« Le nain acquiesça aux remarques de Fergus. Ne traînons pas à pavoiser, il y a encore beaucoup de chose à faire et il me tarde d'aller me reposer pour que ces blessures se referment. Si tu le souhaites j'aimerais que tu m'accompagnes pour retrouver la trace de cette cantatrice dans les riches quartiers Grau... Ceux qui le souhaitent peuvent venir avec nous, retrouver quelqu'un de connu avec une personne en mesure de l'identifier ne devrait pas nous prendre longtemps. J'espère une ou deux heure tout au plus dans tous les cas je vous rejoindrai à la demeure de Zellara. »

Le nain remercia Ishani et lui dit au revoir, il doutait qu'il décide de venir avec lui à moins qu'il ai envie de changer d'air pour se soustraire à ses obligations pendant quelques heures. Il demanda au prêtre s'il ne pouvait pas en échange d'une rémunération faire ce que Sinva appelait : "canaliser l'énergie". Il avait remarqué que de cette manière l'elfe pouvait soigner tout ceux qui étaient blessé d'un coup d'un seul. Le nain mit la main à sa bourse pour faire son don obligatoire à l'église d'Abadar.

« Si cela t'es possible je te remercie encore une fois Ishani, en plus des malédictions, la guenaude a blessé sérieusement deux ou trois d'entre nous. Si nous avons encore à nous battre dans les jours à venir je ne pourrais pas donner le meilleur de moi-même sans risque. »

Modifié par un utilisateur mardi 2 août 2011 11:56:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Théobald était une nouvelle fois resté silencieux, il ne se remettait toujours pas de son statut lui qui par le passé était souvent l'aide et l'allié de son mentor, il prenait rarement part à la discussion, ne voulant casser la stratégie de son mentor, mais maintenant que ce dernier avait disparut, c'était un peu à lui de reprendre ce rôle. Mais l'adaptation devant des personnes avec qui il œuvrait et qui connaissaient beaucoup mieux que lui la politique et les derniers actes conflictuels, était assez difficile, et de ce fait pour le moment il les laissait diriger la discussion.

Il avait salué pour remercier le prêtre d’Abadar, puis avait suivit ses compagnons.
« Comme je vous le dit depuis un moment, je suis également pour que notre prochaine intervention soit pour cet entrepôt- hôpital, je verrai bien, deux d’entre nous aller y faire un tour, histoire de se dissimuler et d’observer un peu les allés et venus des docteurs !! D’après ce que je vois de vos blessures les plus graves se sont refermés, on pourrait donc mettre en place une surveillance sur toute la nuit par binôme ??? De manière à en savoir un peu plus avant d’y pénétrer demain !! »

L’inquisiteur avait suivi le mouvement jusqu'à la citadelle, il ne voyait pas encore l’utilité d’absolument rencontrer cette cantatrice, mais le fait de prévenir la maréchale et de pourquoi pas rencontrer ce Vercato, maitre d’armes, était un peu plus important. Toujours prévenir l’autorité, de l’avancement de l’enquête !!


Par contre le nom qu’avait évoqué le garde ne lui disait pas grand-chose, et puis comme il avait dit elle repasserait le lendemain, il suffisait peut être de lui faire savoir qu’un groupe avait peut être des informations intéressantes, et de lui donner rendez vous ?? Il en fit part à voix basse à Abbaër qui semblait le plus volontaire pour la retrouver !

Modifié par un utilisateur mardi 2 août 2011 13:05:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Grigan ne pu qu’acquiescer à la remarque d'Abbaër, surveiller une fois encore l'extérieur de l'hospice n'apporterait rien de plus à leurs connaissances. Hormis les arrivages de pauvres hères arrêtés et convoyés ici par les Vierges Grises, quelques allées et venues de Médecins de la Reine et les patrouilles de ces mêmes Vierges autour du bâtiment, rien ne sortait de l'ordinaire en ces lieux, mis à part qu'aucun malade n'était ressorti jusqu'à présent, si l'on pouvait croire les renseignement que Grigan avait glané lors de son inspection.

" J'irais voir la Maréchale si cela vous arrange, puis je vous retrouverais chez Zellara. Je m'assurerais autant que possible de ne pas être suivi, bien que les événements nous aient prouvé que nos différents points de chute sont connus de nos ennemis...
A tantôt donc..."


Grigan se dirigea ensuite vers l'entrée de la Forteresse, tout en commençant à réfléchir à une manière d'entrer le plus discrètement possible dans l'hospice, même si ce n'était pas dans l'immédiat.

« Voilà qui est dit ne trainons pas coupa court le nain sans atteindre des réponses de politesse des autres avec de la chance nous serons revenu rapidement et peut-être même avant eux surtout si la maréchale n'est pas en mesure de les recevoir tout de suite. » En deux temps et trois mouvements le nain quitta la citadelle par la grande porte, il faudra à l’avenir qu'il puisse convenir d'un autre accès pour entrée et sortir, surtout si leur vie est en jeu et si les données qu'ils venaient transmettre étaient de plus en plus sensible.

Il se dirigea vers le quartier de Rive Sud s’apprêtant à demander aux rares personnes qu'il croiserait en chemin tout en gardant bien ses distances pour ne pas choper les miasmes des malades du voile sanglant s'ils connaissaient une Dame et où on pouvait la trouver. Il aurait peut-être à rentrer dans quelques échoppes en plus ce la ne le gênait pas même s'il n'avait pas la dégaine d'un gentilhomme, il comptait sur sa verve pour amener les gens à lui dire ce qu'il voulait mais aussi sur son insigne du pseudo-dragon qui en faisait quelqu'un de valeur. Cette dernière devait être fortunée pour une varisienne si elle habitait réellement le quartier.

• Test de diplomatie : 1d20+6 donne [9] + 6 = 15
• Nombre d'heures de recherche : 1d4 donne [4] = 4

Modifié par un utilisateur mardi 2 août 2011 20:55:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le groupe se sépara en plusieurs parties. Certains, dont les deux qui avaient été affectés par le "mauvais œil" de la guenaude, étaient bien contents de regagner la demeure de Zellara. Même si celle-ci n'était pas particulièrement confortable ni même bien située ou bien protégée, c'était un lieu où ils pouvaient se reposer, où ils se sentaient "à leur aise". D'autres, dont Kar'Uz et Abbaër, étaient partis en direction du quartier de la Rive Sud, un district où ils n'avaient guère eu l'occasion de mettre les pieds.

Ils avaient remarqué rapidement la différence de décors entre ce district et le reste de Korvosa : si le Vieux Korvosa était déjà bien différent du centre-ville, la Rive Sud l'était tout autant et constituait en quelque sorte l'extrême opposé. Des individus qui ne portaient pas l'uniforme de la Garde mais bien des armures aux couleurs des familles nobles patrouillaient dans les rues et surveillaient l'entrée du district. Apparemment, les habitants du coin s'étaient mis d'accord pour protéger leur quartier, car les "gardes" en question examinaient toutes les personnes qui désiraient rentrer dans la Rive Sud. Sans doute étaient-ils surtout à la recherche de personnes contaminées. Même s'ils firent la moue en voyant un nain et un Shoanti, ils les laissèrent passer quand les deux individus montrèrent leur badge de la Garde.

Contrairement aux autres districts de Korvosa, ce quartier huppé ne semblait guère touché par l'épidémie. Ici et là, on voyait des couples en vêtements coûteux et propres se balader dans les larges allées bordées d'arbres, des serviteurs et des jardiniers qui prenaient soin des coins de végétation qui entouraient les grandes bâtisses. Non, vraiment, tout se passait comme si l'épidémie n'avait jamais touché cette partie de la ville.



Pendant ce temps, Grigan avait traversé la cour principale de la Citadelle Volshyének, était entré dans le bâtiment principal qui abritait le bureau de la Maréchale et s'était assis dans la salle d'attente où trônait le célèbre tableau "La Rencontre", qui représentait le moment-clef de la fondation de Korvosa, quand le général Korvosa venu par les terres et le commandant marin Endrin s'était rencontrés sur l'ile qui allait bientôt devenir l'île d'Endrin et le début de la ville. C'est sans doute parce que Korvosa avait été fondée ainsi que la ville possédait deux corps défensifs : la Garde d'un côté et la Compagnie de la Zibeline, de l'autre.

C'était d'ailleurs la voix de l'actuel commandant de la Zibeline qu'il entendait de l'autre côté de la porte qui menait au bureau de la Maréchale… visiblement, celle-ci était en pleine discussion avec l'individu en question, Marcus Endrin. Il avait visiblement encore un peu de temps pour préparer son rapport, décider de ce qu'il allait dire ou ne pas dire à la Maréchale, et comment il allait présenter la chose.



Chez Zellara, le sujet de conversation tournait autour de la boîte qu'ils avaient récupérée dans l'épave. Selon toutes probabilités, celle-ci contenait la maladie qui s'était répandue sur Korvosa. C'était sans aucun doute un point de départ intéressant pour tenter de fabriquer un antidote, mais les spécialistes en alchimie doutaient que cela fut suffisant. Le coffret était là avant tout pour conserver la maladie ; il y avait peu de chances pour qu'il y ait quelque indice que ce soit dans la boîte qui mène véritablement à une cure. Non, pour cela, il aurait plutôt fallu des notes sur la manière dont la maladie avait été conçue, artificiellement ou en combinant plusieurs maladies existantes.



Kar'Uz et Abbaër abordèrent plusieurs couples de badauds fortunés et leur demandèrent s'ils avaient entendu parler d'un individu dont le nom ressemblait à celui que leur avaient donné les gardes de la Citadelle. À chaque fois, les individus interrogés montraient des réactions des plus agacées, même si une certaine bienséance les empêchait d'exprimer clairement leurs pensées. Cela ne les empêchait toutefois pas de donner quelques indices assez évidents, comme par exemple de se détourner et de faire une moue de dégoût chaque fois qu'ils répondaient, ou de placer un mouchoir parfumé devant leur bouche et leur nez lorsqu'ils s'adressaient aux deux compères.

Finalement, après de nombreuses rencontres au cours desquelles leurs nerfs furent mis à rude épreuve — ils savaient qu'il n'était pas très sage de provoquer des troubles dans ce quartier — Kar'Uz et Abbaër tombèrent sur un vieux gentilhomme un peu sourd qui put les renseigner. « Comment vous dites ? Répétez donc le nom encore une fois. Plus fort, voyons jeune homme ! »

« Ah… vous voulez parler de Ruan Mirukova peut-être ? Mi–ru–ko–va, oui… c'est un artiste qui se produit parfois à l'amphithéâtre Kendall. Un joueur d'ocarina, oui… Oh, il est encore très jeune, c'est un Varisien. Mais il a beaucoup de talents, même pour son âge. »

Enfin tenaient-ils une piste… l'Amphithéâtre Kendrall était situé tout près de l'entrée de la Rive Sud, mais à l'extérieur de ce quartier. C'était sans doute là qu'ils en apprendraient plus. Et, en effet, une fois sur place, on leur indiqua que Ruan Mirukova était bel et bien un joueur d'ocarina, et même qu'il faisait partie de l'orchestre de l'Amphithéâtre. On précisa que, à cause de l'épidémie, l'amphithéâtre était fermé et qu'aucun spectacle n'y était donné pour l'instant.

Quand ils demandèrent à la réceptionniste de l'Amphithéâtre où ils pourraient trouver Ruan, celle-ci leur répondit qu'il habitait avec sa sœur, Deyanora, qui elle aussi travaillait à l'Aphithéâtre : elle faisait partie des chœurs. Il ne s'agissait donc pas vraiment d'une cantatrice, mais les gardes, sans doute par hasard, n'étaient pas loin de la vérité. La réceptionniste leur précisa que les Mirukova habitaient à la rue Overton, à quelques blocs de là. Voir la carte



Finalement, après une bonne heure d'attente, Grigan, qui s'était légèrement assoupi (la journée avait été longue et fatigante) fut réveillé par le bruit d'une porte qui s'ouvrait. C'était celle du bureau de la Maréchale. Celle-ci afficha un bref sourire en voyant Grigan. « Je vois que vous avez l'air aussi exténué que moi.Vous aviez quelque chose à me dire ? Entrez, je vous prie. » lança-t-elle.

Le commandant Marcus Endrin se trouvait lui aussi à l'intérieur du bureau. Il salua Grigan et alla s'asseoir sur une chaise placée contre le mur puis croisa les bras. La Maréchale invita Grigan à s'asseoir puis lui dit « Très bien, je vous écoute. »

« Non je n'étais jamais allé à l'amphithéâtre avant aujourd'hui, je pense qu'il est fermé à cause des risques de propagation de la maladie trop grand si une foule de personnes était rassemblé mais aussi parce qu'il ne serait pas de bon ton, d'aller s'amuser alors que l'autre moitié du peuple se meurt ! Ensuite, les acteurs, chanteurs et autres personnes des troupes qui se produisent ici, ont peut-être eux été touchés par la maladie s'ils n'habitent pas tous se quartier... Je ne pense pas que la fermeture ait quelque chose avoir avec la disparition de Ruan mais nous verrons bien !

Allons à cette adresse rencontrer notre varisienne cette femme nous en dira certainement plus... » Le nain prit la direction du sud. Le vieil homme avait assez bien situé la résidence de la soeur de Ruan Mirukova, ils ne devraient pas avoi de mal à la retrouver. Par contre Abbaër commençait à avoir faim, il ne faudrait pas trop traîner !

Modifié par un utilisateur jeudi 4 août 2011 08:45:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

La fermeture de l'Amphithéâtre pouvait s'expliquer assez facilement : qui à Korvosa pourrait bien avoir le cœur à aller voir un spectacle, à rire et à s'amuser alors que le Voile sanglant faisait de très nombreuses victimes parmi la population ? Cela avait semblé comme une évidence à Abbaër, et même sans doute à Théobald et à Kar'Uz, même si l'inquisiteur avait poussé ses réflexions plus loin.

Et pourtant, ils avaient tort, comme ils allaient bientôt l'apprendre : non… tout le monde ne pensait pas qu'il était indécent de s'amuser en cette terrible période…

Le trio se rendit à la rue indiquée par la personne qu'ils avaient vue à l'Amphithéâtre. L'adresse n'était pas difficile à trouver, dans ce quartier résidentiel de gamme moyenne. On était clairement au-dessus du niveau de la bicoque de Zellara et de la maisonnette de Horiadoc et de Grigan, mais les nombreux appartements qui s'entassaient dans cette rue n'étaient pas non plus ce qu'on pourrait qualifier d'extravagant. C'est une jeune Varisienne qui vint leur ouvrir la porte quand ils frappèrent.

Elle sembla étonnée de voir l'étrange trio — un nain, un Shoanti et un humain — devant sa porte. Hésitante, elle demanda « Qu'est-ce… C'est pourquoi ? »

La Varisienne, étonnée, fronça les sourcils. « Vous n'avez pas d'uniforme. Comment se fait-il que vous ayez un insigne de la Garde ? Et puis, jusqu'ici, on m'a toujours dit que la Garde n'avait pas le temps de s'occuper d'un Varisien disparu ! » Toutefois, il ne fallut pas beaucoup pour qu'elle se laisse convaincre que l'étrange trio qui la visitait travaillait comme agents spéciaux pour la Garde, de manière semi-officielle. Clairement, elle ne savait plus vers qui se tourner et était prête à tenter sa chance avec les premiers qui lui proposeraient de l'aider.

Elle fit entrer les trois visiteurs dans son petit appartement. C'était une chose relativement simple mais sympathiquement décorée. Il y avait apparemment quatre pièces : une salle commune, deux chambres, et une cuisine. Le mur était décoré d'une peinture représentant une Varisienne en train de danser. La femme avait un petit air de ressemblance avec la jeune Varisienne. Quand les visiteurs le firent remarquer, elle indiqua qu'il s'agissait de sa mère, aujourd'hui défunte.

Elle invita le trio à s'asseoir, prit une profonde respiration et expliqua sa situation. « C'est pour mon frère, Ruan, que j'ai tenté de faire appel à la garde plusieurs fois ces derniers jours. Il a disparu et je suis sans nouvelle de lui. Ça ne lui ressemble pas du tout. » Elle se mordit la lèvre, l'air inquiet, et ajouta « Mais je suppose que je devrais commencer par le début. »

Elle croisa ses mains devant elle et continua. « Je m'appelle Deyanira Mirukova et, comme mon frère, je travaille à l'Amphithéâtre Kendall. Enfin… pour être précise, je fais simplement partie des chœurs là-bas, alors que Ruan, lui, est membre de l'orchestre. Il joue de l'ocarina. Il est d'ailleurs très doué et, malgré son jeune âge, assez bien connu dans les cercles huppés de Korvosa, ce qui lui a valu d'être invité assez souvent pour des représentations privées dans les grandes maisons de la ville. »

« Il y a de cela une petite semaine, il a reçu une telle invitation, de la part d'Olauréa Carowyn. » Elle regarda le trio, à qui ce nom ne disait visiblement rien, et précisa « Son époux, Ausio Carowyn, possède un manoir avec de magnifiques jardins dans la Rive Sud. C'est une dame… plutôt influente. Ils ont hérité leur fortune, je pense, et organisent de très nombreux événements mondains. »

Deyanira secoua la tête et dit « Il n'aurait pas dû accepter… mais dame Carowyn peut se montrer très convaincante. Et puis… comme l'Amphithéâtre était fermé de toutes façons, Ruan avait du temps libre. Ça nous a paru un peu bizarre à tous les deux qu'une fête privée — un bal masqué, en fait — soit organisé alors que… enfin, alors que Korvosa est frappée par une épidémie mais… nous avons mis cela sur le compte de l'excentricité dont peuvent parfois faire preuve les nobles. Et puis dame Carowyn a insisté : elle a précisé que seule la crème de la crème serait invitée, et que c'était absolument nécessaire de se changer les idées avec toutes ces morts atroces qui touchaient Korvosa… c'est exactement ce qu'elle a dit. »

La Varisienne releva la tête et expliqua « Je vous dis cela pour que vous sachiez que Ruan et moi sommes des gens honnêtes, pas des voleurs ou des profiteurs… » — c'était en effet le genre de qualificatifs que les Korvosiens associaient souvent aux individus de cette race, que certains aimeraient d'ailleurs voir cantonné au "Camp des Voleurs" sur la rive est du Jeggare. Elle poursuivit. « Au contraire, nous avons vraiment hésité et nous nous sommes demandés si c'était une bonne chose de participer à une fête en un tel moment… Puis Ruan a dit que, s'il refusait d'y aller, tout ce qui changerait, c'est que quelqu'un d'autre irait à sa place. Et il a décidé d'accepter… »

« Le bal devait se dérouler il y a trois jours… Ruan aurait dû rentrer le soir même, ou peut-être au petit matin. Mais cela fait maintenant deux jours que je n'ai plus eu de ses nouvelles. Je suis vraiment inquiète. Je me suis rendue au manoir Carowyn, mais il n'y avait personne : la porte et les volets étaient fermés. » Deyanira soupira avant de relever la tête. « Ruan et moi ne sommes pas très riches mais… si vous le retrouvez, je vous paierai. » ajouta-t-elle finalement en relevant la tête pour observer les réactions des trois visiteurs.

A force de se retrouver dans un milieu hostile, vicieux, calculateur et maléfique, Kart'Uz se méfiait désormais de tout le monde, y compris cette jeune varisienne qui prétendait avoir perdu son frère. Et si c'était un piège se disait le shoanti ? Cette femme était-elle vraiment ce qu'elle prétendait être ? Une comédienne pouvait sans doute le berner facilement, lui, mais peut-être pas le sieur Ithier qui semblait capable de percevoir la vérité. Après tout, cela ne faisait que 3 jours qu'elle cherchait à attirer l'attention de la garde sur elle, ne venaient-ils pas aujourd'hui même de tomber dans une embuscade tendue par leurs ennemis ?

Elle pouvait être aussi l'instrument involontaire d'une entité plus vicieuse qui par là même attirerait le groupe dans un piège. Un faux prétexte et voilà les protecteurs de Korvosa voler au secours d'un jeune égaré dans un manoir lugubre et abandonné. Voilà l'araignée avait tissé sa toile, il ne restait plus qu'à attendre ses proies. UN frisson glacé le parcourut, ce qui passa relativement inaperçu étant donné son accoutrement pour le moins tribal et les peintures rituelles du masque de mort. Toutefois, il garda pour lui ses sombres pensées, on dirait encore qu'il était paranoïaque et Abbaër semblait optimiste, du moins se raccrochait-il à n'importe quelle branche de l'arbre qui pouvait de près ou de loin le rapprocher de la Dame Andraisin, aussi fragile soit la branche...

Il fixa la varisienne pendant un long moment, sans ciller, non pas pour tenter de déceler le mensonge, il en était bien incapable, seule l'intimidation et la peur de la mort lui permettait une telle capacité, mais l'expérience avec la jeune artiste avait bien failli tourner au mélodrame, bien qu'il ne sache toujours pas vraiment pourquoi, il n'avait pas attenté à sa vie pourtant, même si certains l'avaient cru, de plus il avait prévenu que le "traitement" serait un peu... Fort... IL se demanda si l'inquisiteur était fidèle à la réputation de certains dont on disait que lorsqu'ils soumettaient quelqu'un à la question, ils étaient capable de lui faire avouer n'importe quoi... Juste avant de mourir...

Il se leva et d'une voie glaciale il prit congé, fixant toujours la jeune femme - « Allons voir ce nid de serpents ! »

Théobald avait suivi les présentations et l'explication de la jeune Varisienne, il avait voulut volontairement écouter l'histoire de la jeune femme sans l'interrompre de ses questions, et maintenant qu'Abbaër avait accepté de l'aider celle ci pouvait se relâcher et peut être commettre une faute dans l'interrogatoire qu'allait lui soumettre l'inquisiteur, il se concentra quelques secondes, histoire de faire appel aux faveurs de Iomédae pour voir la pureté des propos de Deyanira Mirukova. Puis s'avança d'un pas.

« Bonjour Je m'appelle Théobald Ithier, et comme vous l'a dit mon ami, nous allons allez enquêter et résoudre votre problème ou au moins trouver effectivement ce qui c'est passé, mais pour cela, j'ai besoin de vous poser et vous entendre répéter certain point, histoire d'être sur d'avoir bien entendu tous les détails.

Tout d'abord j'aimerais avoir une description de votre frère Ruan, la couleur de ses cheveux, sa stature, son teint, ses yeux, est ce qu'il à une marque ou une particularité bien reconnaissable, quel age a t'il ? »

Il la laissa répondre entre chaque question avant d'enchainer ?
« Vous dites qu'avant il n'avait jamais disparu, jamais il s'était absenté plusieurs jours sans vous prévenir ?
Cela fait combien de temps qu'il jouait et qu'il faisait partie de l'orchestre de l'amphi, vous dites que ce n'était pas bien vu de jouer en dehors de l'orchestre, mais par contre vous dites aussi qu'il a souvent été invité? C'était peut être pas la première fois qu'il allait jouer dans cette maison des Carowyn. Vous personnellement vous les connaissiez, lui Ausio ou peut être elle Olauréa ? »

A la suite de sa réponse il fit une pause avec la main sur le menton comme pour noter dans sa mémoire toutes les réponses que venait de lui faire la Varisienne, ou peut être était ce qu'il était septique sur cette dernière réponse. Il insista, « Vous êtes sur ???

Qu'est ce que vous entendez par très convaincante, elle était sa maitresse, elle vous a proposer de grosse sommes d'argent ? »
Il marqua une nouvelle pause !

« Sachez madame que ces questions ne sont pas pour vous mettre mal à l'aise, mais juste pour aiguiller nos recherches, d'un point de vu extérieur, il peut y avoir des choses qui sautent aux yeux de personne comme nous, mais pour vous, qui reste très banal !!

Alors c'était un bal masqué et dans quel costume si est il rendu, et il devait jouer dans ce costume ?? Vous a t'il parlé d'autre possibilité de déguisement, celui des médecins était prisé ?? Quand elle la insité en lui précisant qu'il y aurait la crème des crèmes, vous a t'elle donné un exemple de personnalité ?

Pourquoi vous nous avez précisé que vous n'étiez pas des voleurs ou des profiteurs, on vous a déjà accusé de la sorte ? »
Il avait froncé les sourcils !

« Il a mis combien de temps à donner son accord et c'est à se moment qu'il à préciser en quoi il serait déguisé ?

Vous dites que vous avez été inquiète dès le soir et surtout au petit matin, avez vous été faire un tour devant cette maison le lendemain, savez vous depuis combien de temps est elle fermé ?

Donc vous ne pouvez dire si d'autres musiciens ou chanteurs ou danseurs étaient conviés, vous pensez que votre frère avait des amis à qui il aurait pu en parler, d'autre à qui il aurait pu se confier autrement qu'à vous, voir les faire inviter ? »

Avant l'interrogatoire je me mets en détection des mensonges, et je ne laisse pas une phrase passer, avant d'enchainer sur d'autres questions j'attends les réponses des précédentes !

Modifié par un utilisateur vendredi 5 août 2011 22:59:08(UTC)  | Raison: Non indiquée