Finraïl avait participé à la fouille et s'était particulièrement intéressé aux possessions de la femme, et notamment à ses baguettes magiques. Il les examina attentivement, mais les éclats de voix du nain perturbèrent sa concentration. « Ne vous y trompez pas, Avélin, ce chat n'est plus un animal depuis longtemps. C'est un familier, il n'y a presque plus rien de naturel en lui. Il est l'émanation de sa maîtresse, et je préfère le voir enfermé pour le moment, et au moins jusqu'à ce que nous ayons interrogé nos prisonniers sur ce qu'il y a là-dessous. A ce sujet, je suis pour soigner cet homme. Il s'est rendu à nous. S'il doit mourir désormais, que ce soit par la sanction d'un tribunal. » Il retourna ensuite à l'examen des baguettes et des parchemins de la magicienne.

• Art de la magie (baguette #1) : 1d20+10+2 donne [4] + 10 + 2 = 16
• Art de la magie (baguette #2) : 1d20+10+2 donne [2] + 10 + 2 = 14
• Déchiffrer parchemin #1 (DD 20+niv sort) : 1d20+10 donne [19] + 10 = 29
• Déchiffrer parchemin #1 (DD 20+niv sort) : 1d20+10 donne [17] + 10 = 27
• Déchiffrer parchemin #1 (DD 20+niv sort) : 1d20+10 donne [7] + 10 = 17
• Déchiffrer parchemin #1 (DD 20+niv sort) : 1d20+10 donne [19] + 10 = 29

Modifié par un utilisateur samedi 16 juillet 2016 00:13:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tandis que les autres finissaient de délibérer - parvenant ainsi à la conclusion qu'interroger Orik était la meilleure chose à faire - Finraïl s'était mis un peu à l'écart afin d'examiner les possessions de la magicienne dans un calme relatif. Si les baguettes garderaient leurs secrets pour l'instant, le bibliothécaire parvint sans peine à déchiffrer les inscriptions de trois des quatre parchemins. Image imparfaite, Vent de murmures, détection de l'invisibilité. Le dernier lui demanderait un peu plus de temps, mais peut-être l'un de ses compagnons aurait plus de chance.

Le guerrier laissa échapper un grognement sourd tandis qu'il reprenait progressivement conscience. Orphilas avait pu soigner les blessures qui requéraient son attention immédiate, et la vie d'Orik n'était désormais plus en danger. « Mmmmppf....Que...Lyrie.... » marmonna-t-il, avant que ses paupières ne s'ouvrent sur les visages de Marcus, Avélin et Orphilas, situés de l'autre côté de la grille. « Vous ! » s'écria-t-il, saisi d'un sursaut. Orik essaya maladroitement de se redresser sur ses jambes, mais pris d'un vertige, il retomba lourdement au sol, grommelant de douleur.

« J'suis vivant... » finit-il par constater, brillant d'intelligence. « Vous m'avez laissé vivre...j'aurais pas cru, après ce que j'ai fait à votre pote. » Il passa une main sur son visage meurtri, étouffant un nouveau cri, et constata qu'on l'avait délesté de son équipement. « J'suppose que vous vous attendez à ce que j'réponde à vos questions, et c'est ce que j'vais faire... z'avez qu'à demander. Mais où est-elle ? Lyrie... v-vous l'avez tuée ? »

Interrogé sur son identité et son passé, Orik répondit de bonne grâce. « Vancaskerkin. Mon prénom, c'est Orik, » Bien obligé de donner quelques détails, il ajouta tout en se massant les tempes : « ...j'ai pas mal baroudé un peu partout en Varisie, mais j'suis de Port-Enigme, à l'origine. J'ai été forcé de partir, à cause d'une histoire de fille et de philtre d'amour, qui vous intéressera pas, j'pense. C'est à Magnimar que Nualia m'a engagé. Vu ce qu'elle me paye, j'pouvais pas vraiment refuser, 'comprenez. Si l'attaque de Pointesable avait marché, j'aurais eu assez d'sous et d'équipement pour rentrer au bercail et savourer ma vengeance. Maintenant que vous m'avez plumé, me rev'là à la case départ, » ricana-t-il dans une mimique qui s'accordait mal avec son visage brûlé.

« Ecoutez...j'ai jamais été très chaud à l'idée de massacrer les gens de Pointesable. J'y suis d'jà passé, en route pour Magnimar justement, et on m'avait fait bon accueil. » Se gardant bien de mentionner Méliandre d'Ascalon, il poursuivit du même ton neutre. « J'sais pas ce que cherche Nualia dans les sous-sols, mais ça m'plaît pas. Pas plus que cette déesse à tête de fennec - c'est bien un fennec, non ? » Nouveau rictus, qui lui arracha un grincement de douleur.

« A dire vrai, j'attendais mon dernier paiement avant de mettre les voiles et d'retourner à Port-Enigme en emmenant Lyrie avec moi. J'lui ai bien dit que Tsuto reviendrait pas, et d'toute façon y couche avec Nualia... mais elle veut pas m'écouter. »

Un simple mercenaire ,naïf avec pas beaucoup de scrupules mais un peu quand même on dirait...

Avélin appuya les questions de Finraîl du mieux qu'il put, essayant de persuader Orik qu'il n'avait pas d'autre choix que de collaborer.
« Tu as de la sagesse mercenaire, effectivement cette déesse monstrueuse à tête de chacal n'est pas pour toi...
Tu as dû donc aussi comprendre qu'avec ou sans ton aide nous viendrons à bout de ses dévots, de Nualia en particulier. Avec ton aide ce sera plus facile, simplement.
Tu joues ta chance de sortir d'ici, là, toi et ta copine. Si tu ne nous donne pas de renseignements valables, il se pourrai bien qu'on oubli d'ouvrir vos cages en partant.
Alors réponds ! Nualia ? Le goblour ? »

Le druide attendit une réponse en scrutant l'expression du visage d'Orik, à l’affût de la moindre perfidie de sa part.

• Diplomatie pour convaincre : 1d20+1 donne [4] + 1 = 5
• Psychologie pour évaluer la crédibilité des réponses : 1d20+6 donne [2] + 6 = 8

Modifié par un utilisateur mercredi 27 juillet 2016 19:01:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le guerrier posa une main apaisante sur l'épaule d'Avélin, tentant de réfréné le comportement vindicatif mais ô combien justifié du nain. Orik n'était certes pas très malin d'avoir accepter un tel travail, mais il était suffisamment sage pour savoir où se trouvaient ses intérêts. Et pour le moment, son avenir était tout tracé s'il ne coopérait pas. Il fallait à tout prix éviter qu'il ne s'emmure dans le silence.

Marcus détacha l'outre d'eau qui pendait à la ceinture et la tendit au prisonnier.
Les connaissances de ce dernier n'étaient pas à la hauteur des espérances du magnimarien vu qu'il n'avait jamais mis les pieds au niveau inférieur. Ses compagnons et lui n'avaient donc une idée de ce qui les attendaient plus bas hormis une vague approximation des forces présentes. Aucun plan des lieux, aucune information sur une présence quelconque de pièges. Le seul réconfort qu'il puisait dans cet interrogatoire était qu'il n'y avait qu'un seul chemin pour l'étage suivant : Nualia ne pouvait donc pas leur échapper et il y avait beaucoup moins de risques qu'ils soient pris à revers par surprise.

Il envisagea un instant de réveiller Lyrie pour l'interroger à son tour, mais abandonna immédiatement l'idée.
La magicienne semblait beaucoup plus investie dans la cause des ennemis de Pointesable, et quand bien même il prendrait le temps, précieux rappelons-le, de la faire parler, il faudrait essayer de démêler le vrai du faux de ce qu'elle raconterait, exercice dans lequel Marcus ne brillait pas forcément.

Il s'accroupit à côté d'Orik, et planta ses yeux noirs dans les siens.
« - Écoute...
Tu as failli à ta mission, et vu les personnes auprès de qui tu t'es engagé, tu dois te douter de ce qui va t'arriver.
T'es un mort en sursis, mais avec nous, tu as peut-être une chance de t'en tirer. »

Il fit une pause, laissant le temps au vaincu de considérer ces paroles. Puis il reprit :

« - Je vais pas te mentir.
Si mes amis et moi nous nous en tirons, tu seras emmené à PointeSable et remis au prévôt. Mais ça vaudra mieux que ce qui t'attend si on y reste, surtout si on explique que tu nous as aidé.
Tu as donc tout intérêt à ce qu'on s'en sorte... »

Une nouvelle pause.

« - Y a t il autre chose que nous devrions savoir ? »

La question n'était en rien suspicieuse. Il s'agissait juste de savoir si Orik possédait des informations qui pourraient les aider.

Le courant ne passait pas entre Avélin et Orik. Puisque qu'il était plus loquasse avec Marcus et Finraïl, ils les laissa poursuivre l'interrogatoire sans intervenir afin d'éviter de le braquer.
Il les écouta poursuive la conversation mais son opinion était faite : M'étonnerai qu'il ai quoique ce soit d'autre d'intéressant à dire . Qu'on les boule en cage, et prenons l'escalier.

A la vue de Crowe s’apprêtant à poursuivre l'exploration du méandre il prépara ses affaires. il mit les sa part de pièces dans son sac et une des potions trouvées à sa ceinture.

Modifié par un utilisateur samedi 30 juillet 2016 12:06:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tout en lisant ses parchemins, Finraïl put observer qu'Orphilas et Avélin ne maîtrisait pas assez leurs sentiments pour participer efficacement à l'interrogatoire, constats que les intéressés semblèrent faire eux aussi puisqu'ils quittèrent l'un et l'autre les lieux, visiblement excédés. L'elfe comprenait les raisons de cette détestation, puisqu'il savait qu'Orik et ce gobelours qu'ils n'avaient pas encore rencontré avaient tué plusieurs membres de l'expédition précédente, leurs amis. Mais il se disait qu'à leur place, un elfe aurait su faire la part des choses et se maîtriser, dans l'intérêt de la mission. Depuis qu'il vivait parmi les hommes, Finraïl leur trouvait beaucoup de qualités : le courage, la foi qui déplace des montagnes, la capacité d'adaptation... Mais aussi beaucoup de défauts. Et le manque de rationalité était un défaut très courant chez eux.

Marcus, toutefois, n'avait pas de compte à régler avec le mercenaire, et menait intelligemment l'interrogatoire. Finraïl laissa ses parchemins et, sautant lestement au bas de la table sur laquelle il s'était assis, s'adressa au prisonnier d'une voix aussi neutre que froide. « Mon compagnon a dit vrai. Nous sommes disposés à te laisser la vie sauve. Si nous triomphons, tu seras ramené à Pointesable et remis au prévôt. Tu seras jugé selon leur justice. Ce sera alors à toi de sauver ta tête, mais je gage que tu auras tes chances, et je serai prêt à témoigner que tu as coopéré. Maintenant, continuons dans cette voie mutuellement profitable : ton amie magicienne semble assez agitée. Si elle connaît les étages inférieurs, j'aimerais bien l'interroger, mais je ne suis pas sûr d'en tirer grand chose. Toi qui la connais, qu'est-ce qui pourrait la faire céder ? »

Modifié par un utilisateur mercredi 3 août 2016 15:02:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le druide dissimula difficilement son étonnement. Il réfléchit tout haut.
« Ainsi le Pic n'est pas juste une planque fortifiée, c'est bien un lieu essentiel aux projets de Nualia. Et dont elle ne maîtrise pas les subtilités par dessus le marché.
Ils ne fuient pas car rester ici est trop important sans doute. Ils sont donc plus acculés que je ne pensais...  »

Avélin se promit de regarder d'un œil plus attentif les plans qui jonchaient les murs et la table de la salle d'étude quand il y repasserai. Peu confiant dans sa connaissance des mystères il partagea ses interrogations avec Finraïl espérant éveiller en lui la même curiosité si ce n'était déjà fait.
« Ca vaudrait peut-être le coût de retourner à la salle et prendre le temps d'étudier les paplars. On y trouvera peut-être les informations que nous ne tirerons jamais de la "dormeuse" en petite tenue.  »

Mais pour l'heure le nain ne voulait pas laissé le groupe scindé plus longtemps, il fallait le rassembler. D'autant plus de Crowe et Orphilas étaient parti au devant du danger. Il s'adressa alors à Marcus.
« Bon, on les enferme et on rejoint les autres. Ok ? »

Marcus avançait lentement, posant prudemment les pieds l'un après l'autre sur les marches tortueuses de l'escalier qui les menait plus profondément dans les entrailles du complexe souterrain. Se souvenant des paroles d'Orik, il aurait été facile de faire une comparaison avec une descente aux enfers, surtout après ce qu'ils avaient vu au niveau supérieur. Sauf qu'ici, le diable s'appelait Nualia.

Alors qu'ils atteignaient le palier de l'étage, un couloir avec un coude en direction de l'est, des voix résonnèrent. Aigües et agressives. Marcus se souvint des paroles d'Orik. Des gobelins, en grand nombre. Avec à leur tête le deuxième responsable de l'échec de la première expédition. Un gobelours du nom de Bruthazmus, le garde du corps de Nualia. Il était entrain de hurler d'être plus discret de sa voix grave et retentissante. Stupides créatures !, pensa le guerrier. Et il s'engagea dans le virage pour se retrouver face à une porte entrouverte.

Ils étaient là, juste derrière.
Marcus entendait leurs mouvements, presque leur respiration. Il ne lui restait plus qu'à pousser le battant et le chaos se déchainerait.
Il jeta un coup d'oeil derrière lui, vérifiant que ses compagnons étaient prêts. Il pouvait lire dans leur regard le reflet de ses propres pensées. Mélange de conviction et d'appréhension, de tension et de sérénité, aucune traces de peur ni de doute. Ils ne pouvaient se leur permettre, la vie des villageois de PointeSable en dépendait.

Le guerrier dégaina sa nouvelle acquisition et ouvrit la porte d'un coup de pied.
Le bouclier dans son autre main, il fonça droit dans les lignes ennemis en hurlant de rage, bousculant les petits humanoïdes, pénétrant au coeur de la mêlée pour attirer leurs coups sur lui. Il levait et abattait son épée sans cesse, taillant son chemin dans la chair et les armures pour s'enfoncer dans leur rang, laissant à ses compagnons ceux qui échappaient à sa lame.
Son rôle n'était pas de tuer, c'était de briser la formation. Et de survivre.

Une fois de plus, à un moment tout à fait inattendu, la voix suave lui parla mais, rapidement, il sentit qu'il la perdait. Portant la main droite sur la poignée de Soleil de l'Ouest, il écouta tant qu'il put, figé par la stupeur puis, avant qu'il n'entende plus rien, ferma les yeux pour se concentrer et murmura :




Bientôt, le groupe descendit par le passage menant aux étages inférieurs. Finraïl savait qu'il menait aussi à la victoire ou à la mort. C'était la dernière étape de leur mission, l'heure de vérité. Entendre les chants gobelins affermit sa résolution et, lorsqu'il débouchèrent devant les restes de l'armée de Nualia, il était prêt. Marcus et Crowe avancèrent de concert dans la salle et commencèrent à tuer les gobelins. Ceux-ci avaient beau être plus nombreux, ils avaient du mal à profiter de leur nombre dans la petite salle et les deux puissants guerriers les balayaient comme des feuilles mortes. Parfois, l'un d'eux parvenait à s'agripper, mais Finraïl était derrière eux pour tuer ceux qui passaient à sa portée. La seule menace réelle était Bruthazmus, le gobelours, et l'elfe gardait un œil sur lui.