C’est la mine réjouit avec un sourire en coin qu’il avait détourné son regard de la jeune elfe. Il avait eu ce qu’il voulait, la faire cogiter, que le doute s’installe au fonde de son crane. La laisser, ne plus s’occuper d’elle pendant un bon moment et lui montrer que même sans ces dires, l’affaire avancerait quand même !!! Abbaër l’avait également dépouillé de ses affaires, cela aussi pourrait jouer !

Mais pour le moment, ses deux compagnons étaient descendu pour fouiller la cave. Théoblad tendit l’oreille pour comprendre la situation, apparemment ils étaient dans le noir et ils ne pouvaient pas voir ce qui se tramait au fond de la pièce.
L’inquisiteur se mit donc en quête d’un miroir et sorti de son sac une lanterne qu’il alluma. Puis il fit passer les deux objets à ses deux compagnons.
« Tiens Abbaër, ça pourrait peut être vous aider !!! »

Horiadoc ne se démonta pas et décida de passer à la vitesse supérieure : il se plaça dans l'embrasure de la porte, bien visible, tout en tenant son bouclier devant lui au cas où. « Eh, l'ami ! on vient de passer un sale moment nous aussi, aux prises avec une elfe folle et des tas de morts qui marchent. visiblement vous avez eu bien du souci et je vous comprends : si j'étais comme vous enfermé dans les oubliettes, je n'en mênerai pas large et je serais prêt à occire le premier venu, juste par précaution. D'ailleurs, ma tante le disait bien : te fies jamais à un que tu connais pas, et elle avait bien raison. Mais bref, je ne suis pas là pour vous parler de ma tante, et pourtant, elle en connaissait un rayon en prudence. Alors voilà, j'imagine que vous avez pas trop envie de rester tapi dans votre coin pour le restant de vos jour, et je vous comprends, c'est vraiment pas propre ici, et je m'y connais, foi de halfelin : chez nous, la propreté, c'est de naissance. Mais donc voilà, que ça vous plaise ou non, vous êtes libre, si tant était que vous fussiez prisonnier. Nous, on cherchait un ami à nous, mais c'est bien long à expliquer et comment vous dire... Y'a pas vraiment de proverbe halfelin pour décire la situation avec la précision que ça mériterais, mais en gros, avec votre arbalète pointée, ça risque de faire un accident, et ce serait une regrettable méprise, vous comprenez? En tout cas, nous, on cherche juste notre pote, et tant pis mais il va falloir qu'on fasse un peu de lumière juste pour vérifier. Mais faites attention, on a quelques nerveux aussi chez nous, hein, du genre qui aiment pas voir leur copains transformés en brochettes. Donc pas de blagues, on veut juste voir si notre poste serait pas dans le coin, parce que comme je le disais, chez nous, les potes, c'est sacré. Alors je vous donne juste un conseil, mettez-vous dans un petit coin, menacez-nous si vous voulez, nous, on veut juste jeter un oeil. Pis vous pourrez partir quand on aura fini. Ca vous va comme ça? Moins peur, déjà ? »

Grigan, sans faire de geste brusque, et en restant autant que possible à l'abri de son bouclier, se détourna pour attraper la lanterne que lui tendait Théobald.
Une fois la lanterne en main, il l'éleva légèrement au-dessus de sa tête afin que son interlocuteur puisse mieux le voir et en même temps faire suffisamment de lumière pour savoir si la menace d'une arbalète était sérieuse ou non.
En même temps qu'il repoussait le noir avec sa lampe, il réinvita l'homme à regarder l'insigne qu'il venait de jeter à ses pieds.
" Écoutez, il semble qu'il ai méprise sur la personne, nous pensions effectivement trouver ce jeune homme dont la disparition inquiète tant sa sœur. Vous pouvez peut-être nous en dire quelque chose, il s'agit d'un jeune joueur d'ocarina Varisien....
Et puis maintenant qu'il fait moins sombre, regardez à vos pieds, si vous de Korvosa, vous reconnaîtrez sans conteste mon insigne du pseudo-dragon, qui prouve que nous ne sommes pas du côté de ces sombres suppôts du mal qui relèvent les morts pour en faire leurs créatures....
Et que nous ne sommes pas atteints non plus par le Voile Sanglant."


Même si Grigan constate que la menace de l'arbalète est du vent, il reste à la porte pour bien montrer qu'il ne constitue pas une menace pour l'homme et le mettre en confiance si possible. Nouveau Jet de diplomatie au cas où




Aïe, avec un jet aussi pourri, s'il est bien armé, je prend un carreau c'est sûr

Modifié par un utilisateur vendredi 2 décembre 2011 19:52:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

Il sentait mauvais, il avait froid, il était fatigué, il était mal rasé et cela faisait plusieurs jours qu'il n'avait pas eu l'occasion de changer de vêtements. Plusieurs jours aussi qu'il était resté tapi au fond de ce qui était censé être leur "petite pièce secrète", à lui et à son épouse. C'était là qu'ils s'adonnaient à de petits jeux combinant son amour de la peinture, la vanité de son épouse et leurs envies plus charnelles. Ils y avaient passé de nombreuses heures qui étaient devenues par la suite de bons souvenirs. Mais pas ces derniers jours. Absolument pas ces derniers jours.

Pendant ces jours, il était resté dans le noir, n'osant pas allumer une des chandelles qui servaient entre autres à illuminer la petite pièce exigüe, de peur que la lumière ne trahisse sa présence. Il était resté tapi dans une sorte de silence pesant. Mais, à intervalles réguliers, il avait entendu, encore et encore, le bruit des pas trainants de ceux qui occupaient le rez-de-chaussée. Puis, parfois, soudainement, le rire dément de l'elfe qui était venue interrompre la fête. Un rire strident et complètement cinglé, qui sonnait à ses oreilles comme une condamnation inéluctable.

Puis il y avait du bruit, plus près, dans la cave… des paroles échangées, puis des cliquetis dans la serrure, puis le grincement de l'huis qu'on ouvrait. La peur, la panique. La condamnation. L'heure était venue. Il s'était recroquevillé dans les ténèbres et avait tenté de lancer une menace. Mais il n'était ni un guerrier ni un combattant, et il n'avait aucune arme. Puis une première voix, apaisante mais prolixe, avait tenté de le convaincre qu'il n'y avait pas de danger. Puis une autre voix, plus brusque, et une lumière grâce à laquelle il avait pu apercevoir un symbole du Pseudodragon. Puis une troisième voix, tonitruante, intimidante. Quels individus terribles pouvaient jouer de la sorte avec lui ? S'agissait-il de la garde ? Comment osaient-ils s'adresser ainsi à lui ?

Déstabilisé, l'homme aux habits défraîchis, au visage fatigué et à la barbe de plusieurs jours leva les mains pour les croiser devant son visage ; la lumière trop intense lui faisait mal, il n'en avait plus l'habitude. D'un souffle qui ressemblait plus à un gémissement qu'à une véritable parole, il avait demandé en balbutiant « Que… que me voulez-vous ? »

Balançant entre confiance, hésitation et peur, l'homme sale et fatigué tapis au fond de la petite pièce sombre se mit à leur raconter ce qu'il savait, ce qu'il avait vu et entendu. La salle exigüe contenait un grand chevalet de peinture sur lequel trônait une esquisse inachevée représentant une femme quasiment nue étendue sur un canapé et occupée à croquer une pomme rouge. Le canapé en question se trouvait d'ailleurs un peu plus loin, contre le mur, mais il n'y avait aucune trace de la femme représentée. Sur le sol, on pouvait voir plusieurs bouteilles vides… sans doute les restes de la réserve privée qui était stockée dans cette salle. Il régnait dans l'endroit clos une terrible odeur mélangeant transpiration, urine et défécation… il était assez facile de voir que l'homme avait passé plusieurs jours enfermés ici au sous-sol.

Il fallut plusieurs minutes à l'individu, qui se présenta sous le nom d'Ausio Carowyn, le "propriétaire" du manoir Carowyn, pour raconter le début de son histoire. Des sentiments de honte, d'horreur et de peur hantaient ses yeux tour à tour pendant qu'il évoquait ses souvenirs. Il raconta comment, alors que la fête battait son plein, une invitée déguisée en arlequin s'était tout à coup mise à lancer des sortes de globes de verre sur le sol, répandant une fumée rougeâtre sur le sol. À ce moment-là, Ausio Carowyn se trouvait en cuisine, où il vérifiait que tout était prêt pour le repas.

Il entendit tout d'abord les cris de surprise et de joie des invités, qui pensaient sans doute que ces artifices et cette fumée faisaient partie du spectacle… mais, bien vite, ces cris se transformèrent en hurlements de terreur et de douleur. Il envoya un serviteur voir ce qu'il se passait et celui-ci vint lui rapporter une scène horrible : les uns après les autres, les invités s'écroulaient sur le sol en toussant et en crachant du sang… Ausio Carowyn avait rapidement reconnu les symptômes du Voile Sanglant. Sur le coup, il ne prit pas la peine de réfléchir — tout spécialement lorsqu'il vit le serviteur qu'il avait envoyé s'effondrer et tousser à son tour —, mais il aurait dû être étonné par la rapidité de progression de la maladie, d'habitude beaucoup moins virulente.

Le propriétaire des lieux, qui approchaient les 60 ans, n'avait jamais été un héros, et cela s'entendait dans son récit. Il n'avait pas pris la peine de se poser des questions mais avait tenté de s'enfuir. Il lui était impossible de quitter la maison sans passer par la salle de bal ou la salle à manger, toutes les deux envahies par les malades et les fumées… aussi s'était-il retranché vers le sous-sol et s'était-il enfermé dans cette pièce plus ou moins secrète. Et c'est là qu'il avait passé les derniers jours, craignant une fin des plus terrible, espérant l'arrivée de secours, et attendant que son destin s'accomplisse.

Les bruits de la maison s'étaient rapidement tus… les cris des invités, les bruits de mouvement, les pas de danse avaient rapidement cédé la place au silence. Et à un rire de femme… un rire atroce, hantant, prometteur de choses indicibles. Les minutes s'étaient transformées en heures, puis les heures en jours… de temps en temps, il avait entendu des bruits de pas trainés, parfois même des sortes d'incantations magiques. Il était bien incapable d'identifier précisément de quoi il s'était agi mais cela avait suffi à le convaincre de ne pas quitter sa cachète.

Puis, à un moment donné, il avait entendu des pas plus lourds, plus sonores. Comme des pas de pieds enchâssés dans une armure de métal, plusieurs pieds… comme un groupe de soldats peut-être. Ces "soldats" en armure avaient dû pénétrer jusqu'au milieu de la maison, puis ils avaient sans doute dû partir, car les bruits de pas ne durèrent qu'une petite vingtaine de minutes. Puis ils avaient cessé et les horribles pas traînants et les rires macabres avaient repris…

Cela avait continué de la sorte pendant plusieurs heures ? plusieurs jours peut-être ? Puis il y avait eu les explosions et les bruits de combat, les sons de vitres brisées, les cris poussés par la voix de femme, et enfin l'arrivée des aventuriers dans la cave…

À la fin de son récit, l'homme pitoyable demanda en soupirant « Et… et ma femme ? Vous… avez vu ma femme ? »

Ah, ben le voilà enfin raisonnable, pensa Horiadoc. Il intervint alors dans la conversation « Et votre femme, elle ressemble à quoi ? Me dites pas que c'est une elfe ... » Le petit homme espérait de tout sons coeur que la femme de l'homme n'était pas l'elfe folle, mais quelque tiers. « Parce qu'on a arrêté une elfe à moitié folle, je me demandais si ce n'étais pas l'invitée dont vous parliez ? Vous seriez en mesure de la reconnaître ? »

Théobald sentait ses compagnons commencer à s'impatienter derrière lui, mais pour le moment il voulait préserver le maitre des lieux le plus longtemps possible, mais il le savait cela ne durerait pas et peut être qu'il faudrait l’assommer pour éviter qu'il ne se fasse mal !!!
Il avait encore des questions à lui poser et même s'il pensait sincèrement qu'elles étaient vouées à l’échec, elles valaient la peine d'être posées ! Il tourna la tête, « Peut être qu'on devrait lui montrer l'elfe ?

Vous ne craignez plus rien, nous avons capturé cette personne! Vous savez si elle a été invité par votre femme ?? Peut être pourriez vous nous dire, au cas ou elle vous en aurait parlé, comment a t'elle fait son recrutement pour cette fête, et qu'elles étaient le genre de personne qui a été invité ?? »

Puis il commença à le préparer à la dure réalité qui l'attendait aux étages supérieurs. « Vous avez une idée de ce qui c'est passé là haut, y a t'il un endroit ou votre femme aurait pu ce cacher également ??? »

L’homme en face de lui, n’attendait plus qu’une chose c’est qu’on le laisse tranquille. C’est ce qu’ils allaient faire, mais le mieux était quand même de le confier à un temple, le laisser seul ici dans sa maison avec le massacre qu’il s’était passé, n’allait surement pas l’aider à survivre.
Théobald chercha du regard ses compagnons, « On avance pas trop dans cette histoire, on a pas trouvé notre bonhomme et en plus les indices ne nous permettes pas de recouper avec les informations qu’on a déjà !!! »

Il avait aidé l’homme à se ré-assoir, pour le laisser réaliser qu’il était sain et sauf, et s’éloigna un peu de lui ! J« e pense qu’on devrait aller le mener dans un temple, qu’il soit sous surveillance ! Pour le musicien, Grigan tu es sur que tu ne l’as pas trouvé, et que tu as fouillé partout??
Mais à mon avis les bruits de bottes qu’il a entendu ce devait être les docteurs qui venaient emmener certain cadavre, ou peut être les plus résistant vers leurs ateliers ! Comme la source de l’épidémie va se tarir avec le temps, ils vont la propager avec ces cadavres, d'ailleurs je serais curieux d’aller voir cet hôpital !!!

Pour le moment allons mener cette folle dans un cachot !!!Elle sera peut être plus causante après de long moment de solitude sans la venu de son maitre !! »

Théobald retourna vers le propriétaire de la maison, « Monsieur nous allons vous conduire dans un temple, pour que vous puissiez vous reposer et reprendre des forces, vous en avez besoin après l’épreuve que vous avez d'enduré. Pendant ce temps nous allons nous occuper de votre maison et de trouver votre femme !!! Vous préférez peut être allez dans un temple en particulier, ou peut être que vous avez de la famille qui pourrait s’occuper de vous ?? »

Kar'Uz était descendu, trainant l'elfe à sa suite, sans se préoccuper de la ménager, en la tirant simplement par les cheveux. Il avait pu suivre la fin de l'interrogatoire et il s'approcha du groupe avec son paquet à la traîne - « Maître nain a raison. Vous l'emmenez à la forteresse pour qu'il fasse son discours devant la maréchale, mais il devra se faire plus présentable avant. Quant à ça, je vous la laisse aussi, à croupir dans les geôles, on verra si elle est toujours aussi rétive lorsqu'elle passera à la question. Quant à moi, je vais dès à présent chez les pharasmites, il faudrait nettoyer tout ça avant la nuit et vu le nombre de cadavres, ça va prendre du temps, sans compter qu'il va falloir exorciser aussi la demeure car les murs puent la mort, la peur et la maladie. »

Il laissa l'elfe entre les mains de ses compagnons puis avant de partir - « Peut-être qu'une fouille de l'étage peut aussi être utile, je n'ai fait que passer vite fait pour voir s'il n'y avait pas d'autres zombies. Il se peut que quelqu'un se cache dans une armoire ou sous un lit. Sinon quelqu'un m'accompagne chez les pharasmites ? » - Le shoanti rassembla ses affaires et prit le chemin de la sortie, par la grande porte.

Avant de partir le nain qui avait l’œil fit un dernier tour de la maison pour répondre aux attentes du sorcier. Il espérait trouver quelque chose que Grigan ou le shoanti aurait loupé. Mais il n'y croyait pas trop, l'elfe semblait avoir fait le ménage et rassemblé tout ce qui avait de la valeur. C'était maintenant dans le sac du nain qui comptait bien faire mine de rien et garder les bijoux en guise de récompense pour avoir sauvé la vie du noble. Il y avait également quelques salles qui n'étaient pas ouvertes, il irait les visiter avec précaution épée en main !

Une fois fait, il ne resterait plus qu'à effectuer le chemin vers la citadelle et livrer la coupables de près d'une vingtaine d'homicides.

• Test de perception : 1d20+9 donne [13] + 9 = 22

Modifié par un utilisateur jeudi 8 décembre 2011 20:33:21(UTC)  | Raison: Non indiquée