'avais demandé à ne pas être dérangée ! » lança la Maréchale dès qu'elle découvrir la tête et l'uniforme du sergent qui déboucha en premier des escaliers. Elle s'interrompit toutefois lorsqu'elle aperçut les autres individus qui le suivaient : une belle bande hétéroclite aux yeux d'Arlandeth.

Il y avait là un petit-homme, un halfling comme ils se faisaient appeler, qui tenait contre lui une sorte de bouclier brillant auquel il semblait beaucoup tenir, puis un homme trapu à la peau sombre recouverte de tatouages grisâtres faits de cendres et de poussières que le novice de Sarenrae identifia immédiatement comme un barbare Shoanti. Suivaient ensuite trois humains qui semblaient plus "normaux" aux yeux du Sarénite puis, en fin de groupe, un exotique nain chauve à la peau bronzée. Dans une ville telle que Korvosa, où la norme était la souche chélaxienne, une telle bande ne devait certainement pas passer inaperçue.

La Maréchale s'interrompit et leva la main en se tournant vers le sergent. « Je retire ce que j'ai dit, Sergent, vous avez bien fait de les amener ici. » Puis, s'adressant aux six nouveaux venus, « En fait, nous nous apprêtions à interroger un serviteur administratif du temple de Sarenrae, qui a été retrouvé mort hier matin. » Mais la Maréchale fronça les sourcils à nouveau en voyant l'état des six individus : d'après les taches qui maculaient leurs armures, leurs habits et leurs armes, ils venaient de combattre… et d'après l'odeur, ils semblaient avoir combattu des chairs putréfiées.

Kressida Croft demanda « Mais, au fait, pourquoi cette visite ? Avez-vous du nouveau ? »

Lorsque le groupe se débarrassa enfin de l'elfe folledingue, ce fut avec un grand soulagement pour le shoanti. Au moment de livrer le sieur Carrowyn pour un éventuel futur entretien, il demanda au lieutenant si une missive pouvait être envoyée au temple de Pharasma en son nom. Il rédigea rapidement un mot pour le prêtre où il lui demanda d'envoyer un groupe de nettoyeurs au manoir, là les attendaient des dizaines de cadavres infectées du Voile Sanglant. Les pharasmites allaient avoir de quoi s'occuper un bon moment. Il précisa qu'il se rendrait au temple au plus vite pour expliquer ce qu'il s'était passé, il y avait du reste bien des choses encore à élucider et les prêtres allaient pouvoir l'éclairer. Il remit 1 pièce d'argent pour le messager, puis rejoignit le groupe vers le souterrain.

Lorsqu'il arriva en bas de l'escalier, une scène qu'il connaissait bien s'ouvrit à lui : une table, un cadavre, des préparatifs pour un rituel, mais assez différents des bougies noires dont le prêtre pharasmite s'était servi sur le serviteur d'Urgathoa. Restant de marbre, le shoanti toisa la personne qui leur faisait face, le décortiquant de la tête aux pieds, sans se préoccuper d'éventuelles fautes de politesse, discrétion ou de diplomatie. La maréchale était là aussi. Il s'inclina respectueusement devant elle - « Le dernier représentant des shoantis vous salue madame la maréchale. Je vous prie de bien vouloir excuser la morbide présentation que nous faisons. Nous sortons tout juste d'une boucherie sans nom et je dois dire que je ne m'attendais pas à me présenter devant vous aussitôt sans avoir eu le temps de faire disparaître les stigmates quelque peu macabres de cette épopée. Mais nous vous dérangeons en plein préparatifs de rituel visiblement, vous voulez peut-être que nous revenions un peu plus tard. Cela nous laissera un peu de temps pour nous débarrasser de l'odeur et des... morceaux étrangers... » - Comme à l'accoutumé, il avait parlé de son ton monocorde et lointain comme un conteur en retrait de la scène, du reste c'est ce qu'il fit, il s'écarta pour laisser le passage à ses compagnons et se glisser derrière, sa grande taille lui permettant de regarder par dessus les têtes, surtout celle du nain et du hobbit...

Comme à son habitude à l'approche de la citadelle, l'inquisiteur s'était fait discret et avait largement laissé passé devant lui, ceux qui fréquentaient la maréchal depuis plusieurs semaines !
A chaque nouvelle venue dans la citadelle, il découvrait de nouveaux endroits, c'est donc les sens en alerte et le regard interrogateur qu'il pénétra dans la salle. Comme auparavant il scruta toutes les personnes qui étaient présentes, et comme à chaque nouvelle tête, il se mit sur ses gardes. Ses compagnons étaient en contacts depuis bien plus longtemps que lui auprès de la maréchal, et il lui avait bien dit qu'il devait y avoir probablement une faille et un traite au sein de la garde !!
D'un geste il enleva son chapeau pour saluer la maréchal ainsi que l'individu à ces cotés, puis faisant appel aux faveurs de Iomédae, il se concentra sur les mots qui allaient être échangés !!

Détections des mensonges

Arlandeth hocha la tête en signe d'approbation. Tout en regardant son auditoire il prit la parole d'un ton assuré. Il se voulait le plus précis possible dans ce qu'il allait dire.

« Oui effectivement j'ai appris deux trois petites choses. Tout d'abord, le corps que vous pouvez voir est un ancien membre de notre temple. Il travaillait comme administrateur et s'occupait entre autre des registres de ce dernier. J'ai appris ces jours qu'il avait signé au nom du fameux Tessanou un acte de vente du bâtiment qui s'est avéré être l'hospice. Il m'a délibérément menti en prétendant qu'il ne connaissait pas cet homme. Cependant, il a été assassiné en prévenant celui ou celle qui se cache derrière ce nom. De là, à penser qu'il a été tué pour éviter de parler il n'y a qu'un pas. Maintenant que j'apprends que la garde a été elle aussi infiltrée, je me dis que celui ou celle qui se cache derrière tout cela occupe une place de marque dans cette ville. Je m'apprêtais à l'interroger quand vous êtes arrivés. Ce n'est pas de gaité de cœur que je fais cela mais je crains que nous n'ayons pas le choix. Je voulais connaitre le nom de son assassin et ainsi espérer remonter une piste que ce dernier a essayé de couper. Mais il me faudra bien choisir mes questions car je ne pourrais lui en poser que deux. Mes pouvoirs sont quelques peu limités dans ce domaine. Si vous aviez des suggestions c'est le moment où jamais. »

Il savait quelles questions poser, mais il était toujours possible que quelqu'un ait une meilleure idée. Il observa tout de même attentivement chaque membre du groupe de devant lui. Après tout, plus il avançait dans cette enquête, plus il constatait que des personnes jouaient double jeu.

J'use de psychologie sur ceux que je vois pour voir une éventuelle réaction de désapprobation à propos de mon futur interrogatoire.

• psychologie : 1d20+8 donne [7] + 8 = 15

Fergus se présenta rapidement auprès du prêtre. Il se trouvait enfin face à un représentant de ceux qu'il avait voulu approcher à son arrivée à Korvosa. Mais son destin en avait décidé autrement.

N'étant pas versé dans l'art de la magie - lui était beaucoup plus rationnel et ne faisait que mélanger des substances alchimiques - il laissa ceux qui s'y connaissaient gérer le problème du questionnement du mort.

Modifié par un utilisateur mercredi 14 décembre 2011 23:50:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

Abbaër s'avança pour regarder le corps avant de se retourner pour se présenter à son tour au prêtre. Il analysait les informations que celui-ci venait de donner. S'il avait bien compris cet homme étendu maintenant dans une cave de la citadelle avait simulé l'identité d'un faux prêtre pour pouvoir négocier au nom des sarenraélites le bâtiment qui les intéressait. Une couverture idéale même si les aventuriers avaient découvert que les Arkonas possédaient ce bâtiment bien avant et c'était surtout cela qu'on retenait au final. Bref l'hospice c'était acheté une réputation certainement pour que ceux qui serait amené dans ce mouroir y aille en pensant que Sarenraé gardait un œil sur eux.

« Hum ! Je suis Abbaër Oeildoré, pas de doute que celui-ci sera plus enclin à parler que le disciple d'Urgathoa que nous avons interrogé plus tôt. Il a sans doute été manipulé comme l'autre mais sans doute aussi intimidé. Ce qu'il nous faudrait savoir c'est si effectivement les sous sols de cet hospice servent de base à des disciples d'Urgathoa. Je me vois mal débarquer là-bas et ne trouver personne ! »

Modifié par un utilisateur lundi 19 décembre 2011 09:49:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

«  Attention, si son meurtrier l’a pris par surprise, vous n’aurez pas forcément une bonne réponse !!
Je pense que si on lui demande où est ce qu’il s’est rendu pour prévenir après que vous lui ayez posé vos questions, on aura peut être l’endroit, qu’on pourrait ensuite allez visiter, parce que si on lui demande un nom, j’ai peur qu’il nous dise le nom sous le quel la personne s’était présentée à lui et donc pas forcément le véritable nom.
Et je pense que vous en avez assez de chercher des noms qui n’existent pas ?? »

Puis il se permit de répondre à la maréchale « Oui mais ils auraient peut être tenter de se défendre, de s'enfuir ou de se cacher, jusqu'à l'arrivé de la garde alors que là!! Et disons que nos petites fouilles les dérangent et qu'ils veuillent passer à la vitesse supérieur! »

Kar’Uz écoutait les échanges d’idées entre Théobald et le jeune sarénite. Le shoanti se demandait se qu’attendait Abbaër pour dire le mot final et proposer les questions qui seront posées. Il avait soulevé une bonne idée concernant les sous-sols de l’hospice. Si ces derniers donnaient sur un réseaux souterrain, nul doute que quelqu’un comme Rolth aurait tôt fait de reconstituer un domaine ressemblant au Chemin des Morts au cimetière de Pharasma. Si ça se trouve les duergars étaient de retour avec leur magie ténébreuse. Le nain chauve devait aussi avoir fait le lien, il devait chercher à présent les meilleures questions susceptibles de guider plus sûrement le groupe dans ce fatras étriqué de cette intrigue. Le simple fait d’avoir réussi à fabriquer un gaz virulent répandant le Voile Sanglant relevait du cauchemar laissant présager une ère sombre transformant tout le peuple de Korvosa en zombies pestiférés. Une catastrophe pour les vivants, une gloire pour les adeptes d’Urgathoa. Ca ne se pouvait ! S’il fallait lancer une croisade avec les phrasmites alors il les convaincrait.

Perdu dans ses pensées, le dialogue entre l’inquisiteur et le prêtre faisait bruit de fond. Il revint instantanément à la réalité. Quelles questions relevaient d’une importance capitale au point de déranger un mort. A priori c’était un homme respectable dans la communauté des sarénites. Il avait dû se laisser manipuler ou même contrôlé par quelqu’un de mal intentionné. Le vampire Ustalavien ! Il n’y avait que 2 personnes dotées d’un pouvoir suffisant pour prendre le contrôle d’un esprit vivant. Rolth lui-même et le seigneur vampire. L’un des deux s’était fait passer pour ce Tessanou et avait berné le prêtre administrateur. Il avait signé la transaction de l’entrepôt des Arkonas, le mouroir où les malades avérés du Voile étaient emmenés par les médecins de la reine, ces médecins dont la plupart étaient des adeptes d’Urgathoa comme ils avaient pu le constater. Même si les pièces du puzzle se mettaient en place, il n’y avait toujours pas de question essentielle qu’on aurait pu poser au défunt ici présent. Si ça se trouve il n’avait même pas vu son assassin, quant à son contact, comme il avait été suggéré, il utilisait un faux nom, mais peut-être pas un faux visage. Les prêtres administrateurs étaient des personnes perspicaces et minutieuses, un déguisement et un grimage aurait été perceptible. Utiliser un faux lieu de rendez-vous sous un faux nom était déjà une mesure de précaution bien importante. Au moins ils sauraient quel visage avait leur ennemi…

Kar’Uz se baissa pour chuchoter son idée à Abbaër juste devant lui, le nain saurait trouver les mots justes pour poser la bonne question. Puis il se redressa et s'adressa de sa voix monocorde au prêtre sarémite - « Kar'Uz. Probablement le dernier des shoantis de Korvosa. Je suis le Corbeau de Pharasma, celui qui guide les âmes des défunts qui perdent leur chemin vers l'Ossuaire pour y être jugé par la Dame des Tombes. Je me dois de m'assurer qu'on ne dérangera pas inutilement cette âme et qu'elle ne s'égarera pas par après. Les questions posées devront être essentielles pour l'avancée de cette enquête. Nous savons déjà où se trouve l'hospice et que ce qu'il s'y trame est plus que louche. le fait d'avoir été acheté frauduleusement et que cetet transaction à conduit à la mort d'un homme de Bien me suffit à me dire qu'il faut y aller une bonne fois pour toute. Qu'est-ce que ce défunt peut nous apprendre de plus et qui serait d'une grande importance ? » - Cette fois il toisait le prêtre de son regard gris terne.

Modifié par un utilisateur samedi 17 décembre 2011 19:12:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

Arlandeth ne dit rien tout d'abord. Il pesait le pour et le contre dans ce qu'on lui avait révélé. Pendant un moment il avait presque commencé à douter que l'interrogatoire post-mortem de Steegle était nécessaire. Mais sa réflexion coutumière lui avait montré les arguments en sa faveur.

« Merci de votre confiance, mais autant que mes questions servent à tous. D'après ce que j'entends je vais lui demander ce qu'il savait pour qu'il soit tué. Tant que je n'ai pas encore posé de question qu'on ne me dérange pas. J'espère qu'il ne me méprisait pas trop du temps de son vivant. »

Arlandeth s'approcha du corps et commença le rituel. La préparation était assez longue et surtout c'était la première fois qu'il faisait usage de ce sort. Il en connaissait tout de même le déroulement. D'abord raccorder temporairement l'âme et le corps et ensuite lui parler. Il restait tout de même un point sur lequel Arlandeth n'avait aucune idée. Que pensait Steegles de lui ?

Je lance communication avec les morts sur Steegles et je pose comme première question : Que savais-tu qui te vaille d'avoir été tué ?