Kénabres avait subi un coup dévastateur au moment où le Roi des tempêtes avait détruit la pierre de garde. L’assaut qui s’était déroulé juste après avait nécessité l’ouverture de plusieurs failles dans le sol. Ces failles avaientt englouti des quartiers entiers de la ville pendant que des armées de démons, composées de fiélons relativement mineurs comme des dretchs et des babaus mais également de destructeurs imposants comme des ulkreths, en étaient sorties pour attaquer et détruire la ville. Nombre de citoyens de Kénabres avaient succombé à l’assaut, mais beaucoup d’autres avaient réussi à prendre la fuite dans la campagne alentour.
Pendant ce temps, l’attention des démons était toujours fixée sur les bâtiments et les traînards encore présents au sein de la ville. Toutefois, après le départ des démons qui n’avaient laissé que ruines fumantes derrière eux, le bilan était
désastreux. Pourtant, c’est seulement lorsque une petite troupe sortis des souterrains qu'on surnomme parfois "Les Justes" et le Guet de l’aigle, le groupe de croisés survivants le plus important de la cité, avaient mis en œuvre une attaque coordonnée contre les défenseurs démoniaques encore présents en ville que la situation avait commencé à s’améliorer.
Avec la destruction du fragment d’une pierre de garde sur le point d’être corrompu et l’ultime pulsation d’agonie
dévastatrice de l’ensemble des pierres de garde positionnées le long de la frontière, les démons avaient pour l’instant battu en retraite. Quelques retardataires étaient restés dans les ruines, mais ils avaient très vite été pourchassés et exterminés.

Tandis que Leam prenait à cœur son rôle dans la formation des nouvelles Épées d'Argent, le quatuor s'était démenait par diverses actions pour consolider la reprise de la ville et l'aider à reprendre progressivement une vie normale ou, du moins, à être prête pour tout nouvel assaut qui arriverait.





Kélérine donnait la messe avant le repas de midi. Les quatre étaient présents, accompagnés de quelques officiers devenus pour certains des amis, Horgus, Anevia et Irabeth, Aravashnial, nombre de gens importants venaient souvent manger avec eux le midi, surtout quand ils pouvaient tous être présent en même temps. Trois semaines avaient passé, trois semaines qui n'étaient pas des plus reposantes malgré le soulagement de la catastrophe évitée. Ce soulagement, malgré l'indéniable victoire, ne concernait pas tout le monde. Certains chuchotaient que la catastrophe aurait pu être éviter sans détruire le fragment de la Pierre de Garde, et maudissaient à voix basse les "nouveaux héros" qui se révèleraient peut-être 'les nouveaux bourreaux" si un assaut de masse était donné sur la frontière. Cette minorité ne semblait pas pour autant entamer l'espoir de l'écrasante majorité des citadins. Jusqu'à maintenant.
Le sol commencé à trembler sous leurs pieds, faiblement, mais en continu. À table, l'inquiétude pouvait se lire sur beaucoup de visages, des "gens importants" aux simples manants. Le bruit se faisait de plus en plus fort, et la panique était sur le point de gagner la plupart quand le cor souffla à travers toute la ville avec vigueur. Les tremblements ne s'arrêtait pas, mais le silence qui avait accompagné ce bruit rythmé fut coupé par des voix de gardes qui venaient de toutes les murailles.

«  C'est la Reine! La Reine et son armée! »

La joie chassa rapidement la panique et des cris retentirent dans la ville comme on n'en avait pas entendu depuis sa libération. Le repas attendrait, probablement.

Modifié par un utilisateur lundi 8 mai 2017 15:00:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gérald n'était pas habitué à être le centre de l'attention. Il essayait de se concentrer sur des objectifs plus martials et à la reconstruction des épées d'argent.
Il avait accepté l'invitation de Kélérine presque à contre coeur car elle se passait en public.
Seul, la présence de ses amis l'avait poussé à venir.
Il écoutait la messe de son frère d'arme quand le sol se mis à trembler.
Sur le qui-vive, il chercha du regard si aucune menace ne venait.
Il entendit alors les cris des gardes.. La reine? son armée..
Voilà une bonne nouvelle... Il se mit à coté de Kélérine lui dit ainsi qu'à Tabitha et Daeliel.
«  nous devrions les accueillir aux postes, Sir  » Il gardé le titre de son ami lors des sorties publiques

Lorsque le sol se mit à trembler, Kélérine ressenti une profonde inquiétude non pour lui même mais pour la ville et ses habitants qui se remettait encore à peine de l'attaque et n'était pas prêt pour la plupart pour de nouvelles épreuves. Il fut rassuré en entendant le cor et l'annonce de l'arrivée de la reine et de ses troupes. Il acquiesça aux paroles de ses amis.

Kélérine réfléchissait aux conséquence de l'arrivée de l'armée, il fallait agir au mieux et rapidement il va se tourner dans un premier temps vers les officiers présent afin de transmettre les premières consignes.

« L'armée aura son ravitaillement avec elle mais Il va falloir préparer des quartiers pour la reine ainsi que sa suite et surtout chercher les endroits pour loger les soldats qui l'accompagne dans l'enceinte de la ville car je pense qu'elle est venu à la tête d'une troupe nombreuse. »

Une fois ses consignes transmises, il va prendre la direction des portes de la ville avec ses amis.
« Très bien mes amis, allons accueillir la reine.

Ce jour marque le début d'une nouvelle étape dans notre guerre, la reine en personne est venu jusqu'à Kénabres et je ne pense pas que ce soit simplement pour voir l'état de la ville »

Modifié par un utilisateur mercredi 18 mai 2016 08:09:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Daeliel avait quelques notions de diplomatie et d'étiquette, aussi salua-t'il à son tour le haut dignitaire du Royaume qui venait à eux.
« Mes hommages Messire Aran, c'est un grand réconfort pour nous tous de vous voir en ce jour avec de tels renforts. La lutte continue et chaque épée sera bien employée.
Nous pouvons bien entendu trouver un endroit convenable où nous entretenir. Je pense que la Garnison Grise qui a été consacrée à nouveau se prêtera parfaitement à cette discussion. »
L'elfe attendait l'assentiment de ses compagnons, mais il pensait que mener ce haut dignitaire sur le lieu de leur victoire sur les démons était une bonne chose.

Modifié par un utilisateur jeudi 19 mai 2016 18:16:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gérald regarda la troupe s'approchait des remparts.
Il essayait de compter les effectifs, les forces en présences ainsi que les factions.
L'homme se faisant appelé Nielas Aran, il avait fait preuve de magie alors que cela était inutile.
Il se demanda quel genre d'homme était-il au fond de lui?
Gérald le salua avec les notions qu'il avait sur l'étiquette.
Imperceptiblement, il se plaça pour protéger Kélérine et Tabitha. Symbole que l'aasamir et la Tieffelin était sous sa protection.
L'épée d'argent était imposant et ne souriait pas.
«  Gérald, des épées d'argent, Sieur Neilas Aran.
Soyez les bienvenues.
La garnison grise est en effet, le lieu idéal pour parler »

Anxieuse, Tabitha rompit le silence pour se lancer. Elle regardait la Reine avec une certaine nervosité car celle-ci pourrait en un instant déclarer une chasse sur elle dans tout le royaume au moindre doute sur sa loyauté.
« Reine, je ne sais où vous souhaitez nous voir commencer ces explications donc si j'omets une chose que vous voulez savoir, précisez-le moi. » Elle rougissait malgré elle, elle ne savait pas si son ton était correct ou non, elle n'avait jamais discuté avec quelqu'un d'un pareil rang.
«  Quand la ville a été assiégée, et la pierre de garde brisée, chacun ici a tenté de se frayer un chemin, qu'il soit vers la surface ou vers d'autres survivants. Les choses ont fait que nous nous sommes retrouvés ensemble tous les quatre, perdant certains des nôtres en route pour de bon. Nous avons rejoins Irabeth à la surface qui menait un bastion de survivants à la résistance acharnée. Nous avons ensuite attaqué les places principales de l'ennemi avant de foncer ici, dans leur ancien abri, et de les vaincre. Les magiciens les plus compétents de la ville à ce moment là nous avaient conseillés de détruire le fragment de pierre restant pour éviter que l'ennemi ne le corrompe. C'est ce que nous avons fait, et qui a décimé les rangs démoniaques. La résistance ennemie était moindre que ce à quoi nous nous attendions, il y avait peu de démons sur place. Celle qui a ouvert la Plaie du Monde est venue devant nous dans le but de nous détruire mais l'energie de la pierre, ou de son créateur, l'a repoussée en la blessant, la renvoyant d'où elle venait. En tout cas, c'est ma supposition. Depuis, nous sommes habités d'une énergie ... que j'appelerai divine, ou en tout cas bonne, au sens philosophique du terme. La décision de briser ce fragment fut difficile mais je pense que nous avons bien faits car les preuves trouvées et les visions reçues au moment de briser ce fragment tendent à penser que La Sorcière projetait de corrompre ce fragment pour inverser les défenses en une attaque massive le long des pierres de garde, une attaque magique qui aurait réduit à un état de serviteur démoniaque ceux qui les défendaient. »

Tabitha ressassait tout ce qui s'était passé, la tristesse prenant le relai de son anxiété.
« Pour ce qui est de projets ... eh bien je dois dire que me concernant, je n'ai rien de nettement arrêté. Mes pouvoirs magiques croissent sans cesse, et je souhaite prouver au monde et aux miens qu'on peut toujours choisir d'aller dans la bonne direction. Je veux aider ce royaume à reprendre le dessus et si possible à inverser la tendance maléfique qui l'attaque de toute part mais je n'ai pas la solution, l'expérience ni le charisme pour y parvenir. »
Elle regardait à la fois Kélérine, Irabeth et la Reine en disant cela.

Gérald salua comme il se doit la Reine Galfrey dès qu'elle apparut.
Il laissa ses compagnons prendre la parole. Même en tant qu'héro, il préféra que les autres parlent à sa place.
Il écouta attentivement et attendit la réponse de la Reine

La Reine regarda Nielas Aran, qui se contenta de hocher la tête vers elle. Elle réfléchit un instant, se leva avant de prendre à nouveau la parole.


«  Merci pour vos explications. Irabeth m'avait déjà fait son compte-rendu par écrit il y a une semaine, je ne l'ennuierai pas avec ça à nouveau. Comme vous le savez certainement déjà, certaines âmes bornées dans les effectifs de la croisade vous blâment pour la destruction de la frontière que sont les pierres de garde, mais pour ma part, je ne vous en tiens aucunement rigueur. Loin de là.

D’après les nouvelles, vous avez sauvé des légions entières de croisés d’un destin des plus infâmes en empêchant Vorlesh de les transformer. L’explosion d’énergie nous a donné le temps dont nous avions besoin pour nous regrouper et nous préparer à la suite des évènements. Mais vous comprenez les conséquences de vos agissements, j’en suis sûre : les pierres de garde ont disparu, mais Iomédae a jugé bon que vous les remplaciez. Je ne vois aucune autre raison qui pourrait expliquer pourquoi leur pouvoir a investi vos corps et vos âmes au lieu de se diluer dans l’éther. À terme, les démons se regrouperont pour se réorganiser. Vu leur nature chaotique inhérente, nous pouvons être certains que cette période de ralliement leur prendra un temps anormalement élevé, mais nous ne devons pas les sous-estimer pour autant. Ils seront de retour bien assez tôt. Certains rapports parvenus des lignes de front disent que de petits groupes de démons attaquent déjà les fortifications et les communautés le long de la frontière sud. Ils attaquent aussi notre capitale, par petites attaques éclairs, que nous repoussons pour le moment aisément, d'où la possibilité pour moi d'être présente ici.

Pourtant, quelque chose m’intrigue au plus haut point. D’après certaines informations livrées par plusieurs sources fiables, nos ennemis fiélons commencent à se rassembler dans les étendues méridionales le long d’Ombre-faille dans la Plaie du Monde, réduisant par-là même les effectifs défensifs de plusieurs de leurs repaires au nord. La fiélone Aponavicius, en particulier, a sorti le gros de ses armées de Drézen, en y laissant seulement un effectif défensif modéré, pour rejoindre le Roi des tempêtes à Iz et préparer, n’en doutons pas, des assauts plus importants sur des cibles plus
importantes, comme Nérosyan, Karcau, et au-delà.

Le temps est venu de frapper au sein leur territoire. Drézen est la première cité que nous avons perdue après la Première croisade. Ce jour-là, nous avons perdu bien plus que nos frères, nos sœurs et notre fierté. Nous avons perdu l’Épée du courage, une bannière magique brandie par l’Héritière en personne pendant la Croisade étincelante.Si nous pouvions reprendre Drézen, si la croisade pouvait de nouveau bénéficier de l’Épée du courage… et bien, nul besoin, j’en suis certaine, de vous expliquer l’effet que cet exploit aurait sur le moral de nos troupes. Mais à cause des attaques qui auront bientôt lieu le long de la frontière, je ne peux affecter un nombre important de mes troupes à l’assaut de Drézen. Même si je le pouvais, une armée trop importante marchant sur la ville attirerait inévitablement l’attention d’Aponavicius qui reviendrait alors pour la défendre. Il existe une tactique évidente : envoyer un groupe de héros compétents à la tête d’une armée de petite taille mais constituée de soldats convenablement entraînés pour frapper maintenant, pour battre le
fer tant qu’il est chaud.

Voilà pourquoi j’ai souhaité vous rencontrer en personne. Si vous parvenez à reconquérir Drézen et à récupérer l’Épée du courage, non seulement vous ferez taire les imbéciles qui vous accusent de traîtrise pour avoir détruit la pierre de garde, mais plus important encore, vous soutiendrez et renforcerez l’effort de guerre dans son ensemble grâce à votre héroïsme. Et nous avons véritablement besoin de ce soutien, je le crains ! »

Nielas Aran se releva promptement, presque avec agressivité. Il regardait chacun et d'un ton ferme ajouta

«  Il nous faut vos avis francs. C'est une mission de la plus haute importance, et je ne permettrai pas qu'on envoie des soldats à la mort si vous avez des réticences conséquentes. Si vous avez des questions ou voulez des précisions, ou même en débattre, vous êtes en revanche au bon endroit, au bon moment. »
Comme s'il se rendait compte de sa sortie de route, il se rassit alors que la Reine vint poser délicatement sa main droite sur le poignet gauche de Nielas, le regardant paisiblement avec un sourire compatissant, ce qui ne manqua pas de le faire revenir rapidement au calme.

Modifié par un utilisateur mercredi 25 mai 2016 12:20:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tabitha ajouta rapidement après Gérald
«  Ma magie sera au service de la Croisade, je m'entraîne depuis plusieurs semaines pour de l'infiltration. Je suivrai Gérald et les miens jusqu'aux Abysses si il le faut. » Elle était à la fois contente et gênée d'appeler les humanoïdes les miens.

Modifié par un utilisateur mercredi 25 mai 2016 22:36:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kélérine avait prit un silence assez long, non parce qu'il hésitait mais pour bien peser le choix de ses mots et ses choix eux-mêmes.

« Mon bras accompagnera Radiance au combat, et mon cœur accompagnera mes camarades. » Il observait l'épée, et ajouta «  Y a t'il des choses à savoir sur l'Épée de courage? Votre Majesté, l'attaque lancée ou nos troupes repérées, nous risquons d'être pris en étaux, ne pensez vous pas? »