En rentrant dans la maison, Abbaër raconta rapidement aux autres les découvertes de cette fin d'après-midi et les déductions hypothétiques qu'on pouvait en tirer. Il annonça à tous les lanceurs de sorts qu'il fallait donc qu'ils se préparent une fois de plus à affronter la non-vie. Sans prêtre tout cela pouvait s'annoncer compliqué mais connaître son ennemi laisserait du temps à ceux qui en avait la possibilité de se préparer.

« Il est peut-être déjà trop tard ou peut-être devrions nous y aller dès ce soir pour accorder une chance supplémentaire à Ruan Milukova de ne pas se faire tirer tout son sang si jamais il est encore en vie mais en sachant que plusieurs d'entre nous sont affaiblis cela reste risqué et si quelqu'un de notre groupe venait à perdre la vie dans cette opération nous regretterions forcément d'avoir précipité les choses pour nous.

Le dilemme est grand j'en ai conscience. Peut-être pouvons nous juste envoyer un plis à la forteresse demandant que la villa soit surveillée jusqu'au lendemain. Même si la maréchale ne peut dépêcher personne sur place peut-être qu'elle peut tout de même faire jouer ses relations et faire en sorte qu'une des milices privées y jette un œil de temps à autre. S'il y a des cris ils agiront sans doute. »

Abbaër attendit un moment et demanda à Fergus puis à Théobald : « Je ne serais pas entièrement rétabli demain malgré les soins d'Ishani et si demain matin le mal qui te ralentit Fergus a disparu nous n'aurons peut-être pas besoin de nous rendre au temple. Si tel est le cas est-ce que l'un d'entre vous à la possibilité de préparer quelque chose qui me fasse retrouver mes forces. »Pour soigner l'affaiblissement temp de 5 en force.

Modifié par un utilisateur vendredi 12 août 2011 09:22:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Merci l'ami je te revaudrai cela d'une manière ou d'une autre ! Pour les économies elles servent à cela sinon nous les aurions dépenser depuis longtemps. C'est notre réserve en cas de pépin et c'est donc la tienne également tant que ce groupe sera ta seconde famille. Hé hé ! Bon il faut que j'aille me coucher, demain une rude journée nous attend. Les vampires risquent d'être plus nombreux et s'ils se cachent dans les caves de cette villa, on risque de les déloger plus difficilement que ceux du magasin de jouets surtout s'ils ont gardés des vivants comme réserve de nourriture pour les jours à venir...

Je vous laisse voir pour le message à la citadelle. Cette dernière n'est pas très loin si quelqu'un doit transmettre des informations c'est maintenant qu'il doit se mettre en route. La nuit est tombée, il est peut-être déjà trop tard vous me direz.  »Le nain gravit l'échelle qui menait à la mezzanine où il avait pris l'habitude de dormir contre le mur ouest de façon à avoir vu sur la porte en se redressant. Le nain avait presque oublié l'odeur de poiscaille si forte dans ce quartier; il aurait sans doute du mal à s'endormir, mais il se sentait si faible qu'il comptait sur cela pour partir au royaume de Desna pendant plusieurs heures.

Abbaër défit ses affaires et installa sa couche. Théobald viendrai certainement le voir dans peu de temps pour ajuster ses pansements et pourquoi pas lui réveiller ses muscles endoloris qui étaient comme atrophiés depuis sa rencontre avec Yvicca. Pour finir le travail il y aurait également une mixture à boire demain matin, le petit déjeuner risquait d'avoir du mal à passer !

Avant d'aller lui-même se mettre au lit, Théobald prit le temps de bander soigneusement les blessures et les muscles de Grigan, d'Horiadoc et d'Abbaër. Au petit matin, les soins de l'inquisiteur avait fait leur effet : toutes les blessures de Grigan avaient disparu et il en allait presque de même pour Abbaër (36/38). Et les muscles endoloris du nain et du halfelin avaient retrouvé un peu de leur vigueur, à défaut de leur état normal (+2 Force chacun).

Par contre, l'apathie et la lenteur qui affectaient Horiadoc et Fergus, elles, semblaient persister. Si les prêtres d'Abadar et de Pharasma avaient dit vrai et qu'il s'agissait bel et bien d'une malédiction, ses effets ne disparaîtraient pas d'eux-mêmes…

Kar'Uz avait pris ses aises quand le groupe avait déménagé dans la maison d'Hungus. En hâte, il rassembla ses affaires et les entassa dans un coin afin de lasser de la place aux autres pour dormir. Laissant les lits pour les plus fragiles, il étala sa paillasse récupérée dans sa tente au campement shoanti lorsqu'il avait débarrassé définitivement celle-ci quelques jours plus tôt puis sans perdre un instant, il s'octroya le sommeil du juste.

Au petit matin, le chamane se prêta à son rituel quotidien pendant lequel il renouvelait ses peintures rituelles et se frottait la peau avec la cendre refroidie. Puis il alluma un petit feu dans lequel il jeta des herbes qui produisirent un crépitement et beaucoup de fumée tandis qu'une odeur âcre envahissait la petite pièce. Dans cette atmosphère chargée, il alluma sa pipe et médita le temps de consumer le mélange du foyer. Enfin il était prêt, prêt à affronter des légions de morts-vivants, prêt à punir les fidèles d'Urgathoa. Une pensée le traversa un bref instant. Lors du combat contre les vampiriens, il avait fait appel aux pharasmites et ils avaient dépêché l'un des leurs pour les aider. Aujourd'hui si leurs suppositions s'avéraient exactes, ils allaient affronter le maître, ce qui était un combat beaucoup plus redoutable. Peut-être qu'il devrait aller chercher le pharasmite, le père Kholatt Heur, mais si leurs suppositions étaient erronées, ils auraient débauché un pharasmite pour rien et perdraient ainsi du crédit.

Mais la décision finale ne lui appartenait pas, aussi il en fit part à tout le monde - « Pendant que vous allez aux soins au moins pour Fergus, pensez-vous qu'il soit utile d'aller quérir l'aide d'un pharasmite dans l'hypothèse où nous allons probablement rencontrer une adversité plus redoutable que les vampiriens ? Je serai favorable pour, de toutes façons, je vais passer à la cathédrale pour prendre des pieux et pourquoi pas de l'eau bénite si nous n'en avons pas assez, mais si nous faisons erreur quand à nos suppositions, nous aurons peut-être débauché un prêtre pour rien. »