Eümir écouta les explications de Syl en fronça un peu les sourcils. Il pinça les lèvres et lui fit un hochement de tête, mai sans rien ajouter. Puis, Syl et Serlace commencèrent à parler de lui comme s'il n'était pas là et il secoua la tête de dépit.

Il attendit que Serlace monte l'escalier pour s'asseoir sur le divan à côté de Syl.

« Où est Alisa, que s'est-il passé? »

Lorsque Serlace arriva dans la salle d'eau, il fût passablement confus, car il n'y avait plus de jet d'eau, puisque Narir les avait arrêté et il ne savait pas comment faire fonctionner la douche.

Dans la chambre d'Alisa, le corbeau leur dit qu'ils trouveraient sans doute du bois dans la chambre d'Eliana qui était de l'autre côté du corridor... Narir ne vit rien de magique dans la chambre de la sorcière, à l'exception d'un verre d'eau sur une table de chevet.

Narir et Faerthurin se levèrent pour aller inspecter le corridor et allèrent vers la porte au bout du couloir qui donnait sur une chambre aux teintes chaudes où il y avait en effet un foyer qui avait l'air de servir. Il y avait des coussins partout, les draps étaient colorés, il y régnait un désordre bien vivant, un endroit chaleureux en somme. Le seul dans toute cette maison.

Ils prirent du bois et quelques couvertures bien chaudes et retournèrent à la chambre d'Alisa, allumèrent un feu dans le foyer, posèrent les couverture sur Alisa, puis se rassirent sur leurs chaises respectives, s'attendant à y passer la nuit, avec toute la patience de la jeunesse.

Modifié par un utilisateur mercredi 4 février 2015 05:53:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Malheureusement, Serlace ne trouva aucun mécanisme.

Comme tout est activé par la magie...

Lorsqu'Eümir s'installa à ses côtés et le questionna sur la sorcière blanche, il eut un instant de faiblesse pendant lequel il se dit qu'il pourrait librement continuer cette journée sans jamais évoquer ce qu'il avait fait.
Mais il n'en avait pas le droit.
Surtout envers le barde.

Il leva la main en signe d'interruption et confessa:

« Ecoute-moi, Eümir. Je ne le dirais qu'une seule fois et, de préférence, d'une seule traite.

On pourrait penser que je te déteste.
En réalité, je déteste surtout tout ce que tu fais, tout ce que tu représentes.

Cette insouciance avec laquelle tu mènes ton existence.
Cette façon que tu as de croquer la vie à pleine dent sans te soucier des conséquences.

La manière avec laquelle tu as toujours pu aimé Eliana sans représenter le moindre danger pour elle. »

Il soupira d'amertume.

« Je t'ai toujours envié cette façon de faire.
Parce que ça m'était interdit.
Parce que je lutte au quotidien contre un monstre sanguinaire qui menace à chaque instant de nuire aux personnes que je côtoie. »

Un sourire ironique se dessina aux coins de ses lèvres.

« Mais en vérité, après avoir retourné ton esprit comme je l'ai fait, je me suis rendu compte d'une vérité: cette liberté si précieuse avec laquelle tu as mené ton existence n'aura finalement pas épargné Eliana pour autant... »

En entendant le hurlement de Serlace, il se redressa d'un geste brusque:

« Je te dois des excuses, humain. Parce que je sais que je t'ai mal jugé pendant tout ce temps. Que je te tenais responsable de mes propres frustrations.

Quant à Alisa... il me faut boire un peu. Accorde-moi une minute. »

Sans lui laisser le temps de répondre, il se dirigea vers l'escalier et gravit les marches quatre à quatre.
Il entra dans la salle d'eau rapidement, sans un commentaire, et actionna brièvement les runes pour libérer un torrent d'eau chaude.

Puis il se dirigea d'un pas résolu vers la chambre d'Eliana, légèrement surpris de la retrouver ainsi en désordre.
Il ne s'attarda cependant pas à la ranger et alla droit au but, vers un plateau en argent posé non loin de la fenêtre et sur lequel reposait une carafe en cristal pleine d'un liquide ambré ainsi que deux verres du même matériau.

Il se saisit du tout et rejoignit Eümir, non sans s'être assuré que le guerrier ne s'ébouillantait pas sous la douche.

Il servit une pleine dose d'alcool au barde, en fit de même avec lui et but son verre cul-sec avant de s'en servir un autre.

Il répondit enfin sobrement à la question première:

« Pour mener à bien le rituel qui nous a permis de violer ton esprit, Alisa a été obligée de sacrifier quelque chose.
Elle l'a dit avant qu'on ne lance le rituel, avec son air bravade habituel. Soulignant que ce n'était qu'une goutte de sang.

Personnellement, je pense qu'elle a dû concéder pire que ça. Mais nous en sommes réduit à attendre qu'elle reprenne conscience pour en savoir plus. »

Narir répondit à Faerthurin avec légèrement de fatigue dans la voix, il avait grandement besoin de méditer.
« Très bien, de mon côté, je vais faire ma méditation en attendant le réveil de Dame Alisa. »

Il s'installa dans un coin de la pièce où il y avait suffisamment d'espace pour faire sa séance d'étirement et de relaxation avant d'entré en méditation.

Idéalement devant une fenêtre pour voir le soleil ou les étoiles, je suis pas sur du moment de la journée que nous sommes ne ce moment!

Eümir aimait parler et entendre sa propre voix, mais il savait écouter, cela aussi contribuait à son charme presque surnaturel.

Aussi, il n'interrompit pas Syl, pas que le barde lui en aurait donné l'occasion.

Il le laissa aller chercher la carafe d'alcool dans la chambre d'Eliana et l'attendit.

Quand Syl revint, la neige avait fondue dans le boudoir bleu et Eümir regardait le sang sur le plancher d'un air songeur.

Eümir accepta le verre que son rival lui tendait avec gratitude et le vida d'un trait lui aussi, le tendant pour le faire remplir de nouveau.

Il prit une autre gorgée, regarda Syl et lui dit: « Tu sais, malgré les circonstances actuelles, Eliana n'est pas faible, ni fragile et elle est plus que capable de se défendre.

Je ne sais pas où elle est présentement, mais je préfères croire qu'elle va passer à travers cette histoire.

Quant à Alisa, nous devrons attendre son réveil pour aviser, mais elle aussi sait parfaitement ce qu'elle fait. On peut dire ce que l'on veut d'elle, mais tout ce qui touche Eliana a tendance à faire fondre l'eau glacée qui coule dans ses veines... Eliana est définitivement la corde sensible et la faiblesse principale d'Alisa. Tu n'es pas sot Syl, je te laisse imaginer ce que cela peut signifier pour une... spécialiste de la glace... »

Il prit une autre gorgée, puis se leva. « Allons nous coucher, la journée a été longue et celle de demain s'annonce aussi pire. Je vais prendre le divan, je te laisse le lit d'Eliana. Je suis certain qu'elle préférerait que ce soit toi qui y dorme. » Il prit sa cape qu'il avait accroché en rentrant et revint sur le divan avec la ferme intention de s'y coucher, malgré l'inconfort total de celui-ci.

En haut, Narir et Faerthurin continuait leur vigie tout en méditant et écrivant. Mais Alisa ne bougea pas et ils finirent par s'endormir chacun dans leur coin. Faerturin la tête couchée sur ses bras au bureau et Narir assis par terre et accoté contre le mur.

Serlace profita longuement de l'eau chaude avant de finir par se relever. Après s'être lavé, il constata qu'il n'avait aucune blessure de visible, le sang provenait uniquement de ses yeux, son nez et ses oreilles, ce qui le préoccupa un peu. De toutes les blessures qu'il avait reçue dans l'esprit d'Eümir, celles-ci ne s'était pas manifesté dans ce monde. Pris d'un doute, il prit al culotte de son pantalon qui avait été déchirée par les poupées et il ne vit aucune déchirure sur ce dernier. Il frissonna malgré toute la vapeur présente dans la pièce. Il prit une serviette moelleuse qui se trouvait sur une tablette et s'essuya avec avant de remettre son pantalon. Il entreprit de nettoyer son chandail, mais celui-ci était taché de sang. Il soupira et l'accrocha pour qu'il sèche.

Puis, il sortit de la douche pour trouver Faerthurin et Narir assoupit et il décida de s'asseoir sur la chaise libre. Il pensa longuement aux événements de la journée, mais lui aussi finit par s'endormir. Ses questions pour Eümir pourraient attendre le matin.

Cette odeur si familière... Il se sentait si bien.
C'était si agréable d'être là, dans ce cocon de douceur...

Lorsque les brumes du sommeil se dissipèrent, sur ce moment un peu tenu où on ignore si on dort encore, Syl étendit son bras sur le côté prêt à saisir un corps. Un geste habituel. Presque un rituel.
Et il attirerait ensuite ce corps contre le sien et lui mordillerait le lobe de l'oreille, laissant l'excitation matinale les gagner tous les deux.

Presque un rituel...

C'est avec un tristesse profonde qu'il remarqua le lit vide.
Et désespoir presque insubmersible quand les souvenirs affluèrent tel un tsunami.

Elle n'était pas là.
Peut-être même ne serait-elle plus jamais là...

Non. Ce genre de pensées ne mènent nulle part.

Il s'ébroua, saisit ses vêtements et entreprit de se diriger vers la salle d'eau.
En sortant de la chambre cependant, il marcha dans une flaque d'eau glacée, juste à l'orée de la porte.
S'agenouillant, il examina l'eau. Elle semblait pure.

Un doute lui étreignit le coeur et il changea de destination, gagnant d'un pas déterminé la chambre d'Alisa.
Qui n'était plus habitée que par les corps de Narir, de Faerthurin et de Serlace dormant tant bien que mal.
Il ne chercha pas à les questionner: leur seule présence ici signifiait qu'ils n'avaient pas entendu la sorcière des glaces quitter son lit.

Il fit demi-tour et dévala les escaliers, sentant un empressement dérangeant le gagner.
Au rez-de-chaussée, les serviteurs d'Alisa s'activait à ranger la maison et préparer ce qui devait être un déjeuner.
Eümir regardait la scène, d'un air vaguement attentif.
Mais ce n'était pas le barde qui l'intéressait. Non, sa cible était plutôt le corbeau d'Alisa qu'il n'avait jamais croisé en dehors de ces murs. A croire qu'il était incapable de quitter le manoir.

Il le remarqua perché au-dessus d'un grand vaisselier et l’interpella sans ménagement:

« Vetur! Où se trouve ta maîtresse? »

Le jeune magicien demi-elfe avait eut le temps de compléter un parchemin de protection contre le mal et un autre de compréhension de langages avant de s'endormir sur son ouvrage. Il se réveilla plein de courbature après avoir dormit dans une position inapproprié. Il avait même quelque trace d'encre sur le visage provenant du parchemin sur lequel il s'était endormit.

Réalisant que la princesse aux glaces dormante s'était évaporée de son lit, Faerthurin se leva rapidement et rangea tout son matériel avant de partir à la recherche de celle-ci.
Il vérifia donc les latrines et par la même occasion en profita afin d'alléger sa vessie. Puis sur le chemin de la cuisine rencontra son frère de race, Syl.
« Bonjour cher Syl, Alisa c'est levée. Je me demandais si elle était aux cuisines, avez-vous une idée ? »

Modifié par un utilisateur vendredi 13 février 2015 02:34:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lorsque Serlace se réveilla, il était tout courbaturé etil eut immédiatement le réflexe de porter ses mains au visage pour l'examiner, savoir s'il y avait du sang.
Malgré la douleur de ses muscles, il se prépara tranquillement et sans problème, il avait connu pire.
Il finit par descendre afin de rejoindre Syl et Faerthurin. Ne voyant pas la sorcière, il se demanda où elle était sans que cela le préoccupe plus que cela. Cependant, l'absence de Arken depuis la veille le tracassait, il demanda des nouvelles à ses compagnons.

« Narir dort toujours. J'imagine qu'Alysa est partie faire un tour, cependant, je n'ai pas de nouvelle d'Arken depuis que l'on est sortie. Et vous ? »

Modifié par un utilisateur dimanche 15 février 2015 19:04:24(UTC)  | Raison: Non indiquée

Narir se réveilla dans une position assez inconfortable, mais il sentait que son corps avait quand même récupérer de l'épreuve qu'ils venaient tous de subir. Épuisant de voyager dans la tête de quelqu'un d'autres, pas certains qu'il referait encore un voyage de la sorte... Il constata qu'il était seul dans la pièce... Il se leva et chercha à voir où était les autres, surtout dame Alisa...

Il les retrouva à la salle à manger... il avait très faim d'Ailleurs... Mais il ne vit pas dame Alisa...

« Où est dame Alisa? »

Comme il eu seulement des haussements d'épaules en guise de réponse, il en conclu que personne ne savait où elle était! Il se résigna donc à manger avec eux en attendant le retour de dame Alisa ou que nous décidions de faire autre chose.