moustache de mousse s'était formée sous son nez.