Source : blog Paizo ; Auteur : James L. Sutter



Nés dans la magnifique Vudra de parents appartenant tous deux à la caste guerrière padaprajna, Sajan Gadadvara et sa sœur jumelle Sajni apprirent à manier une épée du temple avant même de savoir marcher. La stricte discipline padaprajna avait forgé un lien étroit entre les deux jumeaux qui en venaient même à passer ensemble leurs rares moments de repos, pratiquant les dernières techniques martiales qu’ils avaient appris. Le jour de leur douzième anniversaire, ils furent séparés de force : Sajan alla vivre avec les hommes combattants du ghana padaprajna, tandis que Sajni rejoignait les rangs des femmes guerrières du sastra padaprajna. Malgré leur séparation, les jumeaux continuèrent de se retrouver dès qu’ils le pouvaient, s’entrainant et plaisantant comme ils le faisaient durant leur enfance.

Mais comme le dit si bien le proverbe perspicace des états du Vigrahin Patitraka : "Un guerrier vit pour la guerre". C’est ainsi que le seigneur de Sajan s’impliqua dans un conflit à l’encontre d’un seigneur voisin. La grande majorité de l’armée déployée par le seigneur de Sajan était composée de conscrits maniant leurs outils de travail, tandis que les précieux padaprajna assistaient à la bataille en retrait. Les guerriers s’aperçurent vite qu’ils se tenaient du coté du perdant, mais ils avaient le devoir sacré de combattre jusqu’à la mort s’ils en recevaient l’instruction. Toutefois, leur seigneur leur vola la possibilité d’obtenir une mort glorieuse au combat lorsqu’il demanda la paix, tous ses conscrits ayant fuit le champ de bataille. Dans le cadre du traité de reddition, le seigneur céda au vainqueur la moitié de ses sastra padaprajna … y compris la jeune Sajni. Désemparé, Sajan retourna à sa caserne en larmes, ce qui lui valut une sévère correction de la part de son propre père. Cette nuit là, il jura qu’il serait à nouveau réunit avec sa sœur.

Plusieurs semaines passèrent avant qu’une opportunité de s’échapper ne se présente enfin. Il s’enfuit dans la campagne et se glissa furtivement dans la citée de Sumadhadra, par les portes de laquelle Sajan avait vu sa sœur disparaître. Après des jours de recherches maladroites à la poursuite de la moindre information concernant sa sœur, il découvrit finalement que toutes les sastra padaprajna échangées étaient chargées dans des bateaux à destination de la lointaine Jalmeray. Sajan se fit rapidement engagé comme garde à bord de l’un des navires en partance pour l’île lointaine, et quelques mois plus tard il se retrouva sur ses quais lourdement gardés. En moins d’une semaine Sajan découvrit le sort réservé aux fières sastra padaprajna, désormais forcées de travailler comme gardes ou courtisanes pour le Thakur de l’île. Mais toujours pas de trace de Sajni. Plusieurs semaines passèrent avant que Sajan ne découvre que, comme lui, sa sœur s’était faite engagée comme garde à bord d’un navire marchand voguant vers une ville appelée Absalom.

Le jeune et désespéré padaprajna acquis son passage vers Absalom et, une fois sur place, tomba en émerveillement devant la taille et la splendeur de la cité. A ses yeux, il semblait que les étranges barbares occidentaux parmi lesquels il se trouvait étaient incapables d’être à l’origine d’une telle magnificence. Lorsqu’il retrouva finalement ses repères et reprit ses recherches, il se retrouva toutefois sans aucune piste. Le gigantisme de la cité qui l’avait tellement impressionné rendait presque impossible la recherche de sa sœur. Sajan savait qu’il lui était désormais impossible de retourner en Vudra, car les padaprajna l’exécuteraient pour désertion. Il ne se souciait cependant plus de sa terre natale et continuait inlassablement de rechercher le moindre indice qui pourrait l’aider à retrouver Sajni.