« Hmm…C'est une excellente idée. » murmura Léoni. « Ceci dit, s'il y a un étage inférieur, il doit y avoir une trappe ou un mécanisme qui permet d'y accéder. Sans doute quelque chose de plutôt discret, vu la teneur du lien... »

À son tour, le prêtre se mit à fouiller l'endroit. Il se concentra plus particulièrement sur les deux boxes qui se trouvaient à côté de l'endroit où la gnome avait travaillé et dont le fond ne correspondait pas au mur extérieur, scrutant à la fois les murs et le sol.

lster, Léoni, Pug, Bran et Rexus s'étaient partagé la partie principale de l'écurie et des bureaux, chacun cherchant dans leur zone la preuve d'une ouverture vers les sous-sols. Mais leur recherche fut vaine. De ce que Elster se rappelait, les égouts ne passaient pas dans ce coin du quartier et il n'avait jamais entendu parler d'un complexe souterrain non plus. Mais cela ne voulait pas dire qu'il n'existait pas.

De son côté, Bellabellu poussa sa logique jusqu'au bout et pénétra dans la pièce dont elle venait d'ouvrir l'accès. En poussant la grille, elle observa attentivement le sol et les murs. Elle ne trouva au sol rien d'autre que de la poussière et des morceaux de chaux décrépie tombés des murs. Elle releva alors les yeux et nota une fissure dans la couverture murale.

En s'approchant, elle distingua dans ce qu'elle avait d'abord considéré comme un défaut dans le mur un mécanisme qui devait actionner un penne. Ce qu'elle avait d'abord pris pour une fissure délimitait bel et bien une porte.

Malgré les certitudes affichées, Elster n’était pas d’accord avec sa patronne.

Les chiens auraient certes sans doute réagi, à moins cependant qu’ils ne se soient habitués au fil du temps à ce qui vivait là ou qu'ils ne puissent pas le repérer ou encore qu’ils considèrent qu’il ne s’agissait pas d’un intrus ou le considère comme inoffensif et les chiens s'étaient faits discrets avant qu'il ne franchisse le seuil et n'avaient attaqué que parce qu'ils se sentaient menacés.

Surtout, la sagesse gnome n’explique pas comment un placard vide pouvait grincer sans qu'on y touche ou puisse se refermer seul ou bien encore que la poussière s’envole du sol alors même qu’il n’y avait pas de courant d’air et aucun d’entre eux pour la remuer.

Celle qui l'avait recueilli et élevé lui avait aussi parlé d’esprits pouvant se rendre invisibles, de morts vivants et même d’apparitions fantomatiques qui ne se révélaient qu’au moment de frapper des intrus.

Les Thrune étaient capables de tout, y compris de s'allier avec des diables, des créatures perverses, capables de s'insinuer partout et d'attendre patiemment des années durant une occasion de frapper. Elster continuait à penser que les Thrune pouvaient avoir élaboré ici un piège minutieux destiné à repérer les membres séditieux encore vivants de l'organisation des Corbeaux d'Argent.

Ils ont pu capturer vivants des membres de cette organisation pour les faire parler et surveiller leur repaire pour repérer d'éventuels survivants qui se rendraient dans ce dernier. Les Thrune sont impitoyables et ne reculent devant rien pour parvenir à leurs fins.

Tout à sa folie, par ce qu'il considérait comme un acquis de conscience, tandis que Bellabelu terminait son inspection, le rôdeur repartit donc de son côté ouvrir le placard dont la porte avait grincé, avec méfiance, prêt à frapper avec sa dague, l'examinant sous toutes les coutures et le fouillant même pour s'assurer qu'il n'y avait là aucun espion.

Une fois encore, ses compagnons purent constater la nervosité du rôdeur, la lueur de folie qui passait parfois dans ses yeux tandis qu'il se battait fébrilement avec un danger imaginaire. Ce n'est qu'une fois bredouille qu'il se résolut à rejoindre sa patronne, en bafouillant des explications confuses.

Modifié par un utilisateur jeudi 8 septembre 2016 19:11:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Eh bien, ça fait déjà une découverte ! » répondit Pug à Bellabellu tout en manifestant une légère impatiente comme un enfant gâté. « Heureusement que vous avez l'oeil... » continua-t-il alors qu'il arrivait aux côtés de la gnome. Puis, il scruta le mur où cette dernière avait fait sa découverte et demanda, « On l'ouvre ? »

Bran s'était rapproché de la gnominette, curieux. Il se tint derrière elle afin de ne pas la gêner et de ne pas lui ôter une quelconque source de lumière. Le jeune homme se disait que c'était un talent bien pratique que de savoir déjouer les pièges et forcer les serrures. Il observa les gestes précis de Bellabellu...

« C'est curieux, » remarqua Bellabellu, « Pourquoi dans un abattoir irait on mettre dans une pièce secrète tout cet outillage? Ce ne sont pourtant pas les animaux qui viendrait s'inquiéter de tout ça... Devrait on subodorer une plus sinistre fonction pour ce lieu?

En tout cas, il y a une trappe vers les sous sols. »

Léoni hocha la tête en réponse aux propos de Rexus. « Oui, ces traces sont plutôt intrigantes. Je ne suis pas un expert non plus cependant ; impossible pour moi de déterminer si elles sont récentes ou quel type de créature aurait pu les laisser là. »

Puis le prêtre tourna la tête soudainement en apercevant le mouvement du marteau du coin de l'œil et fit un pas en arrière. « À moins qu'il… » ajouta-t-il avec une expression de méfiance sur le visage, « qu'il ne s'agisse d'autre chose qu'une créature… »

Tout en promenant un regard inquiet sur les différents recoins de la pièce : son plafond, les murs où les traces semblaient disparaître, et la trappe, il dit « Dans certains endroits qui revêtent une signification particulière — comme c'est sans doute le cas ici pour les Corbeaux d'Argent —, on trouve parfois certaines âmes qui peinent à se détacher entièrement du monde matériel. Parfois, c'est à cause d'un crime commis à l'encontre, qu'elles ne peuvent pardonner, ou encore à cause d'un objectif qu'elles n'ont jamais pu atteindre… Certaines âmes en deviennent folles et se mettent à haïr les vivants, cherchant sans cesse à les détruire… d'autres parviennent à conserver une parties de leurs capacités et il est parfois possible de dialoguer et de négocier avec elles… »

« Je ne dis pas que c'est le cas ici mais... », conclut-il tout en forçant un sourire, « si c'est le cas, je pense que je préférerais la deuxième option. »

Au cas où Léoni pourrait en savoir plus ?


Léoni sortit son symbole sacré de sous ses habits et le tint en main tout en se mettant à parler au vide devant lui. « Salutations, esprit… Nous venons ici avec des intentions nobles, sur l'invitation d'un membre de l'Ordre des Archivistes, qui pense… ou pensait… que les Corbeaux d'Argent ont de nouveau un rôle à jouer à Kintargo. »

« Pouvons-nous communiquer ? Peut-être pouvez-vous nous répondre en traçant des mots dans la poussière ? Ou en frappant une fois pour oui et deux fois pour non ? »

Puis il patienta quelques longues secondes, espérant à la fois avoir vu juste et s'être trompé du tout au tout.

Modifié par un utilisateur mercredi 31 août 2016 15:56:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

Voyant le marteau légèrement bouger sur la table, Pug ne put s'empêcher de dire, un peu comme un enfant, « Wouah ! » Puis, il écouta Léoni, tout en réfléchissant, avant de répondre,« Ces... comment dire... manifestations pourraient aussi être destinés à faire fuir les éventuels fouineurs pour lui dissuader de s'en aller. A moins que... », soudain son visage s'illumina et il continua tout excité, « A moins qu'ils ne fassent partie des schémas qui gèrent le monde mais qui pour les yeux de la plupart des gens sont invisibles ou du moins, ils ne les voient pas. Voyons voir qu'avons-nous là, un marteau qui est un objet pour frapper. Il s'est déplacé dans cette direction pour retomber ici. Pourquoi cette direction et pourquoi est-il tombé exactement ici ? Et pourquoi sur cette table ? » A ces mots, Pug commença à inspecter la place où était tombé l'outil, puis le dessous de la table avant de concentrer ses recherches sur le sol et les murs dans la direction indiquée par le déplacement du marteau.



Je lance aussi un détection de la magie.

Modifié par un utilisateur mercredi 31 août 2016 20:15:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

uite aux paroles de Leoni, un long silence se fit. Si les phénomènes étaient bien l'oeuvre d'une âme qui n'avait pu rejoindre Pharasma, elle était restée muette.

En essayant de répondre un peu plus précisément à ses interrogation, Pug s'était avancé dans la pièce. Mais il lui fallut se rendre à l'évidence que la position du maillet n'indiquait rien de particulier. Il s'était juste déplacé.

Fort de ces considérations, et en tenant compte des manifestations précédentes, ils parvinrent tous les deux à la conclusion qu'il ne pouvait s'agir que de petits tours de magie destinés à les effrayer. Il ne purent néanmoins pas en découvrir la source.

« Moui... tu as raison Léoni. Parfois, il vaut mieux ne pas chercher à comprendre car justement, il n'y a rien à comprendre. Allons-y ! » répondit Pug avec un sourire malgré son apparente déception.