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Offline Vlad  
#1 Envoyé le : mardi 8 juillet 2014 12:31:38(UTC)
Vlad
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Localisation : Château de Véretz
Shiki étant arrivé à son terme, je mets ici les compte-rendus que nous a fait Wis de la campagne.
Il manque malheureusement certains scénarios. Voici les scénarios que j'ai fait jouer :

- Tremper l'Acier
- Plus Lourd qu'une Montagne
- Entre le Ciel et l'Enfer (chapitre intitulé "Coeur et Lames")
- La Danse du Héron Mort
- Yukikaze
- Un Poignard dans les Ténèbres
- Sakura
- Le Masque de Yoritomo
- Meurtre au Château de Kyotei
- Et toujours, sur les Monts, le Lampion de la Lune
- Vie Eternelle ("Amère Vérité")
- Shinobi
- Toshi no Shi ("Les Carpes et le Héron")
- Troubles au Tsushima-Ji ("Les Noces Funèbres)
- L'Héritage des Guerriers ("Les Âmes Perdues" et "Plumes de Sang")
- La Bataille des Saules et des Roseaux ("Le Roseau et le Papillon")
- L'Echange ("Le Roseau et le Papillon")
- A Fleur de Peau ("Morose Ennemi")
- Le Dragon des Mers ("Pirates et Manipulations")
- La Table de Cinabre ("Cinq Doigts d'une même Main")
- Dette d'Honneur ("Une Nouvelle Ere")

Je tiens à préciser que si Shiki flirte avec le monde de Rokugan (Légende des 5 Anneaux), la campagne flirte surtout avec le Japon féodal historique. La région choisie pour le setting de cette campagne étant l'actuelle préfecture de Shizuoka (ancienne province de Suruga).
Je tiens à remercier chaleureusement mes joueurs (Wismerhills, Nok, Tyr, Blaster et Gio) qui, si mon choix les a fait douter dans un premier temps, n'ont jamais tari d'éloges sur mon travail. Ce fil est pour moi un moyen de mettre en ligne leurs compte-rendus ou de lever le voile sur certains aspects "cachés" de ma campagne.

Je commence en remerciant Nok pour son super boulot de cartographie avec la réalisation de la carte de la région où se déroule l'action :

Modifié par un utilisateur vendredi 25 juillet 2014 14:42:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Vlad  
#2 Envoyé le : mardi 8 juillet 2014 12:59:39(UTC)
Vlad
Rang : Habitué
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Localisation : Château de Véretz
Tremper l'Acier
Inspiration : Le Tournoi de Topaze pour L5A

Comme tout bon MJ de L5A désireux de plonger ses joueurs dans le bain sans trop les brusquer, j'ai pris le parti de faire jouer un classique de ce jeu de rôle : le Championnat de Topaze.
Ce scénario, qui place les joueurs dans le rôle d'adolescents devant passer leur gempukku (cérémonie de passage à l'âge adulte), permets de couvrir différents aspects de la culture japonaise et du jeu de rôle : l'étiquette, la poésie, le combat, l'honneur.
Il s'agit ni plus ni moins d'un concours entre les clans pour savoir "qui est-ce qui a les jeunes les plus prometteurs".
Le principal ressort étant : un des candidats triche pour gagner.

Ce scénario d'introduction m'a également permis de mettre en scène certains personnages qui seront importants pour la suite :

- Ishizaki Norimoto, le "grand méchant" de la campagne
- Ishizaki Shino, son neveu, et l'antagoniste récurrent de mes joueurs
- Tadano Morihisa, le daimyo de mes joueurs
- Tadano Kozo, son fils et héritier, à ce moment simple nourisson de quelques semaines
- Hosokawa Tokimasa qui, si son apparition est passée inaperçue, sera un des personnages majeurs de Shiki

Par ailleurs certains événements annoncent les problèmes à venir :

- mésentente et compétition entre les Ishizaki et les Tadano
- assassinat du daimyo de la famille Ichiro, alors tiraillé entre les Matsu et les Doji qui sont sur le point de se sauter à la gorge (cet événement ne sera jamais employé dans la camapgne autrement que comme trame de fond et comme générateur d'événements inattendu. L'idée est de générer des événements "hors campagne" afin de montrer que le monde vit en dehors de Suruga)

Modifié par un utilisateur mardi 8 juillet 2014 15:26:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Vlad  
#3 Envoyé le : mardi 8 juillet 2014 13:12:26(UTC)
Vlad
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Plus Lourd qu'une Montagne
Scénario Sengoku

Après un premier scénario d'adaptation gentil, il est à présent temps d'entrer dans le vif du sujet.
Et pour cela rien ne vaut que de frapper un grand coup !
J'ai pris le parti de plonger mes joueurs directement dans l'action, sans vraiment répondre à leurs questions sur le moment.
Ils sont en armure, les armes à la main, serrés les uns contre les autres quand la porte du château vole en éclat.
Les samurai et les ashigaru (fantassins) ennemis se jettent sur eux, combat. L'assaut est repoussé, je fais le point sur la situation : le seigneur Ishizaki a attaqué par surprise le clan Tadano et il est en train de gagner.
Avant qu'ils aient pu souffler, ils sont convoqué par la femme de leur seigneur.
Elle sait que la guerre est perdue et elle leur demande de sauver son fils, Tadano Kozo, en l'amenant en sécurité chez son oncle, le seigneur Hosokawa.

La suite du scénario est une fuite à travers la campagne, un bébé dans les bras, avec les sbires des Ishizaki à leurs trousses.

Ce scénario est le vrai scénario d'introduction de la campagne et il place de nombreux points importants de l'intrigue :

- destruction du clan Tadano par les Ishizaki
- rencontre avec Yama-Uba (personnage mythologique japonnais dont les motivations sont parfois étranges) qui leur permet d'apprendre que les victoires des Ishizaki ne sont pas due au hasard mais à la présence d'un maho-tsukai (sorcier du sang) : In'Yu (le véritable grand méchant de la campagne). Ils apprennent de plus que Kozo est victime d'une malédiction lancée par In'Yu
- affrontement avec des morts-vivants qui cherchent à s'emparer de l'enfant. Les premiers morts-vivants de l'armée que souhaite lever In'Yu pour conquérir l'Empire
- sauvetage de l'héritier des Tadano
- élévation au statut de daimyo pour ceux d'entre eux qui ont prêté serment d'allégeance au seigneur Hosokawa

Modifié par un utilisateur mercredi 9 juillet 2014 10:15:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Vlad  
#4 Envoyé le : mardi 8 juillet 2014 13:26:03(UTC)
Vlad
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Entre le Ciel et l'Enfer
Scénario L5A

Il ne s'agit initialement que d'un scénario "bouche-trou" pour occuper quelques-uns de mes joueurs. Mais les répercussions de ce scénario seront sensibles.

La cour d'hiver approche et le seigneur Hosokawa demande à l'un de ses vassaux, le seigneur Bayushi Sasoriro, de se rendre sur les terres du clan Hida afin de s'y procurer une lame d'exception à offrir au seigneur Bayushi Hirozaku (le père de Sasoriro et le futur hôte du seigneur Hosokawa). Aburame Zaito, le ronin (depuis qu'il a refusé l'offre du seigneur Hosokawa pour rester fidèle à l'héritier des Tadano), l'accompagne en tant que garde du corps.

Alors que les deux hommes font une pause pour passer la nuit dans un relais, ils surprennent une conversation et comprennent qu'un mauvais coup se prépare. Ils décident d'intervenir, sauvant ainsi l'organisation d'un concours qui se tient afin de nommer un nouveau maître forgeron. Du fait de leur intervention opportune, on leur propose de faire partie du jury. Alors que les armes forgées par les concurrents sont testées, ils comprennent que la compétition est truquée. L'un des candidats étant une femme, certains membres du jury ne sont absolument pas d'accord pour la laisser gagner. Profitant de leur position de juges, les deux PJ choisissent de faire gagner la personne la plus méritante : la jeune femme.

Cette dernière, sous le charme de son chevalier servant, lui offre l'arme qu'elle a forgé pour le concours.

Ce scénario, aux premiers abords anodin, a une répercussion importante sur la campagne :

- le coup de foudre entre Bayushi Sasoriro et Kaiu Kamako (merci Wis pour ce rp intéressant), qui sera l'un des éléments déclencheur de la guerre avec le clan Hida...
- il a également permis d'introduire un autre personnage notable : le détestable Tsume Retsu
- finalement il m'a permis de familiariser mes joueurs avec les différentes parties d'un sabre, ses techniques de forge et de test

Le compte-rendu de Bayushi Sasoriro :

Coeur et Lames

La cour d’hiver de Bayushi Hirozaku-sama approchait à présent à grand pas. Hosokawa-sama, devenu le seigneur de Sasoriro-dono souhaitait faire un magnifique présent au daimyo de la province de Kaï pour lui avoir donné sa fille en mariage . Il décida donc d’envoyer Bayushi Sasoriro-dono, et Aburame Zaito-dono sur les terres du clan du crabe, afin de trouver un objet de collection que Bayushi-sama affectionne tant . Hosokawa-sama avait prévu d’offrir un sabre sorti des forges de la famille Kaiu. Connu pour leur robustesse et leur tranchant, les lames Kaiu étaient un présent des plus distingués pour un collectionneur tel que le seigneur de Kaï.


Ainsi les deux comparses partirent pour la première fois pour le sud, sur les terres du clan du crabe. Le voyage fût des plus instructif , à commencer par le passage sur la province de Totomi, où ils firent pour la première fois connaissance avec le seigneur Tsume Retsu . Un homme d’un certain âge, dont l’ambition militaire était visible sur l’ensemble de sa province. Le droit de passage leur fût tout de même accordé sans trop de difficulté, mais Tsume-sama souhaitait les revoir impérativement lors de leur passage de retour. Cela ne semblait en rien être un signe de bon augure. Effectivement, une certaine tension semblait régner entre l’ancien vassal des Tadano et les provinces voisines, aussi bien affilié au clan de la grue qu’à celui du crabe. Une paix fragile semblait être en place et l’atmosphère régnant dans les lieux n’était pas pour plaire aux trois samouraïs.

Mis à part une rencontre impromptue avec quelques duellistes de grand chemin, le voyage se fît sans difficulté aucune .

Pour la plus grande chance des samouraïs lors de leur arrivée sur la province de Owari, un festival était organisé afin d’élire un nouveau maître forgeron. La compétition opposait deux prétendants, le jeune Kaiu Tokubeï-dono , élève de Kaiu Yoshisuke-sensei et la jeune femme Kaiu Kamako-dono, élève de Kaiu Hisemasu-sensei.

Les jeunes samouraïs décidèrent donc de s’arrêter dans l’auberge la plus proche afin de pouvoir suivre ce concours qui allait avoir lieu. Le hasard fît qu’ils apprirent qu’un complot avait été fomenté pour nuire à l’un des deux candidats. Ils décidèrent donc, en pleine nuit, de suivre les malandrins qui les guidèrent alors directement au temple où la compétition devait se tenir le lendemain. La présence de Zaito-dono et Sasoriro-dono sur les lieux sembla énerver au plus haut point les hommes qui pensaient pouvoir effectuer leurs basses œuvres tranquillement sous le couvert de la nuit. Ce fût la première fois où Zaito-dono et Sasoriro-dono semblèrent s’amuser ensemble à pourrir une situation. Malheureusement, comme à chaque fois, les sabres furent sortis. Trois des quatre malandrins furent passés au fil de l’épée, le dernier prenant la fuite. Sasoriro-dono avait été blessé dans l’échange et Zaito-dono fut quand à lui semé par son adversaire. Ils découvrirent tout de même la raison de la venue des quatre hommes. Dans un tissu, semblait être caché une espèce de pierre goudronneuse ayant pour but de souiller le réceptacle servant à bénir les lames des concurrents pour la cérémonie qui allait avoir lieu.

Vint alors la délégation pour commencer le concours. Le daimyo d'Owari, Hida Doshun-sama, était lui-même présent pour l’évènement et allait faire parti du jury pour déterminer qui deviendrait le nouveau maître forgeron de la province. Avec lui, d'autres samourais allaient servir de juge . Vu l’implication que les deux samouraïs avaient eu jusqu’ici, en empêchant le temple d’être souillé, Hida-sama proposa alors à Sasoriro-dono et Zaito-dono d’être eux-même juges pour l’épreuve. Ils acceptèrent avec joie et furent honorés d’être choisi comme juges pour un tel évènement.

Puis arrivèrent les deux candidats accompagnés de leurs sensei, ainsi que Mogi Toemon, maître forgeron de la famille Ichizaki . Cela fit une drôle d’impression à Sasoriro-dono de rencontrer un vassal de la famille Ichizaki. Les rancœurs étaient nombreuses, mais pourtant, Mogi-sama était un homme sage et courtois . Il fut donc intéressant de rencontrer un « ennemi » dans une autre situation, permettant ainsi de mettre les querelles de côté et d’apprendre à se connaitre.

Ainsi, en voyant entrer les concurrents, Sasoriro-dono fut frappé par l’élève de Kaiu Hisemasu-sama. La jeune femme était de toute beauté et son corps frêle ne laissait en rien présager autant d’aptitude à la forge que le titre qu’elle semblait convoiter. Cette beauté était pourtant entachée par un handicap physique ; la jeune femme boitait. Sasoriro-dono apprit plus tard qu’elle avait reçu un mauvais coup de boken par son ancien sensei, ce qui lui permis malgré tout de pouvoir ainsi exercer tout son art.

Avant que la compétition ne commence, la jeune femme demanda alors à bénir sa lame dans le bassin du temple . Elle souhaita que cette dernière soit la plus pure possible et que les Kamis lui accordent leur bénédiction pour la compétition à venir. Alors Sasoriro-dono regarda ses voisins, ainsi que Zaito-dono.

« Les deux concurrents ont-ils prévu de bénir leurs lames ? » demanda-t-il innocemment au prêtre à ses côtés.
« Non, seule la jeune femme nous en a fait la demande Bayushi-dono »

C’est à cet instant que Sasoriro-dono compris que quelqu’un voulait empêcher que Kaiu Kamako-gozen n'obtienne le statut de sensei.

On commença alors à juger le travail esthétique de chacun des deux sabres. La différence entre les deux lames était flagrante.

La lame de Kaiu-gozen était belle comme les cieux, le tsuka était d’un blanc immaculé tout comme son saya. La lame avait de légers reflets bleutés rappelant le ciel d’été. Le tsuba quant à lui était finement ciselé, un véritable travail d’orfèvre.

Celle de Kaiu-dono était beaucoup plus sombre, la lame était noire comme de l’obsidienne, la couleur ayant dû être travaillé maintes et maintes fois à la forge pour la rendre à ce point noire. Des veines rouges venaient apporter un peu aspect encore plus terrifiant de cette dernière. Le tsuba, comme le tsuka, était veiné de rouge. Enfin, le saya, d’un noir profond, venait accentuer la sensation d’effroi que l’on pouvait avoir en voyant une telle arme. Si celle de Kamako-gozen pouvait être qualifiée de lame des cieux, celle de Tobukeï-dono ne pouvait être que qualifiée de lame de l'enfer.

Les juges se réunirent alors. Le travail de chacun était remarquable mais il semblait que la lame de Kaiu-gozen était plus aboutie d’un point de vue purement esthétique et artistique . Sans trop de difficulté, il fût décidé que le point serait rapporté par la jeune femme. L’épreuve venait de bien commencer pour Kamako-gozen et cela plut à Bayushi-dono.

Puis vint l’épreuve sur laquelle on allait juger la dynamique de l’arme. Zaito-dono fut mis à contribution. On lui remit alors le sabre forgé par Kaiu-gozen afin qu’il fasse une démonstration avec, tandis que Hida-sama pris l’arme de Kaiu-dono.

Les deux hommes firent alors chacun une extraordinaire démonstration. Il fut difficile de départager les deux lames, Sasoriro-dono ayant de toute manière une opinion bien plus forte de la jeune femme que du jeune forgeron. Mais ce fut la lame de Tobukeï-dono qui remporta alors l’épreuve.

S’en suivi de l’arrivée d’une brouette pleine de cadavres. Il avait été décidé qu’à présent était venu le moment de juger du tranchant de chacune des lames. La brouette fut suivie par l’entrée de criminels. Sasoriro-dono et Zaito-dono semblaient surpris par tant de cadavres et par la présence des criminels.

« A quoi servent donc les criminels ? » demanda Bayushi-dono à l’un des prêtres.

« Si les cadavres ne suffisent pas, rien de mieux qu’une chair bien fraîche et vivante pour tester le tranchant d’une lame » dit alors Hida Doshun-sama en se retournant vers le scorpion.

Il était vrai que les bras, jambes, têtes et autres troncs étaient découpés comme de simples feuilles par chacune des lames. Alors on amena les premiers prisonniers. Le premier à passer se vit découpé au niveau du thorax par le sabre de Tokubeï-dono. Puis en vint un autre qui fut découpé au niveau du tronc.

A cet instant Sasoriro-dono se rendit compte que l’autre groupe de prisonnier venait d’avoir eu une visite impromptue. Suite à cette dernière, certains d’entre eux commencèrent alors à essayer d’avaler des cailloux. C’est alors que Sasoriro-dono intervint. Se levant et interpellant le malfrat, Bayushi-dono se précipita vers les prisonniers leur faisant recracher ce qu’ils tentaient d’avaler. De son côté Zaito-dono tenta de rattraper le complice. Ce ne fut que peine perdue, il avait pris bien trop d’avance. L’épreuve avait était perturbée et Bayushi-dono présenta ses excuses auprès d’un Hida Doshun passablement irrité par l’intervention du membre du clan du scorpion.

Il ne fallut pas longtemps avant que le vaurien soit ramené devant les juges… Il avait malheureusement était tué lors de son interpellation…

Avec son intervention, Sasoriro-dono empêcha une seconde fois que la lame de Kamako-gozen soit mise hors-jeu.

Le concours repris alors. La lame de Kaiu-gozen fut alors testée en même que celle de Kaiu-dono. Après de nombreuses tranches, les sabres furent départagés. La lame de Kaiu-gozen pouvait trancher deux hommes et demi sur le bassin, tandis que la lame de Kaiu-dono pouvait en trancher trois .

L’avantage était alors passé à Kaiu Tobukeï-dono, au grand dam de Sasoriro, qui en proie à un peu de mauvaise foi, ne considérait pas que la lame de la jeune femme puisse être moins tranchante que celle de son concurrent. Cela semblait ennuyer le daimyo d'Owari, mais il l’avait choisi comme juge… L’idée lui semblait alors bien moins bonne après réflexion.

Les deux sabres furent alors attachés en hauteur et leur flexibilité fut alors mise à rude épreuve. Ainsi était testée la trempe de l’arme, aussi bien en résistance qu’en déformation. Sans aucun problème la lame de Kamako-gozen remporta l’épreuve.

Le concours touchait à sa fin, il ne restait plus que le test des kamis à réaliser. Le ruisseau qui coulait alors dans l’enceinte du temple allait permettre aux esprits de l’eau de départager les deux armes. Des prières furent alors entonnées par les prêtres et les katanas préparé pour leur ultime épreuve. La tension était à son comble. La lame de Kaiu-dono passerait donc cette dernière épreuve la première.

On planta alors le sabre dans l’eau puis les prêtres lâchèrent quelques feuilles dans le ruisseau. A la grande stupéfaction de Sasoriro-dono, chacune des feuilles se précipita vers la lame, le tranchant acéré de cette dernière découpant chacune d'entre elle.

« C’est une lame forte, empreinte de colère et qui aimera à faire couler le sang. Beaucoup de haine et de violence ont forgé cette lame. » dit alors le grand prêtre.

Il allait être difficile pour la jeune forgeronne de faire mieux que ce que Tokubeï-dono venait de faire. Ce dernier semblait emprunt d’une grande joie et l’on pouvait voir se dessiner un sourire narquois sur son visage. Il avait mis une main sur le statut de maitre forgeron… Pourtant, c’est une Kamako-gozen résolue qui s’approcha des prêtres. Elle avait mis tout son être dans cette lame, mais cela serait-il suffisant pour lui permettre d’être reconnue ?

Le katana fut à son tour planté dans le ruisseau. Des prières furent faites aux kamis, puis les feuilles furent lâchées. Elles descendirent alors le long du ruisseau, se dirigeant elles aussi vers la lame de Kamako-gozen. Mais alors qu’elles arrivèrent, les feuilles semblèrent éviter le danger. Aucune d’entre elle n’entra alors en contact avec le sabre.

Cet instant était tout aussi stupéfiant que le précédent, les feuilles avaient évité le danger et continué leur route le long du ruisseau.

« C’est une lame de paix qui a été forgée. La sérénité est omniprésente et elle ne fera couler le sang que si cela est nécessaire. » dit alors le grand prêtre.

Même les kamis n’avaient su départager les deux armes et donc les deux prétendants au statut de maitre forgeron.

S’en suivi une longue délibération, au cours de laquelle Sasoriro-dono défendit Kamako-gozen et ou Hida-sama défendit Kaiu-dono. Mais les prêtres tranchèrent sur la réponse des kamis et décidèrent d’octroyer la victoire à la jeune Kaiu Kamako-gozen, au grand dam de Takubeï-dono et de Hida-sama. Bayushi-dono salua alors chacun des participants, en commençant par le perdant. Puis il s’approcha de la première femme forgeronne de l’histoire.

« Kaiu-sensei... » dit alors Sasoriro-dono d’une voie mélodieuse.

La jeune femme s’inclina modestement face à lui

« Je reconnais votre valeur Kaiu-sensei, et je suis heureux d’avoir participé à un tel évènement. Notre seigneur, Hosokawa-sama, nous a envoyé ici en mission afin d’acheter une lame d’exception pour un seigneur voisin. Nous avons pu juger de vos compétences et j’aimerai vous offrir ce modeste coffret en échange de votre travail »

Sasoriro-dono sorti alors un coffret rempli d’or et le présenta à la jeune femme.

« Bayushi-sama, si la lame que j’ai forgé vous plait tant, je vous l’offre. » lui répondit elle alors d’une voie douce.

Sasoriro-dono était décontenancé par la sincérité de la jeune femme.

« Je ne pourrais en aucun cas accepter un tel cadeau, je vous prie réellement de bien vouloir prendre ce coffret, j’aurais sinon l’impression de vous voler Kaiu-sensei »

« J’insiste pour que vous preniez cette lame Bayushi-sama, cela me ferait grand plaisir »

« Cette lame est un cadeau que souhaite faire mon seigneur, Kaiu-sensei. J’aurai aimé accepter votre présent si elle m’avait été destinée, mais ce n’est pas le cas. Veuillez accepter mon offre »

Kamako-gozen regarda alors son sensei, qui lui fit un signe de tête. Elle accepta alors à contre cœur le présent de Sasoriro-dono et lui tendit le sabre.

« Par contre Kaiu-sensei, je vous assure que je vais passer commande d’une telle lame pour moi. La splendeur de ces dernières ne sont que le reflet de leur créatrice »

A ces mots la jeune femme se mit à rougir.

« J’aurai toujours une lame pour vous Bayushi-sama »

Sur cette entrevue, les samouraïs repartirent pour Suruga Sud, avec l’arrêt que leur avait imposé Tsume-sama. Après une attente qui dura presque une demi-journée, Tsume-sama remit à Sasoriro-dono un parchemin scellé à remettre à Hosokawa-sama. Chose qui fût faites dès son retour au Château de Sunpu, en même temps qu’il remit la lame de la première maîtresse forgeronne…

Modifié par un utilisateur mardi 8 juillet 2014 14:18:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

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#5 Envoyé le : mardi 8 juillet 2014 15:00:28(UTC)
Vlad
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La Danse du Héron Mort
Scénario L5A

Après ces premiers scénarios, je voulais faire jouer un scénario de cour afin de faire découvrir à mes joueurs l'aspect politique de L5A.
Le scénario est une vengeance. Le karo ("premier ministre") du seigneur Bayushi est fort désapointé que son élève, Bayushi Kimiko, qui a épousé le seigneur Hosokawa (jusque là veuf) ne veuille pas lui servir d'espion à la cour du seigneur voisin, un homme dont elle est véritablement tombée amoureuse. Il a décidé de punir son ancienne élève. Pour cela, il va s'attaquer à l'homme qu'elle chérit tant : son époux. Et pour accomplir sa vengeance et jeter l'opprobe sur le seigneur Hosokawa, il va utiliser le fils que ce dernier a eu de son premier mariage, Honzo, et qui est secrètement amoureux de sa belle mère...

Le scénario est donc un vrai panier de crabes (ou de scorpions) où tout le monde se tire allègrement dans les pattes.
L'idée est de montrer que la cour peut être un endroit tout aussi dangereux que le champs de bataille...

Ce scénario m'a servi pour introduire certains personnages importants :

- Bayushi Hirozaku dont les secrets seront mis à mal au cours de la campagne (scénarios Vie Eternelle et Table de Cinabre)
- La famille Bayushi, famille de l'un des PJ, pour donner plus de corps à son background
- Développer la famille Hosokawa afin de la rendre plus consistante
- de placer dame Ikeda Shinobu, un des personnages importants de la campagne

C'est de plus la première fois qu'un joueur s'est retrouvé défié en duel au sabre...

Modifié par un utilisateur mardi 15 juillet 2014 11:03:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Vlad  
#6 Envoyé le : mardi 8 juillet 2014 15:12:43(UTC)
Vlad
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Yukikaze
Inspiration : Des Heimins et des Hommes, scénario L5A ; Les 7 samourai, film d'Akira Kurozawa.

Il s'agit là d'un scénario de transition. Le but est de mettre en scène deux points particuliers de cette campagne : la gestion des fiefs (règles adaptées du Jeu de Rôle du Trône de Fer) pour les nouveaux daimyo et de faire un premier test des règles qui seront utilisées pour le combat de masse (règles inspirées du système de L5A).

Le pitch est simple. Alors que l'hiver vient, des bandits en maraude attaquent les paysans du fief de Shimizu pour se nourrir. Il s'agit en fait d'un test des défenses de ce fief frontalier par les forces du clan Ishizaki en prévision d'une offensive au retour des beaux jours.

Le seul impact sur la campagne est de mettre l'accent sur le danger que représente encore le clan Ishizaki et sur la possibilité d'une nouvelle guerre à la fin de l'hiver.
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Offline Vlad  
#7 Envoyé le : mardi 8 juillet 2014 15:25:08(UTC)
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Un Poignard dans les Ténèbres
Inspiration : Tenchu, jeu vidéo

Yukikaze a tellement bien rempli son office que les joueurs décident d'eux-même de prendre les devants. Il s'agit ici du premier scénario qui sera joué à leur initiative.

Soucieux de mater les volontés hégémoniques du clan Ishizaki, les joueurs programment une attaque sur la ville frontière d'Hatakeyama, aux premiers jours du printemps. Mais la présence à Hatakeyama du seigneur Hojo Ryu, un fin stratège, risque de nuire au succès d'une telle opération.

Le seigneur Bayushi Sasoriro contacte alors les shinobi du clan Fukushima pour assassiner le gouverneur d'Hatakeyama.

Le scénario sera un scénario d'infiltration/assassinat.

Ce scénario est important pour la campagne non pas en terme de background mais dans les rapports qu'auront les joueurs avec le setting, se l'appropriant.

- C'est le premier scénario qu'ils montent de toute pièce, le MJ se contentant de mettre en scène ce que eux ont planifié
- C'est l'occasion, pour une partie, de mettre de côté les samurai pour jouer des ninja, des personnages très éloignés de l'image donnée par Hollywood, et de découvrir leurs moyens d'action
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Offline Vlad  
#8 Envoyé le : mardi 8 juillet 2014 22:41:26(UTC)
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Sakura
Scénario perso.

Suite au scénario "Un Poignard dans les Ténèbres", les seigneurs de Suruga sud lancent une offensive sur la ville d'Hatakeyama.
Au terme d'une bataille épique, la ville tombe.
Les velléités de conquête des Ishizaki sont tuées dans l’œuf...

Cette bataille et son succès viennent couronner cette première initiative de la part de mes joueurs.
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Offline Vlad  
#9 Envoyé le : mardi 8 juillet 2014 23:16:36(UTC)
Vlad
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Le Masque de Yoritomo
Inspiration : Le Masque de Yoritomo, scénario L5A ; Souls for the Smuggler's Shiv, scénario Pathfinder ; Tomb Raider 2013, jeu vidéo

Nouveau scénario à l'initiative de mes joueurs. Désireux de signer une alliance avec le puissant clan de la Mante, les serviteurs des Hosokawa se rendent auprès du seigneur Yoritomo. Mais ce dernier a également reçu une proposition d'alliance de la part du clan Ishizaki. Décidant de profiter de cette aubaine, il demande aux deux prétendants de lui ramener l'antique masque du fondateur de son clan.

Alors que les deux délégations font route vers l'île où est sensé se trouver le masque, leur navire fait naufrage.
Malheureusement la délégation Ishizaki présente elle aussi sur l'île sera le cadet des soucis des naufragés : un culte constitué d'anciens naufragés tentent en effet de réveiller le véritable possesseur du masque : la défunte reine Himiko.

Ce scénario a pour moi été l'occasion, sous un premier abord de scénario politique, d'en mettre plein les dents de mes joueurs en les confrontant de façon inopinée à un scénario de survie.

Cet épisode m'a permis d'implanter discrètement l'idée selon laquelle les Ishizaki ne sont peut-être pas le pire des maux...
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#10 Envoyé le : mercredi 9 juillet 2014 10:13:05(UTC)
Vlad
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Meurtre au Château de Kyotei
Inspiration : Meurtre au Château de Kyotei, scénario L5A

Un scénario qui commence comme un scénario politique bien ardu avec des inimitiés dans tous les sens et un daimyo qui ne cherche même pas à cacher ses ambitions guerrières qui sont sur le point de se réaliser au détriment de ses voisins.
La découverte de son cadavre le lendemain, un tanto planté dans le coeur, ne surprends pas vraiment.

Je me suis permis un petit clin d'oeil aux scénarios classiques de L5A que sont les scénarios "enquête de magistrat" en confiant l'enquête à l'un de mes joueurs (son clan étant allié de tous, il se retrouve de fait le candidat le plus impartial).

Contrairement à ce que l'on peut croire le mobile du meurtre n'a aucun rapport avec la politique mais avec une vengeance vieille de près de 20 ans...

Ce scénario m'a permis :

- de faire un scénario d'enquête dans une campagne où ce n'est pas du tout le concept
- de camper un daimyo détestable et fascinant
- de renforcer l'impression de se trouver dans un panier de crabes dans cette région qui se trouve à l'interface entre 4 grands clans
- de donner corps à l'histoire de la région en mettant en scéne des événements dont la cause est très ancienne (une sorte de clin d'oeil à ce que sera le dernier scénario de Shiki)

Les joueurs, en choisissant de ne pas arrêter le vrai coupable du meurtre (une jeune femme dont le clan a été totalement détruit par le seigneur Tsume Retsu), encoureront plus tard la vengeance du défunt daimyo (scénario l'héritage des guerriers).

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#11 Envoyé le : jeudi 10 juillet 2014 13:55:07(UTC)
Vlad
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Et toujours, sur les Monts, le Lampion de la Lune
Scénario Casus Belli

Second scénario à l'instigation de mes joueurs. Désireux de recruter de la chair fraîche pour faire face à une éventuelle guerre avec le clan Ishizaki, les personnages se rendent à Owari où se déroule le Tournoi des Âmes perdues. Il s'agit d'un tournoi regroupant des ronins organisé par le clan Hida afin de couvrir ses besoins quasi-permanents de nouvelles recrues.
Une autre motivation pousse à ce que mes joueurs se rendent là-bas : tombé amoureux de la jolie forgeronne, Bayushi Sasoriro veut plaider sa cause auprès d'Hida Doshun, le daimyo de la jeune femme, afin que ce dernier lui permette enfin de l'épouser (le seigneur Hida a en effet refusé par plusieurs fois que l'union se fasse)... Il envisage également de coller une femme qu'il a sélectionné dans les bras d'Aburame Zaito, le ronin si prometteur, afin d'avoir un moyen de contrôle sur ce dernier...

Les personnages assistent au tournoi et évaluent les ronins qui s'affrontent et s'entretuent dans le but d'attirer l'attention d'un clan. L'un d'entre eux semble nettement au dessus du lot : Asahina. Ce dernier devient vite l'objet de toutes les attentions, chacun voulant recruter un tel maître du sabre.

Et pour cause, il s'agit en fait d'un tengu (créature mythologique dont les talents au sabre sont légendaires de même que la propension à infliger aux humains de sévères leçons d'humilité).

Après avoir été félicité chaudement par le seigneur Hida pour avoir décapité son rival d'un unique coup de sabre, Asahina proclame "Pauvres fous... La capacité à tuer n'a jamais été l'étalon de la sagesse..." avant d'abattre le daimyo devant toute l'assemblée...

Ce scénario m'a permis :

- de faire intervenir une des créatures majeures de la mythologie japonaise (qui est bien souvent maltraitée par les jeux de rôles et par D&D et Pathfinder en particulier)
- de faire vivre l'envers du décor d'un tournoi. Lors de mon premier scénario, mes joueurs se sont retrouvés en compétition avec les autres concurrents. Ce coup-ci, ils ne participent pas aux épreuves mais la compétition entre les différents clans est tout aussi féroce...
- de tuer Hida Doshun et de préparer ainsi le terrain à la guerre qui va venir...
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#12 Envoyé le : jeudi 10 juillet 2014 14:17:27(UTC)
Vlad
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Vie Eternelle
Inspirations : Vie éternelle, scénario L5A ; Okko le Cycle de l'Eau, BD

Il s'agit là d'un scénario fait à partir du background et des atouts/handicaps de l'un de mes PJs.
Pour résumer : ce personnage est très proche de son père (le daimyo Bayushi Hirozaku), proche de son ancêtre Bayushi (le fondateur de son clan) et sait que son père a la charge de garder l'un des parchemins noirs (qui renfermerait une parcelle de la puissance du dieu maléfique). Il sait aussi que sa famille est maudite et que dès que le fils aîné atteint 21 ans, son père meurt, décapité et l'on ne retrouve jamais sa tête. Cela dure depuis des siècles... Désireux de mettre un terme à la malédiction, le personnage a fait le serment de libérer sa famille de la malédiction et de sauver son père dont il est si proche.

Mais la vérité est bien moins plaisante. Car Bayushi Hirozaku n'est pas vraiment Bayushi Hirozaku. C'est un pennagolan, un monstre ressemblant à une tête volante qui peut prendre le contrôle d'un corps décapité. Depuis des siècles la créature, à qui Bayushi et Yogo eux-même ont confié la protection du parchemin noir, mets en scène sa mort, décapite son héritier et prends sa place... Et le temps est venu pour Bayushi Hirozaku de disparaitre...

Le groupe ne parviendra pas à sauver le daimyo et, à l'exception du personnage directement concerné, ne saura jamais le fin mot de l'histoire...

Ce scénario m'a permis :

- d'utiliser le background d'un PJ pour faire un scénario sympa
- de donner des indices sur les projets de In'Yu (s'emparer du parchemin noir), même si il n'est pas intervenu directement. Le maho-tsukai s'est juste contenté de mettre dans les mains de dame Bayushi des parchemins pouvant provoquer de gros dégâts. La diversion lui a permis d'apprendre certaines choses même si il ne connait pas tous les détails...
- de confronter mon joueur à un gros dilemme : sauver sa famille de la malédiction en tuant son père/grand père/arrière grand père/etc ou se plier à la volonté du fondateur de son clan (option qu'il a choisi mais certainement pas de gaité de coeur...)

Le compte rendu de Bayushi Sasoriro :

Amère Vérité

Nous sommes à la veille de la nouvelle année, Bayushi Sasoriro-dono et sa femme, ainsi que ses amis, sont invités à fêter la nouvelle année à Akatsuki No Shiro, la demeure de son père Bayushi Hirozaku-sama. La tension était palpable et chacun savait que dans deux nuits, le seigneur allait être retrouvé mort, décapité et que sa tête aurait disparu.

Bayushi Setsuko-gozen était inquiète, elle ne dormait plus et mangeait à peine… L’amour de sa vie risquait de s’éteindre et jamais personne n’était parvenu jusque là à défaire la malédiction. Sasoriro savait qu’il était de son devoir de faire en sorte que cette dernière s’arrête… Il ferait tout pour empêcher l’issue fatidique de cette année.

Ainsi, pendant les deux jours précédents la fin de l’année, il resta aux cotés de son père tandis que ses compagnons et ami retournèrent bibliothèques et terres alentours à la recherche du moindre indice permettant au samouraï du clan du scorpion de réaliser son but.

C’est ainsi que Sasoriro-dono fit une partie de chasse avec son père, bien plus soucieux du sort de ce dernier que du gibier qu’il pourrait attraper… La chasse à la Yari surpris Sasoriro, car effectivement, il préférait l’utilisation de l’arc, mais son père semblait dans un état d’énervement extrême. Même s’il avait prit sa mort comme quelques chose de normal, et ceci avec sérénité, le changement de caractère du daimyo était palpable. Il était irritable et semblait montrer à tous, via ses capacités martiales, qu’il était bien l’une des plus fine lame du clan du scorpion…

Mais dans l’agitation de la chasse un incident se produisit... Une bête semblait se mouvoir dans les bois et Sasoriro eût à peine le temps de réagir, que dans un réflexe surhumain, Bayushi-sama se saisi d’une Yari de sa main gauche et la propulsa sur sa victime…

Et ce fut alors un homme que l’on vit s’effondrer… L’homme, aux vêtements sales et déchirés, aux allures de heimin, se révéla être un membre de la famille Kuni… Un chasseur de sorcières…

Bayushi Sasoriro se trouva alors dépité… La seul personne susceptible de pouvoir agir contre la malédiction des Bayushi de Kaï venait de périr sous ses yeux… Les kamis semblaient ne pas vouloir venir en aide au jeune scorpion…

Ce terrible incident semblait ne pas inquiéter Bayushi-sama, ce qui contraignit alors Sasoriro à rester auprès de son père sans s’intéresser plus aux faits. Une fois de retour au Shiro, Sasoriro s’entretint alors avec ses compagnons. L’incident qui avait choqué le daimyo de Minari semblait intéresser les autres Hatamoto d’Hosokawa-sama. Après quelques renseignements, les cinq trouvèrent alors un emplacement assez souillé pour faire intervenir des créatures malsaines.

Une grande gorge, La Bouche de l'Oni, devant laquelle tous les criminels sont exécutés et où leurs corps et par la suite jeté… L’endroit où, dans les histoires familiales, le Maho Tsukaï ayant jeté sa malédiction sur les Bayushi de Kaï a été exécuté…

Mais comme le reste des actions de Sasoriro et de ses amis, cela mena à un cul-de-sac. Aucune information supplémentaire n’avait été apportée aux craintes des jeunes seigneurs.

L’investigation n’avançait pas, il fallait se contraindre au pire, l’attente, l’attente de voir arriver l’ennemi qui déferait Bayushi-sama. Qu’était-ce, un esprit d’un ancien Maho-Tsukaï comme Bayushi Sasoriro pouvait craindre ou encore une lignée d’adeptes du sang prêts à faire vivre la malédiction de la famille des Bayushi de Kai ?

Quoi qu’il en fût Bayushi Setsuko-gozen avait enfin trouvé le sommeil grâce à l’aide d’Eizo-dono. Sasoriro-dono et Atasuke-san restèrent alors toute la soirée en compagnie de Hirozaku-sama, jusqu’à se que ce dernier décide de s’enfermer seul, avec son fils ainé, Bayushi Itamoto-kun. Sasoriro refusa, s’interposa, mais rien n’y fit… Malgré tout, Hirozaku-sama craqua et demanda à Yogo-sama de les accompagner. Les derniers mots prononcés alors par le daimyo de Kaï furent : « Enfermez tous ceux qui tenteront de rentrer… Tous. »

La porte se referma, Atasuke-san et Sasoriro-dono attendant sur le seuil, avec les gardes comme compagnie. Le stress monta, et bientôt Sasoriro-kun n’en put plus. Que se passait-il derrière cette porte ? Il était tiraillé entre le besoin viscéral de protéger son père et d’obéir aux ordres du ‘’daimyo’’ de la province de Kaï.

C’est alors qu’une explosion se fit entendre à l’extérieur. Akatsuki-no-Shiro était-il attaqué ? Un assaillant tenterait-il de faire diversion afin de pouvoir passer outre la protection offerte à son père ? Des cris vinrent de l’extérieur, le combat faisait rage et des gardes accoururent dans les couloirs. Sasoriro-dono et son ami Atasuke-dono restèrent là et attendirent, prêts à sortir leurs sabres et défendre Hirozaku-sama de leurs vies.

La porte s’ouvrit enfin et les yeux de Sasoriro-kun pétillèrent… L’heure de la malédiction était passée. Yogo Doku-sama sorti de la pièce, accompagné d’Itamoto-kun. La porte se referma un bref instant. Sasoriro-kun se précipita sur elle. Elle n’était resté fermée qu’un bref instant, son père était encore à l’intérieur. Il ouvrit la porte et manqua de s’effondrer…

Hirozaku-sama… Son corps était ici... Sans tête… Sans vie…

Les gardes entrèrent derrière lui, tel un torrent. Rien ni personne n’avait réussi à stopper la malédiction. Les Fortunes en avaient décidé ainsi, elles ou un sombre sorcier…

Telle une âme en peine, Sasoriro-dono se mit à errer dans les couloirs du château. Inconsciemment il se dirigea vers la cour. Il y découvrit alors le cadavre de sa mère, elle aussi décapitée. Il apprendra la véritable histoire de la bouche de Zaito-dono.

Suite à l’explosion entendue un peu plus tôt, un démon fît son apparition dans la cours, Zaito-dono, Eizo-dono et Ryotsu-dono, n’écoutant que leur courage, luttèrent contre l’ennemi. Zaito-dono parvint alors à le décapiter… Le démon disparaissant, laissant place à Bayushi Setsuko-sama. Cette nuit restera dans l’esprit confus de Bayushi Sasoriro-dono. Un bûcher funéraire fut alors organisé rapidement dans la nuit, pour Hirozaku-sama et sa femme.

Le lendemain, avant son départ, Sasoriro demanda à voir son frère et nouveau daimyo de la province de Kaï. Il avait promis à son père d’être présent pour lui et de lui apporter son soutien une fois que la malédiction aurait frappé. C’est ainsi qu’il découvrit un frère fatigué, faisant de la calligraphie dans le jardin. Il faisait un magnifique ciel bleu dehors et le froid semblait à peine affecter les deux frères. Mais pourtant quelque chose frappa Sasoriro-dono… Itamoto-sama tenait son pinceau de la main gauche, lui qui avait toujours été droitier… L’espace d’un instant, son sang se figea.

Pourquoi, aujourd’hui son frère était-il devenu brutalement gaucher comme son père... Sasoriro-kun leva les yeux et osa affronter le regard de Itamoto-sama… Il avait les yeux marrons, ses yeux bleus avaient disparus… Sasoriro-kun venait de comprendre… Il avait face à lui son père... Du moins la tête de son père sur les épaules de son frère.

« Je savais Sasoriro-kun que tu étais le plus intelligent … »

Sasoriro-dono mis la main à son wakizashi et le sorti de son saya.

« Père (dit il hésitant, encore étourdi par la nouvelle qu’il venait de découvrir), je ne puis laisser les choses ainsi… Je vous laisse le choix, abdiquez en faveur de mon jeune frère Atsushi-dono, ou partez dans la dignité. »

Sasoriro-dono lui tendit alors son wakizashi…

Itamoto-sama prit alors le wakizashi du bout des doigts, avant de le jeter au sol. Sasoriro-dono semblait déconcerté.

« Ecoute mon enfant, j’ai reçu la mission de protéger le parchemin noir par Bayushi et Yogo en personne, tu comprendras que quelques sacrifices sont nécessaires pour mener à bien la mission qui est la mienne. Et j’attends que tu me seconde dans celle-ci »

Sasoriro-dono s’inclina alors devant son frère… Il savait à présent tout de la malédiction qui pesait sur sa famille. La nature même de son père et sa mort qu’il met en scène à chaque fois que son fils ainé atteint sa vingtième année. Pourquoi Itamoto avait toujours été mis à l’écart de ses autres frères et sœurs, tout ça devenait à présent clair.

« Bayushi-sama, je mènerai à bien la tâche qui est la mienne … Au péril de ma vie. »

Sur ses mots Itamoto-sama fit un sourire et Bayushi Sasoriro-dono prit la route pour s’en retourner à Minari.

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#13 Envoyé le : mardi 15 juillet 2014 11:02:52(UTC)
Vlad
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Shinobi
Scénario Sengoku

Toujours désireux de se trouver des appuis dans la région, les Ishizaki et les Hosokawa se rendent sur les terres du puissant seigneur Onoue afin de négocier une alliance militaire avec lui. Alors qu'Hosokawa envoie un de ses espions en service commandé dans le but de séduire l'héritier du clan, Onoue Harunobu, les Ishizaki complotent avec le jeune homme pour renverser son père et le mettre à la tête du clan Onoue... Nos chers PJs sont chargés d'escorter la délégation diplomatique et de protéger dame Ikeda Shinobu, l'espionne du seigneur Hosokawa.

L'assaut des shinobi du clan Fûma sera à deux doigts de réussir. Dame Ikeda est officiellement accusée de complicité alors que Onoue Harunobu est en fuite. Les deux délégations envoient des hommes à sa recherche. Il sera abattu d'une flèche dans l'oeil par Taniguchi Tane, le fils aîné du diplomate Ishizaki.

Malgré tout, dame Ikeda est blanchie. Onoue, persuadé que les deux clans ont voulu le doubler, ne signe aucune alliance...

Ce scénario m'a permis :

- Dame Ikeda Shinobu m'a permis de montrer que les samourai masculins ne sont pas les seuls à agir avec loyauté envers leur seigneur. Dame Ikeda est prête à tromper son mari et à séduire Onoue Harunobu, à la demande de son seigneur.
- de jouer un énorme quiproquo avec mes joueurs quand ces derniers se sont offusqués de l'indécence du comportement de dame Ikeda, puis quand ils l'ont suspecté de transmettre des informations militaires aux Ishizaki et aux Onoue puis quand ils ont finalement compris que les fuites étaient organisées et que dame Ikeda intoxiquait les Ishizaki avec de fausses informations.
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#14 Envoyé le : vendredi 25 juillet 2014 13:51:59(UTC)
Vlad
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Toshi no Shi
Inspiration : la Cité des Morts, scénario L5A ; Zatoichi, film de Takeshi Kitano ; Meurtre sur un Bateau de Fleurs, les Enquêtes du Juge Ti.

Alors que les PJs se la coulent douce, un messager survient et préviens le seigneur Shiromiya qu'un deiri (guerre des gangs) a éclaté sur ses terres.

Le seigneur Shiromiya rentre alors en catastrophe sur ses terres pour ramener le calme alors que les morts s'accumulent (dont notamment celle du collecteur d'impôts du clan Hosokawa)... Certains meurtres semblent de plus avoir été commis par une créature démoniaque.

La réalité est bien différente. Le chef du clan Gozeki a en effet décidé d'éliminer l'ensemble des personnes connaissant sa véritable identité afin de pouvoir régner dans l'ombre sans risquer d'être renversé par un autre arriviste...

Ce scénario, indépendant du reste de la campagne, m'a permis de faire plusieurs choses :

- plonger mes joueurs dans les eaux troubles du monde des yakuza
- mettre en scène un personnage sympa : Goseki Kazuo, ancien ashigaru et tireur d'élite qui reviendra plus tard dans la campagne
- faire jouer un scénario directement sur les terres d'un de mes joueurs (et par conséquent de lui développer son fief en donnant vie à ses conseillers, gardes, etc)
- rappeler à mes joueurs que tout ce qui brille n'est pas de l'or (et donc qu'un oni peut très bien ne pas en être un)
- jouer une scène d'anthologie avec un affrontement au sabre sur une barque alors que personne ne sait nager...

Bayushi Sasoriro raconta cet épisode :

Les Carpes et le Héron

Les jours passèrent, puis les mois. Bayushi-gozen accoucha alors de la jeune Kamihime-bo. L’arrivé de l’enfant bouleversa le couple dans un premier temps, puis très vite resserra le lien déjà puissant chez les deux amants…

Tout se passait alors pour le mieux, Minari évoluait au rythme des saisons et les cinq pouvaient vaquer à leurs occupations quotidiennes… Puis un jour, alors que les Bayushi de Minari recevaient la visite de Shiromiya-dono et de sa famille, un coursier arriva à grands pas…
La ville de Shimizu était en proie à de nombreux troubles et le seigneur Shiromiya se devait de retourner au plus vite à sa cour, le problème semblait être de la plus haute importance.
Ryotsu-dono parti alors de Minari, accompagné de Shiromiya-gozen, alors enceinte, et de ses quatre amis.
La situation à Shimizu s’avéra bien plus grave que ce que les cinq de Tadano auraient pu imaginer… Les familles Yakuza étaient en guerre et avait lancé un Jigoku Tabi, afin de trouver un maximum d’alliés dans la région.
En effet, l’Oyabun, Goyu No Rikuzo, venait de mourir dans les bras d’une de ses concubines, sans avoir nommé de successeur…

Les trois clans prirent alors Shimizu comme terrain de jeu et une guerre de l’ombre éclata en ville.
Mais cela n’était malheureusement pas tout, une vague de meurtre avait eu lieu en parallèle… Cela n’aurait certainement pas gêné Ryotsu-sama si seulement des samouraïs n’étaient pas parmi les victimes. Ainsi, en l’absence du seigneur Shiromiya, des meurtres furent perpétrés sur différents notables, à savoir son général, le percepteur des impôts au service du seigneur Hosokawa (et accessoirement le cousin du seigneur Shibata) et des marchands…

Ce qui inquiéta encore plus les cinq fût que les corps semblaient avoir été souillés lors des meurtres… Un sang noir et épais semblait suinter de leurs blessures …
Alors leur vint à l’esprit la possibilité que les meurtres soient l’œuvre d’un Oni ou autre Maho-Tsukaï… A cette idée Sasoriro frissonnait… Comment lutter contre ce genre de créatures ?
L’enquête avança difficilement, d’autant plus que le Shiromiya-sama s’impliqua dans la guerre de succession des Yakuza, les invitants à une réunion dans son manoir afin de régler le problème au plus vite…Ce soir là, sans l’intervention de Bayushi-dono et de Togari-dono, le manoir de Ryotsu-sama aurait prit feu et la tentative se serait peut être soldée par une réussite de la part d’un des clan de Yakuza… En l’absence du chef de l’une des famille, Ryotsu-dono offrit donc aux deux autres de maintenir l’équilibre qui pouvait régner auparavant et de s’allier contre la troisième… Ainsi il serait prêt à leur venir en aide, s’il faisaient en sorte que la situation retrouve son calme très rapidement.

Alors que l’enquête piétinait, Sasoriro ne trouvait aucun moyen de lier les différents meurtres qui avaient eu lieu… Cela ramenait aux maisons closes, aux arrière-salles de boutiques dans lesquelles des parties de jeux clandestines avaient lieux ou encore sur les docks pour des négociations… Chacun des meurtres auraient pu être traité de façon indépendante si les victimes ne montraient pas le signe caractéristique de sang noir, malodorant et pâteux retrouvé sur chacune d’elle, ainsi que les organes vitaux manquant, comme s’ils avaient étés dévorés…

Mais pendant ce temps là, la guerre suivait son cours et des affrontements avaient lieu partout en ville et, malgré « l’alliance » que Shiromiya-sama avait pu tenter de sceller avec les Yakuza, rien n’y fit. Les escarmouches perduraient, aucun des camps ne prenant l’avantage sur les autres…

C’est alors qu’un soir, un violent incendie se déclara en ville… Et c’est à cette occasion que Shiromiya-sama fût la victime d’une tentative de meurtre… Une balle le toucha gravement en plein flanc, manquant de peu de lui ôter la vie…

Sans l’intervention de Togari-dono, les flammes auraient très certainement dévorés le quartier. Pendant ce temps, Sasoriro-dono accompagné de Atasuke-dono et Aburame-dono purent apercevoir l’endroit d’où le coup de feu fût tiré. Malgré tous leurs efforts, une fois arrivé sur les lieux, Bayushi-dono et Atasuke-san firent chou blanc. Aburame-dono quand a lui eu bien plus de chance, car il tomba sur l’auteur de l’attentat, mais ne parvint pas à le faire prisonnier. Effectivement, le Yakuza présumé connaissait bien mieux les sombres ruelles et parvint sans trop de difficulté à semer son poursuivant …

La nuit fût des plus longues, Shiromiya-sama était entre la vie et la mort… Le feu avait été maitrisé et un véritable charnier fut découvert lors de la fouille de la maison de passe (lieu de prédilection du général de Ryotsu-sama). Tous les clients présents avaient été passés au fil de l’épée, ainsi que toutes femmes et enfants présent sur les lieux...

Deux jours plus tard, une partie de l’armée du seigneur Shiromiya avait investit la ville et Hosokawa-sama, devant tant de troubles décida de nous envoyer son Metsuke afin de nous « aider » dans notre tâche.

Quoi qu’il en soit, suite à une enquête poussée, les cinq de Tadano suivirent une piste les menant à la barge des fleurs, lieu de débauche flottant ou divers samouraïs et marchands se rendaient pour prendre un peu de plaisir.

L’histoire ne racontera pas comment Atasuke-san réussi à flirter avec un membre de la famille Yazuki, ni comment Bayushi-sama déguisé en rônin entra à bord du bateau… Mais nombreux surent que l’endroit fût, cette nuit là, fréquenté par le daimyo de Shimizu en personne …

Bref, revenons à notre histoire… La présence de Sasoriro-dono et de Atasuke-san au bar semblait devenir gênante et ils furent bien vite remerciés des différentes tournées offertes et se virent raccompagnés sur le pont afin de pouvoir rejoindre la berge…

Pendant ce temps, Ryotsu-dono, Zaito-dono et Togari-dono trouvèrent l’endroit où avait eu lieu le dernier meurtre… Des traces de sang étaient encore présentes sur le pont du navire et après avoir communiqué avec les esprits, Togari-dono eut un flash… Il vit la scène complète… Pas d’Oni à l’horizon, certainement un samouraï et une bête... Suite à cela, malgré tout, rien ne permis aux cinq de trouver la réponse à leurs questions…

Ils prirent alors leur barge, retournant sur la terre… et ils croisèrent alors sur leur chemin du retour une barque, avec les lieutenants de la famille Gozeki. Alors qu’ils croisèrent la barque, Togari-dono eut un nouveau flash… La femme qui était à bord n’était autre que la meurtrière et le « gros sac » qui l’accompagnait celui qui l’assistait... Togari-dono pu même voir le visage alors méconnu du chef de famille Gozeki…

Ayant pris l’habitude de ne pas écouter Ryotsu-dono, les cinq se lancèrent à l’assaut de la barge… Un combat épique éclata alors sur la mer. La barge adverse était entrain de couler et les samouraïs se battaient comme des lions.

La jeune femme et le « gros tas » avaient succombés à leurs blessures et leurs corps sombraient dans les profondeurs des eaux troubles de la nuit. Sasoriro-dono réussi à récupérer le sac du « gros », contenant ses armes souillées avec lesquelles il avait éviscéré les victimes. Leur barge intacte, les cinq retournèrent, accompagnés de Gozeki-san, sur la barge des fleurs… Ils connaissaient enfin l’identité de la tête pensante, ce n’était autre que le barman qui se situait dans la cale du navire…

Sans attendre un instant, Sasoriro-dono parti dans cette direction avec le lieutenant de la famille Gozeki, accompagné de Ryotsu-dono, suivi de peu par les autres samouraïs.

Sasoriro-dono et les autres s’assirent alors, commandant un bon saké auprès du barman et l’invitant à boire avec eux…

Alors que Ryotsu-dono commença à interroger le marchand, Gozeki-san, assis à côté sembla troublé…
Il ne connaissait pas son maître et il comprit alors très vite qu’il était là, assis à leurs côtés… Alors que Ryotsu-dono parlait avec l’homme, Sasoriro-dono se leva et trancha la tête du chef des Yakuza… Dans un « ploc » sinistre la tête tomba tandis que Ryotsu-dono lui jeta un regard noir…

« Vous êtes à présent à la tête de la famille Gozeki … » dit alors Sasoriro-dono en essuyant sa lame

« Tu n’es pas ici chez toi Sasoriro-dono, qui te donne le droit de faire ça !!! » s’exclama alors Ryotsu-dono.

Le sac à lanière à la main, Sasoriro-dono commença alors à se diriger vers la sortie, un silence de mort régnant sur la salle. Alors Ryotsu-dono l’interpella :

« Sasoriro-dono, donnez moi le sac » dit il.

Rare fûrent les fois où Shiromiya-sama s’était exprimé de la sorte envers son ami Bayushi-sama

« Plus tard Shiromiya-dono, regardons cela au calme …»

« Je les veux ici, et tout de suite »

Après tout, Sasoriro-dono était sur les terres de Shiromiya-sama. Négligemment, Sasoriro-dono jeta le sac sur la table de son ami.

« Faites comme bon vous semble Shiromiya-sama. » dit il alors.

Le sac, à moitié déchiré laissait couler une pâte noirâtre et mal odorante. Ryotsu-sama pris alors son sabre, et ouvrit le sac, le liquide venant se déposer sur la lame de son katana…

« C’est ainsi qu’il traite la lame de son père … » songea alors Sasoriro-dono.

Puis le scorpion parti, laissant le seigneur de Shimizu régler ses histoires avec les Yakuza.

La suite me direz vous, c’et bien simple, les différentes familles Yakuza se réunirent en dehors de la ville et choisirent leur chef suite à une immense bataille rangée dont les Gozeki sortirent vainqueurs. Quant aux meurtres, ils avaient été commandité par l’Oyabun des Gozeki, éliminant les seules personnes en ville connaissant son visage. Ce dernier ayant trouvé une nouvelle identité, celle d'un samourai, il fallait faire disparaitre les témoins gênant…
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#15 Envoyé le : vendredi 25 juillet 2014 14:40:08(UTC)
Vlad
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Troubles au Tsushima-ji
Inspiration : Trouble au Honno-ji, scénario Tenga ; L'Incident du Honno-ji, événement historique au cours duquel Oda Nobunaga trouva la mort ; Les Noces Pourpres, Le Trône de Fer de G.R.R. Martin

Il s'agit d'un scénario "fourbe" comme celui du masque de Yoritomo.

Les personnages, et Bayushi Sasoriro en particulier, sont invités au mariage du jeune seigneur Tsume Takashi avec la femme qu'il aime, Reika (qui est le véritable assassin du seigneur Tsume Retsu mais dont le crime a été dissimulé).

Le mariage du jeune seigneur avec celle qui n'était qu'une simple geisha provoque la colère de nombreux seigneurs du clan Tsume et notamment de l'oncle du jeune homme, Tsume Shigeru, qui est en train de monter une fronde contre son neveu. Car le seigneur Tsume n'a officiellement nommé aucun successeur et sa mésentente bien connue avec son fils laisse penser qu'il aurait parfaitement pu nommer son frère, le seigneur Tsume Shigeru, comme son héritier. Pour les partisans de Shigeru, il est sûr que le vieux daimyo n'aurait jamais toléré un tel comportement ni un tel mariage...

Les PJs suspectent donc un coup en traitre de la part de l'oncle et le mariage se déroule dans une ambiance tendue. Mais tout vole en éclat lorsque, après la cérémonie, les armées du clan Hida déferlent sur le temple afin d'éliminer les chefs du clan Tsume. Les PJs, en tenue de cérémonie, accompagnés de leurs épouses et leurs enfants, doivent lutter pour leur vie...

Un scénario "choc" et très amusant (de mon point de vue) car :

- Il m'a permis de faire éclater une guerre entre clans alors que le problème était latent depuis longtemps. Même si ils n'ont pas l'exclusivité, les PJs ont une petite part de responsabilité dans ce qui se passe :
* Atasuke n'a jamais cherché à reprendre contact avec son frère, le daimyo de Mikawa, et donc n'a pas pu tenter de moucher ses ambitions territoriales
* En organisant le mariage de Tsume Takashi avec la femme qu'il aime, Bayushi Sasoriro a destabilisé le clan Tsume
* En épousant Kaiu Kamako, Bayushi Sasoriro a "enlevé" un des maîtres forgerons du clan Hida
- Un clin d'oeil au scénario de survie sur une île perdue : les personnages se retrouvent dans des tenues totalement inadaptées à la situation
- Pour compliquer le tout, Aburame Zaito a tué en duel Ishizaki Mototane (l'assassin de son père), un guerrier confirmé, et cela quelques heures avant l'attaque des Hida... Cela s'est fait avec la complicité de dame Shinobu, qu'il épousera plus tard...

Bayushi Sasoriro fit un résumé de l'événement :

Les Noces funèbres

Sasoriro-sama revint de Shimizu accompagné de dame Honda Shinobu. Depuis les évènements qui avaient eu lieu là bas, le calme était enfin de retour sur les terres de Suruga Sud. L’automne arriva avec son lot d’intempéries et autres joies, que la nature seule était capable de vous offrir en cadeau.

L’annonce du mariage officiel de Tsume Takashi-sama avait eu lieu et Sasoriro-sama reçut une missive l’invitant officiellement à cet évènement. Il avait fait son possible pour réunir les deux êtres, malgré les différents qu’il y avait pu avoir auparavant avec la future épouse du daimyo.

Le scorpion s’entraina donc afin de fournir une démonstration de différents katas que seuls les membres de la famille Bayushi étaient à même d’exécuter. Faisant forger une lame pour l’occasion, Sasoriro-sama voulait se montrer sous son meilleur jour pour effectuer cela devant la cour.

Kamako-gozen quant à elle veillait sur les dépenses de la maison et s’occupait de leur invitée. Effectivement, le moral de Shinobu-gozen semblait au plus bas malgré sa visite à Shimizu. Des bruits couraient sur elle comme quoi elle était devenue la maitresse de Bayushi-sama, entrainant son lot de tension à la cour, mais aussi sur les terres avec quelques éclaireurs d’Ikeda-sama. Les rumeurs ne restèrent que ce qu’elles étaient, mais l’ambiance à Minari en fût malgré tout affectée.

La jolie Kamihime-bô grandissait, apportant avec elle les moments de bonheur que seul un enfant est à même de vous offrir. Le couple avait bien du mal à la laisser à sa nourrice et s’éclipsaient dès que possible afin de profiter de ces quelques instants.

Puis arriva le jour du mariage. Sasoriro-sama reçu une lettre de son seigneur, Hosokawa-sama, lui demandant de bien vouloir faire partie de la délégation officielle le représentant menée par Morozumi-sama. Effectivement Hosokawa-sama devait se rendre à la cour d’hiver qui avait lieu à Kyuden Kakita, afin de parler de la situation de crise qu’il pouvait y avoir entre le clan de la Grue et celui du Lion. Profitant de l’occasion, Sasoriro-sama invita Shibobu-gozen à les suivre, espérant que l’évènement la divertirait et lui permettrait d’oublier en parti les évènements qui avaient eu lieux quelques mois plus tôt. Il demanda à Zaito-dono de bien vouloir lui servir de Yojimbo à nouveau. Bien sûr, Bayushi-sama ne se serait jamais rendu au mariage de Tsume-sama sans le reste de sa famille et c’est avec joie qu’il prit avec lui sa femme et sa fille. Il assura tout de même leur sécurité en employant les élèves les plus prometteurs du dojo Daidoji afin de leur servir de Yojimbo.

Ainsi, la « petite » délégation des Bayushi de Minari prit la route pour Kyuden Kyoteï, ou l’accueil fut des meilleurs. Le contraste entre les deux visites qu’avait pu faire Bayushi-sama sur les terres de la famille Tsume était frappant. La paix semblait régner entre le crabe et la grue et il était agréable cet hiver de marcher le long du Tokaïdo.

Malgré tout des tensions subsistaient, des opposants au jeune Tsume-sama s’étaient réunis sous la bannière du frère de feu Tsume Retsu-sama. L’ambiance risquait malgré tout d’être tendue le jour de la cérémonie. De nombreux invités du clan de la grue n’avaient pu assister en personne à la cérémonie mais cela n’empêcha pas aux cinq de Tadano de rencontrer leurs vieux ennemis du clan Ichizaki. C’est d’ailleurs ainsi qu’Aburame Zaito-dono retrouva l’assassin de son père. La tension entre les deux hommes était à son comble, ce que Shinobu-gozen n’eut aucun mal à percevoir. L’attitude de son Yojimbo ayant changé en présence du « rustre » du clan Ichizaki…

Lors de la journée précédente le mariage, Sasoriro-sama brilla à la cour. Faisant parti des invités d’honneur du daimyo, le scorpion avait eu le privilège d’être proche du seigneur lors du repas ; repas au cours duquel il se distingua par ses manières et fit connaissances de manière plus approfondie avec nombre de courtisans et représentants des factions présentes. Pourtant, pendant ce temps, le seigneur Ichizaki Mototane tomba sous le charme de la belle Shinobu. Son attitude était à la limite du correct, mais aucun esclandre n’eut lieu ce soir là, même si Zaito-dono lui aurait bien fait ravaler ses propos à l’encontre de dame Honda…

Une fois le repas terminé, Sasoriro-sama pris place au centre de la pièce. Ryotsu-dono annonça alors son compagnon. Effectivement, il était temps pour le seigneur Bayushi d’offrir son présent aux futurs mariés. Il commença alors une série de kata, d’une fluidité et d’une beauté qui ne laissa pas l’assemblée insensible. Ainsi, une fois sa démonstration faite, il fût applaudit, aussi bien par les familles du clan Tsume que par les représentants de la délégation Ichizaki. Bayushi Sasoriro-dono s’approcha alors de Tsume-sama, s’inclina et lui présenta l’arme avec laquelle il venait d’exécuter sa parade.

« Tsume-sama, veuillez je vous en prie, bien vouloir accepter se modeste présent qui vous permettra, je le souhaite, de vous souvenir le plus longtemps possible de cette démonstration de l’art du sabre de la famille Bayushi »

Ce à quoi répondit le seigneur Tsume

« C’est avec plaisir que j’accepte votre présent Bayushi-dono. Je vois que vous êtes le digne descendant de votre défunt père et que votre réputation dans le maniement du sabre est loin d’être surfaite.»

Sur ces mots, Tsume-sama accepta alors le présent de Sasoriro –dono, puis le donna à un serviteur pour le ranger avec d’autres présents.

Le reste de la soirée se passa paisiblement, nombre de courtisans se retrouvant de le jardin d’hiver pour discuter poésie, s'affronter au cours de quelques joutes verbales, voir même pour tenter une partie de Go avec le général Imagawa.
La nuit se passa calmement pour chacun… sauf pour Sasoriro-dono. Dans la nuit, le scorpion fît un horrible cauchemar (qui s’avèrera plus tard n’avoir été que la réalité). Il vit dans la nuit, le spectre de Tsume Retsu lui-même venir vers lui et se pencher vers son visage. Pris de sueur et d’une certaine panique inavouable, Sasoriro-dono se leva alors afin de prendre un bol d’air frais. Cela l’aiderait il très certainement à retrouver le sommeil. Accompagné de son fidèle Yojimbo, Bayushi Jintaro-dono, Sasoriro-sama fit alors un tour dans l’enceinte du château. Dehors le vent s’était levé, il était glacial et commençait à souffler de plus en plus fort. Avec violence, le vent fit s’envoler le Jinmaku de Morozumi-sama, laissant l'étoffe échouer dans la boue. Sasoriro-dono y vit là un très mauvais présage et fit ramasser et nettoyer ce dernier au plus vite. Personne ne devait savoir ce qui venait de se passer… Il ne fallait pas que le nom des Morozumi soit ainsi trainé dans la boue. Après avoir effectué cette promenade nocturne, le jeune seigneur retourna auprès de sa femme, pour terminer sa nuit plus sereinement…

Le lendemain matin, les Bayushi se préparèrent au départ pour le temple de Tsushima-ji, temple bouddhiste réputé de la région de Totomi. Avant le départ, Morozumi-sama remercia personnellement Sasoriro-dono pour son acte nocturne…
La route pour le Tsushima-ji était plutôt bonne, même si le Tokaido avait une tendance à être boueux en cet hiver plutôt clément. Sasoriro-dono parti avec Kamako-gozen et la petite Kamihime, voir un tel monument étant toujours un moment de piété, et puis cela leur permettraient de faire quelques prières pour la jeune Kamihime-bô, afin qu’elle soit dans les bonnes grâces des Bouddhas et Fortunes.

L’arrivée sur le lieu du mariage se fit en fin de matinée. S’en suivi alors un repas somptueux, au cours duquel Shinobu-gozen s’occupa de Mototane-san comme une vrai courtisane et avec une délicatesse rare. Sasoriro-dono se retrouva à nouveau aux côté de Morozumi-sama et des différents invités de marque que Tsume-sama avait convié à son mariage. Toujours aussi à l’aise, le scorpion semblait prouver qu’il était aussi habile courtisan que bon bretteur. Le repas pour sa part se passait à merveille jusqu’à ce que Shinobu-gozen ne pousse un cri…

« Veuillez ôter vos main de là » fit elle alors à Ichizaki-san dans un mouvement de recul.

Le frère du seigneur Ichizaki, dans un état d’ébriété certaine, regarda la jeune femme.

« Que sembles-tu dire ? Ma main n’a pas trainé à un endroit qui n’aurait pu m’être permis… Vos manières et vos gestes sont des plus éloquents… »

L’assemblé se figea alors et la tension monta alors lorsqu’Aburame Zaito-dono se rapprocha de Shinobu-gozen.

« Quelle insulte me faites-vous ici devant cette cour !!! Vous n’êtes qu’une garce et votre réputation est loin d’être surfaite dame Shinobu ! »

La jeune femme était offusquée par les propos du seigneur Mototane-san.

« Je n’ai jamais permis à un rustre tels que vous le droit de poser vos mains sur ma personne, Ichizaki-sama »

Ichizaki-san avait changé de couleur, son visage était devenu rouge écarlate, il se leva alors et regarda l’ensemble des convives

« Je ne supporterai pas plus longtemps d’être insulté de la sorte !!! Choisissez votre champion, dame Honda, que je règle enfin l’affaire »

A cet instant, un léger sourire se dessina sur les lèvres de Zaito-dono. Jamais de sa vie Sasoriro-dono ne vit ce regard. Honda-gozen se tourna alors vers Aburame-dono. Sasoriro-dono avait saisi la situation, il pouvait lire dans le regard de Shinobu et y voyait à présent le manège qu’elle avait mené avec Ichizaki Mototane-dono.

Aburame-sama s’approcha alors.

« Je défendrai l’honneur de Honda-gozen » dit-il alors, la main sur le Tsuka de son sabre.

« Le sort en est alors jeté, jeune Aburame. Si tu es aussi doué que ton défunt père, je ne devrais pas avoir trop de difficultés... »

Le grincement de dents de Zaito-dono du être entendu par toute la cour. Aburame-dono avait un regard noir, plein de haine à l’encontre de l’assassin de son père. Les deux hommes sortirent alors de la pièce, se mettant au grand jour, laissant Amaterasu seule juge du duel qui allait avoir lieu sous ses yeux. Une grande partie de la cour suivi alors les deux bretteurs.

Ichizaki-san et Aburame-dono se mirent alors en place. La posture de Ichizaki-san aurait pu être parfaite si seulement son esprit n’avait été embrumé par la grande quantité de saké qu’il venait d’ingurgiter.
Aburame-dono prit une posture bien plus ancrée, sûr de lui, mais malheureusement il était clair qu’un gouffre séparait les deux duellistes. Était-ce l’impatience, la rage ou encore la peur de l’échec, mais il sembla clair à Bayushi-sama que Zaito-dono était en difficulté.

C’est alors qu’Ichizaki Mototane-dono vit une faille dans la concentration d’Aburame-dono. Le lion était furieux et plutôt que de suivre les règles établies, il se jeta sur son adversaire.
C’est bien la première fois que je te vois faire une entorse à ton honneur Zaito-dono pensa alors Bayushi Sasoriro-sama.
Rapidement le Lion donna alors un premier coup de sabre sur son adversaire. Le sang jailli alors d’une première entaille profonde… Mais à la grande surprise de tous, dans un mouvement d’une rapidité et d’une habileté insoupçonnée, il frappa à nouveau, laissant le corps du seigneur Ichizaki s’effondrer au sol, inerte…

Il aura ainsi frappé une première fois pour lui, et une seconde pour ses ancêtres pensa Sasoriro-dono
L’assemblée était stupéfaite et une certaine vague de mécontentement vint alors de la délégation Ichizaki.
Sur ce, Tsume-sama intervint.

« Le duel est clos, et l’honneur de Honda-gozen est sauf. » Il se retourna alors et partit.

Derrière lui, des serviteurs vinrent nous annoncer que le mariage allait avoir lieu, et il était alors demandé aux invités de se préparer pour la cérémonie. De nombreux regards noirs venaient de la délégation Ichizaki à l’encontre d’Aburame-dono et de ses amis. Shinobu-gozen quand à elle n’adressa qu’un sourire léger à son champion.

Zaito-dono avait enfin soulagé son besoin de vengeance et l’âme de son père pouvait à présent reposer en paix. Alors que les différentes délégations se dispersèrent, les serviteurs emmenèrent la dépouille d’Ichizaki Mototane dans les appartements du clan Ichizaki. Le sang venait de couler à l’aube d’un nouveau mariage, quel augure cela apportait-il sur le futur ?

Une magnifique cérémonie eu lieu après ce « fâcheux » incident et pour fêter l’évènement, une troupe de théâtre Bunraku avait été engagé pour distraire les invités. Une belle pièce en perspective. Tout semblait se passer pour le mieux lorsque le pire se produisit. Un bruit de tonnerre sembla claquer au loin, puis, de la scène vint alors de nombreux projectiles.

Tsume-sama et les différentes délégations du clan de la grue étaient victimes d’une attaque de Shinobi. Une bombe explosa alors dans la pièce, alors que l’on pouvait entendre clairement qu’une attaque était à présent lancée sur le temple. Pendant la bataille, Bayushi-dono sauva in extremis le diplomate Morozumi-sama. Une vilaine blessure ornait son torse, mais Sasoriro-dono parvint tout de même à le ramener auprès des cinq afin de lui assurer un minimum de sécurité.

Tout n’était plus que confusion à l’intérieur, une fumée épaisse semblait envahir la pièce alors que Samouraï et Shinobi tombaient dans la bataille qui était livrée dans d’épaisses volutes de fumée. Le feu avait pris la zone et Sasoriro cherchait désespérément à rejoindre Kamako-chan et Kamihime-bô. Il confia sa femme à Ryotsu-dono tandis qu’il tenait dans ses bras le frêle enfant que Benten lui avait permis d’avoir.

La situation semblait improbable, même dans ses rêves les plus fous, Sasoriro-sama n’aurait jamais imaginé être prisonnier dans un temple en flamme, qui plus est assiégé par le clan Hida !!!

Les différents furent oubliés l’espace d’un instant, chacun souhaitant sortir de l’endroit vivant. La fumée rendait difficile la respiration, Kamihime-bô pleurait à s’en étrangler et Kamako-chan voyait sa dernière heure arriver. Après un moment qui paru être une éternité, Atasuke-dono réussi avec l’aide de Ryotsu-dono à faire un trou menant à l’extérieur.

La bataille faisait rage et les hommes du clan Hida avait prit d’assaut le temple…

"Que soient maudits ses chiens sans respect aucun" pensa Sasoriro.

Aidé de Jintaro-dono, Sasoriro aida Kamako-gozen à sortir. Elle tenait dans ses bras le bébé, l’air extérieur leur permettant enfin de respirer convenablement. Une pluie glaciale vint alors contraster avec la chaleur de l’incendie. Ne pensant qu’à la survie de sa famille, Bayushi-dono parti soutenant Morozumi-sama , tandis que Ryotsu-dono protégeait Kamako-gozen avec l’aide de Jintaro-dono, laissant derrière lui Aburame-dono.

Alors que les diverses délégations fuyaient, les troupes de l’armée du seigneur Hida Yoda-sama avait maintenant pris d’assaut le temple et ses hommes se battaient à la fois à l’intérieur de ce dernier et poursuivaient les samouraïs en fuite.

C’est à cet instant que Sasoriro-sama entendit plusieurs détonations. Il se retourna alors, toujours soutenant Kamako-gozen et leur bébé. Derrière lui, Jintaro-dono venait de tomber lourdement. Laissant sa femme aux bons soins de Ryotsu-dono, Bayushi-sama accourut alors vers son Yojimbo. Son corps était à présent mous et du sang s’écoulait de son cou. Une balle de teppô venait de lui écourter la vie.

Mais il n’avait pas le temps de s’attarder sur la mort d’un de ses fidèles serviteurs. Sasoriro-sama prit alors le daisho de Jintaro-dono et rejoignit le groupe. Rejoignant alors sa femme, il se rendit compte que cette dernière avait elle aussi été victime de la fusillade, tout comme le seigneur Morozumi… Le destin semblait se montrer bien dur à l’encontre du jeune seigneur du clan du scorpion…

Zaito-dono rejoignit alors le reste du groupe en fuite…
Ils étaient à présent tous réunis, Zaito-dono s’occupait de Shinobu-gozen, tandis que Bayushi-dono faisait son possible pour aider Kamako-gozen à avancer ; mais le handicap de la jeune mère, ainsi que les cris de leur enfant apeurée, ne permettaient pas au groupe d’avancer comme ils l’auraient souhaités. Ainsi, après quelques temps qui leur parurent des heures, ils se rendirent tous compte qu’une bande d’éclaireurs Hida les filaient au train. La fatigue étaient à présent bien trop grande pour faire quoi que se soit, et par la grâce des Kamis, un petit temple en ruine était à portée de vue. C’est donc dans cette direction que les samouraïs s’avancèrent.

Une fois sur place, il était plutôt facile de se rendre compte qu’il ne serait guère possible de s’y attarder. Bayushi-gozen commençait à perdre beaucoup de sang, Kamihime-bô tremblait autant de peur que de froid et l’ensemble des cinq étaient fatigué par leur fuite. C’est tout juste s’ils avaient remarqué que les rayons d’Amaterasu les avaient quitté au profit du regard froid et cruel de Onnotangu.

Togari-dono commença alors à prier les Kamis afin de soigner les différents blessés. Ryotsu-dono quand à lui sorti ce qui lui restait de sa trousse de soins pour finir de panser les blessures. C’est à cet instant qu’ils se rendirent alors compte que Morozumi-sama venait de succomber aux blessures qu’il avait subit. Sasoriro-dono confia alors Kamihime-bô à Ryotsu-dono, afin que ce dernier examine l’enfant. Elle n’avait cessé le long de la fuite de pleurer et tousser. Mais malgré les connaissances que Shiromiya-sama pouvait avoir en médecine, il lui était difficile de donner un jugement quand à l’état de santé du nourrisson. Des flèches vinrent frapper le bâtiment en ruine, tentant vainement d’y mettre le feu… Dehors la pluie avait enfin cessé, mais des aboiements de chiens laisser penser que les Hida allaient bientôt lancer l’assaut sur la ruine.

« Togari-dono, pourriez vous soignez la blessure de ma femme s’il vous plait ? Elle a prit une balle de Teppô lors de notre fuite, et je m’inquiète quand à son état… » Dit alors Sasoriro-sama.

Le scorpion était réellement déconfit. Jamais de sa vie il n’avait eu si peur de perdre un proche. Même lorsque son père fût victime de la malédiction des Bayushi de Kai, Sasoriro-sama s’était montré anxieux mais inflexible. Là le sort de sa femme n’était clairement pas entre ses mains…

« Nous verrons cela plus tard Sasoriro-dono, il me faut garder mes prières pour nos combattants …» lui répondit alors le Shugenja.

Ces paroles résonnèrent alors dans le crâne de Sasoriro-dono.

« Je demande pas grand-chose, juste un effort concernant ma femme. Sa blessure semble grave, ne pouvez-vous donc rien faire ? »

A sa demande, Togari-sama resta inflexible…

Qu’il arrive malheur à ma femme, et je jure sur mes ancêtres que ta tête roulera Eizo-san…

Voyant le désespoir de son ami, Ryotsu-dono s’approcha de Sasoriro.

« Montre moi voir la blessure de Kamako-gozen. Je vais voir ce que je vais pouvoir faire ; même si je ne te promets rien »

Les mots de Ryotsu semblèrent réchauffer le cœur de Sasoriro-sama. Ainsi il confia sa femme au Daimyo de Shimizu. Ce dernier lui fit les premiers secours et sembla pouvoir enlever en partie la balle qui avait touché la jeune femme. Ryotsu-sama avait fait ce qui était en son pouvoir, maintenant ne restait plus qu’à attendre…

Pendant ce temps, Atasuke-dono accompagné de Zaito-dono et Sasoriro-dono tenaient l’entrée du temple, tandis qu’une meute de chien enragés avaient été lâchés. Les samouraïs défendirent alors le lieu, mais le temps continuait à défiler et il leur était difficile de fuir les lieux, chacun se rendant compte du poids que la famille de Bayushi Sasoriro-dono pouvait être.

C’est alors qu’une offensive des éclaireurs Hiruma fût lancée sur le temple. Malgré les prières que Togari-dono avait pu faire, les Kamis de l’air ne purent empêcher les assaillants d’entrer dans le temple et alors une violente escarmouche éclata dans cet ancien lieu de culte…

Malgré leur puissance et leur expérience, les cinq ne purent rien faire d’autre que de reculer sous la pression qu’exerçaient les crabes. Shinobu-gozen, ainsi que Kamako-chan firent leur possible pour se défendre, mais Kamako-chan fût tout de même blessé dans la bagarre. Après une bataille qui semblait, aux yeux de Sasoriro-dono, ne jamais avoir de fin, Togari-dono examina les blessés et pria alors les Kamis pour soigner les blessures de ces derniers… Ryotsu-sama quand à lui s’occupa alors à nouveau des blessures de Kamako-gozen.

Je n’oublierai pas ton geste Ryotsu … pensa alors Sasoriro-sama.

Une fois les éclaireurs défaits Sasoriro-sama trancha la tête du seigneur Morozumi.

Je ne laisserai pas une bande de chiens souiller votre dépouille en mettant votre tête sur une pique Morozumi-sama…

Puis les samouraïs s’enfuirent, tentant de survivre dans le froid hivernal de la nuit. Après avoir marché jusqu’au lever du soleil, Togari-dono pria les Kamis afin de leur donner nourriture et repos … C’est alors qu’ils trouvèrent un cabane de chasseur, leur apportant un endroit au chaud et un peu de nourriture pour les réconforter. Sasoriro-dono tenta quand à lui de trouver un peu plus de nourriture, ainsi qu’un moyen de rejoindre Hamamatsu au plus vite. Mais malgré sa volonté, Bayushi-dono fini par tomber de fatigue et rejoignit ses compagnons dans la cabane afin de s’y reposer à son tour.

Le lendemain, Bayushi-dono décida de prendre la route avec Atasuke-dono, afin justement de rejoindre le plus rapidement une ville affiliée au seigneur Tsume. Laissant donc sa famille aux bons soins de Ryotsu-dono et Zaito-dono, Sasoriro parti donc avec Atasuke.

Ayant déjà évité une partie de l’armée de Hida-sama, il fût bien plus simple que prévu de rejoindre Kyuden Kyoteï. Mais, à leur arrivée, il sembla alors clair que les choses avaient déjà mal tourné… Les portes du palais étaient grandes ouvertes et les armées du crabe attendaient pour lancer un assaut sur le château.

Une fois les portes franchies, les deux samouraïs furent alors reçu par Tsume-sama. Ce dernier avait lui aussi survécu au massacre qui avait eu lieu la veille, et avait repris en main ses forces armées pour tenter de repousser l’assaut Hida. Bayushi-sama s’entretint alors avec le seigneur de Totomi ; lui proposant toute l’aide qu’il pouvait lui apporter. Par contre, il avait une faveur à demander au seigneur… Si seulement ce dernier pouvait envoyer une patrouille récupérer sa famille et ses compagnons qu’ils avaient dû laisser derrière eux afin de gagner du temps. Ce que fît Tsume-sama sans aucune hésitation…

La suite me direz-vous ? Les Bayushi de Minari furent réuni un court instant à Kyuden Kyoteï, mais Sasoriro-dono ordonna à sa garde personnelle de raccompagner Kamako-chan et Kamihime-bô au plus vite à Minari, ainsi que Shinobu-gozen. Bayushi-sama proposa ses services à Tsume-sama, qui accepta avec plaisir. Son initiative fût suivie par le reste du groupe. Ainsi, le lendemain, une escorte partie pour Minari et les samouraïs aidèrent du mieux de leurs capacités à préparer le siège de Kyuden Kyoteï…
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