adya écoutait attentivement les étrangers qui étaient entrés dans sa vie de façon si abrupte. Ces derniers jours avaient complètement bouleversé son paysage. Ils avaient réussi là où bien d'autres avaient échoué et n'avaient pas assez cotoyé les Sorcières Blanches pour leur manifester un respect terrifié. Se pourrait-il qu'ils puissent réellement changer les choses ? Sans s'attarder sur cette pensée passagère, elle prit part aux échanges : « Je vous laisse juge de la date de notre départ. » Se retournant vers Akin, elle rebondit sur ses propos : « Vous n'êtes certainement pas là pour faire du commerce mais voyager en nous faisant passer pour des marchands sera notre meilleure couverture. Et nous serions particulièrement bien accueillis à Ludovny, qui est à trois jours d'ici... Enfin, je comprends parfaitement votre prudence. » Elle marqua une pause d'une petite seconde puis reprit : « Oui, je m'occuperai de l'équipement de survie nécessaire au voyage. »

PJ, déplacements, voyage vers Trône-Blanc

L'idée de couverture de Nadya lui plaisait. « Oui, nous pourrions servir d'escorte à une marchande. Les mercenaires étrangers sont ils assez fréquemment rencontrés en Irissen ? Où peut être sont ils sensés n'être que des esclaves ? »


BM privée. Marcher dans la neige.

adya sourit à Akin et opina du chef pour lui signifier son approbation. Elle allait répondre à Ortog lorsqu'elle entendit les mots de Kalt. Elle écarquilla les yeux et eut un mouvement de recul devant la proposition du nain. « La Pierre de Pjallarane a certainement une origine étrange et magique mais qu'elle soit le fruit de la pétrification de la quatrième reine de l'Irrisen est une légende. Si elle est un symbole, c'est de la façon avec laquelle Baba Yaga répond à la rébellion. Celle de Pjallarane ne dura pas plus d'un jour : on l'appelle d'ailleurs la Guerre de Vingt-Quatre Heures. On dit que Baba Yaga fit crucifier les corps ensanglantés, brûlés et ravagés de tous les jadwigas Pjallarane ayant pris part à cette rébellion le long des berges du Lac du Glacier. Les irrisennis n'ont cependant que peu de compassion pour leurs Reines, même celles ayant eu l’outrecuidance de s'opposer à leur mère. » Nadya marqua une pause avant de conclure : « Mais là n'est pas le problème dans votre proposition : cette zone est le territoire de plusieurs tribus gobelines vénérant Baba Yaga et cette pierre. Je ne suis pas certaine que s'y aventurer soit une bonne idée. » Elle finit par se tourner vers Ortog afin de lui apporter les précisions qu'il désirait : « Les marchands étrangers sont accueillis en Irrisen car le pays est dépendant de ses importations. Vous pouvez donc tout à fait incarner les marchands ou leurs gardes du corps, comme vous le désirez. »

Note : j'ai mis à jour la carte du voyage en y ajoutant la position de la Pierre de Pjallarane.

PJ, déplacements, voyage vers Trône-Blanc

Modifié par un utilisateur dimanche 10 mai 2015 00:37:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'osirianais écouta avec attention les révélations de Kalt l'érudit. Évidemment, serviteur de l'église de Néthys et féru de magie imbriquée dans les objets, ses arguments prêchèrent un convaincu. La dernière remarque de Nadya sur le sujet lui donna une idée.

« Voilà une histoire bien tragique, à l'image de l'Irrisen. Mais si les tribus gobelines vénèrent la Grande Sorcière, et que nous sommes ses représentants, n'y serions-nous pas accueillis en messies ? Un chemin aussi inattendu serait de nature à tromper nos ennemis, si nous étions surveillés. Une voie à ne pas négliger, en fonction des circonstances. Ne nous fermons aucune possibilité. »

Quant à Jairess, elle méritait des éclaircissements sur leur nouvel objectif. « Il est vrai que si le Cavalier Noir t'a incorporée dans l'équipe, tu n'as pas été briefée. Sache que nous ne devons pas détruire la hutte de Baba Yaga mais bien au contraire la récupérer, pour qu'elle nous guide vers sa propriétaire. Elle est actuellement exposée sur la place du marché de Trône-Blanc. Une rude mission qui nous attend là-bas. Tromper la vigilance d'Elvanna dans son fief n'est pas une affaire entendue. »

cape de résistance +1, amulette d'armure naturelle +1, anneau ?, baguette stalactite

Xoran eut, presque involontairement, quelques reniflements de mépris lorsqu'il entendit la requête de Kalt et les commentaires d'Akin. L'un essayait de trahir leurs objectifs à son propre profit, comme il l'avait déjà fait le matin même, tandis que l'autre se perdait, comme à son habitude, dans des élucubrations sans queue ni tête. Quand il n'y tint plus, il prit la parole.

« Des messies pour les gobelins ! » Cracha-t-il à l'attention de l'osirionais. « Il y a des tribus gobelines sur le plateau de Storval. L'une de leurs tortures préférées consiste à t'attacher nu à un poteau de bois, à enrouler un boisseau de paille autour de ton sexe, et à y bouter le feu. Après, alors que tu réalises que tu ne seras plus jamais un homme, les femelles viennent de voir pour te caresser gentiment, t'assurer que c'est fini, que tu vas être libéré. Et lorsque tu commences à y croire, les mâles reviennent pour brûler une autre partie de ton corps. Tu mets des jours à mourir, dans des souffrances atroces. Les gobelins sont de petites saletés cruelles et vicieuses qui n'existeraient pas si les dieux avaient fait le monde juste et bon. Je tuerai tous ceux que je verrai, qu'ils me prennent pour un messie ou non. Et de toute façon, nous n'allons pas commettre cette folie : notre route risque d'être suffisamment parsemée de dangers pour qu'il soit inutile de courir au devant d'eux. De plus, les enfants de Nadya vont nous accompagner une partie du chemin, si j'ai bien compris, et je pense que personne n'a envie de les voir... aux mains des gobelins », acheva-t-il en gardant pour lui, par égard pour leur mère, une image plus parlante et plus cruelle.

« De toute façon, Ortog a raison : nous prendre pour les hérauts de Baba Yaga est une idée dangereuse, et même une idée folle. Baba Yaga est l'ultime sorcière de l'hiver et, d'après ce que j'en sais, elle est entièrement maléfique. C'est elle qui a transformé ce pays en une lande gelée. Si jamais nous restons vivants suffisamment longtemps pour parvenir jusqu'à elle, nous aurons de la chance si elle nous laisse un jour d'avance avant de nous transformer en vers de terre, en récompense de notre aide. Le Cavalier Noir est en nous, c'est vrai, mais nous ignorons ses véritables intentions, et nous n'avons pas encore essayé d'y résister parce que ses intérêts et les nôtres convergent. Mais il y a une grande différence entre un allié de circonstance et un ami fidèle. »

« Quant à ce qu'il convient de faire, mon avis est de suivre le plan de ceux qui savent, c'est-à-dire Nadya et Hatch. Ce sont eux qui connaissent la région et ses dangers. S'ils pensent que nous pouvons nous aventurer en ville en nous faisant passer pour des marchands, c'est que le risque peut être couru. Pour le reste, gardons en vue notre objectif sans nous disperser à courir de vaines chimères. Je pense que nous devrions partir au plus vite, demain si possible. Plus nous restons dans le coin, plus nous risquons de voir l'ennemi se réorganiser et suivre nos traces - et nos traîneaux en ont laissé de belles tout au long du chemin, et ces traces-là ne seront effacées que si la neige tombe dru. Ceux de la Tour sauront bientôt que nous sommes revenus à Waldsby, je gage. Chaque heure que nous passons ici met nos hôtes en danger. »

Con 6, PV -12, Vig -3
Bottes des terres gelées

Modifié par un utilisateur dimanche 10 mai 2015 15:26:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Il nous faut choisir entre une sorcière qui se contente d'étendre ce froid glacial à l'Irrisen et une qui veut l'étendre au reste du monde, » expliqua Aergnaeroka, « entre les deux, il ne nous reste que le choix le moins pire... »

« Quand aux gobelins, il n'est d'elfe - et si je me trompe, de nain - qui irait se placer volontairement entre leurs mains, même avec les meilleures garanties... »

Jairess préférait amplement suivre les désidératas de Nadya quand au jour du départ, elle laissa donc cette question en suspens pour l'instant, supposant que la guide saurait se faire entendre si elle avait une préférence et que ses compagnons déciderait sinon.

La sylphe écouta les échanges qui suivirent avec intérêt, tout en pensant à cette couverture de marchand. S'il fallait scinder le groupe entre marchands et mercenaires chargés de leurs protection pour les besoins de la supercherie, elle se sentirait mieux pour tenir un rôle de marchande. Elle possédait elle-même une bonne connaissance des objets merveilleux ou magiques en général et pourrait être crédible pour discuter de ce genre de choses si la couverture devait être mise à l'épreuve. De plus, elle avait déjà parcouru nombre de routes, croisé nombre de villages et bourgs, lorsqu'elle recherchait sa mère. Elle pourrait donc décrire sans mal une petite ville de laquelle elle serait originaire. Il faudrait simplement éviter de choisir quelque chose de trop modeste, pour le cas où - par malchance - l'interlocuteur éventuel connaîtrait l'endroit. De plus, Jairess était fine diplomate et avait quelque bagout lorsqu'il fallait négocier. Il fallait dire que sa beauté surnaturelle n'y était peut-être pas pour rien...

Pour l'heure, elle écoutait les autres, elle leur ferait part de ces considérations en temps voulu.

Une phrase attira l'attention du paladin. « Je croyais le froid de ce pays naturel ! Baba Yaga y serait-elle pour quelque chose ? »

Encore une fois, ils allaient avoir du mal à prendre une décision. Ce groupe manquait cruellement d'un leader pour clore les débats incessants qui tournaient en rond. Une fois les avis donnés, rien de tel qu'un chef pour prendre la décision finale.

« Bon, puisqu'il faut finir par trancher, je propose aussi de suivre l'avis de Nadya. Si elle pense qu'on peut attendre, alors attendons ! De toutes les façons, le Taldor a déjà gagné un répit probablement assez long et le reste de notre mission est plus pour le profit de la reine mère ! Si j'ai bien compris, nous sentirons rapidement si le chevalier s'impatiente !

Quitte à attendre quelques jours, certains devraient en profiter pour voir si on ne pourrait pas essayer de faire d'autre achats, via un de nos amis. Tant que cela ne rallonge pas notre séjour, ça devrait nous faire gagner du temps sur la suite. »

BM privée. Marcher dans la neige.

Modifié par un utilisateur lundi 11 mai 2015 18:37:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les mots "livre" et "dragon" firent dresser l'oreille à Aergnaeroka. « Je vais également me plonger dans la lecture de ces ouvrages, il y a peut être dedans quelques éléments qui pourrait intéresser ma famille, au Kyonin... »

Elle alla s'installer à coté du Shoanti, laissant Caralossë se trouver une place à sa convenance pour son repos et chercha dans les livres s'il y en avait un à sa porté. « Oh! J'ai escorté et guidé de nombreuses caravanes, je ne devrai pas avoir trop de mal à trouver ma place dans la notre... »