Andreï écoutait de conversation en même temps, ce qui n'était pas simple, mais les divagations des adeptes d'Erastil était moins intéressante que les explications de Fitzpatrick, non pas qu'Andreï s'intéresse à des choses comme les Mites ou les Fées, mais il sentait que bientôt il faudrait aller au combat contre certaine créature que l'érudit décrivait et il vaut toujours mieux connaitre son ennemi avant de l'affronter.

Le guerrier n'apprécia pas spécialement le repas, il avait toujours un poids sur le coeur, ces brigands devaient mis hors d'état de nuire, c'était la mission prioritaire.

« Nous ne pouvons trop nous attarder ici, quand serez vous prés pour prendre la route? » La question était pour les érudits qu'ils devaient convoyer jusqu'au marais. « Avez vous des montures? »

« Eh bien, voilà une affaire rondement menée. Donc nous partirons demain matin à l'aube. Le voyage jusqu'aux marais durera plusieurs jours et nous devrons profiter de cette première journée pour avancer le plus possible. »

Se tournant vers ses compagnons Allister ajouta « Nous sommes donc d'accord, nous accompagnons ces messieurs jusqu'aux marais. Puis nous profiterons du retour jusqu'ici pour cartographier les plaines de l'ouest. Ce n'est qu'une fois que nous serons revenus et que nous aurons laissés les chevaux que nous partirons en forêt. Attention néanmoins, il nous faudra bien prévoir notre temps pour anticiper notre retour avant d'aller rechercher les érudits. Et si en chemin nous croisons des créatures trop puissantes sans que nous ne soyons découverts, ne jouons pas les héros. Esquivons les. Nous saurons où elles se trouvent et nous reviendrons par la suite, lorsque nous serons mieux préparés. »

Une fois ses derniers conseils donnés, Allister se leva de table « Bien, puisque tout est dit, permettez moi de me retirer. Messieurs dames, je vous souhaite une bonne nuit. » Il fit un signe de la tête à l'ensemble de la tablée et se dirigea vers le dortoir où il s'engouffra dans son lit. quelques secondes plus tard, il dormait à poings fermés.

Après les nombreux kilomètres parcourus ces derniers jours et le splendide repas que Svetlana leur avait préparé, les explorateurs ne tardèrent pas à s'endormir profondément. Ils passèrent une nuit reposante et revigorante, loin de tout cauchemar. Le confort des lits du comptoir, et l'odeur agréable des draps fraîchement lavés par Svetlana y étaient certainement pour quelque chose ; après tout, cela les changeait grandement de ce qui était devenu leur quotidien depuis presque un mois et demi.

Gozreh, 12e jour

Le lendemain matin, Oleg les attendait près des tables placées à l'extérieur. Il était occupé à trancher une large miche de pain et un bloc de fromage, de quoi briser le jeûne avant de reprendre la route. Les érudits, quant à eux, étaient affairés un peu plus loin à empaqueter des vivres et divers instruments d'observation pour leur séjour près des marais. « Bien dormi ? » demanda la géant propriétaire des lieux d'une voix de stentor. En les invitant à s'asseoir et à manger, il ajouta « Cette histoire de bandits qui attaquent les caravanes, c'est évidemment mauvais pour le comptoir. Bien sûr, je n'oublie pas que, sans votre aide, les bandits s'en prendraient sans doute encore au comptoir directement… Et j'ai envie de contribuer à ce que les choses se calment dans le coin. Maintenant que les affaires vont mieux et qu'on n'est plus obligé de verser tous les bénéfices à ces brigands, Svetlana et moi avons décidé de donner une récompense de 400 pièces d'or pour la tête des bandits. Je me doute bien que ça ne sera pas réglé en une seule fois, ni même juste en quelques jours, mais pour vous encourager à nous aider encore, je me ferai un plaisir de vous offrir cette récompense contre… disons… six scalps de bandits. »

L'offre était plutôt généreuse, et comme les explorateurs comptaient tôt ou tard s'en prendre aux bandits, elle tombait plutôt bien. Mais il fallait d'abord s'occuper des érudits. Il faudrait deux journées entières de voyage pour atteindre les abords des marais, puis il faudrait revenir avec tous les chevaux jusqu'au comptoir, ce qui pouvait se faire rapidement ou plus lentement en explorant les plaines

Oleg aida les explorateurs à charger les rations qu'ils avaient commandées sur les chevaux frais qu'il avait préparé à leur intention puis ce fut le moment du départ. Le début du trajet passa assez vite : ils remontèrent vers le nord pour rejoindre la route du Sud, une piste qui longeait plus ou moins la frontière sud du Brévoy. (Voir la carte d'exploration mise à jour).

Ils suivirent cette route pendant deux bonnes heures avant de la quitter en direction du sud-ouest et de longer la lisière des Narlmarches. Le passage par le territoire brévien ne dura que quelques heures. Un peu après midi, ils s'arrêtèrent près d'un bosquet et cassèrent la croûte. D'après Allister, l'endroit où ils s'étaient arrêtés était approximativement à la frontière entre le Brévoy et les terres inconnues, les "Terres Dérobées" au sud. Ils allaient rapidement repasser en territoire inexploré, s'ils ne l'avaient pas déjà fait.



Ils repartirent en milieu d'après-midi : ils devaient encore chevaucher plusieurs heures pour arriver au lieu fixé dans des délais raisonnables. Le trajet de la première journée se déroula tout à fait paisiblement, tout comme la nuit d'ailleurs. Ils installèrent un camp dans la plaine, à bonne distance de la forêt et des animaux qui auraient pu être attirés. Les érudits notèrent rapidement la différence de confort entre la veille et cette nuit-là ; certains d'entre eux ne se privèrent d'ailleurs pas de se plaindre, ce à quoi Fitzpatrick Delavilla répondait ironiquement que ce serait encore bien pire dans les marais, à cause de l'humidité et des insectes ! Les deux individus qui l'accompagnaient et qui semblaient être des apprentis commençaient visiblement à regretter de s'être engagés dans cette aventure !

Gozreh, 13e jour

Le trajet du second jour se déroula sans encombre lui aussi. Jamais 200 pièces d'or n'avaient été aussi facilement gagnées. Le seul événement venu agrémenter une journée plutôt morne par ailleurs fur l'apparition d'un majestueux cerf aux longs bois à l'orée de la forêt. La créature était venue comme pour observer le passage des neuf cavaliers. Elle les avait suivi du regard pendant un moment puis s'était apparemment désintéressé d'eux et était retournée vers les profondeurs de la forêt.

« Bien, demain, nous n'aurons plus qu'à faire quelques kilomètres à pied vers l'ouest pour arriver enfin dans les marécages. » avait dit Fitzpatrick Delavilla à ses deux comparses après le repas. Une fois de plus, ces derniers ne semblaient pas très réjouis de devoir transporter tout le matériel et toutes les vivres à pied… mais il aurait été vraiment imprudent d'emmener un cheval, peu discret et surtout peu habitué aux terrains marécageux.

Gozreh, 14e jour

Après une seconde nuit bien calme, les aventuriers et les érudits se séparèrent donc. Fitzpatrick Delavilla remit à Allister une note à l'intention d'Oleg : les érudits avaient laissé leur or au comptoir plutôt que de s'en encombrer pour le voyage et la note indiquait à l'époux Léveton qu'il pouvait remettre la somme convenue aux explorateurs.

Ces derniers se retrouvaient maintenant avec neuf chevaux tout au sud des plaines qui occupaient le coin nord-ouest de la région qu'ils avaient été chargés d'explorer et de purifier des bandits.

Modifié par un utilisateur samedi 14 août 2010 02:36:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

Après quelques (trop) cours moment passés au Comptoir, Aelaendlara et ses compagnons reprirent la route pour guider quelques érudits jusqu'au marais. Le voyage se passa sans histoire si ce n'est qu'à l'approche des marais certains des érudits les plus jeunes commençaient à se plaindre de l'accroissement du nombre des moustiques. Aussi la jeune rôdeuse lors du trajet regarda plus particulièrement si parmi les plantes rencontrées se trouvait quelqu'une ayant des facultés répulsives. Cette recherche failli lui faire rater le spectacle d'un grand cerf qui un instant observa le passages des érudits et de leur escorte. La présence d'un grand cerf si près d'être humain était étonnante. Ou alors, c'est que peu d'entre eux fréquentaient cet endroit. Les bandits ne se trouveraient donc pas dans cette partie de la forêt?

Les deux novices semblèrent hésiter une minute lorsque le moment du départ fut venu : après tout, c'était leur dernière occasion pour renoncer à ce projet ; il leur suffisait de remonter sur un des chevaux et repartir vers le comptoir. Mais Fitzpatrick Delavilla les rassura de quelques mots prononcés sur un ton bon enfant « Allons, hâtons nous. Dans un mois, je parie que vous serez tout tristes de quitter les marais ! », puis le petit groupe se dirigea vers l'ouest.

Étant donné qu'ils étaient sur place et qu'ils avaient des chevaux à disposition, le groupe en profita pour cartographier et explorer la région. La question est de savoir s'ils allaient explorer uniquement les territoires qu'ils devaient traverser pour retourner au Comptoir ou s'ils allaient en profiter pour explorer toutes les plaines du nord-ouest.

Comme d'habitude, ils divisèrent la portion de territoire où ils étaient en deux parties, une première zone pour le matin et l'autre pour l'après-midi. C'était la première fois que Miles participait à ces travaux de cartographie et le jeune homme semblait prendre cette responsabilité avec un très grand sérieux, demandant constamment comment il pouvait se rendre utile lorsqu'il avait terminé de s'occuper des chevaux dont il avait la charge.



Heureusement, la journée se déroula paisiblement. Ils ne découvrirent rien de particulier dans cette zone de plaines. Vers la fin de l'après-midi par contre, alors qu'ils s'apprêtaient à terminer leur exploration de la zone et à monter le camp pour la nuit, ils croisèrent un individu accompagné d'un cheval de trait qui tirait un petit chariot rempli d'animaux (deux biches, trois sangliers et cinq ou six lièvres). L'homme se montra méfiant et mit la main sur l'épée courte qui pendait à sa ceinture lorsqu'il vit les explorateurs approcher.

Mais Milès le reconnut et lui fit signe. « Pas d'inquiétude, je le reconnais : c'est Hédebert, un chasseur-trappeur. Il est passé au Comptoir il y a quelques semaines. » Le chasseur se détendit à la vue d'une personne qu'il reconnaissait. Il s'avérait qu'il avait passé la dernière semaine à chasser dans les Narlmarches et qu'il s'apprêtait à ramener sa récolte vers le nord pour saler la viande et travailler les peaux. « Vous pouvez vous vanter de m'avoir foutu une sacré trouille ! J'ai cru qu'c'était des bandits. D'habitude, y viennent pas de c'côté des Narlmarches, c'est pour ça qu'j'viens par ici. » Il se trouvait quand même très loin au sud, alors qu'il aurait pu chasser plus près de chez lui.

Modifié par un utilisateur samedi 14 août 2010 22:09:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

Évan avait trouvé l'arrêt au comptoir un peu bref. Il regrettait déjà on lit douillet et les bons soins de Svet.

Depuis la découverte du filon d'or, il avait l'esprit ailleurs. Étrangement préoccupé, il en avait même oublié de racheter des billes de fronde ou un nouvel arc court. Cela attendrait leur prochain retour.
Il ne s'était pas opposé à la mission d'escorte, suivant distraitement les autres, aidant de son mieux, sans vraiment s'investir dans la cartographie.
De l'or, beaucoup d'or... Avec des finances, je peux envisager fonder une bourgade, cela serait formidable ! Combien d'esclaves pourront être sauvés du joug chélaxien ! Il faut absolument trouver un moyen de se débarrasser du crabe pêcheur... Pourvu qu'on y retourne vite !

Delavilla et ses apprentis avaient été déposés sans encombres, restait à ne pas oublier leur trajet retour, la récompense y aiderait sûrement !

Le groupe ne fut pas seul longtemps, puisqu'un trappeur croisa bientôt leur route. Fort heureusement, il ne s'agissait pas d'un brigand, l'homme était connu de Miles, et Allister allait sûrement le convaincre de bivouaquer avec eux.

La Gerboise observa le chasseur et son matériel, peut-être aurait-il des pièges qu'il avait fabriqués ?

Que son ancien travail lui semblait loin désormais qu'il sillonnait les Terres Dérobées...

Au fur et à mesure qu'elle écoutait Hédebert parler, Aelaendlara appréciait de plus en plus le chasseur : Voici enfin un homme qui savait respecter le gibier et ne prélevait sur la faune que les bêtes les moins propres à la survie de l'espèce.

« Nous avons croisé ce type, le poseur de piège. D'après les traces que j'ai relevé près de son corps, il a fait une mauvaise rencontre avec une créature de la forêt, une sorte de fée qui n'a pas dût apprécier ses méthodes de chasse. Elle s'est arrangé pour qu'un de ses pièges, une pile de rondins, lui tombe dessus. Mais bon, il faut quand même faire attention, le secteur est encore truffé de pièges, même si nous avons réussi à en neutraliser quelques uns. »

La rôdeuse était également intéressé par la rivière à l'odeur d'œufs pourris. Il lui semblait se souvenir que ce genre d'endroit avait des propriétés médicinales...

On se lance dans le thermalisme?

Modifié par un utilisateur dimanche 15 août 2010 18:07:50(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aelaendlara sembla se rappeler que les sources de souffre étaient parfois utilisées pour traiter certains problèmes respiratoires, ce qui était fondamentalement étonnant vu que l'odeur en était généralement plutôt désagréable. Le chasseur resta un peu interloqué à l'annonce de la mort de celui qui l'avait si mal reçu. « Ah… c'est… une bonne chose, je suppose. J'avais déjà entendu parler d'histoires au sujet des créatures féeriques, mais je ne savais pas qu'elles pouvaient se montrer si directes. Enfin, je suppose que c'est pas plus mal ainsi. Je veux dire… qu'elles tuent directement, plutôt que d'embrumer l'esprit ou de faire durer les tortures longtemps. » dit-il, avant de froncer les sourcils puis finalement de hausser les épaules, décidant que c'était un sujet trop complexe pour lui.

Il se tourna vers Erwanez et répondit « C'est que… c'est plutôt difficile à dire, je ne saurais pas trop dire où ça se trouve sur une carte. Mais ça se trouve assez près de l'orée de la forêt, au sud, sud-est d'ici. Y'a des petits entiers qui y mènent, sans doute de chemins ouverts par celui ou ceux qui ont habité l'endroit avant. Quant à décrire la chose, ben… la cabane n'est plus très jeune, mais elle a le mérite d'offrir un abri la nuit. J'y ai dormi plusieurs fois, et je n'ai jamais été dérangé par un loup ou une autre créature du genre. En fait, j'y laisse souvent Canasson » — il désigna le cheval de trait qui l'accompagnait — « quand je pars chasser aux alentours. C'est un bon endroit. » Il fronça les sourcils puis ajouta « En fait, même Canasson n'a jamais été attaqué, et pourtant, y'a des loups dans le coin. Je ne sais pas, p'têt' que la statue protège l'endroit ou quelque chose comme ça. Si vous allez dans le coin et que vous cherchez un endroit où passer la nuit, je vous conseille d'aller là-bas. »

Le ragoût enfin prêt, tout le monde passa à table. Élan avait même mis la main sur quelques herbes aromatiques dans les alentours et s'en était servi pour rehausser la préparation. Chacun des convives reçut un bon bol de ragoût et un morceau de pain. Ils continuèrent ainsi à deviser jusqu'à ce que le sommeil les gagne.

Modifié par un utilisateur dimanche 15 août 2010 21:08:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

« J'ai l'impression qu'ici c'est déroulé une bataille, je me demande bien pourquoi on c'est battu dans le coin? »

Andreï essaya de voir s'il n'y avait pas des restes en meilleur état.