Quelques instants plus tard, quand les uns et les autres se réveillèrent, ils se rendirent compte qu'Horiadoc n'était plus là. Sur la table qui occupait le centre de la salle de repos se trouvait un bref message indiquant que le halfling aurait bien aimé rester avec ses compagnons mais qu'il se sentait également un devoir envers sa famille, et qu'il se sentait bien petit pour pouvoir faire face à tous ces problèmes.

Un addendum plus particulièrement adressé à son ami de toujours, Grigan, expliquait qu'il allait faire le tour de sa famille et les emmener vers les villages plus loin au nord, voire même peut-être rejoindre la jeune artiste peintre avec qui il avait séjourné plusieurs jours. Il indiquait qu'il donnait à Grigan tout ce qu'il avait laissé dans la maison de la rue Sainte-Alika. Il avait également laissé une large bourse en compensation du bouclier que le groupe avait récemment acheté en son nom.

Le message se concluait en remerciant ses compagnons et en leur souhaitant bonne chance tout en les assurant qu'ils resteraient toujours dans sa mémoire.

Grigan ne s'inquiéta pas vraiment de l'absence d'Horiadoc immédiatement après leur réveil, son ami ne tenait jamais en place et il devait sûrement être encore en train de vadrouiller dans les parages.
Puis au bout de quelques minutes, il remarqua la bourse pansue qui trônait bizarrement sur la table, ainsi que le morceau de parchemin coincé dessous.
En prenant connaissance du message écrit dessus, Grigan reçut un choc soudain qui le laissa le souffle court et l'air perdu.
Sans pouvoir dire quoi que ce soit, il se laissa tomber sur la couchette la plus proche et tendit en silence le mot à Kar'Uz, avant de se prendre la tête entre les mains et de plonger dans de sombres pensées.

Ainsi, après Kolgrom, Malaéva et Sinva, Horiadoc, à son tour, les abandonnaient en cours de route. Oh bien sûr, il n'était pas question pour Grigan d'en vouloir à son ami, il le comprenait et savait que ce dernier n'aurait jamais était tranquille tant qu'il n'aurait pas été certain que sa famille était totalement hors de danger. La famille, il était bien placé pour le savoir après toutes ces années à vivre avec eux, était peut-être la chose la plus importante.

Même les conditions de son départ discret n'était pas une surprise. Hori avait le chic pour éviter autant que possible les adieux larmoyants avec leur cortège de promesses que personne n'était vraiment en mesure de tenir. Et Grigan était conscient que s'il avait été au courant, il aurait tout fait pour le convaincre de rester au risque peut-être de finir par se fâcher avec son copain d'enfance.

Finalement, il valait mieux que les choses se soient passées comme cela. Mais ça n'aidait pas pour autant à la douleur de ce départ.

Dans l'état d'esprit où était Grigan à cet instant, les projets immédiats de ses autres compagnons l'intéressaient peu, aussi se contentât-il d'un vague :
"Faites comme vous voulez......."

On lui avait également fait lire la missive du combattant. Théobald, n’avait pas eut énormément de discussion avec Horiadoc, mais il avait pu voir son caractère et surtout son attachement à sa famille, lorsqu’ils les avaient rencontré quelques jours auparavant et qu’il avait soigné un membre grâce à la baguette. Cela ne l’étonnait donc pas du tout, de le voir ainsi préférer protéger sa famille!
« J’espère qu’il pourra rapidement les mettre à l’abri !! »

Il écouta avec concentration le récit que le Shoanti lui fit et leva les yeux au plafond lorsque celui-ci, lui parla de d’éliminer toutes les personnes qui se dresseraient devant eux !! « Mais attendez, nous n’avons aucune preuve formelle qu’il se trame des événements hors la loi dans cette hospice, comment allez vous faire pour leur expliquer que nous allons tout fouiller, parce qu’on en a envie. C’est sur que dans ces conditions, pas mal de personnes vont s’y opposer, et vous, vous nous dites, juste ; On a qu’à les éliminer !!! Je suis désolé, ce n’est pas dans mes agissements, enfin tant que nous sommes pas au cœur du problème, c'est à dire au sous sol !! »

Arlandeth écouta les différents arguments et vint ajouter les siens

« Certes nous n'avons aucune preuve que l'hospice est le siège d'actes malveillants. Cependant, quelqu'un de lié à l'hospice a assassiné l'un des membres de mon clergé je vous rappelle. Hors, comme on le sait, il s'agirait des mantes rouges. Est-ce que je ne pourrais pas profiter de l'aubaine pour aller voir de quoi il retourne ? Si les mantes rouges ont investi le bâtiment je pourrais prétexter une visite de contrôle. Un quartier a été fermé, si on ajoute des rumeurs de ces assassins pensez-vous qu'on nous refuserait d'entrer ? A moins bien sûr qu'on puisse s'introduire plus discrètement dans le bâtiment, d'une manière disons en passant inaperçu. Qu'en dites vous ? »

Modifié par un utilisateur jeudi 26 janvier 2012 18:28:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pendant un cour instant il avait senti le regard noir d’un corbeau qui pouvait voler au dessus de lui, repérant sa proie et s’apprêtant à lui fondre dessus, cela lui glaça le sang et un frisson partant du bas du dos jusque dans la nuque se fit ressentir. Ne pouvant cacher sons angoisse d’un court moment, il s’était vu regarder vers le ciel, qui enfin de compte n’était que le plafond de leur piaule. Mais ce n’était que le ton du chaman qui rendait cette ambiance.
Il l’écouta, ouvrant également ses grands yeux d’étonnement! Durant le récit, il n’y eu qu’un « « Quoi ?!?! »» qui réussit à sortir de sa bouche. Ce ne pouvait être que la fumée, qui le transcendait comme cela, il y avait autre chose !!

Puis enfin lorsque le ton se radouci, qu'il était sur qu'il n'y ai aucun volatil qui l'avait pris pour une proie, il pu enchainer. « Tu as vu tout ça la fois que tu y avais mis les pieds, et tu nous le dis seulement maintenant ??

Par contre c’est clair que l’option de trouver une autre entrée par les égouts grâce à Eries, me semble très judicieuse !! Car moi je n’irais pas à l’encontre de la justice, et avec ces nombreuses familles qui risquent d’être en quarantaine dans cet hospice, je ne tiens pas à déclencher des hostilités !!

Par contre, les dernières relations que nous avons eu avec cette rat garou, n’ont pas été franchement amical, donc il va falloir user de beaucoup de diplomatie pour la repositionner dans notre camp !!
Je vais insister, mais faites moi une liste, j’irais essayer de la trouver et de lui parler dès cet après midi!! »

Les aventuriers avaient passé une bonne partie de l'après-midi à dormir dans la salle de repos où la Maréchale les avait fait conduire plutôt ce jour-là. Quand ils se réveillèrent, la journée se terminait lentement. (vers 16h-17h)

Un garde vint leur apporter une missive provenant de Kressida Croft. Dans celle-ci, la Maréchale leur indiquait que le sieur Carrowyn avait peu à peu regagné ses esprits et que, malgré l'horreur des événements qui s'étaient produits dans son manoir et les terribles heures qu'il avait vécues coincé dans son sous-sol, il s'était rendu compte qu'il devait la vie à ceux qui avaient visité son manoir. Aussi avait-il débloqué des fonds et insisté auprès de la Maréchale pour qu'elle leur remette en récompense des lettres de crédit pour un total de 400 couronnes (pièces de platine).

Sans intervention supplémentaire, le voile sanglant allait bientôt causer pas moins de 3 200 morts dans la ville de Korvosa.
• 200 victimes échappèrent à la mort grâce à la destruction des quatre vampiriens et à la suppression de la menace de contamination du charnier de l'allée des Cageots.
• 700 victimes échappèrent à la mort en apprenant que le soi-disant remède miracle de Lady Lavande ne soignait rien du tout et en cherchant d'autres moyens de se faire soigner avec l'argent qu'elles n'avaient pas gaspillé de la sorte.
• 400 victimes échappèrent à la mort qu'elles auraient connue si les rats-garous les avaient attaquées directement ou avaient causé des troubles qui auraient empêché les soigneurs de combattre l'épidémie.
• 500 citoyens de Korvosa échappèrent à la mort car les zombis créés par l'elfe folle n'avaient pas eu l'occasion de propager le carnage et la maladie au sein du district de la Rive Gauche.

Arlandeth s'était retiré de la conversation car apparemment il y avait des règlements de compte au sein du groupe et que surtout personne ne l'écoutait ou daignait lui répondre. Il en profita pour se reposer et réfléchir par la prière. Les dernières paroles le laissait pensif. Ils allaient devoir négocier avec un lycanthrope. Arlandeth commençait à se demander avec qui il était tombé. Il était évident qu'ils cherchaient tous à sauver la ville du voile rouge et à punir les auteurs mais à quel prix ? Avec la quarantaine mise en place, ils se devaient de faire vite. Une idée lui vint en tête, une idée idiote tellement elle était évidente mais c'était tout de même une idée à vérifier. Il alla voir Fergus pour lui demander, lui qui semblait manier les élixirs avec une grande aisance.

« Pardonnez ma question Fergus, mais depuis tout ce temps, n'a-t-il pas été possible de concocter un remède au voile rouge ? Je veux dire si cet hôpital est bien ce que nous pensons est-ce que vous pourriez trouver quelque chose qui puisse vous aider dans cette entreprise ? il semble plus qu'évident que ce mal n'est pas naturel, l'elfe l'a confirmé lors de son interrogatoire. Ce qui veut donc dire qu'il doit exister un moyen de le combattre, car ceux qui l'ont introduit ont forcément un antidote. N'avez-vous jamais trouver au cours de vos investigations un tel remède, comme sur l'elfe par exemple ? C'est le fait que vous ayez parlé d'une personne immunisée naturellement qui m'a mis la puce à l'oreille. Si on met en place tant de moyen pour l'éliminer c'est qu'il n'était pas prévu qu'un autre moyen de guérir existe. Je n'ose imaginer ce qui se passerait si quelqu'un avait un remède et le vendait au plus offrant. Vous me suivez ? »

L’inquisiteur se leva, la nuit allait presque tomber et s’il fallait recontacter la rat garou, il fallait le faire dès maintenant. « Passez moi la liste, j’irais la placarder sur la porte de la maison de Zellara, puis ensuite, j’irais un peu trainer sur les quais ou autres endroits, ou je suis susceptible de me faire reconnaitre par elle ou un des siens !!!
Quelqu’un veut venir avec moi ??? »

Théobald renfila son manteau et son couvre chef, puis se ré-équipa avant de prendre la liste et sortir de leur dortoir.

Il fila de suite rue Lancet ou là il allait trouver cette porte, un jour Eries l’y avait conduit en lui disant que les personnes s’y trouvant pourraient l’aider. Il frappa à la porte comme au premier jour, pour se rappeler cette ambiance conflictuelle, à se juger par la parole et les répliques, cela le remit mal à l’aise. Mais, ces personnes qui c’étaient trouvées derrières cette porte faisaient parti de ses plus proches compagnons aujourd’hui !!

Il placarda la note qui leur servait de liste, puis regardant aux alentours, reprit son chemin direction les quais, peut être même qu’il allait repasser par la pêcherie, ou tant de souvenir, moins bon cette fois, lui revinrent à l’esprit !!

Modifié par un utilisateur mercredi 1 février 2012 13:22:47(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Et bien je vais vous accompagner pour ma part. J'ai peut-être quelques objets à acheter. Si d'après ce que j'entends nous allons au devant de grosses difficultés autant bien se préparer. »

Arlandeth voulait bouger un peu et surtout il voulait prendre la température de la ville. En même temps qu'il risquait de d'acheter quelques parchemins il voulait savoir quelle était la situation dans le quartier qui était en quarantaine.

« Nous allons où exactement au fait ? »