Letmas répondit à Rozenn d'un air un peu surpris.« Bien sûr, oui... Je vais bien merci. Et vous-même? » Cela se voulait un trait d'esprit, même si le moment était moyennement choisi. Puis, se tournant vers Uktar : « Vous avez raison, ne barrons pas la porte, les boxes ne les retiendront pas longtemps. » Uktar eut la nette impression que Letmas était simplement quelque peu dépassé par la situation et que toute suggestion extérieure était la bienvenue, mais les constables ne remarquèrent pas vraiment de jeu caché de sa part.

D'ailleurs, Letmas semblait d'ailleurs toujours indécis. « Je nous vois mal fouiller chaque habitation à la recherche de Nathan Jierre... Peut-être se trouve-t-il dans le fort intérieur, séquestré avec plus d'égards que les captifs que nous venons de voir, le problème va être de rentrer avant la fin du siège. Mais je ne suis pas sûr que nous puissions vraiment attendre... D'un autre côté, s'il n'y est pas, nous allons perdre un temps fou à l'y chercher... »

Sindaré remarqua l'air étonné du détenu, qui brandit la dague après une seconde de méfiance pour la montrer à ses codétenus. Le constable n'eut pas le temps de voir ce qui se passait ensuite.

Ne remarquant rien d'anormal au sujet de Letmas, Uktar écouta la réponse de Vence et l'approuva d'un signe de tête.
Puis il jeta un oeil à la ronde, il ne s'agissait pas d'être pris sous un tir ennemi ...

• Perception : 1d20+8 donne [18] + 8 = 26

« Eh bin ! Quelqu'un a une idée de comment entrer ? C'est fichtrement bien gardé ! » Reportant son attention vers la baie, il demanda : « Quelqu'un a une idée de ce qu'est ce bâtiment à cinq faces, entre le mur intérieur et la baie ? » Il regarda de nouveau les défenseurs postés sur le mur. « Il nous faudrait une diversion pour entrer, et même créer une brèche. La discrétion, on l'a vu, c'est pas notre truc. »

« J'ai aussi un parchemin de pyrotechnie et un de silence ... et sinon j'ai de quoi faire une grimpette, si bien sûr les murailles ne sont pas trop haute » acheva Uktar, les yeux rivés sur la muraille, pour essayer d'en estimer la hauteur.

• Perception : 1d20+8 donne [7] + 8 = 15

Uktar a une "grappling arrow" si quelqu'un a de la corde ...

Sindaré fit la moue... Se précipiter au milieu d'une bataille rangée dans laquelle une magie puissante semblait se déchainer ne lui disait rien qui vaille.
Il reporta un instant son attention sur les murs de la forteresse et se souvint vaguement de ses cours de stratégie défensive ennuyeux lorsqu'il était officier d'arrière.
« Ce genre de fortification doit bien avoir quelque poterne habilement dissimulée quelque part. Il n'y a pas qu'une seule porte. Tachons d'en trouver une et de parvenir à l'ouvrir... Je gage que Letmas saura bien nous faire passer pour des officiers de ces traîtres et nous faire ouvrir un passage non ? » demanda le demi-elfe à leur collègue et supérieur.

« Je vous suis. Restons prudent, mais allons y ! »

Les constables commencent donc à faire le tour du mur intérieur, se dirigeant vers le sud-ouest, longeant les bâtiments qui sont proches et se cachant quand cela est nécessaire. Ils remarquent rapidement un passage menant vers l'intérieur de la deuxième ligne de fortification: un tour de porte en pierre, dont certains voussoirs semblent sobrement sculptés. Malheureusement, un double grillage en métal apparemment fort épais et solide empêche le passage.

Deux hommes sur le mur surveillent les alentours. Les constables n'aperçoivent pas encore la base de la perturbation, ils estiment qu'ils devraient parcourir encore deux ou trois dizaines de mètres pour en avoir une vision plus claire. Ils observent le passage pendant quelques secondes depuis l'ombre d'une ruelle. Les hommes en haut du mur ne sont pas très attentifs, n'apercevant aucune force risuri de ce côté, mais il ne sont tout de même pas assez distraits pour laisser à un groupe d'ennemis le temps de se faufiler.

De l'autre côté des barreaux métalliques, les constables peuvent se rendre compte qu'ils déboucheraient certainement dans une cour à l'air libre, elle aussi visible depuis le haut du mur. Quelques mètres plus loin encore, dans le fort, on aperçoit une haie végétale dont il est toutefois impossible d'évaluer la hauteur ou l'épaisseur.

Modifié par un utilisateur samedi 18 juin 2016 16:26:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Il y a des grilles, mais si elles sont fermées, c'est une entrée guère plus facile que le mur... » marmonna Vence entre ses dents. « Allez, on continue ! Plus qu'une vingtaine de mètres et nous saurons ce que cachent ces étranges lueurs ! »

Continuant de contourner le mur, les constables aperçoivent peu à peu l'étendue de la perturbation. Il s'agit d'un sillon de jungle totalement surréaliste, qui s'étend sur une cinquantaine de mètres de long et traverse le mur d'enceinte intérieur. Large de quelques mètres, il rétrécit lentement. Au niveau du mur et un peu partout autour, des soldats de la Duchesse gisent, gravement blessés ou peut-être morts pour certains, tandis que certains de leurs vêtements semblent faire danser quelques flammèches qui virevoltent légèrement avant de retomber mollement. Par-ci, par-là, on aperçoit des parties de chair carbonisée. De ce côté du fort, plus aucun soldat de la Duchesse ne semble en vie en tout cas.

Les constables comprennent qu'il y avait en effet de quoi distraire les sentinelles postées ailleurs sur le mur. La scène explique partiellement le manque de concentration des soldats assignés à la surveillance de la porte sud. Ils ont du être en mesure d'observer le combat - s'il s'agissait bien d'un combat - qui a décimé leurs collègues à cet endroit. Les deux sentinelles observent à présent quelque chose à l'intérieur des murs en chargeant leurs arbalètes et ne prêtent presque plus attention à la porte. La perturbation continue de rétrécir lentement. A vingt ou trente mètres des constables, les quelques mètres de faille creusés dans le mur se referment à vitesse constante, emprisonnant des corps dans une position étrange. Certains malheureux sont peut-être emmurés vivants ou écrasés par cette pierre contrariée. Les arbres luxuriants s'affadissent, et la lumière verte du marais cède peu à peu du terrain au ciel nocturne de l’Ile de l'Axe.

Modifié par un utilisateur jeudi 23 juin 2016 20:08:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le grand guerrier observa le spectacle qui s'offrait à ses yeux l'air incrédule. Il avait déjà vu quelques émanations étranges au cours de sa vie, mais ceci était particulièrement étonnant.

Ce fut Sindare qui le fit se secouer. « C'est de la folie ! » s'écria Vence, non sans s'élancer à son tour. « Et c'est pour ça que ça doit marcher ! » jubila-t-il, l'œil brillant d'ardeur, sa bardiche en mains, prête à trancher tout ennemi qui tenterait de les arrêter sur leur lancée.