'est dans un silence légèrement pesant que la troupe se mit en route. Il était évident que la conversation de la veille au sujet de ce qu'il convenait de faire avec les trésors trouvés et des relations exactes avec l'administration restovienne avait légèrement divisé le groupe. Il était vrai que les officiels de Restov n'avaient pas été très précis et qu'ils n'avaient jamais communiqué explicitement les détails de leurs projets.

Les explorateurs avaient été envoyé sur place pour cartographier la région et mettre un terme à la menace des bandits. Dans ces deux missions, ils agissaient avec l'autorité de Restov et donc du trône des Écailles de Dragon. Mais la charte ne précisait aucunement ce qu'ils pouvaient ou devaient faire des biens trouvés et des ressources localisées au cours de cette exploration. Bien sûr, tous se doutaient que, quelque part dans la tête des responsables de Restov trottait l'idée de coloniser les terres vers le sud. Le climat tendu entre l'Issie, la partie nord du Brévoy, et le Rostland, la partie sud du Brévoy, était une motivation importante pour le Rostland cherche à étendre son pouvoir.

Toutefois, la situation n'était peut-être pas aussi claire et tranchée que cela. La charte ne parlait pas explicitement de colonisation, juste de cartographie et de l'élimination d'un danger. D'autres groupes avaient été envoyés plus loin à l'est et à l'ouest, avec des missions similaires. Il y avait certainement un plan derrière tout cela mais, pour l'instant, les explorateurs n'avaient pas d'informations précises ; et, dans l'excitation du moment, ils n'avaient pas pensé à demander plus d'informations lorsqu'ils se trouvaient encore à Restov. Il n'y avait donc sans doute pas moyen de trancher la question pour le moment.

(Si quelqu'un a Connaissances [noblesse], je veux bien un test)

Pharast 25

La matinée était ensoleillée, avec une légère brise rafraîchissante qui soufflaient sur les plaines et les collines à l'est des Narlmarches.



Les aventuriers chevauchèrent toute la journée, traversant les plaines à l'est du comptoir puis descendant vers le sud-est. Ils firent une pause à midi près du monticule où ils avaient exterminé les deux énormes araignées quelques jours plus tôt, avant de reprendre leur route vers le sud-est. C'est en fin d'après-midi qu'ils retrouvèrent les collines des Kamelands.

Lorsqu'ils avaient trouvé la carte dissimulée dans la botte d'un bandit à moitié dévoré par les archnides, Allister avait précisé que le croquis primitif lui faisait penser à une des collines qu'ils avaient aperçues lors de leur exploration de la zone au sud-est, une colline surmontée d'un large arbre mort à moitié carbonisé — sans doute avait-il été frappé par la foudre. C'est donc vers cet endroit qu'il mena la petite troupe.

Dans les derniers rayons du soleil couchant, l'arbre calciné ressemblait à une sorte de main griffue jaillissant du sol et tentant d'agripper les nuages. En tout cas, ses branches — ou ce qu'il en restait — correspondait quasi parfaitement aux traits du croquis au charbon. Les alentours étaient visiblement déserts, sans aucun bosquet ou renfoncement où des gardes auraient pu se cacher.

Modifié par un utilisateur mercredi 26 mai 2010 16:28:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

Quelle que soit la manière dont il étudiait la chose, Allister en arrivait toujours à la même conclusion, qui pouvait peut-être sembler étrange a priori : non seulement c'était une très mauvaise idée pour les seigneurs-épéistes du Rostland d'étendre leur territoire vers le sud, mais c'était également une idée très dangereuse de remettre les trésors et les ressources trouvées sous le contrôle de Restov.

La raison de cette conclusion était la crise qui divisait actuellement le Brévoy : les relations entre l'Issie et le Rostland étaient plus que tendues. Bien sûr, comme souvent, ce conflit trouvait sa source dans l'histoire. Les deux régions avaient toujours été différentes, et cette différence avait été encore plus marquée à l'époque de l'arrivée de Choral le Conquérant. L'Issie, au nord, s'était soumise aux souhaits de l'envahisseur iobarien et avait ainsi évité tout combat, alors que les fiers seigneurs-épéistes du sud avaient mené une courageuse résistance qui avait finalement été réduite à néant par les dragons rouges qui accompagnaient l'armée du Conquérant.

Malgré cela, le pouvoir factuel du Conquérant avait fait que, selon son ordre, les deux régions avaient été rassemblées en une seule nation, le Brévoy, sous son autorité puis sous celle de ces descendants. La disparition étrange et encore inexpliquée de tous les individus de la lignée de Choral avait réouvert la brèche qui séparait l'Issie et le Rostland et qui ne s'était jamais vraiment refermée. Bien sûr, officiellement, c'était Noleski Surtova (de la famille Surtova d'Issie) qui régnait sr le Brévoy et donc sur le Rostland, mais en vérité, Restov agissait sans vraiment consulter le régent.

Les tensions entre les deux régions s'étaient intensifiées ces derniers temps et la paix ne tenait vraiment plus qu'à un fil, un fil que toute action irréfléchie pourrait briser. Hors, la décision unilatérale du Rostland de chercher à étendre son territoire vers le sud ou à acquérir les richesses de la Ceinture Verte serait certainement vue par l'Issie comme une provocation et comme un danger suffisamment important pour inciter un réaction rapide et ferme. La guerre, en un mot. Si le Rostland cherchait à s'étendre vers le sud, l'Issie serait forcée de réagir sans attendre.

Par contre ... et c'était sans doute là le plan des Restoviens, pour autant qu'Allister puisse le deviner, si une ou plusieurs nouvelles nations indépendantes venaient à voir le jour au sur du Rostland, l'Issie ne pourrait rien y trouver à redire. Et si ces nouvelles nations étaient, si pas alliées, au moins très favorablement disposées envers le Rostland, voire prête à lui porter assistance en cas de conflit, la position de Restov s'en trouverait naturellement renforcée. D'un côté, le Rostland aidait la colonisation sans y prendre part véritablement lui-même et, d'un autre, il se forgeait ainsi des alliés surs pour l'aider à survivre à un futur incertain. C'était bien sûr tout bénéfice pour les seigneurs-épéistes (sans compter qu'au passage, ils éliminaient les nombreux problèmes causés par une frontière sud où les bandits avaient libre-court).

Alors qu'une exploration trop ouvertement soumise au Rostland, par contre, mettrait la paix brévienne en grand danger.

La Gerboise aurait préféré atteindre l’arbre mort en milieu d’après-midi. Il regretta un instant les derniers rayons du soleil. Cette main griffue, même si elle pouvait devenir une manne, l’inquiétait. Il alla dans le sens de la prêtresse d'Erastil.

« Il faut que nous installions le campement, mais je trouve également l’endroit terriblement à découvert…  »

Puis l’excitation reprit le dessus. Enfin, la frustration.

« C’est quand même dommage, Erwanez a raison, avec la nuit nous aurons moins de chance de voir quoi que ce soit de spécial autour de l’arbre. Il faudra attendre demain.  »

Il se tourna alors vers la rôdeuse :
« Aelaendlara, que nous conseilles-tu ?  »

Ainsi, c'est avec la brume et le froid qu'Erwanez pria Erastil pour que cette journée puisse amener les réponses aux questions que se posaient le groupe. Devant la tâche de la journée à accomplir, elle oublia même les tensions des deux derniers jours et se montra moins distante que la vieille. Durant le petit déjeuner, elle déclara : « J'espère que cette brume ne va pas durer toute la journée. Elle risque de nous gêner pour explorer la zone autour de l'arbre mort. »

Évan avait préparé le petit déjeuner, s’était réveillé très vite quand on connaissait sa propension à trainer à l’aube et avait déjà rangé ses affaires.

Il était prêt à partir et rouspétait contre les conditions météorologiques qui freinaient leurs futures découvertes.

« Bon, et bien si le soleil ne montre pas son nez rapidement, nous partons quand même non ? Nous ferons plus attention et observerons avec plus d’insistance, c’est tout … Quand partons-nous ? Tout le monde est prêt ? »

Modifié par un utilisateur vendredi 28 mai 2010 00:28:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les soucis dus à la brume s’étaient envolés ! Avant d’expliquer quoique ce fut à ses compagnons, Évan partit en courant vers Sam, farfouillant dans ses fontes :
« Sam, mon Sam, une carte au trésor ! C’était une carte au trésor ! Où as-tu rangé la pelle… la pelle… Ah ca y est !  »

Il revint tout essoufflé brandissant l’ustensile comme un trophée, un sourire radieux aux lèvres.

« Qui creuse ? »

Ceux qui avaient essayé de cacher quelques chose ici n'avaient pas fait du très bon travail, la terre fraichement retournée maladroitement camouflé par quelques touffes d'herbes maintenant à moitié desséché ne pouvaient laisser planer aucun doute. Quelqu'un avait enterré quelque chose à cet endroit!

C'est presque trop facile. Cela ne cache rien de bon. Tout comme ces brumes.

Les autres ne semblaient pas s'inquiéter de la facilité de cette découverte, aussi Aelaendara était plus que jamais aux aguets, surveillant de ses deux oreilles bien tendues le moindre bruit étouffé sortant du cotonneux brouillard.

Gaëlan n'avait pas manqué de remarquer la mine joyeuse de tous ses compagnons.

«  Alors... Qui qui c'est qui avait raison ?

Bon, laissez-moi étudier tous ces beaux joujoux.  »

Je dépose les objets au sol et je commence à incanter une détection de la magie. J'attends que le sort fasse pleinement effet et je teste les propriétés magiques potentielles de chacun des objets.




J'utilise mon sort d'identification sur l'un des objets, mais uniquement si l'un d'entre eux est magique.
Par ordre de priorité : dague > anneau d'argent > anneau de cuivre > baguette de bois.