Lomel ne perdait jamais rien, pas même le nord quand il s'agissait de discuter affaires.

Triff enregistra d'abord les informations données par Lomel, regrettant que le grand homme ne lui ait pas donné plus tôt de telles informations qui auraient pu l'aider à se préparer à la rencontre. Il louvoya devant sa question « Tu as dit que tu souhaitais garder tout ce que nous trouverions en échange du parchemin que tu nous as donné.

Nous comptions bien remplir notre part du marché mais jusque là, nous avons trouvé... »

Comptant sur ses griffes, il se lança dans une tirade rapide « D'abord des sabots de mouton rognés encore un peu sanglants,

Une vieille femme un peu folle mais pratique pour compter des gallinacées avec certes une marge d'incertitude,
Des kobolds encore plus ou moins vivants qui sont portés chez le prévôt et leurs atours.

Ah oui, j'allais oublier... les bracelets à un croc qui aurait pu faire de bonnes amulettes pour un marchand un peu imaginatif.

Et tu me fends le coeur en m'expliquant désormais que rien de tout cela ne valait que je risque ma vie pour les obtenir.

Même aux armures prises sur l'ennemi sanguinaire, tu dénies toute valeur historique alors qu'il s'agit d'une menace majeure pour le village qui a été écartée.

À ce compte, je vais plutôt aller voir Essuna pour oublier ma déception. Je pensais qu'un grand magicien comme toi pourrait connaître la langue des dragons mais je vois bien que je me suis trompé et ce serait sans doute te voler encore que de te proposer de te rapporter, en échange du parchemin de compréhension des langues, ce que nous allons trouver. »

En grand comédien du solardi, Triff se lamentait à grands gestes, imitant des commerçants du Katapesh qu'il avait un jour vus débarquer à Port Énigme pour vendre des produits exotiques ramenés de la Mer Intérieure.

Pris par surprise, la voix de Maarik lui avait glacé le sang, une goutte de sueur avait alors dévalé sa colonne vertébrale. Jamais, il n'avait lustré ou frotté quoi que ce soit avec autant d'énergie. Le sol, sur le pas de la porte jurait désormais avec le reste de la taverne par ses lattes presque neuves.
Il se devait de ne pas contrarier Maarik, le tenancier de la seule taverne à des lieux à la ronde, privé de bière il se serait peut être laissé mourir au fond des latrines de la garnison.
Assis à table, il avait goulûment mangé avec force haussements de sourcils et grondements de satisfaction, destinés à assurer au maître des lieux son indéfectible loyauté.
Il ne se relâcha pas avant d'avoir quitté la taverne...

Rudement congédié par Gaarick, le barbare alourdi de sa macabre cargaison, emprunta une lampe au messe et s'éloigna de la ville, bien décidé à brûler les corps dans un endroit calme ou il pourrait se remettre de ses émotions...

Modifié par un modérateur samedi 25 juin 2016 19:00:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le kobold jouis désormais d'une jolie chambre au premier étage de la tour de guet, sans lit, avec une grille et une toute petite lucarne.

Miles se mit à garder le prisonnier en attendant que ses compagnons reviennent.
Cette créature semblait mauvaise mais Miles ne sentait pas le mal en lui.

« Te voilà dans de beaux draps petite créature... Y a plus rien dans la forêt que vous venez chaparder en ville? »

Il sourit en pensant:
« Tu t'attendais à quoi Milou qu'il te réponde? »

Modifié par un utilisateur samedi 25 juin 2016 16:19:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aylora mit un certain temps à émerger et à comprendre pourquoi son environnement d'éveil était différent de l'endroit où elle s'était endormie. Elle repassa mentalement le fil des évènements puis résuma les actions immédiates qui allaient en découler :
« Pipi, Manger, Kobold !  » Elle sauta du lit, et mit à exécution son planning, chipant une pomme dans la cuisine, et se dirigeant vers le comptoir pour retrouver Triff.

Les deux lavandières qui étaient venues tôt ce matin afin de profiter de l'eau clair du lavoir se regardèrent silencieusement puis remballèrent leur linge qu'elles n'avaient pas totalement lavé. Elles papotèrent à voix basse, l'une évitant de regarder le monstre, l'autre jetant des regards rapides et furtifs aux muscles de ce mâle puissant.


Dans sa cellule, le kobold se réveilla. Tout d'abord, il resta immobile, ses yeux reptiliens bougeant à peine. Et d'un seul coup, ce fut l'hystérie. Il se rua sur les barreaux, tenta de passer au travers, donnant des coups de griffes à l'extérieur, se rua sur le mur opposé, tentant de l'escalader jusqu'à la lucarne, se rua sur l'autre grille, pour tenter de sortir, rien n'y faisait !
Il alla ainsi de mur en grille, sautant, bondissant, griffant, s'esquintant presque, donnant des coups de pattes, de queue, de pieds griffus et même de tête.

Il glapissait et vagissait désespérément. Puis, au bout de quelques instants... il se calma et se recroquevilla dans un coin, émettant de petits sons qui ressemblaient à des grognements d'une personne grincheuse.

Modifié par un utilisateur lundi 27 juin 2016 13:35:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ayant été mise au parfum par Triff, la varisienne donna son accord pour aller chercher leurs compagnons avant de passer par le Temple, et accompagna l'homme-rat à la brouette.
En chemin elle lui donna quelques précisions concernant la magie du langage :
« Au sein des multiples possibilités qu'offre la magie profane, l'école de Divination est l'une des plus passionnante : elle permet de percer des mystères, de révéler ce qui est caché, voire d'entrevoir l'avenir ! Elle autorise également un utilisateur expérimenté de s'approprier totalement un langage qu'il ignore pour une courte durée. Si Lomel t'a confié un parchemine de Don des Langues, c'est parfait, il devrait durer une vingtaine de minutes et permettre à l'un d'entre nous de parler et comprendre le Draconien comme s'il s'agissait de notre langue maternelle. Cependant si c'est un parchemin de Compréhension des Langues, qui consiste en une magie moins puissante, là nous ne pourrons que comprendre notre prisonnier, sans pouvoir lui poser de questions. Montre-moi ce qu'il t'a fourni, et je pourrai essayer de t'apprendre à faire la différence si tu le souhaites.  »
Avisant alors Zandar qui terminait sa toilette, Aylora lui fit de grand signes pour qu'il les rejoigne.

Miles arpentait la pièce de long en large, surveillant le kobold qui s'était calmé un peu quand ses compagnons arrivèrent...

« Ah vous voila, vous allez bien? »
Il sourit, bienveillant.

« Savez vous s'il y a eu d'autres attaques? Vous avez trouvé un traducteur? »

Triff écoutait avec attention les explications d'Aylora jusqu'à ce que Zandar les rejoigne. Triff avait hâte à son tour d'apprendre la magie. Lomel ne lui prêtait pas une grande attention lorsqu'il s'agissait de la lui enseigner ou plutôt sa pédagogie semblait bien davantage faire confiance à l'instinct. Il attendait que l'homme-rat assemble lui-même chacune des briques nécessaires pour lui permettre de lancer des sortilèges. Une sorte de jeu en quelque sorte. Et Triff commençait à entrevoir les effets de la magie, à reconnaître certains signes.
Ca finira bien par arriver.

Une fois parvenu à destination, plutôt que d'obtenir des réponses, il eût droit à des questions.
« Non, nous n'avons pas eu connaissance d'autres déprédations mais nous n'avons pas fait le tour du village.

Descendons pour discuter de cette affaire loin des oreilles de cette créature car nous ne savons pas si elle nous comprend. »

Une fois au rez de chaussée, hors de portée d'oreilles, Triff reprit :

« Pour l'interroger, il y a au Temple une prêtresse, Essuna, qui, d'après Lomel, pourrait bien parler la langue de cette créature. Nous ferions mieux d'aller la trouver pour lui demander d'interroger cette créature. Si nous pouvons la convaincre du caractère néfaste pour cette communauté de ces envahisseurs nocturnes, il y a une chance pour qu'elle accepte de venir jusque là.

Mais sinon, au cas où cela serait nécessaire, j'ai acheté à Lomel un parchemin qu'Aylora pourra utiliser au besoin. Il permettra d'avoir une conversation avec le survivant, à condition qu'il ait des choses à nous dire. Nous ferions bien de nous accorder sur les questions à lui poser et savoir que faire s'il devait refuser de nous livrer des infrmations pour protéger sa nichée... euh... sa couvée, ou sa communauté.

Car Lomel évoque des créatures qui vivent en nichées, euh... en clans qui s'identifient les uns les autres par des signes distinctifs. Les bracelets que nous avons trouvés sont apparemment propres à un unique clan. Il y a donc fort à penser que nos spécimens en soient de simples membres, à défaut d'avoir été des émissaires pacifiques.

Garrick s'en doute sûrement. C'est sans doute pour cette raison qu'il ne voulait pas effrayer la population car s'il y en a eu trois au village, il y en a sans doute bien davantage quelque part à proximité, moins d'une demi-journée de marche puisqu'il leur a fallu en une journée à peine repartir puis revenir. Et ils n'ont pas l'air d'être bien rapides avec leurs courtes pattes. »

Modifié par un utilisateur mercredi 29 juin 2016 22:16:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Zandar croise ses puissants bras sur sa poitrine « Moi j'reste » annonce-t-il d'un air décidé.

« Saluez-la pour moi ...et si voyez m'man embrassez-la pour moi ! » termine-t-il avec dans les yeux un éclair de tendresse insoupçonnable dans l'attitude ordinairement bourrue du sang-mêlé.

Modifié par un utilisateur jeudi 30 juin 2016 09:45:25(UTC)  | Raison: Non indiquée