Taldor
Titre L'Empire Décadent Agonisant
Alignement Neutre
Gouvernement Empire Bureaucratique Corrompu
Dirigeant(s) Grand Princ Stavian III, Empereur du Taldor, Scion d'Aroden, Doge d'Andoran, Défenseur du Galt, Monarque Eternel du Chéliax, Primarque d'Honneur d'Absalom, etc...
Capitale Oppara (109 280)
Villes Cassomir (32 430), Maheto (11 790), Wispil (8 670), Yanmass (6 900), Zimar (17 540)
Sites le Monastère des Sept Formes, Ridonport, la Brèche de Stavian
Habitants Presque exclusivement Humains
Langues Commun, Kéléshite
Religions Abadar, Aroden, Cayden Cailéan, Shélyn, Sarenrae, Norgorber, Calistria
Voir aussi : Liste des nations de Golarion
- Cassomir est le plus grand centre naval de l’empire, elle regorge de traditions et abrite des soldats et des marins ainsi qu’une classe sociale inférieure mais bourgeonnante composée de vagabonds et d’aventuriers qui parcourent les entrailles du Coffre de Cassomir, un réseau tristement célèbre qui se compose d’égouts et d’espaces sous les quais. La ville se situe à un emplacement stratégique, à l’embouchure du Sellen, ce qui lui permet de contrôler le trafic en direction du Galt, du Kyonin, du Mendev, des Royaumes fluviaux et au-delà. Elle surveille aussi l’Andoran, le pays voisin né du Taldor, au cas où cet arriviste déciderait d’envahir l’empire.

- Même les gens qui ignorent tout de la marine et des bateaux comprennent tout de suite que Cassomir est une ville qui se consacre avant tout à la fabrication de navires. Les ports sont bordés de coques squelettiques en cours de fabrication et forment une ligne d’horizon irrégulière alors que le reste de la ville décrit un arc autour des quais. La ville, bourdonnante d’activités, est construite sur des terres arrachées au marais et sent toujours l’humidité.

L'histoire de Cassomir

- La disposition unique de Cassomir reflète sa longue histoire. Autrefois, simple port commercial, construit autour de l’abbaye de Vivechute (un site sacré pour les adorateurs d’Aroden, le dieu mort, qui est à présent en ruine), Cassomir s’est rapidement développée pour devenir le centre naval de l’empire et une ligne de remparts a été construite à l’ouest de la ville originelle (qui s’appelle aujourd’hui la Vieille Cassomir). Plus le Taldor élargissait ses visées expansionnistes, plus il avait besoin de bateaux et le petit port s’est vite agrandi, avec des dizaines de cales sèches dédiées à la construction de gigantesques bâtiments de guerre. Devant l’accroissement du trafic naval, la marine a demandé au Grand Prince d’agrandir encore Cassomir et elle a fait assécher une partie du marais de Noirbois, au sud des chantiers navals impériaux, pour construire un château. Cette zone est devenue le marais de l’Amiral, un quartier où le marécage s’oppose à toutes les tentatives pour construire des rues, des bâtiments, des égouts ou des trottoirs. Ses doigts humides et boueux finissent toujours par se glisser dans le quartier pour renverser un bâtiment ou ouvrir un trou béant au beau milieu d’une rue animée.

- L’avant-dernier quartier de Cassomir, le château de Grisegarde, a été construit il y a tout juste deux cents ans. Cette structure aux murs noirs entoure un énorme temple, autrefois dédié à Aroden. À présent, il appartient à toutes les religions du Taldor. Il héberge aussi le gouverneur de Cassomir et sert de résidence officielle au Grand Prince quand il vient en visite, ce qu’il fait au moins une fois par an, pour inspecter personnellement ses nouveaux navires. Le quartier le plus récent se situe à quelques encablures de la côte de Grisegarde. C’est un ensemble d’îlots rocheux que l’on appelle les Dents du chien. Il abrite tout un tas de huttes, de structures de bois branlantes, de tentes et de grottes où se regroupent les vagabonds et les aventuriers de la ville. Ce sont des rochers crasseux, battus par les vents, où quelqu’un peut obtenir à peu près tout ce qu’un aventurier peut désirer, à condition d’avoir de l’argent et de connaître les bonnes personnes.



La Société de Cassomir

- Dans l’ensemble, les Cassomiriens sont des ouvriers ou des marchands travailleurs et sans prétention. Comme leur ville est un port avec une grande activité navale, la vie dépend du commerce maritime : la pêche, la construction de bateaux, la navigation, les importations… À Cassomir, tous les métiers en rapport avec l’océan sont tenus en haute estime.

- À force de travailler dur tous les jours, les Cassomiriens sont d’un abord assez rude, ce sont des pragmatiques qui s’entêtent à terminer tout ce qu’ils doivent faire. Ils méprisent les fainéants, les vagabonds, les criminels et tous ceux qui ne gagnent pas leur pitance grâce à leurs muscles et leur opiniâtreté. À Cassomir, on considère que les gens qui passent leur temps dans leur manoir à donner des directives à leurs serviteurs ou à aboyer des ordres à la foule aux coins des rues ne sont que des arrogants, des vantards et des corrompus.

- Les Cassomiriens sont très religieux, ils révèrent Gozreh avant tout mais une minorité vénère encore Aroden et refuse d’accepter sa mort. Chaque printemps, quand revient la saison de la pêche, les prêtres de Gozreh mènent une grande procession dans les rues de Cassomir, en psalmodiant en azlant une prière de protection et d’apaisement de la mer, au son d’un unique tambour. Les femmes des pêcheurs de Cassomir suivent les prêtres, en une ligne qui s’étend sur plusieurs pâtés de maisons, et se peignent le visage en rouge, en souvenir de ceux qui sont morts en mer. Elles chantent l’antique chanson à pleins poumons et portent des seaux de peinture rouge dont elles aspergent les coins de rue avant de les vider dans la mer, à la fin de la procession. Les Cassomiriens pensent que c’est seulement ainsi qu’ils peuvent protéger leurs bateaux de pêche contre les vagues de l’est de la mer Intérieure.

- Les Cassomiriens sont bougons, robustes et pieux mais les habitants les plus célèbres semblent défier ces stéréotypes et, en général, c’est pour cela que leurs concitoyens les aiment. Voici une partie des habitants les plus connus.



Les relations internationales

- Cassomir est à l’origine d’une bonne partie des mauvaises relations entre le Taldor et ses voisins. Comme la ville se trouve à l’embouchure du Sellen, elle utilise la marine impériale et la garde fluviale taldorienne pour fouiller les vaisseaux qui veulent remonter le fleuve vers le nord. Ces deux institutions harcèlent les pèlerins qui vont combattre les démons de la Plaie du Monde, taxent les marchands qui se rendent dans les Royaumes fluviaux pour vendre leurs marchandises et il leur arrive même de couler des bateaux juste parce qu’ils ne se sont pas arrêtés pour qu’elles les fouillent. La marine andorane fait de son mieux pour protéger les bateaux qui se rendent vers le Sellen mais elle ne va pas jusqu’à provoquer une escarmouche avec la marine impériale taldorienne si celle-ci s’est déjà emparée d’un navire.

- Les habitants de Cassomir se sentent légèrement supérieurs au reste du Taldor car, après tout, sans le dur labeur de la marine impériale et les efforts que fait la ville pour entretenir de bonnes relations avec les druides de la loge de BoisSauvage, le Taldor serait un empire sans protection, une proie facile pour une invasion maritime. Mais grâce à sa grande production de bateaux, la marine impériale est bien fournie en navires de guerre. Les Cassomiriens sont de loyaux Taldoriens, des patriotes fidèles au Grand Prince et à tout ce que représente leur pays, ils pensent juste que le Taldor leur doit une certaine gratitude parce qu’ils le protègent. Et ils trouvent que leur pays paie rarement cette dette. - Le reste du monde considère Cassomir comme un endroit dangereux, pas au sens où il est dangereux de vivre entre ses murs mais parce qu’elle fournit à l’empire les crocs qui lui permettent de patrouiller dans l’est de la mer Intérieure et de harceler les navires qui y croisent. Le primarque d’Absalom possède une maison d’été à Cassomir (bien qu’il n’y soit jamais allé) et, même s’il prétend la prêter à ses sujets les plus loyaux comme lieu de villégiature, en dehors du Taldor, beaucoup pensent qu’il la garde juste pour rappeler au Taldor que sa puissance navale n’est pas inébranlable et que plusieurs pays de la mer Intérieure ont les yeux braqués sur lui.

- Les druides de la loge de Bois-Sauvage, dans la forêt de Verduran, sont probablement les seules personnes avec qui Cassomir entretient des relations cordiales, voire amicales. Les druides ont le droit de se promener librement en ville et ils sont autorisés à recruter et à entraîner des jeunes. Quoi de mieux pour entretenir de bonnes relations avec les hommes et les femmes qui fournissent le bois des chantiers navals de Cassomir que de leur donner l’impression d’être chez eux et de leur fournir de nouvelles recrues pour défendre leur cause ? Les druides savent bien à quoi sert le bois qu’ils donnent mais leur loyauté va à la loge et à la forêt de Verduran et, tant que ces deux entités sont protégées et entretenues, ils savent qu’ils ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour protéger leur bois.

- L’amitié entre les druides et Cassomir repose en partie sur la liberté de passage que la ville offre aux gnomes de Wispil. Ce village semi-autonome niché au cœur de la forêt de Verduran est un haut-lieu de l’industrie du bois taldorienne. La majorité de la population du Taldor se compose d’humains mais Wispil abrite surtout des gnomes, des demi-elfes, des fées, des halfelins et quelques nains. Les gnomes estiment soigneusement les quantités de bois dont les ouvriers ont besoin pour construire leurs bateaux, y ajoutent ce dont ils ont besoin pour eux et envoient ensuite leurs bûcherons dans la forêt, avec une escorte de druides, en quête d’arbres à abattre. Grâce à ces efforts combinés, la forêt est toujours aussi étendue, luxuriante et pleine de vie. Personne ne dérange les demeures des fées et même les sylvaniens admettent qu’il vaut mieux dégager des sentiers dans les zones les plus denses pour servir de coupe-feu et donner un peu d’espace aux nouveaux plants. Les gnomes traînent le bois coupé jusqu’à la Fourche de Verduran (le confluent entre le Sellen et son affluent oriental) et le confient aux bateliers gnomes que l’on appelle les « producteurs de radeaux ». Ils attachent les troncs ensemble pour former des radeaux rudimentaires et descendent leur cargaison en aval, jusqu’à Cassomir, où les constructeurs de bateaux disloquent les radeaux.

- Les relations entre Cassomir et les villageois des plaines et des bois de l’est de l’Andoran sont de loin les pires. Les bandits taldoriens sont un véritable fléau, ils sillonnent la campagne et harcèlent sans cesse les fermiers, les bergers et leurs communautés. À plusieurs reprises, le gouverneur Bozbeyli a assuré aux citoyens de l’est de l’Andoran (et aux dirigeants de ce pays) que la préfecture de Cassomir faisait tout son possible pour endiguer le flot de brigands qui se déverse en Andoran et il a même pendu quelques chefs très connus pour prouver ses dires. Pourtant, beaucoup d’Andorans pensent que ces pendaisons ne sont qu’une ruse, que les condamnés étaient des criminels déguisés en seigneurs des bandits avant d’être pendus au Pupitre de Pharasma pour dissimuler la vérité : le Taldor fournirait des armes et des provisions aux insurgés andorans pour déstabiliser l’est du pays et préparer une éventuelle invasion. Quelle que soit la vérité, si l’Andoran et le Taldor entraient en guerre, Cassomir serait au cœur de leur conflit.



Voir aussi

Vous pourrez trouver plus d'informations à propos de Cassomir dans les suppléments
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