Dans le ciel sombre où la nuit se dévoile,
La lune se lève, blanche et triste étoile,
Elle erre solitaire, cherchant un ami, un tendre lien,
Mais dans son cœur de pierre se cache un chagrin.

Ses rayons doux caressent les visages apeurés,
Un éclat d'argent sur les vagues de l'océan,
Mais derrière sa lueur, des larmes sont versées,
Car la solitude l'entoure, éternel tourment.

Elle observe les Sept-Cités dans la vallée en contrebas,
Un hameau charmant baigné de lueur resplendissante,
Mais la tristesse persiste, et ne s'en ira pas,
Car à la vue de l'horizon, elle se sent impuissante.

Sous le voile de la nuit, la crainte s'installe,
Que le soleil ne se lève plus sur ce lieu chéri,
Que les ténèbres éternelles viennent en aval,
Emportant avec elles ses rêves assombris.

Dans l'ombre, des guerriers se dressent, fiers et forts,
Pour défendre leurs terres, leurs rêves, leur sort,
Leurs lames brillent, sinistres prémices de la mort,
Et dans leur cœur, brûle une flamme sans remord.

Le champ de bataille s'étend, un théâtre sombre,
Où les destins se croisent, où le courage encombre,
Où le sol se gorge du sang, témoin silencieux du nombre,
Des héros qui se dressent, puis tombent dans l'ombre.

Le combat fait rage, danse macabre et sauvage,
Les épées s'entrechoquent, le destin écrit sa page,
Des vies sont sacrifiées dans cette nuit de carnage,
L'esprit de la liberté reste un bien cruel hommage.

Alors, la lune pleure silencieusement dans le ciel,
Une pluie d'argent sur les villages endormis,
Triste, prisonnière de son destin éternel,
Car elle porte en elle la crainte d'une nuit éternelle...