Érelos avait eu du mal à dormir.
La frustration d'être aussi pres du but sans l'avoir atteint, la tension de l'attaque à venir, les douleurs fantômes provenant de ses cicatrices... tout ça l'avait maintenu dans un état d'agitation extrême à tel point qu'il avait failli ressortir acheter (ou voler ?) une dose d'herbes à rêve ou de frisson pour pouvoir dormir. Seul le sentiment qu'il ne serait probablement pas en état d'être à l'heure pour le rendez-vous l'avait empêché de faire cette bêtise. Aussi s'était il plongé dans une sorte de méditation qui l'avait mené au sommeil lui permettant de grapiller quelques heures de repos.

Après avoir avaler un frugal mais solide petit déjeuner, il s'était amené au rendez-vous tandis que le soleil commençait à se lever doucement, habillé de vêtements simples de citadin dissimulant sa tenue plus "professionnel", emmitouflé dans une écharpe de lin pour se protéger des matins encore froid du mois de Pharast.
Visiblement, il était le premier.
Il attendit.

La nuit avait été courte pour Léomil, il fit ses prières aux premières lueurs de l'aube puis se prépara à rejoindre ses nouveaux compagnons. Il passa son armure d'écaille mais ne mit pas son tabard. Il le troqua contre contre une simple cape de voyage pour être plus discret parmi les citadins. Lorsque qu'il arriva au pont deux de ses compagnons étaient déjà présent.

Izrador avait lui aussi eu du mal à dormir : les événements de la journée avaient été nombreux et riches d'enseignements, et il avait besoin de réfléchir. Il veilla tard dans la nuit, à tourner en rond en parlant à voix haute, seul dans son petit studio du quartier de la Pente. Que penser de cette Zellara, qui semblait savoir beaucoup de choses qu'elle n'était pas censée savoir, mais qui prenait l'apparence d'une simple bohémienne ? Que penser du groupe hétéroclite qu'il avait rencontré ? Plusieurs d'entre eux semblaient plutôt stupides et aisément manipulables, mais lui-même avait été assez maladroit. S'il faisait le compte, il avait réussi à se faire détester du balafré albinos et du prêtre d'Abadar. Les dénommés Léomil et Django, il ne savait qu'en penser, non plus que la fille. Seul point positif, il avait apparemment réussi à gagner à sa cause le suivant de Sarenrae.

Il s'endormit finalement, avec la ferme résolution de se maîtriser devant ces gens et de leur paraître agréable même si leur lenteur d'esprit l'insupportait. Après tout, peu de gens pouvaient rivaliser avec la puissance intellectuelle du Mage Arc-en-Ciel, il devait donc faire preuve de patience et de bienveillance à l'égard de ces esprits inférieurs.

Le lendemain matin, il s'habilla rapidement et enfila un vieux manteau défraîchi par dessus sa robe de l'Arc-en-Ciel. Il laissa également son bâton. Aujourd'hui, il devait passer pour un gamin des rues et ne pas révéler au grand jour sa magnificence : la réussite de leur plan était à ce prix, bien que cela lui coûtât. Après avoir compulsé son grimoire, il prit un copieux petit déjeuner à base d'oeufs au bacon dans une auberge où il avait ses habitudes, et se dirigea vers le Grand Pont.

A son arrivée, quatre de ses nouveaux associés l'attendaient.

« Bonzour à tous ! » dit-il à l'assemblée, en essayant aussi manifestement que possible d'ignorer Erelos. « Bien dormi ? » Plusieurs d'entre eux avaient une mine défraîchie et les yeux rougis par le manque de sommeil. Il n'était, semble-t-il, pas le seul à avoir "gambergé" pendant une partie de la nuit...
« Hum... Apparemment pas. L'appréhension de se qui va peut-être se passer aujourd'hui, sans doute ? Mais ne vous inquiétez pas, le Maze Arc-en-Siel est des vôtres ! » dit-il avec un spectaculaire mouvement de bras. « Écoutez mes conseils et restez près de moi, et tout se passera bien. »

Modifié par un utilisateur vendredi 16 mai 2014 00:19:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

Django salua d'un hochement de tête les derniers arrivés. Puis, et ce malgré l'arrivé remarquée du halfelin, il écouta attentivement Erelos et répondit, « Ok pour moi... Séparons-nous dés maintenant et... bonne chance. »

Shöndu sourit chaleureusement à l'halfelin. Il sentait que le comportement de celui-ci était du à de la souffrance, il se sentait dans l'obligation de l'aider. Et le rabrouer ne ferait que le blesser.

« Vous avez raison Izrador. Nulle besoin de précipitation et par contre la coordination est nécessaire. Vos conseils sont pertinent. Nous allons donc tous trois partir investiguer les environs. En tant que responsable de cette opération, vous ferez le lien avec les autres qui tardent à venir. Donnons-nous rendez-vous en fin de journée. Cela semble long, mais des informations de qualité demandent du temps. »

Sur ce, le prêtre s'éloigna pour faire un détour pour arriver par l'Ouest comme l'avait suggéré Erelos.

Après avoir dormi du sommeil du juste ( c'est normal quand on est la loi), Garrus enfila son armure et son tabard, empoigna son arme ,et alla a la rencontre de la jeune femme rencontrée la veille au soir chez la liseuse de Tourment pour faire des emplettes...

Il était l'heure de partir si elle ne voulait pas faire attendre le guerrier nommé Garrus qui avait accepté de l'accompagner. Curieusement Akilina avait passé une nuit tranquille et c'est d'un pas léger qu'elle gagna le lieu de rendez-vous avec le servant d'Abadar.
Elle était sereine et cela la surprenait.

Seul dans les rues de Korvosa, Django se sentit une nouvelle fois, complètement désemparé face à ce qui l'attendait. Certes le varisien avait déjà vu des morts, il leur avait même fait les poches après avoir longuement hésité car ce qu'il avait trouvé avait réussi à améliorer l'ordinaire et il en avait eu besoin pour survivre à ces moments-là. Cela lui avait permis également de s'acheter les armes et l'armure qu'il portait. Mais cette fois-ci, les choses étaient complètement différentes. Aujourd'hui, il devrait peut-être tué et il ne savait pas s'il ne faillirait pas le moment venu malgré son désir de vengeance.

Ainsi, le jeune varisien essaya de se concentrer sur le moment présent alors qu'il approchait des environs de la pêcherie, il prit de profondes inspirations tout en voyant le fleuve Jeggare apparaître dans son champ de vision. Dans un premier temps, il essaya de trouver un ou plusieurs points d'observation d'où il pourrait surveiller la vieille pêcherie sans être trop visible. Puis, il regarda les gens qui arrivaient d'un côté comme de l'autre, essayant de distinguer, ceux qui pourraient être des crapules au service de Lamn de ceux qui venaient sur le quai pour y travailler. Peut-être même verrait-il un groupe de dockers journaliers ? Ceux qui n'avaient pas d'emplois fixes et qui au jour le jour se contentaient, à défaut d'autres choses, de petits boulots mal payés. Django avait fait partie de ces groupes de temps à autre et il pourrait peut-être en profiter pour se mêler à eux pendant un certain temps ?

Si besoin :

• Perception : 1d20+6 donne [17] + 6 = 23
• Discrétion : 1d20+9 donne [11] + 9 = 20

Modifié par un utilisateur mardi 29 avril 2014 17:19:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Akilina ne répondit pas au signe de Garrus même s'il semblait évident que celle-ci l'avait reconnu. Peut être pouvait on penser que ce geste en public ne lui était pas coutumier. Par contre le sourire qui se dessina sur le visage de la jeune chelaxienne fit apparaître de petites dents blanches parfaitement implantées et ne laissait aucune équivoque concernant la satisfaction que la jeune femme ressentait. C'était la première fois que Garrus la voyait sourire.

« - Bonjour Monsieur Garrus, je vous réitère mes remerciements pour avoir eu la gentillesse de m'accompagner. »

Le style emphasé qu'utilisait Akilina ne laissait planer aucune incertitude quant à ses origines.

Shöndu ne connaissait pas ces rues, même s'il était familier du Médian. Cependant, il était à l'aise dans les quartiers populaires et s'adapta très vite. D'autant qu'il n'avait ni à se déguiser, ni à se dissimuler, mais à être lui même. Il s'adressa au premier groupe d'enfants qu'il croisa, se présentant comme prêtre de Sarenrae. Il essayait de créer un lien, s'inquiétant de leur santé, donnant des conseils, orientant vers le Temple pour les cas qu'il ne pouvait traiter. Il posait de subtiles questions sur le quartier, les rues, les habitants ...