Dorian avait réussi à se libérer quelques heures pour se rendre à la manifestation. Depuis l'établissement de la loi martiale, Avernia avait d'autres chats à fouetter, de toutes façons...et encore, c'était un bon jour lorsqu'il ne s'agissait que de chats. Il avait reçu un message plus tard dans la journée, lui indiquant de chercher un homme avec un seul gant blanc, mais il ne l'avait pas remarqué pour l'instant. Peut être que le mystèrieux contact des Corbeaux d'Argent avait préféré attendre que la foule se rassemble pour minimiser les risques d'être remarqué?

Le soleil était déjà haut, et la matinée avait atteint son milieu, mais la foule ne paraissait pas voir abandonner. En plus des centaines de manifestants, des vendeurs de rue, des satiristes, des artistes de rue, des saltimbanques, et des tire-laine et coupe jarret s'étaient dispersés parmi la foule, ajoutant à la pagaille.
Sur les marches de l'opéra, un contingent de garde s'était déployé pour former un cordon de sécurité. Ils portaient l'armure noire et rouge de la garde Dottari, le guet municipal, et n'avaient pas tiré leurs armes, mais demeuraient vigilant.
Juste devant les portes se tenait une femme à la chevelure sombre, en armure noire, portait une lance à la main. Nox, qu'on disait être la garde du corps personnelle de Barzillai Thrune, et qui toisait la foule d'un air méprisant.

Les manifestants étaient divisés en plus ou moins cinq groupes de taille diverses, qui se mélangeaient les uns aux autres. Il y avait les défenseurs de Kintargo qui protestaient contre l'influence chélaxienne, les démocrates qui demandaient une élection en bonne et due forme pour leur nouveau maire, les marchands et artisans qui protestaient contre les nouvelles taxes, les anarchistes qui tentaient de transformer la manifestation en émeute, et les supporters des Thrunes qui étaient en train de monter une contre-manifestation.

Se frayer un chemin parmi la masse de manifestants et trouver une cible potentielle...à la bourse bien garnie ne fut pas facile, mais en pickpocket accompli, il préféra teter l'approche patiente à l'approche précipitée. Finalement, après pratiquement une heure de recherche, il tenta de faire les poches d'un bourgeois portant la croix des Thrune en pendentif, mais malheureusement, la bourse de l'homme était enchainée à sa ceinture. L'homme le toisa d'un air méprisant, balayant ses excuses d'un geste de la main avant de reprendre ses vociférations pour défendre la maison impériale.

Difficile de focaliser son attention, malgré tout, étant donné l'état d'agitation de la foule. Et à la grande surprise de Dorian, les démocrates ne semblaient pas prêt d'imploser! En fait, un homme vêtu de rouge sombre et de noir, à la mode chélaxienne, semblait avoir commencé à rassembler un petit groupe autour de lui, et essayait d'organiser la manifestation, parvenant même à faire dégénérer un groupe de pro-Thrune dans une dispute interne.

On peux poursuivre si tu veux, mais je prépare la transition pour ce week end (je laisse le temps à durdyn de rattrapper son retard, et je ne prends pas trop d'avance pour que Max ne soit pas largué), donc si Dorian préfère observer la foule, aucun problème.Il est distrait, cela dit.

Modifié par un utilisateur jeudi 26 novembre 2015 23:29:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dorian se glissa discrètement à l'intérieur du vieux Palais de Justice. Manque de chance, il avait vu les lumières à l'étage, et il savait qu'Averna était toujours debout. Et pas la peine d'espérer qu'elle n'ait pas de travail pour lui. Heureusement, elle était trop occupée pour remarquer toutes ses absences, mais il devait tout de même rester méfiant. D'ailleurs, il tomba sur un homme roux, portant la mace et le pentagramme typique des prêtres d'Asmodée, qui lui lança un regard inquisiteur, avant de remarquer les chaines qu'il portait sur lui, la marque des esclaves. Personne prêtait attention à ce qui n'était, après tout, que du mobilier.
En revanche, Dorian sursauta lorsqu'un diablotin surgit de nulle part l'interpella.
« Hey, le rat! Soeur Vixane te cherchait! Magne toi! »

Dorian trouva Averna à son bureau, à moitié enfoui sous une montagne de parchemins, ses yeux brillants derrière les verres de ces lunettes. Elle ne parut pas prêter attention à son entrée, en pleine discussion avec une monstrueuse créature de plus de deux mètres, musculeuse, portant une barbe faite de tentacules. Le monstre était sans doute un diable, à en juger par les cornes et la peau écarlate, sans compter le regard sévère. Averna ne lui laissa pas le temps détailler la créature, cela dit, elle lui tendit un parchemin avec rudesse.
« Ramène moi ça des archives. Je devrais te faire fouetter pour avoir tiré au flanc alors que tu étais supposer les reclasser, mais je n'ai pas de temps à consacrer à mes meubles. Mais ne compte pas sur une ration, ce soir. Pourquoi entretiendrais-je un outil inutile? »
Une fois dehors, Dorian soupira. La soirée s'annonça fatigante, mais au moins ne devrait il pas la supporter, si il se contentait de faire des allers-retours dans les archives...

Les jours qui suivirent furent incroyablement fatiguants pour Dorian. Durant la majeure partie de la journée, il arrivait à s'éclipser, et les serviteurs diaboliques d'Averna Vixane étaient trop occupés à s'occuper des dizaines de citoyens arrêtés durant la manifestation, dont la juge examinait chacun des dossiers à la recherche d'indices indiquant leur appartenance à une faction hostile au gouvernement pour s'occuper de l'absence d'une jeune esclave.


Pendant ces heures, le jeune rebelle conduisit les soeurs Fushi à travers les rues de Kintargo, des rives de la Yolubilis jusqu'au vieux ports, dans les ruelles de Toits-Rouges, à proximité des marchés proches de Forteresse Kintargo, sur les terrasses de cafés et entre les étals envahissant les rues du district de l'Opéra. Les soeurs tengus étaient plutôt impressionées par la ville, et surtout, par l'ordre relatif qui y régnait. Elles questionnèrent Dorian sur les gangs de la ville, et bien que ces derniers soient en recrudescence, ils demeuraient relativement marginaux, sauf sur le Pont, à Toits-Rouges et sur le Vieux Port.

En quelques jours à peine, elles s'étaient fondues dans la foule, aussi à l'aise que les natifs de Kintargo. Et comme elles l'apprirent à Dorian, leur apparente pauvreté et comportement misérable jouait à leur avantage.
« C'est simple: personne ne prête attention aux miséreux, encore moins quand ils sont tengus. Et pendant qu'un marchand détourne les yeux à ton approche, profites en pour le délester de sa bourse. Les gardes sont pareils: une petite diversion et ils font plus attention à leurs armes qu'à leur bourse. Si tu penses à te lancer dans ce métier, il n'y qu'un seul vrai problème: la concurrence. Rien de mieux qu'un pickpocket pour en démasquer un autre. Mais heureusement, l'endroit à l'air quand même plus...civilisé que Port Enigme. »

Lorsqu'il avait terminé ses escapades dans la cité, Dorian était encore forcé d'accomplir sa part de travail. Les diablotins qui servaient d'assistants et de familier à Vixane veillaient au grain. Heureusement, les conséquences de la manifestation étaient telles qu'Averna elle même passait le plus clair de son temps à traiter les dossiers des prisonniers, essayant de faire le tri et de limiter l'engorgement des prisons tout en maintenant les opposants sous les verrous. Dorian était surtout affecté à un travail de classement et d'archivage. La juge suprême de Kintargo le laissait plus ou moins tranquille. Il faut dire qu'elle passait plus de temps en compagnie des suppôts de l'enfer qu'en celle des humains. Il se demandait parfois qui était sa patronne...

Les soeurs Fushi connaissaient leur affaire, et il ne leur fallut pas longtemps pour organiser une diversion mémorable. Korva fut projetée sur la terrasse du café par une bourrade de sa soeur, que Dorian n'arrivait pas à distinguer parmi les triplées, mais ignora complètement les protestations indignées, tirant une dague, pour se jeter sur elle, un air enragé sur le visage.
« Toi, tu vas me payer ça!  »
Alors que les deux tengus entamaient une rixe et qu'on appelait à la garde, Dorian n'eut que l'embarras du choix parmi les passants qui s'écartaient du chemin des deux combattantes.

Et pourtant, moins d'une minute plus tard, elles s'étaient toutes les deux éclipsées dans une ruelle, bien avant que le moindre dottari n'arrive sur les lieux. Rapide, efficace, et même si c'était spectaculaire, la description de deux tengus vêtues de haîllons n'amènerait les gardes nulle part...

Mais cette semaine d'exploration de la ville fut interrompu quatre jours après leur premier rassemblement, lorsqu'un soir, un corbeau se posa près de Dorian alors qu'il rentrait au Palais de Justice. Il se frotta contre lui, ébouriffant ses plumes. Un morceau de parchemin était enroulé autour de sa patte. Il portait un message griffonné dans une écriture simple, mais soignée.
Trouvé des infos sur les meurtres. Rejoignez moi demain matin où vous savez. Passez par le souterrain.

Modifié par un utilisateur lundi 18 janvier 2016 12:22:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dorian était pensif, la mort de Jay lui avait mit un coup au moral et il décida de redoubler d'effort pour la rébellion. Il tenterais d'en savoir plus sur ces faux documents afin d'aider Eilif à en fabriquer. Avant d'arriver "chez lui", il chercha dans ses souvenirs un quelconque objet qui pourrait lui permettre de falsifier une demande de transfert ou d'éxécution tel un sceau.

Dorian connaissait les archives comme sa poche à force d'y travailler pour le compte de sa maîtresse. Il compris qu'un simple document ayant pour signature celle d'un Capitaine suffirait au magicien pour falsifier un document de l'administration. Son seul obstacle à sa tâche fut...

Cet enfoiré de diablotin de mes couilles...

Dorian connaissait aussi bien les archives que Zcetisz, ce dernier avait la facheuse tendance de mordiller les oreilles d'Orson quand celui-ci dormait et Dorian n'hésitait parfois pas à en faire de même juste pour l'emmerder avant de filer en douce dans le labyrinthe du tribunal et des archives.

Mais Dorian n'avait jamais prémédité son coup et il passa une journée entière à identifier les coins et recoins des archives et surtout à élaborer une stratégie pour détourner l'attention de Zcetisz, il donna quelques pièces d'argent à des amis esclaves à lui pour faire un boucan à l'autre bout des archives. Dorian comptait profité de cet instant de confusion pour chiper discrètement les papiers qu'il convoitait.

Je donne X pièce d'argent (ou d'or) comme tu souhaites qui suffirait à convaincre des esclaves à faire diversion (en faisant tomber une rangée de parchemin par exemple. Ensuite je fait 10 en connaissance donjon pour m'assurer de prendre le meilleur itinéraire et un jet de discrétion pour l'opération chapardage

Modifié par un modérateur jeudi 3 mars 2016 23:45:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dorian jetait des coups d’œil derrière à chaque coin de rue après avoir récupéré le précieux document. C'est la première fois qu'il volait aussi sérieusement sa maîtresse. Il comptait remettre le document en place dans le mois qui vient de façon moins grossière au cas où quelqu'un remarque son absence. Au pire des cas il le brûlera.

Une fois arrivé à la planque, transpirant et angoissé à l'idée d'être suivi, il tendit le document au mage et son corbeau.

Leur décision était prise, ils s'habillerais en garde et utiliserais le faux document pour transférer les prisonniers. Dorian passa le reste de la semaine à observer le plus discrètement possible Faire 10 donc 24 si possible les équipements et attitude des gardes qu'ils seraient peut-être mené à affronté.

Dorian observe leur équipement, la composition de leur groupe, pour tenter d'avoir des informations qu'il donnera immédiatement au QG.