Ignorant toujours les exigences alcoolisées du nain, l'Oncle donne au groupe deux noms : Timur, La Chope Noire. Le premier, connu comme fils de Dimur, est la cible ; le second désigne l'auberge dans laquelle celui-ci passe le plus clair de son temps. Serveur, paraît-il, même si l'Oncle ne peut le confirmer – il ne met jamais les pieds dans cet établissement.

La Chope Noire se trouve à deux patés de maison d'ici, leur indique-t-il encore avant d'indiquer d'un geste de la main à ses garnements de raccompagner la compagnie à la sortie.

Après quelques minutes et demandes de renseignement auprès des locaux, le groupe finit par trouver la fameuse Chope Noire. Le bâtiment, ridiculeusement petit et construit de plein pied, semble coincé entre les deux hautes masures à étage qui l'encadrent. Les murs sont faits de planches noires et le toit de chaume – est-il seulement étanche ? – est tellement rafistolé qu'il ne ressemble plus à rien. Une unique et minuscule fenêtre, plutôt un hublot d'ailleurs, à gauche de la porte d'entrée rongée par les termites, est là pour éclairer l'intérieur. L'obscurité qui doit y régner n'est probablement pas étrangère au sobriquet de l'auberge.

En fait d'auberge, il faudrait plutôt parler de repaire. Il est évident que la Chope Noire ne jouit pas de la réputation de la vraie auberge de la ville, celle dans laquelle nos héros se sont d'abord arrêtés. On peut sans crainte de se tromper supposer que le « propriétaire » de la Chope n'est en fait qu'un maquereau de plus, un prince voleur qui accueille dans sa misérable baraque quelques amis pour boire un coup. Et si tel était bien le cas, alors le fait que l'Oncle évite comme la peste ces quatre murs indique certainement qu'il ne fait pas partie de ces amis…

Quelques rires gras se font entendre ainsi que des paroles échangées à voix basse. Au moins trois ou quatre personnes sont à l'intérieur.

L'envie du nain de se jeter dans la gueule du loup semble irrépressible et ses compagnons n'ont guère d'autre choix que de le suivre.

C'est ainsi que tous se retrouvent dans la petite pièce obscure. Deux petites tables, une dizaine de chaises et une longue planche en guise de comptoir forment l'essentiel du mobilier. Autour d'une des tables sont assis cinq types.

Dès que le nain entre, l'un d'entre eux se lève. Petit mais musclé, mal rasé et apparemment surpris par les nouveaux arrivants, il leur décoche un regard rapace et retourne rapidement derrière son comptoir.

« V's êtes qui, vous ? »

Les quatre autres restent silencieux, déshabillant Amélia du regard ou se demandant ce que peuvent bien foutre deux elfes par ici.

Quoi que vous fassiez, un petit jet de Perception pour tout le monde.

« J'suis Smoke et J'suis un nain assoiffé ! »

Répondit le nain à la demande de l'homme.

• Perception : 1d20+3 donne [7] + 3 = 10

Sur le qui vive Zabo ne souci que de la sécurité d'Amelia ...