A l'Est de Cheliax, se dressait une petite communauté nommée Le bois d'épine.

Il était déjà tard, tout le village s'était endormi, excepté à un endroit: la taverne de l'agneau potelé.
A l’intérieur, plusieurs dizaines de clients, pour la plupart des chasseurs ou des agriculteurs.

Dans un coin de la bâtisse, deux hommes attablés. Le premier, un jeune homme robuste, regardait l'air ennuyé mangé le second. L'imposant gaillard avait tout l'air d'un aventurier,il était armé jusqu'au dent, portait une cuirasse, quelques pièces métalliques ainsi qu’une une cape en laine verte. A ses pieds gisait un sac à dos bien remplit. Face à lui on pouvait voir un homme dans la force de l'age, habillé très simplement: tunique, braies et houseaux. Très certainement un paysan du coin. Le cul-terreux dévorait ses plats comme si il n'avait pas mangés depuis des semaines. Ce qui n'était pas forcement faux, vu la minceur et les traits creusés du bonhomme.

Le campagnard finit le dernier plat: un ragout d'agneau, puis le déposa à coté des autres sur sa gauche. Il pris une grande lampée de bière et s'exclama:

-J'crois pas avoir mangé aussi bien et autant de toute ma chienne de vie! Ça c'est la de la bonne bidoche, pas vrai ? ".

Son interlocuteur lui répondit par un sourire forcé et enchaîna.

-Ravis que ça vous ai plus Marthus, maintenant, êtes vous disposez à me raconter tout ce que vous savez au sujet
des incidents de Sixportes?"

Marthus s'essuya la barbe du revers de la main et répondit.

-Hé là, Sir Valduron vous ...

L'aventurier le coupa.

-C'est Val d'Hérons, mais appelez moi Torbin et dispensez vous du Sir.

-Heu ... c'est vous qui voyez. Torbin, il me semble que l'on avait un accord.

Sir Val d'Héron hocha la tête.

-Que je n'ai pas oublié, voici votre argent.

Torbin sorti de sa bourse quelques pièces d'argent et les déposa devant Marthus. D'un geste vif le paysan fit apparaitre un petit sac de laine et y glissa les précieux jetons. Il garda une des pièces sorti, l'observa attentivement puis se mit à joué avec nerveusement.

- Merci pour votre générosité, Messi... Torbin. Je vais vous raconter tout ce que je sais. Comme vous le savez déjà, j'étais l'un des rares cultivateurs de Sixportes. Je menais ma petite vie seul, dans ma ferme. Grâce à Gozreh, les récoltes étaient toujours bonne et je n'avais aucun mal à revendre mes produits à bon prix.

Le visage de Marthus se décomposa et des larmes commencèrent à perler des des yeux. Il marqua un temps
de silence puis se ressaisit.

Tout a commencé il y a environ un mois, quand le fils Bethrel, n'est jamais rentré de la mine. On a tous pensé
qu'il avait dut lui arrivé malheur dans les galeries. Immédiatement, les autres mineurs sont allé faire le tour de
l'excavation ... rien. Ce n'est que le lendemain matin qu'on la retrouvé. Enfin,ce qu'il en restait.

Le quinquagénaire agitait frénétiquement ses doigts sur la pièce.

Il y avait du sang partout il était complétement démembrés. On la reconnu uniquement grâce à ses vêtements et à
ses cheveux.

Marthus écrasait encore plus violemment la pièce entre ses pouces. Torbin lui pris alors les mains délicatement, lui enleva la pièce et la posa sur la table.

-Je sais à quel point c'est dur pour vous de ressasser tout ça Marthus. Si vous le souhaitez vous ...

Le paysan se cacha la visage entre les main et se mit à fondre en larmes. Au bout de quelques minutes, Marthus s'était calmé mais il restait silencieux.

Son assassin, n'était ce pas un animal sauvage de la région ? reprit doucement Torbin.


- Non. Répondit Marthus fébrilement. Non,il n'y avait aucune trace. Ça a recommencé, les mineurs disparaissaient un par un et, à chaque fois on les retrouvait massacré de la même manière que le jeune Berthel. Les autorités ont bien essayé de faire quelque chose ... en vain. La liste des morts commençait à devenir importante, mais ça ne pas dissuadé de quitter ma ferme. Jusqu'à ce matin, où je me suis réveillé très tôt, beaucoup plus tôt que d'habitude. Quelque chose clochait. Un bruit ou non plutôt l'absence de bruits. Je me suis précipité dehors, et ... et tout de suite je suis tombé sur le cadavre déchiqueté de Barhtémus Vulbar un autre mineur. Paniqué je me suis armé d'une fourche puis j' ai couru voir mes bêtes. Elles avaient été massacré elles aussi ... Si je ne faisais pas quelque chose j'étais sur d'être le prochain sur la liste. Alors j'ai regroupé un maximum d'affaires et je me suis enfui.

Le campagnard marqua un nouveau silence que Torbin rompit à nouveau.

- Vous n'avez jamais vu les êtres qui s'en prenait aux mineurs?

-Non.

- Peux être en avez vous entendu une description?

-Non plus, j'en suis désolé.

L'aventurier sortit une carte de son sac et l'étendit sur la table.

-Bien, pouvez vous m'indiquez la route de Sixportes s'il vous plait?

-Pour sûr, mais dites moi vous ne comptez par régler ça tout seul? s’inquiéta Marthus.

- Torbin répondit avec un grand sourire: Je suis peux être paladin, mais je ne suis pas non plus téméraire. Je pense
assisté la milice dans un premier temps et ensuite j'aviserai.

Le chevalier tendit un petit tas de pièces d'argent à Marthus. Tenez, j’espère que ça vous aidera en attendant que vous
puissiez retourné à votre ferme.

Marthus aurait certainement pleuré à nouveau si il n'avait déjà pas épuisé toutes les larmes de son corps.

- Merci mille fois, Torbin, je ne vous en serait jamais assez reconnaissant.

Le Paladin se leva de table, remercia Marthus pour les informations puis monta dans sa chambre.




A l'aube il partirait pour Sixportes ...