C'était la queue entre les jambes que la Compagnie était revenue à Holsteinberg. Leur mission avait été non seulement un échec cuisant avec un employeur qui n'a pas voulu honorer leur paiement (et comment lui en vouloir avec cet échec?) et la perte de nombreux compagnons. Seul restait un noyau dur, composé de huit membres. Chacun de ses survivants était un expert dans son domaine, et Aaron savait qu'avec ces huit, ils pourraient se refaire. Mais comment ?

La réponse était venue d'un appel aux candidatures en place publique devant la Cathédrale du Dracon. Devant le magnifique bâtiment de marbre et sa statue plus vraie que nature du Dracon qui dépasse d'une tête presque tous les bâtiments de la ville, une annonce avait été placardée. L'annonce était courte, mais si la récompense proposée était démesurée, Aaron n'aurait pas accepté si la Compagnie avait été en meilleure forme budgétaire, quoique... Voilà l'annonce telle que la Compagnie a pu la lire :

Un million de pièces d'or ?! Des terres en quantité ?! Cela sonnait bien aux oreilles d'Aaron, mais le danger en valait-il la peine ? Après une discussion interne, avec de nombreuses réserves, la Compagnie se présenta devant le Vicomte. Et on pouvait dire qu'il n'y avait pas foule. L'histoire du Dragon dont parlait l'annonce était connue. Quelques pièces a des bardes itinérant vous avez permit d'en apprendre un peu plus. Ce dragon aurait attaqué une citadelle minière naine dans les Monts aux Volcans il y a un peu plus de 10 ans. La citadelle était aussi bien défendue que n'importe quelle citadelle naine, et pourtant le dragon parvint à rentrer à l'intérieur, à tuer presque tous les habitants (seuls survécurent ceux qui pour une raison ou pour une autre était à l'extérieur de la citadelle à ce moment) et a revendiquer celle-ci pour lui-même. Plus personne ne l'a jamais revu, ou en tout cas n'est pas revenu pour en parler car aucun des groupes d'aventuriers ayant cherché gloire et fortune en voulant occire le dragon ne revinrent vivants. Depuis, vu que le dragon restait dans la citadelle et ne dérangeait personne, les autorités ont laissé filer le temps, mais on dirait que quelque chose leur a fait changer d'avis.

Un million de pièces d'or !?

Le Vicomte était un personnage charmant. Cousin du Duc par alliance, c'était un dandy de la Cour Impériale, représentant son cousin à celle-ci, et parfaitement content d'être généralement laissé tranquille par le Duc qui ne venait à la Capitale que tous les dix ans environ. Manifestement, la mission que le Duc lui avait confié de trouver des gens suffisamment capables et/ou suicidaires pour tuer le dragon ne l'enchantait guère, mais les talents diplomatique d'Aaron le convainquirent que la Compagnie était capable de réussir. Le Vicomte alla même jusqu'à payer le voyage à la Compagnie jusqu'à Salcasfjord en barge. Un voyage de près de 600 km en barge fluviale, mais c'était toujours ça de pris. Le Vicomte avait malheureusement peu d'information sur la cible, et ses longues promesses sur la récompense promise avait convaincu Nigl qu'il ne savait rien de plus que ce qui avait été mis sur l'annonce : le Duc promettait des terres (et le titre qui allait avec) où le dragon vivait, et suffisamment de biens pour commencer une communauté. Du Vicomte, ils eurent la confirmation des dires des bardes au sujet du Duc : c'est un homme austère mais fidèle à sa parole et très respecté pour cela par son peuple. Ce point de détail convainquit Aaron que la Compagnie aurait sa récompense, si jamais ils réussissaient bien sûr. Sur le dragon lui-même, le Vicomte ne put rien dire : il était déjà à Holsteinberg quand celui-arriva et ce genre de discussion est inintéressante à la Cour.

Quelques jours plus tard, la Compagnie embarqua donc sur la barge si bien nommé « Le Repos du Fleuve » où rien ne se passa de notable, à part peut-être les péripéties digestives d'Aldaris : les elfes des bois n'avaient pas vraiment le pied marin. C'est presque un mois plus tard que la Compagnie arriva à Marktenfels, la dernière ville notable avant Salcasfjord et le Duc. Pour une petite ville, elle est dotée d'un port fluvial relativement important, grâce à une connexion avec la province des elfes des bois. D'après le capitaine du Repos du Fleuve, il est relativement courant de voir plusieurs elfes des bois dans la ville, une rareté dans beaucoup d'autres endroits dans l'Empire, mais vous n'en avez vu aucun, signe que quelque chose n'était pas normal. Quelques tournées dans la taverne du port plus tard, vous en connaissez la cause : d'après la rumeur, les elfes des bois auraient été attaqués dans leur capitale par des orques. Les détails manquent, mais les elfes ont fermé leur frontière jusqu'à nouvel ordre.



Le lendemain, en fin d'après-midi, vous arrivez dans le port fluvial de Sacasfjord. Pour certains de la compagnie, ce n'est pas une vue nouvelle mais c'est toujours impressionnant : ces falaises en marbre blanc dominant le vaste port et la basse ville marchande. Sur ces falaises, la citadelle du Duc lance la pointe de son donjon près de 200 mètres au-dessus du port. Il semble que votre arrivée ait été annoncé d'une manière ou d'une autre car une garde de vingt soldats en armure et habit d'apparat vous accueille alors que vous avez à peine posé un pied sur l'embarcadère. Sur ordre du Duc, vous devez être amené devant lui. Vu la réputation inflexible du Duc, sur les conseils d'Aaron, vous acceptez. Vous remontez donc les rues de la basse-ville avec une escorte quasi-royale. Vous montez de la basse-ville jusque dans la citadelle en utilisant les nombreux passages creusés à flanc de falaise, avec parfois des passages sur des ponts en bois à cent mètres au-dessus du fleuve. Pour ceux que ça intéresse, vous passez également devant le large temple dédié à Moradin. Celui-ci a ses portes en mithril et adamantine grandes ouvertes pour accueillir les pèlerins et autres marchands. Vous aimeriez bien vous arrêter, mais les soldats ont des ordres clairs.



Arrivée dans la cour de la citadelle, vous êtes accueillis par un vieil et maigre elfe à la chevelure blanche. Son regard est quelque peu fuyant, comme s'il éviter de vous regarder directement. Il est en habits de cour, sans arme ou armure notable. Toutefois, il vous accueille poliment.



« Bonjour. Désolé pour tout ceci, je suis sûr que vous auriez aimé une entrée plus discrète, mais le Duc en a décidé autrement. Je pense qu'il vous dira pourquoi pendant votre audience. Vous êtes attendu par le Duc et son Conseil. Un envoyé de la Reine Alustrel de Nimriande est arrivée il y a trois jours, et cela met le Duc dans tous ces états. Oh, et moi aussi. J'ai oublié de me présenter, je suis le Chambellan Issifis. Lequel d'entre vous est Aaron, le chef de votre compagnie, que je sache qui présenter d'abord ? »

Mais à peine a-t-il poser la question que son regard, toujours aussi fuyant, se pose sur Aaron et il lui sourit.

« Suis-je bête. Je vous reconnais Aaron de Rochefeu. Allez-y, suivez-moi tous. Oh, jeune Aldaris, vous pouvez laisser votre ami à la garde des palefreniers du château, ils en prendront bien soin. Il ne faut pas faire attendre le conseil : c'est bientôt l'heure de la collation, et Maîtresse Grorson devient ronchonne si elle n'a pas à manger en temps et en heure... Il faudra que je prévienne les serviteurs en chemin de prévoir des gâteaux et une bonne hydromel pour elle, oh, et Dame Guelbark voudra du vin. Elle veut toujours du vin... » finit-il en soupirant.

Sur ce, le vieil elfe emboite le pas vers l'intérieur du château. Il marche rapidement, espérant que tous le suivent au même rythme.

Modifié par un modérateur samedi 30 mars 2019 21:31:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Nigl suivait le mouvement calment, le rythme de marche soutenue de l'elfe était celui de quelqu'un qui flâne pour lui. Sa vitesse était impressionnante pour un être humain et il disait que nulle magie ne venait l'aider dans ce domaine. Puisqu'il ne mentait jamais, à ses dires, et qu'on n'avais jamais pu remettre ses propos en question cela semblait fiable.

La compagnie n'était pas au mieux, tous en était conscient, lors de la dernière mise au point du groupe il avait donné son avis, les puissants et les chanceux avait survécut, ainsi en était il lors des combat. Il n'avait pas dit qui était chanceux ou puissant ou les deux.

Le contrat qu'ils visaient était ambitieux, et le risque semblait être effacé par la récompense colossale qui l'accompagnait, une forteresse naine c'était réputé pour ses richesse, un dragon également, alors être payé comme des rois pour piller les deux... Le moine avait apporté sa voix à tout ceux qui était d'accord pour partir entreprendre cette quête. Discuter avec le commanditaire n'était pas son rôle, mais écouter ce qui se disait et trancher ce qui était franc de ce qui ne l'était pas était bien souvent dans ses cordes.

Toujours marchant d'un pas vif, le chambellan ne s'arrête pas pour répondre aux questions d'Aaron, voire il accélérait même avec un petit trot. C'est un avec toutefois un mince sourire qu'il remarque que le chef des Mâtins est rompue à la discussion entre gens de bonne extraction.

« En grande partie oui. J'avais conseillé au Duc une arrivée plus discrète, mais il a insisté : avec les rumeurs de la chute de Nimriande, il a voulu démontrer au peuple qu'il agissait. L'escorte n'était pas destinée à vous protéger ou vous malmener, mais plus pour montrer que le Duc est actif et qu'il prenait les choses en main. J'espère que vous lui pardonnerez. C'est pareil pour ce conseil. Là encore, j'avais conseillé un premier entretien en privé, mais il a tenu à commencer directement par un conseil qui ressemble à un conseil de guerre. Halala, la guerre, mon pauvre Issifis, j'espère que ça n'en arrivera pas là. Le Duc est un homme d'action, les subtilités de la diplomatie ne sont pas exactement son fort, mais j'ose espérer que vous comprendrez sa position. »

Sur ces paroles, vous arrivez devant une large double porte en bois. L'elfe indique aux soldats qui la gardent de part et d'autre de l'ouvrir en grand. Il pénètre alors dans une vaste pièce hexagonale. Au centre, une large table en chêne massif de plus de 3 mètres de diamètre est couverte de cartes et parchemins. Derrière cette table, le Duc est assis sur le plus grand siège de la salle. C'est un homme d'environ une quarantaine d'années, aux cheveux sombres et aux yeux noirs. Sous son pourpoint doré vous pouvez discerner le reflet d'une armure métallique argentée, et une large épée est attachée à sa ceinture. Il garde la main dans la fourrure d'un énorme loup noir, probablement le loup sanguinaire le plus gros que vous ayez jamais vu, lequel est assoupi et ronfle bruyamment.
À sa droite est assise sur un siège à peine plus petit que celui du Duc la plus vieille naine que vous ayez vu. Ses yeux sont fermés, mais ses longs cheveux blancs se perdent dans son dos, et si ses vêtements ont la ressemblance de l'acier, il est évident que ce n'est que de la soie. Sur son torse pend un symbole en or de Moradin, magnifiquement serti de pierres précieuses diverses de façon magistrale.
À sa gauche se tient debout un elfe en armure de cuir et de feuilles mêlés, un arc dans le dos et deux petites larmes recourbées dans le dos sous ses épaules, probablement des kukris. Celui-ci vous regarde avec quelque chose qui ressemble à de la colère, en particulier quand il regarde Aldaris.
Encore à la gauche de l'elfe est assise dans un siège imposant mais un peu plus petit que les deux premiers une demi-elfe d'un âge indéterminable. Celle-ci est d'une allure imposante, avec une chevelure rousse qui fait pâlir d'envie même Mélusine. Celle-ci sirote un verre de vin dans un pose savamment étudiée pour être à la fois lascive et politiquement correcte. Son regard à elle se pose immédiatement sur Aaron et l'étudie de bas en haut (en restant assez longtemps sur le bas).
Enfin, à droite de la vieille naine se trouve debout un jeune homme d'à peine 20 ans. Son harnois est immaculé et peint en blanc, de même que sa cape. C'est une longue épée à deux mains qui est dans un grand fourreau dans son dos. Il vous regarde avec un étrange mélange d'envie et de dépit. De ses traits de visage, vous déduisez qu'il doit être un proche membre de la famille du Duc, peut-être son fils.

Quand vous rentrez, le Duc se lève de son siège et le loup grogne lorsque les caresses s'arrêtent mais ne se réveille pas plus que ça. Le chambellan Issifis appèle alors chaque membre du conseil avant de vous présenter tour à tour.
Le Duc est donc le Duc Heinrich von Mark. La naine à ses côtés est la fameuse Ingrid Grorson, grande prêtresse de Moradin. L'efe des bois est le Commandant Elfirias, envoyé de la Reine Alustrel. La belle demi-elfe n'est autre que Lityna Guelbark en sa qualité de Magicienne officielle de la Cour du Duc, et enfin le jeune homme en arme est le Baron Frierick von Mark, heritier direct du Duc. Le chambellan, une fois appelé les hôtes, présente la Compagnie des Mâtins Écarlate, présentant chacun par leur prénom, alors que personne de la Compagnie ne lui a dit. Ensuite, il se met sur le côté pour rejoindre, aussi discrètement que possible, le Duc et se place derrière lui.

Une fois les présentations faites, le Duc est le premier à prendre la parole.

« Bienvenus à Salcasfjord. Désolé pour cet accueil, mais comme Issifis a certainement dû vous le dire » Le Duc regarde derrière lui vers le Chambellan qui fait un "O" de négation tout en rougissant « , je suis un homme d'action, comme vous je suppose. Je me suis dit que vous aimeriez rentrer dans le vif du sujet aussi rapidement que possible. C'est pourquoi j'ai convoqué ce conseil dès votre arrivée. Car l'heure est grave. Venez, approchez de la carte de la région. Des boissons et à manger va vous être servis pendant qu'on discute. »

Modifié par un utilisateur mardi 30 août 2016 00:16:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

L’elfe étant un éternel sceptique, il appelle perpétuellement à faire attention avec ce genre de mission. Trop beau pour être vrai. Mais ici c’est la région voisine de sa forêt d’origine.

Lorsqu’il entend que le capital elfe a également été attaqué, il n’attend plus que l’opportunité de pouvoir y passer. Il devra prendre son mal en patience.

Aldaris observe le chambellan longuement durant le trajet, tachant de se souvenir de lui lors de ses premiers passages dans la région, un siècle de ça. Mais finit par conclure qu’il a juste fait ses devoirs en apprenant qui était les membres des Mâtins Écarlates avant leur arrivée.

C’est avec un regard tout aussi chargé d’électricité qu’Aldaris regarde le Commandant Elfirias dans le blanc des yeux. Mais lorsque la carte devient le sujet de conversation, le rodeur l’observe silencieusement pour noter tout ce qui semble avoir changé depuis son dernier voyage dans la région, ou ce qui semblerait anormal.

Modifié par un utilisateur mardi 30 août 2016 02:57:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le jeune moine restait droit comme un I, il nota les noms et les apparences de leurs divers interlocuteurs. Puis commença à les détailler, comment ils se tenait, qui il regardait, ceux qu'ils évitaient, leurs tics, leurs gênes, leurs tons et manies de langage. Nigl commençait à tracer les grande ligne de qui était proche de qui, qui s'évitait, qui s'opposait.

Il faisait plutôt tache dans cette réunion de la haute société locale, si on retirait la pierre qui orbitait autour de sa tête et sa robe dont les longs pans était noués en une ceinture. Il ne portait qu'un sac à dos usé et des habits simples, maint fois rapiécés. Ses atours de combats, ils n'en imposaient pas comme une armure rutilante ou l'aura des jumeaux. Mais il les portait depuis long et ils furent si souvent couvert de sang qu'ils en gardaient définitivement la teinte quasi unie, brun rouille, malgré les lavages réguliers.

Le Duc esquisse un sourire. Il est manifestement content à la fois qu'Aaron respecte l'étiquette, et qu'il aille droit au but, comme il le souhaite. Toutefois, il ne décrispe pas les dents quand il répond, montrant une carte sommaire des terres au nord de Salcasfjord.

« Je ne sais pas exactement ce que vous avez entendu. Mais voici les faits.

Il y a 4 semaines à peu près, la capitale des elfes des bois a été attaquée par une force relativement importante et disciplinée d'orques. Les rapports varient, mais le Capitaine Elfirias qui a venu ici sur ordre de la Reine a parlé d'environ 200 orques. Une telle force n'aurait pas dû être un danger pour les elfes, de leur propres aveux, mais ces orques étaient entraînés à la guerre, équipés avec un équipement de qualité, et soutenu par un shaman quelconque. Les dégâts ont été, relativement bien sûr, peu importants, car les orques se sont repliés avant que les défenses s'organisent sérieusement, mais une bonne centaine d'elfes sont tombés au combat et, plus important encore, les orques ont emportés les blessés et des femmes et enfants. En soit, la ville n'a pas été détruite (comment détruire des habitations temporaires?) mais le coup est rude pour les elfes. Les orques ont par la suite disparu dans la forêt, ce qui renforce le mystère. La Reine a décidé de boucler le royaume tant que ses sujets ne seraient pas retrouvés, et a "gentiment" demandé via son envoyé auprès du Duché de faire tout ce qui m'est humainement possible pour résoudre le problème.
J'ai alors envoyé mes escouades de rangers enquêter à la frontière sud du royaume des elfes des bois, en bordure des Monts aux Volcans. Ils m'ont rapporté que les montagnes au nord grouillaient de gobelinoïdes en tout genre. D'après les rapports, plusieurs milliers d'entre eux ont pris possession de la zone nord-est du Massif des Volcans, à moins d'un jour de marche des plus proches villages de mon duché. De telles concentrations de gobelinoïdes sont historiquement expliquées par l'émergence d'un leader rassemblant plusieurs tribus. J'ai donc envoyé mes meilleurs éclaireurs chercher ce chef de guerre. La plupart ne sont pas revenus, et de ceux qui sont revenus, nulle trace d'un tel chef de guerre.
J'ai donc fait lancé plusieurs sorts de divination » il regarde alors derrière lui vers la prêtresse, la magicienne et également vers le chambellan «  qui ont été un peu plus utiles, mais pas totalement. De ce que j'ai compris, cette attaque d'orques est liée d'une manière ou d'une autre avec l'arrivée d'un dragon dans la citadelle de Nargudin il y a plus de dix ans. Le lien n'est pas clair dans les divinations, et des scrutations plus poussées n'ont pas vraiment confirmés les premières divinations. Considérant que les orques ont eu un soutien magique, j'ai demandé à Maîtresse Grorson d'intercéder directement auprès de Moradin. La réponse n'a pas été aussi affirmative que je l'espérais, mais elle a confirmé que le dragon est impliqué.
Comme j'avais promis au Capitaine Elfirias de tout faire, vous voilà. Je ne vous demande pas de résoudre le problème des orques. Je ne vous demande pas de retrouver les elfes. Si vous pouvez le faire, ça sera tant mieux, mais ce n'est pas votre problème. Faisant confiance en Moradin, je vous demande de retrouver le dragon ayant pris Nargudin et de le tuer. Je sais pertinemment que c'est un mission que beaucoup considèreraient suicidaire. Mais vous êtes notre meilleur espoir. La récompense est à la mesure de la tâche : en plus de la propriété ad vitam des probables trésors du dragon, le duché vous octroiera les titres et les terres autour de Nargudin que vous pourrez ensuite nettoyer, le duché vous soutiendra dans ces tâches avec un minimum d'un million de pièces d'or en bien et en matériels. Comme je n'ai pas envie d'avoir des morts sur la conscience, si vous revenez vainqueur, le temple de Moradin a d'ors et déjà accepté de rappeler à la vie à ses frais les possibles morts au combat de votre petit groupe. »

Le Duc se redresse des cartes dans lesquelles il était plongé. Il regarde directement Aaron dans yeux.

« Des questions avant de signer le contrat nous liant ? »

Pour l'occasion, Corfou fit l'effort de nettoyer sa cuirasse, ses armes et son grand bouclier rond accroché comme à l'habitude dans son dos. Ce n'est pas tous les jours que la compagnie pouvait signer un contrat et après l'échec de la mission précédente, il ne fallait pas rater l'occasion. Loin de tout cet étalage de biens physiques que leur interlocuteur proposait en récompense, reconnaissant par la même leur notoriété, ce qui plaisait au scalde, c'était la possibilité de créer une des plus belles histoires que la compagnie pouvait raconter. La chasse d'un dragon ! Que désirer de plus palpitant. Pour lui la signature ne ferait aucun doute.

Corfou posant sa voix de stentor, il prit la parole.
faire 10 en diplomatie; score 23

« La magie profane pourrait nous apporter des éléments sur ce dragon vivant dans la citadelle de Nargudin, mais avez vous quelques informations à son sujet ? Couleur, age, voire un nom que les peaux vertes lui donneraient. »

Modifié par un utilisateur vendredi 2 septembre 2016 10:01:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Votre seigneurie ? »
Elle était restée silencieuse jusqu'à présent, mais Mélusine prit soudain la parole et s'adressa au Duc.
« J'aimerais que vous nous donniez tous les détails sur ce dragon. Notamment sa race, il a peut être des points faibles.
Cette histoire de dragon qui s'allie à des orques est des plus intrigantes. Qu'est ce qui fait dire à vos mages que ce dragon est liée à ces orques ? Qu'on ils vu exactement grâce à leurs sorts ? »

Modifié par un utilisateur samedi 3 septembre 2016 18:52:24(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le Duc fait une moue en réponse aux multiples questions.

« Ah, la question des divinations. Très professionnel de votre part. Vous pourrez vous entretenir avec mes conseillers pour avoir les détails. Plusieurs approchent ont été tentées. La scrutation directe n'a jamais rien donné : soit le sort échouait, soit il ne renvoyait aucune information utile. La communion à Moradin a simplement indiqué que la citadelle de Nargudin était la clef du problème. Plusieurs sorts de contact à travers les plans ont permit d'identifier l'élément du dragon, à priori le feu ce qui n'est pas une surprise étant donné la région, mais le profil ne ressemble pas à un dragon rouge, donc ça n'aide pas vraiment.
Nous avons pu capturer certains gobelins dans la forêt, mais ils ne parlent pas de dragon. Tout au plus parlent-ils du seigneur de guerre "Győzhetetlen", l'invincible dans leur langue. Cela rajoute à la confusion vis à vis de la situation. Nous avons même essayé de rappeler les esprits des éclaireurs que nous avons perdu dans la région, mais rien d'intéressant n'a été obtenu sur le dragon, tout au plus l'importance de Nargudin, ou ce qu'il en reste, est renforcée.
Enfin, plusieurs tentatives de retrouver les mythes et légendes à son propos n'ont pas non plus été très réussies. Tout cela indique que ce dragon doit avoir accès à des protections magiques importantes, soit de lui-même soit dans son entourage. Qui plus est, il est intelligent, prudent et reste principalement caché. Comme je l'ai dit, cela ne correspond pas à un dragon rouge, donc je ne sais pas trop quelle divination croire, car par essence elles ne sont pas toutes fiables.
Désolé de ne pas trop pouvoir vous aider. Mais si la situation était claire, je n'aurais pas fait appel à une compagnie de mercenaires. Je pense que vous le comprendrez. »

Quand Aaron s'adresse au capitaine elfe, celui a d'abord un mouvement de surprise, puis fait une moue de dégout. Il est toutefois agréablement surpris de l'usage sans faute de sa langue. Il tourne sa langue dans sa bouche avant de répondre.

« Je ne fais pas de promesse que je ne pourrais pas tenir. Si jamais vous trouvez et sauvez ceux de mon peuple qui ont été enlevé, sains et saufs, alors vous aurez la possibilité de plaider votre cas devant la Reine. Ça, je vous le promets. Si cela vous convient, vous pourrez rajouter ça à votre contrat, si vous avez tant besoin que ça d'un papier pour connaître vos devoirs. »

Le Duc intervient.

« Capitaine, lorsque qu'on parle d'une mission si importante, c'est usuel chez les humains de couvrir les aspects légaux, pour que chacun soit dans son droit tel qu'accepté. C'est normal de leur part, et d'ailleurs, c'est moi qui l'ai proposé. »

Le jeune chevalier qui vous a été présenté comme l'héritier du Duc l'interrompt alors.

« Sire, avant que ce contrat ne soit signé, j'aimerai proposer mes services auprès de ces combattants pour les accompagner dans leur mission. Je ne peux pas, Dracon m'en soit témoin, rester ici sans rien faire alors qu'un dragon maléfique attaquent nos voisins et fomente certainement un assault sur nos terres. »

Le Duc regarde alors son fils durement, avant de regarder à nouveau vers Aaron. D'un ton qui se veut neutre, celui-ci lui demande.

« Qu'en disent les Mâtins Écarlates ? »

Derrière le Duc, le chambellan semble s'affoler alors qu'il arriver avec de larges vélins, sans doute les contrats que le Duc voudrait voir signer.

Modifié par un utilisateur lundi 5 septembre 2016 07:53:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dans l'assemblée, il semble que seuls le Duc et le Capitaine elfe ait réussi à capter l'essentiel de l'échange entre Nigl et Aaron. Le Baron, en particulier, semble ignorer complètement l'interruption et garde son regard fixé vers Aaron. Le Duc garde quant à lui son regard fixé vers Aaron, mais ne réagit pas plus que ça. Quand à l'elfe des bois, il prend un sourire amusé, ne cherchant pas à nier l'observation du perceptif moine.