L'intervention du vieil homme brisa les pensées cheminantes de Kaya, la ramenant brutalement à la réalité. La pluie lui sembla plus froide, et la boue plus glissante.

Qui est cet ancêtre ?

Dans le doute, elle préféra s'abstenir et laisser les gens de ce village s'expliquer entre eux. Ce n'était pas ses problèmes, sa maladresse pourrait encore faire capoter la situation, et pour finir, ce vieil homme pouvait autant être le père Grimburrow évoqué par un des deux bureaucrate dont elle n'avait pas saisi le nom qu'un gâteux indiscret.

Aussi resta-t-elle silencieuse, tout en guettant la réaction de Kendra.

Modifié par un utilisateur samedi 6 octobre 2012 19:55:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ce fût Garen Muricar qui prit la parole en s'adressant au vieil homme qui se tenait, l'air sévère, sur le chemin.

Si vous avez la compétence, vous pouvez faire un jet soit de Connaissance [Religion], soit de Connaissance [Folklore Local]

« Tentant de s'éponger le front, malgré l'averse Mon Père, certains des villageois conduits par Gibs Hephenus ont tentés de s'interposer lors de la marche funèbre. Fort heureusement, la présence de ces jeunes gens Il vous montre d'un signe de la main les ont dissuadés de poursuivre leur but. »

« Léger grognement de désapprobation Je ne tolère pas que l'on dérange le repos des morts. J'irais leur en toucher deux mots après la cérémonie. Personne n'a été blessé ? »

L'ensemble des personnes hochèrent négativement la tête. Le Père Grimburrow s'écarta sur le bord du chemin et le cortège repris son train sous la pluie, vers la dernière demeure du vieux professeur.
Arrivés devant le caveau, vous apercevez deux personnes se tenant un peu en retrait. Au vu de leurs accoutrements, il s'agit de deux fossoyeurs chargés de sceller le caveau.

Juste en avant du caveau se tient des supports et le Père Grimburrow vous convie à déposer votre fardeau dessus. L'ensemble des membres présents se tinrent en retrait, hormis Kendra debout devant le cercueil de son défunt père.
Après un instant de silence, le Père Grimburrow prit la parole.

« Bienvenue à vous tous chers amis, je suis le père Grimburrow. Nous voici donc réunis aujourd’hui en ce jour où la Dame des Tombes va décider de la voix que prendra l’âme de notre ami, Petros Lorrimor, dans l’autre vi. Petros Lorrimor, ton brusque décès t'a arraché trop tôt à cette terre, pour le plus grand malheur de tes proches et amis ici présents... »

La cérémonie se poursuivit, puis le père Grimburrow laissa la place à Kendra pour qu'elle puisse faire l'éloge de Feu son père. A la fin de son discours, elle regarda les personnes présentes et demanda :

« Mais nous avons tous connus mon père. Certains veulent peut-être apporter leurs témoignages pour... »

Elle éclata en sanglot, laissant la place à quiconque désire prendre la parole en l'honneur du vieux professeur.

Modifié par un utilisateur dimanche 7 octobre 2012 19:09:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

D'une oreille distraite, le jeune homme écoutait l'homélie du père Grinburrow.

Le guide avait raison, cette endroit est vraiment sinistre. D'ailleurs c'est plutôt étonnant que la végétation ne soit pas altérée par le manque de soleil. En tout cas, ce climat sied on ne plus à un enterrement: c'est triste, froid et sans espoir...

Une fois que le vieux prêtre eut terminé, Torbin adressa intérieurement une prière pour le Professeur Lorrimor.
Ensuite, Kendra prit la parole et le chevalier sentit monté en lui un léger pic d'angoisse.

Iomédae, faite qu'elle ne me le demande pas. J'aurai aimé apporté mon soutien. Mais malheureusement, je n'ai pas vraiment connu cet homme.

Il observait, un à un les différentes personnes de l'assemblée attendant que quelqu’un se désigne. Avec amusement,Torbin s'aperçut que la jeune naine en faisait de même et croisa son regard lorsqu'elle se tourna vers lui.

Hé non, petite dame. Je ne serai pas non plus de ceux qui vont faire un discours.

Modifié par un utilisateur lundi 8 octobre 2012 00:57:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gabriel avait écouté, atterré, le discours d'Isolde, cette jeune fille qu'il avait bien connu dans le passé mais dont le comportement lui semblait aujourd'hui si étrange. Mais quel discours sordide. Quelle idée de sous-entendre auprès d'une jeune fille éplorée venant de perdre son père qu'il faut accepter la mort, que tout ceci est tout à fait normal. Et le sarcasme dont elle a fait preuve est loin d'être approprié dans ces circonstances... Je me dois de rattraper un peu le coup. Gabriel n'était habituellement pas un homme de discours, mais il se sentait obligé d'intervenir et de trouver, tant bien que mal, quelques mots réconfortants

Le jeune homme s'avança alors quelque peu et jeta un coup d'œil furtif à Isolde, avant de s'adresser à l'assemblée : «  Merci pour ces quelques mots, auxquels j'aimerais en ajouter deux ou trois, si vous le permettez. Le Professeur était à n'en pas douter un grand homme, même si je ne l'ai, hélas, que peu connu. C'est toujours lorsque l'on perd quelqu'un que l'on s'aperçoit qu'on aurait aimé mieux le connaître, sommes-nous tous en train de nous dire tous en ce moment, j'en suis certain. Mais le temps n'est pas aux regrets, les remords sont inutiles. Nous sommes tristes aujourd'hui et cela est bien normal, car la mort est injuste : elle frappe indistinctement, nous arrache à nos être chers et nous laisse seuls en ce bas monde, désemparés. Mais nous devons continuer notre chemin, tout en nous souvenant de ce que le Professeur nous a apporté, à chacun de nous. Mademoiselle Lorrimor, votre père était très fier de vous, cela ne fait aucun doute, et il aurait voulu que vous soyez forte. Vous ne devez pas vous laisser abattre, vous avez toute votre vie devant vous et rien n'aurait fait plus plaisir à votre père que de vous voir heureuse. Son enveloppe physique s'est peut-être éteinte aujourd'hui, mais son esprit restera à jamais vivant dans votre cœur, grâce à vos souvenirs.  »

Kaya fut surprise par l'initiative de la dame en gris, elle était décidément particulièrement capricieuse et changeante Elle qui avait fait preuve d'un comportement si détaché jusqu'ici... Elle aime briller et montrer son mépris aux autres, est-ce que ses discours sont teintés d'une parcelle de sincérité ? . Elle était incapable d'y répondre, un frisson lui parcouru le dos. Après tout, Petros avait côtoyé avec tout un tas de gens très différents, il suffisait de regarder autour d'elle.

Elle soupira lors de son silence calculé et monta les yeux aux ciel. Elle ajouta intérieurement, en souriant : Et quelques mauvaises herbes ont poussées dans ses racines, apparemment..

Elle ne s’appesantit pas sur le contenu du discours, un exercice purement formel et vide de sens à ses yeux. Elle aurait aimé pouvoir se souvenir d'une de ces maximes exotiques très courte que proférait Naya en presque toutes les occasions, qui possédaient un sens particulier et un impact certain. Mais elle ne l'avait pas connu assez longtemps pour ça.

Le discours du paladin n'eut pas beaucoup plus d'impact sur elle, mais elle l'écouta avec un peu plus de respect. Il n'était pas plus consistant, mais au moins était-il dénué de toute velléité, voir sincère.

Elle sursauta lorsqu'elle entendit un homme parler dans son dos. Elle était absorbée par la cérémonie, et la pluie avait visiblement couvert ses pas. Elle se retourna et vit un petit (pour un humain) homme potelé qui venait d'arriver. Sa présence choqua son esprit, et elle ne réussit même pas à se mettre en colère. Comment peut-on arriver en retard à une telle cérémonie ? La surprise était grande, pour elle qui avait vécue toutes les premières années de sa vie dans la crainte d'un coup de fouet en cas de lenteur dans son travail.

Modifié par un utilisateur lundi 8 octobre 2012 15:40:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kaya plissa les yeux et cru voir cet cet invité défaillir. Elle se détendit tandis qu'il parlait et reprenait des couleurs.

Il aurait bien besoin d'un peu d'exercice.

Kaya lui répondit d'une voix balbutiante, de façon automatique :

« Ench-antée également, je m’ap-pelle Ka-ya »

Elle inspira un grand coup. N'osant ni rire ni sourire à la blague de ce nouvel invité, elle sentit ses épaules se raidir. Voilà qu'elle se retrouvait au centre des attentions malgré elle, elle fit un pas en arrière pour mettre en exergue la présence d'Artiff. Ce petit truc n'avait jusqu'ici marché que dans les bagarres de bar, mais elle était presque sûre que quelqu'un allait réagir, que ce soit par une remarque cinglante ou un accueil hypocrite.

La situation, le naturel désarmant d'Artiff et sa défaillance chassèrent toute pensée négative à propos de son retard.

Modifié par un utilisateur lundi 8 octobre 2012 18:28:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Isolde assista à la fin de la cérémonie sans dire un mot. Elle avait eu son quota d'amusement personnel pour quelques heures. Les discours gentillets s'enchaînaient tandis qu'un couple sordide se formait. Décidément, la faune ayant évolué aux côtés du Professeur avait été particulièrement hétéroclite, et cette vision ainsi que les scénettes auxquelles la jeune fille venait d'assister, suffisaient à donner à ce voyage un intérêt particulier.

Il restait néanmoins à raccompagner chez elle une jeune fille dont les larmes ne cessaient de couler. Cette débauche de liquide lacrymale paraissait bien artificielle à la nécromancienne. Elle était persuadée que seuls les idiots mesuraient la tristesse en nombre de larmes et de son point de vue, Kendra n'était pas une idiote. Elle ne parvenait pas à comprendre le comportement de la jeune fille face à la mort, aussi commença-t-elle à s'imaginer des scénarios délirants durant lesquels Kendra n'était rien de moins qu'une parricide. Nous verrons bien ce que contient le testament... sinon les êtres vivants sont vraiment tous d'étranges créatures, bien plus que les morts en fait. Cette Kendra a tout de même de l'allure, et des ongles surprenants ! Elle me décevrait si elle n'était qu'une midinette en mal de Papa.

C'est donc en laissant libre cours à son imagination qu'Isolde s'installa chez feu le Professeur. Elle s'installa près du feu, puis le contempla durant de longues secondes, un flot de souvenirs revenant hanter sa mémoire. Les morts et les vivants, et d'autres aux deux concepts imbriqués, n'étaient que de frêles ombres que de hautes flammes vivaces faisaient naître puis disparaître. Le feu avait été un prisme par lequel Isolde avait pu observer la déformation des formes d'existence. L'oeil d'un humain ordinaire ne saurait voir ce qu'il se refusait à comprendre, mais Isolde n'avait pas vécu une vie ordinaire, aussi sut-elle reconnaître ce qui était, est et sera.

Se détachant du feu en secouant la tête selon quelques mouvements secs, Ia jeune fille répondit à Kendra d'une voix douce : « Volontiers ma chère ». Cependant, Isolde ne comptait pas boire de la tisane de la parricide. J'aimerais être atteinte d'une de ces affections, la paranoïa ou la schizophrénie, ça m'éviterait d'y avoir recours afin de me divertir !

Modifié par un utilisateur mardi 9 octobre 2012 02:16:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

Artiff imita Kaya et n'hésita pas à déposer son sac bien trop lourd pour lui. A la vue de la bibliothèque fourni, il s'arrêta net. Je me souviens maintenant, le professeur s'était vanté de sa bibliothèque personnelle... Le regard fixe, il répondit à la question de Kendra : « Avec du miel si vous avez... Et des biscuits si ce n'est pas trop vous demander, le voyage m'a donné faim. » puis il demanda : « est-ce que ça vous dérange si je jette un oeil ? » en montrant du doigt les livres.

Modifié par un utilisateur mardi 9 octobre 2012 10:38:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Toujours rêveur, Torbin avait suivi la petite troupe qui se rendait dans la demeure de Kendra.

L'idée de boire le thé en compagnie de la femme à la langue de vipère l'avait dérangé. A plusieurs reprises lors de la cérémonie, l'envie lui avait pris de lui demander de la boucler mais il s'en était abstenu. Après tout, Kendra ne semblait pas dérangée par celle-ci, et c'était l'essentiel. Les autres lui paraissaient sympathiques, en particulier la naine à l'air timide.

Une fois arrivé à destination, il s'installa entre Atiff et Kaya. Dans un premier temps, le côté intimiste de la situation le dérangea au plus au point. Torbin ne supportait plus ce genre de convivialité.


Je suis désormais chevalier, "Sir" Torbin Val d'Hérons et j'ai autre chose à faire que boire un thé et manger des biscuits avec des inconnus dans un coin paumé de l'Ustalav.

Ces pensées le culpabilisèrent et il les chassa immédiatement de son esprit. Le jeune homme décida alors de prendre sur lui et fit tout son possible pour paraitre détendu et souriant. En réponse à Kendra, il préféra cette fois-ci se présenter de manière plus simple en faisant abstraction de son titre.

"Moi, c'est Torbin. J'ai rencontré votre père il y a de cela quelques mois. Il avait embourbé son chariot près de Berin, un petit village du Comté de Sinaria. Je voyageai à cheval quand je l'ai croisé par le plus grand des hasards. La nuit était sur le point de tomber et il risquait de finir dévoré par les abominations nocturnes du marais à proximité. Je l'ai donc aidé à sortir de ce mauvais pas. Pour me remercier, il m'a invité à dîner et nous nous sommes trouvés des intérêts communs dans de nombreux domaines. Notamment dans les livres et la musique, des sujets que nous avons abordé avec passion pendant plusieurs heures. Apparemment, notre rencontre a du le marquer, en atteste ma présence aujourd'hui même."

Le paladin hésita à compléter son récit mais préféra finalement se stopper.

Voilà j'ai l'air d'un parfait idiot. Mais après tout, si je suis ici c'est bien parce que j'y ai été invité.