Les gobelins se jetèrent sur les intrus en poussant des cris suraigus. La plupart étaient armés de tranchechiens ou de coupechevaux, mais certains maniaient des objets moins conventionnels. L'un d'eux contourna Marcus pour charger Crowe, brandissant une vieille fourchette sale comme une lance d'arçon. Le marteau de Lucerne de l'homme masqué le réduisit à une infâme bouillie sanglante, et l'arme improvisée tomba à terre.



La plupart des peaux-vertes fonça sur Agathon, mais le guerrier semblait insubmersible, malgré l'inclinaison du sol - toujours penché vers l'ouest - qui fournissait un avantage aux troupes gobelines. Les nuisibles se succédaient, se gênant les uns les autres, dans une marée grouillante et puante. Ils agrippèrent les mollets de Marcus, lui sautèrent sur les bras, dans une tentative d'entraver le guerrier et de trouver le défaut dans son harnois. L'épée d'Agathon avait beau s'abattre inlassablement, encore et toujours, les gobelins semblaient toujours aussi nombreux.



Alors que la bataille faisait rage, le gobelours Bruthazmus se détourna de la scène en grommelant, non sans avoir craché en direction du nain qui le toisait de toute sa hauteur. « NUALIA ! J'arrive ! » hurla-t-il à travers la porte est avant de la franchir et de la refermer derrière lui.



Le combat se poursuivit. Marcus et Crowe étaient au centre de la pièce et attiraient la plupart des coups maladroits sur eux, Orphilas et Finraïl sur les côtés, taillant les gobelins qui passaient à leur portée avec une redoutable efficacité, et Avélin en arrière garde. Après plusieurs minutes, le chaos de la mêlée sembla enfin s'atténuer.






Bientôt, il ne resta plus qu'un unique gobelin, qui tenait entre ses mains tremblantes une arme qui ressemblait à un gros casse-noix, et qui devait servir de sordide instrument de torture. « Hu...Huugagaar ?! » balbutia-t-il entre ses dents jaunies, affichant un sourire amène au groupe d'aventuriers tout en souillant d'urine ses haillons infects. Un mot qui aurait pu se traduire par "pourparlers". La vermine devait considérer qu'elle n'avait plus aucune chance, et que battre en retraite ne lui apporterait que la mort.

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Modifié par un utilisateur jeudi 25 août 2016 10:39:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Orphilas commençait à avoir les bras endoloris à force de lever bouclier et épée longue. Alors que le dernier gobelin semblait vouloir se rendre, le jeune prêtre posa un genou à terre pour reprendre son souffle. La pointe de l'épée au sol, comme la pointe de l'écu d'acier, soutenaient ses bras endoloris, il aspirait l'air ambiant à grande goulée ... «  Une ... minu...te ... Avé...lin. Que ... Iomédaé ... en soit té...moin, ... cette ... marée verte ... n'en fini...ssait plus ! »

Puis il se releva en prenant appui sur son arme, dont il menaça ensuite le peau verte. Se tournant vers Finraïl « Qu'a t il à nous dire, qui lui sauverait la mise ? »

Modifié par un utilisateur jeudi 25 août 2016 21:57:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

A l'instar de ses compagnons, Finraïl avait du mal à reprendre son souffle. Lorsqu'ils se tournèrent vers lui à propos du gobelin survivant, il répondit : « D'accord avec Marcus. Le gobelours est déjà loin, et ce gobelin peut nous dire des choses intéressantes. Je vais l'interroger. »

Finraïl s'agenouilla pour être à la hauteur du gobelin terrorisé et l'apostropha dans sa langue.

« Un piège ! ...  »L'avertissement de Finraïl traduisant le gobelin coupa net l'élan d'Avélin dans son désir de poursuite. Il ne renonçait pas pour autant à son désir de faire vite. Observant l'issu, la dalle lisse et les deux statues, il essaya de se remémorer les gestes du vicieux gobelour lors de sa retraite. Avait-il actionner quelque chose ? Enjambé un endroit précis ? Il ne savait plus bien.

Le druide regarda alors le gobelin au casse-noix puis les corps morts de ses compagnons sacrifiés. une idée lui vint. Il en fit part à ses compagnons.
« Ca sera trop long d'essayer de remuer ce nabot, il est pétrifié de terreur. Aidez-moi à lancer une paire de ces gobelins morts sur la dalle au pied des statues. Si il y a un piège ça le déclenchera et on passera pendant qu'il se recharge. On va gagner du temps comme ça.  »

Finraïl écouta Avélin avec une attention mêlée de scepticisme. Comment pouvait-il déterminer avec certitude que le piège dont parlait le gobelin survivant était placé entre les deux statues, et qu'il se déclencherait par une dalle à pression ? Mais dans le doute, il décida de faire confiance à la connaissance ancestrale qu'ont les nains des dispositifs et mécanismes souterrains.

Il se contenta donc d'observer Marcus jeter un cadavre de gobelin à l'endroit indiqué par le nain. « Si Avélin a raison, il en faudra peut-être plusieurs pour faire le poids d'un homme, » lui dit-il.

• Perception : 1d20+9 donne [3] + 9 = 12

Modifié par un utilisateur dimanche 4 septembre 2016 10:00:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ils scrutèrent le couloir sous toutes les coutures, sans daigner s'y aventurer... mais ne décelèrent aucun piège dissimulé. Le sol, en revanche, attira leur attention. Ici, il était poli et luisant, comme si on avait fait le ménage à peine quelques minutes avant leur arrivée - ce qui semblait assez improbable. Était-ce là l'effet de quelque magie ancienne ?

Néanmoins, leurs sens pouvaient les trahir, aussi décidèrent-ils, sur les conseils d'Avélin, de jeter des cadavres de gobelins entre les deux statues. Le résultat fut immédiat. Dès que le premier corps lancé par Marcus heurta le sol entre elles, deux herses de fer dissimulées dans le plafond s'abaissèrent immédiatement avec fracas, piégeant le cadavre dans l'espace confiné entre elles.

À peine quelques secondes plus tard, les hommes de pierre s'animèrent. Leurs bras, armés de coutilles, fendirent l'air pendant une bonne dizaine de secondes. S'ils ne tailladèrent que le vide, leur frénésie aurait pu venir à bout de n'importe quel homme qui se serait imprudemment aventuré ici. Et puis, aussi brutalement qu'elles s'étaient animées, elles retrouvèrent leur position initiale ; la vie semblait les avoir quittées. Alors que les herses commençaient à se relever... le sol sous le gobelin s'ouvrit soudain, précipitant son corps dans une fosse dont mieux valait ne pas connaître la profondeur, avant de se refermer aussitôt.

Il y avait bel et bien un piège, qu'aucun d'entre eux n'avait su remarquer. Sans les conseils d'Avélin et la mise en garde sibylline du gobelin survivant, les conséquences eussent été tragiques. Voilà qui expliquait sans doute pourquoi Bruthazmus avait beuglé pour prévenir Nualia de son arrivée. Ne restait plus qu'à décider quoi faire pour éviter que le piège ne se déclenche à nouveau. Et au bout du couloir...quelle porte choisir ?

« Mouais, bon. » Avélin acceptait le compliment de Finraïl mais masquait à peine sa déception. « Le piège est plus élaboré que je l'imaginais. Avec les herses et la rapidité de chargement, on ne peut pas passer en vitesse. Et l’ingénierie des pièges n'est pas du tout mon domaine ».
Puis il réagit à sa proposition, d'abord en son fort intérieur. Enjamber !? Avec la chance que j'ai, pourvu que ce ne soit pas la solution ! J'ai dégringolé d'une falaise malgré une échelle de corde, me suis noyé dans un boyau inondé, ramassé sur mon postérieur pour grimper au Pic... Ces status ne vont pas me rater !
« Attention avant de sauter par dessus, Bruthazmus semble avoir alerté quelqu’un tout à l'heure, peut-être le piège se désactive-t'il depuis un autre endroit. J'avoue ne plus savoir. J'imagine que le gobelin n'en sait pas plus. »

Le nain, immobile, se concentra. Il tenta de visualiser dans ses souvenir les derniers gestes du goblour Il crache vers moi, se retourne, beugle une parole... Il enjambe ou pas ?

Modifié par un utilisateur vendredi 9 septembre 2016 14:41:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Contourner le piège s'avéra relativement aisé. Crowe ouvrit la voie, escaladant le socle des statues afin d'éviter la dalle piégée. Agile comme il l'était, l'affaire ne lui prit guère qu'une poignée de secondes ; une fois de l'autre côté, il vint en aide à ses compagnons, l'un après l'autre. Quand ce danger mortel fut écarté, ils purent reprendre leur avancée dans le couloir éclairé. La porte sur leur gauche était couverte de runes étranges. S'attendant tout naturellement à livrer leur ultime bataille de l'autre côté, ils procédèrent aux derniers préparatifs.

À peine Marcus avait-il effleuré l'une des runes du bout de son index ganté que la porte de pierre s'ouvrît de bas en haut, disparaissant dans le plafond avec vacarme. La pièce qui s'offrait à eux était spacieuse : de larges tablettes de marbre rouge couraient sur les murs, bien éclairés par les crânes embrasés disposés aux quatre coins. Trois chaises étaient disposées çà et là, et deux tablettes de pierre étaient couvertes de parchemins, de dents, d'os, de sculptures sur coquillage, de jarres contenant des créatures difformes conservées dans la saumure, d'animaux et de membres empaillés. Au fond, une large fontaine ronde, remplie d'une eau bleue et mousseuse, baignait la pièce d'un doux clapotis.

Hélas, on les attendait de pied ferme. Le premier adversaire, largement reconnaissable, se trouvait face à eux.

« Non ! Comment est-ce possible ?! Le piège s'est pourtant déclenché ! » gueula la voix du gobelours. Et, alors que la porte finissait de s'ouvrir, il tendit la corde de son arc. Massés derrière la porte comme ils l'étaient, Finraïl ne parvint pas à esquiver la flèche, qui se ficha dans son flanc. « Bande de salopards ! Vous avez presque tout gâché ! » Voyant que son tir avait fait mouche, il lança à Finraïl : « Raaah mais qu'est-ce que vous êtes moches, vous les elfes ! J'vais me faire un collier de tes... »



« Silence, Bruthazmus, » ordonna la voix féminine d'un ton autoritaire. Le gobelours se tut et prit l'air penaud d'un enfant grondé par sa mère. Nualia, occupée jusqu'alors à détacher la laisse du chien hurleur qui l'entravait à l'une des chaises - une bête semblable à celles qu'ils avaient combattu dans la chapelle de Lamashtu - se redressa de toute sa hauteur, dévoilant son visage et son corps aux héros venus l'abattre.

Des cheveux d'argent et des yeux violets tout à fait uniques ne laissaient que peu de doute sur ses origines d'aasimar. Elle était d'une beauté incongrue, mais entachée. Son bras gauche n'avait plus rien d'humain. C'était une serre monstrueuse, démoniaque, d'un rouge cramoisi, aux griffes acérées. Plus étonnant encore était ce ventre dénudé, couvert de terribles balafres, rappelant les rituels auxquels se livraient les fidèles de Lamashtu : une dévotion dont Nualia ne se cachait manifestement pas. "La Marque de Lamashtu", comme Orphilas le savait, désignait son porteur non seulement comme une fidèle dévouée, mais aussi comme quelqu'un capable d'engendrer des monstres.

« C'est "vous" que ces imbéciles ont envoyés pour me traquer ? » lança-t-elle, incrédule, son épée bâtarde posée négligemment sur l'épaule, avant d'éclater d'un rire sinistre. « Ces chiens n'ont même pas le courage de faire le déplacement eux-mêmes, n'est-ce pas ? Ils envoient leurs larbins exécuter leurs tâches ingrates...et mourir à leur place. »

Elle semblait prête à en découdre, et le chien hurleur, désormais libéré de ses chaînes, à bondir. Bruthazmus, de son côté, semblait entièrement dévoué à sa maîtresse, qu'il regardait avec une crainte et une admiration quasi-infantile. Il n'attendait que son ordre pour ouvrir les hostilités.

Round de surprise :
Nualia détache le chien hurleur ; Bruthazmus décoche une flèche sur Finraïl, ennemi juré.

• Attaque à l'arc long composite de maître sur Finraïl : 1d20+10 donne [17] + 10 = 27
• Dégâts : 1d8+6 donne [5] + 6 = 11
• Init Nualia : 1d20+1 donne [2] + 1 = 3
• Init Bruthazmus : 1d20+3 donne [4] + 3 = 7
• Init Chien hurleur : 1d20+6 donne [12] + 6 = 18

Modifié par un utilisateur samedi 17 septembre 2016 10:41:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

Marcus avait entendu la corde se détendre mais n'avait pas été assez prompt à réagir.
La fatigue des combats précédents ? L'anxiété du combat à venir ?
Il n'en savait rien. La seule certitude qui pesait sur son esprit était qu'il n'avait pas eu le temps de lever son bouclier pour dévier le trait, et quand bien même il n'en était pas la cible, le bruit mat de la flèche s'enfonçant dans la chaire ne laissait aucun doute quant à l'état d'un de ses compagnons.
Il y' avait déjà un blessé, et le combat n'avait même pas commencé.

« - Tu es mal placée pour l'ouvrir, Nualia !
Ou faut il que l'on vienne empiler à tes pieds les nombreux cadavres de tes serviteurs que tu as envoyé ?
On va d'ailleurs commencer par cette pourriture ! »

Le guerrier s'avança alors, brandissant une épée similaire à l'aasimar déchue.

Action de mouvement : Déplacement jusqu'en AH20 (je crois....enfin 4 cases droit devant).
Action simple : Attaque sur le Bruthazmus.

• Attaque à l'épée bâtarde(19-20) : 1d20+9 donne [19] + 9 = 28
• Dégats : 1d8+4 donne [7] + 4 = 11
• Confirmation : 1d20+9 donne [6] + 9 = 15
• Dégats : 1d8+4 donne [8] + 4 = 12

Modifié par un utilisateur lundi 12 septembre 2016 21:18:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pour pouvoir être libre de ses mouvements, Finraïl devait retirer la flèche qui transperçait son côté. Il eut beau serrer les dents pour ne pas crier, l'opération lui arracha néanmoins un gémissement de douleur dont il aurait bien voulu ne pas gratifier Nualia, mais il n'avait pas la solide constitution d'un Marcus ou d'un Crowe, ni leur rusticité.

Devant lui, l'infernal clébard se ruait déjà sur Marcus tandis que Crowe se préparait à intervenir à son tour. Le stratège en lui analysa la situation. S'ils engageaient Nualia maintenant, ils laissaient à ses séides l'opportunité de les affaiblir, voire de se débarasser de certains d'entre eux, les plus fragiles ou les plus mal en point. C'était la voix de la défaite. Il fallait, au contraire, les tuer tout de suite pour laisser Nualia isolée, débordée et, si l'espoir était permis, disposée enfin à demander grâce.

« Nualia en dernier ! » Cria-t-il à Crowe qui se tenait à côté de lui. Il passa devant le rôdeur d'un pas leste, longea la paroi de la salle et vint se placer devant le chien dans une position avantageuse qui lui permit de le larder d'un bon coup de Soleil.

[mouvement] AI24 -> AF22 (en passant par AG23 pour éviter l'AO)
[rapide] réserve magique : +1 d'altération sur Soleil de l'Ouest
[simple] attaque chien hurleur

• attaque cimeterre (tenaille avec Marcus) : 1d20+11+2 donne [9] + 11 + 2 = 22
• dommages : 1d6+8 donne [3] + 8 = 11

Grâce féline : CA 20

Modifié par un utilisateur dimanche 18 septembre 2016 14:26:08(UTC)  | Raison: Non indiquée