Juredi 11 Pharast 4708 - Tôt le matin

Quand Sagacius, Geber et les enfants pénétrèrent dans la demeure des Zandu, ils se retrouvèrent face à Lorelia, en chemise de nuit, qui semblait les attendre de pied ferme. Son inestimable rouleau à pâtisserie à la main, elle s'apprêtait à châtier les cambrioleurs quand elle reconnut son fils; l'arme improvisée tomba au sol.

« Oh, Sagacius, am probleme atât de mult ! » Elle se précipita dans les bras de son fils chéri, le serrant contre elle comme à l'époque de ses huit ans. « Tu ... nu ai nimic! Să văd fața ta! Dar ... pătate hainele! Întotdeauna am spus că tomate, devine un iad pentru a curăța! » Son visage se figea soudain alors qu'elle prenait conscience que c'était bien du sang, et non de la tomate, qui avait souillé les habits de Sagacius.



Une fois chacun remis de ses émotions, elle invita ses hôtes à entrer. Noravia partit se débarbouiller, et ils se retrouvèrent assis sur les chaises -qui avaient toujours fait mal aux fesses- de la petite cuisine exigüe.

« Veuillez nous excuser pour le désordre, mon bon monsieur, je ne m'attendais pas à recevoir des invités... » bafouilla-t-elle à l'adresse de Geber, qu'elle n'avait pas encore rencontré. « Vous êtes un ami de mon fils, vous aussi, comme la jolie Varisienne de tout à l'heure ? Ça me rassure un peu, je ne l'ai jamais trouvé très sociable, vous savez. Quand il avait treize ans, il... » Elle s'interrompit soudain, prenant sans doute conscience qu'il y avait des sujets autrement plus importants « Qu'est-ce qui se passe, dehors; je suis terrifiée ! Le vieux Drogo qui habite à côté est passé il y a quelques heures, en me disant de ne quitter la maison sous aucun prétexte, et de rester sur mes gardes. Il dit que c'est un coup des solis, mais s'ils étaient assez nombreux pour mettre la ville à feu et sang, ça se saurait... »

À Korvosa, un "soli" était une personne qui souhaitait se syndiquer ou former une guilde, ce qui était rigoureusement interdit, et passible de marquage au fer rouge, puis d'emprisonnement pendant une dizaine d'années. La seule guide légale de Korvosa, c'était ironiquement la Société Céruléenne.

De cette façon, le gouvernement gardait un contrôle total sur les prix et sur la force de travail de la ville. La plupart des artisans de la cité travaillaient à leur compte, et apprenaient leur métier d'un maître. La richesse de la ville s'était bâtie sur ces industries domestiques, et les artisans disposaient de nombreux droits visant à les protéger. Si la plupart des korvosiens étaient attachés à ce système, les travailleurs non qualifiés et les plus pauvres avaient bien du mal à y trouver leur place...



Juredi 11 Pharast 4708 - Midi



Alors que Sagacius et ses amis dormaient encore, Lorelia s'était levée tôt ce matin-là, afin de préparer le repas du midi : des petits pâtés de griffes du récif accompagnés d'une sauce à l'écorce de thileu, une épice au goût de cannelle, de muscade et de menthe, que seuls les Varisiens savaient ramasser. Le doux fumet de ce mets délicat ne tarda pas à emplir toute la maisonnée.

Apparemment, il y aurait foule chez elle, ce midi-là. Elle espérait pouvoir nourrir tout le monde...malgré la générosité de Dame Leroung, ils ne roulaient pas sur l'or. Quand on frappa à sa porte, Lorelia s'approcha de son unique fenêtre afin d'être certaine qu'il s'agissait bien des invités qu'elle attendait, après quoi elle s'empressa d'aller ouvrir.
« Entrez, entrez ! Soyez les bienvenus chez les Zandu ! Sagacius m'avait prévenue que vous seriez nombreux. Faites comme chez vous ! J'ai débouché ma seule bouteille de Pepper Whisky pour l'occasion ! »

Une fois passés à table, ils purent discuter de la suite des évènements...

Modifié par un utilisateur samedi 17 septembre 2016 08:06:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'explication de sa mère l'avait intrigué à son retour mais la nuit avait été chargée. Aussi avait-il choisit d'installer Noravia correctement avant d'échanger quelques mots avec ses compagnons et d'aller lui-même aller se coucher sans tarder. Le reste attendrait le matin.





Au réveil, la bonne odeur de la cuisine de sa mère le réveilla. « Bonjour maman. Hum, ça sent bon » dit-il en se frottant les yeux. Il l'embrassa comme à son habitude sur le front avant de faire sa toilette et de se préparer pour faire un tour en ville. Il voulait absolument savoir ce qui s'était passé cette nuit et qui lui avait échappé, avant que ses compagnons n'arrivent. Avec un peu de chance, il n'en aurait que pour une demi-heure, une heure tout à plus. Avant de sortir, il lança à Lorelia : « Tu disais hier que le vieux Drogo t'a mis en garde ? Je vais aller le saluer et voir s'il va bien avant d'aller chercher quelques provisions au marché pour le repas de ce midi. » Puis après avoir récupéré la liste des courses, le barde ferma la porte derrière lui. La ville avait encore des informations à lui communiquer aujourd'hui !

Modifié par un utilisateur vendredi 26 février 2016 15:01:44(UTC)  | Raison: problème de clavier qui ne voulait plus taper. (wot? wtf)

« Mais je vous en prie, c'est la moindre des choses ! » répondit Lorelia à Geber et Ninaerthil. « Mais c'est qu'il doit avoir faim, ce grand rouquin ! » s'écria-t-elle à l'adresse de Marcello en lui pinçant la joue.

« ... »

« Maintenant que vous le dites, je suis percluse de rhumatismes... c'est l'âge sans doute, et je ne pense pas que quiconque puisse rien y faire ! Mais si vous souhaitez jeter un oeil à ce corps de vieille femme décrépite, je vous y autorise ! Mais faites vites, avant que mon fils ne revienne; il irait encore s'imaginer des choses. »

Sorina, Méry et Rakyel ne tardèrent pas à arriver. « Oh, encore vous, jolie dame ! Ravie de vous revoir; vous savez que je vous ressemblais un peu, quand j'étais jeune ? Oh, j'étais moins belle, bien sûr. » À Méry:« Soyez le bienvenu, petit flatteur ! Cette fois, évitez de parler de Lylia en présence de Sagacius. Il se mettrait encore dans une colère noire. » Quant à Rakyel, qu'elle ne connaissait pas encore, elle l'accueillit avec la même chaleur, sans montrer le moindre signe de malaise quant à son apparence.

Une fois Sagacius revenu, Lorelia déboucha son Pepper Whisky et en servit à quiconque en désirait d'une main un peu tremblante, puis servit les pâtés de griffes du récif, accompagnés d'un assortiment de quelques légumes de saison. « Alors, dites-moi tout. Je suis toujours contente d'avoir du monde à la maison, et j'aime savoir que Sagacius se fait des amis...mais je sais qu'il me tient à l'écart de beaucoup de choses dans sa vie. Pour mon bien. »

Le temps était venu de décider de la suite des évènements. S'ils pouvaient sans doute éluder les questions de Lorelia, ils devraient quand même se mettre d'accord sur leurs actions immédiates. La broche des Arabasti, le mystérieux signataire de la lettre, l'anneau d'argent gravé constituaient, entre autres, autant de pistes éventuelles à suivre...

Modifié par un utilisateur vendredi 4 mars 2016 16:48:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sorina arriva à son tour dans la maison de Sagacius, elle salua respectueusement sa mère.
« Desna care să vă binecuvânteze pentru ospitalitate. Sunteți binefăcătorul nostru astăzi că Zeita dă-mi șansa de a fi a ta în viitorul apropiat. »
Varisien

Elle salua les hommes déjà présents, impatiente de connaître le fruit de leur recherche mais elle sut garder sa nervosité pour elle.
« Bonjour, je suis heureuse de vous revoir. J'espère que votre retour chez vous s'est correctement passé. Nous avons été arrêté par les chevaliers noirs alors que nous étions presque arrivés au Pont, cette nuit. Il s'en ait fallu de peu que nous soyons tous arrêté, heureusement le chevalier avait déjà fort à faire. Mais cela n'est pas bon, les émeutes n'augurent rien de bon. Et vous ? Cela s'est bien passé ? »

Ninaerthil avait patiemment attendu ses comparses de la nuit précédente. Il était resté coi pendant un long moment. Il profita de la question soulevée par Méry pour ouvrir enfin la bouche."Qui pourrait s'opposer à son accession au trône ? Après tout, elle est sa légitime héritière vu que le roi n'a pas eu d'enfant. N'est-il pas ?" fit-il avec le regard interrogateur d'un individu peu au fait des règles régissant la noblesse. "En parlant de la reine, je pense qu'il serait utile de s'occuper en premier lieu du bijou qui semble lui appartenir. En effet, avec toutes les arrestations, fouilles et perquisitions qui risquent de se multiplier, il me parait préférable de le lui rendre dans les délais les plus brefs. En plus, avec tout le bazar qui doit régner au palais et dans ses coulisses, la reine ne sera sans doute pas trop regardante quant à la façon dont on a récupéré sa broche. En prime, si elle nous en est reconnaissante, peut être aurons-nous moins de soucis avec la maréchaussée. Qu'en pensez-vous ?"

Encaissant les quelques pièces remises par son compagnon : "Merci beaucoup. Ma tante en sera enchantée. Cela améliorera grandement notre quotidien." Puis, réagissant au propos de Rakyel "Vu la situation en ville, j'aurais aimé que nous ne nous séparions pas..."

Modifié par un utilisateur mercredi 9 mars 2016 13:52:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alors qu'ils finissaient de manger et décidaient de la marche en suivre, Geber se leva soudain. « Alors nos chemins se séparent ici. Lamm était l'objectif de toute ma vie. Lui mort, je n'ai que peu de raisons de risquer ma vie, n'en déplaise à Zellara. Je n'ai nulle envie d'aller faire des courbettes aux nobliaux par les temps qui courent, et l'état de Marcello réclame toute mon attention. Si vous avez besoin de moi, vous pourrez me trouver dans ma boutique, allée embrumée. » Il se tourna vers Sorina, mal à l'aise. « Je suis désolé. J'espère que vous retrouverez votre petit Stelian. »

Le départ de l'alchimiste jeta un froid.

Modifié par un utilisateur vendredi 11 mars 2016 20:01:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ninaerthil fronça les sourcils à l'écoute de la dernière phrase de Méry. "M'est avis que d'entrer dans les bonnes grâces de la reine est plus intéressant que de bénéficier de celles de l'un de ses officiers. Car avoir la reine dans notre poche, c'est de facto y avoir également ceux qui sont sous ses ordres. Qui plus est, la commandante n'a aucun contrôle sur les chevaliers qui imposent la loi martiale. La reine si. Je pense donc que la priorité est là si l'on veut retrouver Stélian au plus tôt."

Regardant Sorina : "Je pense que le plus simple, c'est que vous tranchiez cette délicate question. C'est la vie de votre fils qui est en jeu, je me soumettrai donc à votre décision."

Sorina écoutait avec attention ce que les hommes disaient. Elle salua Geber ne pouvant lui en vouloir de partir maintenant, il avait assouvi sa vengeance et n'avait plus de raison de rester là.
Elle avait également accueilli l'argent avec un soulagement certain, cela apaisait leur inquiétude, à elle et Razvan, sur le fait de nourrir deux bouches de plus.

Tous commençaient à se tourner vers elle, attendant qu'elle prennent une décision. Elle ne savait que faire...

« Mery ? J'ai cru comprendre que vous connaissiez Souriceaugris, pouvez-vous nous en dire plus sur lui ? Qui est-il exactement ?
Pour savoir s'il faut voir la reine en priorité ou la maréchale Kroft, je ne sais pas trop... D'instinct je dirai la maréchale, mais la connaissez-vous ? Savez-vous pourquoi elle nous recevrait ?
Je... je peux faire un tirage de Tourment et je peux même faire un tirage spécial qui pourra nous informer si nous prenons la bonne décision ou non. Mais il faut que sachions ce que nous voulons faire. Je peux par exemple avoir confirmation si aller voir la reine est une bonne idée. Je voulais l'utiliser pour savoir si Stelian est vivant, mais... je sais qu'il l'est et une autre question peut être plus précieuse pour le retrouver. »

Je peux utiliser le Tourment pour lancer Augure une fois par semaine. Mais il faut savoir ce qu'on veut demander, et c'est à très court terme.