Véolia n'en croyait pas ses sens. Keldrim vivait. C'était limite, mais il était vivant.
Par réflexe, elle effectua une canalisation pour essayer de ramener en peu plus de vie.
Mais elle fut sans effet.
Le temps devait faire son travail.

Elle proposa ses appartements pour mettre le corps de Keldrim.

« Je ne devrais pas en avoir utilité dans les prochains jours. C'est rudimentaire mais Sarenraé pourra veiller dessus. »

Elle se dirigea ensuite vers le druide.

« Ca patientera peut être mais je souhaite absolument que tu me raconte ce qu'il s'est passé en détail. » dit elle avec un grand sourire.

Il y a avait enfin une bonne nouvelle.
Ils allaient pouvoir s'organiser sereinement pour la suite.

Bon, je ne vais pas relancer le sujet de MON médaillon en ce moment de joie et de retrouvailles...

Fredrigo semblait ailleurs, pris dans ses pensées.

Puis il sembla s'éclairer : « Bon, quand nous mettons-nous en route pour accomplir d'autres exploits ?

Il y a cette guilde à neutraliser, et à faire cesser la guerre à nos frontières !

Puisque nous sommes à Bourg, autant commencer par la guilde, non ?
Je vois un plan identique à celui mis en place contre le sorcier noir et ses troupes orques : on trouve la cachette de la guilde, on s'y rend, et on les neutralise, non ?

Je ne vois aucune faille à ce plan... »

Sulvya, Isadora, Véolia et Ferrèol emmenèrent Keldrim dans son linceul jusqu’à la chambre austère de la jeune prêtresse. Le symbole de Sarenraé s’étalait sur presque tout le pan de mur à la tête du lit et les rayons du soleil passaient par une petite lucarne en hauteur et se reflétait dans les dorures de la chevelure de feu, lui donnant une apparence presque réelle. Hâtivement, le forestier fut déposé dans le lit et mis sous d’épaisses couvertures avant qu’on vienne allumer un feu dans le petit âtre pour réchauffer l’atmosphère. Puis les femmes parlèrent quelques instants, Sulvya allait rester au chevet de son époux pendant qu’Isadora allait préparer quelques infusions dont elle avait le secret, pour lui redonner chaleur, force et vigueur, elle savait comment le lui faire ingurgiter. Véolia put retourner à la chapelle nettoyer l’autel et ranger les objets cérémoniaux ? Les bougies furent éteintes tandis qu’elle remerciait la Fleur de l’Aube pour le miracle qu’il venait de s’accomplir, même si Ferrèol disait que la Foi Verte en était la source. La déesse de la guérison avait très certainement joué un rôle, elle avait peut-être canalisé les appels, amplifié leurs voix pour que les Dieux du Bien les entendent et ce fut le cas.

Tandis que tous se préparait à repartir, un couple fit à son tour son entrée. Bras dessus bras dessous, les deux coureurs des pavés de Bourg arrivaient tout sourire. Leur mission se rappela à eux, tous prirent conscience que cette histoire était loin d’être terminée et qu’il y avait encore beaucoup de travail, il fallait se retrousser les manches. Armine fit remarquer que ce n’était peut-être pas l’endroit idéal pour parler de ce genre de choses, il n’aimait guère les églises pas plus que les magiciens, aussi la salle du conseil était un endroit plus favorable à y établir des stratégies. Le groupe quitta donc la chapelle et Keldrim qui était désormais entre de bonnes mains, le temps ferait le reste, ainsi que les prières des uns et des autres car il relevait encore du miracle qu’il s’en sorte indemne. Mais cette fois il y avait de l’espoir. Ce faisant, ils arrivèrent dans la grande salle du conseil, près de la table où s’étendait un diaporama représentant le château et ses alentours, dont Bourg. La maquette était saisissante de réalisme, si ce n’était sa taille miniature, on aurait pu croire à échelle réelle que c’était une copie conforme. L’artiste qui en était l’auteur était plus que doué et c’était sans doute un avantage. Ainsi, le groupe avait devant eux un aperçu assez net de Bourg.

Armine leur fit une description sommaire, tout en découvrant l’étendue de la croissance du petit village qu’il connaissait, en une petite ville presque deux fois plus étendue et comprenant une population ayant presque triplé. Nadya compléta le tableau tout en indiquant où se trouvait sa propre maison. Armine donna quelques explications – « Enfin juste un trou sous les tuiles entre deux meublés près du petit bac. Mais après la nuit où je suis revenu à Bourg, les petites frappes du Masque on débarqué à grands fracas dedans et ont sans doute tout saccagé. Mais en théorie c’est chez Nadya et ça lui appartient. En pratique, le Masque a dû en prendre possession et va probablement s’en servir de planque pour quelques faces d’égouts, messagers ou coureurs, voire des couteaux… Sinon comme autre pied à terre, on peut commencer par la tour du Guet, c’est là que se retranche la capitaine Myriam Séverin et la poignée de soldats du Guet chargés de protéger Bourg et de faire régner l’ordre. Enfin si on peut dire… Il me semble que lorsqu’on a été évacués de la ville pour se réfugier au château, elle n’avait d’yeux que pour le sieeeeeeeur Ylvian. Ce serait facile de venir squatter dans ses quartiers. Sinon on peut suivre la piste Sandro Fortunato… » - Armine croisa son regard avec celui de Nadya, ce nom n'évoquait visiblement pas de bons souvenirs.


Dès que je trouve/fais une carte potable, je vous envoie ça. En attendant ça ne devrait pas poser de problèmes pour continuer.

« Armine a raison, la petite maison où je vivais doit être occupé par les sbires du masque, mais ca peut être un bon point de départ pour les filer.
Pour le logement: la capitaine des gardes a l'air d'être la seule qui veut réelement se débarasser du masque. Je pense qu'on peut lui faire confiance. »
Elle fit une petit pose avant de continuer:« Sandro était le chef d'un groupe d'enfants de la rue... il nous a cherché querelle souvent. Et il a rejoint le masque très vite. Maintenant je crois qu'il sert de porte-parole, ou quelque chose de ce genre? J'avoue que j'ai déjà eu bien trop souvent à faire à lui et je préfère limiter d'autres rencontres. Je le déteste. »

« Comme je connais bien les toits de la ville, j'ai une ou deux petites idées où nous cacher pour épier ma maison et de là suivre leurs coureurs et intercepter leurs messagers, ou voir qui d'autre y loge...? »

Modifié par un utilisateur mercredi 11 janvier 2012 12:29:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Je ne doute pas de toi, Fè. Je parle de peur irascible et incontrôlable. Mais si tu peux aller en ville, je te conseille les toits, tu sera au grand air comme ça. » rajouta t elle en souriant.

« Et je pense qu'on pourrait au moins faire 2 groupes. Un plus furtif, et les autres en armure.
On pourrait aller voir le guet avec Ylvian et Erik. Elle pourrait nous permettre d'avoir plus d'info. »

Véolia regarda Fredrigo.

Mince, la malédiction ! Je l'avais oublié !

« Euuh Fred, tu souhaite aller par les toits ou par la route ? »

Un appel aux dieux et quand même très risqué. Ferrèol en est ressortit vivant mais j'ai l'impression qu'il a eu beaucoup de chance quand même.
Peut être, quelqu'un en ville pourrait nous aider ? Faudrait que je demande à Nadya.

Le groupe commençait sérieusement à s'organiser. L'idée générale était de former 2 groupe, l'un clinquant et peu discret qui soit allait composer avec le Guet et la capitaine Myriam Séverin, soit allait jouer la scène d'étrangers venus se délester de trop encombrants fardeaux contre des pièces sonnantes et trébuchantes et un second groupe qui par les toits allait observer la progression du premier groupe ou alors allait tout simplement chercher à intercepter quelques malandrins qui pourraient leur donner quelques pistes pour approcher le masque. Ce qui était sûr et ce que chacun avait pris conscience, c'est qu'ils ne pouvaient pas se jeter tête baissée dans la fosse aux lions. Armine tout comme Nadya écoutaient les réponses des uns et des autres. Puis ils échangèrent un regard et ce fut encore une fois Armine qui prit la parole.

[DITCOULEUR]Alors plusieurs suggestions : On peut envoyer sa sainteté messire Ylvian au milieu de la grand place, debout sur un tonneau, bardé de sa brillante et clinquante armure et armé de sa puissante épée de justice, criant haut et fort qu'il va mettre un terme à la vilénie dans la ville. Ça va certainement attirer tout un tas de badauds et de coquins qui vont essayer de le faire taire. On les extermine au fur et à mesure. Alors les petits chefs devront à leur tour se mouiller sous la pression des grands chefs et une fois toute la racaille nettoyée, il ne restera plus que les pontes qui seront bien obligés de se montrer avec le Masque en chef s'ils veulent encore être crédibles et asseoir leur joug sur Bourg. Nous on reste planqués sur les toits et on tire comme des lapins ceux qui viendront en surnombre attaquer le tout puissant paladin venu remettre de l'ordre dans la ville... Vous en pensez quoi ?[/DITCOULEUR] - Armine arbora son plus beau sourire mêlant moquerie et espièglerie.

« Ok Ok, ça va, je voulais juste voir vos têtes en disant ça. Bon, quand on était gosses, on avait notre gargote favorite, c'était la Pipe Cassée. C'te purge de Sandro, il avait la sienne aussi où lui et ses gars se rassemblaient avant de semer la pagaille dans les rues. Même s'il a rejoint le Masque, ce que je ne doute pas vu qu'il s'est toujours pris pour un petit caïd, il doit toujours fréquenter sa gargote. On peut commencer par là Nadya, Ferrèol et moi. Par les toits, on approche et on observe, ce sera facile de reconnaître les faces d'égouts qui bossent pour lui, voir lui-même avec un peu de chance. Vous vous restez avec le Guet pour organiser le grand nettoyage avec les forces en présence. Si c'est possible.

L'autre idée, c'est que Frédrigo peut jouer le marchand et vous ses gardes du corps et les gens qui l'accompagnent. Vous arrivez à Bourg pour refourguer toute la marchandise qu'on a en stock. Comme il doit y avoir des vigiles de partout, vous allez attirer l'attention et si vous ne vous faites pas tout simplement délesté à un coin de rue, vous allez tomber sur des caniveaux. Quoi qu'il en soit, soit vous jouez le jeu et vous leur dites que vous voulez devenir client, soit on élimine les vigiles et on nettoie le caniveau. Il doit bien y avoir des accès à des souterrains que ce soit dans la gargote du Sandro ou dans les caniveaux. Après il faut aviser. Ce qu'est sûr c'est que ça va pas être de la tarte. Si le Masque est de mèche avec les Voleurs, va falloir se la jouer serré pour lui mettre le grappin dessus. Sans compter que dans le Guet, i peut aussi y avoir des gantelets. »

Le jeune druide avait écouté avec attention le récit du coureur de pavés, et il y avait pas mal de mots de son jargon qu’il n’avait pas compris, au regard de tout le monde, il devait être le seul, à avoir cette lacune de vocabulaire ! Il lui poserait la question un peu plus tard.
« Bon on met en place un départ pour demain, Nadya, Armine, on a besoin de quoi pour aller en ville, faut que je m’habille mieux que ça, p’t’être que j’aille aussi me jeter dans la rivière histoire de faire un brin de toilette, j’sens un peu beaucoup le poisson d’eau de mer, ça passera surement pas inaperçu ???

Zaël tu viens avec nous ou tu restes ici pour tu sais quoi ???

Autrement l’idée du marchant est pas mal en plus cela pourra te permettre de t’exprimer, je sens que tu es en manque de conversation depuis un petit moment, Fred !!!

Par contre Nadya, tu nous as pas dit quel endroit on pourrait définir pour nous retrouver, et discuter de nos découvertes ?? Et au fait il y a une église, un temple, tu parlais d’égouts aussi ?? »

Modifié par un utilisateur vendredi 13 janvier 2012 13:08:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les idées des uns et des autres commençaient à former un plan. Ainsi deux groupe seraient formés, l'un marchands venant troquer quelques biens, l'autre à jouer les espions. Armine reprit la parole - « Les tuiles c'est ce qu'on appelle la route haute, tout le monde peux les utiliser, les coureurs, les voleurs, les messagers, ça nous arrivait souvent de finir sur les toits pour échapper au Guet. Mais par contre, si c'est comme à Port Énigme, les égouts, c'est ce qu'on appelle la route des voleurs et seuls eux ont le droit de l'utiliser. Si on vous trouve là-dedans et que vous n'êtes pas en règles, c'est à dire soit client accompagné par un voleur, soit un voleur vous même, c'est l'attaque en règle et la sanction n'est ni plus ni moins la mort... »

L'apprenti de Keanou regardait la maquette de Bourg et il parlait à présent avec les yeux dans le vague, comme s'il se parlait à lui même mais à voix haute - « De ce que je vois, il y a une évacuation des égouts vers la grande rivière de Velashu, mais ce passage évident doit être lourdement condamné et gardé. A Port Énigme, il y a des grilles d'évacuation où les caniveaux se déversent, certaines peuvent être ouvertes et permettent d'accéder aux égouts. Je suppose qu'il en est de même ici. Il n'est pas rare non plus qu'il y ait des passages cachés ou secrets dans certaines gargotes comme des conduits de cheminée, des passages dérobés derrière des tentures, des passages sous les planchers des caves. Le problème, c'est que pour connaître tous ces emplacements, il faut être un rongeur de la ville et pas un coureur des pavés. Si je commence à fureter je vais être très vite repéré par un vigile et il y aura du grabuge comme la dernière fois. Pourtant la dernière fois je ne faisais qu'essayer de retrouver Nadya... »

Non le retour à Bourg ne s'était pas bien passé et Armine tout comme Nadya savaient que désormais ils étaient tous les deux affichés et dès qu'ils seraient repérés, le Masque lancera ses couteaux - « On va prendre de très gros risques à se cacher sur les toits, il faudra bien prendre conscience que ça ne pourra pas durer très longtemps. Si Nadya est restée à Bourg et l'a vue croître, moi non et ça a bien changé. Pour rendre votre arrivée crédible, il vous faut arriver par le grand bac depuis les terres nomades du sud. Ça veut dire que L'Pêchou devra vous faire traverser pour que vous puissiez prendre le bac, comme ça s'il y a un Gantelet en poste au grand bac, ça paraîtra moins louche. Comme pour moi, vous aurez à vous expliquer sur la raison de votre passage à Bourg, Frédrigo, tu vas devoir user de ton incroyable talent. Si c'est bien un Gantelet, le Masque sera très vite mis au parfum et vous aurez très vite affaire à lui : faces d'égouts histoire de vous délester et si ça ne marche pas, caniveaux pour vous escroquer votre camelote. L'un dans l'autre il ne faudra pas trop résister non plus, si vous avez l'air trop forts et qu'il n'arrive pas à vous avoir, il y aura un hic et vous allez monter le masque contre vous. Vous aurez tout simplement les couteaux aux fesses. Nous, il faudra qu'on soit vigilent et qu'on essaye de suivre les caniveaux qui vous auront eu. Quand on saura où est leur crèche, alors on saura qu'il y a un accès à la route des voleurs. »

Il laissa l'idée en suspend un instant le temps que tout le monde puisse la digérer, puis il reprit ses réflexions - « L'autre idée peut être aussi simplement d'aller en force à la gargote du Sandro. C'est sûr qu'il est de mèche, vaniteux comme il est. Alors soit on lui tire les vers du nez, soit on visite sa gargote et on trouvera bien un accès. Remarquez qu'on peut faire les deux, je lui dois la mort d'Armand et je me ferai un plaisir de le questionner » - Un sourire naquis et éclaira son visage, ses pupilles brillèrent d'un éclat cruel pendant un instant.