'esprit et le corps reposés, les Héros de Heldren avaient à nouveau pointé leur nez dehors. Le froid qui y régnait les saisit sur l'instant, comme pour leur rappeler qu'il les accompagnerait où qu'ils aillent. Jusqu'au bout du monde. Au-delà même.

Les six jours chez les Vronski s'étaient écoulés lentement mais ils avaient permis aux aventuriers de récupérer. La fatigue s'insinuait sournoisement au sein d'un corps. Celui-ci savait cependant la dissimuler à l'esprit jusqu'à qu'elle demande son dû. Une telle pause était une aubaine aussi les corps des aventuriers ne se privèrent pas pour leur faire ressentir fatigue et lassitude. Mais ils étaient désormais fin prêts. Et cela tombait bien car au fond d'eux, cette zone d'ombre qui pourtant éclairait leur voie, se faisait plus présente, comme pour se rappeler à leur bon souvenir. Rien de plus. Du moins était-ce là ce que l'on pouvait envisager.

Nadya les avait prévenus : le voyage jusqu'à Trône-Blanc durerait neuf jours. Ils pourraient s'arrêter à Ludovny le soir du troisième jour et à Ytterjorna le sixième. Mais les nuits comme les journées seraient des obstacles à franchir, un par un, afin de gagner sur l'hiver de leur propre existence. Ils quittèrent Waldsby en suivant le même manège qu'ils avaient employé six jours plus tôt, se camouflant cette fois-ci à la faveur de la nuit précédant l'aube. Natacha et Björn les avaient chaleureusement serrés dans leurs bras avant de leur souhaiter la chance de réussir là où d'autres s'étaient heurtés à un mur de glace : faire reculer l'Hiver Éternel.

Les aventuriers avaient trouvé les quatre traîneaux parfaitement harnachés par Nadya et Björn. Celui de tête avait été un peu moins chargé afin qu'il laissât un peu plus de place à ses passagers. Nadya, Orm, Mjoli et Hatch allaient l'occuper. En dépit de leur nombre, la somme de leur poids restaient cependant largement inférieure à celle d'Ortog ou de Xoran ; les chiens n'auraient aucun mal à les faire filer comme le vent à travers les neiges de l'Irrisen. Lesdits chiens étaient également en pleine forme. Ils jappèrent de plaisir et d'impatience en retrouvant les voyageurs. Ils seraient leurs fidèles compagnons d'aventure jusqu'à Trône-Blanc et n'imaginaient vraisemblablement pas les dangers qui allaient être ceux qui parsèmeraient leur chemin.

Le convoi s'ébranla finalement aux premières lueurs de l'aube, alors que les rayons du Soleil éclairaient Grisbois et sa vallée. L'itinéraire des trois premiers jours étaient simples : ils allaient longer la lisière de la forêt jusqu'à Ludovny. Cela n'empêchait pas les passages difficiles à négocier ainsi que les pièges camouflés par l'épaisse couche de neige recouvrant le Royaume des Sorcières de l'Hiver. Nadya leur avait donc à nouveau tenu le discours sur les précautions d'usage, leur demandant de ne pas s'aventurer en dehors de ses traces et de ne pas suivre le traîneau précédent de trop près. Le vent sifflait à leurs oreilles et les aventuriers se surprenaient parfois à apprécier le voyage. Les chiens guidaient leur embarcation plein Ouest, sur le paysage d'une mer figée. Glacée. L'ondulation érodée par le vent de la vallée rappelait en effet un océan calme sur les vagues immobiles duquel les traîneaux pouvaient de temps à autres se permettre de surfer.

Cela faisait un peu plus de trois heures qu'ils avaient quitté Waldsby. En dépit des agréables sensations procurées par le mode de déplacement qui était le leur, ceux qui n'avaient pas les protections adéquates pouvaient se surprendre à regretter leur place à lire ou buller devant l'âtre des Vronski. Le Soleil éclairait certes cette journée et un ciel dépourvu de nuage, mais le froid était toujours là, mordant. Comme l'eau finissait toujours par trouver la sortie, s'il y en avait une, le froid dénichait inexorablement le défaut dans la protection polaire qui couvrait les aventuriers. Ils n'avaient croisé âme qui vivait depuis ce matin mais qui voudrait s'aventurer au milieu d'une telle désolation de glace si ce n'était la mort ?





Note : jet de Vigueur contre le froid DD 15,16,17 pour ceux qui n'ont pas les protections adéquates.

• test de Perception - Nadya : 1d20+6 donne [2] + 6 = 8
• Connaissances (nature) - Nadya : 1d20+8+2 donne [1] + 8 + 2 = 11

PJ, déplacements, voyage vers Trône-Blanc

Ces aventures des Héros de Heldren suivent celles-ci

Modifié par un utilisateur dimanche 10 juillet 2016 18:36:45(UTC)  | Raison: Non indiquée

La route, enfin! Caralossë pouvait enfin retrouver l'air libre après de nombreux jours d'enfermement, et c'était un soulagement pour sa maitresse.

Après avoir pris congés de leurs hôtes, enfin la route et les espaces libres. Et le froid. Et la neige.

Aergnaeroka repris les reines depuis l’arrière d'un traineau pour le long voyage vers Trône Blanc et il lui fallait maintenant se concentrer pour garder la bonne distance avec celui devant elle. Mais cela ne l’empêcha pas de remarquer que dans le ciel ne s'amoncelait pas que des nuages. Tout en gardant la maitrise de son attelage, elle fit signe à son passager et au traineau derrière elle que le danger venait du ciel...

• vigueur (dd15) : 1d20+7+4+5 donne [17] + 7 + 4 + 5 = 33
• vigueur (dd16) : 1d20+7+4+5 donne [4] + 7 + 4 + 5 = 20
• vigueur (dd17) : 1d20+7+4+5 donne [3] + 7 + 4 + 5 = 19

+4 vigueur, +5 tenue polaire

Aussi studieux pouvait être Kalt, l'action lui manquait. Il s'imposait certes une discipline propre à lui permettre d'appréhender de nouveaux mystères mais son être était dirigé vers une seule chose et il lui manquait de repartir à l'encontre des sorcières. Snjòr avait profité du confort de la maison mais ses petites pattes avaient fini par la démanger, elle semblait heureuse et enthousiaste à l'idée de voyager à nouveau.

Sur le traîneau, Kalt bénissait sa cape, le froid aurait eut tôt fait de le happer, il n'avait pas la rusticité de ses compagnons. Il savourait donc les étendues blanches avec plus de sérénité... certes le froid de ces régions était bien plus mordant que dans sa région natala, signe d'une influence malsaine, mais revoir la neige et sa majesté l'apaisait quelque peu avec le recul. Avait-il souffert du mal du pays ? Il n'aurait su le dire, ses sentiments étaient trop troubles, encore trop marqués à vif par la perte de ses proches. Les humains avaient de la chance en un sens, ils oubliaient vite...

Il attrapa un flocon et le précipita sur le nez de Snjòr qui s'ébroua, juste comme ça. Juste pour oublier un instant.

Modifié par un utilisateur vendredi 29 mai 2015 12:02:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Xoran n'avait pas été mécontent que vienne le jour de reprendre la route. Pour le solitaire qu'il avait toujours été, la promiscuité de ses nouveaux compagnons lui réussissait d'autant moins que la maison des Vronski n'était pas conçue pour accueillir autant de monde. Il avait cependant réussi à garder suffisamment d'empire sur lui-même pour ne pas se rendre odieux et supporter aussi bien les cris des enfants de Nadya que les saillies verbales sans queue ni tête d'Akin. Somme toute, il apprenait. Il était toujours en train d'apprendre.

Il était certes reposé mais la malédiction de Nazhena poursuivait son œuvre : ses joues s'étaient creusées, ses orbites également, et la fièvre de son regard reptilien achevait de lui constituer un masque inquiétant. Cependant, il était un homme du dehors, et contempler à nouveau les grandes étendues glacées et venteuses était pour lui un réconfort. Il avait aimé la chaleur du foyer des Vronski, mais pour un temps seulement. Désormais, leur petit groupe reprenait son voyage, et qui sait ce qui les attendait au bout du chemin ? Le combat, le sang et la mort, certainement, et ces choses il les avaient acceptées de longue date. Peut-être même les désirait-il ? Mais aussi, et cela était nouveau pour lui, l'amitié, la confiance, la solidarité... En l'espace d'une semaine, ce qui n'avait toujours été pour lui que vagues et futiles concepts prenait corps tout d'un coup, et... Il fallait bien l'admettre, il en était heureux.

Enfoncé dans le traîneau mené d'une main experte par Aergnaeroka, Xoran réfléchissait à ces choses tout en laissant aller son regard de gauche et de droite, des sombres profondeurs de la forêt sur sa gauche aux plaines gelées balayées par le vent sur sa droite. Mais soudain, les événements le sortirent de sa torpeur : un signe de l'elfe et il put voir lui aussi la nuée de corbeaux en train de se rassembler. « Encore des corbeaux ! Que crois-tu qu'ils font ? » Demanda-t-il, inquiet.

• Perception : 1d20+3 donne [4] + 3 = 7

Je pars du principe que si Xoran a vu les corbeaux grâce à Ae, il n'a pas forcément perçu qu'ils allaient attaquer...

Modifié par un utilisateur vendredi 29 mai 2015 12:10:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

La pause Vronski avait remis Akin sur pied. Parvenu en piteux état à la maison, il se sentait merveilleusement bien. Son corps avait bien récupéré. Quelques menus objets étonnants étaient venus s'ajouter dans sa collection magique balbutiante. Les livres récupérés dans la bibliothèque de la Tour Pâle s'avéraient passionnants, tout comme ceux livrés par le nain à ses bons soins. Oui, tout allait pour le mieux. Même sa barbiche en pointe et sa longue tresse avaient retrouvé une couleur bien sombre !

Tout en manœuvrant le traîneau afin de rester dans le sillage tracé par Nadya, l'osirianais profitait de sa place à l'arrière du convoi pour observer l'équipe. Rien que la diversité des races et des cultures l'impressionnait. Même les deux humains du groupe, Xoran et lui-même, étaient des plus dissemblables. S'il avait vécu en nomade une bonne partie de sa vie, ses gènes provenaient d'une civilisation plusieurs fois millénaires, alors que Xoran était l'héritier d'une culture purement barbare. Et malgré cela, tout le monde avançait dans le même sens. Un petit miracle, en somme.

Alors qu'il pensait ouvrir la discussion avec Kalt, son regard tomba sur une Jairess agitée. Du plus bel effet. Mais que ... Nom d'un chameau ! Un instant distrait par la beauté naturelle de la sylphe, il avait failli manqué la menace approchant à tire d'aile et que la jeune femme s'évertuait à fuir. Un avertissement des plus significatif pour une maîtresse des corbeaux, selon lui ! Il se reprit aussitôt pour prévenir le nain d'une attaque vraisemblable de volatiles. Un très cuisant souvenir de sa dernière confrontation analogue le fit grimacer et chercher frénétiquement un lieu où se camoufler. Dans la neige ? La vision de son arrière-train dépassant de la poudreuse le persuada finalement de faire front avec stoïcisme. Il laissa les chiens se prendre en main pour s'asseoir sur le chargement, le temps de saisir l'élixir magique récupéré dernièrement. Cette fois, il ne serait pas le seul déplumé ...



Saisit l'élixir de souffle enflammé.

Modifié par un utilisateur samedi 30 mai 2015 03:49:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

es aventuriers qui n'avaient pas encore remarqué l'étrange manège des corbeaux qui se regroupaient au-dessus de leurs têtes furent vite alertés par leurs compagnons. Ils avaient déjà subi l'attaque de ces volatiles et se souvenaient amèrement de leur appétence pour les globes oculaires. Ils étaient sur le point de fondre sur le groupe, cela ne faisait aucun doute maintenant qu'ils descendaient en piqué vers celui-ci.

Xoran portait un regard interrogateur vers la forêt mais il apparaissait comme évident qu'ils ne parviendraient pas à gagner le couvert de sa canopée. La lisère du Grisbois était à une bonne centaine de mètres et l'attaque n'était qu'une question de secondes. Il vit Nadya se retourner avant de stopper ses chiens. Elle dit quelques mots à Orm et Mjoli et ceux-là allèrent s'abriter sous la couverture protégeant les marchandises transportées par le traîneau.



Note : ceux prévenus ont eu le droit à un round de préparation, que certains ont déjà employé. Ceux qui agissent avant les corbeaux peuvent aussi jouer leur round 2 (une fois toutes les actions du round 1 effectuées)

• test de Perception - Nadya : 1d20+6 donne [6] + 6 = 12
• init Hatch : 1d20+6 donne [14] + 6 = 20
• init Nadya : 1d20+3+2 donne [18] + 3 + 2 = 23
• init Corbeaux : 1d20+2 donne [7] + 2 = 9
• Perception Hatch : 1d20+7 donne [13] + 7 = 20
• int Corbeaux/Xoran : 1d2 donne [1] = 1

PJ, déplacements, voyage vers Trône-Blanc

Modifié par un utilisateur dimanche 31 mai 2015 18:33:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kalt se rendit enfin compte que les corbeaux fondaient sur eux quand Akin cria. Il estima à vue d’œil la distance qui les séparait des corbeaux et eut un instant d'hésitation. « C'est loin mais je peux le faire. » Il inspira un grand coup puis fit un grand geste avec les mains avant de souffler sur Snjòr comme un enfant sur une pissenlit. Elle s'ébroua. Un nuage scintillant s'éleva dans les airs et se dirigea vers la nuée de corbeau, il la percuta de plein fouets et s'accrocha à leurs plumes, tenta de s'insinuer dans leurs yeux. Il eut un instant de satisfaction en sachant que ces volatiles pourraient à leur tour perdre la vue. Il cria en direction d'Akin :

« Il faut que l'on se rapproche des autres ! Je ne peux pas les aider d'ici ! La chèvre, cache-toi sous une couverture ! »

Action simple : Poussière scintillante (DD 17) sur la nuée de corbeau.

Modifié par un utilisateur lundi 1 juin 2015 08:13:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pas très sur de l'évolution de la situation, Ortog dégaina sa nouvelle épée et se tint prêt à frapper à travers les volatiles qui s'aventureraient de son coté. Il demanda à sa voisine, plus par curiosité que par but. « Penses-tu qu'il s'agisse de tes propres corbeaux ? »

Action préparée : Frapper le premier nuage qui se place à portée.

BM privée. Marcher dans la neige.

Jairess n'avait pas compris la question d'Ortog et le lui signifia en lui répondant dans un langage que le demi-orque ne comprenait pas non plus... L'oracle réfléchissait. une bourrasque ne ferait pas grand mal pour l'instant et un aigle invoqué ne durerait pas bien longtemps... Sans plus attendre, elle dégaina son arbalète et entreprit de la charger.

Barrière d'air, 4 heures restantes.
Groupe et enfants protégés contre le froid.
3 sorts N1 restants (et non pas 2, erreur de comptage des protections).

« Très bien, Kalt, alors ... en avant ! Et bien joué, mon sorcier, pour les corbeaux ! Allez, yaaaah ! En avant, mes chiens ! »

Le nain voulait se rapprocher de l'action, aussi Akin s'escrima-t-il sur l'équipage de quadrupèdes qui tiraient, toute langue dehors, leur véhicule. Et contre toute attente, cela fonctionna ! Les chiens devaient s'être habitués à sa façon maladroite de les diriger.



Fait avancer le traîneau droit jusqu'à la tête du convoi (1 action pour avancer et une pour arrêter ?), les chiens devant arriver en K24 environ.

Modifié par un utilisateur jeudi 4 juin 2015 14:02:43(UTC)  | Raison: Non indiquée