Maintenant que le danger était écarté, les uns et les autres approchèrent des restes enflammés du terrible Faucheur. Grâce à l'utilisation du feu, le terrible adversaire n'avait pas eu l'occasion de faire de victime au sein du groupe d'aventuriers, même si, pour Aelaendlara, il s'en était fallu d'un cheveu d'elfe. Falchos s'approcha en claudiquant légèrement, l'air impressionné.

« Vous… vous avez presque donné l'impression que c'était facile. » dit-il sur un ton où l'admiration (voire peut-être même une certaine jalousie) transparaissait. Puis il se tourna vers la rôdeuse, désormais soignée par Erwanez, et secoua la tête. « Non… il n'y a plus rien que vous puissiez faire. Maintenant, seul le temps peut agir. Avec les ans, la véritable nature reprendra ses droits et reconquerra le territoire que le Faucheur a corrompu. »

Son regard se perdit un long moment dans les dernières flammes qui finissaient de consumer l'arbre maudit. Heureusement, les environs proches étaient trop humides pour que celles-ci se propagent… sans ça, il y aurait eu fort à parier que Falchos et la dryade aient trouvé à redire aux méthodes expéditives des aventuriers.

Évan s'était précipité vers Lala quand le terrible faucheur était tombé en proie aux flammes.
Il reprit des couleurs lorsqu'Erwanez invoqua la puissance d'Erastil pour soigner ses blessures.
Une fois rassuré, il se mit à fouiller la clairière maudite, une légère appréhension sur le visage. Quels secrets impies pouvait cacher cet être maléfique ?

La prêtresse répondit à Falchos,« Les choses ont peut-être eu l'air facile mais elles ne le sont jamais quand on lutte contre le Mal. Aujourd'hui, Erastil a veillé sur nous et il a bien voulu nous accorder sa bénédiction dans notre lutte pour redonner à ces terres leur vrai nature. »

Puis, elle commença à arpenter les lieux tout en prononçant une formule magique, « Puisses-tu, Erastil, m'accorder de percevoir les auras magiques de ces lieux ! »

Je jette détection de la magie.

Erwanez parcourut les alentours du combat puis n'ayant rien découvert, elle rejoignit ses amis. Se tournant vers Falchos, elle déclara, « Vous aviez raison. Seul le temps pourra réparer les dégâts causés par cette créature maléfique. » Puis regardant ses compagnons, elle demanda, « Nous n'avons plus rien à faire ici il me semble. Retournons à la clairière voir la dryade, je crois que c'est la meilleure chose que nous ayons à faire. »

Modifié par un utilisateur mercredi 13 juin 2012 13:11:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le voyage de retour fut bien plus calme et paisible que celui de l'aller. Sans doute parce que, cette fois-ci, les explorateurs ne se déplaçaient pas pour aller attaquer une créature inconnue, et parce qu'ils avaient le sentiment du devoir accompli. Comme Falchos l'avait dit, il fallait désormais laisser travailler la nature et lui laisser le temps. Un temps qui se compterait sans doute en mois, voire en années ou en décennies, une échelle difficilement envisageable pour des humains.

Chemin faisant, Falchos lança une conversation à mots couverts. « La Nature est comme ça… on peut lui porter des attaques terribles, des coups dévastateurs mais toujours, toujours, elle finit par reprendre le dessus et se rétablir. Tenter de la dompter ou d'aller à l'encontre de ses volontés est peine perdue. On peut la contrer pendant un petit moment, mais au final, elle en ressort toujours gagnante. »

Puis il finit par avouer « La nouvelle de la création d'un royaume aux portes des Narlmarches est inquiétante pour bien des habitants de la forêt. Vous n'avez sans doute aucune idée du point auquel Tyressia devait se sentir désespérée pour accepter de requérir à votre aide. »

Erwanez ne voulut pas mentir à Falchos, c'est pourquoi elle répondit, « Il est normal que Tyressia ait des craintes à ce sujet. Cependant, depuis que nous sommes arrivés sur ces terres, nous avons toujours essayé respecter les peuples qui y vivent et notre objectif n'est pas de tout détruire pour ériger un royaume mais de profiter des différences de chacun pour en bâtir un. J'espère seulement que le combat que nous avons mené aujourd'hui et notre volonté d'aider Mélianse permettront d'apaiser les craintes de Tyressia et des autres habitants de la forêt. »

Falchos hocha simplement la tête ; il était difficile de savoir vraiment s'il avait été rassuré par les dires des seigneurs de l'Äé ou pas. Contrairement à l'aller, le voyage du retour s'effectua d'une seule traite : après tout, ils n'avaient pas vraiment besoin de se reposer pour être frais et dispos à l'arrivée, cette fois-ci. C'est une petite demi-heure après le coucher du soleil que le groupe arriva dans la clairière de la dryade.

Comme leur de leur première arrivée sur place, ils se rendirent compte du fait qu'ils approchaient bien avant d'effectivement pénétrer dans la paisible clairière : il y avait toute une série d'indices qui présageaient du calme du lieu. Les bruissement du vent dans les feuilles, qui semblait produire un hululement rassurant ; des animaux d'ordinaire farouches qui n'hésitaient pas à rester sur le côté du chemin pour voir passer ces intrus ; et la couleur elle-même de la végétation, qui semblait pleine de vie et de vigueur.

L'expression d'inquiétude qu'arborait la dryade en les voyant revenir s'estompa rapidement lorsqu'elle put les voir tous et se rendre compte que tout le monde était revenu sain et sauf. Elle poussa un soupir nettement audible et c'était comme si toute la forêt aux alentours se relâchait. « Je constate avec plaisir que vous êtes revenus. J'imagine que vous avez pu vaincre le terrible Faucheur ? »

C'est Falchos qui répondit à sa question, confirmant la destruction de la créature corrompue et corruptrice. « Il faudra un long moment avant que la Nature ne reprenne ses droits, mais il n'y a plus aucun obstacle désormais. » indiqua-t-il. « Ils se sont montrés particulièrement braves et n'ont pas hésité à se ruer au combat. » ajouta-t-il. Cette dernière phrase fit passer comme un voile d'inquiétude sur le visage de la dryade mais, bien vite, celle-ci réafficha son sourire.

Elle se tourna alors vers les aventuriers. « Au nom des Narlmarches, je vous remercie de l'aide que vous m'avez apportée. Je n'ai guère besoin de choses matérielles dans ce sanctuaire de la Nature ; je ne possède guère de biens. Cependant, en remerciement de ce que vous avez fait, je vous les offre gracieusement. » dit-elle en désignant d'un geste de la main une souche d'arbre creuse située au bord de la clairière. Le groupe s'en approcha et put voir que celle-ci contenait divers objets : 2 potions, une baguette en cèdre, un parchemin et six plumes noires.

« Ces plumes sont magiques. » précisa la dryade. « Si vous les plantez dans la terre, elles se transformeront en arbre et croîtront rapidement. C'est bien ce que vous veniez chercher, n'est-ce pas ? Les autres objets sont également à vous ; le parchemin vous permettra de faire appel à la nature en cas de besoin, alors que les potions et la baguette vous aideront à refermer vos blessures. »

Sur ces dernières paroles, elle se retourna vers Falchos et indiqua au satyre « En parlant de blessures, maintenant que le Faucheur n'est plus, il n'y a plus de raison pour que tu refuses de me laisser te soigner, mon ami. » Elle ajouta finalement à l'attention des explorateurs « Vous pouvez naturellement passer la nuit ici ; je veillerai sur vous jusqu'à votre départ de cette région des Narlmarches. »

Fiche d'XP mise à jour

Modifié par un utilisateur vendredi 15 juin 2012 18:43:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le demi-orc remercia la dryade, la saluant d'une profonde révérence.

« Dame de la forêt, nous savons garder dans notre coeur nos alliés de confiance. J'espère que c'est le début d'une relation profitable de respect entre nos deux peuples.  »

Allister était revenu le coeur plus léger vers la clairière de la dryade. Le groupe avait réussi une nouvelle fois à résoudre un conflit de voisinage et, mis à part sa cousine, personne n'avait eu à en souffrir. Mais même pour elle, les blessures avaient vite été refermées grâce à l'intervention divine d'Erwanez.

Lorsque la dryade les remercia de leur action et leur donna quelques objets, Allister avait laissé quelques uns de ses compagnons s'exprimer avant lui, mais il ne pouvait pas ne pas prendre la parole lorsque son tour serait venu.

Il attendit patiemment que la prêtresse, le magicien et sa cousine fassent leur petit compliment puis, se doutant qu'Andreï resterait coi et pensant qu'Evan n'oserait pas se mettre en avant, il se lança.

« Madame, nous n'avons fait que notre devoir en débarrassant cette forêt du Mal qui y rôdait. Et mes compagnons et moi-même sommes heureux d'avoir pu le faire pour le bien de tous ses habitants. Je me doute que notre présence si proche ne finisse par vous poser quelque inquiétude, mais je me porte garant que nous ne tenterons rien qui ne mette ce havre de paix en péril maintenant qu'il a retrouvé une pleine et entière sérénité. Je vous remercie aussi de l'honneur que vous nous faites en nous donnant ces objets. Nous tâcherons de nous montrer digne de votre bonté en les usant avec sagesse et respect. Et c'est avec un très grand plaisir que je reçois votre proposition de nous héberger en ces lieux pour la nuit. Demain nous partirons, mais nous garderons en nos coeurs tout ce que vous avez pu faire pour nous assister dans notre tâche quotidienne. Et j'ose espérer que nous pourrons nous recroiser à l'occasion. »

Il aurait pu parler pendant des heures s'il n'avait eu peur de lasser ses compagnons et surtout de gêner la dryade qui aurait dû subir son monologue jusqu'au bout.