Marahamou haussa les sourcils en découvrant l'antiquité qui ouvra la porte. Pippin a raison, on va parler vieillerie ! Le mauxi hocha poliment la tête pour remercier leur hôte puis entra dans la grande battisse à la suite de ses compagnons. Le barbare jeta cependant un petit coup d’œil derrière lui au cas où avant de reporter son attention sur l’intérieur de la demeure.

• Perception : 1d20+7 donne [17] + 7 = 24

Rodrigue s'installa dans le confortable fauteuil qui lui était offert, puis croisa les jambes avant de poser son chapeau du son genou. Prompt à prendre la parole, l'aède s'en abstint tout de même car, semblait-il, Pippin voulait mener la conversion et avait, de plus, une idée sur la manière d'aborder la conversation. Les mots, leur forme, leur musique, tout cela était le commerce du jeune homme, mais il considérait que la rencontre avec le marchand était secondaire, aussi ne priva-t-il pas le hobbit de ce plaisir. Attendant que celui-ci ouvre la conversation, Rodrigue contemplait les paysages tians qui fleurissaient sur les murs du vieillards.

En entrant dans le salon, Pippin sourit en découvrant les fauteuils qui avaient l'air extrêmement confortable. Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu autan de luxe ! Après s'être délesté de ses armes, qu'il déposa près de son siège pour faire bonne figure, le jeune druide grimpa sur le sofa et s'y installa dans un soupir de soulagement. Dommage que ce n'est pas à ma taille !

Pendant que la jeune femme leur servait les tasses de bière chaude, qu'il refusa poliment, le halfelin observait avec attention les différentes peintures de paysages Tian. Quand la servante revint avec des pains, le semi-homme ne put retenir sa main. Il en prit immédiatement une bouchée, savourant ce petit plus.

Sa dernière bouchée avalée, le vieux marchand lança la conversation. Après s'être assurer qu'il ne lui restait plus une miette coincée entre ses dents, le hobbit prit la parole :

« En effet, vous avez deviné, nous sommes là pour une de vos acquisitions. Nous en avons entendu parler et elle nous intéresse fortement. Il s'agit d'une épée tian, du nom de Suishen. Pourriez nous en dire plus sur celle-ci ? Toutes vos observations, aussi anodines qu'elles vous paraissent, nous serez d'une grande utilité. » Il tourna la tête de gauche à droite comme pour chercher quelque chose. « Je ne la vois pas exposé ici... Est-ce normal ? »

Bien sûr, Pippin connaissait déjà une partie de l'histoire, mais il voulait y aller doucement et observer la réaction du vieil Ulfe.

• Psychologie : 1d20+4 donne [14] + 4 = 18

Les paroles du vieil homme résonnaient à l'oreille du jeune homme du son de la franchise. Il semblait épris de l'antiquité qui avait ici trôné pendant cinq décennies selon ses dires. Son rappel multiple à l'étrange coïncidence disait à Rodrigue que Fynn n'y croyait pas, aussi décida-t-il qu'il faudrait assez vite arrêter ce petit jeu de dupe. C'était néanmoins la discussion de Pippin, du moins pour l'instant, aussi le jeune homme préféra poser une question annexe : « Je me demande deux choses : avez-vous des soupçons sur le voleur ? Et avez-vous des raisons de douter de la volonté des autorités ? »

Plutôt confiante dans l'honnêteté du marchand et dans sa volonté de les aider, Keera décida d'y aller aussi de ses petites questions :

« Merci beaucoup pour ces informations ! Vous nous avez dit que l'épée était restée accrochée là depuis des décennies, mais personne n'est jamais venu vous voir à son sujet ? Par exemple dans les semaines qui ont précédé le vol ?

Sinon, il paraît que la guilde des coursiers du givre trempe dans pas mal d'affaires louches. Vous pensez qu'ils pourraient avoir un lien avec ce cambriolage ?  »

Comme le jeune homme s'y attendait, le vieil homme n'avait que des informations de seconde main, du moins en apparence. Afin d'être certain que l'homme ne retenait pas de précieux renseignements par manque de confiance envers le groupe, Rodrigue décida de mettre cartes sur table. Il fit un hochement de tête à Pippin, comme pour s'excuser de reprendre la main sur la conversation, puis se leva, les mains dans le dos. Il regarda plus précisément un tableau, puis revint vers le marchand : « Votre passion pour l'exotisme de l'Orient semble être bien réel, et nous avons compris que vous ne croyez pas à de si étranges coïncidences. Je me propose donc d'être complètement honnête avec vous. Nous savions bien que cette épée vous a été volée. Nous savons quelle est la main qui a commis ce crime, et nous cherchons activement le cerveau qui l'a poussée. Le lion a été puni, aussi peut-être cela sera-t-il pour vous un soulagement. Il avait pour nous une étrange rancoeur également, et nous a attaqué il y a quelques jours, sur un bateau emprunté à la guilde dont nous vous parlons. Nous avons remonté sa trace, fait quelques dégâts chez lui, et n'avons pu obtenir qu'un nom : Galicia. C'est évidemment un nom d'emprunt mais cette femme anticipe tous nos mouvements lorsqu'elle n'essaie pas de nous tuer, aussi s'est elle emparée de Suishen avant que nous puissions en parler avec vous. Nous sommes des amis des Kaijitsu. Cette femme est dangereuse et il faut que vous nous disiez tout ce que vous savez sur elle ou sur les personnes ayant un lien avec la politique du Minkaï résidant à Kalsgard. » L'aède avait révélé bon nombre de détails à Fynn, mais rien que les ennemis de l'Etoile Verte ne sachent déjà, aussi estimait-il que cela était un maigre risque comparé aux éventuelles informations que pourrait leur révéler le marchand. Nous n'avons pas dû être les seuls récipiendaires de ces visions... sinon pourquoi Galicia aurait-elle attendu cinquante ans avant de s'emparer de l'épée de Rokuro ?

• Diplomatie : 1d20+14 donne [6] + 14 = 20

Modifié par un utilisateur mardi 17 septembre 2013 19:38:24(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le vieil homme fut surpris par toutes ces informations débitées d'un coup. « Quel lion avez-vous puni ? Je ne comprends pas grand chose à vos propos. Si vous avez trouvé le coupable, quel est-il ? Et en effet, je ne connais aucune Galicia. »

Après une pause. « Les Kaijitsu ! De toute évidence des gens du Minkaï, mais je ne les connais pas non plus. Sont-ils liés à l'épée ? Le Minkaï a connu un changement radical il y a des années et de nombreux immigrés nous sont venus de là bas. Cependant, là encore, je ne vous serai d'aucun secours. Je n'en connais aucun ayant de connexion politique avec le Minkaï. Quoi qu'il en soit, si certains en avaient, ils se garderaient bien de l'ébruiter. »

Fynn semblait bien triste de ne rien pouvoir faire pour aider ces gens. Il leur fit quand même une proposition. « Bien qu'ayant tenté de manier l'arme dans mes jeunes années, chaque fois que je m'y suis essayé, elle m'a donné un sentiment de malaise étrange. A présent, pour être honnête, je ne m'intéresse plus vraiment à la récupération de cette épée. Je suis vieux et sans héritier. Toutefois, Suishen était ma propriété, et sa perte ainsi que la mort de mes serviteurs font de moi un parti lésé dans cette affaire. En vertu des lois et des traditions de mon peuple, j'ai le droit de réclamer la weregild. C'est disons une compensation pour l’objet volé contre le coupable. Je suis en droit de poursuivre une vengeance du sang contre ceux qui m'ont fait du tort. Etant bien évidement incapable de poursuivre cette vengeance du sang de mon propre chef, j'ai le droit de nommer des mandataires pour le faire en mon nom. Par conséquent, j'aurais une proposition à vous faire. Si vous pouvez découvrir qui a commis ce crime contre moi et obtenir la vengeance du sang pour défendre mon honneur et mes droits de propriété, et si vous récupérez l'épée, je vous récompenserai en vous donnant Suishen. »




Battlemap du bateau funéraire. Carte de Kalsgard.

Modifié par un utilisateur mardi 17 septembre 2013 22:43:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Rokuro Kaijitsu  »répéta Fynn une soudaine tristesse dans la voix. « Oui, je me souviens de cet homme du Minkai, bien qu'il ne m'ait jamais dit son nom. Lorsqu'il m'a vendu l'épée, il avait l'air de se séparer de son âme. Il avait apparemment un urgent besoin d'or mais m'avait dit qu'un jour il reviendrait la racheter. Et pendant des années, je m'attendais à le revoir, mais je n'y ai plus cru depuis bien longtemps. »

Le vieux marchand sortit soudain de sa rêverie. « Asvig ! Bien sur, le lion ! Quel sot ai-je été. Quand je pense à mon serviteur qui me l'avait révélé ! Et bien, si cette Galicia est le commanditaire, j'espère que vous lui mettrez la main dessus. Si vous faites cela, c'est avec plaisir que je vous cèderais une toile. »




Battlemap du bateau funéraire. Carte de Kalsgard.

Modifié par un utilisateur mercredi 18 septembre 2013 00:11:04(UTC)  | Raison: Non indiquée