Ces derniers jours avaient été au final bien agréables. Melfur était heureux de ne pas avoir eu à croiser de nouveaux mort-vivants. Qui plus est, leurs hôtes étaient de bonne compagnie. Cela contrastait avec les scènes macabres que leurs offrait ad nauseam l'Ustalav, la dernière en date étant celle de Courtaud. Le tieffelin appréhendait sa découverte de Lepidstadt. Néanmoins, la vision de la cité de loin se révéla finalement intrigante. Que sont donc ces pierres levées ? La question de Kaleb le sortit de ses pensées : "Nous venons honorer les dernières volontés d'un ami commun, le professeur Lorrimor." Au bout du compte, c'était bien la mort qui les avait menés ici. Saluant tous les forains et serrant chaleureusement la main d'Ulfen : "Merci pour votre compagnie. J'assisterai avec plaisir à l'une de vos représentation. Et j'espère que nous aurons l'occasion de nous revoir avant votre départ."

Modifié par un utilisateur dimanche 28 août 2016 23:10:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

Zaonessa approuve

«  Bonne idée Miki. Cela ne peut que la rassurer. Et, de toutes façons, il n'y a pas de danger en pleine ville.  »

Alors qu'ils s'approchaient des murs de la ville, les caravaniers firent leurs adieux, et leurs chemins se séparèrent alors que la Clique Tordue prenait le chemin du centre ville à travers les quartiers sud, et qu'eux poursuivaient par la porte Ouest. L'ennui, c'était qu'ils n'avaient aucune idée de l'endroit où trouver Kendra...

Jusqu'à ce qu'ils passent la porte, du moins. Alors qu'ils se frayaient un chemin à travers la foule qui allait et venait par la porte, l'un des gardes de faction les héla.
« Hé! Vous! Vous êtes bien maître Galvorn et soeurs Zaonessa et Mikilizti? J'ai un message pour vous! Dame Lorrimor voulait vous indiquer que vous pouvez la trouver dans la rue des Lumières, près du tribunal. Elle a signalé au sergent qu'on pourrait vous reconnaitre, et elle ne mentait pas. Bon séjour à Lepidstadt, et ne manquez pas d'assister au procès de la Bête! Toute la ville y sera! »
Il leur fit signe de poursuivre, reprenant son poste. Le contraste avec Tamrivena était...saisissant.

La foule de Lepidstadt
Ce constat ne s'appliquait pas qu'à la garde, cependant. A l'opposé des rues sinistres et désertées de la capitale comtale de Canterwall, les rues de Lepidstadt débordaient de monde, à tel point qu'il était difficile de progresser, même à cheval. Et l'atmosphère était presque celle d'un carnaval: les passants discutaient avec animation, on vendait des friandises et des verres de vin chaud pour faire oublier le froid et la grisaille, des jongleurs, cracheurs de feu et autres artistes de rues se mêlaient au camelot pour égayer la foule. Et tout le monde n'avait qu'un sujet de conversation à la bouche: le procès de la Bête de Lepidstadt, et son exécution, qui semblait, à en croire la rumeur, certaine. Des affiches encourageaient même les passants à acheter des places pour pouvoir observer le procès depuis la gallerie, et l'exécution.


Lorsqu'ils traversèrent la grand place, ils purent même voir le futur bûcher, le tristement célèbre Bourreau de paille de Lepidstadt, une immense structure d'osier qui se dressait à plus de vingt mètres de hauteur, dans laquelle les meurtriers et traîtres étaient brûlés. Nombre de passants s'attardaient aux alentours, discutant avec enthousiasme en pointant du doigt l'immense construction.



La rue des Lumières se trouvait effectivement à quelques dizaines de mètres du tribunal, et accessoirement assez proche de la résidence du juge Embreth Daramid, l'exécutrice testamentaire du professeur Lorrimor. La maison qu'ils trouvèrent à l'adresse indiquée par le garde n'était pas très grande, et faisait pâle figure en comparaison de la demeure des Lorrimor à Ravengro, mais semblait malgré tout confortable. Lorsqu'ils frappèrent, une voix familière leur répondit, et en quelques instants, Kendra leur ouvrit la porte.
« Larissa! Melfur! Mes amis! Je commençais à m'inquiéter. Entrez, entrez, je vais nous faire du thé! Vous avez fait bon voyage? »

L'intérieur n'était finalement pas si différent de la demeure qu'elle avait partagé avec Petros, mais au lieu de poussière et de cuir, l'endroit avait une vague odeur de fleurs séchés. Mais on retrouvait les mêmes étagères pleines de lourds volumes qui s'alignaient le long des murs de presque toutes les pièces. Il y avait un petit salon dans lequel elle les conduisit, les encourageant à se mettre à l'aise, et s'excusant de devoir les laisser attacher leurs chevaux à la barrière près de l'entrée.

Larissa avait profité du voyage pour se lier d'amitié avec Lidia. Si Lla changeline s'était pliée à ses exigences de mauvaise grâce, elle avait découvert que sous la barbe, la dame était vraiment sympathique. Elle et Zaonessa avaient fait de leur mieux pour l'assister dans la cuisine, avec un succès des plus mitigés. Encore une fois, il n'y en a que pour Trestelame !

Larissa passait une partie de ses soirées en compagnie de Lukas, qui tentait de lui inculquer des notions d'aklo. Si elle faisait de son mieux pour se montrer attentive et docile, ses progrès commençaient déjà à stagner. Une question l'obsédait, en son for intérieur, mais elle ne l'avait pas encore posée au magicien. Mais comment a-t-il fait pour effacer de son visage les anciennes cicatrices qui auraient dû le défigurer à vie ? Par ailleurs, l'obsession de Lukas envers elle ces derniers temps la mettait franchement mal à l'aise, et c'est toujours avec une pointe d'appréhension qu'elle se rendait à leurs rendez-vous. Elle finissait néanmoins toujours par se rendre à l'évidence : Il y a tant de monde dans la caravane, il ne peut rien m'arriver. S'il tente de s'introduire là-où-il-ne-doit-pas, je n'aurai qu'à hurler.



Arrivés à Lepidstadt, c'est le coeur gros que Larissa se sépara de ses nouveaux amis de la Clique Tordue. Elle tentait vainement de refouler ses larmes alors qu'elle faisait la bise à Kaleb et serrait Lidia dans ses bras. Ca n'est qu'un au revoir. Nous les reverrons très vite ! se persuadait-elle.

A peine avaient-ils franchi les portes de la ville qu'un garde les héla. Ils étaient déjà connus. Enfin, seulement Miki, Zao et Melfur, ronchonna-t-elle. A croire que Kendra avait bien vite oublié ce que Lukas et elle avaient fait. Néanmoins, face à l'euphorie qui régnait en ville, la morosité de Larissa s'effaça bien vite. « Ah, voilà une ville qui bouge et qui vit ! Il était temps ! » s'exclama-t-elle, ravie. Tout ça lui rappelait sa Kavapesta natale.

Quand ils gagnèrent la rue des Lumières, et que Kendra leur ouvrit et se jeta dans les bras de Larissa, celle-ci lui pardonna bien vite. « Oh Kendra ! Vous nous avez tant manqué ! » Une fois les embrassades terminées, Larissa suivit Miki dans le petit salon, et prit place dans le fauteuil qui semblait le plus moelleux. « Miki a raison ! » renchérit la jeune femme, encore furieuse. « Adivion a failli tous nous faire tuer ! Il ne faut plus que vous le revoyiez, Kendra ! Ses intentions sont des plus douteuses ! Il y a des hommes bien meilleurs que lui qui s'intéressent à vous ! Prenez Gandor, par exemple ! Il se languissait d'amour pour vous, la dernière fois que nous l'avons vu...où est-il d'ailleurs ? » questionna-t-elle, faisant écho à Mikilitzi.

Lukas serra Gandor et Kendra afin de les saluer. «  Kendra comment vont vos yeux? Avez-vous trouvé une piste pour le recouvrement de votre vue?  »

Il caressait son félin, le gratouillant sur le ventre... «  Malheureusement nous n'avons pas appris grand chose, excepté que la zone était particulièrement touchée par les morts-vivants, et qu'en faisant sa divination, Adivion nous a dit de fuir avant de se téléporter...  »

Il tenait le coffret remis par le temple de Sarenrae... «  Dites Kendra, savez-vous où je pourrais trouver le temple de Sarenrae, je dois leur transmettre un message relativement important.  »

L'oeil (vert) de Zaonessa s'allume à ces propos :

«  Le Procès de la Bête ! Comme c'est interessant. Qu'est-ce que cela peut être ?
J'en suis tout emoustillée !!! Dis-nous en plus !  »

Se penchant vers Larissa :

«  J'espère qu'ils ne font pas aussi de procès aux vilaines sorcières séductrices  »

Gandor fronça les sourcils lorsque Zaonessa mentionna le procès de la Bête.
« Hum...je ne suis pas sûr, pour être honnête. Apparemment, la milice a capture une sorte de monstre, la Bête de Lepidstadt, qui serait responsable de meurtres et d'atrocités et terrorisait la ville depuis des années. Son procès commence demain, en fait, et toute la région est venu voir cette créature de légende, et sa plus que probable exécution. »

Kendra sourit en entendant leurs projets.
« Je vois. Vous savez où dormir? Malheureusement, je n'ai plus assez de place pour tout le monde...mais j'ai fais la connaissance du patron d'une auberge au centre ville, ou plutôt de la patronne. Je pense qu'elle vous trouvera de la place. Elle s'appelle Elina, à l'Auberge du Monolithe. Mais je serais heureuse de vous recevoir si vous voulez passer! Je vous suis toujours reconnaissante de m'avoir aidé à la mort de mon père, et même si je ne suis clairement pas aussi aventureuse que vous, je peux sans doute vous être utile. »
Elle ponctua cette dernière phrase d'un clin d'oeil.

Melfur était heureux de voir que Kendra et Gandor étaient arrivés à Lepidstadt sans difficulté. Et il se s'en cachait pas. "Heureux de vous revoir tous les deux. Je pense que vous avez fait meilleur route que nous." Se tournant vers Kendra : "Vous êtes toujours aussi généreuse Kendra. Je serais moins tendre que vous vis-à-vis de votre ancien promis." D'un ton plus léger : "Et merci pour nous avoir trouvé une bonne adresse pour nous loger. J'avoue être très curieux quant à ces monolithes et la nature de la soit-disant Bête."

Lukas salua ses compagnons. «  Nous nous y retrouverons dans ce cas, je vais aller transmettre le message au temple de Sarenrae et nous verrons pour la suite.  »

Il alla vers la porte, Chouffe le devançant...

Il y a moyen d'ouvrir le message sans briser de sceaux ou autre?