Alexandr sourit en écoutant les paroles de Drova. Toi, tu ne t'aies pas fait une amie, je crois !

Toujours attentif, surtout aux "cadavres" qui allaient se relever, il rengaina, haussant deux fois les sourcils à l'attention du quidam à genou devant lui, tout en levant un doigt en signe d'avertissement, pendant que l'autre main lui indiquait de rester au sol. Il avait décidé de rester calme, pour une fois, attendant la réaction de l'officier. Les charmes de Drova devraient suffire à rassurer ce dernier, en sus de ses propos mesurés et des soins prodigués, se dit-il.

Drova prit la parole sans lui laisser le temps de sortir son jeu. Elle ne put s'empêcher de maugréer en serrant les dents :

« Par tous les dieux, nous sommes accompagnés d'une sombre idiote ! »

Son regard fut catégorique. La druide venait de faire une chute libre dans l'estime de Lysa. Cette dernière sembla réfléchir à une vitesse folle. Elle respira un coup et se tourna vers les gardes avec un visage qu'elle voulait dénué de colère et empli d'effroi. Elle tenta de rattraper le coup bien qu'elle ait déjà proféré son insulte :

« Messire. C'était horrible ! Ils ont voulu nous voler. Mais Abadar sait ce qu'ils auraient essayé de tenter s'ils avaient défait nos gardes du corps. Moi-même et ma pauvre servante serions sûrement entrain de nous débattre pour échapper à leurs vices. Je remercie Abadar que ce n'est point ce qui nous arriva. Néanmoins, je crois bien que ma pauvre servante, prise de panique, n'eut qu'une vision déformée de la rude bagarre qui se tint ici. Il me semble bien avoir vu ce brave messire accourir à notre rescousse. A moins que je me trompe, celui-ci aurait bien pu appartenir à ces brigands, mais il est arrivé bien après et nous voyant en prise avec ces malfrats, il n'écouta que son courage pour nous prêter main-forte. Je remercie Abadar et tous les dieux, grâce à sa course, nos assaillants ont hésité et nos gardes du corps ont pu les rendre hors d'états de nuire. Mais, je les paie assez cher - regardez la seule tenue que j'ai trouvé pour voyager ! - pour qu'ils n'aient pas donné de coups fatals. Bien Pharasma aurait appelé un triste équilibre contre leurs actes... »

Elle se tut pour prendre la température. Que pensait le vieux briscard qui en avait déjà vu des vertes et des pas mûres à son âge ? Elle en profita pour jeter un regard sombre vers sa "pauvre servante" pour lui intimer de se taire. Puis, elle tourna la tête vers Tres, comment s'en sortait-il pour sauver sa peau ?

J'imagine qu'un test de bluff est de rigueur, bien que j'estime mettre pas mal sorti vis à vis de la coquinerie de minas. Sans rancune.

Modifié par un utilisateur mardi 21 janvier 2014 23:40:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les yeux de Drova s'agrandirent de surprise à la réaction de Lysa, puis s'étrécirent de colère pendant un bref instant, puis se fermèrent. Ils restèrent clos un moment jusqu'à ce que le sergent affabulé par la sortie de la jeune femme brune, tombe dans son piège pourtant grossier. Elle secoua la tête un moment, puis attendit que les gardes partent.

Elle parla alors à Lysa droit dans les yeux, un sourire un peu triste, cachait difficilement l'acier liquide présent dans ses yeux.
« Apprenez une chose, je n'ai qu'un seul maitre : mon seigneur Erastil. Lui et lui seul peut se prévaloir de m'avoir comme servante. Je vous demande de ne pas commettre pas deux fois cette erreur, où ma réaction pourrait vous surprendre. »

Elle respira puis continua
« Vous avez durement repris le jeune Alexandr, en lui indiquant que son sang ne lui permettait pas d'avoir une attitude déplacée, voire intolérable. Aussi, à quel titre, vous permettez vous d'être aussi dédaigneuse, voire insultante envers des personnes que vous connaissez depuis quelques minutes ? Vous estimez avoir un esprit trop vif pour moi ? C'est cela ? Vous ne valez alors peut-être pas beaucoup mieux alors que ce que vous précisiez auprès de notre noble.  »

Elle conclut
« Nous sommes tous engagé dans une entreprise qui va nous mener loin de chez nous et nous devrons affronter sans doute beaucoup de dangers inconnus. Cela ne sera pas possible si nos caractères sont plus forts que nous et nous poussent à nous entre déchirer. Réfléchissez sur ce que je viens de dire, et il est peut-être encore temps de renoncer à poursuivre cette mission plutôt que la mettre en péril. »

Elle finit plus doucement
« Je ne suis pas quelqu'un qui cherche les conflits de tous temps, et la plupart du temps, j'ai même réussi à en apaiser beaucoup. Cependant, si durant toutes les actions que j'ai pu effectué, j'ai pu toujours pardonné, je n'ai jamais oublié quoi que ce soit...Il est temps de passer à autre chose. »

Puis elle se recula et attendit la suite calmement.

Modifié par un utilisateur vendredi 24 janvier 2014 17:52:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lysa remercia le garde et attendit que celui-ci se fut éloigner pour se retourner vers Drova avec un sourire condescendant. Celle-ci prit la parole, ce fut sans surprise pour Lysa et elle la laissa parler tout son saoul. Le rôdeur en plaça une ou deux, Lysa n'intervint pas non plus, elle garda à l’œil son protégé, manifestement durement acquis.

Une fois la diatribe de Drova finit, la belle brune lui lança :

« J'imagine que vous avez fini. Merci de nous faire part de votre ressenti. La gentille Drova lève la voix, m'accuse. Alors qu'on aurait pu payer de son erreur. C'est rassurant de se savoir entourer de personnes prudentes. Franchement... Enfin bon, je n'attend pas des remerciements. J'ai sauvé ce nigaud pour ma propre protection. Si vous n'êtes pas capable de suivre mon raisonnement, n'attendez pas à ce que je prenne le temps de vous l'expliquer. »

Elle se détourna de Drova qui fulminait. Puis, elle porta son attention sur le détrousseur. Elle lui sourit et commença :

« Apparemment, mon beau nigaud, je ne me suis pas fait des amis en vous sauvant. J'espère que vous valez la peine. Je vous propose de continuer notre discussion en marchant. D'ailleurs, quel est ton nom ? »

Elle commença à se mettre en marche pour arriver à l'heure à la boutique de la jeune marchande. L'homme, déconfit, emboîta le pas. Lysa poursuivit :

« Ce qui m'intéresse, c'est de savoir qui en veut à nos biens, ainsi qu'à nos vies. Vois-tu, j'aimerai mettre un nom, un titre peut-être. Tu comprends, c'est un danger pour la vie de celle qui vient de t'épargner plusieurs mois de prison, si ce n'est bien pire. »

Elle présenta son bras, en espérant que l'homme comprenne le sens du geste. Puis, elle reprit ses interrogations :

« Je me doute que certaines choses te poussent à rien nous dévoiler. Peut-être t'a ton promis une mort peu digne si tu parles. Néanmoins, je m'engage à cet instant que tu peux nous suivre dans notre aventure si le cœur t'en dit et ainsi ta protection sera assurée. La promesse d'un butin, également. J'ai besoin d'un homme en qui je peux compter. Veux-tu être cet homme ? »

Lysa s'approcha de celui qui s’apprêtait à lui répondre.

Modifié par un utilisateur vendredi 24 janvier 2014 18:15:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alexandr salua le capitaine des gardes. « Merci pour votre compréhension, capitaine. Je toucherai un mot sur votre perspicacité à votre supérieur lorsque je le verrai. »

Le spectacle donné par les deux ravissantes femmes du groupe était enfin achevé. Enfin, jusqu'au suivant ... Il s'avança entre les deux. Ce n'était sans doute pas une bonne idée, mais Alexandr n'était pas réputé pour sa grande sagesse. « Ah mes chères, vous êtes en colère, vos yeux me lacèrent. » Satisfait de son bon mot, il poursuivit : « je comprendrais que vous vous battiez pour moi. Mais ce manant ?! Enfin, l'incident est clos, n'en parlons plus. Lysa a récupéré un garde du corps et Drova a pu nous révéler la force toute bienfaisante de sa foi. Vous avez eu peur, il est normal que vous soyez énervées. Mais n'ayez crainte, le grand Alexandr est là pour vous protéger. » Un clin d'œil ponctua sa tirade. « Quoiqu'il en soit, si l'on a une leçon à tirer de cette rencontre fortuite, c'est qu'il ne faudrait pas se séparer trop longtemps de notre ami le costaud, parti à l'auberge réservé nos chambres. Même moi, je ne puis retenir loin de vous cinq bandits chevronnés à moi tout seul, et vous vous êtes retrouvées au contact de leurs viles pattes, ce qui n'est manifestement pas votre spécialité. Par contre, nul doute que ce genre de situation a toutes les faveurs de notre demi-orque. Allez, allons le retrouver de ce pas, je suis bien d'accord avec le tueur : il doit s'ennuyer, loin de nous. À moins que ce ne soit les clients qui ne s'ennuient pas ... »

Il laissa Lysa occupée avec son nouveau garde du corps, et lança au demi-elfe : « Alors l'elfe ?! Plus à l'aise de loin qu'au corps à corps, à ce qu'on dirait ! Je ne t'ai pas vu tirer mais j'ai vu quelques flèches plantées là où ça fait mal. Bravo ! Mais tu aurais pu les tuer d'un seul tir. Es-tu cruel, pour jouer ainsi avec tes proies, ou bien un grand sentimental, qui leur laisse une chance de se rendre ? » Il lui sourit de toutes ses dents, d'un air complice.

« Eh bien si nous rencontrons ton ancien compagnon Dovan, nous lui passerons ton bonjour au fil de l'épée !
Nous allons garder la missive, que tu le veuilles ou non.

Bon, et puisque la balance de notre justice improvisée penche en votre faveur, je suppose que nous allons vous laisser aller votre chemin, mais garde si vous nous attaquez de nouveau !

Je ne serais pas clément une seconde fois... »

Puis Amargein se tourna vers le bellâtre.

« Pas du sentimentalisme. Un peu de nervosité, car je ne m'attendais pas à une telle attaque.
Mais la prochaine fois, je risque d'être plus incisif...

Toi même, tu te défends bien avec ton coupe-papier ! »

Tout en devisant, les compagnons arrivèrent en vu de la fabrique "Tout pour le Trappeur", et trouvèrent Constance Devine sur le pas de la porte, qui semblait les guetter.

L'inquiétude qui pouvait se lire sur son visage, disparu alors qu'il s'approchait de l'entrée. «  Venez, entrez vite, j'ai fait préparer un thé, qui nous réchauffera par cette froide soirée »

Ils entrèrent dans la partie boutique, une petite pièce, avec un comptoir dans un angle qui masquait partiellement une porte, des étagères sur les murs, qui regorgeaient de tous matériels nécessaires pour un séjour en pleine nature, ainsi que pour la chasse. Bien en évidence, on pouvait remarquer, de gros pièges à loup, ils devaient certainement servir pour de plus gros animaux. Au centre de la pièce, une table ronde, avec 6 chaises.

«  Ah je vois, que vous regardez mes pièges à ours, impressionnant n'est ce pas ? Mais terriblement efficace ...

Prenez place, je vous en prie, que je vous parle de ma petite affaire ... », elle aperçut alors Esteban, le ruffian, «  Ah tiens, je pensais que vous ne seriez que 4 ou 5 ... ? »

Lysa récupéra la missive d'un geste qui n'attendait aucune contrariété. Puis, elle allait répondre à l'homme, quand l'archer semblait les avoir rattrapés pour tirer lui-même sa conclusion. Lysa le fusilla du regard. Je suis entouré d'abrutis. Elle lui sourit en inclinant la tête, d'un air extrêmement condescendant et se tourna vers Esteban. Ils approchaient du magasin et déjà la tenancière filait à l'intérieur suivi rapidement du fougueux jeune homme. Lysa prit son inspiration et prit une décision rapide :

« Apparemment vous n'êtes pas apprécié par mes compagnons. C'est fort regrettable. Néanmoins, je ne tiens pas à vous presser. »

Elle s'éloigna de l'homme et poursuivit :

« Excellente idée que Port-gelé. Tenez-vous loin de votre ami. Mais, rappelez-vous que vous avez également une dette envers moi. J'espère que vous sauriez la régler si je passe un jour par Port-Gelé où que j'y envoie quelqu'un. Rien à rajouter ? »

Elle attendit que l'homme se retire, le regarda filer entre les rues et rentra dans la boutique profiter du thé de Constance. Elle prit soin d'éviter la rouquine. Elle avait assez donné dans la charité. Néanmoins, elle prit soin de relire la missive récupérée une seconde fois avant de la ranger sous les plis de sa piteuse tenue. Elle croisa les bras et attendit l'infusion ainsi que des explications sur la demande de la marchande.

« Drova, ne te focalise pas sur cela !
Le cycle de la vie et la survie passent parfois par la capture d'animaux à des fins... de ragoût, pour faire des vêtements chauds d'hiver et exploiter certains os pour fabriquer de petits outils !

La nature, tant qu'elle est ménagée, se régule par elle-même.

Cela dit, tuer des animaux uniquement pour en revendre des peaux, c'est répréhensible, j'en conviens.

Mais laisse donc notre hôtesse exposer ce qu'elle attend de nous et profite d'un thé généreusement offert. »

Puis, se tournant vers Constance.

« Nous avons fait quelques rencontres en chemin, et notre compagnon demi-orque avait certaines affaires à traiter, ce qui fait que nous ne sommes pas tous mandatés par le seigneur-maire. »

Drova répliqua aussi bien au demi-elfe qu'à Constance
« Ne m'apprenez pas ce qu'est le cycle de la vie !  »
Son ton était cinglant.
« Je le connais aussi bien que vous. Par contre ces choses... »
montrant les pièges
« ne font rien pour le cycle de la vie. Elles piègent les animaux en les faisant souffrir et ne leur laissent aucune chance. Ceux qui les utilisent sont des lâches, et celui que vous nommez qui les utilise en nombre ne mérite pas autre chose que de se prendre lui-même dans un de ses pièges ! »

Modifié par un utilisateur lundi 27 janvier 2014 14:18:27(UTC)  | Raison: Non indiquée