« Le guet ? Comment ont-ils pu venir jusqu'ici ? »

Denmel appela les valides et réveillés pour l'épauler au cas où et il se présenta à la porte. Il vérifia que le capitaine qui s'annonçait était bien ce qu'il prétendait être et ouvrit la porte lorsqu'il en fût tout à fait sûr. Au moins la voix était féminine c'était déjà ça.

« Nul n'est prisonnier sauf par les choix que l'on fait. Mais entrez donc, les rues ne sont pas très sûres ces derniers jours. »

Denmel amena le groupe de la capitaine et referma tout de même la porte derrière eux. Il alla réveiller tout le monde car la nouvelle était d'importance.

Selim fit un bref effort pour émerger rapidement. Les opérations des Rapaces dans la forêt nécessitaient de rester en éveil afin de pouvoir réagir rapidement en cas de danger. Aussi, le soldat avait l'habitude des nuits segmentées et ne fit pas de cérémonie de se voir ainsi réveiller.

Il dégaina son arme rapidement, en se levant et réajusta sa capuche en marchant vers la porte, sans prendre le temps d'épousseter ses vêtements.

« Capitaine, rentrez je vous prie. » dit-il simplement en reconnaissant la personne qui les avait accueilli à la porte nord seulement quelques heures auparavant. Instinctivement, il chercha du regard l'homme âgé qui était toujours à ses côtés.

« Faites attention à où vous mettez les pieds, on n'est jamais assez prudent en situation de siège. » dit-il l'air léger en désignant les billes au sol.

Après s'être fait expliquer les raisons de la visite de la garde, il s'approcha du capitaine à son accoutumée, pour pouvoir parler sans risque d'être entendu des hères qui attendaient.

« Nous souhaitons en effet nous ériger en rempart contre celui qui profite de sa position dominante pour asphyxier les citadins.

Dame Véolia acceptera sans-doute que ceux qui cherchent le refuge puissent trouver asile en ce lieu. Je m'interroge pour ma part aux conséquences en termes de logistique. Vous comprenez, Capitaine, que nous ne pouvons pas faire entrer n'importe qui à l'intérieur de ce lieu assiégé sous peine d'ouvrir également la porte aux espions du Masque.

De plus, même si nous cantonnons tout le monde dans des pièces dédiées aux invités, nous n'avons pas les ressources alimentaires et sanitaires permettant de nous occuper d'un si grand nombre d'individu. Et vu la situation actuelle de votre détachement de garde, j'imagine que vous souhaiterez continuer à vous concentrer de votre côté sur la protection des remparts de la ville contre une attaque extérieure.

Je me demande dans quelle mesure nous ne pourrions pas profiter de ce vivier de personnes sensibles à notre cause pour influencer leurs proches et affaiblir le Masque. Faire en sorte que ceux qui gardent les issues intérieures à la ville de nuit soient moins prudents pendant le couvre-feu, ce genre de choses... sans être actifs... simplement commettre de petites "erreurs" difficiles à identifier pour nous donner un coup de pouce pour reprendre le contrôle de la situation. »

Il regarda ses compagnons.

« Je ne sais pas ce que vous en pensez... »

Ylvian était déjà dans un sommeil profond quand une main se posa sur son épaule pour le réveiller. Sur le coup il crut à l’heure de la relève et machinalement commença à rassembler son armure, mais rapidement il put voir que ce n’était pas la relève ni un danger potentiel, mais la douce capitaine du guet qui venait leur rendre visite. Il stoppa Demnel sur sa tournée de réveil, mais malheureusement il avait déjà réveillé deux de ses compagnons.

Il ajusta sa tunique, enfila son plastron, et se passa une main dans les cheveux, puis se dirigea vers l’entrée de manière à se rendre compte par lui-même de ce qu’avait avancé la femme officier. « Mes respects du matin, madame ! » Il avait incliné la tête, puis avait écouté le monologue du soldat forestier ! Son regard se portait une fois sur la population sur le parvis de l’église, une fois sur le visage de la jeune femme, et tout cela en ponctuant par un très large sourire.

Enfin il prit la parole, d’une voie très fier, et très sûr de lui, mais sans être hautin ! « Mon compagnon d’arme a bien parlé, maintenant, et si vous me l’autorisé, madame, je voudrais parler à ces gens dehors, car je pense qu’ils attendent quelques chose, et pour le moment la seule chose que nous pouvons leur apporter, c’est un beau discourt !! »
Ylvian, se passa un rapide coup d’eau sur le visage, replaçant sa tignasse vers l’arrière, puis buvant un large trait d’eau pour éclaircir sa voix. Puis sorti sur le parvis.

Les bras levés pour calmer la foule et surtout attirer le silence pour qu’il puisse se faire entendre, il commença. « Je suis Ylvian Mercant fils de Kelghûr, protecteur et pair de la baronnie, et Iomédae guide mon bras pour la justice de Bourg !!

Je sais que vous avez entendu des choses et que vos espoirs commencent à renaitre. Et vous n’avez pas tort, par contre tout ne peux ce faire en quelques heures. Mais vous pouvez également prendre les choses en mains, je vous sais être proche de votre église, et y croire. Mais regardez ce qu’elle est devenue, et nous avons besoin de la retaper !!
Certains d’entre vous ont a mangé, qu’ils reviennent ici pour partager et donner du courage aux autres, formez des campements autour de cette église, organisons nous ce jour pour former les campements, et l’entraide et demain nous commenceront à retaper cette église, que cet édifice devienne votre symbole d’union de votre ville, qui vous a vu naitre et grandir.
A partir de là l’ennemi de votre ville disparaitra, je vous le promet !!! »

Ylvian avait parlé avec une voix forte, en articulant pour que chaque citadin comprennent et mesure ses paroles.

Ylvian, bien que surpris par cette flèche, s’y attendait, Il cria à la foule qui paniquait et commençait à se disperser ! « Attendez !!! »
Le paladin d’une main arracha la flèche et de l’autre la posa la paume ouverte sur sa blessure. « Regardez, les Hérauts de Kelghur, n'ont que faire de ce genre d’attaque. »

Puis il désigna l’endroit, d’où était parti la flèche, « Toi, tu nous fais par peur et une personne isolé ne tiendra plus très longtemps, déjà un des tiens est tombé cette nuit ! Si tu ne veux pas subir le même sort, il est encore temps de te repentir.

Vous avez une magnifique ville, que nous avons déjà sorti des griffes du démon, il y a huit ans !!
Habitant de Bourg, les hérauts de Kelghur, seront toujours présent pour vous, mais il vous faut aussi y croire, c’est votre ville que vous défendez, c’est pour l’avenir de vos enfants que vous resterez à reconstruire ce qui a été détruit par une personne qui dans quelques heures n’existera plus !! Il ne sert plus à rien de ce cacher, montrez que bourg ne subira plus jamais le joug d’une personne !!
Ne vous isolez plus rester, présent à tenir tête à l’oppresseur !! »

Modifié par un utilisateur samedi 22 décembre 2012 00:13:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Denmel se porta au devant du paladin et se plaça sur la trajectoire afin d'éviter qu'un autre trait ne puisse l'atteindre. Il resta très attentif aux moindres mouvements de l'endroit d'où était parti le flèche.

« C'est une attaque fourbe et isolée. Ils ont essayé de couper la révolte par la tête. C'est plutôt une bonne nouvelle pour nous. Le masque a peur. Continuez à le provoquer, car je pense que si sa mission échoue, sa sanction va être exemplaire. »

Fredrigo un en-cas dans la bouche, était sorti pendant la harangue du paladin.

La bouche encore pleine, postillonnant quelque peu, il leva une baguette en direction de la forme.

Après tout, elle était prévenue !
Elle ne peut pas s'en tirer comme cela si elle ne renonce pas à son allégeance envers le Masque...

Il psalmodia des mots de pouvoir, et deux traits lumineux tracèrent sans hésitation vers la forme.

Pour ce qu’il restait de la matinée, ce fut dans un premier temps un grand bazar dans lequel la population affluait en masse vers la place de l’église. Rapidement il fallut organiser tout ça avant que certains s’estiment plus prioritaires que d’autres. En matière de misère, de soins et de besoins, il y en avait beaucoup qui étaient au niveau le plus bas si bien qu’il fallut pourvoir à l’urgence avant de s’intéresser à des problèmes plus secondaires. Ylvian avait pris les choses en main. Formé sur le tas par Alcibiade, le capitaine des rapaces, il avait pu s’exercer à l’autorité à Khelgür lorsqu’il organisa la défense du village contre les Trolls des forêts de Varnilan. Là il avait encore l’occasion de montrer qu’il avait un certain talent au commandement et la capitaine du Guet se plia bien volontiers à ses directives non sans lui faire part de temps à autre de ses conseils. Ainsi Ylvian, Sélim, Denmel et le Guet formèrent un groupe certes bien peu nombreux face aux forces du Masque et devant une population importante, mais assez efficace en matière de surveillance, de filtrage vers la grande tente dressée pour les soins et de protection de l’ensemble.

Dans la grande tente, les soigneurs se répartissaient les tâches à mesure des besoins. Erik pourvoyait aux urgences uniquement, le service minimum pour des gens qui, disait-il, devaient avant tout apprendre à se protéger eux-mêmes selon une certaine sélection naturelle. Ferrèol et Véolia allaient un peu plus loin. Ils dispensaient des soins, mais aussi distribuaient de la nourriture aux plus miséreux, enfants et mères de famille qui montraient une malnutrition évidente voire une tendance à la famine. Ils n’étaient pas seuls dans la tente. Les veuves et mères endeuillées qui officiaient à l’église la veille poursuivaient leur œuvre charitable avec une joie évidente de cette fois avoir des moyens plus importants pour venir en aide à la population.

Durant l’après-midi, le travail continua. Les gardiens et protecteurs avaient rassemblé toutes les forces possibles de la ville et les plus jeunes héros donnèrent quelques conseils élémentaires aux apprentis soldats pour véritablement apprendre à se servir de leurs armes. Le Guet s’aguerrissait en quelque sorte et avait de moins en moins peur. Ylvian ne les lâcherait pas et veillerait à ce que le Guet ait de nouveau la main mise sur l’Ordre, la Loi et la Justice. Dans la grande tente, des villageois apportaient des couvertures, des provisions tirées de leurs réserves, certes ce n’était pas l’opulence, mais une fois que les nantis furent convaincus qu’ils n’étaient pas des privilégiés, le partage paraissait le meilleur moyen de venir en aide à tout le monde et cela profiterait même à ces nantis qui se verraient du coup perçus en bienfaiteurs. Ce travail là n’était pas évident non plus, mais Véolia était une prêcheuse de premier ordre et même si elle ne mettait pas Sarenraé à la fin de chaque phrase, elle prêchait pour la guérison de tous avec une chance égale quelque soit le statut ou les richesses et cette justice touchait droit au cœur des plus pauvres qui enfin se voyaient accorder quelque chose. En cela, la prêtresse ne dérogeait pas au travail de frère Tarek, le premier disciple de feu ce bon père Olwyn.

La journée fut aussi profitable pour Frédrigo et Nadya. La magie n’était pas le sujet du jour, mais la mobilisation de la population et les actes héroïques du groupe avait permis de retourner les traînes-ruisseaux en faveur du groupe. Le Masque venait de perdre ses oreilles et ses yeux et désormais les coureurs n’avaient plus peur de ses agents. Certes ils se méfiaient et restaient encore hésitants parfois, mais Nadya avait su convaincre les deux frangins gardiens du passage vers le petit Bac de Bourg, cela fit effet aussi sur les autres. Elle avait tout de même sa petite réputation de petite peste indomptable parmi les coureurs, le Masque avait voulu la faire taire, mais il n’y était pas arrivé, cette petite victoire était quelque chose d’important parmi ce petit peuple d’orphelins et de miséreux. Nadya avait montré qu’il était possible de s’opposer au Masque, certes au prix fort car elle avait perdu son compagnon, mais elle ne serait pas le jouer du tyran. Protégée par le groupe, elle avait toutes ses chances de survivre à cet affront fait à celui qui avait la main mise sur la ville. Désormais, le Masque se terrait dans les égouts avec ses agents cagoulés et ses couteaux, ce qui restait tout de même une force non négligeable, sans compter la cruauté dont il n’hésitait pas à faire preuve. Faire tomber le Masque sera le dernier travail du groupe ce soir. Mais encore faut-il qu’ils parviennent à s’extirper de la populace afin d’accomplir leur tâche…

Depuis son réveil, la prêtresse n'avait pas arrêté de soigner les gens dans le besoin.Mais effectivement, il ne fallait pas perdre de vue le but final.

Quelques minutes avant les 10h30, Véolia prétexta d'aller chercher des bandages et autres fournitures de soins pour s'éclipser.

Sur la route, elle se mit à l'écart pour travailler pendant quelques instants, sa volonté pour cacher son aura.

Une fois fait, elle rejoint le reste du groupe au fond de l'église.

« Je vous laisse organiser l'attaque. Je me suis rendu compte plusieurs fois que je ne suis pas doué à ça.
Par contre, Sarenraé me permet de tenter d'immobiliser quelqu'un, comme avec un des trolls que nous avons combattu. Je pourrai le tenter sur un de ces gardes du corps ? »

Modifié par un utilisateur mardi 25 décembre 2012 01:56:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ferrèol s’était réveillé presque après tout le monde profitant de ce temps de repos et essayant de récupérer le maximum !! La veille, il avait perdu de la force vitale, et il se devait de récupérer suffisamment pour la retrouver !!
Mais dès qu’il avait écarté sa cape et qu’il s’était mis debout, il put s’apercevoir que la situation avait bien évolué, il du poser de nombreuses questions avant de se retrouver assaillit par la population et leurs bobos !!

D’une certaine manière cela lui rappelait la tâche qu’il s’était volontairement attribué, il y avait huit ans, alors que la château était assaillit et que les combats faisaient rage. De lui-même il avait couru pour aider et suppléer ceux qui prodiguaient les soins et pansements aux nombreux blessés.
Là ce n’était pas les mêmes blessures, mais de nombreuses personnes avaient tout de même besoin. Il y passa la journée, s’accordant de temps en temps une pose, mais plus pour aller discuter de la tactique à appliquer pour leur raide du soir.
C’est comme cela qu’ils purent tous en discuter à un moment donné.

« Oui, l’idée de la cape me parait bonne, mais on doit on se retrouver avec le magicien ?? Et puis tu avais parlé de cacher son esprit, essaye de nous en dire plus !!
Ce qui est sûr c’est que les faveurs que nous allons demander, devrons être au maximum axé sur l’immobilisation !! Et la délivrance. Ensuite pour ma part, encore une fois, je pense qu’un serpent sera peut être assez discret pour l’approcher et tenter de l’immobiliser ?? »

Mdadd, j'ai récupéré le point de constitution??

Modifié par un utilisateur mercredi 26 décembre 2012 13:37:14(UTC)  | Raison: Non indiquée