Depuis le tintement de la cloche du Grand Bac, le trio s’était rassemblé et guettait le moindre mouvement. Pour les habitants de Bourg, ce tintement était signe de visite, ce qui indubitablement attirait la curiosité. Quelques miséreux s’étaient avancés sûrement pour faire de la mendicité, quelques artisans et pauvres hères s’étaient eux aussi avancés pour voir si quelques marchands allaient rapporter des produits intéressants, mais ce qui intéressait le plus Nadya et Armine, c’était les vigiles qui en quelques signes discrets avaient alerté quelqu’un au Fer de Lance. Depuis, Nadya ou Armine observait l’entrée de la gargote en quête de mouvements suspects tandis que l’autre se remettait à observer la rue avec Ferrèol. Au loin, le Bac avait traversé la Velashu et avait embarqué des personnes. Il avait fallut un bon quart d’heure à l’embarcation pour effectuer le trajet aller, un peu moins de 10min pour embarquer les clients, puis un gros quart d’heure pour effectuer le trajet retour. Du haut des toits, il était facile de voir qui il y avait sur la barge. En plus des 3 gosses et du passeur, 3 personnes lourdement chargées avaient pris place. Pour le trio sur les toits, il n’y avait pas de doutes, c’était leurs compagnons.

Puis la barge arriva à son embarcadère, disparaissant à leur vue à cause du rempart qui se dressait le long des quais. Plusieurs badauds étaient déjà repartis vers leurs tâches quotidiennes, il y avait peu d’intérêt pour 3 étrangers, même s’ils avaient de jours chargements. Il restait toutefois 2-3 mendiants, quelques curieux, le tout représentant près d’une dizaine de personnes et bien sûr 2 vigiles qui s’étaient rapprochées et qui se tenaient prêts à communiquer avec leurs compères situés plus haut dans la rue. A l’entrée du Fert de Lance, un attroupement se formait, une bonne dizaine de personnes dont certaines de carrure assez gaillarde, revêtues de grandes capes sombres à capuchon. Certains l’avaient déjà rabattue sur la tête, d’autre pas encore, mais leur visage restait dissimulé sous une cagoule de cuir sombre. Ils étaient armés et portaient des armures, probablement des pourpoints de cuir ou de cuir clouté. Ils se préparaient…



Un bon quart d’heure plus tard, au rythme des coups de sifflet secs du passeur, la barge rejoignit son emplacement sur les quais de Bourg. Au départ un petit attroupement s’était formé non loin du ponton, sans doute des curieux ou des intéressés, mais vu ce que ramenait le Grand Bac, l’intérêt fut moindre et beaucoup étaient repartis, hormis 2 ou 3 mendiants et quelques curieux ou badauds. Il restait une dizaine de personnes au bas mot pour les accueillir. Mais ce qui fut le plus notable était cette personne qui s’était avancée tandis que la barge accostait sur son ponton. L’individu était plutôt grand, maigre, le crâne presque chauve hormis quelques mèches de rares cheveux blancs filiformes mais longs, les joues creusées, les yeux renfoncées avec des poches noircies par le manque de sommeil. Il était plutôt bien habillé et tenait un gros livre sous le bras qu’il tenait fermement coincé comme si sa vie en dépendait. Derrière, une jeune femme portait un écritoire avec plume et encrier.

Le trio avait à peine mis pieds à terre que le couple s’avançait vers eux tels des vautours qui fondaient sur leur proie. Les gosses qui travaillaient pour le passeur débarquèrent les lourds bardas qu’ils exposèrent sur le quai derrière Frédrigo, Véolia et Erik. Ce dernier n’avait pas quitté des yeux le gamin qu’il avait surpris de l’autre côté. Comme il s’y attendait, il avait fait un signe discret à quelqu’un, il avait fermé le poing deux fois et la seconde fois il avait ouvert non pas la main mais juste 1 doigt. Puis il avait reprit son activité normale. Le jeune prêtre tenta de voir à qui était destiné ce message ou s’il repérait quelque chose parmi les badauds, mais il ne vit rien de particulier. Ce qui était sûr, c’était qu’il se passait quelque chose.

Un raclement de gorge assez sec rappela tout le monde aux prérogatives. L’homme qui s’était avancé avait ouvert son gros livre sur l’écritoire que la jeune femme avait préalablement positionné devant lui. Il prit la plume, la trempa dans l’encrier et sans lever les yeux de ses écritures, il parla d’une voix monocorde – « Je suis Démistus, notable des registres de Bourg. Veuillez décliner vos identités et la raison de votre visite à Bourg. Sachez que nous sommes en temps de guerre. Si vous voulez vous enrôler dans l’armée du baron, je vous indiquerais le bureau de recrutement, sinon sachez que l’utilisation des armes en ville est interdite, aussi vous serez soumis aux règles en vigueur, soit un dépôt de vos armes à la capitainerie, une fois recensées à votre nom bien-sûr, soit un scellé de paix sur vos armes qui devra être visible en permanence. En cas de rupture injustifiée du scellé, le Guet sera en mesure de vous mettre au cachot. En temps de guerre c’est une trahison et passible de la peine capitale. Pour rentrer dans Bourg et bénéficier de la protection de nos murs, il vous en coûtera 2 pièces d’argent par personne. Quant à votre paquetage, il dépend de leur destination. Si c’est pour le commerce local, vous devrez vous acquitter des taxes marchandes qui s’élèvent à 3% de la marchandise. Sinon vous n’avez ni le droit d’exposer, ni le droit de vendre. » – Puis il leva ses yeux gris ternes sur Frédrigo, le toisant sans broncher, la plume prête à écrire.

Nadya essaya tant bien que mal de chuchoter les différent signes importants à Ferreol afin qu'il en comprenne ceux qui sont important: cible, encercler, alarme/guet, ...
Elle essaya de suivre la chaine d'information qui avait clairement fait circuler des informations entre le bac et la gargote, de plus elle essaya de bien repérer si les faces d'égouts allaient tenter de les encercler en pleine rue principale et s'il y avait les gardes du Guet. Si le Guet était là comment pourraient procéder les faces d'égouts pour éviter que le Guet se mêle de cette histoire.
Nadya chuchota à Ferreol: « Tiens-toi prêt à bouger vite mais en silence si jamais les brutes là-bas entrainent nos compagnons dans un recoin sombre. As-tu un moyen de signaler à Frederigo que nous sommes sur ce côté afin qu'ils se fassent cerner de ce côté et pas de l'autre? Mais sans nous faire repérer par les vigiles. »

Mentalement elle revisita toutes les ruelles possibles qui se prêtaient mieux à une embuscade par les faces d'égouts. Car Nadya ne pensait pas vraiment que le masque ait assez de culot pour attaquer des gens à pleine vue de tous.

mdadd, peux-tu me fournir les info suivantes:
- ruelles qui sont susceptibles d'êtres utilisées par les brutes du masque pour l'embuscade
- nombre de gars du Guet sur cette place et s'ils ont une tronche à intervenir si quelqu'un tire son arme

Fredrigo fait une légère inclinaison pour montrer son respect.

« Maître des registres.... »

Puis il se redresse et reprend la parole.
« Je suis Drefigo, marchand itinérant, et voici mes compagnons Keri et Evolia, qui sont à la fois mes gardes sur des routes peu sûres en ces temps de crise fort regrettables, mais surtout mes associés et amis.

Bien entendu, nous savons fort bien que la guerre est à vos portes, et nous venons vendre notamment quelques armes et armures qui ne dépareront pas au front ni au coeur des combats.

Nous allons nous acquitter des sommes demandées.
Quant à mes armes, je les remettrai contre reçu à la capitainerie, derechef.

Je dois aviser avec mes associés, savoir s'ils souhaitent conserver leurs armes, avec scellés, ou bien vous les remettre. Vous voudrez bien comprendre que la protection de notre paquetage, dans lequel notre maigre fortune est investie, requiert quelque une certaine attention et un minimum de dissuasion que seul l'acier peut apporter.

Vous pouvez donc en déduire la destination de nos marchandises : commerce local pour une part, et commerce martial pour tout ce qui touche à l'armement et pourrait équiper de nouvelles troupes ou en rééquiper certaines qui auraient vues leur matériel s'éroder dans leurs éclats guerriers.

Je prend bonne note que la valeur de ce que nous vendrons sera prélevée à concurrence de 3%.
Toutefois, si vous le permettiez, j'aurais souhaité que les armements que nous ne manquerons pas de vendre à la garde et aux troupes soient un peu moins taxée : nous avons investi ainsi en sachant que vous aviez besoin de ces armes, et cet investissement était un peu plus risqué, car en quelqu'autre région de Varisie, cette marchandise n'aurait pas pu être écoulée !? »

Fredrigo s'incline de nouveau.

Il sort six pièces d'argent.

« Peut-être préférerez-vous que je m'acquitte du droit d'entrée en des lieux plus secs ?
Euh, avoir payé permet-il pendant quelques jours d'entrer et sortir de la ville, avec une autorisation ?
J'ai entendu dire que vos bois étaient magnifiques, et il me tarde de les découvrir dès que les cieux seront plus cléments... »



Le jet de perception, c'est pour tenter de remarquer ce qu'Erik m'a indiqué !
trésors version printanière

Modifié par un utilisateur mercredi 21 mars 2012 12:07:47(UTC)  | Raison: Non indiquée

D’un ton neutre, Démistus répéta les noms qu’il inscrivait sur le registre – « Drefigo… Marchand… Keri… Accompagnateur… Evolia… Accompagnatrice… Vente d’armes et d’objets dont la liste est la suivante…

• 2 Armures de cuir clouté.
  
• 2 armures de cuir clouté de petite taille.
  
• 1 cuirasse.
  
• 1 broigne maclée.
  
• 1 étoile du matin.
  
• 1 arc long.
  
• 16 grandes haches.
  
• 1 grande hache ouvragée
  
• 1 épée courte
  
• 2 dagues
  
• 1 arme…

Qu’est-ce que c’est que ces horreurs là ?.. » – Il désignait le tranche-chiens monté en coutille et les 2 tranches chiens, dont 1 de maître – « Je doute que vous trouviez acquéreur ici. Mais il y a des excentriques, alors tout est possible. La taxe d’importation par rapport à l’estimation totale de votre marchandise s’élève à 15po, m’étonnerait qu’il y ait assez d’or en ville pour vous acheter tout ça ! Avez-vous d’autres choses à déclarer que ces armes et armures ? Attention, si vous vendez autre chose qui n’a pas été déclaré, cela reflète de la contrebande et est sévèrement puni par les lois en vigueur. Suivant la nature et la valeur du ou des objets vendus sous le manteau, vous risquez une peine de prison allant d’une semaine à in vit aeternam, avec une double taxation du bien, jusqu’à la peine capitale si jamais ces produits sont illicites comme des drogues, du poison ou des objets de nature maléfiques. Est-ce bien clair ! » – Son regard se porta de nouveau sur Frédrigo, un regard dur et pénétrant, comme s’il voulait le transpercer.

Sur les toits, le trio d’observation voyait la mise en place d’un traquenard. Des coureurs avaient été envoyés vers le rempart pour monter un coup et attirer le Guet. Nadya et Armine se souvenaient le nombre de fois où le Guet les avait poursuivit à travers toute la ville lorsqu’ils s’étaient fait prendre la main dans le sac et qu’on criait au voleur. Visiblement, quelque chose du genre allait se produire du côté des remparts, il n’y avait aucun doute que le Guet ne sera pas de la partie, que ce soit volontaire ou non. Dans la rue un peu plus haut, juste avant le second grand carrefour, des ombres se glissaient le long des murs ou traversaient la route. Lorsque des citadins les voyaient, ils se précipitaient pour ne pas rester dans les parages. Bientôt les passages se faisaient moins fréquents. Nadya et Armine repérèrent au moins 3 groupes de 3 à 5 individus au visage recouvert d'une cagoule de cuir noir, les armes à portée de main. Oui il n'y avait pas de doute, une embuscade allait bien se tenir et Frédrigo, Erik et Véolia en étaient la cible. Le masque ne prenait pas de gants !

Le X bleu représente Nadya, Ferrèol et Armine. Je sais que le croquis n'est pas génial, mais vous pouvez poser autant de questions que vous voulez.

Nadya indiqua les groupes prêts pour l'embuscade à Ferreol, puis les maisons plus proche de l'embuscade.

Elle regarda Armine et fit le signe d'encercler, son idée étant de descendre du toit dans une ruelle arrière puis s'pprocher des cagoulé par le "nord" alors que Frederigo tomberaient dans le piège par le sud.

Alternativement elle proposa par signes de jeter un fumigène à mi-chemin entre eux (le "X") et les cagoulés, quand Frederigo passe just sous eux, afin de saboter l'embuscade. Sachant qu'elle pouvait se rendre invisible pendant un instant elle se proposa pour jeter le fumigène.

Ils devaient agir vite, avant que Frederigo se mette en marche, pour être en position.

Sur les toits, Nadya, Ferrèol et Armine échafaudaient un plan pour venir en aide au groupe qui allait se diriger droit vers un traquenard. Nadya avait dans un sens raison, il fallait venir en aide à leurs compagnons d'aventure qui ne pourraient probablement pas lutter contre 10 à 15 adversaires, quoique il ne fallait pas négliger les pouvoirs des uns et des autres, Frédrigo avait déjà montré qu'il manipulait bien la magie, quant à Erik et Véolia, ils étaient tous deux deux prêtres qui n'étaient plus au stade du noviciat. Nadya doutait que les brutes encagoulées qui se rassemblaient en bas, qu'ils appelaient les "faces d'égout", soient guère plus forts que le commun des gros bras qu'elle avait déjà vu dans la taverne où elle travaillait. Des gens peu scrupuleux et avec peu de jugeote qui en nombre étaient un gros problème, mais seul devenait un adversaire abordable. Nadya avait appris à se défendre contre ces personnes qui n'hésitaient pas à user de leur ascendant physique pour assouvir quelques envies primaires sur les jeunes femmes sans défense. Ce qui l'inquiétait, c'était surtout le fait que l'embuscade donnait l'avantage aux "Cagoules" de par leur position et leur nombre. Ils allaient devoir réfléchir très vite à une solution s'ils voulaient venir en aide à Frédrigo, Erik et Véolia. Armine semblait réfléchir lui aussi, il avait mis sa main en casquette au dessus des yeux comme pour ne pas être gêné par la lumière du jour afin de mieux percer les ombres des ruelles, il cherchait quelque chose et pour le moment il n'avait pas prit part au débat entre Nadya et Ferrèol.

A l'embarcadère, Démistus le notable des registres de Bourg continuait imperturbablement son inventaire en prenant en compte les derniers objets présentés par Frédrigo alias Drefigo le marchand. Toujours sourcils froncés, il inscrivait sur le registre des entrées jusqu'à ce que le beau parleur vienne lui susurrer dans l'oreille. A ce moment il sursauta comme s'il sortait d'une profonde concentration - « Héééé ! Éloignez-vous ! Pas de ça avec moi ! Mademoiselle Helarissa faites les cordons de paix sur les armes de ces personnes ! Monsieur Drefigo, il vous en coûtera 20po pour la taxe sur les verroteries et les breloques. Je vais vous donner un document qui vous autorise à circuler en ville, ainsi qu'à en sortir et entrer durant votre séjour. Vous devrez présenter ce document à chaque fois que le Guet vous le demandera ainsi qu'aux portes de Bourg. Si vous n'êtes pas en mesure de présenter ce document, le Guet est en droit de vous arrêter jusqu'à ce que le registre soit consulté. Vous paierez une amande de 10pa pour avoir perdu un document officiel. Si jamais cela se passe aux portes de la ville et que vous voulez entrer, alors il vous faudra vous acquitter des droits d'entrer de nouveau. Si vous n'avez plus rien à déclarer, payez vos droit d'entrée et taxes ! » - Pendant ce temps, la jeune femme qui l'accompagnait réalisait une sorte de tressage entre l'arme et son fourreau ou avec le ceinturon d'arme avec un petit cordeau blanc et ce sur chaque arme que le trio ne voulait pas laisser entre les mains du maître des registres. Toute timide, elle s'excusait et rougissait à chaque fois qu'elle posait la main sur eux pour passer le cordeau ou décaler l'arme. Une fois qu'elle eut passé en revue chacun des trois jeune héros, elle retourna à sa place derrière Démistus toujours impassible et qui observait la scène avec un air sévère afin de s'assurer que le travail était bien fait.

Ferrèol regarda la citadine avec de grand yeux, il ne voyait pas vraiment ou elle voulait en venir, mais après tout, c'est elle qui avait suivit le plan qu'ils avaient mis au point au château pendant que lui avait été faire un tour dans les bois !! « Ok Nadya, c'est toi qui connait le plus la valeur de ces cagoulés, mais arrêtes de te sous estimer, sinon on risque de se retrouver en tant que réfugier au château.
Tu sais c'est en prenant quelques risques que nous sommes devenu des héros, non que cela me plaise, mais il faut l'avouer, prendre des risques pour sauver des vies, suspendre la tyrannie d'un clan, d'une tribu ou d'une meute, fait maintenant partie de notre vie, et il va falloir que tu t'y fasses ma belle !!! Soit tu prends des risques pour sauver ta ville, soit on repart au château !! Souvient toi du discourt que tu as tenu au deux jeunes coureurs de toit, ou je sais plus comment tu les appelle !!
Allez on te suis c'est toi qui connait le mieux leur valeurs et leur qualités !! ............................. S'ils en ont une !!!!!! »

Modifié par un utilisateur mardi 27 mars 2012 12:34:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

Nadya ne comprenait pas: « Je n'y connais rien en stratégie de combat et je suis certainement pas une héroine, je veux bien vous filer un coup de main contre ce fichu masque, mais si j'ai fui la dernière fois, c'est bien parce que je ne suis pas un héro. Or là je crains que si vous deux mettez trop de temps pour venir à bout de ce groupe de 5, les autres groupes et surtout les vigiles du masque vont vous repérer. Vous allez vite vous retrouver avec de plus en plus de brutes qui vont rappliquer très vite.

Lors de l'élaboration du plan, j'avais cru que vous vouliez d'abord faire un petit repérage avant de vous attaquer au masque en personne. Si vous cherchiez une confrontation directe, pourquoi être entré dans la ville en deux groupes, dont un discret, si nous avions l'intention de nous dévoiler dés que le groupe ostensible se pointe? Quel avantage gardons-nous, si on se dévoile si vite? On voulait collecter plus d’informations avant... en savoir plus sur le masque comment il fait pour rester intouchable et inconnu de tous, éventuellement en observant une vieille connaissance d'Armine et moi... pendant qu'Ylvain irait parler à la capitaine du Guet.

Si vous tapez à l'aveugle dans le tas, vous n'allez que provoquer le nid de guêpes qui va fondre sur vous en force. Nous n'en savons pas assez sur eux et eux rien sur nous. Si on se dévoile de suite, ils auront un gros avantage sur nous et pourront se préparer pour nous affronter. Nous devons dénicher des infos sur qui est le masque et qui tire les ficelles.

Si vous ne vous sentez pas de taille pour affronter le masque, pourquoi m'avoir fait croire que vous en étiez capables? J'ai donnée ma parole aux enfants et je n'ai pas l'intention de mourir dans une tentative héroïque totalement vaine, si nous n'avons pas la moindre chance pour vaincre le masque. » déçue et démoralisée elle regarda Armine avec comme un regard de reproche. Cette troupe de soi-disant héros était donc plus guidé par la vantardise que par l'audace?, du coup Nadya commença à regretter d'avoir accepté de les aider, car elle devina qu'elle allait payer un prix... très cher, elle y laisserait son honneur des rues et risquait même y laisser sa vie. Est-ce qu'elle aurait mieux fait de rester au château ou fuir vers une ville plus clémente?

« J'ai presque l'impression que vous m'accusez de devoir attaquer le masque à cause de moi? Je ne vous ai jamais rien demandé? Décidément je n'y comprends rien aux gens de la haute et les bourgeois et les héros... ce n'est vraiment pas mon monde. Peut-être que vous vous faites une fausse image de moi... j'étais une enfant de la rue, mais mes compétences étaient plus proches de vigiles, et je n'ai jamais combattu comme les faces d'égout ou les couteaux. Je n'ai jamais utilisée d'armes sauf pour défendre ma vie et certainement jamais pour assassiner quelqu'un de sang-froid. Non pas que ma conscience soit pure, mais je n'ai jamais appris à me battre, comme eux. » elle fit un petit geste en direction des cagoulés.

Modifié par un utilisateur mardi 27 mars 2012 14:57:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Une auberge ? L’armurier de la forteresse ? Je suis notable des registres, pas guide ! Vous pouvez aller à la guilde des marchands près de la place du vieux marché. C’est tout droit après les portes. Les marchands ont leurs habitudes, ils sauront vous conseiller. Vous êtes libres de circuler une fois votre taxe acquittée (35po, soit 15 pour les armes et armures et 20 pour les gemmes et bijoux). Sachez toutefois que pour la sécurité des villageois, il a été instauré un couvre-feu. A la tombée de la nuit, les portes donnant sur l’extérieur sont fermées, celles qui donnent sur les quais sont fermées par une grille. De fait, il est interdit de circuler en ville, le Guet fait des rondes. Messieurs, Dame… » - Démistus se redressa et se raidit dans un vague salut militaire, souvenir sans doute d’un passé plus vigoureux, puis referma bruyamment son grimoire qu’il coinça sous le bras. Il empocha prestement la taxe et tourna les talons avant de repartir vers la capitainerie.

La jeune femme qui l’accompagnait récupéra le registre et demanda l’aide de quelques badauds, moyennant quelques pièces de cuivre, pour transporter les armes et objets que Frédrigo avait confié à la garde de la capitainerie. Les pauvres hères ne se firent pas prier, c’était tout juste si pour 2-3 pièces de cuivre, ils ne se battaient pas pour transporter le matériel confié à leur charge. Finalement, l’ensemble finit par disparaître par la grande porte qui s’ouvrait désormais devant les jeunes héros de Khelgür, afin de rejoindre un grand bâtiment juste de l’autre côté, sur la gauche. Le trio se regarda un court instant, ils faisaient eux aussi face à la grande porte. Elle donnait sur une grande rue qui remontait vers le cœur de la petite ville. Des maisons l’encadraient, la plupart avaient un étage. L’ensemble paraissait vieillot et les maisons de bois et de torchis avaient été renforcées par des soubassements de pierre et parfois même des planches en bois.

Erik projeta son regard vers la rue, tentant de percer les zones d’ombre et de déceler des mouvements là où des tonneaux, caisses, ballots, étals et autres objets encombraient la rue. Il n’y avait pas grand monde, tout au plus une dizaine de badauds au niveau de la porte, guère plus dans la rue. L’heure n’était pas à flâner, on approchait la mi-journée et les villageois vaquaient à leurs tâches quotidiennes ainsi qu’à la préparation du repas. Quelques mendiants tendaient désespérément la main dans leur direction, certains étaient debout, d’autres presque allongés par terre et adossés contre un mur. Seulement 3 soldats du Guet se trouvaient près de la grande porte afin d’assurer la sécurité des villageois ou peut-être celle du notable face à des étrangers couverts d’armes et d’armures.

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Plus haut dans cette même rue, sur les toits, un autre trio se cachait aux yeux de tous et complotaient un plan. Armine se tourna vers Nadya et Ferrèol. Il prit Nadya dans ses bras pour la réconforter – « Ça va aller Didie. Il faut garder son calme et sa concentration. » – Puis sans lâcher son amie, il se tourna vers Ferrèol – « Elle a raison Ferrèol. On n’est pas là pour s’exposer dès la première rencontre. Frédrigo va tomber dans ce piège, c’est le plan. Nous on doit surtout observer et bien sûr ne pas les laisser se faire massacrer. Les faces d’égout ne sont pas des adversaires à négliger, en nombre ils sont dangereux, mais s’ils ont affaire à forte partie, ils vont lâcher le morceau et chercher à se réfugier. C’est là qu’il faudra être le plus vigilent. Si certain vont aller se terrer comme des rats, d’autres vont certainement rentrer en contact avec un de leur chef. C’est ça qui nous intéresse, c’est de remonter le plus près possible du masque et si nous somme découverts tout de suite, ils nous pourchasseront sans arrêt. Fréd’ et les autres, ils sauront les retrouver facilement, nous tant qu’on reste « invisibles » nous sommes tranquilles, si jamais ils savent qu’on existe, on n’aura plus un instant de paix. Et là on ne peut pas se cacher derrière un buisson en attendant qu’ils passent en courant ou qu’ils se perdent en forêt. Donc plus on reste discrets, plus on a de chances de remonter jusqu’aux personnes importantes qui entourent le masque. »

Armine fit une pause le temps de jeter quelques coups d’œil à la ronde, puis revint sur la discussion - « Frédrigo doit résister aux tentatives du Masque pour le corrompre ou le racketter. Plus il aura de confrontations avec eux, plus les gros bonnets sortiront. Nous on est leurs anges gardiens. On leur donne de petits coups de pouce en cas, mais surtout le plus discrètement possible. Par exemple, Frédrigo va certainement utiliser sa magie pour affronter les faces d’égout, ça peut être le moment idéal pour jeter un truc à fumée histoire de créer le trouble. Les petites frappes comme les faces d’égouts n’aiment pas que les combats durent, il suffit de leur résister quelques rounds et hop c’est les rats qui quittent le navire. Donc comme dit Nadya, on se répartit chacun sur un groupe, genre on les encercle. Dès que le combat commence, on voit si on peut faire quelque chose pour donner l’avantage ou pas, mais surtout en toute discrétion. Si tu peux invoquer un animal sauvage qui vient les aider, il ne faut surtout pas qu’on voit que c’est toi qui a fait ça ou alors il te restera à descendre et rejoindre le groupe de Fréd. Par contre on peut les noyer dans le brouillard avec les fumigènes au moment où il lance un sort, histoire de semer le chaos et comme ils n’y verront pas grand-chose, ils ne sauront pas ce que font leur copains. Ensuite c’est surtout en fonction de ce qu’il se passe, mais l’idée c’est ça. Bon si on voit que Fréd et les autres vont se faire massacrer, ben là on ne va pas regarder sans rien faire, on y met le paquet, tant pis. La priorité c'est se sauver d'abord et être discret, sinon on ne sert plus à rien et on ne peut pas sauver personne. C'est comme ça qu'on survit dans ce milieu. Allez Didie, dis-nous comment tu veux qu’on opère. Tu as dit pouvoir disparaître et t’approcher d’eux pour balancer un fumigène, c’est génial ça, moi je peux rester une ombre parmi les ombres, toi Ferrèol, qu’est-ce que tu peux faire ? »

« Je sais que tu n'es pas une héroïne, je te dis juste que tu peux le devenir !! Et ce qui est important c'est pas ce que tu étais, mais ce que tu veux devenir et faire!! Comme tu l'as fait tout à l'heure au près de ces deux gamins, pour eux tu en es déjà une. Donc, ne te sous estime pas !! Mes repères ici, ne sont pas au mieux, et c'est pour cela qu'on t'a demandé de nous aiguiller, et quand je te propose un plan, au lieu de me dire que tu ne sais pas faire ça ou ça, dis moi plus tôt qu'ils risquent de nous repérer avant qu'on soit sur eux et donc donner l'alerte, là oui je comprendrais, par contre que tu me dises que tu n'es pas capable d'assassiner quelqu'un, alors que je ne te l'ai jamais demandé, je ne comprends pas!!

Mais je pense que tu n'as pas compris mon plan, mais peut être que ma vision lors de mon explication, ne colle pas au monde citadin. Et pour répondre à ta question, bien sur que nous voulons faire du repérage, mais quand je vois mes copains d'enfances qui vont tomber dans une embuscade, je suis désolé, mais le repérage, je m'en tape !!
Et de quel droit me dis tu qu'on est pas de taille à affronter, ce masque !!! Sache que c'est bien plus qu'une guerre de village où une bande a pris possession du village par des rackettes, il en va de la survie non pas de Bourg, mais de la baronnie, que ce masque comme tu dis, a très certainement été mis en place par nos ennemis et que c'est de la magie qui le tien hors d'atteinte !!

Et gens de la haute moi? Tu as remarqué comme je suis vétu ??? Non justement je n'ai que faire des guerres politiques, si ce n'est qu'elle perturbe l'équilibre de la flores et de la faunes, qu'elles ont impliqué les clans Gobelenoïdes jusqu'à les massacrer alors que jusqu'à présent on réussissait à les faire vivre presque en pays dans les monts rouges ! Alors tu vois ce n'est pas si facile qu'une guerre de clan de village !! Et toi que tu le veuilles ou non tu as ton rôle à jouer !!! »

Ferrèol s'était tu pendant qu'Armines prenait la défense de sa douce. « Je sais qu'on est pas là pour s'exposer, je pensais juste qu'il était facile pour vous de neutraliser un groupe de ces cagoulés, par exemple, comme Nadya l'a fait tout à l'heure !! On aurait pu les interroger ensuite, mais bon c'est vous qui avez élaboré le plan avec tout le monde, moi j'étais pas là !!

Par contre j'espère que vous vous trompez pas sur le fait que Fred et les autres pourrons résister, parce que quand le trio de groupe va leur tomber dessus, je ne vois pas ce qu'on pourra faire de discret sans être découvert !! Et pour ce que je sais faire, dans ce cas en étant discret, rien !!
A part balancer des fumigènes !!! Mais j'espère que ce sera la seule embuscade, parce qu'ensuite on aura plus de fumigène !!!

Et j'invoque pas des animaux sauvages, je les appelle et qui dit appel.....

Mais entre nous j'ai toujours pas compris votre plan d'approche du Masque ??

Allez guidez moi je vous suis !!! »

Modifié par un utilisateur mardi 27 mars 2012 23:46:23(UTC)  | Raison: Non indiquée