5e jour du mois de Lamashan, début d'après-midi

Pendant toute la matinée, le groupe s'était dirigé vers le sud à partir du gué des tatzlwyrms. Ils s'étaient retrouvée, une fois encore, en plein territoire inconnu et sauvage, entouré de part et d'autre d'arbres séculaires qui ne semblaient pas avoir croisé le chemin de l'homme depuis plusieurs dizaines d'années au moins.

À deux ou trois reprises, ils étaient revenus sur leurs pas avant de changer de direction : visiblement, Aelaendlara, peut-être frustrée par la perte de la piste des kobolds ou fatiguée par une nuit passée à coucher à même le sol, semblait avoir quelques difficultés à se repérer. Heureusement, le talent de la rôdeuse et l'aide apportée par Erwanez permirent au groupe de finalement se diriger bel et bien vers le sud, la direction où, d'après la nixie, la dryade capable de les aider à replanter des arbres pouvait être trouvée.

Vers midi, ils établirent un petit campement quelque part au milieu de la forêt et mangèrent des restes de sanglier froid — les derniers morceaux restant des animaux tués deux jours plus tôt. Même s'il n'avait aucun serviteur pour leur amener les mets qu'ils désiraient et que le menu était beaucoup moins étoffé et varié qu'à Pont-Épine, il y avait quand même un certain charme à prendre ce repas au calme au centre de la forêt, loin de tout, à l'abri des uns et des autres qui venaient demander leur avis sur tout et sur rien.

Après cette pause bien méritée, ils rassemblèrent leurs affaires pour reprendre la route. C'est à ce moment-là qu'Évan repéra d'étranges lueurs colorées à quelques dizaines de mètres dans la forêt, à gauche du campement. À peine eut-il le temps d'attirer l'attention de ses compagnons de voyage sur ce qu'il venait d'apercevoir qu'une voix masculine retentit. Elle provenait de l'autre côté du campement par rapport aux lueurs.

« Vous n'êtes pas les bienvenus ici ! Vous feriez mieux de quitter ces territoires sauvages qui ne veulent pas de vous avant que vous ne vous en chassions par la force ! »

(divers tests de Connaissances possibles)

Voir la carte d'exploration

Après être repartis du gué avec ses compagnons, Erwanez essaya d'apporter toute l'aide qu'elle put à son amie la rôdeuse. Après plusieurs essais infructueux, ils arrivèrent enfin à trouver le bon chemin et la pause du midi fut la bienvenue après cette matinée assez ... inhabituelle.

Alors qu'ils allaient repartir, la Gerboise alerta ses amis. Erwanez s'arrêta et observa les lueurs devant eux. Entre ces lumières et la voix masculine qu'ils entendaient alors que la prêtresse s'attendait à tomber sur une dryade, elle eut des doutes et pensa qu'une fée se jouait encore d'eux comme Perlivash et Tig-Tutter-Tit lors de leur première rencontre.

Erwanez commença à parler en commun, « Nous ne sommes pas venus ici en ennemi et encore moins pour nuire à quiconque vivant sur ces terres sauvages... », puis elle s'arrêta quelques instants avant de continuer en sylvestre, « Vous n'avez rien à craindre de nous. Nous ne sommes pas ici pour vous causer du tort mais pour aider quelqu'un qui nous l'espérons nous aidera en retour ! »

Evan écarquilla les yeux en entendant la voix mystérieuse.
Pour lui, une dryade était une femme et la voix était masculine. Puis, il se rappela des ses amis féeriques et de leur penchant pour les blagues.
Peut-être que la fée voulait se protéger...
Il essaya d'oublier les bruits pour se concentrer sur ses autres sens afin de localiser leur interlocuteur.

Mais il était tellement excité à l'idée de cette rencontre que ses grésillements capillaires le perturbèrent.

Modifié par un utilisateur jeudi 26 avril 2012 20:22:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

Allister lui aussi se figea. Il avait beau fouiller sa mémoire, il ne lui semblait pas avoir entendu les cartographes gnomes avaient parlé d'un campement par ici. Mais peut-être lui jouait-elle des tours ?

Cherchant dans d'autres recoins de sa tête, il essaya de déterminer parmi toutes ses connaissances ce à quoi cette voix et ces leurs colorées pouvaient lui faire penser. Il resta silencieux, d'autant plus que l'intervention pleine d'assurance et les mots emplis de sagesse de la prêtresse pourraient attendrir même les plus rustres des hommes.

Allister acquiesça aux propos de la prêtresse et confirma ses dires. Il ajouta qu'il n'avait aucun problème avec les créatures féeriques et qu'il avait toujours voué sa vie à les assister lorsqu'elles en exprimaient le besoin.

Dans un premier temps, les lueurs qu'Évan avait aperçues disparurent, puis on entendit des bruits de pas irréguliers, comme ceux que produisait un individu blessé ou avec une jambe de bois.

Puis une une tête cornue portant plusieurs marques de coups sortit des fourrages, suivie par un torse humain et des jambes qui, elles, n'avaient rien de l'humain : elles ressemblaient à des pattes de bouc au premier abord mais, en y regardant de plus près, on pouvait se rendre compte que chacune d'elles possédait deux articulations. Comme le bruit l'avait annoncé, la créature — qui portait un arc dans sa main gauche — boitait. Visiblement, sa jambe gauche était douloureuse.

Allister, le premier, reconnut en elle un satyre… qu'on appelait également faun. Il s'agissait de créatures à la réputation peu glorieuse, dont on disait qu'elles séduisaient les jeunes filles ou les jeunes garçons, allant même jusqu'à mettre certaines des premières enceintes.

Une fois sorti des fourrage et visible aux yeux des aventuriers, le satyre s'arrêta à bonne distance et demanda « Et que vouliez-vous demander à la dryade de ces bois ? »

Et voilà qu'une étrange créature se mettait sur le passage. En quelques mois, on pouvait dire qu'Andreï en avait rencontré de chose étrange et c'est pourquoi il ne fut que peut surprit par l'apparition du satyre.

«  nous avons donné notre parole d'aider Méliande à retrouver ses arbres. Et seule Dryade de ces bois peut nous aider. C'est pour cela que nous sommes là pour passer un marché avec elle. »

Évan était bouche bée. Bien sûr, ce n'était pas une dryade mais quand même !

Après une nixie, il se retrouvait face à un satyre !

Sans parler, ni gêner les négociations, il s'était avancé pour être au premier rang, emmagasinant le plus d'informations possibles sur cet être étrange et son comportement.

« Fort bien, mon ami... ? » Allister avait laissé sa phrase en suspend, attendant que leur interlocuteur leur donnât un nom. Puis il reprit « Nous allons ranger les armes et vous suivre. » Allister se retourna alors vers ses compagnons et s'adressa à eux et suffisamment fort pour que le satyre l'entende. « Nous pouvons lui faire confiance. Il était placé là pour garder les alentours et manifestement il a parfaitement rempli sa mission. Le plus tôt nous serons auprès de la dryade, le plus tôt nous pourrons agir pour sa santé, s'il en était besoin. »