Les constables se mirent en mouvement. les soldats n'étaient pas encore revenus. Tout en gravissant les dernières marches, ils entendirent la duchesse prononcer une dernière phrase qui sonnait comme un glas: « Asrabey Varal, votre esprit fermé nous a tous perdus. » Ils arrivèrent en haut des escaliers et virent l'elfe lever l'épée au-dessus de la duchesse tandis que le tiefelin qui se trouvait derrière lui lançait, de façon à peine audible: « Varal? Comme Kasvarina Varal? »

C'est à ce moment que Vence se mit à crier, espérant empêcher Ashrabey d'abattre son arme. «  Assez de morts! Il suffit! J'ai assez entendu de votre discussion pour entendre "menace sur Risur", et j'exige d'en savoir plus. Expliquez-nous ce qu'il se passe immédiatement !  »

L'elfe à l'épée flamboyante qui se trouvait à quelques mètres de l'escalier, devant la duchesse ne lui prêta apparemment pas la moindre attention mais il murmura quelque chose, abandonnant un peu de sa position d'attaque sans toutefois daigner se retourner vers les nouveaux arrivants. (Jet de perception.)

Uktar tenait l'elfe en joue puisqu'il était le seul à sembler représenter une menace et qu'il ne pouvait pas viser trois cibles à la fois. « Plus un mouvement ! Ne m'obligez pas à tirer ... »


Les constables virent clairement le tiefelin qui s'était mis à les fixer avec surprise. Yeux rouges, cornes grisâtres mais beaucoup plus petites que celles de Lya Jierre, il n'y avait pas beaucoup de doute à se faire quant-à son identité bien que ses vêtements ternes fussent fonctionnels et sans fioritures. Il avait l'air en bonne santé pour autant que les constables puissent en juger, et c'était également le cas de la duchesse. L'elfe, par contre, avait de multiples blessures, ce qui ne l'empêchait pas de se tenir fermement sur ses jambes. Son épée de feu devait coûter plusieurs années de primes d'un constable aguerri. Il portait également un bouclier dont le blason n'était pas encore possible à distinguer dans sa posture actuelle. L'équipe pouvait voir ses oreilles pointues qui perçaient sa chevelure sombre et trempée de sueur. Il n'avait pas encore montré son visage mais, même de dos, il se dégageait de sa posture quelque chose de terrifiant. La duchesse restait interdite et muette, ne répondant pas à la question de Vence. Elle se tourna à nouveau vers Ashrabey et murmura quelque chose à son tour.

Modifié par un utilisateur mardi 26 juillet 2016 20:39:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

• Piper - perception : 1d20+6 donne [19] + 6 = 25
• Rozenn - perception : 1d20+5 donne [12] + 5 = 17
• Sindaré - perception : 1d20+7 donne [10] + 7 = 17
• Uktar - perception : 1d20+8 donne [3] + 8 = 11
• Letmas - perception : 1d20+5 donne [7] + 5 = 12
• Letmas - connaissance histoire : 1d20+9 donne [19] + 9 = 28

Quant aux connaissances, personne d'autre que Vence et Letmas n'a de quoi réussir un jet de dd supérieur à 10 dans les connaissances associées à Kasvarina Varal (noblesse/histoire).

Seul Piper entendit tous les détails de la conversation qui se menait un peu plus loin, bien qu'il fut en dernière position dans les escaliers; il chuchota l'attention de ses collègues : « Ils parlent de Kasvarina Varal. L'elfe ne blessera peut-être pas le tiefelin après tout... »

Letmas n'a rien dit pour l'instant et vous n'avez pas conscience de son jet bien sûr.

Modifié par un utilisateur vendredi 29 juillet 2016 18:31:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le demi-elfe avait pénétré dans les lieux avec appréhension, envieux de l'assurance et de l'autorité dont Vence faisait étalage. Son arme en mains, il se contenta d'observer et d'écouter.
Il chercha à se rappeler si les noms de l'elfe Asrabey Varal et de Kasvarina Varal lui disaient quelque chose.



Sindaré se décala lentement d'un pas vers le tieffelin, bien décidé à tenter de le protéger ou de se saisir de lui si les choses tournaient au vinaigre d'une manière ou d'une autre.

Sindaré étant un barde, il peut faire des jets dans toutes les compétences de connaissance même sans rang et ajoute la moitié de son niveau (mini+1) à ces jets. ça aide d'avoir fait des études...
Mais la poisse aux dés ça n'aide pas...

Modifié par un utilisateur lundi 1 août 2016 15:05:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sindaré déglutit et finalement sourit, alors qu'il enfilait son costume mental de constable royal et de fils de famille noble sur de son fait, non sans avoir jeté un oeil à Piper et Letmas en les interrogeant silencieusement du regard.
Il rengaina sa lame et répondit à l'elfe en adoptant une posture détendue :
« Je suis Sindaré de Mortpré, et je ne prétends certes pas avoir vos dons pour le combat, mais je ne suis pas seul alors que vous oui...
Peu importe d'ailleurs ce point, nous ne comptons pas user de violence si nous pouvons l'éviter, mais vous devez comprendre que cette situation est plus que particulière, et que votre qualité d'agent de la Cour invisible... enfin d'agent prétendu... ne fait pas de vous le maître de cette île et de ceux-là.
Je ne cherche pas à blesser votre orgueil, mais acceptez que nous sommes, quant à votre qualité, tenu de nous référer à votre parole. Je suis néanmoins prêt à la prendre pour argent comptant. » indiqua-t'il tout en interrogeant le plus discrètement possible Piper du regard.
« Vous me concéderez bien que je fais là un pas dans votre direction. Il faudra que vous en fassiez un dans la mienne, d'une façon ou d'une autre, convenez en.

Croyez bien qu'il n'est pas dans notre intention de nous opposer à la Cour invisible, puisque rien n'indique son implication totale dans la trahison de la duchesse et les morts qui en ont résulté, et que votre présence et vos actes tendraient donc à confirmer votre propos sur ce point, mais il est de notoriété que la Cour invisible n'est pas une et indivisible et l'implication de certains Feys dans les agissements de la duchesse semble patente au regard notamment du gardien que nous avons éliminé pour entrer.

Nous transmettrons votre message au Roi et devrions pouvoir envisager d'accéder à votre requête concernant un navire et un débarquement de votre personne sur nos côtes, en guise de signe de respect de votre personne et de la Cour invisible et en remerciement de votre part active dans la défaite de la comtesse.

Quant à Monsieur le tieffelin, dont vous semblez ignorer l'identité, il n'est autre que l'objet même de notre présence en ces lieux et vous devez comprendre qu'il n'est pour l'instant pas question pour nous de vous laisser l'emmener.

Il est impensable qu'il vous soit remis et qu'il disparaisse avec vous, le Roi ne le tolèrerait pas et vous devez sur ce point considérer cet homme comme faisant partie de la famille royale, au même titre que la duchesse, ou plutôt deux fois plus qu'elle, et à ce titre ils sont tous deux sous notre responsabilité. » indiqua le barde avec un sourire de sphinx. « Je suis sûr que vous ne souhaitez pas nous tuer et ainsi envoyer le mauvais message au Roi... Un arrangement est cependant toujours négociable et nous pourrions commencer par le fait qu'il pourrait peut-être immédiatement répondre à vos légitimes questions... Ce qui aura le don de tous nous éclairer un peu plus sur cette situation et peut être sur les raisons de tous ces morts » acheva le barde en fixant Nathan Jierre d'un regard dur.

Malgré sa posture crâne, les intestins de Sindaré continuaient à se serrer de plus fort tandis que les flammes mortelles dansaient toujours sur la lame de l'elfe auquel il s'adressait.

Modifié par un utilisateur mardi 2 août 2016 12:30:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'homme minéral était impressionné par la volubilité de ses compères. Aussi tendu que son arc, il attendait la réaction de l'elfe, car malgré la certitude affichée par Sindarée quant à leur supériorité numérique, le combat serait vraiment à leur désavantage ... mais Uktar était prêt, quelque soit l'issue de cette joute verbale ...

Le barde réfléchit quelques instants à la proposition d'Asrabey Varal et interrogea Letmas du regard, après tout le constable était leur supérieur et lorsque viendrait le moment de rendre des comptes à leur hiérarchie, il ne faudrait pas qu'il se glisse trop hors des gouttes...

Les soldats présents rendaient toute négociation plus complexe. Se tournant vers eux il leur dit :
« Messieurs, redescendez au rez-de-chaussée et gardez l'entrée : nul ne sort et nul ne rentre sans nos ordres. Compris ?  »

Une fois les soldats partis, il se tourna à nouveau vers l'elfe.
« Vous savez Cher Asrabey Varal, j'admire votre courage et cette témérité. Elles sont la marques de ceux qui sont capables de façonner le monde, d'y imprimer leur marque.
En l'occurence, l'alternative funeste que vous évoquez ne sera rien d'autre qu'une guerre. Une guerre que vous aurez façonné entre Risur et les feys, avec un Danor dont l'allégeance n'est pas certaine... Mais si vous tuez ce tieffelin, vous vous serez fait un ennemi mortel de Danor et de Risur... Est-ce là le but de votre mission ? Il me semblait avoir compris qu'il s'agissait au contraire d'une mission visant à préserver la paix, malgré les actes de celle qui semble avoir été l'ambassadrice secrète de la Cour invisible à la Cour de Risur », indiqua Sindare en pointant la duchesse du doigt.

« Je crains que le Roi ne considère tout ce qui s'est passé jusqu'à présent avec une certaine mauvaise grâce à l'égard de la Cour invisible... La duchesse a bénéficié de l'aide de feys, c'est indiscutable. Le Roi sera d'autant plus enclin à fustiger la Cour invisible si vous lui enlevez son futur beau-frère et le faites passé auprès de sa future épouse pour un homme incapable de protéger ceux de sa famille...
Croyez-vous que le Roi prêtera une oreille attentive aux arguments et aux demandes de la Cour invisible si celle-ci se met à agir comme les fées maléfiques des contes et enlève des membres de la famille royale ?  »

Sindaré soupira.
« Risur a connu son content de guerre, et je pense pouvoir vous dire que le Roi souhaite avant tout gouverner une nation en paix. En paix avec ses voisins et en paix avec la Cour Invisible.
Si la politique risuri mécontente la Cour Invisible, ne pensez-vous pas que seule la diplomatie, basée sur un respect et une bienveillance mutuelle, a une chance d'aboutir à une vraie réforme de cette politique.
Pensez-vous vraiment qu'agir avec un tel mépris de la souveraineté du Roi, sans parler de son attachement à sa future épouse et sa famille, soit le bon signal à envoyer... ?
J'en doute.
Vous avez une chance inestimable aujourd'hui : vous pouvez complètement annihiler les effets néfastes à la cause que la duchesse a créée en la livrant vous-même ainsi que Monsieur Nathan Jierre au Roi.
Vous avez le pouvoir de démontrer au monde que la Cour Invisible est bienveillante à l'égard des peuples et qu'elle veut préserver la paix. N'est-ce pas là ce que vous disiez tout à l'heure.
Nous pourrions envisager de vous donner une influence politique plus subtile et efficace que celle dont vous disposez à ce jour.
Que diriez-vous d'une cérémonie officielle ou vous remettez au Roi celle qui a trahi tout le monde, celle qui voulu monter Risur, Danor et les feyx les uns contre les autres... Forte de ce coup de force, la Cour Invisible serait alors en mesure d'influencer de manière bien plus importante la politique de Risur, ne pensez-vous pas ? Ainsi auréolé de cette action d'éclat votre ambassadeur pourrait amalgamer les forces risuri favorables à ses positions pour en faire une force d'influence politique importante et ainsi peser sur la politique du Royaume de manière positive et pacifique, et permettre de maintenir la coexistence pacifique de nos peuples. »

Sindare avisa une chaise et s'assit lentement avec grâce et prudence.
« Mais encore une fois, je comprends vos impératifs et le besoin de vérité qui est le votre et je le partage, au nom de Risur.
La force, le sang, l'acier et la mort ne rapporteront rien à quiconque dans cette affaire, et ils ne feront qu'attirer sur nous tous plus de sang et de mort... Nous devons trouver un terrain d'entente Messire Varal.

Afin d'éviter un drame ou un incident diplomatique majeur inutile, je vous propose de poser vos questions à Monsieur Nathan Jierre ici présent.
Convenez qu'il s'agit d'une concession importante tant celui-ci pourrait révéler des choses que Danor comme Risur, ou divers membres influents de leurs cours auraient préféré cacher...

Voila ma proposition essentielle Messire Varal : la vérité pour vous comme pour Risur.
Après tout, la vérité n'est-elle pas la seule chose que vous voulez ? »

Se tournant vers le tieffelin, il le fusilla du regard :
« Monsieur, vous comprenez que votre vie est en jeu n'est-ce pas ?
Il n'est plus temps de vous cacher ou de dissimuler quoi que ce soit. Cet elfe que vous voyez là s'interroge sur votre implication exacte dans toute cette horrible affaire qui a coûté la vie à tellement de gens que j'entends d'ici leurs âmes gémir et réclamer vengeance.
Voici le temps venu de tout nous dire. »

Après une seconde de silence, Sindare reprit d'un ton froid :
« Bien entendu, Messire, vous comprenez que si vous deviez conserver le silence, ou ne faire que des révélations erronées ou incomplètes, l'intérêt supérieur de Risur imposerait que, pour préserver votre vie, nous vous laissions aux mains de Messire Varal. Parlez sans retenue car si Risur et Danor aurons toujours du respect pour votre rang et que votre vie ne sera jamais en danger, tel ne sera pas le cas de la Cour Invisible... »

Modifié par un utilisateur jeudi 4 août 2016 10:35:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Nous ne sommes pas le Roi, et ne prendrons de décisions à sa place. Mais nous avons nos ordres ... qui était de permettre à l'armée de Risur d'arrêter l'agression de la Duchesse sur cette île Donarienne avant que leur conseil ne décide d'entrer en guerre. » Uktar marqua un temps avant de continuer « ... et de retrouver et ramener Nathan Jierre.

Mais puisque vous êtes là sir Asrabey, pourquoi ne vous joignez vous pas à nous pour notre retour à Risur. Vous aurez l'occasion de présenter de vive voix auprès du Roi, les arguments et requête de la Cour Invisible. Et comme vous le dites, il ne se risquerait pas à courroucer les feys en ne vous laissant pas libre ...  »

Asrabey Varal toisa une fois encore le groupe, silencieusement, réfléchissant à la conversation. « Et bien, il semble qu'Aodhan ne soit pas entouré uniquement d'incompétents. Merci pour votre invitation mais ma place n'est pas avec vous. Je profiterais volontiers du voyage jusqu'à vos côtes mais ce sera à la Cour décidera d'envoyer ou non un émissaire à Aodhan concernant les sujets qui nous occupent. J'ose néanmoins espérer que les actes de la duchesse et ceux de Nathan Jierre seront jugés avec la sévérité qui convient. La traîtrise est encore moins pardonnable quand elle provient de sa propre famille. La naïveté n'est pas une excuse valable. »

Tandis que le demi-elfe parlait, la Ethelyn de Shale et Nathan Jierre semblaient se détendre un peu, forcément soulagés de savoir que leur vie ne serait pas abruptement écourtée par le bras d'Asrabey.

Modifié par un utilisateur mardi 9 août 2016 12:50:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

La duchesse et Nathan Jierre n'avaient pas d'objets de valeur sur eux, si ce n'est les bijoux de la duchesse. Rozenn n'avait évidemment jamais procédé à l'arrestation d'une noble, mais elle délesta néanmoins Ethelyn de Shale de ses joyaux sans plus de formalités.

Asrabey avait répondu à Sindaré d'un ton plutôt sec: « Gardez vos flatteries, je ne tiens pas particulièrement à devenir un héro de contes. Je n'y gagnerais rien que je souhaite. Par ailleurs, j'ai peu de goût pour le badinage, je préfèrerais en fait que nous nous en tenions au strict minimum. Vous me trouverez en bas, près de la baie. » Il pointa lentement son épée tour à tour vers Nathan Jierre et vers la duchesse. « Ne les laissez pas s'échapper, et que justice soit faite. »

Letmas regarda l'elfe commencer à marcher en direction des escaliers, ne tentant en tout cas rien pour l'empêcher de partir. Le fait que les escarmouches continuent à l'extérieur, et que les soldats Risuris soient certainement sur le point de prendre le fort ne semblait pas tracasser Asrabey outre mesure, comme s'il ne sentait pas vulnérable à des combats qui ne le concernaient plus tout à fait. Letmas s'approcha alors de Sindaré et lui demanda discrètement une seconde en privé.

Modifié par un utilisateur mardi 23 août 2016 19:50:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

Vence passa derrière les deux prisonniers, en jetant brièvement un regard interrogatif à Sindaré lorsque Letmas le prit à part. « Allez, on y va. Escortons ce beau monde au commandant. Il est temps de rentrer. » termina-t-il en les invitant d'un geste de la main à passer devant lui.