Au début, certains des explorateurs pensèrent qu'il s'agissait d'une araignée mais, pour autant qu'ils le sachent, les araignées se contentaient d'immobiliser leurs proies dans leur toile (que certaines pouvaient cracher). Ce n'était pas le cas ici : la créature — vu qu'on pouvait supposer qu'il s'agissait de cela — ne s'était pas contentée "d'agripper" l'illusion avec l'espèce de corde gluante qu'elle avait projetée, mais elle avait ensuite tenté de la ramener vers elle, sans doute sur la coursive. En tout cas, cela permettait d'expliquer la présence d'ossements sur ces rebords en hauteur.

Allister avait déjà vaguement entendu parler de créatures de ce genre, qu'on appelait généralement des pêcheurs des grottes. Ces bestioles se tenaient sur des rebords en hauteur et agrippait des proies en contre-bas avant de les amener vers elles tout en restant à l'abri des attaques des éventuels alliés de sa proie. Toutefois, il n'en était pas plus sûr que cela et il ne savait pas grand chose sur ces créatures.

Allister avait réfléchi longuement à la proposition d'Erwanez. Que seuls deux explorateurs s'aventurent dans la grotte était pour lui bien trop risqué. En revanche, la manière dont avait réagit la créature à son sort lui donna une idée.
« La créature est sur la corniche, mais nous ne la voyons pas. Cela veut aussi dire qu'elle ne nous voit pas. On peut s'avancer à couvert de la corniche jusqu'à l'entrée de la salle. Ensuite, je peux recréer une autre forme que la créature attaquera. A ce moment là, avec nos armes préparées, nous pourrons déterminer plus précisément où elle se situe et nous pourrons nous montrer pour la tuer. Si nous agissons bien, nous pouvons tous manoeuvrer de concert pour l'atteindre et la descendre plus rapidement. Nous nous mettrons aussi moins en danger que si nous nous séparons en petits groupes. »

Andreï chercha s'il y avait d'autre moyen d'entrée dans la caverne, même s'il en douté



« Je trouve dangereux de rentrer dans cette grotte par un trou quand on sait que la bête qui est la en dessous va nous tirer comme des lapins. »

Andreï avait fait le tour et il n'y avait aucune autre possibilité de passage, sauf à être un rongeur.
Il se retourna vers ses compagnons : « Je pense encore une fois qu'il va falloir mettre cela de coté, nous pourrons revenir avec peut-être d'autres personnes qui s'y connaissent en minerai et faire une pierre deux coups. Je pense qu'il faudrait poursuivre notre chemin, nous savons qu'il y a ici peut-être des richesses naturelles que nous pourrons exploiter dans le futur. »

Il attendait la réaction de ses compagnons.

Gozreh, 8e jour au soir

Effrayés par ce qu'ils avaient pu voir de la créature qui se tapissait visiblement dans le fond de la grotte, les aventuriers avaient préféré jouer la prudence et ne pas y descendre ; c'était peut-être mieux ainsi, étant donné que leur équipement leur permettait seulement de descendre un par un. Le fond de la grotte était garni de stalagmites et la roche un peu partout semblait avoir comme un reflet coloré. Intrigué par cette observation, ils décidèrent d'emporter un fragment mais… comment prélever un fragment de roche sans descendre dans la grotte ?

C'est Gaëlen qui fournit la réponse : il alla ramasser plusieurs grosses pierres aux alentours et demanda à ses compagnons de viser les stalagmites avec celles-ci. Après plusieurs essais, c'est Évan qui fit mouche le premier, mais la stalagmite tint bon. Erwanez fut la première à à la fois faire mouche et à briser la stalagmite, ce que Gaëlan attendait. Il se coucha ensuite sur le sol, de sorte que sa tête et ses bras soient au-dessus de la fissure (Andréï le retenait par les pieds) puis il mit à incanter. Il fit un mouvement de main comme s'il ramassait quelque chose et le fragment de stalagmite se mit à s'élever dans les airs, jusqu'à sortir par la fissure et se poser sur le sol. Ils avaient ainsi récupéré un morceau de roche qu'ils pouvaient étudier attentivement ou apporter à un érudit.

(Vous pouvez tenter un jet de Connaissances(nature).)

Ils allèrent ensuite établir un campement en contre-bas de la colline et y passèrent la nuit. S'ils suivaient le plan prévu, ils termineraient l'exploration de cette zone le lendemain matin et pourraient partir en ligne droite vers la hutte du vieux Bokken où ils devraient arriver le jour d'après en début d'après-midi.



Gozreh, 9e jour

L'exploration de la partie nord de la zone hexagonale ne révéla aucune nouvelle surprise. Ils découvrirent seulement une petite cabane en bois abandonnée qui ne semblait pas avoir été visitée depuis plusieurs décennies. L'endroit aurait peut-être pu leur servir d'abri pour la nuit s'ils l'avaient découvert plus tôt… enfin, si les planches vermoulues du toit et des parois ne s'étaient pas effondrées sur eux pendant leur sommeil.

Avant de camper, ils continuèrent leur chemin vers le nord-est. C'était une région qu'ils avaient déjà explorée : c'était là qu'ils avaient rencontré des araignées géantes et trouvé le cadavre d'un bandit avec une espèce de carte au trésor cachée dans a semelle. Ils s'arrêtèrent bien à l'écart de l'endroit dévasté par les araignées et passèrent ainsi une nuit paisible.

Gozreh, 10e jour

Les explorateurs se remirent en marche dès potron-minet. L'air était lourd ce matin-là, un mélange de chaleur et d'humidité très désagréable qui faisait transpirer. Évan s'inquiéta des baies, qui pourraient pourrir facilement avec un climat pareil, et il en goûta fréquemment une ou l'autre "pour s'assurer qu'elles sont encore bonnes". Heureusement, il ne leur restait que trois ou quatre heures de voyage à dos de cheval pour arriver à la hutte du vieux Bokken.

Lorsqu'ils arrivèrent sur place, l'homme était occupé à jardiner. Il était à genoux dans son potager et aérait la terre en passant une sort de gros peigne construit en bois entre les rangées de plantes. Lorsque les explorateurs arrivèrent sur place, le vieil ermite se retourna soudainement, se mit debout avec une agilité qui semblait ne pas convenir à son âge apparent, et les menaça avec le ridicule peigne de bois qu'il tenait en main. « Hein ! Vous êtes qui, vous ? Vous venez de la part de mon frère, hein ? Saleté de traître ! Ce salopard s'est toujours mieux entendu avec les animaux qu'avec les personnes, même avec sa famille ! »

Il agita une main, montrant que son petit doigt avait été coupé, et ajouta « Il m'a pris ça et… » — il sembla avoir perdu le fil de ses idées, mais y revint rapidement — « Qu'est-ce qu'il vous paie pour venir achever le travail, hein ? Ah mais ça ne sera pas si facile que ça ! Je sais encore me défendre ! ». Il continua à divaguer de la sorte en agitant le peigne de bois aux dents émousses.

Modifié par un utilisateur dimanche 8 août 2010 16:58:24(UTC)  | Raison: Non indiquée

Non sans mal quelques morceaux de minerai avait été extrait de la grotte par les aventuriers qui repartirent peu après vers le nord et le Comptoir, non sans oublier de se rendre au passage chez le vieil ermite un peu fou auquel ils ramenaient les quelques baies que La Gerboise n'aurait pas mangé.

Pendant une partie de la durée du voyage, Aelaendlara se plongea dans l'examen des roches recueillies à fin d'en déterminer la nature.

Au début, ils n'avaient pas immédiatement pu identifier le minerai qui se trouvait combiné à la roche qu'ils avaient prélevée dans la grotte : les érudits de la nature qui se trouvaient dans le groupe s'étaient plutôt intéressés aux règnes animaux et végétaux qu'au monde minéral. Contre toute attente, c'est Andréï qui put fournir une réponse : au cours de son enfance, et par la suite pendant son apprentissage à l'école de combat, il avait eu l'occasion de travailler assez souvent à la forge. La plupart du temps, il avait utilisé du fer ou du cuivre ou encore un alliage plus dur pour les armes, mais il avait également eu l'occasion de faire quelques épées d'apparat. C'est ainsi qu'il reconnut assez facilement le minerai en question : il s'agissait d'or ! Cela laissait planer d'heureuses perspectives quant au futur de ces terres, dont la fertilité du sol n'était apparemment pas le seul avantage !

Bokken fronça les sourcils et se remit rapidement de sa mauvaise humeur. Il baissa le peigne de bois avec lequel il avait menacé les visiteurs et ricana. « Ah ben, elle était bien bonne celle-là. Il vous a bien eu, le vieux Bokken, hein ? » prononça-t-il d'une voix de stentor. Il était difficile de dire s'il plaisantait vraiment ou si c'était une malheureuse tentative pour camoufler sa méprise. Il examina les baies et en goûta une, avant de frapper dans ses mains comme un jeune enfant hilare. « Magnifique ! Elles sont délicieuses ! » s'exclama-t-il.

Tout en emmenant le panier vers l'intérieur de sa maison, il précisa « Je n'ai pas oublié, ne vous inquiétez pas. Chose promise, chose due ! Je vous ferai 25% de réduction sur toutes les potions que vous voulez m'acheter. D'ailleurs, j'en ai quelques unes ici, si vous voulez. Mais je peux aussi vous en préparer d'autres si nécessaires hein. » Il ressortit avec un assortiment de potions diverses dont il expliqua l'utilité et le prix.

Soins léger (1d8+1) — 37.5 po
Endurance aux énergies destructives — 37.5 po
Soins modérés (2d8+3) — 225 po
Force du taureau — 225 po
Invisibilité — 225 po

Son expression s'assombrit assez rapidement lorsque Allister lui posa des questions sur son frère. « C'est un vieux fou, un vrai cinglé ! » cria-t-il. Il précisa plus calmement « Enfin, je crois… ça fait longtemps que je ne l'ai plus vu, peut-être 30 ou 40 ans. » Puis il reprit, plus agité « C'est tellement un sale type que j'ai décidé d'oublier son prénom ! C'est lui qui m'a coupé le doigt ! Tout ça parce que… parce que… » puis il se tut pendant de longues secondes, comme s'il essayait de se rappeler quelque chose. Finalement, il reprit « C'était un sale type, toujours fourré avec des bestioles. Il ramenait souvent des bestioles de la forêt, comme des pumas, puis il les laisser manger tout et n'importe quoi dans la maison. Ca mettait maman très en colère, mais quand elle disait quelque chose, il l'a frappait. » Il haussa les épaules et dit « Pour tout ce que j'en sais, il est crevé maintenant. Et c'est tant mieux ! Faut pas parler de lui, ça sert à rien. »

Alors qu'Erwanez allait demandait au vieil ermite s'il voulait de l'aide pour faire ses potions, Allister commença une de ces conversations dont il avait le secret. Erwanez mit donc sa demande de côté et comme son compagnon, elle observait Bokken en attendant sa réponse. Car, pour Erwanez, il était impossible qu'un homme, qui arrivait à faire des potions comme les siennes, ait perdu toute sa tête.

Modifié par un utilisateur lundi 9 août 2010 15:04:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aelaendlara farfouilla dans sa bourse et en sorti une bonne poignée de pièces d'or et d'argent. « Je vais prendre pour ma part une de ces petites potions de soin. Les dangers sont toujours nombreux dans la région, et il n'est pas dit que Erwanez soit toujours en état de nous soigner. Il serait bien que nous en ayons chacun pour les cas d'urgence. » Aelaendlara compta soigneusement 37 pièces d'or et cinq d'argent, et remis le peu qui lui restait dans sa bourse. Quand le vieil homme lui eu remis la potion en échange, elle plaça soigneusement celle ci dans son sac de façon à ce qu'elle soit facilement accessible mais en même temps à l'abri de tout choc.

Soins léger (1d8+1) — 37.5 po - feuille de perso mise à jour