Chapitre 2 Sur le chemin rouge

Chapitre 2 : Sur le chemin rouge...

Année 348, Brunissement 8, jour du culte, un peu avant haute veille.



Les compagnons s'étaient mis en route. Le soleil ne daignait pas gratifier les voyageurs de sa présence. Seuls les nuages gris accompagnaient de leurs larmes la marche à travers la forêt automnale.

L'air était humide, et l'odeur typique des feuilles caressées par l'eau emplissait les narines de chacun. Les sons de la forêt, craquement de bois-oiseaux-bruissements de feuilles, ne semblaient en rien dérangés par les récents évènements. Ils étaient habituels, un peu comme si la forêt était inconsciente de la tournure du monde, indifférente à ses guerres.

L'avancée sur le chemin qui longeait les flancs des montagne se faisait assez rapidement. C'était l'avantage d'avoir un temps maussade, idéal pour une bonne marche. Tass et Tanis étaient en tête du convoi, à une trentaine de mètres du gros de la troupe. À l'arrière, Caramon et Flint brouillaient leurs traces avec les feuilles orangées et grattaient le sol avec des bâtons de temps en temps. Au moins pour masquer leur nombre. Gilthanas se tenait près de sa soeur. Il passa à un moment son bras sur son épaule, mais se garda bien de dire quoi que ce soit.

Le groupe se dirigeait maintenant près de la passe des deux pics, au nord-ouest du lac de Crystalmir qui disparut derrière la forêt.

Au loin, sur la route, Tass et Tanis aperçoivent en même temps un étrange convoi. Il est composé d'une dizaine de "prêtres" emmitouflés dans d'épaisses robes. Ils tirent un chariot en suivant un rythme relativement lent, presque solennel. L'homme à la tête du convoi semble avoir un moment d'arrêt, presque imperceptible, au moment ou les deux amis le repèrent. Est ce qu'il les a aperçu? Quoiqu'il en soit il reprend calmement sa route dans votre direction, suivi toujours par ses pairs...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Conformément aux directives mises en place avant leur départ, Tass et son vieux compagnon d'aventure Tanis avaient pris la tête de l'expédition, embrassant pour l'occasion le rôle d'éclaireur. Bien leur en pris puisqu'ils aperçurent rapidement un convoi dirigé par des "encapuchonnés". Quand bien même ledit convoi se tenait à distance respectable de leur position, le kender s'immobilisa instinctivement. Il mit à profit ses talents naturels pour disparaître dans la végétation touffue et observa la scène quelques instants en espérant que Tanis avait lui aussi aperçu ces curieux voyageurs. C´est quoi ça ? Des encapuchonnés ? On dirait qu´ils ont l´air de baigner dans l´divin vu leur accoutrement. Cela ne m´dit rien qui vaille... En plus, y z´ont l´air nombreux... J´me d´mande bien c´qu´ils foutent par ici (songeur)..

N'étant pas féru de religion, il tenta de mémoriser leurs types d'habits et couleurs puis se décida à aller rejoindre Tanis avec une idée bien arrêtée.

hide in shadows & move silently (1d20+16) => 18 + 16 = 34

Une fois cette action réalisée, il lui murmura à mots couverts : « Hep ! Tanis ! Tu les as vus toi aussi ? J´aime pas ça du tout ! Mes orteils me chatouillent et mon échine me picote... Qu´est-ce que tu en penses ? Y z´ont pas des tronches engageantes ! Ch´uis d´avis que l´un de nous deux reste ici à les surveiller tandis que l´autre va prévenir le reste du groupe en leur exposant la situation... Moi j´arrive pas à savoir ce qu´ils sont au vu de leurs "costumes"... en plus y sont nombreux hein ! Tu préfères rester ici à surveiller ou tu préfères que je m´y colle le temps de prévenir le reste du groupe... Faudrait qu´ils fassent silence parce que je suis pas sûr qu´ils nous ont pas déjà repérés... J´aime pas ça... » Lorsqu'il aperçut les silhouettes lointaine, le premier réflexe de Tanis fut de se précipiter derriére la végétation où il espérait pouvoir voir sans être vu.

Les dévots des faux dieux, ne sont pas nos alliés et même si ces pèlerins n´ont que de bonne intentions il vaut mieux éviter de croiser leur route, mieux vaut prévenir que guérir.

Tass, rejoignit Tanis avec une discrétion stupéfiante, même le demi-elfe fut surpris lorsqu'il l'entendit murmurer à ses côtés. Il hocha la tête et lui fit la réponse suivante :

« Il faut que tu ailles rejoindre nos amis, les prévenir de quitter le sentier et de se cacher de chaque coté de la route afin de ne point être vus, je suivrai le convoi jusqu´à ce qu´il vous ai dépassé et nous pourront alors reprendre notre chemin. »

Tanis restait méfiant, et même s'il ne l'avouait pas son plan avait aussi pour but de garantir en cas de combat un effet de surprise et une position avantageuse à son groupe. Tass' acquiesça silencieusement aux propos du demi-elfe d'un hochement de tête. Le sourire malicieux qu'il afficha entérinait tacitement le plan ourdit par ce dernier. Sans plus attendre, le kender fit retraite en direction du reste du groupe dans un silence de cathédrale. Célérité et discrétion étaient de mise et, dans ce genre de rôle, Tass' excellait.

Tel un caméléon, le semi-homme se faufila dans la végétation et s'empressa de propager la nouvelle dans les meilleures conditions possibles.

discret (1d20+16) => 15 + 16 = 31

Il tomba rapidement sur le gros de la compagnie d'aventuriers, hormis Flint et Caramon, restés à couvrir les arrières. Il fit calmement son rapport sur un ton martial et dénué de toute fioriture.

« Sur la route, droit devant à environ 300m. Une caravane s´approche dans notre direction. Elle est composée d´une roulotte mais surtout d´une dizaine de personnes intégralement vétues de rouge couleur sang, toutes encapuchonnées et format Grand-Pas. De prime abord, ils ont l´air de "prêtres" ou un truc de c´genre. Y m´ont l´air peu engageants. Ils z´ont pas l´air de nous avoir repérés... pour l´instant. Tanis est resté devant et caché pour les surveiller. M´est d´avis qu´il s´agirait de s´écarter largement d´la route et de s´planquer vite fait bien fait et surtout en silence. Ne connaissant pas leurs intentions, la prudence voudrait qu´on les laisse passer gentiment. Je vous invite à prendre rapidement toutes dispositions pour vous cacher. M´en vais prévenir de ce pas Flint et Caramon d´agir dans l´même sens. »

A ses mots, Tass' n'attendit pas que ses compagnons tergiversent sur le pourquoi et le comment d'la chose et s'empressa d'aller tenir le même discours à ses deux compagnons qui fermaient la marche... Lunedor avait immédiatement enregistré le détail majeur : "De prime abord, ils ont l´air de "prêtres" ou un truc de c´genre. Y m´ont l´air peu engageants...". Elle acquiesça sans commentaire aux consignes du furtif petit homme. De nouveaux pions sur l'échiquier des dieux... un court instant de doute lui vint à leur propos, glissant son regard vers le mage rouge. Mais jamais on ne verrait telle congrégation réunie sur la route. Et tout hasard était exclu de cette rencontre... Elle échangea un regard avec Rivebise... il leur fallait une cache de fourrés, si possible en amont de la route. Elle avait confiance en son instinct de guerrier...solitaire...(elle sourit de cette évocation des coutumes de chasse dans les Plaines)..., prête à le suivre sans un mot aussitôt qu'il aurait repéré l'endroit idéal. Le regard de Lunedor mit Rivebise de suite en activité. Son regard se posa furtivement sur les lieux autour de lui. Le bord de la route était surmonté d'un talus, idéal pour un avantage aérien. (je me fis à ta photo, ton problème cher MJ ) Une roulotte? Ils ne quitteront pas le sentier.

La forêt était dense et l'automne rendait ses couleurs très contradictoires. Difficile d'y distinguer la moindre forme. « Il faut sortir de la route, » dit-il, adressant un regard à chacun. « Suivez-moi. »

Le colosse fit deux grands pas vers la talus surplombant le chemin, empoignant la main de Lunedor au passage. D'un pas ferme et décidé, il prit un solide appui et aida son aimée à se hisser par dessus la pente abrupte dont la terre avait été rendue molle par les pluies diluviennes de la nuit dernière. Enfin à hauteur, Rivebise ne mit pas longtemps à repérer des fourrés, surtout composées de fougères, dont les couleurs automnales se rapprochaient de plus en plus de celle des troncs d'arbres. Il les pointa du doigt, indiquant le chemin à Lunedor. « Les fougères. Accroupissez-vous là-bas. » Puis, il sortit une flèche de son carquois qu'il encocha dans la corde de son arc immédiatement. Le temps que chacun puisse grimper à leur tour, le colosse Que Shu se plaqua dos contre un arbre, les yeux pointés vers le long de la route, guettant l'arrivée des "prêtres". « Des prêtres en robe rouge ? Espérons que ce ne soit que de simples serviteurs de faux dieux... » Déclara le mage, après l'apparition du kender. Celui-ci avait proposé de se cacher, Rivebise proposait de même. Mais le groupe perdrait peut-être des informations qui serait précieuse. « L´un d´entre-nous devrait peut-être tenter de discuter avec ces "prêtres". Il y a peut-être quelque chose à apprendre. Mais qui s´en chargera ? » D'un signe affolé de la main, Lunedor fit signe de parler moins fort, s'adressant au mage à la peau dorée : « - Surement pas les porteurs de Don d´Azur... si c´est parler....que vous voulez ! » Elle laissa en toute harmonie son compagnon lui prendre la main pour la guider et grimpa le talus; se mordant la lèvre, elle hésita moins d'une seconde, avant de murmurer à l'adresse de celui-ci *: Message secret pour Huan Jia, Jeudi En Langue1 « Suivons les consignes du petit homme... le mage rouge va devoir choisir son camp. » Puis elle accepta de s'en séparer, pour se glisser dans les fougères, posant le sceptre au sol en s'excusant auprès de celui-ci -en pensée- de devoir le cacher sous les feuilles mortes, avant de dégainer son arc, et de préparer une flèche, sans lacher son fiancé une seconde de son regard bleu acéré.

  • si quelqu´un grimpe à sa suite ou a l´ouïe très fine, il sera destinataire également.
    Caramon écouta avec attention le Kender, voyant se amis se diriger vers la talus; il se tourna vers flint et acquiesça : « D´accord pour se cacher, mais pas la peine de tendre une embuscade ! Ce ne sont que des pèlerins après tout ... Allons discrètement rejoindre le reste du groupe là-bas. Tass, dis-leur qu´on arrive en évitant la route. On va contourner par la forêt car Flint et moi, on est moins discret que toi. »
    Tass' prit rapidement l'information auprès de ses deux compagnons restés en retrait pour protéger les arrières. Il écouta attentivement Caramon puis hocha la tête en guise d'approbation avant d'ajouter :
« J´y retourne de ce pas ! T´inquiètes pas Caramon ! J´crois pas que nous ayons l´intention de leur tendre une embuscade, mais juste s´assurer de les laisser passer sans coup férir en restant tous discrets dans les fourrés le temps qu´ils continuent paisiblement leur route comme si de rien n´était. En plus et dans l´doute, ch´uis d´avis d´la jouer furtive, surtout si le combat peut être évité. A moins bien sûr qu´ils nous repèrent et nous attaquent sans discernement et à vue... Auquel cas... »

A peine avait-il fini de prendre ses instructions que le frétillant petit homme s'en retourna vers le gros de la troupe faire passer le message.

Rester planqué, les laisser passer et poursuivre not´ route... Excellent plan !

La demi-portion se faufila alors avec aisance, célérité et discrétion dans la végétation puis passa auprès de ses autres compagnons les recommandations de Caramon, qu'il appuya de son avis personnel.

Enfin, Tass' ne s'inquiétait guère pour Tanis, resté aux avants-postes. Il saurait rester discret en toutes circonstances mais demeurait certainement prêt à agir si le besoin s'en faisait sentir. Kitiara avait donc assuré l'arrière-garde du groupe en cette matinée automnale. Elle n'était pas particulièrement concentrée sur ce qui se passait autour d'elle tant les paroles de Tanis résonnaient à ses oreilles. Elle aurait pu lui répondre bien des choses, mais de savoir qu'il approuvait ce qu'elle avait été obligée de faire lui suffisait. Enfin, il ne l'approuvait pas vraiment, nuance. Une nuance de taille. Cependant, l'idée de répandre la bonne parole était très tentante, et savoir quel était vraiment le pouvoir des dieux un nécessité vitale.

Elle avait donc cheminé dans sa belle armure d'écailles bleues, foulant les feuilles tombées au sol dans un petit cliquetis, et songeant aux destins qui s'offraient à elle. Aussi fut-elle prise au dépourvu lorsque les uns comme les autres se dirigèrent pour se cacher dans les arbres. Alarmée, elle se porta à la hauteur de Raistlin qui était encore visible sur le chemin, et mis au fait de ce qui se passait, elle s'esclaffa : « Quoi ! Nous portons la lumière des vrais dieux et nous devrions détaler comme des lapins ? Que je sache, nous n´avons pas grand chose à nous reprocher, et ceux qui viennent en face de nous ne peuvent être au fait que nous sommes recherchés. Puisque ce ne sont pas là des collègues à toi, je veux bien leur parler. C´est après tout une question de dignité, la route appartient à ceux qui l´empruntent, et je ne vois pas pourquoi ce serait à nous de nous écarter. »

Par certains côtés, Kitiara et Sturm étaient semblables. Par certains côtés seulement...

Il était bien entendu hors de question pour Kitiara de laisser son petit frère seul avec des inconnus potentiellement menaçants. « Si tu souhaites t´écarter, pas de soucis, Raistlin, je me dévoue pour la bonne cause, tes idées sont bonnes comme toujours. Mais... Ne t´éloigne tout de même pas trop ! » Elle fit un clin d'oeil entendu à son frérôt, car elle savait bien que si les choses tournaient au vinaigre, ce seraient lui ainsi que leurs compagnons qui viendraient à son secours, et que seule elle ne pourrait de toutes façons pas faire grand chose. « Ne m´oubliez pas !... Il ne sera pas dit qu´une princesse de sang laisse une fille de taverne lui donner la leçon, du moins sur ce chapitre là ! Je ne m´écarterais pas du chemin si vous-même n´en faites rien ! Nous n´allons pas nous cacher à chaque fois qu´un cerf sortira du bois pour suivre le sentier qui traverse la forêt ! » Le ton était impératif et sans appel. En voyant et en écoutant Kitiara et Laurana une fois de plus se bouffer le nez au milieu du chemin, Tass' toujours caché en retrait de la route à environ une dizaine mètres écouta attentivement la conversation.

Ces Grands-Pas sont décidément incorrigibles... Pas foutus de s´mettre d´accord ne serait-ce que sur la couleur du crottin d´cheval ! en soupirant intérieurement...

Alors pour le reste, j´ai été bien sot de m´imaginer que nous irions tous vers un consensus et une même direction sans coup férir...

Il décida donc de ne point intervenir une fois de plus dans "leurs" affaires, s'en remettant... à la grâce des "Dieux". Kitiara et Laurana se tenait toutes les deux au milieu du chemin. Le reste du groupe était allé se mettre à couvert à une dizaine de mètres de là, guettant l'inévitable rencontre qui allait avoir lieu.

Tanis un peu plus loin, suivait le cortège à petit pas. Rien ne laissait penser que le demi-elfe avait été repéré. Au bout de quelques minutes il aperçut Kitiara et Laurana, seules, au milieu de la route. Les étranges personnages remarquèrent également les deux femmes et continuèrent d'avancer. Un des hommes du cortège, un peu plus grand que ses compagnons, salua d'une main les deux voyageuses qui se trouvaient face à lui. Il avança jusqu'à être à environ une dizaine de pas de Kit' et Laurana.

« Salutations voyageurs, Dame elfe, noble guerrière. » Il s'inclina légèrement face à chacune. Ses mains étaient entourés de bandages, et sa figure inaccessible au regard. La tunique et les vêtements du dessous avaient été savamment constitués afin de ne rien laisser voir du drôle de prêtre. Sa voix était légèrement gutturale. « Nous ne vous avons pas vu sur la route, vous devez donc venir de Solace? » Sachant que sa question était plus rhétorique qu'autre chose, il enchaîna : « Voyez vous, un de nos frère est gravement malade, et, nous sommes à la recherche d´un bâton sacré, une relique, qui peut le guérir. » -Il désigna la roulotte où devait se trouver sans doute le frère en question- « Et... » Son regard sembla s'arrêter sur Kitiara un instant, et il hésita à continuer. Il reprit malgré tout : « Nous avons perdu sa trace dans un village des plaines. Un de ses habitants nous l´a dérobé ! » La colère dans sa voix était à peine contenue. « Nous avons entendu dire qu´il se trouvait peut être à Solace. Auriez vous entendu parler d´une telle chose? C´est un bâton en cristal bleu... Mais peut être êtes vous préoccupés par autre chose, vous avez peut être perdu quelque chose, votre monture...? » demanda-t-il en direction de Kitiara.

Dans les fourrés, Tanis ne tarda pas à rejoindre ses compagnons cachés, au beau milieu de la discussion entre les prêtres et les deux femmes.

Message secret pour Gilgamesh, Rhapsode Tass´ écoutait la conversation comme les autres, quand, à la limite de son champ de vision, il crut apercevoir quelque chose, une ombre, qui se trouvait à quelques dizaines de mètres derrière Tanis... Message secret pour Gobelure L´accent est reconnaissable, il s´agit d´une personne originaire de Neraka, peut être un draconien, mais alors là, bien, mais bien camouflé... L´allusion à la monture est évidente aussi. Le personnage toisait l´armure de Kitiara qu´il n´avait pas de suite remarqué... Message secret pour Lal Lorsque l´étrange prêtre hésitait, il semblait regarder le torse de Kitiara... Laurana perçut le regard lubrique du prêtre sur la poitrine de Kitiara, du moins est-ce ainsi qu'elle interpréta les quelques hésitations de l'homme qui avait adressé la parole à la guerrière farouche et les regards appuyés de celui-ci. Laurana n'était pas née de la dernière pluie et son histoire de blessé attendant d'être sauvé par ce fameux bâton pourvu d'un cristal bleue était somme toute assez farfelue, surtout pour quelqu'un qui comme elle avait pu apercevoir l'objet. La princesse elfe rendit son salut à l'homme et attendant que Kitiara daigne répondre elle porta son attention sur l'étrange équipage...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Caramon, à mesure qu'il progressait pour rejoindre le reste du groupe, tira son épée et ajusta son bouclier. On ne sait jamais comment les choses tourneront ... Il jeta un œil derrière lui pour s'assurer que Flint en faisait autant. Au faîte de son observation et tous orteils de pieds tendus, Tass' n'eut aucun mal à "sentir" l'arrivée de Tanis qui se rapprochait du groupe principal.

Tandis que la conversation s'engageait entre les deux présomptueuses femelles et la caravane de pourpre enrubannés, il eut cette réflexion pour lui même :

Le ton de cette conversation ne me plaît pas ! ça sent la fricassée d´baston !.

Un pressentiment...

Un sombre pressentiment.

Mué d'un sens hors du commun pour les embrouilles et toutes les fatalités de la vie, le kender "sentit" de façon innée les ennuis arriver à grands pas... ou plutôt de façon particulièrement furtive.

Ce "sixième sens" qui lui avait sauvé la vie plus d'une fois le prévint d'un danger... tout proche. Très... très proche. Il ne fut guère surpris de constater que quelque chose ou quelqu'un avait pris un soin particulier à suivre Tanis dans les fourrés à distance respectable.

Sa curiosité maladive laissa place à l'instinct de survie et sa mine d'ordinaire joviale et enjouée laissa place à une colère sourde sans nom. Son visage angélique se referma aussitôt, ses yeux ronds se plissèrent pour virer au jais, ses traits se tendirent à l'extrême, ses joues se creusèrent et sa main glissa instinctivement vers la dague d'orfèvre qui quitta son fourreau, guidée en cela par des doigts experts.

C´était quoi ça ? Une ombre derrière Tanis ? Faut qu´j´en ai l´coeur net !

Posant discrètement son bras sur le premier de ses compagnons venu (DM, à toi de déterminer de qui il s´agira), il lui indiqua du menton le fourbe qui marchait dans les pas de Tanis, sans nul doute à l'insu de ce dernier.

De peur de dévoiler leur position, Tass' s'abandonna à ses instincts primaires et disparut une nouvelle fois au regard de ses comparses, souhaitant opérer un contournement en quête d'informations...

discret le Tass ? (1d20+16) => 17 + 16 = 33

Quoi que tu sois, tu ne me surprendras pas ! Attends un peu que j´te mette la main d´ssus ! M´en vais t´faire tâter d´ma lame si tu nous cherches des noises...

Message secret pour Rhapsode Mon intention est évidemment de surprendre cette "ombre" et de passer dans son dos le plus furtivement possible, histoire de le "backstabber" si, d´aventure, la situation dégénérait. Par la même occasion, je vais m´assurer qu´il n´y a qu´une seule ombre et pas tout un troupeau à nos basques dans les fourrés...

perception (1d20+10) => 15 + 10 = 25 Message secret pour Lal Les paroles du prêtre semblait tenir la route jusqu´à cette histoire de "blessé". L´être était doué, il avait mêlé sans doute vérité et mensonge, mais la manière dont il désigna la charrette derrière lui, et les regards aux alentours trahirent un petit quelque chose que Laurana n´arriva pas à percer...

Tass signala à Rivebise qu'il s'en allait faire un tour, Et Tanis vit le kender lui passer sous le nez pour faire le tour d'un gros rocher qui se trouvait à quelques dizaines de mètres derrière le demi-elfe.

Flint tenait déjà sa hache dans les mains quand Caramon croisa son regard. Il fit un geste de tête silencieux en direction du guerrier pour lui signifier qu'il était fin prêt. Gilthanas avait déjà dégainé son épée, et il se retenait d'aller rejoindre sa soeur. Il mordillait sa lèvre inférieure comme s'il se punissait physiquement d'un mauvais choix.

Message secret pour Gilgamesh, Rhapsode Tass fit le tour du rocher pour se retrouver derrière deux personnages drapés de capes épaisses grises et vertes, parfaites pour se dissimuler dans la forêt, et les deux hommes regardaient de l´autre côté du rocher, en direction des compagnons du kender qui se cachaient dans des buissons. Les deux avaient tirés leurs épées courtes, et l´un d´eux ramena ses mains vers sa bouche afin de crier quelque chose...

Tu peux encore attaquer celui qui va parler, pour sans doute alerter quelqu´un. Ceux sur la route? Qui sait... Ils te tournent tous les deux le dos et se trouvent à 9m de toi. Par contre, faudra que tu attendes un peu le temps que les autres réagissent. Tu as un peu d´avance... Sinon oui les synergies fonctionnent :-) Profitant de l'effet de surprise, le kender réagit à la vitesse de l'éclair lorsqu'il vit que l'un des deux types aux atours d'assassin sortit une épée et s'apprêtait à dire quelque chose... Certainement un signal en vue de surprendre à revers ses fidèles compagnons.

Son sang ne fit qu'un tour et il prit un soin tout particulier à viser un point névralgique de son anatomie...

Entre la troisième et la quatrième côte, comme Papa me l´a appris... Foi d´kender, m´en vais t´faire passer l´envie d´beugler moi ! Tu vas couiner mon cochon !

Empoignant fermement sa dague ouvragée, Tass' planta avec force et précision l'impudent...

tohit (1d20+9) => 20 + 9 = 29

(1d3+4) => 1 + 4 = 5

sournoisement vôtre (2d6) => 3 + 4 = 7

Puis il se mit à hurler aussi fort qu'il put de façon à se faire entendre du maximum de gens :

« ALERTE ! AUX ARMES ! C´EST UN PIEGE ! TOUT LE MONDE ! AUX ARMES ! »

Si là ça sent pas l´initiative pour tout l´monde... ( comme dirait Gobelure... )

EDIT : Critique !!!

confirmation critic roll (1d20+9) => 1 + 9 = 10

dmg (1d3+4) => 3 + 4 = 7

re-sournoise? (2d6) => 3 + 1 = 4 Camouflée avec la discrétion proverbiale du peuple des plaines, Lunedor se félicita de ne pas avoir eu le temps de se recoiffer tout à l'heure, les plumes blanches étaient moins visibles en son carquois qu'au bout des tresses qu'elle n'avait pu refaire en ses longs cheveux au sortir du bain. Elle ne perdit pas une miette de l'échange : « Voyez vous, un de nos frère est gravement malade, et, nous sommes à la recherche d´un bâton sacré, une relique, qui peut le guérir. » -Il désigna la roulotte... . De nouveaux ennemis, qui mentent bien mal... et quel piège cache cette roulotte ? ... « Et... » Son regard sembla s'arrêter sur Kitiara un instant, et il hésita à continuer.

... ?!?... reconnaît il la brune guerrière ? Serait elle si réputée ?!?... La princesse Que shu se demanda un moment s'il avait lancé une quelconque incantation... « Nous avons perdu sa trace dans un village des plaines. Un de ses habitants nous l´a dérobé ! » La colère dans sa voix était à peine contenue.

Perdu sa trace ?... Des ennemis venus de la cité perdue ?!?... Quels sont ces mages inconnus, et quels miraculeux pouvoirs leur permettent de rattraper Don d´Azur après ses téléportations ?!? Tout son esprit se mit instantanément en alarme, elle jeta un regard affolé à Rivebise, en lui faisant signe muet et discret : DANGER! Celui-ci avait déjà réagi, portant vivement une main sur la musculeuse épaule, elle ajouta : ATTENDRE ! concentrée sur l'échange : « Nous avons entendu dire qu´il se trouvait peut être à Solace. Auriez vous entendu parler d´une telle chose? C´est un bâton en cristal bleu..

...Ouf!... des menteurs... aux renseignements périmés... et qui ne connaissent pas Don d´Azur ! Mauvais bluffeurs... Malgré son soulagement en ses dernières déductions, Lunedor avait pleinement conscience de l'inéluctabilité de l'affrontement à venir: les esprits de vie ralentissaient leur sarabande... ATTENDRE ! Sans un soupir, un mocassin sur le précieux bâton camouflé sous les feuilles mortes, flèche encochée, elle attendit le moment d'agir, tous sens en éveil. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Quand tous s'étaient décidés à se cacher ou non, Rivebise était parti rejoindre son aimée sous les fougères, guettant le moindre mouvement. Il avait posé son arc et sa flèche devant lui, l'encombrant plus qu'autre chose dans sa position accroupie.

Il ne perdit aucun mot de la discussion, son visage devenant de plus en plus livide au fur et à mesure que les mots parvenaient à ses tympans. Tass, rapidement, lui dit quelques mots après être arrivé et repartit aussitôt. Mais Rivebise n'avait pipé mot du Kender, trop absorbé par la conversation devant lui. Non... ils ne peuvent pas connaître le Don d´Azur... Je l´ai trouvé, je suis le seul à l´avoir...

La suite des paroles du pseudo prêtre affligèrent définitivement le colosse. Il sentit le regard de Lunedor pesait sur lui et il tourna la tête dans sa direction. Les yeux écarquillés, le visage se crispant, ses lèvres balbutiaient: « Il... Il ment... Il ne peut pas le connaître...Je... » prêtre a écrit :« Nous avons perdu sa trace dans un village des plaines. Un de ses habitants nous l´a dérobé ! »

Dérobé ?! Non! C'est cette femme angélique! La Dame d'Azur lui avait délivré l'objet! Mais qui étaient donc ces médisants ?! Par leurs dires, ils remettaient en cause le voyage même qu'avait parcouru Rivebise pour obtenir le droit de vivre avec Lunedor! Par leurs dires, ils remettaient en cause son amour envers la princesse Que Shu!

Son corps tout entier se mit à trembler, pas de peur ni de frustration mais de rage! Qui étaient-ils pour détruire tout ça ?! Alors que sa main se posait sur le pommeau de son épée gigantesque, son visage s'assombrissait. Le guerrier serrait les dents, les faisant crisser. Ses sourcils ne faisaient presque plus qu'un tant la colère était insurmontable. Un voile d'humeur aqueuse se formait devant ses yeux dont les pupilles rétrécissaient à vue d'œil et les veines de sa tempe se dilataient, devenant de plus plus en volumineuses. Il retira l'épée de son fourreau et commença à se lever. Son regard se rivaient sur les encapuchonnés et du haut de son talus, il s'apprêtait à s'élancer sur le chemin. Si personne ne l'arrêtait, il y aurait des morts.

Cet amour, il n'avait que ça! Personne ne le médira! Personne ne le lui enlèvera! Raistlin observa la scène entre les prêtres et les deux femmes. Certaines paroles de l'encapuchonné semblaient indiquer qu'il connaissait Kitiara. Mais lors de son observation, une autre pensée vint à l'esprit magicien : Mais pourquoi cachent-t-ils leurs corps ?

C'est sûr cette question que son esprit dériva. Il ne remarqua pas Tass qui s'en alla à la traque d'un ennemi que seul, le kender avait vu.

Revenant à la réalité, il remarqua les deux barbares qui se préparaient à attaquer ! Se déplaçant, aussi lentement qu'il put, il murmura à Lunedor : « Attendez ! Si nous pouvons éviter le combat, faisons-le. »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor avait vu la rage de Rivebise et posa prestement sa main sur l'épaule musculeuse avec douceur... et impérative signification de ne pas bouger : DANGER ! lui signifia t'elle d'un signe...avant de compléter : ATTENDRE ! Dès la fin des déclarations de l'encapuchonné, elle saisit son arc, sur le qui-vive... Le mage rouge -le vrai- venait de s'approcher d'eux en toute furtivité, avec une consigne claire :...ATTENDRE ! Edit de mon post précédent en fonction des deux derniers... Ignorante de ce qui se tramait dans l'ombre, Kitiara, plutôt agréablement surprise de l'attitude de Lauranna qui finalement savait montrer qu'elle possédait un cran certaine, regardait avec la montée d'adrénaline propre aux dénouements furieux la troupe avancer vers elle. Combien étaient-ils ? Une dizaine, ce qui mettait les choses à égalité en supposant qu'ils sachent se battre. Il ne fallait pas exclure cependant que dans le lot se cachassent quelques magiciens, avec ces damnées robres rouges et malgré les dénégations de Raistlin, allez savoir...

Elle écouta, campée sur ses jambes et le buste redressé, celui qui devait être leur chef prendre la parole. Sa voix ne lui revenait pas vraiment, mais il fallait parfois savoir composer avec ce que les dieux envoyaient, puisque finalement ils existaient ! Cependant, soigner les imbéciles qui avaient jugé bon de se faire blesser ne faisait pas partie de ses priorités du moment, aussi secoua-t-elle négativement la tête en signe de dénégation. De plus, si elle appréciait en général le regard des hommes porté sur son anatomie, le regard insistant - du moins tel qu'elle pouvait le deviner sous l'épais capuchon - la mettait en de mauvaises dispositions. Celui-là pourrait toujours repasser, pour la gaudriole !

Elle secoua la tête en signe de dénégation : « Je crains fort de ne pas pouvoir vous aider. Le bâton dont vous parlez a été aperçu hier soir à Solace, où il a brûlé Hédérick, le responsable de service. Les gobelins ne sont pas parvenus à mettre la main dessus, et il a filé. Je ne sais pas précisément où il se trouve maintenant ». Kitiara ne mentait pas. Elle arrangeait seulement un peu la vérité, n'ayant pas vu de quel côté de la route Lunedor s'était éclipsée.

« Je ne peux pas faire grand chose pour vous, mais si on vous l´a dérobé, alors votre cause est juste. J´aurais cependant deux questions avant de vous accorder mon aide éventuelle, et de votre réponse dépendra mon efficacité. Je préfère tout de suite vous avertir que je travaille en solo ! Tout d´abord, qu´est-ce qu´il y a comme récompense pour moi si je vous retrouve ce bâton ? Et deuxièmement : j´ai cru comprendre qu´avant d´être aperçu il venait d´un endroit encore plus à l´est. J´aurais besoin de contacter le propriétaire... »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le représentant religieux écouta attentivement Kitiara sans l'interrompre. Il notait mentalement les informations, laissant la guerrière continuer sur sa lancée. Lorsqu'elle eut terminé de poser ses questions, le personnage prit une posture ouverte, bras et mains écartées : « Bien entendu, nous offrons une belle récompense de plusieurs centaines de pièces d´acier, voir mille pièces si quelqu´un nous le ramène. » L'étrange bonhomme referma les bras et continua, légèrement moins enthousiaste : « Il n´y a pas vraiment propriétaire, si ce n´est notre chef qui porte le nom de Vermin.. » Il fut interrompu par un cri, celui de Tass, suivi par un autre dans une langue gutturale inconnue...

Petit Flashback :

Tass avait aperçu une ombre quelques mètres derrière Tanis et avait fait le tour du rocher. Il arriva derrière deux humanoïdes encapuchonnés qui s'apprêtaient à lancer un cri d'alerte... gilgamesh a écrit :Profitant de l'effet de surprise, le kender réagit à la vitesse de l'éclair lorsqu'il vit que l'un des deux types aux atours d'assassin sortit une épée et s'apprêtait à dire quelque chose... Certainement un signal en vue de surprendre à revers ses fidèles compagnons.

Son sang ne fit qu'un tour et il prit un soin tout particulier à viser un point névralgique de son anatomie...

Entre la troisième et la quatrième côte, comme Papa me l´a appris... Foi d´kender, m´en vais t´faire passer l´envie d´beugler moi ! Tu vas couiner mon cochon !

Empoignant fermement sa dague ouvragée, Tass' planta avec force et précision l'impudent...

Puis il se mit à hurler aussi fort qu'il put de façon à se faire entendre du maximum de gens :

« ALERTE ! AUX ARMES ! C´EST UN PIEGE ! TOUT LE MONDE ! AUX ARMES ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La dague du kender s'enfonce profondément dans les côtes du draconien qui émet un sifflement de douleur -12pv. Les deux créatures se retournent vers Tass' qui peut lire la haine et la mort dans les deux pupilles fendues des démons qui s'apprêtaient à attaquer ses amis...

Musique de circonstance

Le porte parole des "religieux" qui se trouvait face à Laurana et Kitiara se tendit et son attitude bienveillante se transforma en une colère froide et contrôlée. Le goût du sang atteignit les narines des compagnons comme s'il flottait dans l'air frais. Le prêtre ne dit que trois mots : En Draconien « C´est un piège ! »

Les étranges religieux qui l'accompagnent se braquent, mais ne se laissent pas démonter. Ils retirent tous leurs robes et déchirent leurs bandages. Ils sont aidés par des paires d'ailes en cuir et pointues qui apparaissent lorsqu'ils déchirent les tuniques. Leurs mains griffues arrachent les bandes de tissu qui les recouvrent. Et les prêtres révèlent à présent leurs vrais visages : des démons ailés portant des cornes, avec des écailles sur tout le corps, et une gueule de serpent à la dentition prononcée.



L'interlocuteur de Kitiara et Laurana ne déchire pas ses vêtements, mais une sombre magie se met à l'œuvre car l'humanoïde a le faciès qui s'allonge comme ses congénères, des cornes sortent petit à petit du front, et des dents pointues apparaissent là ou se trouvait une dentition humaine. Ses mains plutôt fines s'allongent et se recouvrent d'écailles grisâtres, ainsi que ses bras et ses jambes. La robe se fixe durement -comme une armure- sur son corps, et, plus impressionnant, la créature double de taille par la même occasion. Dans ses mains apparait une épée à deux mains dentelée géante.



FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Les lakohe s'étaient figés... la tension montait encore... Rivebise irradiait une rage qui en devenait presque palpable et la contaminait par empathie. Lunedor usa de toute sa sagesse pour laisser aux guerrières le temps de sonder les mages étranges à leur poursuite... Vermine ?!?... Elle en aurait pouffé de rire si la situation n'avait pas été aussi critique. Tous sens en éveil, elle identifia pertinemment la direction d'où provenait le cri d'alarme du petit homme... d'autres accompagnaient les mages et tentaient de les surprendre par le côté, tandis qu'ils les occupaient ici ! Et c'est alors que l'encapuchonné... oui, c'était eux qui avaient menacé Solace !... se déplia, le masque illusoire disparaissant et révélant le géant démon couvert d'acier... Glp ! La princesse Que Shu n'eut aucun mal à imaginer l'effet produit sur ses adversaires à portée... Restant cachée dans les fougères, elle lança cri de guerre dont son peuple a le secret : « - Et voilà révélés les vrais tortionnaires de Solace : Les garde-chiourmes des troupes gobelines tenant la place ! Gueules de lézard sous robe de questeurs, aux ordres de "Vermine", Du nom de leur grouillante engeance, venue dévorer Krynn ! Que cette puante invasion s´arrête ici et maintenant : Défendons nos races et notre monde, pour nos enfants ! » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tass' prit la pleine mesure du danger quand il vit les deux formes se retourner vers lui. Il n'avait jamais croisé de telles créatures et leurs faciès de gros lézards n'avait rien d'engageant...

Néanmoins, il avait réussi à "désamorcer" une embuscade qui aurait pu s'avérer particulièrement dangereuse en cas de succès...

Toute action entraînant une réaction, le kender fut prompt à adopter une posture défensive, discipline dans laquelle il excellait...

esquive serpentine sur le draconien blessé (+1 CA) et activation de l´expertise du combat (+3 CA) ; ma CA grimpe désormais à 23 contre le draconien blessé et CA 22 contre l´autre

Le sang dégoulinant de sa dague lui confirma que sa "piqure de rappel" avait touché son ennemi... Le draconien blessé est sous l´effet d´une blessure sanglante et perdra donc 2pv/round (à décompter à son initiative) - sauf soin magique ou application de "Premiers soins" DD15 - jusqu´à ce que mort s´ensuive.

Le doux murmure de la voix envoutante de Lunedor parvint à ses esgourdes, le renforçant dans sa pugnacité martiale. Aussi, il ne se fit pas prier pour engager le combat, même à un contre deux...

Il opéra un choix tactique en se focalisant sur le draconien blessé D´abord finir celui-là... et continua son entreprise de destruction :

tohit (1d20+7) => 8 + 7 = 15

dmg (1d3+5) => 2 + 5 = 7 Tanis avait sincèrement cru qu'on lui obéirait, que les prêtres allaient passer sans soucis particulier et qu'ils pourraient immédiatement reprendre leur route. Mais il avait eu tort. Dés qu'il avait vu les prêtres s'arrêter, il saisit son arc, puis lorsqu'il vit Kitiara et Laurana en face de la troupe c'est la peur qui lui serra le coeur. Il était obnubilé par la scène et ne fit pas même attention au Kender qui passait prêt de lui, priant pour qu'il n'arrive rien au deux femmes. Puis, des cris se firent entendre derriére lui, mais l'anxiété lui clouait les yeux sur la princesse et la guerrière, il put alors observer l'immonde transformation des prêtres en créatures affreuses. Instinctivement, il saisit une flèche et accomplit des gestes mille fois répétés qui devenait presque machinaux mais toujours accomplis avec grâce. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

La première flèche atteignit son but et se planta dans la grande créature, la seconde flèche partit immédiatement après mais ne fit que se planter au sol, prêt du démon.

C'est alors et uniquement à ce moment que Tanis prit le temps de s'enquérir de ce qui se passait derriére son dos, il y vit Tass en pleine lutte avec deux de ces monstres. D'un sifflement et d'un geste de la tête il fit signe à la louve qui se tenait prêt de lui de d'attaquer le plus proche des deux assaillants. Sans attendre et en lançant un grognement rauque, le bête se lança à l'assaut et mordit furieusement la jambe du petit dragon. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le cri de guerre de la princesse Que-shu retentit. Ces "prêtres" allaient avoir de la peine. Mais ce n'était pas avec de belles paroles qu'ils allaient s'en sortir. Raistlin réfléchit et trouva comment donner un avantage certain au groupe. Après s'être relevé, il sorit un morceau de toîle d'araignée de sa sacoche et commença à incanter. Les autres allaient lui devoir une fière chandelle... une deuxième fois. Finissant son incantation, le mage pointa son doigt vers les monstres. Une toile d'araignée apparut bloquant certain des reptiliens.

Toîle d´araignée : point d´appui en 13:16 ( la charette), en 14:11 (un arbre), 15:16 (encore un arbre). Donc, sauf erreur de ma part, ça prend le porte parole, les prêtres C, F et B ainsi que D3. Réflexe annule. Pas de Rm

vigueur (1d20+2) => 20 + 2 = 22

La magie emplit le corps de Raistlin, l'envahissant de la sensation de bonheur que les non-initiés ne pouvaient connaître. Quand celle-ci prit fin, ce que redouta Raistlin ne se produisit pas : Le sort ne l'avait pas affaibli, il avait résisté. Le kender porta un nouveau coup sur le draconien, il trouva une faille dans la chemise de maille, et toucha le cuir de la créature... Qui se révéla plus solide qu'il ne le pensait, si bien que le métal ne put le percer ! C'est certain, Tass avait eu beaucoup de chance lors de sa première attaque... Hiattki arriva au secours du semi-homme et mordit dans le mollet du second draconien -2pv qui se retourna vers la louve.

La flèche de Tanis s'enfonça dans l'épaule de l'énorme créature -8pv, entre les pièces de métal de son armure à plaques. D'un mouvement de bras, il brisa la hampe du trait, gardant sans doute la pointe en fer dans sa chaire. La brute ne voulait pas être gênée dans ses mouvements.

Réagissant aux mélopées de Raistlin, des filaments blancs firent leur apparition au milieu du convoi, comme sortant du sol entre les cailloux. Les pieds des draconiens commencèrent à se prendre dans ce piège collant. Ils se débattaient comme des beaux diables -si on peut dire- afin de se sortir de cette situation plus qu'embarrassante au vu du combat à venir.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Cette fois, il n'y avait plus de raison de retenir le guerrier Que Shu. Cette fois, il évacuerait toute cette frustration accumulée. Les ennemis étaient loin, trop loin pour parvenir à pourfendre leur chair d'un coup d'épée.

C'est alors que l'ingénieux Railstin embourba d'une magie divine la grande majorité des démons aux visages enfin dévoilés. Bloqués, figés au sol, ils étaient à présent la cible idéal d'un feu nourri depuis les hauteurs du talus. Cela ne manqua pas à Rivebise dont les sens du guerrier prirent le dessus sur la rage qui s'envahissait.

Promptement, il ramassa son arc et pointa une flèche dans la direction du démon à l'allure gargantuesque. Le tout était de ne pas rencontrer troncs et branches sur le trajet du tir. Il était difficile de se concentrer lorsque la colère avait pris le contrôle. Seuls les lourds battements de son cœur résonnaient dans sa tête.

Et dans un seul mouvement, il lâcha la corde de son arc projetant la flèche à travers branches et feuillages, jusqu'à se figer dans l'épaule du monstre, rejoignant ainsi le projectile de Tanis.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) A peine rejoint les compagnons, le jeune guerrier entend hurler le kender. Ses précautions de préparer ses armes n'ont pas été vaines. Son courage et sa détermination affermit grâce aux paroles de Lunedor, il conduit une analyse rapide de la situation. C'est avec fierté qui regarde la superbe réaction de son frère même si elle masque presque totalement les créatures au sein de cette zone Message secret pour Faran (La toile procure un abri pour 1,50 mètre de toile, et un abri total pour 6 mètres.).

Se décidant à agir lui-même, Caramon qui se sait trop loin de son adversaire le plus proche, s'avance vers lui tout en gardant une posture défensive et reste en retrait derrière les broussailles près à l'engager. (AM jsq Case FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) et AS Défense totale) Kitiara était furieuse après ce stupide kender qui lui gâchait une occasion de se montrer plus intelligente que l'elfe à ses côtés. Alors que tout aurait du se passer en douceur, et si possible avec des renseignements de premier ordre, il avait fallu que cet imbécile se fasse repérer, et attaque de braves moines sans défense. Le fait que ces moines fussent des draconiens ne changeait rien à l'affaire : il avait attaqué le premier. Stupide. Irréfléchi. Enfin, elle en avait vu d'autres.

Histoire de ne pas crever tout de suite son coup de bluff, elle alla se planter directement sous le nez du chef - si on pouvait qualifier ainsi les évents douteux qui ornaient la face écailleuse, et lui asséna : « Eh bien, comme je vous l´ai dit, je ne peux pas grand chose pour vous. Mais si vous revoyez votre chef un jour, vous pourrez toujours lui donner de mes nouvelles ! » Elle se racla la gorge et crachat au visage du monstre, avant de s'éloigner en vitesse du côté de Tass, afin de ne pas traîner sur la ligne de mire des archers, qui auraient fort à faire.

Double déplacement vers 14:7, au MD de voir jusqu´où je peux aller Les fils blancs de la toile se répartissent dans toute la zone où se trouvent les draconiens, formant une toile géante arrivant jusqu'au torse du plus grand d'entre eux, celui avec son épée à deux mains. Ces filaments collants gênent à présent le tir des projectiles sur les draconiens, et le premier à en faire les frais est Rivebise qui voit sa flèche déviée légèrement par quelques morceaux de toile et qui fait que sa flèche se brise sur l'épaulière en métal du monstre.

Ce dernier semble surpris par le crachat de Kit', et son regard parcoure alors les environs, avec une moue bizarroïde, inconnue des compagnons.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Kitiara semblait peu désireuse d'affronter le chef des draconiens, autrement en tout cas que par l'insulte et l'harangue, comme elle savait si bien le faire. Attirer le plus coriace de leurs adversaires dans la mêlée était hardie mais pas totalement idiot, ce faisant elle se mettait à portée de la longue lame dentelée. Laurana fût prise au dépourvu, aller au corps à corps gênerait les archers. Elle dégaina son épée courte et attendit, tout en restant sur la défensive, l'épée courte tendue en biais devant elle en une étrange posture martiale, que vienne l'ennemi.

Elle regretta une fois de plus de ne pas s'être dotée d'un arc lors de son départ. Elle n'imaginait pas alors qu'elle aurait eu à affronter une horde de gobelins et une troupe de draconiens... La guerre, car s'en était bien une, était déclarée, mais Laurana, et sans doute aucun de ses compagnons hormis Lunedor et peut-être le magicien en robe rouge, n'avaient idée de l'enjeu que se disputaient les divinités retrouvées.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Gilthanas et Sturm se levèrent directement lorsqu'ils virent la métamorphose des prêtres en démons. Le prince elfe souffla : « ma soeur... » Accompagné du chevalier solamnique, il se déplaça jusqu'aux côtés de sa sœur 5.12 qu'il effleura à l'épaule pour lui signifier sa présence à ses côtés. Leurs regards se croisèrent, puis Gilthanas fixa le géant qui se trouvait en plein milieu du chemin, face à eux. Sturm se déplaça jusque devant les deux elfes 6.12 prêt à donner sa vie pour les protéger s'il le fallait. Le chevalier savait que mourir au combat, pour une cause juste, était l'accomplissement ultime de son devoir et de sa vie.

Flint observa les deux hommes partir à la rescousse de la jeune elfe, et en conclut mentalement que suffisamment de ses compagnons se chargeaient du draconien à l'épée énorme. Il pensa à Tass, ce jeune kender écervelé qui s'était sans doute mis dans de beaux draps ! Empoignant sa hache à pleine main, il usa de ses courtes jambes pour se déplacer aussi vite que possible vers l'arrière du rocher 16.5.

Gilthanas incante des mots dont la sonorité est rassurante. Quelques secondes après, une barrière rectangulaire bleue et translucide apparaît devant lui, semblant flotter dans l'air.

Sturm avait décroché de sa ceinture une dague. Il la tint par la lame puis d'un geste léger la projeta en direction du draconien de tête qui finissait de se débarrasser des fils gluants. L'arme cogna le fer froid couvrant le torse du draconien sans l'inquiéter.

FORMATTER ERROR (Malformed List)
Dans la toile les draconiens se débattaient afin de se délivrer de cette prison collante. Certains réussirent à en sortir, d'autres s'enfonçaient dans une situation plus qu'embarrassante.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) L'énorme draconien avait réussi à se sortir de l'entremêlement de fils blancs. Il jeta un oeil vers Kitiara, puis se recentra sur ses ennemis en face. Il avait Sturm et deux elfes devant lui. Un chevalier solamnique et deux "oreilles pointues". Une expression mauvaise parcouru son visage et sa bouche se tordit. Un sourire? Une expression d'insatisfaction? Ou tout simplement une manière de se lécher les babines? Nul ne peut le dire...

Il fit un pas et abattit son épée sur Sturm. La lame frappa l'armure ancienne et plia le métal au niveau de l'épaule en faisant gicler le sang du solamnique -11pv. Sturm grimaça de douleur, mais son expression disparut la seconde suivante. Il était prêt à mourir pour défendre ses amis, et il n'avait pas peur...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) L'horrible bête s'était tirée du piège magique aussi facilement que... de banales toiles d'araignée. Lunedor ne pouvait pas rester en arrière, gênée par les broussailles en sa ligne de mire. Il fallait mobiliser les forces... et le courage des compagnons; prenant le bâton au sol, elle courut jusqu'à trouver une ligne de visée, tout en reprenant sa harangue : « Et quel nom donner aux sous officiers de Vermine ? Gueules de lézard aux écailles serpentines Dépêtrés de robe de questeur méprisable : ... » Arrivée en case 7:9 Elle lacha le bâton dans les feuilles à ses pieds, pour encocher sa flêche empennée de blanc... elle ne risquait pas de rater la gueule monstrueuse... mais arriverait elle à traverser les écailles d'acier ? Ce n'était pas le moment de douter... « Je n’en vois qu’un : Gros Ver-Minable ! » Essaye d'éviter celle-là! (1d20+7) => 15 + 7 = 22 Et un sourire élargi, un! (1d6+2) => 5 + 2 = 7 Inspiration vaillante (toujours en fonction) pour ses compagnons : +1 au toucher, +1 aux dégâts, et... +1 au moral ! Caramon sentit la flèche passer et se ficher dans le géant reptilien. D'un pas agile, il se décala et lui porta deux attaques, une à l'épée dont la taille ne fut pas suffisament précise et un coup de son bouclier à pointes qui ripa sur l'armure de son adversaire.

Malgré la déception, il resta déterminé à combattre ce puissant adversaire. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) ´tain ! Y cogne fort pour un gros lézard !... Même pas peur ?!! pensa furtivement le kender dans le feu de la mêlée.

Il se trouva conforté quand il entendit l'arrivée imminente de bruits de pas et de métal s'entrechoquant. Il pensa, à raison, que certains de ses compagnons venait à sa rescousse. La louve aussi avait reçu une mauvaise blessure mais ce n'était pas le moment de compter ses plaies, plutôt celui de rendre les coups.

Il continua donc son travail de sape avec son adversaire :

jet pour toucher (1d20+7) => 18 + 7 = 25

aïe! (1d3+5) => 3 + 5 = 8

Message secret pour Rhapsode à toutes fins utiles, je te rappelle comme convenu qu´il perdra 2pv/round à son initiativeNote du MD à l´intention de Rhapsode : il avait aussi attaque sanglante comme pouvoir de classe Non!

Était-ce lui qui avait communiqué sa rage à Lunedor même si amplement méritée !? Il ne fallait pas qu'elle attire son attention! Que faire !? Rivebise, tout en encochant une nouvelle flèche, se précipita vers le bord du talus, en arrière du gigantesque monstre (en 10:10). Le guerrier se posta derrière le tronc afin de rester à l'abri des autres lézards plus loin et pointa son arme vers le crâne difforme du géant maléfique.

D'une voix forte et puissante, ne tenant à être entendu que lui seul par la bête, Rivebise beugla tout en relâchant la corde de son arc. « ET CELLE-LA, L´AFFREUX ?! »

La flèche se brisa au contact des épaisses peau et armure du lézard gargantuesque. Mais son objectif était tout autre. Il priait à présent que l'insulte lancée ait suffit à attirer l'attention du monstre.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor se déplaça en se faisant remarquer. Le draconien géant jeta un oeil désintéressé vers la belle. Mais sa curiosité fut piquée au vif lorsque la flèche de la belle aux cheveux d'or et d'argent l'atteignit en pleine cuisse -7pv. Sa mâchoire se serra et il claqua sa langue dans sa bouche.

Caramon profita de cette ouverture pour avancer et frapper à la fois de son bouclier et de son arme. Les deux percutèrent de plein fouet le monstre mais sans avoir le moindre effet mise à part des griffes sur l'armure solide du draconien. Ce dernier était maintenant en combat rapproché et cet état de fait compliquait les attaques à distance. Ce n'était pas le moment de se blesser les uns les autres. Ce qui -par ailleurs- expliquait le tir raté de Rivebise...

Il n'était pas dit que le chevalier Solamnique allait rester de côté sans combattre ! Sturm avança d'un pas avisé afin d'esquiver les manœuvres du géant-dragon 7.13 et tenta un coup latéral avec son épée bâtarde.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le coup fut terrible et la lame s'illumina légèrement quand le métal traversa l'armure, les écailles et les côtes du draconien qui gémit de douleur -29pv.

Gilthanas recommença à prononcer des mots dans une langue particulière pour faire appel à sa magie...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

FORMATTER ERROR (Malformed List)
FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le nain enfonça sa lame dans le dos et tua sur le coup le draconien. Le corps se transforma instantanément en pierre, comme une statue, et Flint manqua de laisser sa hache dans le corps de pierre. Un réflexe de vieux loup lui permit de retirer vite fait sa hache sans pouvoir s'empêcher d'écarquiller les yeux. Il avait déjà vu de nombreux combats et des morts. Mais des êtres qui, morts, se transformaient en statues...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Toucher à la louve de Tanis était pour Kitiara comme s'en prendre à elle, du moins d'un point de vue symbolique. Cela la dispensait en outre de songer aux conséquence de ses actes, et ce fut telle une furie qu'elle vint se poster en soutien de Hiattki tout en invectivant le draconien imprudent qui venait de signer là son arrêt de mort. « Toi, tu touches pas à ce loup. Il est à moi, je m´en occupe ! Mais tire-toi donc, minable ! ». Afin d'éviter toutefois que son arme ne se prenne dans le corps du reptile mal embouché, elle lui tapa dessus de plat de la lame. C'était certes peu efficace, mais cela avait le mérite de protéger la chose que Kitiara avait de plus chère au monde, à laquelle elle tenait plus que Tanis même en cet instant : son épée.

Le stratagème fonctionna à merveille et pour cause : son épée ne fut pas bloquée car elle ne parvint même pas à toucher l'animal tant ce dernier était d'une vivacité surprenante.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tanis s'inquiétait, la bataille s'annonçait rude et il leur faudrait user de tout leur courage et leurs talents pour arriver au bout des monstres reptiliens.

Il ne savait pas qui de Gilthanas ou de Raistlin avait lancé le sort, il n'y avait pas fait attention mais il admira néanmoins son efficacité, il clouait la bande et laissait les mains libre au groupe pour s'occuper du chef. Ce dernier avait encaissé plusieurs terribles attaques et continuait à se défendre comme un diable, il fallait l'abattre, et vite avant que ses sbires ne puissent lui venir en aide.

Se déplaçant avec légèreté sur le sol de la forêt, Tanis se positionna au plus proche du danger. (9;9) Son esprit était entièrement concentré sur sa tâche...

Il leva son arc, il sentait sous ses doigts la brulure de la corde qui semblait le supplier d'aller au plus vite, et répondant à ses suppliques il la lâcha et laissa s'échapper dans l'air une note qu'il espérait fatale.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

La flèche alla malheureusement se planter dans une branche qui si elle n'avait pas été là aurait surement permis d'abattre la bête, Tanis, furieux, poussa un juron qu'il serait malséant de rapporter ici.

De l'autre coté du champ de bataille Hiattki, rendue folle par la douleur, tenta de nouveau de planter ses crocs dans la chaire du lézard géant. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Mais elle referma ses mâchoires sur du vide. Les monstres étaient bloqués dans la toile, manifique. Mais le porte-parole avait réussi à s'en échapper. Tu aurais mieux fait de rester là-dedans. Le mage rouge tendit sa main. À l'intérieur, une lumière blanche brillait. Celle-ci se décolla de la paume de Raistlin et alla frapper le sivak.

Rm (1d20+4) => 7 + 4 = 11

Dégâts (1d4) => 1 = 1

vigueur (1d20+2) => 13 + 2 = 15

Malheureusement, le projectile se dissipa juste avant de frapper. Le draconien qui venait de se faire mordre par Hiattki grimaça en faisant ressortir sa dentition proéminente en direction de Kitiara. C'était un sourire sanguinaire. La créature siffla quelques mots : En draconien « Tu vas crever comme une chienne ! » dit il en passant avec ses yeux de Hiattki à Kitiara pour retourner sur Hiattki, comme si la louve était plus un défi que l'humaine. Cependant la guerrière n'était pas dupe. L'homme-dragon vérifiait plus ses mouvements à elle que ceux de l'animal de compagnie de Tanis.

Tanis pesta avec raison sur les branchages qui se tenait sur sa route. Il n'était déjà pas aisé de tirer une flèche sur un ennemi en mouvement, compliqué lorsqu'un de ses amis était au corps à corps avec sa cible -et pourtant les dieux savaient qu'il s'était déjà entrainé- et à cause d'un angle ridicule et d'un mouvement de dernière seconde du draconien, Tanis ne put prévoir dans sa ligne de mire un branchage qui reçut la flèche destinée au gros draconien. Le personnage en question était déjà bien blessé. Et sa rage combattive commençait à être fragilisée par quelques doutes sur sa capacité à mettre ses adversaires hors d'état de nuire et survivre. Ses mouvements se firent plus attentifs à la défense qu'à l'attaque.

Sa langue claqua lorsque la magie de Raistlin s'effaça contre une barrière invisible autour de lui. Ses deux pupilles parlaient de mort lorsque son regard -une seconde- croisa celui du mage.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Laurana se porta aux côtés de Sturm, le chevalier solamnique taciturne, et Caramon, le costaud de leur groupe. Le nombre parlait en leur faveur et la fougue reprit le dessus. Dégainant son épée courte, elle porta une attaque en direction du chef des draconiens, seul digne de son intérêt. Kitiara s'était finalement défilée...

Laurana aperçut Tanis du coin de l'œil, finalement le feu du combat les avait rapproché plus que les mots durs échangés. En serait il de même à l'avenir ? Les Dieux seuls me savaient !...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) L'énorme dragon humanoïde semblait en avoir déjà vu des combats. Il se démenait et repoussait les attaques de ses adversaires. Il savait également comme profiter de la situation pour mettre en difficulté l'un ou l'autre. C'est avec une moue amusée qu'il vit Laurana faire une erreur qui pourrait lui coûter la vie. Il profita de la grande taille de son arme pour porter un coup lorsque l'elfe dut s'approcher pour le frapper. AO sur Laurana (1D20+12) => 8 + 12 = 20 Dégâts (2D8+6) => 4 + 4 + 6 = 14 Laurana vit le coup arriver, mais trop tard. La lame frappa sa cuirasse. Ce fut son armure qui la sauva. Pestant dans ses écailles, l'homme dragon se prit une estafilade sur l'avant bras -5pv.

De l'autre coté de la route un draconien pousse les fourrés et traverse la voie jusqu'à Rivebise. Il lève sa lame, la langue pendante de plaisir devant le sang qui va gicler. Et au moment où il abat son bras meurtrier, l'épée se prend dans une branche au-dessus de sa tête. Il semble maintenant à Rivebise que ces créatures aussi peuvent modifier leur visage pour présenter un air surpris et inquiet comme celui de son adversaire qui -peu fier- fixe l'homme des plaines, penaud.

Dans les milliers de fils collants créés par la magie de Raistlin, les prêtres se battent pour avancer d'un ou deux pas. Certains ne peuvent même pas... Des grognements commencent à retentir ainsi que des mots ressemblants étrangement à des jurons au vu de la manière dont ils sont proférés.

La créature qui donne du fil à retordre à Hiattki et Kitiara finit par tenter sa chance contre l'humaine. Mais cette dernière repousse avec sa lame l'attaque du draconien. Il tente alors de la mordre, mais ses dents claquent dans le vide...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Laurana, Caramon et Sturm sont tous les trois occupés à tenter de porter des attaques contre leur adversaire, quand ce dernier se met en posture défensive +2 à sa CA, puis inspire rapidement de l'air avant d'expirer un nuage blanc et glacé composé de milliers de petites piques minuscules de glace qui lacèrent la peau des combattants !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Juste après, deux énormes ailes apparaissent derrière le Sivak qui les fait battre et soulève par la même occasion de la poussière du sol. Son corps commence à s'élever dans les airs... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Sturm fut dépitée en voyant s'approcher Laurana. Inconsciemment le jeune homme aurait voulu l'empêcher de s'approcher pour pas qu'elle ne soit blessée.Non Laurana reste en retrait . . Sa lame ne fut pas assez rapide pour intercepter le coup porté à la jeune femme.

Sturm tout occupé à l'approche de Laurana ne vit pas le danger venir.

Le solamnique subit de plein fouet le cône glacée. Les sourcils givrées se fronçèrent dès qu'il vit la créature tenter de s'envoler. Certes meurtri dans sa chair l'homme vit l'occasion d'en finir prêt à venger la souffrance de Laurana. Il asséna un puissant coup d,un revers de lame de la gauche vers la droite en s'encourageant de la devise solamnique. En langue2 « Mon honneur est ma vie »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le coup fendit l'air percutant la créature de plein fouet. Le solamnique était certes blessé mais son regard déterminé ne laissait paraître aucune faiblesse. Plus il encaissait de coup plus il semblait frapper fort. Aaah ? Eviter souffle draconique (1d20+8) => 7 + 8 = 15 Message secret pour Jeudi Don d´Azur est au sol, sous le pied de Lunedor. Mais non "en main". A toi de me dire si son pouvoir de déviation de souffle est ainsi efficient... ou non.. Déchiquetée par les aiguilles glacées, Lunedor n'en perdit pas notion de son rôle, elle n'était sûrement pas seule à avoir subi le souffle de mort de la créature achevée par le solamnique. Pour le moral de tous, elle entonna : « - Avec son haleine épouvantable ! S´écroule grotesque Gros Ver-Minable ! » Inspiration vaillante toujours en action (+1 au toucher, +1 aux dégats, pour tous les compagnons) Et, délaissant le porte parole s'écrasant au sol dans sa brume glacée, elle eut immédiate notion de l'attaque contre sa "moitié"... changeant aussitôt de cible, sans se préoccuper des multiples blessures subies à l'agonie du draconique de glace, elle poursuivit le combat. Une flèche... une cible... main et oeil synchrones... malgré les feuillages sur sa ligne de visée... C'est le grand coup d'épée asséné par son homme, abattant les branches devant lui, qui lui montra où tirer FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sturm profita d'un bref moment ou le draconien baissait sa garde pour faire voler sa lame droit dans sa poitrine. Son épée perfora l'armure et le torse du monstre qui fut stoppé en plein élan ! Son regard plongea dans celui de Sturm. Le chevalier y découvrit un vide immense et noir dans lequel il se sentait comme... "aspiré" ! Ce regard vide semblait familier. En se concentrant Sturm le reconnut. C'était le regard qu'il voyait quand il se penchait au-dessus des eaux calmes ou quand il s'asseyait en face d'un disque de métal poli pour voir si son casque et son armure étaient bien en place. Mais jamais, jamais il n'avait vu son visage aussi clairement. C'était comme si... Comme si le chevalier se retrouvait physiquement face à lui-même. Il décrocha son regard des yeux -les siens- pour regarder l'être qu'il avait face à lui. Et Sturm se reconnut. Il venait de se tuer lui-même ! Le corps -le sien- tomba lourdement au sol. La cage thoracique perforée...



Sturm venait d'éviter de perdre une partie de lui-même. La sensation de vide était présente. Mais il savait que cela aurait pu être pire...

FORMATTER ERROR (Malformed List)
FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Kitiara, à l'autre bout du champ de bataille, fut surprise par la réaction du draconien qui lui faisait face : si son chef n'était pas malin, celui-là était carrément stupide et méritait une vraie leçon. Elle lui répondit : « Mais qui te crois-tu pour le prendre ainsi ? Rampe, rampe devant Kitiara Uth Mathar ! Effronté, apprends-ici ta leçon ! Et fuis, si tu tiens à ta peau ! »

« Tass! Silex ! Allez vous occuper des autres, celui-là, j´en fais mon affaire personnelle ! »

Elle changea alors de posture, et tant pis pour l'effet d'enfermement de lame, aveuglée par l'outrecuidance de son adversaire maladroit, elle se mit en devoir de lui asséner un coup terrible, oubliant toute prudence : on n'attaquait pas Kitiara !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Rivebise venait à peine de tirer sa flèche que sur sa gauche, trop occupé à attirer l'attention du Syvak, ne vit pas venir le draconien. Les muscles de son visage se crispèrent à l'arriver du coup... qui se logea dans une branche!

Sauvé par la nature, par la providence... Peu importe, il fallait réagir. L'homme-reptile tentant d'oter sa lame du bois de l'arbre, Rivebise lâcha son arc (action libre) qui tomba au sol. Ses deux mains vinrent empoigner le paumeau de sa gigantesque épée et, d'un seul mouvement, il dégaina de toute ses forces tout en faisant décrire à l'arme un long demi-cercle.

Mais, à l'instar de son adversaire et les branches trop nombreuses, Rivebise ne rencontra que du bois durant sa frappe.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor modifia son angle d'attaque pour viser la créature qui tentait de faire du mal à Rivebise. La flèche partit, mais s'enfonça dans les broussailles qui séparaient la dame des plaines du draconien. Décidément tirer à l'arc quand ses proches sont aux prises avec sa cible et que des broussailles sont dans le chemin, c'est réservé aux professionnels ou aux chanceux !

Elle n'était pas la seule. Rivebise lui aussi semblait avoir quelques difficultés avec la nature...

FORMATTER ERROR (Malformed List)
FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le nain rempli de fureur et de zèle grâce à la dame des plaine chargea un draconien. Sa hache fendit l'air, l'armure, les écailles puis la chair pour faire jaillir le sang vert de l'épaule de sa victime -14pv.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tanis ne prit pas même le temps de regarder la bête se transformer et choir tant il était pressé de terminer le combat et d'éviter que du mal soit fait aux siens, il alla se placer en terrain découvert, devant Laurana et à coté du corps pourfendu de Sturm qu'il n'aperçut pas tant sa vue était concentrée sur un seul objectif, sa cible. (5;12)

Il saisit une flèche, il ne respirait plus, seul comptait la faille qu'il voyait dans l'armure. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Il fit mouche mais pas avec la force qu'il aurait espéré.

La louve continuait à se battre férocement, mais elle n'était plus seule. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le sang du monstre jaillit sous les crocs de la louve enragée. Prenant connaissance de l'ordre proféré par Kitiara notamment à son endroit, Tass' obtempéra de mauvaise grâce alors que le dos de son ennemi bouchait sa vue. La tentation était grande d'aller tailler une côtelette dans cette masse en mouvement mais il se ravisa au dernier moment. Il laissa donc Kitiara à sa subite poussée de lait et grommela intérieurement.

Pfff... Pour une fois qu´elle parle pour dire aut´chose que des conneries celle-là... Faisons l´effort de lui être agréable.

Il rangea sa précieuse dague, saisit son hoopak chéri puis se déplaça prestement à la suite de Flint en prenant garde d'éviter et contourner la zone d'influence de l'ennemi de Kitiara et de la louve. Il s'arrêta à l'endroit indiqué ((19:7)) puis chercha dans sa poche quelques projectiles.

Pour sûr, sa prochaine action serait de gentiment bombarder les monstres encore pris dans la toile d'araignée. L'humain ne put esquiver le souffle de froid de son adversaire et en sentit durement la morsure glaciale pénétrer son corps. Mais il serra les dents et encaissa le choc. Toutefois, cela lui fit perdre quelques précieuses secondes et il vit Sturm réagir en abattant le draconien avant qu'il n'ait pu esquisser le moindre mouvement. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Ensuite, la vision de transformation de la bête le laissa indifférent. Il en avait vu des aberrations, celle-ci n'en était qu'une nouvelle et la fureur du combat le poussait à agir. Passant juste à côté de Tanis qu'il frôla (il traverse la case de Tanis), il s'avança (Case FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)) alors avec détermination vers le draconien (Baaz 3) qui émergeait de la toile d'araignée. Il lui asséna un puissant coup d'épée longue qui s'enfonça dans ses chairs. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sturm s'effondra et la belle princesse elfique eut un pincement au cœur ! Malheureusement elle n'avait jamais été douée pour panser les blessures, la patience n'étant pas au nombre de ses très nombreuses qualités. De plus la présence de Tanis à ses côtés la galvanisait ! S'adressant à Gilthanas, elle lui cria : En elfe « Occupe toi du chevalier solamnique ! » tout en bondissant pour prêter main forte à Rivebise. La lame fine et acérée de l'épée courte siffla et traça un fin sillon dans le dos squameux du reptile.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le projectile magique avait échoué. Mais le draconien était mort ou alors était-ce Sturm ? Raistlin ne comprenait pas ce qui se passait.

Message secret pour Je ne vois rien de particulier avec mes yeux ? Juste au cas où.

Le mage recommença à incanter, une autre formule. Il tendit ses deux mains, jointe ensemble et pouce tendu. Deux rayons rouge partirent et allèrent frapper deux réptiliens. Baaz 4 en 10:11 et Baaz 3 en 11:15

Résistance à la magie (1d20+4) => 17 + 4 = 21

Premier rayon (4d6) => 1 + 6 + 3 + 5 = 15

Résistance à la magie (1d20+4) => 2 + 4 = 6

Deuxième rayon (4d6) => 3 + 6 + 4 + 3 = 16 Les événements se précipitaient autour du chariot des draconiens alors que les sorts et les flèches volaient dans une certaine confusion. Cependant, à ce que pouvait en juger Gilthanas, plusieurs de leurs adversaires étaient soit mal en point, soit empêtrés dans la toile de Raistlin. Le plus grand de leurs ennemis ne tarda d'ailleurs pas à s'écrouler, la poitrine transpercée par Sturm. Mais ce qui se suivit gâcha tout le plaisir de la victoire : l'être prit les traits du chevalier tandis que celui-ci fixait son cadavre du regard, interloqué. Il n'avait néanmoins pas l'air blessé tandis qu'à quelques mètres, la bataille était loin d'être finie.

Gilthanas répondit donc à sa sœur : En elfe « Je ne peux rien pour lui et il y a plus pressé. »

Il commença alors à avancer rapidement vers l'adversaire qu'encadraient Laurana et Rivebise. Tout en courant, il faisait décrire à son épée de longues arabesques dans les airs. À chacun de ses pas, celle-ci luisait un petit peu plus d'une lumière bleu glacial. Arrivé au contact du draconien, il lui assena un maître coup.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) L'énorme créature avait laissé un vent glacial sur les corps et les esprits de ses adversaires. Et maintenant deux Sturm se trouvaient sur le chemin. Quel était ce maléfice? Quelle sombre magie? Qui était Sturm? Le doute n'avait aucune raison de venir frapper à la porte, c'était bien leur ami qui avait frappé à mort leur ennemi n'est ce pas? Message secret pour Arsenic Un bourdonnement se mit à résonner dans l´oreille du chevalier. Une musique bien connue : Extrait de la geste de Huma :

...« C’est à ce moment que le Cerf Blanc le rencontra, Parti des berges de la création pour le trouver là : Le temps se pétrifia dans la forêt, en cette orée, Où Huma saisit son arc, hagard et affamé, Remerciant les dieux pour ce bienvenu trophée. Il vit alors, brillant entre les cors à sa portée Le symbole d’un Cœur blessé Brillant dans la ramure, en un silence figé ; Il baissa son arc et le monde reprit son mouvement. Huma suivit le Cerf, sa ramure enchevêtrée s’éloignant Comme mémoire d’une nouvelle lumière Comme ascension d’oiseau dont on voit juste les serres Au dessus d’eux, même la Montagne s’inclina : Plus rien ne pourrait être changé, après cela ! Les trois lunes se figèrent dans le ciel Et la longue nuit chutait déjà dans les ombres éternelles.

C’était un nouveau matin quand ils atteignirent le bosquet Sur le flanc de la montagne, où le cerf disparaissait Parce qu’Huma ne le suivait plus, Reconnaissant ici de son voyage le but : L’espoir, et la promesse de renouveau aussi Dans les yeux de la femme dressée devant lui. Bénis seraient les jours qu’il coulerait près d’elle, Béni l’air portant ses mots d’amour, ses chant éternels ! S’agenouillèrent sur la Grande Montagne, les lunes captivées La regardant, immobile, fuir comme feu follet, lui échapper. Inconnue et adorable, d’autant plus adorable qu’inconnue, Ils apprirent que le monde, les cieux aveuglants de lumière crue Et la Sauvage, elle même Etaient liés, réduisant toute chose à l’extrême : Tout juste à la mesure d’un cœur battant ; A la fin du jour, elle avoua secret à son poursuivant. » ...

La musique semblait vouloir s´imposer, ou bien était ce son esprit qui la lui imposait? "Son" esprit? Se demanda-t-il en regardant "son" corps gisant devant lui... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Gilthanas enfonça sa lame dans le cou du draconien dont le sang gicla moins d'une seconde avant que le liquide comme tout le corps ne se fige en une statue de pierre, risquant d'enfermer l'épée de l'elfe dans le granit ! FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (Malformed List)
FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

À l'opposé de l'œuvre de Raistlin, Flint vit sortir deux draconiens Baaz 11 et 6 de la toile. Les deux comparses en avait vu de belles pour sortir. Et c'était maintenant à leur tour de donner du "fil" à retordre ! Mais le nain avait déjà fort à faire avec son vis-à-vis qui tenta de le frapper et le mordre ! Le nain se demandait un instant comment il pourrait gérer quatre ennemis en même temps. C'était tout ce qu'il fallait au Baaz qui lui asséna un coup d'épée dans la cuisse -9pv puis mordit l'épaule droite -4pv. Flint serra les dents, il était toujours debout et ses amis comptaient sur lui. Il ne faillirait pas. En tout cas il espérait que non... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Jeudi j´ai oublié les attaques de contact à distance... Je les poste ici :

Attaque de contact à distance (1d20+5) => 4 + 5 = 9

Attaque de contact à distance (1d20+5) => 18 + 5 = 23 Sturm semblait marquait un temps d'arrêt . La scène avait de quoi décontenancée, il contemplait sa propre image au sol, le torse ensanglanté. Quelque chose semblait agir au plus profond de son être alors que la fureur du combat semblait redoubler. Il se laissa aller à fermer les yeux une seconde qui lui parut peut être une heures. Malgré les blessures, le visage de Sturm paraissait apaisé en proie à une joie douce et tranquille.

Toute sa puissance avait semblé se matérialiser dans la violence de ses coups.

Sturm commençait à se demander. Quelqu´un ne serait-il pas en train de m´aider...?. L'épée ensanglantée relique de son père tant chérie témoignait des coups portés au chef des draconiens. Et la musique revenait sans cesse à ses oreilles comme une mélopée incessante.

Toutefois, Strum ne pouvait détacher son regard du draconien qui se glissait dans le dos de Caramon. Le plus costaud des jumeaux Majere serait en mauvaise posture si le combat devait s'éterniser.

Les doigts du guerrier se resserrèrent sur le pommeau de son épée et il s'avança vers le fourbe. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) à nouveau prêt à faire goûter le tranchant de son épée. Son regard paraissait toujours apaisé mais toute la musculature du solamnique semblait se tendre tant il paraissait canaliser la puissance de son coup.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Sturm semblait entre deux mondes, calme intérieurement mais implacable au combat. L'équilibre semblait être tenu et la douce musique ne tenait qu'à un fil. L'épée de Sturm semblait comme auréolée de lumière. Certains diront qu'il ne s'agit que d'un reflet du soleil. Quoiqu'il en soit l'épée se planta dans le dos du draconien « -21pv » qui ne put retenir un cri de douleur suivit immédiatement par un sifflement dont la nature ressemblait étrangement à de la colère mêlée à quelque frustration.

Message secret pour Arsenic Le cantique du dragon répondra à tes questions concernant Huma FORMATTER ERROR (Malformed List)
FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

L'elfe fut trop lent à comprendre ce qui se passait et quand il voulut retirer du corps de son ennemi la lame ancestrale, celle-ci resta coincée dans la pierre. Gilthanas pesta intérieurement contre le mauvais sort mais il n'eut pas le temps de s'apitoyer sur lui même : un draconien se jeta sur leur groupe. Abandonnant temporairement son arme, il aurait tout le temps de la récupérer à l'issue du combat, l'elfe tira une dague et tenta d'en frapper le nouvel adversaire.

Mais l'esprit toujours occupé par son épée, il manqua largement sa cible, gaspillant un peu de l'énergie de son sort.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) dégagée, dégagée... faut l´dire vite hein ! Notion naine de la vision des choses ouais ! marmonna Tass' tandis qu'il armait machinalement son hoopak avec une bille de pierre. Le kender entendait des bruits de combat derrière lui et avait obtempéré à l'oukaze de Kitiara quelque peu à regret, espérant ne pas avoir à le regretter. Une côtelette de plus ou de moins avec une bonne blessure pissant le sang de façon continue avec une possibilité de dégâts aggravés aurait facilité les choses. Il serait toujours temps d'en causer plus tard.

Il avisa rapidement la situation car Flint ne tarderait pas à recevoir de la visite et risquerait d'être débordé. Il fallait faire vite et mania son arme favorite avec sa dextre naturelle, tentant de cibler l'un des draconiens baaz10 malgré la végétation.

je suppose que le +1to hit & damage de l´inspiration vaillante est toujours actif

tohit (1d20+9) => 19 + 9 = 28

dmg (1d4+2) => 2 + 2 = 4

La bille de pierre alla violemment frapper son adversaire. Il restait à espérer que le draconien viendrait s'intéresser de près de l'auteur de ce méfait, soulageant quelque peu le nain dans les rounds à venir. Fier de son jet, il anticipa les actions futures et, sans bouger de place, planta sa jolie dague dans le sol devant lui. En cas de nécessité, un éventuel changement d'arme s'effectuerait dans les meilleures conditions... Le froid qui l'avait attaqué disparaissait... laissant ses dégâts profondément en sa chair. Lunedor eut un moment d'hésitation au spectacle du gros lézard transformé en double de Sturm... en plein combat, elle n'avait pas le temps de recourir à ses visions mystiques, d'ailleurs, les lakohe avaient sûrement fui dès le début des hostilités. Elle saisit le bâton au sol et retrouvant son contact, eut la révélation qu'il aurait pu la protéger, et protéger les siens. Requérant son pardon, elle n'oublierait pas cette leçon... Son plus grand soulagement fut de voir Rivebise débarrassé de son adversaire, mais le combat était loin d'être gagné... Faisant bonne figure malgré la douleur, elle mobilisa ses forces pour sauter jusqu'à son côté. Ahhh ! La toile brûlait, la visée se dégageait, et elle devait soutenir les siens. Se positionnant en haut du talus, au flanc de son colosse,en 10:11 elle lâcha Don d'Azur à ses pieds et chercha une ligne de mire bien dégagée, se moquant de la piétaille ennemie: « Gros ver terrassé agite les petites vermines Puantes et affolées, qui couinent : Des draco-niais : Ecrasez-les ! » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La flèche glissa sur les solides écailles... mais son carquois était encore bien fourni... Caramon poursuivit ses attaques sur le draconien avec qui, il croisait le fer. Il porta ce coup-ci une frappe d'estoc violente avec l'épée longue, mais il confondit vitesse et précipitation et manqua sa cible. épée (1d20+12) => 3 + 12 = 15

Encouragé par les vindictes de la barbare, il maintenait la pression sur leurs adversaires. Ainsi, malgré ses blessures et sans montrer la moindre hésitation, il tint bon sa possition, espérant des renforts qui, sans nul doute, n'allaient pas tarder à venir. Enjambant le corps de Sturm/Dragon, Tanis se décala de quelques mètres pour libérer son champ de vision. A nouveau, une flèche fut tirée du carquois et entama son vol mortel.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le projectile s'arrêta net sur l'armure de la bête sans lui faire aucun dommage.

De son coté la louve toujours furieuse se cessait pas la lutte. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) C'est en grognant qu'elle arracha un autre morceau de chaire au monstrueux lézard. Les compagnons étaient en train de faire un fameux carnage, et la soif de la bataille avait eu raison de Kitiara. Seule contre son adversaire, libérée de l'obscure menace qu'elle avait senti au contact de l'énorme draconien, elle exultait. Cette vermine aurait son compte.

Tass et Silex s'étaient éloignés, et elle pourrait maintenant faire de grands moulinets avec son arme qu'elle envoyait virevolter en tous sens pour décontenancer son adversaire, tandis que dans l'excitation, elle poussait des grognements et des glapissements presque animaux. Au détour d'une feinte, elle avisa Hiattki qui était maculée de son propre sang, et se dit à part elle qu'elles étaient maintenant deux louves contre le draconien, idée qui lui plût instantanément, et qui aidée des plaisanteries sympathiques de Lunedor décupla ses forces. Le ver minable, face à deux louves ! Prouvons-lui la supériorité des mammifères que nous sommes toutes les deux sur les reptiles ! C'en était devenu un enjeu ontologique, beaucoup plus important que tout le reste : la louve devait l'emporter sur le ver, elle devait le dominer, aujourd'hui comme tous les temps à venir ! Quelle que soit la puissance que ce dernier exhiberait !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) « Merci », avait eu le temps de dire Rivebise aux deux Elfes avant que son attention ne se porte sur Lunedor. Elle était blessée, et sérieusement.

La panique commença à prendre le dessus sur Rivebise. Il s'était trop éloigné d'elle, il aurait pu la protéger! Mais sa douce faisait preuve d'une détermination à vaincre hors du commun et par là même, elle ramena Rivebise sur terre. Rapidement, il toisa les alentours. Devant lui, la majorité des siens se battaient face à deux draconiens et étaient loin de Lunedor. C'était au bout de chemin que l'on avait besoin de lui!

En Langue1 « Avec moi Lunedor! Et reste en retrait! » eut-il le temps de héler à sa compagne dans sa langue natale.

Puis il se précipita dans la direction de l'arrière de la caravane, tout en longeant le talus. Mais rapidement, il aperçut un ennemi qui tentait de prendre à revers quelques uns de ses compagnons.

« Écarte toi! »

Poussant sur ses jambes dans une puissante accélération, Rivebise resserra ses mains sur la poignée de son arme et le positionna au dessus de sa tête. Face à son adversaire, l'instinct du guerrier parla. Il rabattit férocement sa lame, écartant l'arme du draconien et dans un même élan, il tournoya sur lui même pour envoyer le tranchant de sa lame dans l'abdomen de la créature.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Les compagnons reprenaient l'avantage sur le terrain. Mais la vue de Sturm mort les avait fortement perturbés. En tout cas leur capacité à placer des coups avait diminué. Tass réussit néanmoins à heurter sa cible -4pv. Rivebise avait vu le manège d'un des Baaz et le calma dans son ardeur -11pv. Kitiara et Hiattki œuvraient de concert et réussissaient bien à affaiblir leur adversaire commun -7 et -4pv.

Ce dernier cligna un moment des yeux et fit faire rapidement à sa vue un tour d'horizon. La créature savait qu'elle périrait au prochain coup, et elle ne voulait pas partir sans faire quelque chose de spécial, voir d'héroïque. Elle fixa Lunedor puis cria à l'attention de ses comparses pris dans la toile : En Draconien « Ils ont le bâton ! Prévenez l´ordre ! Ils vont à »« Haven ! »

Tass' et Flint virent s'arrêter dans leur élan les deux draconiens qui venait de réussir à s'extirper de la toile, interloqués.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Raistlin analysa la situation. La majorité du groupe se trouvait d'un côté, mais c'était de l'autre que se trouvait la plupart des draconiens. Flint allait devoir affronter deux des baazs en même temps. Le mage était trop loin pour pouvoir l'aider à l'aide d'un sort. Le frèle humain se rapprocha donc de la zone.

double déplacement en 11:5 puis en 15:7 Se retournant un peu trop précipitamment, Laurana balaya de sa lame devant elle, mais le métal elfique glissa sur les écailles solides de son adversaire. Le combat tournait en faveur de ses compagnons, aussi ne fût elle pas trop déçue. Lunedor par contre était bien blessée, aussi s'interposa t'elle entre la jeune femme et son adversaire. Il fallait préserver leurs forces et faire en sorte d'avoir le moins de blessés à transporter dans leur fuite. Si par malheur l'un de ces draconiens venaient à réussir à s'enfuir, il leur faudrait redoubler d'ardeur pour semer leurs poursuivants...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Deux des baaz (6 et 11) qui venaient à peine de sortir de la toile magique mirent leur épée dans la gueule et commencèrent à courir. Après quelques pas, ils sautèrent en avant et se rattrapèrent sur leurs quatre membres en enchaînant leur course à un rythme impressionnant. Ils mirent en quelques secondes plusieurs dizaines de mètres entre eux et le combat. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Dans la toile le feu se propageait bien vite. Même beaucoup plus vite que le draconien au centre ne l'avait cru à première vue. Alors que les flammes léchèrent son corps, le cheval se débattit et henni de peur puis de douleur. Le chariot commença lui aussi à prendre feu. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Un autre réussit à son tour à s'extirper du piège en coupant par ci par là les fils Baaz 10. Pour les autres le combat s'enchaînait. Ils avaient peu de chance -voir aucune- de s'en sortir à présent -l'issue du combat étant évidente-, mais à la plus grande surprise des compagnons, ils ne reculèrent pas d'un pouce et ils continuèrent pour faire autant de dégâts que possible. Les anciens mercenaires avaient rarement vu ce genre de comportement...

Flint se mangea un méchant coup d'épée à la tête qui fit valser son casque à quelques mètres de là -22pv !. Fort heureusement il réussit à repousser la tête du draconien -et par là même ses dents-. Le nain était en train d'user ses réserves. Seul il ne tiendra pas très longtemps... Comme par hasard il dit : « Saleté de monstre ! J´va t´fracasser les écailles ! » -et il rajouta pour ses compagnons- « C´est bon, laissez moi une minute et j´me les fait tous ! »

Kitiara repoussa facilement les attaques du blessé. Il ne tenait plus très bien et secouait régulièrement la tête comme pour se réveiller. Rivebise tenait son épée à deux mains sans son bouclier. Il regretta cette décision quand la lame et les dents de son adversaire se logèrent tour à tour dans sa chair -8 et -2pv.

Les deux Draconiens qui se retrouvaient à devoir se battre à trois contre un décidèrent d'œuvrer ensemble afin de se débarasser un à un de leurs ennemis. Toutes leurs attaques se coordonnèrent sur Caramon qui repoussa les dents de l'un et l'épée de l'autre. Malheureusement il se fit dépasser par les coups et se prit une morsure dans le bras -2pv ainsi qu'un coup d'épée dans les côtes -9pv.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sturm n'avait pû manquer le dernier mot prononcé par le draconien. Haven. Le guerrier ne connaissait pas le langage draconien mais en déduisait que la destination de leur petit groupe était connu et que les Baaz en train de fuir ne manquerait pas d'aller chercher du renfort. Nous ne serons tranquille nul part...nous risquons de nous jeter dans la gueule du loup si nos pas nous mènent là-bas.

Il prenait très à coeur son rôle de protéger les deux représentants du peuple des plaines mais les difficultés semblaient les accabler.

Il s'exclama haut et fort. « Il faut les empêcher de fuir où ils rameuteront sans doute d´autres congénères et nous les auront ensuite à nos trousses. »

Cependant la situation devenait difficile pour ses compagnons et lui-même. Sturm était également fortement blessé même si le petit groupe avait prélevé un lourd tribu aux reptiles.

Le jeune homme avait pu observer la pétrification des Baaz tombés au combat. La créature qu'il avait face à lui était abjecte et avait pris Caramon à revers mais il était également primordial qu'il puisse continuer de lutter pour protéger ses amis. Il avait déjà gaspillé sa dague et il ne pouvait se permettre que son épée reste enchâssée dans le corps statufié.

Aussi il asséna un coup du plat de l'épée en direction du draconien qu'il avait déjà fortement blessé. Le coup ne serait pas mortel mais il espérait au moins que le draconien serait hors d'état de combat.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le coup porta comme il le souhaitait et son épée était toujours là. Aussi le solamnique quoi que blessé se porta immédiatement au côté de Caramon pour lui venir en aide. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Rivebise eut le bras happé par les crocs du lézard et cela ne serait pas arrivé si seulement il tenait son bouclier. Mais il était maintenant trop tard pour changer d'avis. Il fallait à présent être plus vif, plus vigoureux et plus fort!

Repoussant d'un coup de coude la gueule repoussante du draconien, Rivebise se dégagea et laissa le poids de son épée l'emporter sur le côté pas de déplacement en 13:10. D'une pierre deux coups, Rivebise libéra un champ d'attaque pour une aide espérée, mais surtout, il put rapidement contourner la défense de son adversaire.

D'un coup de taille, il découpa les écailles du flan de son ennemi, espérant voir tomber de sa blessure ses tripes répugnantes.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor était idéalement placée en son surplomb, pour une vision claire de la situation... La toile disparaissait dans les flammes tant libératrices que destructrices... Malgré leurs blessures, les compagnons vaincraient... rapidement. Malgré leur défaite, la vile engeance des ténèbres tentait d'envoyer messagers, sacrifiant ses troupes sans ciller ! Comment faire pour rattraper ces vers métamorphosés en quadrupèdes lézards agiles ? L'idée jaillit en cette association : Quadrupèdes... voilà la solution ! Malgré la fureur du combat, la gravité de leurs blessures, la princesse Que-Shu cessa ses tirs pour saisir Don d'Azur et se précipita à la suite de son fiancé en évitant largement les sauvages moulinets de sa gigantesque épée, chantant d'une voix assurée : « Evitez compagnons la toile enflammée Et laissez pour l´instant les asticots y griller… Mais, Tanis ! Il faudra cheval récupérer, Pour rattraper avec ta louve les deux fuyards zélés… » Elle se faufila jusqu'au combat de ... des louves du rouquin, et attendit le moment opportun pour illuminer Don d'Azur et lui demander de refermer les blessures de... la quadrupède... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Malgré le feu et les cris, la situation s'éclaircissait petit à petit, tout comme les rangs de leurs adversaires. Le draconien auquel Gilthanas faisait face s'écroula brusquement au sol, assommé par un coup puissant de Sturm. L'elfe eut à peine le temps de lui glisser un sourire en guise de remerciement que le chevalier avait déjà tourné le dos pour soutenir Caramon. Il s'apprêtait à faire de même quand le chant de Lunedor lui parvint : deux de leurs ennemis fuyaient le champ de bataille.

S'il s'était agi de gobelins ou de tout autre adversaire minable, cela aurait été une bonne nouvelle, le signe de la débandade. Mais ces draconiens étaient courageux, on pouvait au moins leur reconnaître cela. Ceux qui restaient se battaient sans sourciller, sans demander grâce, avec autant de hargne qu'ils en avaient au commencement du combat. Par conséquent, ceux d'entre eux qui avaient abandonné leurs frères étaient bien pire que des fuyards, c'étaient des messagers. Le groupe avait beau être tiré d'affaire sur le champ de bataille, la situation risquait d'empirer si l'on les n'arrêtait pas.

Débarrassé de son adversaire direct, Gilthanas, comme Tanis, était l'un des seuls à pouvoir s'occuper de la poursuite. Mais alors que son presque frère devrait attendre la fin du combat, l'elfe pouvait se jeter dès maintenant à leurs trousses. De sa main libre, il se mit à tracer dans l'air des symboles étranges qui flottaient dans l'air humide tandis qu'il psalmodiait une courte mélopée : En elfe « A horse, a horse ! My Kingdom for a horse ! ».

Alors la brise douce s'arrêta stupéfiée, et sécha à l'instant comme solidifiée. Les gouttes suspendues continuèrent la danse, en parfaite anarchie dans un brouillard dense. L'air devenu opaque arrêtait la lumière, dessinant une forme puissante et familière, quatre pattes, un dos large et solide, des sabots, une haute encolure, une tête, deux naseaux. Et le brouillard fut crin, ne laissant plus qu'une brume, qui d'un hennissement se changea en écume.

Le sortilège achevé, Gilthanas sauta prestement en selle, et lança à ses compagnons : « Je vais les suivre mais j´ai besoin d´une épée. Tanis, rejoins-moi dès que possible ! » tout en tendant la main, prêt à lâcher sa dague.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Son manque de précision rendait le guerrier vulnérable. Le nombre de ses blessures en témoignait, aucune n'avait été très sévère mais leur cumul devenait critique, aussi il devait abattre le dernier draconien de ce côte du chariot immédiatement.

Toutefois, je jeune Majeure gardait sa lucidité. Ayant constaté la transformation de ces monstres en statue, afin de préserver son épée magique, Caramon la lâcha (AL), puis dégaina sa masse de maître (AM). Il exécute une passe violente afin d'abattre définitivement son adversaire, tout en gardant le bouclier bien haut pour parer une éventuelle attaque de morsure.

L'arme contondante fusa et frappa avec violence la poitrine du draconien. masse (1d20+11) => 10 + 11 = 21 dégâts si touche (1d8+5) => 7 + 5 = 12

Ce coup-ci, il fit mouche brisant la cage thoracique du draconien. Il ne prit qu'un instant pour jauger de la situation, aidé en cela par une surprenante vivacité d'esprit et une excellente agilité. Le kender n'écouta que ses instincts innés d'espion. La décision fut prise le temps d'un battement de coeur...

Contrairement au célèbre barde de légende Shake Spear, il n'attendit point de monture dans le feu de la bataille. Saisissant en main sa dague plantée en terre, il se lança dans le feu de la bataille. (déplacement en 18:10) puis tenta de "trouer" le plus proche des fuyards à l'aide de sa dague effilée.(baaz 8)

Il était évident que le premier venu ferait l'affaire.

Attends que j´t´attrape toi... Faut qu´on cause...

backstab ? (1d20+10) => 11 + 10 = 21

dmg (1d3+4) => 3 + 4 = 7

sournois le Tass ? (2d6) => 1 + 6 = 7

Si backstabb : le draconien blessé est sous l´effet d´une blessure sanglante et perdra donc 2pv/round (à décompter à son initiative) - sauf soin magique ou application de "Premiers soins" DD15 - jusqu´à ce que mort s´ensuive. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

La louve de Tanis manqua de s'abimer les dents en mordant une pièce de l'amure du lézard sans inquiéter ce dernier.

Le demi-elfe quand à lui, suivit une pulsion dangereuse et potentiellement mortelle. Les dragons qui mouraient stoïquement ne lui faisait aucun effet, mais il ne pouvait laisser périr dans les flammes, le cheval qui renâclait et se débattait dans les fils du magiciens. Il entama donc une manœuvre visant à pénétrer dans la toile, il en profita pour tirer son épée et la tendre à Gilthanas d'un mouvement (action libre puisque associé à un mouvement). Puis il pénétra dans la toile. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Il avança péniblement tentant d'éviter les fils et réussit à parcourir une très petite distance. 11;15 Kitiara ne voulut pas risquer de coincer sa belle lame dans le draconien lorsque celui-ci mourrait. Elle extirpa une dague de sa botte et profitant de ce que le lézard était en train de se débattre contre Hiattki, elle passa à l'attaque, et planta sa lame dans le jointure des écailles sous la gorge de l'immonde. Elle y resta coincée lorsque la créature se transforma en pierre : Kitiara avait eu un bon instinct, sur ce coup-là.

Puis sans même regarder la statue s'affaler sur le sol, elle reprit son épée en main et se prépara à charger le draconien qui était un peu trop proche de Raistlin et de Lunedor.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Des baazs tentaient de s'enfuir, ils fallaient les en empécher. Raistlin sortit un morceau de laine de sa sacoche et commença à incanter, en visant l'un des deux fuyards. Il se préparait à lancer le sort d'hébétement. Baaz 6, sauf erreur de ma part je suis à portée. Empêche n´importe quel action. Volonté annule.

Résistance à la magie (1d20+4) => 20 + 4 = 24

Jet de vigueur (1d20+2) => 11 + 2 = 13 Un coup d'œil circulaire lui apprit que les draconiens étaient pour la plupart en déroute. Pourtant, certains des compagnons de Laurana étaient blessés. Gilthanas bien sûr, mais la jeune femme avait tellement l'habitude que son frère veille sur elle qu'elle n'eût pas le réflexe de s'inquiéter pour lui... Elle s'en voudrait certainement après le combat, mais pour l'heure son attention avait été attiré par Lunedor, qui semblait en difficulté. Il ne fallait prendre aucun risque, cette jeune femme était bien plus qu'une simple barbare au cheveux d'or et à la peau de bronze.

L'attaque des draconiens leur donnaient d'ailleurs des informations, rien que par leur nombre, leur présence sur cette route, et leur acharnement. De toute façon une telle engeance dégoûtait la délicate princesse, qui avait été plus que refroidie par le souffle glacée du maître de ces monstres. Elle se porta aux côtés de Rivebise, frappant au flanc le reptile qui pissait le sang, sauvagement entaillé par le compagnon de la Princesse Que-Shu. La lame elfique creva le côté gauche du monstre qui s'affaissa sur lui-même tout en poussant un hurlement aigu... Laurana n'aurait su dire si le coup était suffisant pour en finir avec cette saleté de bestiole !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Des doigts du frêle mage apparaissent deux boules rouges qui volent en direction des deux messagers. La taille semble diminuer sur la distance, mais avant de disparaître, elles heurtent toutes les deux leur cible. -5pv FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le draconien qui venait de se faire mordre par la lame de Laurana -8pv claqua sa mâchoire dans sa direction. L'homme-dragon venait de désigner sa prochaine cible. Pourquoi ce choix? Elle était une femme, elfe, et l'autre adversaire était un combattant aguerri. Autant se débarrasser de la piétaille non? La jeune réussit à parer la lame du Baaz. Mais ses dents se refermèrent sur son épaule gauche -4pv. La créature était en train de donner ses derniers coups reste 3pv.

Le feu continua de se propager dans la toile, atteignant à présent Tanis -8pv. Qui réussit à repousser l'attaque maladroite du draconien à l'origine de l'incendie. Ce dernier avait profité sans doute des flammes pour bondir et surprendre le rôdeur... En vain !

Flint se prit encore des blessures -3pv mais ne bougeait pas de sa position d'un pouce. À côté de lui Tass esquiva chacune des attaques qui le prenait pour cible.

Les deux messagers continuèrent leur course sur la route à quatre pattes.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sturm avait déjà payé un lourd tribu durant la bataille mais les dracnoniens qu'il avait affronté avaient tous tâtés de la puissance de sa lame. Tanis s'était précipité dans les flammes pour affronter le draconien empêtré.

Fardé de sa lourde armure, il ne pouvait se permettre de goûter à la vigueur des flammes. Dire que je pensais que le plus fôl de notre groupe était notre kender, voilà que le plus censé d´entre nous affronte les flammes...

Un des draconiens étaient bien achevé mais c'était surtout Flint qui l'inquiétait. Le brave nain tenait bon mais il avait face à lui deux draconiens sans compter que le kender était déjà salement amoché.

Il se précipita sur le draconien au prise avec Laurana et Rivebise. Faisant le tour de Caramaon passant entre Gilthanas et le draconien inconscient et se plaça entre ses deux compagnons profitant de l'élan de sa charge pour porter un coup violent du plat de la lame . Le but était toujours de mettre leurs assaillants hors d'état de nuire sans risquer que sa lame reste emprisonnée. Ainsi il pourrait ensuite se porter aux côtés du nain pour lui prêter renfort.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le draconien se prit un vilain coup du plat de la lame du solamnique, et il s'effondra de tout son long dans l'herbe verte-jaune qui tapissait le sol.

Le feu commença à se propager à l'un ou l'autre des arbres bordant le chemin. Au milieu de la route, le cheval arracha les lanières qui le retenait à la charrette en feu. Puis l'animal tourna en rond au milieu des flammes, cherchant une ouverture lui permettant de sortir de ce piège mortel !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Je rédige...

« Allez Flint, Courage ! Finissons-en avec eux ! A nous deux ils ne font pas le poids ! » cria le kender comme pour se donner de l'élan. Son corps était maintenant totalement versé dans l'art subtil de la guerre. Certains y auraient vu une petite masse de nerf insouciante et d'une couleur rouge écarlate, témoin ostensible de l'engagement des combattants.

Comme d'habitude en pareille situation, Tass' adopta une position défensive et frappa son ennemi de droite, le plus gravement blessé des deux.

Si seulement il pouvait tomber...

esquive serpentine sur le draconien baaz 10 (+1 CA) et activation de l´expertise du combat (+3 CA) ; ma CA grimpe désormais à 23 contre le draconien baaz 10 et CA 22 contre l´autre.

tohit (1d20+7) => 1 + 7 = 8

dmg (1d3+5) => 1 + 5 = 6 Réalisant que la situation était claire au nord de la route, Caramon prit la décision d'aller au contact du draconien encore pris dans la toile magique au sud (Baaz 12). D'un coup d’œil, il s'assura que son frère n'était pas en danger et fit part de son intention à Giltanas. « Je vais m´occuper de celui encore à l´arrière du chariot. Aide Tanis à éliminer le sien puis rejoins-moi dès que possible. »

A cet instant, il entendit le cheval se cabrer et hennir, il ajouta en criant « Tanis, prends-garde au cheval, il s´emballe ! »

Puis, il contourna habilement la toile visqueuse et s'avança aussi près que possible de son adversaire (Case FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)). Malgré les buissons, son déplacement fut assez aisé et il parvint à son objectif. La bête changea de cible à l'arrivée bien agressive pour une princesse Elfe, du moins par rapport aux idées qu'entretenait Rivebise à l'égard de ce peuple. Mais toutefois, Laurana avait maintes fois montré, depuis le début de leurs péripéties, une fougue et une énergie démesurée quand il s'agissait de se défendre.

Le Baaz croqua dans son épaule. En Langue1 « N'y pense même pas! » Il leva son épée au ciel mais c'est tout ce qu'il eut le temps de faire avant que le lézard s'écroule, inconscient. Sturm, le guerrier Solamnique, vestige d'un ordre déchu, qui avait aidé Lunedor et son amant la veille, prouva une fois de plus sa valeur. Son efficacité et sa puissance en était effrayante. Rivebise fut content de l'avoir comme allié, et plaignit presque ces pseudos prêtres d'être ses adversaires.

D'un signe de tête, le Que Shu adressa une rapide reconnaissance à Laurana ainsi qu'à Sturm. Mais Rivebise n'était pas bavard, et cela ne changerait certainement pas au cours d'un combat. Rapidement à l'affût, son regard se porta vers Lunedor. Elle était blessée et même si elle ne le montrait pas, Rivebise devinait l'effort éprouvant dont faisait preuve son aimée. Quoiqu'il en soit, elle était pour l'instant hors de danger.

Le colosse revint donc à son objectif primaire: porter secours au nain au bout du chemin! Longeant la toile d'araignée apparue par magie, Rivebise se précipita vers le Baaz le plus proche. Le lézard n'allait pas tarder à agir et à bout de course, Rivebise dut agir vite. Il ne porta pas ainsi un coup d'estoc dévastateur comme il les appréciait, et seule la pointe de sa lame vint entailler d'une longue plaie le flan gauche de l'humanoïde qui commença à vaciller.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le combat furieux tournait au carnage... la louve baignée d'un éclair bleuté avait été instantanément revigorée... Lunedor qui aurait bien profité de ces effets, adressa un remerciement muet à Don d'Azur. Il n'était pas temps de penser à elle-même, incapable d'aller au combat sous la glaciale morsure du souffle draconien l'affaiblissant toujours en profondeur. Dans la confusion, elle retourna vers Rivebise pour s'apercevoir qu'il avait défait son adversaire, avec l'aide de la guerrière elfe blessée et de Sturm, gravement touché, et qu'il était déjà reparti poursuivre le combat. Les guerriers faisaient peine à voir, ce n'était pas que sang de leurs ennemis qui les couvrait! Sans se préoccuper d'autre chose, elle les encouragea : « - Haut les coeurs, vaillants compagnons. Pour cette vile vermine, point de répit Sans peur et par l´acier nous vaincrons, brisant leurs canines et leur dernier défi ! » Arrivée en 13/10 si libre, ou 12/10 en évitant les flammes Se plaçant à côté du solamnique grièvement atteint, elle porta Don d'Azur contre l'épaule ensanglantée et illumina d'un éclair bleuté le digne héritier des chevaliers. L'énergie de vie s'y déversa en une chaleureuse bénédiction des vrais dieux pour le sincère croyant... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le nain sourit à l'approche du Kender et émit un cri de courage en réponse aux paroles de Tass', ainsi que pour lui-même, voir pour intimider les draconiens. Ce cri surpris Tass' qui ne fit que zébrer l'air avec son arme comme si une attaque allait le prendre par surprise.

Rivebise arriva en soutien et trancha le dernier fil qui retenait le baaz 8 en vie. Sa chair se durcit immédiatement, et enferma la lame du guerrier des plaines !

Lunedor continuait de son côté à réchauffer les coeurs et raviver la vaillance des compagnons, sans laisser un moment le désespoir les gagner. Encouragé par Tass' et Lunedor, Flint -appelé aussi Silex- se décala d'un pas pour frapper l'homme-dragon qui s'en prenait à son ami le kender. Sa hache décrit un arc de cercle avant de s'enfoncer dans l'omoplate gauche du draconien qui fut secoué par le choc -11pv.

« AAh !!! T´aime ça hein, racaille ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le prince elfe saisit l'épée que lui tendait son presque frère puis ramena sa main sur les rênes. Le chemin libre devant lui, il éperonna sa monture en claquant la langue pour l'encourager.

« Il ne faut pas laisser les draconiens prendre trop d´avance ou bien ils vont disparaître dans la nature ! » répondit-il à Caramon.

Il contourna la toile, passa près de sa sœur puis se lança à la poursuite des deux créatures. Elles avaient de l'avance, mais rien d'insurmontable pour un cheval léger et rapide comme celui qu'il montait, créé d'air et de rosée. Au grand galop, il avala la distance qui le séparait des deux monstres. Sa monture avait compris le but de leur course et, par jeu ou par excitation, redoublait d'efforts.

Arrivé suffisamment prêt à son goût pour tenter de stopper ses ennemis, Gilthanas tira sur la bride et ralentit son cheval.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tanis s'était aventuré à travers les flammes et il en avait payé le prix, quelques brulures parsemaient maintenant sa peau et se vêtements. Profitant qu'il était occupé à se débattre avec la toile d'araignée et la fumée, un lézard avait surgi et tenté de l'abattre mais la chance avait souri à Tanis qui put constater avec plaisir que la lame ne l'avait pas même effleuré. Sans laisser le temps à la créature de reprendre son souffle le demi elfe encocha une flèche aussitôt suivit d'une seconde. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Son premier tir était si mal ajusté qu'il faillit se blesser mais le second fit mouche et la flèche s'enfonça dans l'épaule du monstre.

La louve jouera plus tard Tirer à l'arc contre un ennemi juste devant soi armé d'une épée n'était pas une bonne idée. Et le draconien se passa la langue fourchue sur les dents, de plaisir de voir le demi-elfe faire une bêtise pareille. La première flèche se planta dans le sol derrière lui, et la seconde se ficha dans la cuisse du draconien qui fit voler par la même occasion sa lame en direction de Tanis. L'épée fit un arc de cercle qui griffa l'armure et la peau du demi-elfe -4pv, match nul.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Gilthanas était à une vingtaine de pas des deux fuyards. L'un d'eux jeta un coup d'oeil et découvrit le prince elfe à leur poursuite. Il stoppa sa course et se redressa tout en récupérant sa lame dans sa gueule. Il siffla à son compagnon tout en lui indiquant du doigt la suite de la route. Ce dernier tourna la tête et comprit rapidement le message. Il continua de courir à quatre pattes dans le sens inverse à la bataille. Le draconien debout se plaça intelligemment au milieu de la route et se mit sur la défensive, prêt à recevoir l'elfe. Si ce dernier tente de passer, il prendra un coup, pour sûr !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) « Tanis ! Nooon ! » Kitiara qui s'était retournée face aux draconiens eut la primeur du coup d'épée que Tanis venait de recevoir. Cela en était trop pour la brune qui ne pouvait supporter qu'on touche à Son Tanis. Aussi, ignorante du danger de la toile, elle se rua en avant afin de protéger le beau barbu de ses rêves, celui qui l'avait fait courir à travers toute l'Abassynie dans le seul but de le revoir.

Elle fila donc, farouche guerrière en direction du beau guerrier, sauta par-dessus le draconinen que Sturm venait d'abattre, bouscula sans ménagement et le chevalier et Lunedor en hurlant : « Place ! », et n'eut que le réflexe de contourner la toile pas encore brûlée avant de s'élancer d'un bond à-travers les flammes. L'heure n'était pas à la réflexion, mais à l'urgence du combat. Après un roulé-boulé malheureux qui vit une partie de son gambison roussir, la guerrière parvint enfin à se poster derrière le draconien qu'elle ne put s'empêcher de houspiller : « On fait le moins malin, racaille ! Toi, tu laisses mon homme ! » Cependant, essoufflée par ses acrobaties, elle n'eut pas le temps de porter un coup d'épée.

A côté d'elle le cheval s'énervait : il venait de subir de graves brûlures et il risquait de filer. Kitiara n'avait pas de mains libres pour en saisir les rênes. Elle ne put que lui siffler après pour attirer son attention : si la bête était bien dressée, elle reconnaîtrait là l'appel du cavalier. Cela la détendrait. Peut-être.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Kitiara traversa le rideau de flammes -4pv et se porta au secours de Tanis. Son arrivée attira l'attention du draconien qui se retourna pour faire face à un danger plus important que le demi-elfe. En tout cas en apparence. Car quand il vit que c'était une femme qu'il allait combattre, son visage se décrispa quelque peu.

Le cheval interpellé par le sifflement de Kitiara se cabra avant de faire retomber ses pattes au sol et de se tenir sur place. Attendant qu'on vienne s'occuper de lui tout en renâclant et en grattant le sol de ses sabots. Tandis que derrière lui le chariot était en train de brûler. L'animal ne portait pas de selle, et le monter à cru ne sera pas aisé. Les draconiens étaient en difficultés, il ne fallait pas cesser l'assaut. Raistlin continua à utiliser le mêm sort. Il incanta et tendant sa main, deux projectiles partirent vers le reptile que Caramon se préparait à pourfendre. Malheureusement les projectiles se dissipèrent sans faire le moindre dlgâts contre le monstre.

Je dois faire deux jets de résitance à la magie ? Ou un seul, je ne suis pas sûr.

Résistance à la magie (1d20+4) => 2 + 4 = 6

dégâts (2d4+2) => 1 + 1 + 2 = 4

Jet de volonté (1d20+2) => 11 + 2 = 13 La louve obéissant à l'instinct de meute suivit la farouche guerrière mais contrairement à elle n'osa pas traverser le mur de flamme, se contentant de trépigner et grogner en attendant qu'une ouverture se fasse dans le rideau de feu. 8;11 Flint était en difficulté, et Laurana savait que le vieux nain tenait une place particulière dans le cœur de Tanis. Elle ne voulait pas faire l'enfant, et courir rejoindre Kitiara pour combattre au côté du demi-elfe, aussi se joigna t'elle à Tass et Flint. Le draconien était déjà salement amoché, mais elle avait appris à ses dépens la dangerosité de ces créatures maléfiques.

« Maître Flint, ne prenez point ombrage de mon conseil et reculez vous un peu afin de vous épargner une blessure mortelle, votre vaillance et la force de votre bras ne sont plus à prouver désormais, et certains des nôtres ont besoin de votre présence rassurante à leurs côtés ! » Elle espérait que ces mots suffiraient à ne point trop faire souffrir la susceptibilité du vieux guerrier...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Flint écouta la douce voix de Laurana, et son visage se radoucit malgré le combat. Son torse se bomba et sa tête se releva, bien droite, fier. Il fit un hochement de tête en direction de l'elfe et se prépara à faire une retraite pour laisser Tasslehoff et Laurana se charger du draconien.

Ce dernier avait les yeux injectés de sang, sachant qu'il était un des derniers encore debout pour voir ainsi autant de renforts se rapprocher depuis l'avant du convoi. La toile d'araignée maintenant en feu ne lui permettait pas de voir ce qui se passait dedans. Il cria à l'attention du baaz affrontant Caramon : En Draconien « Il faut les retenir aussi longtemps que possible ! »

Il prit une posture différente et semblait prendre plus garde aux attaques de ses adversaires qu'à ses propres coups. Les deux autres Baaz encore en vie firent de même, prêts à vendre chèrement leur peau !

Toutes leurs attaques furent repoussées par l'alliance atypique à laquelle ils avaient à faire ! Chacun d'eux, après ses échecs, se déplaça d'un pas. Les deux draconiens à l'arrière du convoi en feu, bloquaient la route menant à leurs comparses poursuivis par Gilthanas.

Les arbres en bordure du chemin et englués dans la toile en feu se mirent à nourrir à leur tour les flammes qui se propageaient en tous sens.

FORMATTER ERROR (Malformed List)
FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le chevalier solamnique adressa un remerciement de la tête à la princesse barbare qui l'avait soigné . Sturm était de nature inquiète et il ne pouvait s'empêcher de se faire de soucis pour ses amis. Ceux-ci d'ailleurs lui compliqué la tâche car il ne pourrait pas atteindre le draconien qui faisait face à Flint qui semblait le plus touché d'entre eux. Ses compagnons faisaient finalement barrage de leur corps ce qui empêcherait une charge dévastatrice du solamnique.

Le jeune homme eut un pincement au corps en voyant Kitiara se précipitait au secours de Tanis. Malgré ce nouveau coup de poignard au coeur, il était un homme loyal et Tanis était son ami. En plus, d'être un guerrier le chevalier raisonnait avec sa tête. GIlthanas était parti seul à la poursuite des deux draconiens et le cheval qu'avait calmé Kitiara était une aubaine pour eux pour aller aider l'elfe à occire les deux fuyards.

Certainement revigoré par les soins de Lunedor, le solamnique prit une inspiration et s'élança à travers les flammes prêt à abattre le draconien en combat avec Tanis. Peu importait les brûlures il fallait se défaire de ce draconien vite fait de manière à permettre à Kit et peut-être Tanis de chevaucher ensemble . La situation était vraiment ironique, aidant l'amant de celle qu'il avait chéri.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le solamnique ce coup-ci ne chercherait pas à retenir ses coups, l'urgence était d'abattre rapidement le draconien. Sturm se lança au secours de Tanis, bravant les flammes et la douleur, et fonça sur son adversaire avec entrain. Il espérait pouvoir profiter que Tanis perturberait le baaz avec son arme, malheureusement Tanis ne fut d'aucun secours, lui-même bien en difficulté de devoir gérer son arc avec un ennemi au corps à corps...

FORMATTER ERROR (Malformed List)
FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor avait senti la bienveillante lueur d'Azur s'épancher en la profonde blessure du chevalier... profonde et toujours pas refermée, ce qui ne l'avait pas empêché de s'immoler au secours du rouquin elfe humain, archer pris en un corps à corps incertain... En proie à la glace en son coeur, aux flammes extérieures, elle se retrouvait seule devant le draconien à terre... Rivebise pestait contre son adversaire et le sort qui emprisonnait son épée... Ouf! c'était soulagement d'entendre son fer se bloquer: signifiant que son ennemi était terrassé... La guerrière elfe volait au secours du nain avec courtoise diplomatie... Si les flammes s'étendaient moins alentour, la princesse isolée en aurait presque souri... Dans la confusion du combat, elle devait retrouver appui: Don d'Azur était là... pour ses amis, et contre leurs ennemis ! Brandissant le bâton étincelant , Elle reprit courage en chantant : « Compagnons, ne craignez jamais ces vers minables déjà défaits ! Les dieux sont revenus nous aider, à définitivement les pétrifier ! » Saisissant l'épée de la créature agonisante, elle la lança à travers le rideau de flammes FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) « Hola, compagnons : voilà pour Tanis, une épée !...avant qu´il monte fougueux destrier ! » Ensuite, la princesse Que-shu avisa la vermine au sol, prête à figer son destin annoncé... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Caramon rassuré de l'échec de son nouvel adversaire, se décala également pour rester à son contact. La masse bien en main, il lança un coup au niveau des jambes suivi d'une attaque au niveau du torse. Mais le Baaz, qui avait pris une posture défensive, devina la ruse et évita facilement l'attaque par une parade efficace.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le jeune guerrier était galvanisé par les harangues de la princesse Quee Shu, aussi il maintint la pression sur son vis à vis sans montrer le moindre signe d'hésitation. De toutes façons, les draconiens étaient condamnés, ce n'était qu'une question de temps. Alors que son cheval né de brumes l'emmenait à toute allure vers les deux draconiens en fuite, Gilthanas passait en revue tous les moyens dont il disposait pour les arrêter. Il était parti seul car seul il était en mesure d'empêcher les deux monstres de prendre une avance telle qu'on les perdrait de vue. Mais à présent, il se trouvait en infériorité numérique, et ses blessures, plus durement ressentie sur les cahots de la route, ne l'encourageaient guère à engager deux ennemis en solitaire.

Un changement de stratégie des draconiens vint perturber ses pensées. L'un d'entre eux avait arrêté sa course pour venir se placer en plein milieu de la route. Un meilleur cavalier que Gilthanas n'aurait eu aucun mal à esquiver le monstre voire à parer son coup en le renversant avec sa monture. Mais le prince Elfe n'avait guère pratiqué la science équestre. Il arrêta son cheval à une vingtaine de mètre de son adversaire et, constatant que le second draconien continuait d'avancer, il décida d'employer sa magie à le ralentir autant que possible.

Il étendit son bras et, traçant de la main quelque signe cabalistique, il prononça d'une voix terrible :

En Elfe « Mon esprit est en prison dans une idée. »

Alors qu'il achevait ces mots, le draconien en fuite vit tout à coup se matérialiser devant lui un obstacle imprévu : de hauts barreaux de fer, ornés de piques saillantes et orientées vers lui l'entouraient désormais. Nulle sortie, nul espace, les barreaux l'entouraient et se réunissaient au-dessus de lui en un inquiétant plafond. Il était enfermé dans la plus formidable cage qu'on ait pu imaginer.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) D'une poigne de fer, il serra ses doigts autour du pommeau de son épée gigantesque. Pour un meilleur appui, il appliqua son pied sur la statue et d'un geste sec et assuré, le colosse retira l'arme de la statue.

Du moins c'est ce qu'il crut. La lame resta figée dans le corps de pierre de sa victime tendis que Rivebise tirait comme un acharné. Rien à faire... Le guerrier n'avait pas prévu cela et n'y avait pas pensé lorsqu'il avait lâché son arc au sol. Son regard se précipita en arrière cherchant son aimée du regard. Un souffle de soulagement l'envahit quand il vit quand qu'elle allait bien. Il partit donc à son encontre pour, par la même occasion, récupérer son arc. (déplacement en 13:9)

Arrivé à son niveau, ses yeux balayèrent son corps, sa peau calcinée par le souffle glacial du puissant ennemi. Rivebise posa une main sur la joue de Lunedor et susurra: « C´est de ma faute... je n´aurais pas du m´éloigner... Je suis désolé... »



FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Les flammes rendaient le combat encore plus pénibles et de grosses gouttes de sueurs venait décorer le front de Tanis, mais il souriait. Sturm, venait de traverser le rideau de flamme pour venir à son secours, Sturm, l'homme qui ne pliait jamais,il était fait de fer, et du plus solide ! Et même au cœur de la fournaise, en plein combat avec une créature monstrueuse, Tanis se dit qu'il avait de la chance de pouvoir compter sur lui.

Puis il entendit son nom et vit qu'on lui jetait quelque chose, instinctivement, il lâcha son arc pour tenter d'attraper l'épée que venait de lui lancer Lunedor.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

L'agile demi-elfe, n'avait eu aucun mal à saisir le pommeau de l'arme qu'il prit fermement des deux mains. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu à se servir d'une épée, qui plus est, ce n'était pas la sienne, il espérait ne pas être trop rouillé.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Manifestement, Tanis n'avait rien perdu, il traça un longue estafilade sanglante sur le torse du monstre.

La louve quant à elle n'osait toujours pas traverser le mur de flammes, elle se contenta de hurler attendant que les flammes disparaissent.Désolé je voulais dire 11;8 Tanis surprit le draconien qui faisait dos au rideau de flammes, tout en jetant des coups d'oeil plus prononcés vers Kitiara et Sturm. Il comprit que rester dans cette position allait précipiter sa fin alors qu'il cherchait à gagner du temps...

FORMATTER ERROR (Malformed List)
FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

L'autre Baaz comprit que l'elfe avait un lien avec l'apparition soudaine de cette cage. Il parcouru alors en sens inverse la distance qui le séparait de Gilthanas pour se poster à côté de lui, prêt à frapper quand il en aura l'occasion... Le kender fit un pas stratégique en avant (18:10) pour permettre d'atteindre sa cible et l'empêcher de s'attaquer à nouveau au nain qui en avait encaissé plus que de raison. Cette position ferait la part belle à Laurana pour asséner le coup final au cas où il se manquerait.

Ayant conservé sa posture défensive, Tass' se rapprocha du draconien, plein de mauvaises idées à son encontre...

tohit (1d20+7) => 7 + 7 = 14

dmg (1d3+5) => 3 + 5 = 8 Le draconien repoussa l'attaque du kender facilement. Il s'y était préparé. Décidément ces créatures étaient coriaces. Des troupes d'élites de cet étrange ordre peut être? Laurana contourna son nouvel adversaire, de manière à ce que Tass et elle puissent profiter de la moindre faille dans la défense du monstre. Elle ne se faisait pas trop d'illusions sur les blessures qu'elle pouvait occasionner avec sa lame courte elfique, qui était une arme qu'elle arborait plus pour la "parade" lors des grandes cérémonies que pour son efficacité au combat. Elle avait cependant été formé par les plus grands maîtres, et elle fût digne d'eux une fois de plus, touchant le reptile et lui laissant une estafilade sanglante supplémentaire. Une touche, un point de plus... mais elle n'était plus l'élève réussissant brillamment un exercice certes difficile. Elle combattait pour sa vie et celles de ses compagnons !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Je suis à cours d´idée...

Encore une fois, Raistlin tendit sa main vers l'un des draconiens, en prononçant des incantations magiques. Une lumière argentée se mit à luire dans sa main. Elle quitta celle-ci en deux boules d'énergies qui allèrent frapper l'un des reptiliens.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Kitiara vit que Tanis était en difficulté, avec pour seule arme son arc contre un draconien menaçant. Cependant, ce dernier semblait beaucoup plus intéressé par la persécuter elle que par en finir avec le demi-elfe. Une erreur tactique qui coûterait cher à ce reptile. Peu à peu, tous se portaient au secours du demi-elfe, de Lauranna avec son jet d'épée improvisé à Sturm, tant et si bien qu'elle avait eu beau prendre l'initiative, le jeune homme était finalement redevable à tous du secours qu'il recevait. Voilà qui avait de quoi rabaisser un peu sa fierté.

Mais Tanis était toujours en grand danger, et il n'était pas question de le laisser ainsi aux griffes du draconnien. Peu à peu, le combat les entraînait au loin, si bien que la brune eut un court répit. Elle saisit les rennes du cheval qui la jouxtait et d'un bond fort agile se jucha sur le dos de l'animal, tout en indiquant à ce dernier de s'approcher de Tanis d'un mouvement de genoux fort bien senti. « Tanis, monte, ne reste pas ici, nous avons encore dautres draconniens à poursuivre... Fais vite ! ». Elle ponctua cette dernière remarque d'un coup d'épée vengeur sur la tête du reptile, et eut au moins le plaisir de lui enfoncer la clavicule.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Deux boules magiques luminescentes furent propulsées des doigts tendus de Raistlin. Elles laissèrent sur leur route des petites étincelles qui tombèrent doucement au sol avant de disparaître. Les projectiles s'enfoncèrent au travers de l'armure du draconien et son visage fut parcouru par un choc et une ligne lumineuse qui semblait s'être répandue dans tout son corps. Et il se figea en une statue de pierre !

Son collègue aperçut du coin de l'oeil la situation, et abandonna sa posture défensive pour venir se mettre bien en face de Caramon et lui asséner un puissant coup d'épée -8pv dans l'épaule. Il semblait décider à faire mourir au moins un de leurs ennemis. Et il avait une cible de choix au vu des nombreuses blessures qui tapissaient le corps du frère Majere.

La toile magique de Raistlin finissait de se consumer -il ne restait plus que quelques filaments en travers de la route- et de l'autre côté du chariot en feu, le draconien était bien entouré... Quoiqu'il fasse, il était encerclé. Il se décida alors à s'en prendre à la monture de Kitiara. Il voulut frapper avec son épée, mais cette dernière se retrouva bloquée un instant dans un des plis de son armure, et ses dents n'arrivèrent pas à trouver la chair du canasson. Son heure était proche...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sturm devait en finir vite avec le draconien. Il pourrait ainsi permettre à Tanis de rejoindre Kitiara sur le cheval. Pour le preux chevalier l'essentiel était de pouvoir porter secours à Caramon. Le plus costaud des frères Majere était en facheuse posture.

Il ne fallait plus retenir ses coups et il devait en finir avec le draconien qui immobilisait finalement trois combattants alors que deux fuyaient et autre menaçait très dangereusement le plus costaud d'entre eux.

Le jeune homme fit balayer son épée de haut en bas donnant l'impression de vouloir asséner un coup à l'abdomen puis il effectua une torsion du poignet afin de berner son adversaire et le cueillir à la base du cou reptilien.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Malheureusement son coup ne fendit pas le cou. Et ne trouva aucune résistance. Le chevalier pesta contre son incapacité à mettre son adversaire hors d'état de nuire. Cependant il n'en oubliait pas Caramon et il déclara à haute voix.

« Il faut aller soutenir Caramon et vite !!! ». Il cherchait de ce fait à attirer l'attention de ses compagnons sur la difficile situation de son compagnon. La tentative de Gilthanas avait réussi au-delà de ce qu'il espérait. Non seulement le draconien en fuite était persuadé d'être enfermé dans une véritable cage, mais son esprit convaincu par la vision lui faisait ressentir la douleur de piques imaginaires.

Restait son compagnon, plus proche et menaçant qui se tenait sur le flanc de la monture de l'Elfe. Tout en s'efforçant de maintenir l'illusion, celui-ci fit réaliser un petit écart à sa monture puis en descendit pour être plus apte à se défendre.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Gilthanas !

Laurana chercha son frère du regard, mais lui revint alors en mémoire la course effrénée entreprit par le Prince elfe à la poursuite de deux draconiens. L'inquiétude la gagna, car si elle savait son frère plein de ressources, alliant superbement la magie elfique avec le maniement des armes, elle ne voulait pas prendre le moindre risque, tant ces racailles de draconiens avaient étonnamment démontré posséder des facultés hors du commun. Ces créatures n'étaient pas des gobelins, et la moindre erreur pourrait coûter la vie d'un des leurs. Elle se refusait que ce fût celle de Gilthanas !

Son orgueil bien sûr parlait, mais après Tanis c'était la personne qui comptait le plus pour elle... « Gilthanas a besoin de moi ! » cria t'elle aux compagnons qui avaient l'air d'avoir le dessus, hormis Caramon peut-être, qui visiblement s'en voyait pour venir à bout de son adversaire. Elle s'élança donc pour rejoindre son frère, espérant que rien de fâcheux n'arrive entretemps !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) L'humain gardait son calme même si la situation devenait critique. Le combat devait finir rapidement car ses blessures devenaient sévères. Il maintint néanmoins la pression sur son adversaire qui décidément lui donnait du fil à retordre. Le bouclier bien haut pour se protéger des morsures, il frappa avec détermination en visant la tête. Il espérait ainsi passer la garde du reptile et l'assommer. Avec de la chance, il s´effondrera ou fuira. Le coup porta mais le choc bien que puissant ne suffit pas à étourdir la cible. Qu´importe, ça lui donnera à réfléchir ! « Prends ça, et ce n´est qu´un début ! »

Ce faisant, il se décala d'un pas à droite pour faciliter la prise en tenaille et éviter de subir la chaleur de la combustion de la toile d'araignée. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor brandissait Don d'Azur qui passait d'étincelant à simplement lumineux, mais toujours chargé du pouvoir des dieux...En pleine conscience de son rôle malgré la confusion du combat, et la tentative illusoire des flammes de s'en prendre aux arbres du chemin, heureusement gorgés d'eau par les orages de la nuit, elle continuait à encourager les guerriers : « Visqueuse vermine, à l’inutile magie: Elle mord, mais recule, cède, tombe et se pétrifie ! Allez, amis! débarrassez vous De ces sifflants... futurs cailloux! » Rivebise arrivait près d'elle, désarmé et... blessé ! Elle en oublia d'abattre son sceptre vengeur. Malgré le rassurant contact de son guerrier -qui ne se souciait que d'elle...- elle décida que l'urgence venait de changer, et baissa le bâton cristallin en profitant contre son compagnon du contact divin, déversant l'étincelante lumière en son garde du corps avec un plaisir intense... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) En Langue1 « Il n´y a pas de faute... autre que la mienne... j´aurai du tenir Don d´Azur à ce moment...il nous aurait protégés... je m´en souviendrai, maintenant! » Ce n'était pas vraiment moment de palabrer... même si nul danger ne menaçait leur côté... tout le monde ne pouvait pas en dire autant. Son compagnon venait de récupérer son arc, mais il lui faudrait... En Langue1 « Mon aimé! Vers le corps du draconien de glace métamorphosé en Sturm...il y a peut être sa grande épée?... » Rappel : Inspiration vaillante repartie pour cinq rounds... et encore active trois rounds pour Gilthanas hors de portée de voix: +1 au toucher, +1 aux dégâts... Le bâton envahit de son aura mystérieuse et bienfaitrice le corps de Rivebise qui regagna rapidement des forces. Puis, Lunedor lui indiqua le chemin, une idée ingénieuse: la lame du draconien mort avec l'apparence de chevalier Solamnique!

Mais soudain, un allié hurla: un appel à l'aide. C'était Sturm et les indications étaient claires: Caramon était en danger. En Langue1 « Je crains qu´il n´y en ait pas le temps! »

Tout en ramassant son arc, il indiqua du regard à son aimée le frère Majere, seul et blessé face au dernier Baaz. Il encocha une flèche et pointa au dessus de la caravane en train de brûler.

Les branches, la caravane... Si jamais la flèche parvenait à franchir ces obstacles, il faudrait encore qu'elle redescendent suffisamment pour perforer le corps du lézard.

Après une grande inspiration, avec le plus de concentration possible, Rivebise jeta un dernier regard vers Lunedor, l'image de son visage lui redonnant force et courage.

La flèche partit...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le draconien regarda Gilthanas se déplacer et éviter soigneusement le contact avec lui. Il grogna assez fort pour être entendu de l'elfe puis se déplaça face à lui, sous les branches d'un hêtre et il l'attaqua tout en lui disant de sa voix caverneuse et sifflante : « Esspèce d´elfette ! Vous êtes tous des femmes vous autres, des erreurs de la création et juste bons à être éradiqués de la surface de Krynn ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Malgré qu'il y mit toute son énergie, Gilthanas réussit à repousser l'attaque du draconien dont la bave commençait à s'écouler le long de ses mâchoires...

FORMATTER ERROR (Malformed List)
*** Le coup de Caramon fit craquer un os sous les muscles de la créature. Elle émit un sifflement qui n'augurait rien de bon. La détermination du draconien à tuer l'humain ne s'en trouva que renforcée...

Lunedor redonna quelques forces à Rivebise par l'intermédiaire du bâton avant que ce dernier ne lâche sa flèche... qui se perdit dans les flammes qui consumaient le chariot ! Autour d'eux, les arbres en feu commençaient à perdre des tisons qui s'éteignaient entre les branches et le sol grâce à l'air humide et à la bruine qui ralentissait considérablement l'incendie.

Flint ouvrit les yeux et serra les dents. Ses mains blanchirent tant il serait sa hache. Il ne pouvait laisser Caramon comme ça, même s'il était lui aussi gravement blessé. Plutôt lui, un vieux nain, que Caramon, un jeune humain ! Il se lança à nouveau dans la mêlée, prenant le draconien en tenaille avec le puissant humain ! Il y mit toute sa rage combattive !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Flint enfonça sa hache et les craquements dans la colonne vertébrale du draconien autant que son regard attestèrent de sa fin. Sa chair se pétrifia rapidement. Si rapidement que l'arme du nain y resta coincé malgré les injures du vieux bonhomme... Se trouvant entouré de statues, le kender fut pris de court par la furie guerrière naine. Il prit donc quelques instants pour jauger de la situation tout en rangeant sa précieuse dague dans sa botte. Reprenant sa rapière, il décida dans l'instant d'aller prêter main-forte au groupe de Tanis, toujours aux prises avec un baaz. La toile ayant brûlé ou étant dissipée, plus rien ne l'empêchait de pénétrer le périmètre.(Je me dirige en 12:14)

Allez ! Encore un ou deux et on n´en parle plus ! Tass' évita les flammes qui s'éteignaient petit à petit sur la route, et se plaça comme il faut, prêt à enfoncer sa petite lame entre deux écailles, dans le foie ou tout autre organe sensible du draconien. Le cheval était par contre rendu nerveux d'avoir un intrus derrière lui, mais Kitiara le gérait d'une main de fer, et il n'envoya pas un de ses sabots dans la figure du kender... Raistlin toussait et mit sa main devant sa bouche. Du sang apparut dans le creux de sa main. Sa tête tournait et il s'appuya sur son bâton afin de ne pas tomber.

Tanis tenait fermement son épée à deux mains. Il fit voler l'arme depuis sa cuisse gauche en remontant le pommeau jusqu'à son épaule droite. La pointe de l'arme traça un sillon dans l'armure du draconien, mais c'est tout ce qu'elle fit. Il grimpa ensuite sur le cheval derrière Kitiara. D'un mouvement rapide, la créature profita de ce moment d'inattention pour frapper Tanis dans le dos -7pv.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Hiattki traversa les buissons et arbres pour venir mordre celui qui menaçait son maître. Mais ses canines n'arrivèrent pas à perforer le cuir épais du draconien. Kitiara se voyait déjà galopant avec Tanis en croupe vers de nouveaux combat, comme lorsqu'ils étaient plus jeunes et qu'ils faisaient ensemble de longues chevauchées à travers les plaines qui entouraient le lac Cristalmir. Elle aida son bel héros à monter en selle, mais voilà que le draconien en profita sournoisement pour entailler le dos du demi-elfe. C'en fut trop pour Kitiara ! Oubliés toutes les petits désagréments qui la tracassaient, oubliée la plus élémentaire prudence, oubliée la stratégie qui avait consisté à prendre un cheval pour rattraper les fuyards. Tanis était gravement touché. Le draconien devrait payer.

Tout en faisant faire un subtil quart de tour au cheval pour éloigner Tanis du reptile, Kitiara abattit son arme, encore et encore sur le crâne écailleux, sans chercher à finasser, sans prendre de dague au cas où. Elle tapait, tapait encore, tapait toujours. Enfin, le bruit des os en train de se fracasser se fit entendre. Justice serait bientôt faite !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) L'épée de Kitiara fendit l'air jusqu'à l'épaule du draconien. Elle en extirpa une bonne giclée de sang rouge-verdâtre ainsi que quelques écailles... Mais le coquin était robuste, et se tenait toujours debout. Il réarma son bras, prêt à frapper. Il se décala d'un pas, voulant achever le demi-elfe en mauvaise posture. Son coup d'épée écorcha un bout de cuir de l'armure de Tanis, et par réflexe, ce dernier repoussa la mâchoire du draconien. Il s'en était sorti grâce à la chance...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

FORMATTER ERROR (Malformed List)
FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le solamnique n'avait plus qu'un adversaire à portée . Le perfide humanoïde reptilien s'en était pris à Tanis qui se trouvait derrière la valeureuse mais si agaçante Kitiara. Le chevalier ne put s'empêcher d'esquisser un léger sourire en voyant Tass se glisser derrière son adversaire. Mais le chevalier était prêt à faire tater de son épee à son adversaire.

Sturm savait qu'il aurait du mal à rejoindre les deux draconiens enfuis revêtu de sa solide mais lourde armure. La tâche en reviendrait à Gilthanas et à ses deux compères montés. Mais pour cela il devait en finir.

Le chevalier asséna un puissant coup de haut en bas en direction de l'épaule du draconien. Il s'encouragea de la voix. « Goûtes moi ça vile créature serpentine » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) L'épée de Sturm perfora la cage thoracique du draconien qui mourut sur le coup, en enfermant la lame du solamnique dans son corps. Tous les adversaires autour du chariot étaient maintenant soit morts, soit assommés. Plus loin sur la route, Gilthanas faisait front à lui seul contre deux baaz. Mais sa sœur s'approchait pour l'aider...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Voyant sa lame emprisonnait le solamnique héla le grand guerrier de leur groupe.

« Caramon si tu peux fracasser les corps pétrifiés des draconien pour que nous puissions récupérer nos armes. Elles seront bien utiles par la suite. » Puis son regard se planta dans celui de la cavalière, l'air de dire.

Encore là ????. Rivebise était comme...intact!!! Lunedor en eut les yeux embués de soulagement... Merci Don D´azur !.... Tandis que son guerrier décidait de continuer le combat, décochant une flèche au delà du chariot en feu, la princesse Que-Shu reprit contact avec la réalité... abaissant son regard sur l'humanoïde reptile agonisant à ses pieds... ...Merci !...?!? Elle leva un sourcil interrogatif vers le sceptre divin, qu'elle venait de brandir par deux fois afin d'achever le... monstre ?...selon les préceptes de... son père ?..."- Achève-le, il ne reviendra pas tuer les tiens!"... et entendit distinctement, en contrebas, l'injonction du loyal héritier des solamniques... Fermant les yeux, juste le temps d'un battement de paupières, elle épargna l'agonisant, se laissant investir de sa mission, qui lui fit sauter le talus pour arriver près du cheval affolé*, monté par le couple étrange, avec l'humain elfique taillé en pièces; Don D'Azur brandi, en une promesse compatissante plutôt qu'un courroux rageur, elle toucha le rouquin, ruisselant de son propre sang, invoquant les pouvoirs bienveillants... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) tandis que, surpris, le destinataire s'était reculé au contact de la décharge bleutée, laissant perdre quelques volutes lumineuses qui se précipitèrent aussitôt vers les arbres en souffrance, elle reprit, sans hésiter, sa harangue... moins compatissante: « - Victoire, les dieux sont de notre côté ! Bravo, compagnons, mais ce n’est pas fini : Au galop après les messagers ! Eliminez ces vers maudits ! »
  • en 14:11. Rappel : Inspiration vaillante pour les compagnons (+1 toucher, +1 dégâts) pour 5 rounds, sauf Laurana 4 rounds(si hors de portée de voix?) et Gilthanas 2 rounds
    Rivebise regarda son aimée partir au secours du Demi-Elfe blessé. Ses yeux se tournèrent ensuite vers sa précieuse épée forgée par les membres de la tribu des Que Shu, maintenant emprisonnée dans une prison de pierre reptilienne.
Mais son choix fut rapide. Rapidement, il serait à la portée des Baaz en fuite si les Elfes parvenaient à les retenir quelques temps. Précautionneusement, Rivebise encocha une flèche à son arc et jetant un dernier regard vers Lunedor, le guerrier se rua en avant afin de se rapprocher des fuyards. Avec une certaine malice, lors de sa prise d'élan pour débuter sa course, le Que Shu prit un malin plaisir à envoyer valser son pied sur le visage du lézard étendue sur le sol, encore épargné par la pétrification.

Encore hors de portée, Rivebise tendait déjà la corde de son arc. Il ne raterait pas encore une fois sa cible!

Double déplacement droit devant vers les fuyards! Kitiara continuait de frapper encore et encore le draconien qui avait abîmé Tanis, chaque écaille qui volait élargissait son rictus carnassier, la bête serait bientôt à elle. Encore quelques écailles, et la peau apparaîtrait, et puis le crâne, et puis la cervelle. Elle n'avait plus qu'un coup à donner pour venger son aimé lorsque la formidable poigne de Sturm pétrifia son adversaire. Frustrée, Kitiara continua de frapper la pierre, risquant d'émousser son arme, avec vigueur et rage. Une lueur bleutée la ramena à la raison. Les dieux, après tout, avaient peut-être ce pouvoir-là de l'amener un jour à récipiscence. Le regard de Sturm, non.

Calmant sa fureur, elle renâcla et tira sans ménagement sur les rennes de l'animal. L'heure n'était pas à s'attarder et elle sentait l'importance de mettre de la distance entre elle et Sturm. Elle fit caracoler la bête et contourna la zone en flammes avant d'obliquer vers les draconiens qui n'avaient pas l'ombre d'une chance face aux elfes et à ce beau sauvage des steppes. Elle contourna quelques fourrés avec prudence, attendant de revenir vers la route sur laquelle elle pourrait piquer des deux fers. Cependant, l'excitation du combat la quittait peu à peu, et sa force aussi. Dans les bras de Tanis qui l'enlaçaient pour qu'il conservât son équilibre, elle se mit à trembler. « Tanis, je... » Elle se cramponna à la crinière de l'animal pour ne pas chuter. « Je... » Elle émit un faible rire « Quelle piètre bande de héros nous faisons, hein ! Toi éclopé, moi qui ne tiens plus debout... » Elle poussa son cheval à avancer, mais ses forces semblaient l'avoir abandonnée. « Allons, courage, plus que deux ! En avannnt ... ».

Et elle s'affala, inerte, sur le col de la bête.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Un peu à l'écart de la bataille principale et désormais finissante se déroulait un autre combat, moins glorieux mais peut-être plus âpre encore si cela était possible. L'esprit occupé à maintenir l'illusion qui enfermait l'un de leurs ennemis, GIlthanas affrontait seul, à l'ombre d'un vieil arbre, presque dans le fossé, un draconien rendu furieux par la mort des siens. Incapable de rendre les coups qui pleuvaient sur lui, l'Elfe usait du peu d'attention qu'il pouvait accorder à sa propre défense pour esquiver et l'épée et les crocs.

Il avançait l'air menaçant avant de faire retraite, protégé par une branche. Il utilisait sa monture comme un écran, que le vif reptile contournait toujours trop vite à son goût. Celui-ci sifflait sans cesser de sanguinaires insultes, fier de sa force, convaincu qu'il était le chasseur et Gilthanas la proie. Cette impression donnait à ses coups une puissance redoutable, mais dans le même temps, l'énervement croissant à chaque attaque manquée lui faisait perdre la précision qui lui aurait permis d'en finir plus rapidement avec son adversaire.

Haletant, le Prince Elfe n'accordait guère d'attention à la route. Il ne voyait ni sa sœur accourant, ni son presque frère monté avec Kitiara, ni même la haute taille de Rivebise se découpant largement sur le chemin poudreux. Son épée tenue aussi fermement que la fatigue le permettait, il ne voyait qu'une cage dansant devant ses yeux et, parfois, l'éclair d'un coup qu'il esquivait ou parait au dernier moment. Serrant les dents, il combattait, stoïque, fidèle au devoir qu'il considérait sien de protéger ses compagnons et tous ceux dont, par naissance, il était responsable.

Peu lui importait que ceux-ci soient Humains ou Kenders, chevaliers ou voleurs, qu'ils reconnaissent ou non son autorité. Il était né pour servir les peuples, comme toute tête couronnée, et il accomplissait sa tâche comme Laurana l'aurait fait à sa place.

L'épée du draconien s'empêtra quelques instants dans les branches. Profitant de ce cours répit, Gilthanas s'appuya contre le flanc du cheval et lança à son ennemi :

« De nous deux, ce n´est pourtant probablement pas moi qui mordrait la poussière le premier... »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) « De nous deux, ce n´est pourtant probablement pas moi qui mordrait la poussière le premier... »

Le draconien fulmina et ses attaques envers Gilthanas ne cessèrent pas. L'elfe esquivait aisément le combattant qui n'utilisait plus tout à fait ses capacités, mais plutôt tapait rageusement sans se maîtriser. Le Baaz releva son épée, prêt à frapper, puis se prit une flèche dans l'aisselle. Sa moue surprise se figea lorsque Tanis enfonça son épée dans la colonne vertébrale du monstre, le transformant en pierre. Il tenait d'une main son épée, et de l'autre il tenait les rennes du cheval et de son bras stabilisait une Kitiara inconsciente, le visage dans l'encolure de l'équidé. Un instant plus tard Laurana arriva -à pied- auprès de son frère et de Tanis.

Quelques mètres plus loin, pris dans une cage imaginaire, le draconien se tournait sur lui-même, furieux de s'être laissé avoir et de ne pouvoir se battre. Il attendait -épée en main- le moment ou il pourrait sauter à la gorge d'un des compagnons.

FORMATTER ERROR (Malformed List)
Les flammes sur le chariot finirent par être éteintes grâce à la pluie purifiante qui s'abattait sur la forêt. Le combat avait été intense, et le sang coulait sur presque chacun, chassé maintenant par l'eau douce. Pour ceux qui avaient déjà combattu, il manquait quelque chose. Cette odeur typique qui suit le combat. Celui de la chair qui commence à pourrir. Les statues des draconiens étaient éparpillées un peu partout. Leurs corps figés restèrent encore quelques instants immobiles, puis, un à un, se désagrégèrent de la tête jusqu'aux pieds en un tas de sable, libérant les armes prisonnières. Seul les corps des monstres assommés étaient encore entiers, ainsi que celui du chevalier...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Ils étaient -presque tous- grièvement blessés... Lunedor, parant au plus pressé, s'approcha de Tass,(14:11=>12:13) mettant un genou en terre et Don d'Azur contre la poitrine du kender: « - Un petit "coup" de bâton... des Dieux, après le combat ? »lui proposa t'elle, se forçant à sourire, sachant pertinemment que la divine aide ne suffirait pas à le rétablir... Coupant sa probable cinglante répartie, réussissant à l'immobiliser un instant avant qu'il ne reprenne sa quête de judicieux placement, elle focalisa son esprit en une prière sincère, et laissa avec une joie non feinte l'éclair bienveillant nimber le corps tailladé du valeureux petit homme...FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) ... le kender accepta en toute confiance, l'aide bénéfique et l'énergie vitale se déversant en son petit corps agile, malmené dans son courageux affrontement des étranges reptiliens. « - ...ensuite, il faudra que je panse le reste de vos blessures, mon ami... » Flint jura de l'autre côté du chariot dont les flammes luttaient vainement contre la bruine ambiante. Ouf! C'était la fin du combat! Soupirant de soulagement, elle ajouta: « -... et pensez vous que le vieux Flint me laissera le soigner?..." ». Alors que Rivebise courait pour se mettre à portée du dernier adversaire, le cheval monté par Kitiara et Tanis le dépassa rapidement. Le draconien en paya les frais par la suite. Calmement, Rivebise détendit la corde de son arc. Il replaça la flèche dans son carquois et coinça l'arme dans son dos.

Le dernier draconien en état était enfermé dans une cage. C'était étrange mais Rivebise en avait assez vu ces deux derniers jours pour ne plus douter de ce qui était réel et ce qui ne l'était pas. Tranquillement, il s'en retourna chercher son épée tandis que sous ses yeux, la statue de pierre redevint poussière. Voilà qui arrangeait bien les choses.

Alors qu'il allait enfin récupérer son arme, il regardait Lunedor s'occuper des blessés. Il put lui aussi se rendre compte de son propre état. Le colosse était trempé de sueur, ses cheveux décoiffés venaient pour la plupart lui coller au visage. Il attrapa le tissu de son haut et s'épongea avec. C'est alors qu'il remarqua cet odeur si familière, ce liquide rouge maculé sur son vêtement. Son sang? Celui de ses compagnons? Celui des draconiens? Peu importe... Il n'y avait aucune victoire, pour personne. Seulement une violence sans fin, un massacre pur.

Ainsi, Rivebise se remémora les images flous de la femme drapée d'Azur qui l'avait sauvé de l'être noir, celle qui lui avait donné le bâton. Si il s'agissait vraiment d'un don des Dieux, il ne devrait pas être un engin de guerre et de crime. Le guerrier Que Shu s'en fit la promesse: il trouverait les réponses à toutes les questions qui le tiraillaient car la clé était là. Il mettrait fin à toutes les barbaries qui pourrissent ce monde jour après jour.

Rivebise ramassa sa lame et la rengaina, l'essuyant préalablement contre l'herbe humide. Le solamnique avait pu récupérer la lame paternelle qu'il veillait du regard une fois le corps du draconien éparpillé aux quatre vents. . L'arme était toujours aussi efficace malgré les années et le combat d'aujourd'hui témoignait des ravages qu'elle pouvait causer dans des mains expertes. Il avait nettoyé précautionneusement la lame du sang ennemi. Il ne put s'empêcher de jeter un regard sur son propre corps gisant à terre vision morbide de l'avenir... Sturm se le demandait. Ce n'était pas encore son heure et il semblait que leur périple recèlerait encore nombre de dangers.

Son regard parcourut le reste de ses compagnons qui avaient payé un lourd tribu. Heureusement l'énergie bienfaitrice dispensée par Lunedor leur redonnait un peu de force. Les bienfaits physiques étaient certes mineurs mais en ces instants c'était surtout le moral qui avait besoin d'un petit coup de fouet et cette image valait tous les pansements du monde.

D'un geste élégant le solamnique rengaina la longue épée batarde. Il s'approcha de Lunedor qui venait de soigner Tass et la remercia chaleureusement laissant transparaître un de ses rares sourires lui si souvent mélancolique.« Merci pour vos soins dame Lunedor. J´apprécie grandement vos talents guérisseurs et ma lame sera toujours prête à vous servir. » Puis il parla à voix plus basse histoire faisant une confidence. « Si vous voulez convaincre Flint de se faire soigner, dites lui que nous avons bien besoin d´un guerrier aussi efficace que lui dans toute sa forme . Tant que vous ne faites pas référence à son âge il devrait accepté certes en bougonnant mais il devrait accepter. Ca m´ennuierait de devoir l’assommer pour le soigner. Si du moins j´y arrive... » La dernière phrase était plus dite sur le ton de l'humour car il savait que malgré son tempérament râleur le nain n'oserait pas trop prostester face à Lunedor. « Essayer d´être aussi convaincante que la ferveur de vos encouragements. » Il s'inclina respectueusement laissant ses pensées vagabonder.

Inconsciemment il se mit à scruter les alentours repensant à la mélopée qu'il avait entendu pendant le combat. Message secret pour jet de détection (1d20+6) => 18 + 6 = 24 L'arrivée opportune de Kitiara et Tanis, surtout de ce dernier, avait mis fin au combat, en prenant la vie de l'ultime ennemi encore en état de ferrailler. Quand celui-ci se changea en pierre, Gilthanas leva les yeux vers son presque frère et dit simplement : « Merci » avant de s'accroupir pour reprendre son souffle. Il avait reçu sa part de coups et de blessures mais il se considérait tout de même chanceux de s'en tirer à si bon compte. Ils avaient mis une dizaine d'adversaires féroces hors de combat sans perdre aucun des leurs. Les choses n'iraient pas toujours aussi bien, malheureusement.

Après quelques secondes, il se releva et lança au cavalier en désignant la jeune femme :

« Elle s´est évanouie à cause de la perte de sang ? Est-elle gravement blessée ? »

Devant le signe négatif de Tanis, Gilthanas reprit :

« Je ne peux pas vraiment t´aider à la descendre de cheval. Je maintiens le dernier enfermé et cela demande beaucoup d´efforts. Il vaudrait mieux s´en occuper rapidement d´ailleurs. »

De la main, il désignait le draconien enfermé dans la cage, une centaine de mètres plus loin. Le kender avisa la scène et commença à opérer un balayage circulaire du carnage tandis qu'une goutte de son sang tomba dans son oeil gauche et vint le distraire pendant sa scrutation. Machinalement, il se nettoya à l'aide de son index disponible puis rigola à la vision de l'hémoglobine. Surtout quand il vit l'état de Flint : c'était une plaie béante à lui tout seul. Chaque once de son corps semblait avoir souffert de cet assaut et en garderait une trace future.

Perdu dans ses pensées, il ne vit pas Lunedor s'approcher de lui. Comme à l'accoutumée, il sortit instinctivement de sa manche un petit bout de tissu qu'il fit passer sur sa lame avant de la rengainer. La douce sensation de chaleur le sortit de sa torpeur et il comprit que la barde venait une nouvelle fois à son secours. Tout son être se sentit revigoré comme sous l'effet de l'adrénaline... en meilleur !

Une galerie de dents blanches sourit alors à Lunedor puis, s'attardant sur son ami Flint et son état de santé, il lui répondit : « Flint ? Se faire soigner par vot´ biais ? Ma foi... (prenant un air faussement sérieux et exagéré) Je crois qu´après ce petit exercice, il sera rassasié pour la journée et donc bien tourné d´esprit à votre égard. Je pense le moment opportun avant qu´il n´y réfléchisse à deux fois. Cela permettra peut-être de le "détendre" un peu... Vous voulez qu´j´lui en cause ? J´veux dire rapport à vot´.... truc... là (désignant le bâton bleuté qui soigne mieux qu´une soupe de navets avec la rafale de gaz en moins...) »

En tout cas, aucun n´est mort... pour l´instant... Pourvu que ça dure... Kitiara se sentait nauséeuse, trimbalée ainsi par le canasson qu'elle avait emprunté aux draconniens, elle mettait toutes les forces qui lui restaient à s'agripper à la crinière rêche qui s'effilochait sous ses doigts. Derrière elle, le beau Tanis faisait manoeuvrer la monture de façon aléatoire, lui semblait-il, un choc d'acier la prévint qu'on se battait toujours, puis plus rien, le clame, celui sui suivait la bataille, celui qui devait être celui de l'exultation, de la victoire, ce moment qu'elle chérissait parmi tant d'autres, et pourtant, là, elle ne pouvait en profiter, ballottée comme elle l'était.

Des voix, des voix autour d'elle s'affairaient, qui lui parvenaient comme à travers un écran de brouillard, de fumée, de nausée et de vide, comme si elles concernaient un autre monde, d'autres personnes, comme si ce n'était pas pour elle un motif valable de réagir. Pourtant, comme dans un rêve, elle se sentait étrangement concernée, comme si autour d'elle s'étaient amoncelées des puissances occultes qui chuchotaient en la désignant à mi-voix, comme si un piège était sur le point de se refermer sur elle, qui en cet instant se sentait si lasse. Quelle humiliation ! Il faudrait que quelqu'un prenne pour cela aussi, oui, cela serait compté. Quelle humiliation de n'être qu'une faible femme, de ne pas pouvoir tenir le choc de la bataille aussi longtemps que les autres, quelle humiliation de se montrer faible devant ces inconnus, des elfes, des gens des plaines, quelle humiliation supplémentaire que cette faiblesse devant les gens qui comptaient pour elle, Tanis, ses frères, quelle humiliation surtout devant Sturm. Ce regard qu'il lui avait lancé, comme un défi, chargé de malveillance. Ce regard se paierait... un jour !

« Tanis... » dit elle à voix basse tandis que le parfum de l'herbe coupée qui se faisait insistant lui montrait que le cheval, privé de commandes, se mettait en devoir d'arracher quelques touffes du talus, signe que la réalité reprenait ses droits. « Tanis... J´ai besoin d´être seule un moment ! Allons dans le sous-bois, toi et moi. Il faut qu´on cause. » Faitgué par le combat, Raistlin s'assit à l'ombre d'un arbre. Les pensées se bousculèrent dans son esprit. Ce bâton de cristal bleu, ce "don des dieux", a un rôle, quelque chose qui en faisant plus qu´un simple objet magique. Les questeurs sont à sa recherche. Logique : pour assurer la suprématie de sa religion, il faut détruire les autres. Mais ces "prêtres", pourquoi le recherchent-ils ? Au service des questeurs ? Sûrement pas. Plutôt l´inverse. C'est alors que revint au mage, le souvenir des constellations disparus. Celles de sa sombre majesté, Takhisis, et de Paladine, le dragon de platine...

Le cours de ses pensées furent interrompues par une violente quinte de toux. Le feu prenait les poumons du sorcier. Une douleur horrible qui parcourait tout son corps. De ses lèvres sèches, le sang se mit à couler. L'homme aux yeux de sablier tomba à terre. La toux s'arrêta, aussi soudainement qu'elle avait commencé et la douleur s'estompa... La potion de maître Par-Salian allait devoir être utilisé.

Je me disais que ça faisait longtemps que Raistlin n´avait pas eu de toux. Son adversaire pétrifié, Caramon marqua une pause. Il ne réagit pas immédiatement, mais l'aurait-il voulu, il ne put. Enfin lorsqu'il tenta s'élancer à la poursuite des fuyards ce fut pour constater que c'était trop tard ...

Il faut dire que le combat l'avait rudement touché et le nombre de ses blessures était révélateur de l'intensité des assauts qu'il avait menés. Maintenant, il allait en payer le prix : la douleur ! Pourtant, il garda son calme est essaya d'analyser la situation : D´abord faire l´inventaire : y avait-il des morts, des blessés graves ? Cette réflexion à peine ébauchée qu'un nom surgit dans son esprit : Raistlin ! D'un coup d'oeil, il pu constater que ce dernier était adossé à un arbre mais dans un sale état. Il se précipita alors vers lui. Une fois à côté, il tenta de l'aider tout en lui apportant son soutien : « Tu veux que je te prépare quelque chose ? Tiens voici ma gourde, bois ! » Ensuite, il tira de son sac une pièce de tissu et épongea le front de son jumeau, lui prodiguant des paroles réconfortantes : « Merci pour tes interventions : elles ont été décisives mais chaque utilisation de la magie t´épuise. Ménage-toi mon frère je t´en prie !

Lunedor ! Pouvez-vous faire quelque chose pour lui ? Même s´il n´a pas de blessure apparente il est souffrant. » Alors qu'il parlait, un rictus de douleur apparut sur son visage sans qu'il pu le réprimer : Saleté de reptiles, ils m´ont bien amoché ! Il me faut être plus prudent si je veux le protéger pensa-t-il en regardant avec affection son frère.

Après cela, il se releva, prit soin d'aller ramasser son épée abandonnée pendant le combat et fit l'inspection du chariot. Ces draconiens ne se baladaient pas avec une telle charette sans raison ! ... A cette occasion il remarqua que les statues avaient disparu. Par quelle étrange magie ...

C'est alors qu'il aperçut Tanis Kitiara et les elfes revenir. A leur vue la colère monta en lui et tenta de la pondérer mais rien n'y fit : Ces idiotes ont failli nous tuer ! Il faut que leur dangereuse rivalité et leur stupide fierté cessent ! Il parvint toutefois, à tenir sa langue, il viderait son sac plus tard.

Pour l'instant , il y avait d'autres choses à faire : 1. les prisonniers, 2. les blessés, 3. le chariot, 4. partir d´ici ! « On fait quoi des prisonniers, on les attache ? » Sturm, les deux gens des plaines, Tass et Flint, et les frères Majere se trouvaient autour du chariot carbonisé. Dedans, plus rien ne semblait récupérable, il terminait de se consumer. Sur les corps des draconiens, Flint rassembla 11 épées longues et chemises de mailles, une épée géante dentelée, ainsi qu'une centaine de pièces d'acier et 2 gemmes -une agate et une perle-. Il semblait satisfait du butin. « J´dois dire qu´c´est plus facile à ramasser sur un tas de cendres. » -il se retourna en direction des fuyards- « Bon, y font quoi les jeunes là-bas? Et je... » -il se retourna sur Lunedor qui s'était approché de lui, il grommela mais se laissa faire-

Message secret pour Arsenic Le chevalier fit un tour sur lui-même, aucune trace d´une quelconque voix ou d´un étranger au groupe. Mais il s´arrêta lorsqu´il aperçut un cerf blanc perché sur un rocher au milieu de la forêt -du côté des monts-. L´animal sembla croiser son regard, mais à peine l´avait il remarqué, que ce dernier sauta de sa position pour s´enfoncer dans la forêt en direction du sud, et des hauteurs. Celles des monts bordants Sombrebois. Et directement dans la visée du cerf et des monts, un pic retint l´attention de Sturm, celui du prieur qui était la seule passe connue quand on venait de Solace pour se diriger vers Sombrebois...

FORMATTER ERROR (Malformed List)
Message secret pour Lal En arrivant auprès de Gilthanas, les yeux de la jeune princesse elfe balayèrent machinalement la forêt à l´arrière. Et son regard fut attiré par un fait étrange... Plusieurs troncs d´arbres semblaient avoir été griffés par une grosse bête. Au moins de la taille d´un ours. Lunedor laissa Tass en avant-garde, c'était sa spécialité!... Avançant... courant presque... à la recherche du nain, qui extrayait du chariot diverses choses... elle ne put s'empêcher de fermer les yeux pour retenir ses larmes: il était... taillé en pièces !!! Non loin, se précipitant vers le mage rouge, Caramon le colosse, ne valait guère mieux... ... Dieux de miséricorde! Donnez moi toute votre force: mes compagnons sont mourants! Tandis que Flint comptait ce qu'il pouvait extirper du chariot, Lunedor ne put retenir humble agenouillement derrière le nain cuirassé mais tenant à peine debout: elle implora Don d'Azur*, le posant délicatement sur l'épaule du fier blessé, lui demandant simplement: « - Merci à vous,... fier guerrier, cette lutte était inégale... tant pis pour vermine présomptueuse. Permettez moi, ami Flint, de vous montrer faveur de Don d´Azur, en juste remerciement, de votre rôle majeur en ce combat épouvantable contre étrange engeance de dragons... » Elle attendit l'accord sincère du petit barbu pour le nimber de la lumière bleutée... Dès que possible, elle courrait vers Caramon pour lui administrer la même divine faveur... (13 p.v. de soins: Flint et Caramon).
  • un point de volonté utilisé en prière à Don d´Azur pour maximiser les soins dans les suites de ce premier affrontement de... la race issue de ...Takhisis...
    Sturm voulait en avoir le coeur net et il se mit à faire un tour sur lui-même afin de confirmer son impression lors du combat. Et c'est là qu'il le vit , celui des chansons blanc et majestueux . Etait-il toujours en train de rêver il n'aurait su le dire mais alors il avait des hallucinations. Entre l'image de son corps gisant et cette vision plus réconfortante la journée était pour le moins chargée en symbolique.
Les légères rides au niveau des paupières se froncèrent comme si il essayait de concentrer sa vue et ses pupilles s'écarquillèrent en signe de surprise. Son regard était tourné vers la forêt du côté des Monts.

Il pointa du doigt la direction en question et s'écria. « Là-bas, le cerf blanc est-ce que vous l´avez vu comme moi !!! »

On pouvait sentir de la joie dans la voix du solamnique mais également une légère pointe d'inquiétude car il espérait que l'un de ses compagnons avait également vu la créature des forêt, puissante et majestueuse. Celle d'une des chansons en l'honneur de Huma qu'il connaissait forcément en temps qu'aspirant chevalier.

Était-ce un signe des Anciens Dieux ? En tout cas depuis l'attaque des draconiens qui venaient de Haven, il doutait que leur destination initiale soit finalement une si bonne idée. Il y aurait certainement d'autres reptiles à leur arrivée sinon pourquoi auraient fui les deux draconiens si ce n'est pour alerter leurs semblables ou d'autres sbires à leur solde.

Il avait entendu la mélopée et voilà que ses pensées prenaient forme.

Tout à sa découverte le chevalier n'avait pas prêté attention aux dires de ses compagnons concernant le sort des prisonniers et KItiara était maintenant bien loin de son esprit. Flint se laissa faire, un sourcil levé en guise de doute. Lorsque la magie du bâton fit son effet apaisant et réparateur, le nain abandonna son visage semi-crispé pour un air étonné : « Par tous les dieux ! Ce bâton a de réelles vertus curatives ?! » -il observa ses plaies qui s'étaient en partie refermée proprement. « La fatigue du combat est encore présente, mais la douleur... » -le nain tâtait chacun de ses membres. Quand tous les doutes furent chassés, il se tourna vers la femme des plaines- « Hum, bon, merci dame Lunedor, et hum merci. » -le nain bourru voulait en dire sans doute plus. Ma la fierté reprenait le pas, et il se contenta du merci.

« Bon et ce fichu demi-elfe, où qu´il traine encore. Je vais aller v... » Sturm appela ses compagnons à regarder en direction des monts qui bordaient Sombrebois. Le nain s'arrêta et mit sa main au-dessus des yeux pour essayer de voir. « Hum, j´vois rien, t´es sûr que... euh, tout va bien...Sturm...? » Une pointe de doute atteint son apogée dans la voix de Flint lorsqu'il prononça le nom du solamnique, avec un regard en biais vers le cadavre au sol...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le cerf blanc ?!? Lunedor se figea en plein mouvement, se tournant vers le chevalier bouleversé qui désignait un point dans la forêt. Elle suivit la direction indiquée, concentrant son regard exercé, habile à voir en ce monde les esprits qui y abondent... Et laissa remonter en sa mémoire, une citation du chant ancien: C’est à ce moment que le Cerf Blanc le rencontra, Parti des berges de la création pour le trouver là : Le temps se pétrifia dans la forêt, en cette orée,... ...un nouveau signe des Dieux ?!?

Tanis se sentait fatigué, la douleur lui embrouillait l'esprit, il se tenait pénible au dos de la cavalière. Chaque mouvement du cheval était pour lui une torture qu'il ne pouvait arrêter, il se sentait proche de l'abîme, prêt de perdre pied, de disparaitre dans l'oubli.

Il eu l'impression de flotter des siècles dans le vide d'une nuit absolu, entouré seulement par des étoiles et leurs halos brillant, il se sentait lentement disparaitre, absorbé par le vide.

« Tanis »

Loin derriére une étendue de coton, il entendit un son apaisant, son nom. Il s'accrocha à cette voie comme à une corde vers le salut. Les mots se firent de plus en plus distinct à mesure qu'il luttait contre la léthargie.

« Quelle piètre bande de héros nous faisons, hein ! Toi éclopé, moi qui ne tiens plus debout... »

Un parfum aussi, un parfum enivrant, celui d'une femme, celui de Kitiara ! Brusquement, Tanis rouvrit les paupières, le dernier coup du draconien avait dû le sonner.

« Allons, courage, plus que deux ! En avannnt ... »

Dit sa bien-aimée avant de s'évanouir. Tanis la saisit, pour l'empêcher de tomber et du bout des doigts attrapa les rênes du cheval. Ils approchaient du combat.

« Il n´y a pas de héros. »

Qui aurait pu dire si Tanis parlait pour lui-même ou pour la belle évanouie. Quoi qu'il en soit, il serra intensément le pommeau de son épée, de sa seule main disponible et la leva prêt à l'abattre sur le draconien dés qu'il le pourrait.

« Il n´y a que des hommes et des causes. »

Majestueux, Tanis sur son cheval l'épée brandie, la belle dans ses bras. Il ne sentait ni la douleur, ni le doute et imperturbable, déterminé, le vent seul semblait s'opposer à sa course. Arrivé à hauteur de l'affrontement, l'épée fendit l'air et lacéra la chaire du reptile qui se transforma aussi en pierre, il ne prit pas même la peine de tenter de retenir le glaive. Et une fois le monstre tombé à terre il dirigea immédiatement son attention sur Kitiara. Elle était revenue, à elle, il ne put s'empêcher de déposer un baiser tendre sur ses lèvres, il avait eu peur pour elle. « Tanis... J´ai besoin d´être seule un moment ! Allons dans le sous-bois, toi et moi. Il faut qu´on cause. »

« Tes voeux sont des ordres... »

Il se tourna un instant vers Gilthanas : « Tes talents nous ont sauvé, mon frère, et il ne fait aucun doute que sans toi, nous n´aurions pu rattraper ces monstres, tu nous as simplement sauvé la vie et il n´ai pas d´assez grand merci pour te dire toute ma gratitude. »

Puis vers Kitiara : « Il me faut régler une dernière affaire et nous pourrons nous retirer un moment. » Tanis descendit péniblement de cheval. La pluie commençait à tombe, d'un geste il récupéra l'épée maintenant libérée et se dirigea vers le prisonnier.

Là Tanis s'arrêta devant la cage, il ruisselait de pluie et avait un air grave et menaçant.

« Lâches ton épée et tu vivras, autrement il te faudra mourir sous cette pluie, finir en tas de boue, on marchera sur ta tombe, est-ce là le destin d´un guerrier ? Il est honorable de reconnaitre une défaite et stupide de se battre là où ne nous attend que la mort, lâches ton arme et tu vivras. » Le draconien émit un sifflement, et sa gueule se tordit en un rictus inconnu de Tanis : « Sssséhéhéhé, c´est toi qui ne comprend rien, stupide bâtard ! Notre dessstin ne s´arrête pas ici, mais dans l´au-delà ! Et je sers la cause qui l´emportera ici et là-bas ! Votre résistance est insignifiante, ridicule ! » -Il leva son poing libre en signe de triomphe- « L´Abanasinie tombera comme les autres. Et toi, tu ne serviras qu´à être utilisé comme purin pour bâtir un nouveau monde où tout est prévu dans Sa perfection. » -Il se redressa de toute sa hauteur- « Viens, laisse moi te montrer qu´il n´y a pas de place pour ceux de ton genre... » Il fit passer sa langue le long de ses babines et lécha ensuite sa lame sur quelques centimètres. Sa bave vert-claire maculait maintenant tout un pan du métal qui était pointé en direction de Tanis, attendant que ce dernier s'approche... Et le demi-elfe comprit le rictus en question. C'était un sourire... L´Au-delà ?

Le mot avait immédiatement fait réagir Tanis et au fond de lui un insidieux sentiment d'envie pressa son âme. Ses yeux s'allumèrent une lueur malsaine y brillait.

« Que sais-tu de l´au-delà ? Que sais-tu des dieux ? »

Cette créature, avançait, froide, indifférente vers la mort et le néant, vers l'inconnu, son horizon illuminé par la lumière de la divinité qu'elle servait. Tanis l'enviait, il la jalousait même.

La pluie s'abattait sans cesse sur les deux guerriers se faisant face, prêt à un combat inévitable, le demi-elfe sentit un frisson qui commençait à caresser sa peau. La peur, compagnon d'infortune qu'il avait souvent côtoyé mais qu'il ne se pouvait permettre de saluer en cette heure triste.

Comme pour se faire l'écho des sentiments de Tanis, le ciel émit un grondement, et la jalousie devint haine, Pourquoi fallait-il qu'il ai peur alors qu'en face de lui la bête souriait, narquoise ? Elle n'avait pas peur, elle. C'était injuste ! Il se battait depuis tant d'année pour cela, que sont ces dieux qui se révèlent aux monstres et ignorent ceux qui cherchent après eux ? Il y avait bien le bâton, mais la fureur l'emporta contre toute logique.

Qui sait ? Peut-être était-ce lui le monstre ? Qui sait où se trouve le bien et la justice ? Existent-ils seulement ? Était-il un meurtrier ? Le sang qu'il avait versé n'avait-il pas autant de valeur que le sien ?

Un nouveau grondement, ses pensée s'envolèrent comme des oiseaux effrayés, il releva la tête, le regard dur, il n'était plus que colère contre cet être qui avait acquit ce à quoi il aspirait, qui le méprisait. Il haïssait cette créature, parce que le ciel grondait, parce que les épées voulaient parler, parce qu'il fallait se battre pour vivre et que Tanis voulait vivre.

« Il n´y a pas de héros, il n´y a que des hommes et des causes, la tienne est la mort et la mienne la vie et puisque il faut que le sang soit versé, je me battrais dans l´honneur, fais-en de même. De toute manière ta mort est assurée, je t´offre juste la chance d´emmener un trophée dans l´au-delà. »

Prêt à engager, le combat, Tanis se contenta de passer son épée, à travers une lance pour dévoiler la supercherie, il avait l'habitude des tours de Gilthanas et l'illusion disparue emportée par la pluie.

Maintenant, fallait mourir. Ah ! Que Tanis avait donc l'art de rendre la vie plus agréable et plus digne d'être vécue. Etre réveillé par un tel baiser avait de quoi redonner toutes ses forces à Kitiara, cependant, ainsi affalée sur son cheval, elle se surprit à savourer l'instant. Les sons et les odeurs lui parvinrent plus vives, et elle fut bientôt tout à fait remise. Il était temps de regarder autour d'elle pour jauger la situation. Tanis était une fois de plus en train d'hésiter à tuer le dernier des draconniens. Ces hésitations du demi-elfe avaient de quoi irriter la guerrière, elle qui tranchait toujours avec célérité sans trop s'encombrer de principes moraux.

Elle sauta à bas du cheval en faisant un geste élégant, rebondit telle une chatte sur ses pieds, et vint se poster à la hauteur de son homme, lui passant la main dans le dos. Ce baiser l'avait mise en apétit, et elle avait hâte de régler le dernier détail qui s'interposait. Là-bas, les compagnons étaient en train de discuter de la meilleure route à suivre, mais cela ne la concernait pas pour l'instant. Profitant de la bonne odeur champêtre que dégageait son compagnon, elle inspira profondément avant de couper ainsi court à toute hésitation superflue : « Tu vois, il sait très bien ce qui l´attend s´il se rend. Sa mission était de nous confisquer le bâton, il a échoué, et s´il rentre la queue basse voir ses supérieurs, c´est de toutes façon la mort qui l´attend, plus éventuellement le déshonneur et quelques tortures qui sont le lot de ces armées de soudards. Ce que nous avons à lui offrir ici est encore plus doux que ce qu´il aurait sinon. Ne perdons pas de temps, veux-tu ? Faisons-lui miséricorde. »

Elle dégaina son épée, toisa le reptile avec une moue méprisante, et à travers les grilles elle la lui plongea dans le coeur sans autre forme de procès.

A moins que notre Md ne souhaite des jets pour toucher, etc... Rivebise riva son regard sur l'horizon. Mais qu'avait vu Sturm? Aucune forme animale ne se trouvait au loin, aucun signe de mouvement? Par quelle magie était-il assailli, lui déjà victime de illusions maléfique du Sivaak?

Puis, le Que Shu revint au plus important: Lunedor. Elle n'avait cessé de s'agiter, soignant chaque compagnon de la divine énergie du Don d'Azur. Rivebise s'approcha pour se retrouver juste derrière elle. Il posa délicatement ses deux mains sur ses épaules après avoir ramené ses cheveux en arrière, tout en évitant les brûlures dues au souffle glacé. D'un doux mouvement, il bascula la princesse vers lui et accompagna chaque mouvement de son corps jusqu'à l'asseoir.

En Langue1 « Ta plus grande qualité est de toujours t´assurer du bien des autres. » Un léger sourire se dessina alors sur son visage. En Langue1 « Mais tu en oublies trop souvent de t´occuper de toi même. Laisse moi prendre le relai. »

Sur ces paroles, Rivebise arracha un pan de son haut. Il l'humidifia le plus possible de l'eau de sa gourde. Puis, sans lâcher le visage de son aimée des yeux, il se mit à appliquer l'éponge sur la peau calcinée, sans faire une seule seconde attention à se qui pouvait se passer une centaine de mètres plus loin. « Tout ce que tu fais, ne sers à rien! » cracha Raistlin à Caramon. Il se remaitait de la toux. Il n'y avait aucun moyen, magique ou naturel de le guérir. Sauf peut-être une chose. Il y a environ quatre ans, Raistlin avait rçu la recette d'une potion qui pourrait le soulager de ses douleurs. Il l'avait oubliée. « Ta compassion où la magie des dieux ne me servira à rien... »

---

Après s'être relevé, le sorcier dévisagea le chevalier solamnique. « Le cerf blanc que Paladine envoya à la rencontre de Huma ? » Il ricana.« Une légende... »

Le ricanement s'estompa quand le mage vit la direction que pointait Sturm. « Sombrebois... » Depuis le début de l'aventure, le jeune homme s'était montré froid. Mais là, il y avait comme de l'inquiétude dans son murmure. Tanis a écrit :« Tes talents nous ont sauvé, mon frère, et il ne fait aucun doute que sans toi, nous n´aurions pu rattraper ces monstres, tu nous as simplement sauvé la vie et il n´ai pas d´assez grand merci pour te dire toute ma gratitude. »

Gilthanas regarda Tanis l'air troublé. Ces paroles semblaient surgir d'un passé lointain. Elles ressuscitaient deux jeunes garçons, deux amis, qu'unissait l'amitié la plus forte, qui s'étaient juré entraide et fidélité. Mais malgré leurs promesses et leurs vœux d'éternité, ils étaient mort, emportés par le tourbillon des sentiments, amour, désillusion, colère. L'Elfe secoua la tête. Combien d'années avaient passé depuis la fin de cet âge d'or ? Cinq ans ? Dix ans ? Rien en fait, pour deux êtres appelés à vivre des siècles. Mais la blessure encore fraîche recouvrait le passé d'un voile inaccessible.

Gilthanas répondit simplement.

« Ta gratitude me suffit, mon frère. »

Il ne suivit pas Tanis lorsque celui-ci se dirigea vers la cage avec Kitiara mais jeta un regard derrière lui sur le cahmp de bataille dévasté. C'est alors qu'il remarqua Laurana qui arrivait à ses côtés. Il lui sourit et demanda :

« Comment vas-tu ? Es-tu blessée ? » Le ricanement de Raistlin fit froncer les sourcils du solamnique et lui arracha une réplique acerbe. « Cesses tes ricanements magicien de mauvaise augure. On croirait voir un corbeau salivant devant une charogne. Il n´ y a guère que du poison qui sorte de ta bouche. A l´heure où nous sommes à la recherche de signe concernant les anciens Dieux ne balayons pas d´un simple battement de cil toute éventualité de leur présence. »

Sturm espérait ne pas être le sujet d'une hallucination.

« Ecoutez ça peut paraître surprenant mais avant de voir le cerf blanc j´ai entendu au plus profond de mon esprit la chanson d´Huma et du cerf. Je suis peut-être victime de maléfice mais je préférerai en avoir le coeur net. Qu´avons nous de toute manière à gagner en continuant vers Haven. Nos assaillants en viennent et je crains que nous ne trouvions un comité d´accueil encore plus dangereux une fois à destination. Alors je sais bien que Môsieur le mage ne croit en rien des hauts faits de Huma et que son savoir est omniscient mais je serai vraiment le dernier des imbéciles à ne pas suivre ce que me dit mon coeur. J´ai peut-être perdu la raison mais les signes sont trop fréquents, une chanson, une vision. Est ce un avertissement ? »

Toutefois, le chevalier avait observé le changement de ton dans la voix du mage à la vue de la destination. Sombrebois.« Compte tenu du nom , Raistlin ,tu ne devrais pas avoir peur, tu ne devrais pas dépareiller dans le paysage. Tu t´y sentiras comme un coq en pâte. » Sturm accordait une grande importance aux faits ayant jalonnés la vie du grand Huma et il n'était pas prêt à laisser un magicien à l'air supérieur souillé le nom du chevalier. « Sombre abruti. » Siffla Raistlin au chevalier. « Je crois à Huma et je peux affirmer que je connais mieux sa légende que toi et que toi tu ne connais rien à mon pouvoir ! » La voix du magicien avait repris toute son assurance. Rien d'hautain dans le ton de ses paroles, seuls la colère primait.

La silhouette encapuchonné du mage rouge restait tournée vers la forêt, s'appuyant de sa main droite sur le bâton de Magius. Il porta sa main gauche devant sa bouche avant de se remettre à tousser, moins violemment que la dernière fois. Une fois calmé, il déclara calmement et froidement : « Sais-tu ce que nous trouverons dans sombrebois ? » Le sorcier marqua une pause aussi inquiétante qu'effrayante. « Toi, non. Moi, si. » Chaque mot était articulé avec soin et espacé, accentuant l'effet de peur. Alors qu’elle plissait les yeux pour augmenter l’acuité de son regard azuré, Lunedor fut tirée, doucement mais fermement jusqu’à s’asseoir au sol avant qu’elle ne put protester… Que?... Rivebise! En langue1 « Rivebise! … Ce n’est pas le moment !!!... » L’écoutant lui démontrer patiemment qu’elle avait besoin d’être soignée, elle aurait pu être tentée de se laisser aller… mais ce n’était pas une enfant à dorloter! Et d’ailleurs, ce n’est pas avec de l’eau que s’apaiserait sa peau craquelée… Elle se releva d’un bond félin, échappant à la tendre emprise, tandis que le mage rouge et l’héritier des chevaliers commençaient leur affrontement… En langue1 « … Pas d’eau, ce ne sont pas simples brûlures, mais engelures… » Elle sortit d’une poche de sa ceinture une boule qu’elle lui mit dans la main, avant d’expliquer : « Réchauffe là dans tes mains, puis imprègnes-en ton bout de tissu : tu en mettras sur les zones de peau les plus abîmées… et on commence par les plus gravement atteints ! » Elle l’entraîna péremptoirement jusqu’au colosse, abandonné par son frère mage en pleine altercation . Son rire étincela tandis qu’elle interpellait directement les protagonistes : « Le jour n’est pas proche qui verra s’entendre digne solamnique et fier robe-rouge. Allons, compagnons, ne vous êtes vous pas l’un et l’autre suffisamment bien battus que vous cherchiez encore affrontement? Quelle est cette querelle d’aigle contre phénix, dans les fougères du chemin de Haven? Il ne s’agit pas de part de gibier, que je sache !?! » Laissant l’image incongrue faire chemin en l’esprit des spectateurs, elle posa sans hésiter Don d’Azur contre la poitrine de Caramon, souriant sincèrement, devant le nimbe bleuté qui l’envahit sans faillir, tout en s’excusant : « Dans l´état où vous êtes, cela ne suffira pas, bien sûr… il faudra me laisser ensuite vous panser, mon ami… » 13 p.v. soignés. Le solamnique entendit les paroles apaisantes de Lunedor. Sur un point elle avait certainement raison, le magicien et le solamnique ne se mettraient jamais d'accord mais au moins pouvaient- ils se supporter...

A vrai dire, Sturm ne savait pas ce qui les attendrait dans Sombrebois et à la réplique de Raistlin il se contenta de déclarer.« Ton savoir concernant l´endroit est certainement plus grand que le mien mais je suis sûr que tu ne manqueras pas de le partager. » il avait abandonné son ton belliqueux. Maintenant qu'il avait utilisé son franc-parler pour dire ce qu'il pensait du Mage, il était inutile d'en rajouter une couche et d'envenimer la situation.

Toutefois la réflexion de Lunedor concernant le gibier le troubla . « Avez vous déjà entendu parlé du cerf blanc ? » Puis à l'attention de tous. « Personne d´autre ne l´a vu ? » Kitiara enfonça sa lame dans le cœur du draconien. « NON ! » En un éclair Tanis frappa avec sa lame l'épée de l'humaine. Mais il était déjà trop tard... D'un regard glacial, le demi-elfe lui fit comprendre qu'il était contre. Il s'apprêta à la repousser, mais maintenant c'en était fait... L'homme-dragon se transformait déjà en pierre. Après quelques instants, la tension diminua. L'un après l'autre les quatre combattants de tête découvrirent avec étonnement d'énormes coups de griffes sur les troncs d'arbres autour d'eux. Ils étaient encore frais, réalisés dans la journée. Au vu de la taille il devait s'agir d'un ours énorme... Et encore...

Message secret pour Ame Tu n´arrives pas à discerner de quel animal il s´agit, et tu n´as aucune idée de quand cela a été fait. Aujourd´hui, hier? En tout cas c´est impressionnant en taille...

Message secret pour Gobelure Peu d´animaux auraient pu faire des coups de griffes pareils. Seul une créature énorme -comme un dragon- le pouvait. À la connaissance de Kit´, il n´y en avait qu´un dans la région... Les coups de griffes semblaient suivre un tracé à travers les bois. Une piste à suivre?

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

FORMATTER ERROR (Malformed List)
Le vieux nain bourru secoua la tête pour signifier que non. Le silence acheva la réponse du groupe dans son ensemble. Il semblait que la bête -si tant est qu'elle existe- n'ait été vue que du chevalier solamnique.

Message secret pour Arsenic En relançant un coup d’œil vers la forêt, Sturm vit passer comme un éclair blanc entre deux troncs puis plus rien. C´était dans la même direction qu´avait disparu le cerf quelques instants plus tôt. L'altercation avait enfin tourné court... mais le sire de Lumelane était dans un grand trouble... Sturm s'est écrié : « Personne d´autre ne l´a vu ? »

Les pouvoirs de Don D'azur, quoique presqu' épuisés, nimbaient encore Lunedor quand elle interrompit son action auprès du colosse à panser, avec un sourire contrit et un geste d'attente, pour se tourner vers le chevalier... bien plus intimement blessé: « - Qu´avez vous vu, ami Sturm, où était ce cerf...blanc? Quelle était sa ramure?... c´est un signe, vous le savez... connaissez vous la langue elfique qui en parle dans la "Geste de Huma", du grand barde Quivalen Soth? » C´est pas possible encore une vision. Il faut vraiment que j´aille là bas.. La prêtresse avait pu voir à nouveau un tresaillement dans le regard du solamnique

« Dame Lunedor je ne maîtrise pas l´elfique comme certains de mes compagnons mais je connais la geste de Huma et le rôle du cerf blanc dans cette histoire. J´aimerai savoir ce que vous même savez sur la question. De toute manière mon choix est fait car à l´instant même je viens de revoir un éclair blanc à travers les arbres. La multitude de signe m´oblige à devoir aller inspecter dans cette direction. Je crois bien que de toute manière Haven notre objectif initial s´avèrera bien trop dangereux. Ensuite je ne comprends pas pourquoi je suis le seul à le voir ... peut être que quelque chose ne va pas chez moi mais il faudra que j´en ai le coeur net. » Emue et attentive, Lunedor partagea tout le trouble et l'impérieux besoin de l'héritier des solamniques... Elle attrapa doucement la main qui indiquait lointaine destination... la descendant jusqu'à l'épée -ancestrale?- remise au fourreau, qui les avait sauvés. ... Justelame... Sturm "Justelame"... « - Ami Sturm... les signes des vrais dieux ne sont pas là pour nous troubler, mais pour nous aider. » Elle tenta de l'entraîner (se laissera t´il faire?) vers le chemin où résidait l'étrange corps à son image, transpercé en pleine poitrine. « - Le cerf blanc est le signe de Paladine, qui a quitté le ciel de Krynn... Même vous, digne héritier des chevaliers, pouvez comprendre que c´est pour nous aider... Ne sommes nous pas tous grièvement blessés, et par cette première confrontation troublés? C´est un très bon signe, mon ami... en réponse au trouble qui nous a tous assaillis! ... vous le premier... venez! » Se penchant vers l'image épouvantable, évident message opposé venu de la Sauvage, elle planta Don d'Azur au sol, et appela les esprits anciens. « - Il y a une leçon à tirer de cet affrontement... Des choix à faire, des sacrifices à préparer... Je remercie les vrais dieux de nous laisser le temps... De comprendre... de nous laisser les accepter... » Elle ferma les yeux, et si le moustachu tout contus voulait bien l'écouter, elle lui proposa: « - Si le cerf blanc sacré voulait vous emmener, ne croyez vous pas que comme dans "la Geste de Huma", il vous entraînerait?... bien que j´aie nos amis blessés à panser, et vous le premier, je peux prendre un instant pour chercher avec vous ancestrale sagesse, et traduire le passage où il apparut au fondateur de l´ordre solamnique, si vous acceptez de rester un instant... et d´écouter les chants anciens du monde que vous défendez...en me laissant panser votre épaule... » Message secret pour Jeudi elle tente d´amadouer l´esprit de vie ayant quitté le Sivak... et observe s´il existe, s´il rejoint les esprits de Krynn alentour... si ceux ci l´acceptent... Cette créature étrange fait elle partie de ce monde... comme nous?!? Réponse du Maître : Oui, elle rejoint les esprits de Krynn alentour... Le chevalier solamnique se laissa guider par les gestes doux de la prêtresse mais son regard ne quittait pas les bois. « Ces signes me troublent il est vrai mais j´y ressens également une intense joie croyez moi Dame Lunedor. Ma décision est de toute manière faite et j´irai inspecter les lieux. Au pire je ne trouverai rien et je n´aurai fait que perdre du temps. Cependant , je crois que je peux vous écouter louer et chanter les Anciens Dieux mon savoir n´est certainement pas aussi poussé que le vôtre est en savoir plus sur Huma me ferait réellement plaisir. »

Toutefois, le jeune homme acceptait difficilement de se faire soigner avant ses compagnons. « Par contre nombre de mes compagnons ont davantage besoin de vos talents que moi. Vous m´avez d´ailleurs déjà adressé quelques soins réconfortants lors du combat. » Pour autant il se laissait faire car il ne voulait en rien offenser la prêtresse. Lunedor rit avec légereté... « - C´est Don d´Azur qui vous a soigné pendant le combat, quand à moi, je ne peux que vous panser... mais vous en avez besoin comme les autres! Laissez moi faire, ami... » Elle tenta de le faire patienter, utilisant ses bandages et ses herbes: elle avait de quoi s'occuper!... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) et commença à chanter:

« ......Huma flânait parmi toutes les Roses, Dans la lumière éternelle de Notre Dame La Rose. Dérangé par les Dragons, il se tourna où le Monde prend fin, A la limite où corps et esprits soldent leur destin, Pistant la Sauvage, que Paladine lui indiquait, Dans profond tunnel de couteaux qu’il traversait. Là, il fut envahi par pure violence, en gémissant Abasourdi par avalanche d’appels l’assourdissant.

C’est à ce moment que le Cerf Blanc le rencontra, Parti des berges de la création pour le trouver là : Le temps se pétrifia dans la forêt, en cette orée, Où Huma saisit son arc, hagard et affamé, Remerciant les dieux pour ce bienvenu trophée. Il vit alors, brillant entre les cors à sa portée Le symbole d’un Cœur blessé Brillant dans la ramure, en un silence figé ; Il baissa son arc et le monde reprit son mouvement. Huma suivit le Cerf, sa ramure enchevêtrée s’éloignant Comme mémoire d’une nouvelle lumière Comme ascension d’oiseau dont on voit juste les serres Au dessus d’eux, même la Montagne s’inclina : Plus rien ne pourrait être changé, après cela ! Les trois lunes se figèrent dans le ciel Et la longue nuit chutait déjà dans les ombres éternelles.

C’était un nouveau matin quand ils atteignirent le bosquet Sur le flanc de la montagne, où le cerf disparaissait Parce qu’Huma ne le suivait plus, Reconnaissant ici de son voyage le but... » Laurana regarda Gilthanas, une lueur d'impatience dans le regard. Les draconiens n'avaient impressionné à aucun instant l'impétueuse princesse. Rengainant sa lame courte elle lui retourna la politesse : « en fait je m´inquiétais plus pour toi de mon côté. » Elle porta son attention sur Tanis et Kitiara, et allait lancer une remarque acerbe lorsque s'éleva le doux chant contant la Geste d'Huma. Respectueusement, en mémoire du plus grand chevalier humain, elle garda le silence.

L'honneur, le courage, la simplicité dans le sacrifice, l'amour... Ces temps étaient ils révolus ? Laurana poussa un soupir. Sturm disait avoir vu le cerf blanc de la légende, et au fond d'elle elle aurait voulu espérer que ce fût vrai. Se rapprochant du chevalier solamnique, elle posa une main fine sur son épaule. « Votre parole me suffit, Sturm de Lumlame, et si vous dites avoir vu le Cerf blanc, je vous accompagnerais, dussé-je y passer toute mon énergie à le retrouver ! » Sur ces entrefaites, non sans sans avoir décoché à Lauranna un regard qui aurait fait frémir les vrai dieux eux-mêmes s'il avaient été de ce monde, pleine de triomphe et de morgue, pleine d'une haine sourde aussi sans que son objet fut clairement énoncé, tout juste un pressentiment, une impression prémonitoire d'un drame à venir, Kitiara entraîna Tanis à l'écart. Ah, que n'étaient-ils seuls pour jouir en cet instant de l'exaltation du combat dont ils étaient vainqueurs tels les guerriers qui après la bataille s'enivraient de vin médiocre et de sexe tarifé.

La bouche encore enflammée du dernier baiser de Tanis, Kitiara secoua ses cheveux noirs comme pour chasser la sueur qui s'y amoncelait, saisit la main de son seul véritable amour sur terre, et l'entraîna à l'écart avec une insistance impérieuse, presque impatiente, mais avec retenue aussi car tel était le pouvoir du demi-elfe, le seul avec ses frères qui pût inspirer à Kitiara autre chose qu'un amour de soi immodéré, le seul qui avait ce pouvoir de la faire faillir à tous ses devoirs, et pour qui elle allait à présent faire la plus grande folie. Sa décision, depuis qu'elle n'avait revu tous ceux qu'elle avait laissé cinq ans auparavant que pour redécouvrir leur bassesses, leur lubies et leurs faiblesses, n'avait pas mûri facilement. Elle avait commencé par un vague sentiment, sans cesse renforcé, qu'elle n'aurait jamais du revenir. Etait-ce Sturm qui lui faisait cet effet, avec ses rêves niaiseux de chevalerie qui les avaient jadis conduit à de cruelles déconvenues ? Etait-ce ce bâton bleu qui lui inspirait une terreur sacrée, et dont elle se sentait indigne, à tel point qu'elle craignait qu'à tout instant il ne la foudroyât comme Hédérik auparavant ? Cela avait commencé, oui, ce matin avec leurs regards posés sur elle, pleins de reproches, et cela continuait par des petits riens, des murmures odieux, des regards froids. Toute sa vie elle avait combattu pour qu'on la respecte enfin pour ce qu'elle était, et elle n'avait pas franchi toute l'Abassynie pour ça ! Comme un coup de tonnerre, l'attaque des draconniens l'avait plongée dans la stupeur. La vue de cette arbre griffé lui montrait à présent la voie. Le temps était venu !

S'y adossant du pied, elle saisit la deuxième main du beau demi-elfe, et l'attira vers elle, prenant un air grave. Message secret pour Ame, zalfrost « Tanis, c´est ici que nos routes se séparent ! Ne dis rien, ne proteste pas, attends, écoute-moi. Je te connais, le chemin de la lumière est devant toi, et tu seras incapable d´y résister. Mon chemin à moi est fait d´ombre et de ténèbres. Je serai un fardeau pour toi, et encore plus pour eux ; viendra inévitablement le moment où mon humeur me poussera à prendre les armes contre l´un d´entre vous, et je veux t´épargner ça. » Elle laissa planer un lourd silence avant de reprendre la parole. Message secret pour Ame, zalfrost « Pour autant, ne crois pas que je vous abandonne. Que je t´abandonne. Jamais je ne saurai te nuire, sache-le, grave-le au plus profond de ton coeur. » Sa main droite lâcha celle de Tanis pour se poser sur sa poitrine. Message secret pour Ame, zalfrost « Mais nos chemins se séparent ici. Tu as choisi de suivre la voie des anciens dieux. Suis-là ! avec qui bon te semble. Je t´aiderai puisque c´est le choix que tu as fait, sois-en certain. Mais à ma manière, et quoi que tu puisses entendre, ne doute jamais de moi, et même dans les pires instants, n´oublie pas que je serai, quoiqu´en soient les apparences, toujours de ton côté. » A la mine de son interlocuteur, elle devina qu´il lui faudrait en dire davantage, et elle continua ainsi : « Alors que nous étions dans le nord, j´ai rencontré des seigneurs de la guerre. Je pense qu´ils peuvent nous aider en ces temps troublés. Pour autant, ce ne sont pas des anges, et... Je t´avais dit que mon chemin serait obscur. Il le sera au-delà de tout ce que tu peux imaginer : il le sera à ma façon. Puisse-t-il nous être favorable. Mais je t´en prie, n´en parle pas aux autres, que cela reste entre nous. Avant que nous nous quittions, laisse-moi seulement te donner ce dernier conseil : Sturm ne tourne pas rond avec ses histoires de chevaliers. Je les ai vus, les Solamniques dans le Nord : tout juste des vagabonds et des pillards. Il a une bonne épée, mais ne le laisse pas prendre les décisions, il vit dans un autre monde. Et surtout, surtout ! par tout ce que tu as de plus sacré, ne tente pas de me suivre : il est des chemins sans retour, et des choses dont même moi je ne pourrai te protéger. Notre pacte ne vaut que si je m´enfonce seule dans la nuit. » A l´air déconfit de Tanis, Kitiara ne put s´empêcher d´arborer un sourire crispé, sans joie aucune. « Allons, embrasse-moi, idiot ! »

Elle enlaça alors Tanis en une dernière étreinte, enfouissant son baiser dans la luxuriante barbe auburne. Mais un instant à peine après avoir esquissé son geste, elle se redressa avec brusquerie, l'invectivant d'un « Tu piques ! » avant de tourner furieusement les talons et de s'enfoncer dans le désert vert, à grandes enjambées rageuses.

Elle ne voulait pas qu'il la vît pleurer. Gilthanas sourit à sa sœur avant de surprendre le regard qu'elle lança vers Kitiara. Un regard chargé de dégoût, de colère peut-être, de mépris sûrement. Lui aussi s'apprêtait à dire quelque, à exhorter Laurana à l'oubli, à la complimenter pour son comportement, à lui faire comprendre, si besoin était, comment la distance insurmontable qui existait entre le couple et la Princesse devait être un baume et calmer sa douleur. Mais le chant les interrompit tous deux et Laurana rejoignit le fier Solamnique.

L'Elfe quant à lui réalisa en chantonnant quelques passes magiques qui dissipèrent la poussière de la route sur ses vêtements et le sang qui y avait coulé. Puis il se rapprocha de Lunedor et quand elle eut fini, il lui demanda poliment :

« Vous Lunedor, qui parlez notre langue, savez-vous aussi chanter la geste dans la langue de Quivalen Soth ? Cela en serait sans nul doute une des plus belles interprétations qui soient. » Lunedor terminait son savant pansement, concentrée sur la fin du chant… s’interrompant volontairement… elle avait réussi à retenir le solamnique, captant son attention pendant qu’elle officiait… C’est en se retournant pour poursuivre ses soins que le prince elfe se révéla à elle, avec une courtoisie qu’elle ne lui connaissait pas… et la fit rire doucement sous ses lèvres gercées : « - Allons, prince… vous êtes bien flatteur ! Oui, je connais ce magnifique chant ancien… et non, jamais je n’égalerai un de vos bardes dans leur patiente recherche de la perfection. Mais bien sûr, j´aurai grand plaisir à le partager avec vous… quand nous aurons un moment pour cela : vous m’aiderez ainsi à parfaire ma traduction, presque achevée, afin que notre ami Sturm et les autres puissent aussi la partager. Les conteurs de mon peuple affirment que dans les anciens chants résident les secrets du passé et de l’avenir de Krynn... En attendant, c’est votre tour de sentir la faveur des vrais dieux, vous nous avez été d’une aide plus que précieuse, que votre corps à chèrement payé… » La princesse posa Don d’Azur contre la poitrine tailladée et invoqua instantanément le nimbe bleuté, renouvelant le miracle aussi naturellement que s’il s’agissait d’un échange de politesse. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) D’un simple sourire, elle souligna : « - Don d’azur ayant épuisé ainsi ses capacités divines, laissez-moi vous panser, dès maintenant… le sire de Lumelane est impatient de partir traquer le cerf blanc... » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) ... Quand ceci sera fait...elle se rapprochera du plus proche Baaz agonisant, se recueillant avec un trouble certain... appelant l'esprit qui l'animait à se libérer du corps mourant... ... viens petit... reviens danser sur Krynn... quitte ce corps étrange qui ne sera bientôt plus que roc et poussière... cette race qui veut imposer sa place... pour servir la Dévoreuse... viens mon ami, rejoins la danse de vie... reviens jouer avec les esprits anciens... reviens briller, voler, nager, en liberté... je chanterai pour toi et les tiens...et nous rirons ensemble... Musique

Tanis et Kitiara s'en allèrent de leur côté en laissant Gilthanas avec Laurana rejoindre le reste de la troupe. Les deux anciens compagnons d'aventure avaient des choses à se dire, et ils arriveront sans trop de difficulté à suivre les traces laissés par une dizaine de personnes dans la nature. Tanis avait déjà souvent fait montre de ses capacités en la matière. Du combat contre ces étranges créatures, il ne restait qu'un sol calciné, des tas de poussière éparses et le corps de Sturm. Le groupe pouvait faire de ces restes ce qu'il voulait, personne n'était là pour dicter la marche à suivre.

Le chevaliers moustachu était comme subjugué. À peine les deux elfes étaient arrivés, avaient expliqué la situation, et finalement furent soignés, qu'il se mit à suivre une piste à travers la forêt...

La pluie reprit de plus belle, arrosant les compagnons de route et faisant briller les feuilles orange-rouges des arbres parsemant la voie invisible. Voie que seul le solamnique semble voir. Les oiseaux ne chantent plus, mais se cachent afin de se protéger de l'averse. Le clapotis des gouttes d'eau est la seule source sonore à des lieux à la ronde, et l'odeur typique des plantes humides s'élèvent jusqu'aux narines de chacun. La piste est ascendante, rajoutant à la peine et à la longueur de la marche sur les corps fatigués des voyageurs.

Au détour d'un rocher -sans doute détaché de la montagne- Sturm débute l'ascension du pic du prieur. Cette pointe rocheuse domine la chaîne de montagne bordant Sombrebois et le lac de Crystalmir. Petit à petit l'herbe verte et les feuillus laissent place aux pins, aux buissons épineux et -sous les pieds fatigués- à la rocaille . Le vent -qui n'est plus absorbé par la forêt dense- souffle son haleine froide sur les visages et les corps, s’infiltrant par les moindre interstices. Comme si cela ne suffisait pas, il imprime aussi sa présence d'un sifflement douloureux qui perce les tympans de ceux qui l'écoutent.

La piste se fait de plus en plus raide. L'air froid agresse les voies respiratoires déjà fortement sollicitées par l'effort, allant jusqu'à donner au fond de la gorge un goût de sang qui remonte dans la bouche. Les blessures encore vives sont malmenées, mais les bons soins de Lunedor empêchent toute réouverture et saignement.

Au bout de plusieurs heures le groupe atteint enfin le sommet. Sur un petit plateau légèrement à l'abri des intempéries, une vue imprenable se présente aux yeux des voyageurs. D'un côté il y a le lac de Crystalmir avec Solace au loin -et ses maisons perchées dans les immenses valloniers-. Vers le sud, de la vapeur s’élève dans les airs provenant des chutes de la rivière "Blanche-rage". Enfin, du côté de Sombrebois, les compagnons peuvent découvrir un lieu où la verdure domine largement, malgré une couronne rouge-orangée sur le pourtour de la forêt à la triste réputation... Au-delà de cette couronne, les montagnes entourent comme un mur naturel le bois, préservant sa tranquillité des intrus. Au milieu de cette verdure deux chaînes de collines parallèles forment un couloir naturel.

Les rumeurs affirment que personne ne revient de Sombrebois...

Sturm désigne alors du doigt un petit point blanc en contre-bas -là où la forêt de feuillus reprend ses droits- à la base du pic du prieur, côté ouest. La colonne se remet alors en route, attaquant la descente. Cette dernière est loin d'être aisé, les muscles tirent au niveau des cuisses et chaque pas frappe lourdement le sol rocailleux. La vibration du choc remonte le long des jambes jusqu'au bassin arrachant des grimaces de douleur aux uns et aux autres.

Au bout d'encore deux heures de marche, les courageux -ou inconscients- compagnons de route atteignent les bois plus denses. Sturm suit un minuscule sentier qui ne semble pas avoir de fin, et derrière il semble disparaître rapidement, comme absorbé par les herbes hautes. Le ciel prend une teinte orangée, signalant au monde qu'il est temps pour lui de se reposer et de laisser la place aux lunes et aux étoiles qui ne tarderont pas.

La petite troupe s'arrête. Devant elle à une cinquantaine de pas, un bosquet de pins entoure une minuscule plaine. Deux chevaux paissent tranquillement. Et à côté d'eux, couchée sur le sol, une femme inconsciente...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Froid DD12 (1d20+9) => 6 + 9 = 15Fatigué DD15 (1d20+9) => 5 + 9 = 14vraiment fatigué (1d20+9) => 19 + 9 = 28

Comme précédemment Caramon ferma la marche. Les propos de son frère l'avaient blessé, aussi préféra-t-il rester en retrait et garder ses distance vis-à-vis de son jumeau.

Très vite le paysage apaisa son humeur sombre et il se délecta de sa vue. Il restait néanmoins les sens aux aguets et s'appliqua du mieux qu'il pu à masquer leur piste sauf le code permettant à sa soeur et Tanis de les suivre.

Pour autant ses blessures l'épuisèrent plus que prévu aussi il dut puiser dans ses réserves profondes pour suivre le rythme un rien trop élevé pour l'instant et ne rien laisser paraître. Si celui qui ferme la marche avec lui le souhaite, Caramon sera heureux d´engager la conversation avec lui ou elle ... Il fait froid (1d20+2) => 5 + 2 = 7Fatigué (1d20+2) => 2 + 2 = 4Très fatigué (1d20+2) => 5 + 2 = 7

Marchant au milieu de la troupe et pourtant, toujours aussi seul. Raistlin sentait le froid passer sa robe rouge et le mordre. Chaque pas devenait plus dur que le précédent et fatiguait le mage. Une fatigue qui au début aurait pu être qualifié de légère, se transformait en épuisement.

Quand enfin le groupe atteignit le sommet, le sorcier s'assit sur une pierre. Après quelques secondes de repos, il fut pris d'une quinte de toux. Il mit sa main devant sa bouche et quand la toux se calma et qu'il la retira, elle était couverte de sang.

La pause ne dura pas longtemps, le groupe se mit à descendre le mont. La descente, bien qu'étant plus facile restait un supplice. Le mage allait presque tomber de fatigue. Et tout ça pourquoi ? Pour aller dans Sombrebois, là d'où personne ne revenait... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Sturm avait décidé de tirer ça au clair, de prouver aux autres qu'il n'était pas fou. Ce qu'il avait vu était réel et il en était tellement persuadé qu'il en perturbait Rivebise.

Alors que le guerrier Solamnique entamait sa longue marche, le Que Shu prit la suite aux côtés de la belle Lunedor. Comme indiqué, il utilisa le baume et l'appliqua sur les engelures de son aimée, mais il fut rapidement interrompu. Le sentier était bien plus abrupt que prévu et demandait une endurance à toute épreuve. Le guerrier ne manqua pas d'ailleurs de s'arrêter plusieurs fois afin de se masser les mollets. Les muscles engourdis, l'homme des plaines gravit le chemin montagneux énergiquement.

A toute occasion, le guerrier en profiter pour aider Lunedor. Afin de lui faciliter la tâche, il n'hésita pas à plusieurs reprises de s'épuiser plus que de raisons, la portant presque dans les partie les plus abruptes.

Finalement c'est au bout de plusieurs heures de marche que la randonnée se termina et Rivebise finit les mains sur les genoux. C'est alors qu'il leva la tête, apercevant le corps étendu d'une femme au sein d'une clairière. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Il n'y avait plus assez de baume pour ses gelures, mais Lunedor sourit à son aimé, pour qu'il évite de s'inquiéter. La pluie était fine, et le froid pénétrant. Malgré la marche salutaire, elle sentit les frissons anticipateurs de fièvre... Ce serait une journée marquée par le sang et le froid. Elle eut une quinte de toux... en écho à celle du mage rouge. Elle regrettait sa fourrure de bos laineux, idéale pour la saison froide... Même si ce n'était guère adapté à ces pistes escarpées. Rivebise à son côté était prêt à la porter... à chaque fois elle s'y accrochait, pour repartir d'un bond: elle n'avait nul besoin d'aide, mais juste envie de se blottir contre lui... La marche ne faisait pas peur aux gens des plaines, mais elle avait bien plus de craintes pour le mage transi et le nain blessé... Le solamnique était comme hypnotisé par sa vision, heureusement que sa lourde armure ralentissait un tant soit peu sa course... qu'elle n'osait qualifier de folle... Elle rit malgré la fièvre montante... heureuse... elle qui avait vécu jusqu'à ce jour en doutant de sa propre raison devant ce don de double vue... elle rit doucement, entourée d'une troupe de guerriers tous d'accord pour suivre un éclair blanc... elle rit à Rivebise, qui veillait sur elle, à son côté, comme en ses rêves... délirait-elle? Mais... qu'était-ce là?... elle cligna des yeux... la fièvre n'était pas si forte... elle avait cru reconnaître, étendue, la serveuse de Solace qui les avait aidés?... elle se dirigea prestement vers elle, voir si elle était blessée... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le temps était froid et humide. Les arbres sombres des flancs de la montagne laissaient perler sur la petite troupe des myriades de gouttelettes dès qu'une de leurs branches était dérangée par leurs mouvements. Les vêtements ne tardèrent donc pas à tous être plus ou moins imprégnés d'eau, gênant la marche, ankylosant les membres. Par ailleurs, le sentier pentu était encombré de pierres instables rendant le moindre pas peu sûr.

Gilthanas, qui tenait son cheval par la bride, marchait en queue en compagnie de Caramon afin de ne gêner personne. Les deux ne se connaissaient pas le moins du monde, et leur seul lien était la passion commune de leurs sœurs respectives. Ils échangèrent pourtant quelques paroles, évoquant la bataille passée, les difficultés du chemin et d'autres banalités. Le grand Majere semblait ressentir le contrecoup de ses efforts et son large gabarit ne l'aidait certes pas dans la montée.

L'Elfe ne se permit tout de même pas la moindre remarque de peur que son camarade ne la prenne mal. En revanche, quand Raistlin épuisé et malade s'assit sur une pierre pour récupérer, Gilthanas s'arrêta à son niveau et demanda :

« Voulez-vous emprunter mon cheval pour le reste du trajet ? Vous avez largement puisé dans vos réserves aujourd´hui. » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Laurana n'avait pas l'habitude d'une telle froidure. La fièvre ne tarda pas à la saisir, la faisant inhabituellement trébucher là où d'ordinaire elle était parfaitement à son aise lorsqu'elle se déplaçait en forêt. Le malheureux Raistlin avait l'air d'être sur le point de rendre son dernier souffle, aussi ne pouvait elle se permettre de se plaindre. Serrant les dents, elle avançait silencieuse, ruminant les derniers évènements... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Les éléments ne semblaient avoir aucune influence sur le solamnique. Il endurait la pluie sans fléchir et nul ne pouvait voir trace de fatigue chez lui. Certes parfois son pied dérapait dans la pente mais son avancée sur la piste du cerf blanc était inexorable. L'eau ruisselait sur son armure et c'était la moustache humide et tombante qu'il suivait la piste sans ralentir le pas. Heureusement pour ses compagnons son armure le ralentissait malgré tout. Son attirail militaire n'était pas fait pour les longues randonnées pédestres. Chaque fois qu'il pensait se perdre, il était victime de nouvelles visions lui indiquant le chemin à suivre.

Finalement ils finirent par tomber sur une clairière mais la vue qui s'offrait à lui était plutôt étrange. Une jeune femme à terre et deux chevaux.

Le solamnique scruta les alentours à la recherche d'une présence. S´il y a deux chevaux il doit au moins y avoir deux cavaliers. Même si j´en ai peut-être un sous les yeux. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Toutefois, son coeur de chevalier ne pouvait laisser la pauvresse sans aide aussi il se dirigea rapidement vers le corps à terre. La petite troupe s'écarta du sentier -une vingtaine de mètres plus loin- pour se diriger vers la clairière. Les pins bordaient toute la zone, et la nature était luxuriante. Les oiseaux chantaient la fin de la journée, et par ci par là un lapin, un écureuil ou d'autres apparaissaient puis disparaissaient derrière un tronc ou un buisson.

Les deux chevaux ne portaient pas de selles, mais avaient des marques de lanières sur le dos -sans doute des chevaux de trait- et ils relevèrent leurs museaux pour voir les nouveaux arrivés. Rassurés de voir qu'il ne s'agissait pas d'une menace, ils continuèrent de se restaurer. Ils se poussèrent sans rechigner quand les compagnons s'avancèrent afin de s'occuper de la personne couchée à même le sol. C'était une belle jeune femme aux boucles rousses qui portait des vêtements de voyage. Elle dormait profondément, son sac bien fermé à côté d'elle. La plupart reconnurent Tika, serveuse de l'auberge du dernier refuge et pupille d'Otik. Elle portait des bandages de fortune sur ses mains...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor s'était d'abord préoccupée de la jeune femme à terre... s'agenouillant à son côté; elle vit qu'elle dormait simplement... et profondément. L'endormie ne bougea même pas quand elle lui défit ses bandages de fortune pour inspecter ses brûlures, superficielles, avant de les nettoyer et de refaire de véritables pansements... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Par quel miracle se trouvait là la serveuse du Dernier Refuge ?!? Encore un prodige, mais manifestement non lié à la Dévoreuse, celui-là... cet endroit était ostensiblement... surnaturel, lui-même, et débordant de vie...quelle promesse s'y cachait?... Lunedor murmura doucement la suite de la geste de Huma...parlant de bosquet sacré: « C’était un nouveau matin quand ils atteignirent le bosquet Sur le flanc de la montagne, où le cerf disparaissait Parce qu’Huma ne le suivait plus, Reconnaissant ici de son voyage le but : L’espoir, et la promesse de renouveau aussi Dans les yeux de la femme dressée devant lui. Bénis seraient les jours qu’il coulerait près d’elle, Béni l’air portant ses mots d’amour, ses chant éternels !... » Lunedor nettoya parfaitement les plaies. Elle mit de nouveaux bandages et termina son travail en inspectant l'état de la patiente. Mais il semblait que ses mains étaient les seuls membres à avoir été malmenés. Pour le reste tout semblait normal, elle ne faisait sans doute que dormir.

Flint jeta un oeil et posa la question que chacun avait sur le bout des lèvres : « Mais qu´est ce qu´elle fait ici? » Tass se fraya un chemin aisément et enchaîna : « Oh, mais c´est Tika, qu´est ce qu´elle fait ici? Lunedor, ta chanson veut dire quoi? Que Sturm va passer sa vie avec elle? » -il fronça les sourcils et réfléchit- « Mais normalement, y a pas un truc avec Car...humpff chhhffp » -La main de Flint tenait fermement la bouche du kender- « La ferme ! Je hum... Dame Lunedor a besoin de euh... Concentration ! » -Il tira Tass avec lui quelques mètres plus loin- « Je m´occupe de ce petit bavard, je vais aie ! » -Tass venait de lui écraser le pied à l'aide de son hoopak, et le nain le lâcha- « Non mais oh ! C´est pas poli de faire ça je euh... » Le regard dur du nain mena Tass vers le silence, mais seulement après qu'il eut bafouillé quelques mots incompréhensibles.

Message secret pour Lal Un sommeil pareil ne semblait pas du tout normal, il y avait sans doute derrière cet état un enchanteur ou un sorcier... Le grand guerrier fermait la marche avec Gilthanas. Leur conversation chassa sa mauvaise humeur et la fatigue. Lorsqu'il arriva à la clairière, il constata que Lunedor était agenouillée à côté d'une silhouette humaine qui lui disait quelque chose. Que se passe-t-il ? Mais qui cela peut-il être ?

Tout en se rapprochant, l'évidence lui apparut, et il la reconnut. Sa première réaction néanmoins fut le déni C´est pas possible. C´est une certainement une hallucination, probablement la fatigue !

Puis la réalité et l'émotion le submergèrent Si ! C´est bien elle, mais pourquoi est-elle allongée ? Elle est blessée ! « TIKA » lâcha-t-il dans un cri incontrôlé. Il s'avança alors avec précipitation vers la jeune femme aux cheveux roux qui hantait son âme et son coeur depuis qu'il l'avait revue à Sollace. Tel un zombie, il bouscula sans vergogne ceux qui se trouvaient sur son chemin. La seule attitude civilisée qu'i manifesta fut un « Pardon » rugueux adressé à Lunedor alors qu'il la poussait sans complaisance pour s'agenouiller à côté de Tika. Jetant un regard chargé d'inquiétude vers la prêtresse, il lui demanda d'un ton implorant « Elle va bien ? », puis il posa la main sur son front d'un geste gourd mais plein de tendresse.

Dès qu'il sentit sa chaleur, au lieu d'être apaisé, d'un coup, il fut submergé par une terrible angoisse. Il retira alors sa main, comme s'il avait commis un crime de lèse majesté ! De quel droit ! Je ne peux me comporter comme ça ! Que vont-ils penser de moi ? Et Elle ?.

Tel un ressort, il se redressa donc - le visage écarlate, puis tout en essayant de garder un air digne il ajouta : « Mais comment est-ce possible ! Raistlin confirme moi qu´aucune magie n´oeuvre ici ? Si c´est une illusion, fais-la disparaître sans tarder ! » Conscient du ridicule, le jeune se rendait bien compte qu'il perdait contenance et ne savait comment reprendre pied. Son regard allait de l'un à l'autre cherchant le réconfort ou le soutien. Mais il ne voyait qu'incompréhension ou sourires complices en particulier chez Tass et Flint.

Enfin, il baissa la tête et s'adressa à voix basse à la Lunedor « Occupez-vous d´elle, je vous en sais plus capable que moi. Mais je vous en prie prenez-en soin car elle m´est chère ... »

Il recula alors et se plaça de façon à sortir du champ de vision de Tika. « Pauvre garçon ! » murmura pour elle-même une Laurana affligée... Elle n’avait émis qu’un faible gémissement lorsque Lunedor avait saisi ses mains et changé ses pansements, tournant la tête vers le sol de sorte que ses boucles auburn retombèrent en volutes souples sur son visage reposé tout juste perturbé par une ride en réaction aux manipulations de la jeune femme des steppes. La voix mélodieuse contant la geste d’Huma eut même l’air de bercer l’enfant qui dormait là, devant les yeux ébahis des compagnons, alors qu’elle se recroquevillait sur elle-même. Caramon a écrit :« TIKA »

Une voix. Lointaine mais familière. Cette voix réussit à franchir les frontières des douces ténèbres dans lesquelles la jeune femme s’était réfugiée. Au plus profond de son sommeil, elle sentit l’appel de celui pour lequel son cœur battait. Elle le sentit plus qu’elle ne l’entendit. Un rêve… Juste un rêve… Mais elle était tellement bien là, loin de ces horribles gobelins, loin de cette réalité qui s’effondrait comme un château de carte…

Un nouveau gémissement émana de la jeune femme quand ses épaules tressautèrent. Quelque chose dérangeait ce somme chèrement mérité. Quelque chose ? Non ! Plutôt une présence. Ses paupières cillèrent par deux fois alors que les doigts patauds de Caramon écartaient une de ses mèches mais elle ne se réveilla pas de suite. Alors que ce dernier ôtait soudainement sa main, ses lèvres s’étiraient doucement en un doux sourire pour s’effacer aussitôt. L’avait-il seulement remarqué ? Rien n’était moins sûr. Mais la présence ne resta pas. L’ombre bienfaitrice s’allongea pour se dissiper. Un froid inattendu emplit le cœur de Tika tandis que les mots que certains prononçaient frappaient son esprit en un horrible bruit cacophonique, indéchiffrable. Ses sourcils se froncèrent en une moue contrite pendant que la lumière environnante essayait péniblement de passer le rideau de ses paupières. Son poing se serra.

« Noooonnnnn » Ce fut un souffle presque inaudible qui s’échappa de ses lèvres sèches. Il y avait quelqu’un près d’elle. C’était une certitude. Mais qui ? L’une des petites créatures avec lesquelles elle échangeait avant de sombrer dans les bras d’une fatigue accumulée ? Elle n’en était pas certaine, mais il lui était difficile de faire le point sur son environnement. Un renâclement. Au moins les cheveux devaient toujours être là… Doucement, elle se releva sur un coude, prenant appuie sur l’une de ses mains bandées alors qu’elle passait l’autre sur son visage. Hum ? Me semblait que ça se défaisait, ça… Sa langue passa rapidement sur ses lèvres avant de murmurer, « Hum… Nim ? Pim ? »

Alors seulement elle vit qu’une femme était penchée vers elle. La jeune femme à l’étrange bâton bleu que ces deux pervers avaient importunée avec l’ainée des Majere, celle qui avait été la raison de cette folie qui avait embrasé l’auberge du Dernier Refuge… « Que..? », fit-elle étonnée, retombant sur son séant. Elle se frotta les yeux pour finir de se réveiller et releva les yeux vers le doux visage de Lunedor, incapable encore de voir ceux qui l’entouraient. « Qu’est ce que… », mais les mots ne semblaient parvenir à sortir de ses lèvres entrouvertes, marquées par la surprise de se retrouver face à cette femme. Lunedor après avoir été écartée, était revenue auprès de l'inattendue blessée. Jetant un coup d'oeil vers le timide colosse, elle revint à son propre garde du corps... et éclata d'un rire cristallin. Dans la fatigue, la fièvre, les blessures et les épreuves, qu'il était bon d'être humain... et de ne pas être seul(e)! « - Elle n´a rien... elle dort!... oooh? elle dormait, plutôt! Quelqu´un ici, a eu le pouvoir de la réveiller... » Avec un sourcil levé en interrogation, elle aida la jeune femme à se redresser... elle semblait si troublée... en quelle langue avait elle marmonné (MNIMPIM?)... « - Tout va bien, demoiselle... vous avez des amis, ici... certain plus que d´autres... Je suis Lunedor, du peuple Que-Shu, vous nous avez aidé, hier (Dieux?!? c´était seulement hier?) à Solace... que faites-vous ici, si loin de votre auberge? » ... Mais quel lien pouvait-elle avoir avec le cerf blanc?!? Elle semblait si sincèrement humaine!?!... Avec un sourire sans retenue, malgré ses yeux fiévreux d'azur trouble, elle s'apprêta à l'aider, si elle voulait se relever... Sturm comprenait la détresse de Caramon et cela l'apitoyait. Le chevalier solamnique adressa toutefois une prière silencieuse aux Anciens Dieux. Peut-être avait-il eu une vision mais cela leur avait permis de retrouver Tika, même s'il ne comprenait pas le rapport avec la chanson de Huma.

Les Dieux seuls savent ce qui se seraient passé si nous n´avions pas suivi cette piste.

Cependant, Sturm ne voulait pas voir son compagnon perdre pied. Le jeune homme considérait le grand guerrier comme un « petit » frère qu'il devait protéger. Autant son frère jumeau Raistlin était pour le moins horripilant autant Caramon attirait tout de suite la sympathie.

Deux êtres aussi différents que l´on puisse l´être vraiment étrange pour des jumeaux...

Sturm apposa une main réconfortante sur l'épaule de son ami , le regarda droit dans les yeux et chuchota. « Tika est dans de bonnes mains , les meilleures qui soient selon moi. Viens donc m´aider à préparer le campement, nous n´irons pas beaucoup plus loin aujourd´hui et je pense que nous avons tous besoin de repos. »

Il attira alors le jeune homme un peu à l'écart et commença à ramasser du bois mort .

La nuit était presque tombée et il fallait penser aux bien-être de ses compagnons avant de s'accorder quelconque repos. Toutefois, le chevalier n'était pas cependant un expert de la vie en plein air.

=survie (1d20+2) => 1 + 2 = 3

On pouvait même dire que le solamnique était une vraie catastrophe ambulante. Il adressa un regard noir au kender qui se délectait de sa patauderie. En même temps l'humidité ambiante rendait difficile l'allumage d'un feu.

« Dis moi Tass plutôt que de baîller aux corneilles tu pourrais pas nous aider à monter le campement. Je crois qu´il va nous falloir faire halte pour que tout le monde se remette des émotions de la journée. »

Peut-être qu´avec un peu d´occupation il pensera un peu moins à babiller mais je n´y crois guère. Assise -les yeux écarquillés et les traits inquiets- face à Lunedor, elle porta la main à sa tête alors que ses idées s’éclaircissaient. « Oui, oui… Je me souviens. Hier ? Cela veut dire que nous sommes toujours aujourd’hui ? Mais...oh ! »

Son regard désormais habitué à la pénombre naissante, elle ne fit pas l’azur fiévreux de sa vis-à-vis positionnée en contre-jour, mais à l’évocation d’amis, elle avait tourné la tête et découvert les silhouettes en retrait du nain et du kender. Son visage s’éclaira alors d’un large sourire et Tika se relevant dans un mouvement bondissant et plein de vie pour se diriger vers les deux individus, les bras grands ouverts. « Tass’ ! Maître Forgefeu ! », s’écria-t-elle. « J’avais tant espéré sans trop y croire… »

Alors qu’elle allait les serrer tous deux dans ses bras, une larme de joie au coin des yeux, son œil fut attiré par un couple dont l’une des deux personnes était monté sur un cheval. Son regard croisa d’abord celui, froid, de Raistlin avant de se porter sur le solide gaillard à ses côtés, lequel semblait être entraîné à la suite d’un autre homme. Elle n’avait nul besoin de voir son visage pour le reconnaître. Son cœur s’arrêta une demi-seconde. « Oh bon sang... » Une bouffée de chaleur fit rosir ses joues et elle se pinça ses lèvres et déglutit péniblement. Si elle devinait la présence d’autres personnes autour d’elle, leur identité n’avait plus d’importance. Non, elle n’avait pas rêvé. Il était bien là. Elle sera à nouveau le poing. « Caramooooooooonnnnnnn !!! » En cet instant présent, peu lui importait qu’il la considérât toujours comme une enfant et il eut à peine le temps de dire « ouf » que la jeune femme lui sautait au cou, folle joie et riant aux éclats. « Quelle joie !! », fit-elle lorsqu’elle eût retrouvé son souffle et qu’il la posait en douceur sur le sol. « Dites ! C’est pas un rêve, hein ? », demanda-t-elle en tournant la tête vers les aventuriers. « Vous êtes vraiment là, pour de vrai ? Il s’est passé tellement de choses et c’était seulement… hier ? Ce matin ? C’est fou ça ! Et moi qui croyait ne jamais pouvoir vous retrouver !! je le disais justement à… » Son débit pétaradait dans la clairière quand elle s’arrêta brusquement, regardant autour d’elle, plutôt vers le sol, comme si elle avait perdu quelque chose. Passant une main dans ses cheveux, elle redressa la tête vers ses compagnons. « Vous ne les avez pas vu ? Nim et Pim. Deux petites créatures, plus petites que Tasselhoff -sans vouloir t’offenser, hein- qui ressemblent à des elfes mais en miniature ? Ils étaient là avant que je ne m’endorme… » Mais elle était tellement excitée qu’elle n’attendit pas la réponse et poursuivit, appuyant ses dires avec nombres de gestes. « Oh, si vous saviez… Après votre départ, il a fallu qu’on s’explique. Je veux dire, Otik et moi. Bon sang, j’espère qu’il va bien… Le conseil nous a interrogé presque toute la nuit, sans relâche… Je venais à peine de me coucher -enfin, je crois- qu’on tambourinait à ma porte : c’était Otik. Les deux gredins qui vous avaient cherché querelle, madame, » Elle s’adressait à la Que-Shu. « à vous et à Kit…elle est pas avec vous ? Enfin, ces deux pervers avec leurs mains baladeuses sont allés dire que je vous avais aidé à fuir et que je devais savoir où vous étiez… Comment aurais-je pu, non ? J’ai bien essayé de m’enfuir dans l’espoir de vous retrouver, mais j’étais pas certaine d’y arriver. Et puis, le temps de ramasser quelques affaires que des gobelins et des gardes envahissaient ma maison… J’ai pu en semer un ou deux, peut-être plus, mais ils étaient trop nombreux. Alors ils m’ont jetée dans cette cage…elle doit toujours être sur la route et "tête de crapaud" qui jouait les fiers, enfin, j’veux dire Toede. Ils voulaient m’emmener à Haven pour y être jugée pour trahison… Mais je n’ai trahi personne, moi. Juste aidé des amis… J’croyais que c’était fini ; qu’il n’y avait plus rien à faire. Mais y’a eu ce vieux fou avec son chapeau qui tombait sur ses yeux. Enfin, je croyais qu’il était fou. Un magicien… Ils l’ont enfermé avec moi, pour rigoler. Tu parles ! C’était pas très cohérent ce qu’il disait. Puis il a voulu descendre. Forcément, les gobelins se sont mis à rire. Alors il a sorti une poêle de son drôle de manteau. Me demandez pas pourquoi. Et puis pfiuff plus de magicien sauf son chapeau, plus de gobelins, à part Toede et les cochers, juste de la viande cramée et des barreaux brûlants. C’est comme ça que je me suis fait ça ! Tête de grenouille, ce lâche, s’est enfui et j’ai réussi à faire peur aux deux autres. Ils ont cru que j’allais aussi les brûler… J’ai récupéré les deux cheveux et suis venue dans cette clairière. Fizban -le mage- voulait y venir. Et j´ai bêtement pensé que je pourrais vous y retrouver… Mais j’ai vite compris que c’était qu’une illusion que je me faisais à moi-même et…et vous voilà ! » Essoufflée, elle acheva le récit de son périple, rayonnante de vitalité et de joie. Alors seulement elle prit le temps de bien les observer et se rendit compte que tous semblaient blessés ou épuisés. Puis elle leva les yeux derrière eux et revint vers Caramon. « Mais comment… Comment êtes-vous arrivés ici ? Et ces montagnes ? Elle n’étaient pas de ce côté de la clairière avant… » Ce disant, sa main se porta à la poche de son pantalon, là où devrait normalement se trouver une perle… Le réveil de Tika surpris plus d'un. Le nain grognon écarquilla les yeux plutôt que les bras en voyant Tika s'approcher, tandis que Tass sourit et écarta les bras, prêt à serrer la belle et recevoir un câlin. Mais la jeune femme aux cheveux bouclés changea au dernier moment, se lançant dans les bras de Caramon... Le kender haussa les épaules. Après tout c'était normal qu'elle saute au cou de Caramon. Il s'apprêta à dire quelque chose, mais un mouvement sur le côté retint son attention. Il se tourna légèrement et croisa le regard fixe de Flint l'intimant au silence. Il se garda donc de parler. Il écouta avec beaucoup d'intérêt les aventures de Tika. Il avança deux doigts vers son bras et se pinca fort : « Aie ! hum, oui, je suis bien réel... »

Il ponctua le récit de « Oh ! Ah ! Ensuite? Un vieux fou? Voilà qui est intéressant. Un mage? Comme Raistlin? Des cousins dans les bois? Vivement que je les rencontre ! » -Il battait des mains comme un enfant surexcité vivant l'aventure en même temps que la conteuse- Flint lui lança des regards fatigués, il en avait oublié à quel point les kender -et Tass en particulier- aimait les histoires... Il secoua la tête et s'assit dans l'herbe, à côté de Sturm, aidant le chevalier à préparer un coin pour le feu. Et les dieux savaient que Sturm avait besoin d'aide au vu de ce qu'il avait ramené comme bois trempé et pourri ! Impossible d'allumer un feu... Il faudra refaire un tour dans les bois, plus tard. Il écouta donc la fin de l'histoire.

Le récit terminé, Tika fouilla sa poche et découvrit... rien du tout ! Là où la perle devait se trouver -de mémoire- il n'y avait que le vide... En jetant un œil dans son sac, elle se rendit compte que la petite poêle aussi avait disparu. « Euh, les montagnes? » -Tass se tourna vers le pic du prieur- « Ben, quand je dors parfois moi aussi je bouge et je me retrouve la tête de l´autre côté, t´inquiète, on s´y fait ! D´ailleurs ça me rappelle mon oncle Gribouille -on l´appelait comme ça parce qu´il copiait toutes les cartes qu´il trouvait- il avait un sacré sens de l´orientation qu´y disait ! Mais le matin il perdait le nord -parce qu´il avait bougé pendant la nuit qui disait- et alors il se perdait et d´ailleurs c´est comme ça que blablablablablablablablablabla »

Flint se détourna, excédé, et lâcha à mi-voix en direction de Sturm : « Étrange c´t´histoire, par contre ça m´inquiète pour Otik... Bon, j´va chercher du bois pour le feu, j´te laisse gérer avec les autres. » Les compagnons maintenant hors de danger, la bonne humeur fut rapidement de retour suite au réveil de Tika. Son exaltation aux retrouvailles de Caramon ne put qu'émouvoir le colosse Que Shu qui était un des mieux placés pour comprendre leur situation.

La sérénité le gagna, jamais depuis longtemps il n'avait été aussi calme et apaisé. Il laissa donc les amoureux à leurs affaires et s'approcha de Sturm et Flint. Arrivant par derrière, il les surprit lorsqu'il apposa chacune de ses mains sur leurs épaules. Il venait d'écouter toute leur conversation et un léger sourire aux lèvres, il s'adressa à eux sans crainte ni méfiance pour la première fois:

« Besoin d´un coup de main? » Lunedor avait vu avec joie la jeune Tika bondir gaillardement vers ses amis.. un en particulier. En voilà une au moins, qui était en forme! Se mettant à tousser, elle se rappela du mage rouge, et le vit, en pitoyable état. Elle détacha de son carquois la couverture et alla s'enquérir de lui, à sa descente de cheval. Il était manifestement épuisé... Elle posa une main, sans crainte, sur celle aux doigts dorés accrochée à son bâton de mage, demandant: « - Permettez que je touche votre front?... La fièvre monte en vous... vous avez besoin de repos et d´une bonne décoction de feuilles de saules -comme moi-! Nous partagerons cette couverture, si vous le voulez bien...vous me parlerez de ce Sombrebois. » Elle déplia la couverture pour la passer sur les épaules du magicien peu loquace, la resserrant autour de lui, avant de s'éloigner vers Rivebise: « - Trouvez vous un coin tranquille, ami... on va se mettre en quête d´eau. » Sturm acquiessa du regard à la remarque de Flint. « Oui, j´espère qu´Otik va bien ». Le chevalier sursauta légèrement à l'arrivée de Rivebise qu'il n'avait pas entendu venir.

Son visage s'illumina à la proposition de l'homme des plaines. Joignant les gestes à la paole il présenta les deux morceaux de bois trempés jusqu'au coeur. « Un peu d´aide ne serait pas de refus. ». Le jeune homme afficha un léger sourire malgré la situation coquace. « Je crains que mes compétences en survie ne soient pour le moins limitées. Mieux vaut éviter que je m´en mêle trop. »

Voir également l'attitude de Rivebise lui donnait du baume au coeur. Peu à eu ils se faisaient mutuellement confiance et Sturm n'avait aucune honte d'avouer ses propres faiblesses si c'était pour améliorer le confort de leur petite compagnie. La petite troupe s'organisa assez vite. La vie au grand air n'avait plus grand chose de secret pour la majorité des rescapés de Solace. En moins d'une heure, assez de bois avait été rassemblé pour tenir jusqu'au matin. Les nattes et couvertures étaient installées autour de la chaleur des flammes. Le crépitement du feu se mêlait aux sons nocturnes de la forêt. Derrière les nuages, quelques éclaircies laissaient entrevoir les lunes et les étoiles -sauf celles de la reine des ténèbres et du valeureux guerrier-. Cette nuit sera donc semblable à bien d'autres, si ce n'est l'absence de Tanis et Kitiara...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Dieu qu´elle est belle ! Bien que surpris, le jeune Majère donna libre cours à ses sentiments : il embrassa fougueusement la belle qui s'était pendue à cou. Tout en soutenant délicatement Tika, dans ses bras puissants, c'est à peine s'il lui laissa reprendre son souffle pour lui dire tendrement à l'oreille : Message secret pour xine « Tu es folle de nous avoir suivi. Mais quel bonheur que tu l´aies fait. Me pardonneras-tu d´être parti sans toi ? » Puis, en lui adressant un sourire radieux avec un regard entendu, il la repose doucement et déclare à haute voix : « Nous aurons tout le temps cette nuit de parler pendant notre tour de garde. Pour l´instant, Raistilin est au plus mal, voyons ce que qu´on peut pour lui. Il est temps de préparer le campement. »

En un instant, le monde qui avait basculé il y a encore quelques minutes, venait de retrouver son sens aux yeux de Caramon. Reprenant pied en même temps qu'il reposait Tika sur la sol, il retrouva sa lucidité.

Ils formaient une groupe soudé qui devait accomplir une quête aussi folle qu'essentielle pour l'avenir de leur monde. Et lui Caramon avait pour charge de les protéger.

Mais en serait-il digne, capable ? Seul l'avenir le dirait ! Son optimisme naturel lui redonna confiance, car il n'y avait rien de plus facile à ses yeux que de prendre soin de ceux qu'il aimait : son frère, sa soeur, ses amis et désormais l'élue de son coeur.

Tout cela semblait simple ... Peut-être trop ! Le contraste était saisissant entre l'intensité de la journée et la retombée de tous leurs efforts, autour du feu de camp qui commençait à crépiter... En attendant que son chasseur revienne, Lunedor sortit la petite viole de voyage de son étui, cadeau du matin... la plus rude des journées a ses moments privilégiés... Malgré la fièvre qui montait, surveillant sa préparation thérapeutique infusant sur le feu, avec un salut pour Tass et son sac à surprises, elle eut envie de charmer les esprits anciens... accueillant aussi bien ceux qui habitaient leurs ennemis. Et elle aurait plaisir à apprendre à maîtriser le petit instrument... Le posant sur son épaule, l'archet en main, elle ajouta à ce moment de répit bien mérité quelques notes de douceur, en harmonie avec leur surnaturel refuge débordant de vie. Rouge tomate, la jeune femme était sans voix, sans souffle. Si la joie et l’excitation mêlées à la peur qu’elle avait eu de ne plus le(s) revoir, l’avaient fait se jeter au coup du jeune homme, elle ne s’était pas du tout attendue à une telle réaction de sa part. Surtout après ses derniers cauchemars. Le baiser, fougueux et intense, la surprit autant qu’il la désarçonna et, passive, elle laissa faire Caramon, les yeux arrondis de stupéfaction. Bouche bée, Tika le laissa la déposer à terre, flageolante et dévisageant celui qui pour lequel son cœur s’accélérait dès qu’elle posait son regard dessus. Ne sachant quoi répondre et se sentant soudainement le centre de l’attention, même si cela n’était pas vraiment le cas, elle baissa la tête de honte, déglutit avec difficulté et balbutia d’une toute petite voix : « Heu… Oui, d’accord… » Difficile de savoir à quoi elle répondait au juste.

Qu’a-t-il voulu dire au juste ? Elle commençait à s’interroger sur ces étranges retrouvailles sans se rendre réellement compte qu’elle portait une main à son visage, caressant du bout des doigts ses lèvres qui s’étiraient en un doux sourire. Mais ce n’est peut-être pas le moment… Finalement, son sens pratique reprit le dessus sur toutes ses questions intérieures et, après avoir prit une grande inspiration, elle releva la tête, son regard brillant de milles étoiles posé sur le sourire que lui adressait Caramon. C’est alors qu’elle vit les autres et se rendit compte de l’état d’épuisement d’un certain nombre d’entre eux. S’essuyant ses mains -devenues étrangement moites- sur son pantalon, elle attrapa ses affaires et s’approcha du feu qui commençait à crépiter. Sortant sa large poêle marquée d'un "FF"de son sac, elle s’accroupit et dit : « Vous devez avoir faim ? Je m’occupe de cela !! » Puis son regard croisa celui, interrogateur du nain et du kender. La jeune femme émit un petit rire et passa une main dans ses cheveux alors que ses pommettes viraient à nouveau au rouge sous ses tâches de rousseurs, le coin de ses lèvres se retroussant. « Il faut croire que certaines habitudes deviennent vite des réflexes…surtout quand on a passé autant de temps auprès d’Otik !! » L’évocation de son patron attrista aussitôt la jeune dont l’émeraude se plongea aussitôt dans la contemplation des flammes. Sachant que certains des compagnons connaissaient bien le patron de l’auberge, elle trouva juste d’ajouter, d’une voix plus lasse, « La dernière fois que je l’ai vu, on l’assommait pour l’empêcher de s’interposer à mon arrestation et le reconduire à l’auberge… Le Conseil doit savoir que son auberge et sa position est trop importante à Solace et dans les alentours pour se permettre de le perdre, lui. Il m’a dit qu’il avait essayé de convaincre le Conseil que je n’avais rien à voir avec votre fuite, et qu’il était lui seul responsable… Ils n’ont pas voulu le croire… » Puis, comme pour chasser la sombre image et la nostalgie qui s’emparaient de son cœur, elle s’activa à préparer un repas digne des aventuriers et, rapidement, l’odeur délicieuse des épices emplit l’air ambiant, accompagnant la mélopée de la femme Que Shu.

Une fois que tous se furent restaurés, la jeune femme se rapprocha de cette dernière et s’accroupit face à elle. « Heu… J’crois que c’est à vous que je dois ça… », montrant ses pansements neufs quoique déjà tâchés d’huile, un nouveau sourire plein de sympathie aux lèvres, « Merci beaucoup ! Et, heu… Je ne suis pas une spécialiste des fièvres, mais vous devriez peut-être profiter qu’on est nombreux pour vous reposer totalement… Je sais pas c’qui vous est arrivé, mais vous m’avez l’air guère mieux que Raistlin alors que, hormis ces brûlures vraiment superficielles, j’uis plutôt en forme. Alors… Bin, profitez-en pour dormir tout du long ; c’est, j’crois, l’meilleur remède, comme dirait Otik. » Sa voix, bien qu’heurtant sur quelques maladresses, était douce et elle s’adressait à la femme avec une grande sincérité. Puis elle se redressa, observant chacune des personnes présentes avant de froncer les sourcils et demander d’un air grave. « Dites ! Tanis et m’zelle Kitiara, ils n’étaient pas avec vous ? »

Toute à ses compagnons, elle en avait presque oublié la disparition de sa perle et de la petite poêle de Fizban…. La petite troupe s'organisa assez rapidement. Plusieurs d'entre eux avaient déjà eu l'occasion de vivre au grand air, et chacun se rendit utile à sa manière. Les grands préparatifs terminés -collecte de bois mort, allumage du feu, installation des couvertures et nattes,...- Lunedor se mit à jouer quelques airs de musique tandis que Tika s'affairait à préparer un bon repas pour tout le monde. L'odeur interrogea les narines, et l'estomac répondit par un gargouillement. Tass' était déjà à tourner autour du feu -et en particulier de la poêle- et Tika devait garder constamment un oeil sur le kender. Heureusement Flint la secondait de son air sévère. Le nain en profita pour répondre à la question posée : « Tanis et Kitiara auront un peu de retard. Ils -ahem- » -son regard s'arrêta une seconde sur Laurana- « se dépêchaient d´effacer les traces de not´combat contre les ... euh ... les étranges prêtres. » -Il hésita à en rajouter concernant Otik, mais l'hésitation eut raison de son envie de rassurer Tika et il garda le silence-

Après avoir ingurgité le repas -et pour certains comme Tass' et Caramon s'être resservis- la majorité s'en furent dans leurs couvertures disposées autour du feu, profitant de la chaleur des flammes.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Message secret pour Détection flint (1D20) => 18 = 18 Message secret pour QDI Flint et Gilthanas veillaient sur leurs compagnons en attisant régulièrement les flammes afin de se réchauffer et de tenir éveillés. Après un temps, une chose bizarre retint leur attention. Tous deux cherchaient ce qui allait de travers. Puis ils comprirent et se regardèrent. La forêt était devenu totalement silencieuse. Plus un seul bruit d´animaux nocturnes, à peine un craquement de bois se fit entendre... Sur le qui-vive, Flint se leva et prit sa hache, il commença à regarder un peu partout, puis il désigna -tremblant- des formes translucides et légèrement éclairées à la limite de la clairière. « Des... des fantômes? » -Demanda le nain d´une voix brisée- « Il faut réveiller les autres ! Et aussi Tanis qui... Où est ce damné demi-elfe ! » De plus en plus de ces étranges créatures se matérialisaient tout autour de la clairière, à une vingtaine de mètre du feu, mais aucun ne semblait s´approcher... Pour l´instant... Message secret pour 1

À la vue des spectres, Gilthanas se leva prestement, la main sur son épée. Mais comme ceux-ci restaient à la lisière de la clairière, il conserva la lame dans son fourreau : il n´était nul besoin de précipiter un affrontement alors que tous dormaient et que, peut-être, on pouvait l´éviter. Sans se retourner, il glissa à Flint :

« Réveille seulement Lunedor pour le moment. Elle est chaman, elle saura sans doute quoi faire. »

Puis s´approchant de l´assemblée fantomatique, il dit d´une voix calme, sans hausser le ton :

« Je vous salue, esprits. Je suis Gilthanas, de Qualinesti, fils de l´Orateur du Soleil. Mes compagnons et moi-même sommes de simple passage en ces lieux. Nous espérons n´avoir rien dérangé et vous assurons de notre plus profond respect. »

Et il s´inclina légèrement.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Message secret pour QDI Flint hocha la tête pour signifier son accord, ses petites mains étaient blanches de serrer le manche de sa hache. Il n´était sans aucun doute pas rassuré par les apparitions...

Gilthanas s´approcha des créatures. Ces dernières étaient armées d´épées et de lances elles aussi translucides. Elles portaient des armures usées et abîmées. Tous ces être avaient dû être un jour humain... Il y a fort longtemps. Il ne restait maintenant que des corps en putréfaction, mais pas d´odeur. Aucun de ces être ne répondit à la question de l´elfe. Ils restaient là, immobiles, les restes de leur vêtements secoués par un vent totalement absent aux sens du prince de Qualinost.

Message secret pour Rhajzad, QDI Lunedor sentit une main lui secouer l´épaule. Une voix profonde l´appelait d´outre-tombe : « Dame Lunedor? Réveillez-vous ! » Flint était penché sur la dame des plaines et il regardait régulièrement tout autour de lui. Quand finalement elle ouvrit un oeil, il expliqua en quelques mots la situation : « Nous sommes encerclés par des revenants ! Gilthanas est allé au devant de ces fantômes ! » Le silence surnaturel envahissant la clairière et la forêt apparut alors aux sens de Lunedor. La lune était comme cachée derrière un voile noir. Autour de la clairière elle put découvrir des humanoïdes translucides et légèrement lumineux... Ils semblaient immobiles à une vingtaine de mètres du feu, aux limites de la clairière.

Message secret pour Faran, Xine, Parsi Des bruits sourds autour du feu vous tirent de votre sommeil. Alors que vous ouvrez un oeil, vous remarquez que Flint essaye de réveiller Lunedor. Soit vous refermez les yeux, soit vous les ouvrez un peu plus pour comprendre ce qui se passe... Message secret pour Xine Étrange il n´y a plus un seul son dans cette forêt... C´est alors que la voix étouffée de Flint s´adressant à Lunedor parvint aux oreilles de Tika : « ... encerclés ... Gilthanas ... fantômes ... » Message secret pour Jeudi, QDI Lunedor était en plein cauchemar... le sang battant à son front... Elle se redressa vivement dès que Flint réussit à la réveiller, en sueurs, la vision brouillée en ces yeux d´azur dilatés dans l´obscurité. Quel était ce nouveau cauchemar? Les silhouettes fantomatiques semblaient attendre quelque chose... Elle chercha des yeux Gilthanas, parcourue de frissons en se relevant... Saisissant Don d´Azur revenu en sa forme de simple bâton, elle ramassa la couverture pour s´en couvrir, avec la ferme intention de rejoindre le prince qualinesti pour aller à la rencontre des silencieuses et transparentes images...qui représentaient... des humains?... des guerriers? L´elfe tentait de leur parler (en commun?)... sans obtenir de réponse... Message secret pour Rhajzad L´Elfe ne détourna pas les yeux, mais quand il sentit la jeune femme à ses côtés il lui dit :

« Ils ne répondent pas. Savez-vous qui ils sont ou ce qu´ils veulent ? Une offrande peut-être, un droit de passage ? »

Gilthanas fit un pas en arrière et fouilla à l´aveugle son sac, dont il sortit un large pain de forme circulaire. Il s´approcha à mi chemin entre les flammes et le cercle et déposa le pain sur une pierre sans quitter les spectres de yeux.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Message secret pour Xine, Faran, Parsi Lunedor finit par se réveiller et, se levant, elle s´éloigne du feu, suivie par Flint

Message secret pour QDI, Rhajzad Flint suivit Lunedor, mais l´entrain n´y était clairement pas. Les humanoïdes fantomatiques étaient le pâle reflet de leur ancienne vie. Des humains, guerriers, en putréfaction et aux armes et armures rouillées et usées. Cependant ce qui était le plus inquiétant n´étaient pas l´image qu´ils renvoyaient, mais bien le froid qui émanait d´eux, un froid glacial, un froid de mort.

Lorsque Gilthanas déposa le pain, les spectres firent de concert un pas en avant, enserrant la clairière de leur présence. Flint sursauta : « Hey, pourquoi ils avancent !? » Comme en réponse à sa question, le cercle se resserra encore d´un pas. Les regards vides des créatures semblaient regarder au delà des trois êtres vivants... Message secret pour Jeudi, QDI Lunedor haussa les sourcils à la requête du prince... que pouvait elle savoir des légendes de Sombrebois? L´esprit embrumé depuis la veille au soir, elle avait du mal à retrouver... « - Maître Raistlin devait m´en parler hier auprès du feu... » murmura t´elle en fouillant dans sa mémoire embrouillée. Quand les spectres avancèrent... Lunedor sentit le froid de la mort avancer avec eux, prêt à les toucher. Cette journée serait jusqu´au bout marquée par le froid. Celui ci ne serait sans doute pas bénéfique malgré sa fièvre. Elle planta bien droit le bâton dans sa main droite, et leva la gauche, paume et doigts ouverts, en universel signe de paix, avant de s´adresser aux silhouettes fantomatiques en commençant par le commun: « - Soyons en paix, esprits de ces bois. Qu´est ce qui vous empêche de rejoindre les lakohe et de trouver votre dernier repos? Pouvons nous vous apporter quelque réconfort? » En l´absence de réponse, elle réitérera sa demande dans les différentes langues qu´elle connaît...commençant par l´abanasinien. Et en attendant, elle fait d´abord appel en son propre esprit à ceux des anciens... Message secret pour Rhajzad Gilthanas frissonna : ses tentatives d´apaisement avaient été un échec, peut-être même avaient-elles excité la colère des spectres qui s´avançaient maintenant de manière menaçante. Il ne pouvait qu´espérer que Lunedor ait plus de succès. Le prince Elfe répondit à l´interrogation angoissée du nain :

« Je n´en ai pas la moindre idée, mais ne perdons pas courage. Peut-être cela les encouragerait-il. Raistlin en saura sûrement plus... »

Il s´approcha du mage et le secoua doucement par l´épaule pour l´éveiller.

« Nous... avons un problème, votre expertise serait vraiment la bienvenue ! » Message secret pour Xine Je t´ai mis dans le secret, car je suis parti d´un présupposé préjugé, celui que toutes les femmes sont curieuses et que donc Tika se sera "réveillée" Message secret pour Rhajzad, QDI, Faran, Xine, Parsi Les tentatives de Lunedor ne portaient guère plus de fruits pour arrêter les fantômes, ou du moins générer une quelconque réaction de leur part. Raistlin n´était plus vraiment endormi, et Gilthanas n´eut pas besoin de le toucher.

Le mage découvrit avec horreur que ses craintes concernant Sombrebois étaient fondées. Toute la clairière était encerclée par une armée de spectres. Ces fantômes semblaient bien décidés à avancer, doucement mais sûrement vers les êtres vivants qui se tenaient près du feu.

Message secret pour Faran, Parsi Ces êtres sont des spectres asservis. Ils ont juré d´accomplir une tâche. ils ont échoué et maintenant leur malédiction consiste à effectuer le travail en question. Encore et encore jusqu´à regagner leur liberté et trouver le repos dans l´au delà. Tu sais qu´en tendant les bras vers les spectres et en prononçant trois fois dans n´importe quelle langue des mots -peu importe lesquels, c´est l´intention qui compte- invitants les spectres à s´exprimer par ta bouche -ou celle d´un autre- vous pourrez instaurer un dialogue. Cependant celui qui servira de conduit sera comme "absent" et ne pourra pas participer à la conversation. Message secret pour QDI, Faran, Jeudi, Parsi « -Nous sommes ici par la volonté des vrais Dieux, amenés par le cerf blanc de Paladine, et porteurs du Don d´Azur. Nos intentions sont pures et nos coeurs croyants. Expliquez vous, esprits sans repos! Avez vous donc pour mission de troubler la nôtre? » Gardant sa main gauche levée vers les formes en approche, malgré le froid glacial devenant presque palpable, Lunedor brandit devant elle Don d´Azur, cherchant soutien en lui pour protéger ses compagnons... Aussitôt, le baton redevint de cristal bleuté, le saphir parfait nimbant la scène d´une froide lumière azurée... Message secret pour Jeudi Elle utilise un pouvoir sans charge de Don d´Azur (détection de poison) pour l´activer... Puis elle prie Paladine et la Dame d´Azur pour obtenir leur protection contre les spectres de Sombrebois... Message secret pour QDI, Rhajzad, Faran, Xine, Parsi Lunedor brandit le bâton entre elle et les spectres. Sa douce lumière bleutée se diffusant tout autour. Les créatures s´arrêtèrent. Puis certaines se dégagèrent pour laisser passer un spectre plus grand que les autres, arborant une couronne d´un temps oublié. Il se mit face à Lunedor et dégaina son épée, menaçant. Le bâton de Lunedor cessa d´émettre sa lueur, et le spectre fronça des sourcils. Il leva son épée vers le ciel, et elle se mit à luire d´une lumière blanche teintée de bleu. Presque au même moment don d´azur se mit à luire légèrement comme en réponse à l´éclat de l´épée de la créature.

Un éclat de lumière partant de l'épée envahit toute la clairière, tirant le reste des compagnons de leur sommeil. La situation depuis la veille avait bien changée. La clairière était comme plongée dans les ténèbres. Le ciel était comme recouvert d'un voile noire, sombre. Et un silence surnaturel emplissait la forêt en entier. Mais ce n'était pas le plus inquiétant. Tout autour de la clairière se tenait des humanoïdes translucides, dont les contours émettaient une faible lueur. C'était des humains dont le corps présentait un état de décomposition avancé, armés d'épées, de boucliers et d'armures usés, cassés. On voyait la forêt au travers de leur corps. Gilthanas et Raistlin étaient l'un à côté de l'autre, et le mage venait à peine de se lever quelques instant avant les autres. Quelques pas plus loin, Flint se tenait légèrement en retrait de Lunedor qui faisait face à un spectre plus imposant que les autres et dont l'épée tirée du fourreau était levée vers le ciel. Lunedor tenait son bâton aussi devant elle. Les deux armes émettaient des lueurs, pour l'épée la lumière était blanche avec quelques reflets bleus. Tandis que le bâton luisait d'une faible lumière bleutée.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Raistlin sursauta en apercevant les morts-vivants. Quelques secondes plus tôt, il dormait et maintenant, il était debout et prêt au combat. Mais le combat n'était pas la solution et le mage le savait. Il inspira à fond : il savait ce qu'il devait faire. Un autre l'aurait pu, mais le temps qu'il explique toutes les subtilités, ils seraient tous mort au moins trois fois.

Le sorcier se tourna alors vers Sturm qui était à peine réveillé et lui lança : « La prochaine fois que j´essaye de vous prévenir d´un danger, monsieur le chevalier, veuillez écouter. ça nous évitera de tomber dans des pièges pareils ! »

Une fois ceci fait, Raistlin pointa du doigt le plus grand des squelettes, celui qui brandissait l'épée à la lumière blanche, et lui hurla : « Je sais qui vous êtes et pourquoi vous êtes là ! Parle en moi, comme je te parle. Parle en moi, comme je te parle. Parle en moi, comme je te parle ! »

Je vais être occupé jusqu´à la fin de cette semaine, alors Jeudi tu pourras jouer à ma place ? Merci. Sturm était plutôt déconcerté par la situation. Toutefois il resta calme autant qu'il le pouvait. Il ne fit pas de geste hostile afin de ne pas déclencher un affrontement inutile. Il avait posé sa main sur la garde de son épée mais celle-ci n'était pas tiré du fourreau. Compte-tenu de la situation, il se retint de lancer une nouvelle réplique à l'encontre du mage et sur le fait que leur escapade avait certainement permis de sauver Tika et qu'il n'avait même pas évoqué CETTE menace préférant rester dans son mystère magique.

Le mage en question semblait vouloir prendre les choses en main.La situation est plutôt ironique . Qui de mieux pour discuter avec un spectre que quelqu´un qui n´ a plus grand chose d´humain.

Le spectre qui faisait face à Lunedor pencha la tête pour voir qui venait de parler. Il rangea sa lame au fourreau et sourit. Sa bouche révéla alors une dentition partielle et des tâches noires sur les reliquats de dents qu'il possédait. En un instant, il se déplaça -sans même bouger les jambes- jusqu'à Raistlin. Le jeune mage tendit les mains, et le spectre s'inclina devant lui. Le frère Majere l'imita et se positionna à côté du spectre, face à ses compagnons. La scène était étrange, Raistlin semblait aussi blanc que le spectre. Un mort-vivant et un vivant-mort... Raistlin ouvrit alors la bouche, mais ce ne fut pas sa voix qui en sortit, mais celle désincarnée, profonde et froide d'un être revenu de l'au-delà : Ainsi, vous portez le bâton de cristal bleu... Ceci explique pourquoi vous avez osé pénétrer dans Sombrebois... -Tout à coup Raistlin poussa un cri et sa tête parti en arrière. De sa bouche sortaient des voix qui semblaient innombrables. Cela dura quelques secondes jusqu'à ce que le grand spectre fit un signe appelant au calme, et le jeune mage ramena son visage devant lui, penché vers le sol. Sa tête se releva tout doucement alors que la première voix se faisait à nouveau entendre par sa bouche- Mes hommes veulent savoir pourquoi vous êtes ici. Est-ce pour apporter le mal? Dans ce cas vous ne vivrez pas assez longtemps pour voir les lunes se lever... La raison profonde de l'échec de tentatives de négociation avec la foule fantomatique qui les entourait apparaissait maintenant clairement à Gilthanas : les spectres ne pouvaient s'exprimer, ni probablement entendre, sans un médium humain. Raistlin s'était dévoué dans ce rôle et une discussion pouvait maintenant avoir lieu. En l'absence de Tanis, chef naturel du groupe, il revenait sans doute à Lunedor ou à lui-même de prendre leurs responsabilités. Le prince Elfe prit donc brièvement la parole après s'être incliné légèrement :

« Nos intentions sont pures, Grand Roi. Nous ne nous sommes permis d´entrer dans Sombrebois que sur un signe des anciens dieux, et pour porter secours à l´un de nos compagnons. »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Malgré sa surprise devant l'inattendue progression du spectre royal... Lunedor recula lentement pour rejoindre le mage rouge en pleine intercession mediumnique, et se plaça face au grand spectre, devant ses compagnons. Reposant Don d'Azur au sol, elle s'inclina pour imiter leur salut, et compléta l'intervention du prince qualinesti, répétant son dernier message: « - Nous sommes ici par la volonté des vrais Dieux, amenés par le cerf blanc de Paladine, et porteurs du Don d´Azur. Nos intentions sont pures et nos coeurs croyants. Expliquez vous, esprits sans repos! Venus ici en paix, pouvons nous vous montrer quelque compassion, où avez vous pour mission de troubler la nôtre? » L'être se fit à nouveau entendre par l'entremise de Raistlin, avec la même voix profonde et froide : Notre rôle consiste à garder Sombrebois des intrus. C'est notre rôle jusqu'au rétablissement de l'équilibre. -ses derniers mots résonnèrent quelques instants dans la clairière, puis ce fut au spectre de pencher la tête en arrière un moment- Excusez nous, mais nous sommes rappelés. Nous devons partir...

Sans laisser le temps de poser l'une ou l'autre question, l'être se tourna vers Raistlin et lui saisit les poignets. Le mage était comme sans vie, et la créature semblait pouvoir en faire tout ce qu'il voulait, comme une marionnette. Il le tira par le poignet et Raistlin se mit à le suivre...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Caramon épuisé par ses blessures, la marche et surtout les émotions eut du mal à se réveiller.

C'est à peine s'il suivit la confrontation avec les spectres qui parlaient par la bouche de son jumeau.

Enfin sorti de sa torpeur, il se leva et vint se placer à côté de Tika avec une attitude protectrice que sa carrure imposante et puissante renforçait. Avec tendresse, il l'interrogea du regard pour s'assurer que tout allait bien.

Rasséréné, il demanda ensuite à son frère, « Ils sont toujours là ? Es-tu de retour parmi nous ? » Dans le doute il se prépara à bondir pour venir le soutenir en cas de défaillance ou de perte de connaissance. Raistlin ne répondait pas, il était emporté par le spectre en direction des bois profonds... Et le mage n'avait aucune réaction. Il était comme hypnotisé. Son sang ne fit qu'un tour, il bondit pour se saisir de son frère et l’empêcher de bouger. Force (1d20+5) => 11 + 5 = 16

Hurlant sa fureur, il exprima son défi : « Créatures d´outre-monde, laissez mon frère tranquille !

Si vous croyez que vous pourrez l´emporter sans j´agisse vous faites erreur. En tout cas, avant, il faudra m´affronter et risquer de retourner dans les limbes à jamais ! » Caramon se précipita et arrêta son frère par la force. Le spectre se retourna alors et fronça son visage là où, auparavant, se trouvaient les sourcils. L'air sembla tout à coup extrêmement froid aux sens du puissant guerrier. La créature tenait toujours d'une main le poignet du mage, et de sa main libre approcha de Caramon. Elle luisait d'une pâle lueur blanchâtre, et l'air qui se trouvait sur son chemin semblait crépiter de froid. Raistlin ne présentait toujours aucune réaction, son visage impassible et le regard perdu en avant, vers la forêt profonde... La situation qui semblait s'être apaisée dégénérait soudainement alors que le spectre refusait de rendre Raistlin à son frère. Voulant à tout prix éviter un conflit qui ne pouvait que mal se terminer, Gilthanas se précipita sur les talons de Caramon et lança au fantôme :

« Restons calmes ! Nous ne sommes pas des ennemis ! Puissant Roi, laisserez-vous la liberté à notre compagnon ? Il est cher à notre cœur et c´est notre seul guide en ces lieux ! » Les paroles de Gilthanas semblaient se perdre dans les profondeurs de cette nuit sombre, l'elfe comprit alors -comme la plupart- que si aucune action n'était entreprise, la main du spectre à présent sourd allait atteindre Caramon de plein fouet. Mais serait-ce seulement suffisant pour refroidir les ardeurs du guerrier? Lunedor eut un moment d'hésitation... se mordant la lèvre. Elle vit crépiter les inflexibles esprits de mort absorbant toute chaleur et toute lumière en leur chemin vers le colosse blessé. Le risque était grand... Elle se précipita vers l'affrontement, s'interposant entre Caramon et le Roi spectral, Don d'Azur devant elle. « - Notre ami mage est épuisé... lâchez le, ou vous allez le tuer! » Elle tendit sa propre main vers celle du spectre: « - Si vous voulez, vous pouvez parler en moi comme il vous a parlé...Parlez en moi comme il vous a parlé! » Elle employa toute sa volonté vers le spectre pour tenter de communiquer... avec toute l'empathie possible vers cette aberration ennemie de la vie... « - Où que vous vouliez aller, nous n´abandonnerons pas notre ami!... » La main du mort-vivant s'arrêta à quelques centimètres du bâton qui irradia d'un coup de lumière bleue. Il fixa de ses pupilles luminescentes Lunedor sans exprimer le moindre sentiment. Puis il se détourna, accompagné de Raistlin, en direction du coeur de Sombrebois. Le cercle des spectres s'ouvrit pour les laisser passer, puis ils emboitèrent le pas à leur chef dans un silence de mort...

La réaction de Caramon ne se fit pas attendre, il sortit son épée et tenta de trancher la main du prince défunt qui tirait celle de son frère. « TU NE PRENDRAS PAS MON FRERE ! C´EST CLAIR ? »

L'épée trancha le bras du mort vivant. Mais sa main ne tomba pas. Au contraire, elle resta bien en place, et le spectre continua comme si de rien n'était. Du côté de Caramon, c'était bien différent. L'épée en traversant le fantôme se nimba d'une froideur terrible qui blessa la main du guerrier si violemment qu'il dut la lâcher et se recroqueviller sur lui-même.

Dégâts de froid (1D8) => 8 = 8

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Flint immédiatement se plaça devant Caramon, puis, voyant que le spectre n'y prenait même pas garde, se retourna pour poser une main sur l'épaule du guerrier et regarder sa blessure à la main : « Saleté d´créatures d´outre-tombe ! Au moins tu es encore vivant ! » Quand le spectre interrompit son attaque grâce à Don d'Azur, Lunedor sortit de ce moment d'apnée... où le temps s'était figé... et laissa échapper un long soupir de soulagement... juste avant que Caramon n'abatte son épée... et ne s'écroule. Les fantômes partaient déjà... Elle se pencha sur le colosse, recroquevillé sur lui-même comme n'importe quel être vivant sous l'effet du froid pénétrant. Il était glacé... mais vivant... juste gelé par sa propre attaque l'ayant porté au contact de la non-vie... il faisait déjà des efforts pour cligner de ses yeux étonnés... « - Il est vivant!... » signala t'elle aux autres compagnons, dont certains venaient juste de se réveiller. « - ...une chance! Ne le laissez pas recommencer! » Prenant sa décision dans l'urgence, elle appela: « - Rivebise! Nos affaires! Il faut les suivre tout de suite! Et laisser une piste pour que les autres puissent nous suivre à leur tour... » Elle emboîta aussitôt le pas à la lumineuse procession, heureusement ralentie par la raide démarche du mage rouge possédé... Don d'Azur levé bien haut, en lumineux guide de lumière bleue, petite luciole au sein de Sombrebois... Sturm suivit immédiatement Lunedor et Rivebise. « Ma Dame, j´ai juré de vous protéger et il est hors de question que je vous laisse tous les deux seuls face au danger surtout après ce que vient de subir Caramon. » Le solamnique n'avait toujours pas tiré sa lame mais son regard était suffisamant explicite pour éviter une discussion inutile pour l'empêcher de suivre. Et puis même si je n´aime pas Raistlin, il a agit pour nous protéger de ces spectres du moins je le vois comme cela... « Leur chef a bien dit que si nous n´amenions pas le mal nous ne craignons rien tant que nous n´avons pas recours à la voie physique ». Tika avait été éveillée par le son de la voix, alarmiste, de Flint qui rendait compte d’étranges évènements à la blonde étrangère. Intriguée, la jeune femme avait ouvert les yeux et s’était redressée sur sa couche pour tenter de comprendre ce qu’il se passait. C’est alors qu’il vit, avec effroi, les raisons de l’inquiétude du nain : des fantômes ! Une armée de fantôme les encerclait. Doucement, la jeune femme s’était retournée et avait tendu la main vers son sac. Attrapant le bracelet-fourreau où étaient enchâssées quelques dagues, elle l’avait rapidement attaché à son poignet avant de revenir vers les apparitions pour suivre le débat en cours. Sa main s’était glissée malgré tout dans son dos alors que souplement elle se relevait et avait saisi la première poignée que ses doigts avaient rencontrée. Ce ne fut qu’une fois debout, alors qu’elle s’approchait de la « rencontre » qu’elle s’était aperçue que c’était sa poêle qu’elle avait en main, et non une arme… Décidément, y’a des vieux réflexes dont il faudrait que je me débarrasse !!

Néanmoins -dans u n silence à faire pâlir le kender de jalousie- la jeune femme s’était approchée, tout en gardant une certaine distance de sécurité, pour assister au face à face qui opposait Lunedor aux fantômes. Le face-à-face avait semblé sans issue jusqu’à ce que Flint ne réveillât un Raistlin –qui ne dormait déjà plus- encore plus fatigué et plus sombre qu’à l’accoutumé. Tika ne comprit pas à quoi il faisait référence quant à ses mises en garde, mais elle connaissait suffisamment le jeune mage pour savoir qu’il n’était pas le moment de poser des questions. Ce fut alors qu’il poussa un cri…terrible ! Et que la forme éthérée qui s’était avancée face à Que-Shu prit la parole au travers du corps du jeune homme. Tika –qui aimait tant les démonstrations magiques en temps normal- eut un petit rictus de dégoût devant ce corps trop maigre à la tête bringuebalante. Mais encore une fois, elle se retint du moindre commentaire, son regard allant du bâton bleu, au fantôme couronné, au jumeau de l’homme qui lui avait ravis son cœur.

La situation avait semblé claire… Du moins au début de l’explication. Mais l’incompréhension saisit le groupe quand le fantôme attrapa le poignet de Raistlin pour l’emmener avec lui, comme l’on tirait un pantin articulé. La réaction de Caramon –lequel s’était à son tour éveillé après le cri de son frère- ne se fit point attendre et la tension grimpa d’un cran alors que la créature semblait vouloir repousser ce dernier. Le dialogue semblait rompu… Et Caramon fut piqué à vif, brandissant son épée alors que Tika écarquillait les yeux, retenant un cri en plaçant sa main devant sa bouche ouverte quand son aimé se recroquevillait sur lui, tordu par la douleur que le froid spectral lui avait causé. Fort heureusement, il se redressa et, comme si de rien n'était, partait déjà en chasse de son frère et des créatures éthérées...

À l’instar de ses compagnons, Tika n’était pas du genre à laisser un des leurs se faire enlever par des fantômes. Toujours en retrait quant à l’action principale, elle se retourna vers le camp quand Lunedor appela son compagnon. Derrière elle, seuls Tasselhoff et la femme elfe semblaient s’éveiller à peine, comme sortis d'un songe bleuté du fait de l'incroyable éclat bleu. Elle savait que Caramon ne les laisserait pas emmener son frère sans les suivre de près… Sa résolution fut vite prise et, après tout, il n’y aurait pas grand-chose à ranger. Son regard revint vers ceux qui s’apprêtaient à suivre le cercle fantomatique et croisa l’azur de la chaman. « Partez devant ! », fit-elle d’une voix assurée. « On récupère le matériel et, avec les autres, nous aurons tôt fait de vous rattraper… » Puis, sans plus attendre ni lancer un œil derrière elle, elle s’en retourna auprès des deux à ne pas être encore à la poursuite des mort-vivants, espérant que le nain aurait la présence d’esprit de rester avec elle pour ramasser ce qu’il y avait encore à reprendre.

« Tass, debout !! On est parti ! », fit-elle en passant d’un pas rapide devant le petit être à moitié encore roulé dans sa couverture. Lunedor, Rivebise, Sturm, Tika, et sans doute Caramon s'apprêtaient à suivre les spectres dans Sombrebois. Flint secoua la tête non de refus, mais de dépit. Avec plus de la moitié décidée à poursuivre les fantômes, pas question que certains restent ici. Il poussa les retardataires à rassembler rapidement les affaires. Il fit un dernier tour de la clairière pour voir que rien n'avait disparu, puis de ses petites jambes musclées il rattrapa le gros de la troupe déjà bien enfoncée dans la forêt. Les fantômes se déplaçaient avec beaucoup d'aisance. Un corps intangible, ça aide pour sûr ! Petit à petit la foule de spectre se dissipa dans la noirceur de la nuit, laissant un groupe de plus en plus restreint dont Raistlin et le porte-parole des créatures maudites formaient la tête.

Il était de plus en plus compliqué pour les compagnons de suivre la cadence. Plusieurs fois le duo mort - vivant échappa à leur vue pour réapparaître un peu plus loin. Au bout d'une heure, ils arrivèrent dans une zone plus boisée. Les déplacements se firent de plus en plus compliqué. Jusqu'à l'entrée dans une nouvelle clairière complètement entourée de buissons, arbustes et arbres compactés. Debout au milieu de cette clairière se tenait un Raistlin épuisé et crachant ses poumons. Il prenait appui sur son bâton et semblait avoir repris ses esprits.

Quand il vit toute la troupe rentrer dans la clairière, il s'assit dans l'herbe et applaudit deux fois avant d'être pris à nouveau d'une quinte de toux. Lorsque celle ci fut calmée, et que tous ses amis -ou pas- l'entourèrent, il s'exprima avec sa voix devenue à nouveau normale. C'est à dire douce, ironique et menaçante : « Bravo, vous venez de sauter à pieds joints dans un piège... » Raistlin a écrit :« Bravo, vous venez de sauter à pieds joints dans un piège... »

La robe rouge venait de s'exprimer, et les compagnons regardèrent partout autour d'eux pour comprendre les paroles de Raistlin. Le voile noir qui s'était abattu sur la forêt semblait avoir disparu, et la lumière blafarde de Solinari -la lune blanche- éclairait légèrement les bois. Le bruit des animaux tels que chouettes, rongeurs et autre nocturnes avait refait tout doucement surface. À ces bruits se rajoutèrent des craquements de branches qui retentirent un peu partout. Raistlin s'adressa à son frère : « Ce ... "dialogue"... m´a ... épuisé...Il faut... que je me ... repose... » « Et tu as bien raison ! » Tonna une voix bien vivante celle-là. Sortant des fourrés, un torse musclé -autant que la montagne "Caramon"- apparut. C'était un homme de près de deux mètres de haut qui se présentait aux compagnons sans avancer plus : « Posez vos armes ridicules, vous êtes cernés... » Son ton et son visage étaient impassibles.

Comme pour confirmer ses paroles, d'autres bustes apparurent dans les fourrés. Tous des hommes aussi musclés et grands et larges que le puissant frère Majere. Flint éternua : « Que...? » -il éternua une fois de plus sans comprendre pourquoi- « Je ... Atchaaa !!! »

L'homme qui avait parlé s'avança alors, révélant le reste de son corps. « Nom d´un ... ATCHOUM ! » dit Flint. Il ne s'agissait pas d'un humain, mais d'un centaure ! Moitié homme, moitié cheval. La créature s'avança avec grâce au petit galop vers les compagnons, sa musculature jouant sous sa peau à chaque mouvement. Il s'arrêta à quelques mètres : « Vous devez venir avec nous. »

Son ton était neutre mais sans laisser de place au choix. Il portait ses armes sur lui mais rangées. Ses guerriers avancèrent eux aussi, leurs mains reposant sur les gardes de leurs armes...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La route avait été longue pour une partie des compagnons, surpris en plein sommeil après une longue journée de marche. Gilthanas lui-même, bien que reposé par quelques courtes heures immobile, pestait intérieurement contre la végétation hostile constituée de fourrés touffus et d'épais buissons épineux. Le ciel d'encre ne facilitait d'ailleurs pas la progression et maintes fois, ils faillirent perdre la piste invisible des spectres.

Arrivés au centre d'une étrange clairière, ils retrouvèrent Raistlin alors que les brumes obscures se dissipaient lentement. Mais le mage ne leur fit guère bon accueil et son sentiment se trouva rapidement conforté par l'arrivée de puissants centaures en armes. Le prince Elfe, toutefois, ne voulait pas se rendre sans en savoir plus sur leurs étranges agresseurs. Levant les mains pour montrer qu'il n'avait pas d'intention maligne, il demanda poliment :

« Avant de te suivre, Force des bois, accepteras-tu de nous expliquer qui tu es et ce que tu nous veux ? Il est bien tard et nous sommes éreintés par la route. Mais nos intentions sont pures et nos armes n´ont jamais été tirées que nous ne soyons attaqués. »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Message secret pour QDI FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le visage du centaure se détendit légèrement en remarquant que deux elfes se trouvaient dans le groupe. Les paroles de Gilthanas firent leur petit -ou grand?- effet. Le centaure soupira et fit signe à ses acolytes de se détendre. Les autres guerriers mirent alors leurs mains à la ceinture en attendant d'autres ordres de leur chef. « Mon nom n´a que peu d´importance, j´ai ordre de vous emmener -moi et mes guerriers- voir la maîtresse de la forêt. Si vous êtes fatigués, nous pouvons vous porter. » -Il désigna de la tête Raistlin- « Je pense que ce serait même mieux que nous vous portions tous afin d´aller plus vite. » Il se présenta alors de profil -et ses guerriers firent de même- pour inviter les compagnons à monter sur leurs dos. « Nous pouvons porter deux d´entre vous à la fois. Il faudra quelqu´un pour tenir le mage. Le voyage sera remuant... » Chef centaure a écrit :« Il faudra quelqu´un pour tenir le mage. Le voyage sera remuant... »

« Le Mage est mon frère, je m´en charge donc ! » déclara le frère majère. « Si tu peux nous porter tous les deux bien sûr. » Découvrir Raistlin, seul, au cœur de cette clairière avait surpris la jeune femme encore bien plus que son accueil empli de fiel. Elle leva un sourcil circonspect, les lèvres pincées. Exactement la même amertume qu´il a toujours eu à l´égard de son frère... Je me demande comment Caramon fait pour le supporter depuis si longtemps. Et comment pouvait-il croire que ses compagnons l´auraient laissé seul avec ceux qui l´ont amenés ici...

Mais sa surprise fut bien plus grande quand apparurent les centaures qui -bien que leurs armes fussent rangées- les menaçaient. Gardant le silence, Tika rajusta son sac à son épaule et se rapprocha doucement de Caramon, posant ses doigts délicats sur le bras du jeune homme. Elle craignait le sang chaud qui pouvait bouillir dans le corps du colossal guerrier et l'affrontement qui en découlerait. Aussi poussa-t-elle un léger soupir de soulagement lorsque l'elfe prit la direction de la diplomatie...et que cette dernière porta ses fruits. La jeune fille se mit sur la pointe des pieds et murmura à l'oreille du guerrier. « Va avec ton frère, ce sera préférable... J´irais avec Tass´ ou Maître Forgefeu. » L'Elfe s'inclina en remerciement et répondit :

« Nous suivrons tes conseils avisés et plaideront donc notre cause auprès de la Maîtresse de la Forêt. Ma sœur et moi-même serons honorés de voyager sur ton dos. »

Et joignant le geste à la parole, il se hissa sur le chef centaure avec l'aide de celui-ci et tendit la main à Laurana pour qu'elle le rejoigne. Tika a écrit :« Va avec ton frère, ce sera préférable... J´irais avec Tass´ ou Maître Forgefeu. » Décidément elle lit dans mes pensées ! Pas de doute c´est mon âme soeur. Emu par tant de compréhension de la part de Tika, il lui déposa un rapide baiser sur le front et lui répondit « Pourvu que ton centaure reste près du mien. » Sturm ne savait pas pourquoi mais il se sentait davantage en sécurité en compagnie des centaures qu'en compagnie des spectres. Au mois avec eux la diplomatie elfique avec semble-t-il fonctionné. Passé la surprise de la vision de ces êtres de deux mètres de haut, il se rapprocha d'un des centaures libres de cavaliers , s'inclina respectueusement face à sa monture et monta en selle. « Je prendrais avec moi Tass ou Flint à ce moment là. »

Le cerf blanc était-elle la maîtresse de la forêt ? Car après tout dans les chansons le cerf est en vérité une femme...

Cependant, la vision de Caramon et de Tika arracha un des rares sourires du chevalier. Il aura fallu toutes ces aventures pour qu´ils se soient enfin trouvés. Depuis le temps , mieux vaut tard que jamais.. L'attirance réciproque du grand guerrier et de la jolie serveuse était un secret de polichinelle pour les compagnons. Le propre coeur de Sturm commençait à cicatriser de ce qui s'était passé avec Kitiara et cet amour vrai et juvénile était à la fois rafraichissant et réconfortant. Lunedor avait mis un certain temps à comprendre… jusqu’à ce qu’après leur première disparition à travers de denses fourrés, elle les retrouve de l’autre côté, arrêtés en attendant qu’elle-même leur apparaisse. Les spectres emmenaient Raistlin… pour les entraîner… tous. Même si l’on ne pouvait préjuger de leur but, cela soulagea la princesse Que-Shu : les bois n’étaient pas son terrain de prédilection, la nuit restait profonde sous le voile noir, la progression malaisée… et ils ne s’étaient toujours pas reposés. La fièvre remontait malgré la fraîcheur nocturne de Sombrebois; un frisson glacé parcourut son échine à l’évocation du Roi spectre… et de ses esprits de mort… c’était la première fois qu’elle était confrontée à ces antithèses des lakohe… électricité, glace et obscurité. Elle grelottait à son arrivée dans la sombre clairière, accueillie avec ses gardes du corps par la méprisante ironie du mage rouge… Il était plus doué pour parler aux morts qu’aux vivants, celui-là. Elle garda sa réponse en son esprit, redressant fièrement son nez: … oui, oui… nous aussi, nous sommes contents de te revoir…vivant?... Et se tourna vers Rivebise, pour échanger d’un regard: oui, les autres arrivaient. Elle se plaqua alors contre lui, s’aggripant à son bras et reposant Don d’Azur à terre, que se mit à briller de mille reflets sous la percée de Solinari à travers les nuages. … L'esprit au ralenti en son corps fiévreux, elle était redevable à Gilthanas d'avoir créé le dialogue avec les représentants de cette race mythique... solides, fiers et moins sauvages que leur réputation ne laissait supposer. Son compagnon la mena au centaure le plus proche, qu'elle salua en s'inclinant, une main sur sa poitrine. « - Je suis Lunedor, fille d´Arrowthorn. Merci de votre aide bienvenue: quelle que soit notre plein accord de venir rendre hommage à la Maîtresse de la forêt, les épreuves de la journée m´auraient empêché de faire un pas de plus... » Malgré cela, la Que-Shu n'aurait aucune difficulté pour monter à cru le corps chevalin, il n'en serait surement pas de même pour tous. Aussi se tournant vers Rivebise, elle ajouta: « - Il faudrait que de bons cavaliers accompagnent cousin Tass et maître Flint... » Les centaures accueillirent sans trop de joie ni d'animosité leurs cavaliers, savamment répartis entre les différentes montures. Sturm souleva Flint pour le mettre sur le dos d'un centaure, et le nain tenta de protester. Mais tout ce qu'il réussit à faire fut d'éternuer plusieurs fois d'affilées. Le chevalier se plaça derrière lui pour être certain qu'il ne bougerait plus jusqu'à ce qu'ils atteignent leur destination. Caramon monta avec son frère. Ses jambes touchaient presque le sol, mais cela ne semblait gêner en rien leur monture. Tika s'en alla avec Tass' -qui était fou de joie de cette nouvelle expérience-, Laurana avec son frère Gilthanas et enfin Rivebise et Lunedor. Dès que tout le monde fut prêt, le chef signifia le départ, et les quadrupèdes se mirent à galoper sur un chemin, en ligne.

Après quelques minutes, ils quittèrent le sentier pour s'enfoncer dans la forêt. La clarté lunaire disparu alors, cachée par les arbres aux branches bien fournies. Les compagnons sentaient les branchages fouetter leurs habits, mais leurs guides ne déviaient pas d'un poil leur itinéraire invisible.

Cette course folle dura un temps indéterminé jusqu'au moment ou les centaures ralentirent la cadence...Pour au final s'arrêter. Il faisait aussi sombre que dans le fond d'une grotte. « Nous sommes arrivés, descendez. » -ordonna le chef centaure- « Vous vous trouvez à présent au centre de Sombrebois » -il répondait par avance- « Je vous dit au revoir ou adieu, selon ce que décidera la maîtresse de la forêt... » Message secret pour Lal, QDI Vous y voyez à peine, votre vue pourtant meilleure que celle des humains est occultée par les ténèbres environnantes. Vous voyez à quelques pas de vous vos compagnons et les centaures en noir et blanc. Les mouvements sont flous et disparates. Normalement vous y voyez mieux que ça... Message secret pour Lal, Huan Jia, Rhajzad, lolobins, Arsenic, Rhapsode Alors que par réflexe vous portez la main à vos armes, vous remarquez que celles-ci ont disparues ! Message secret pour Rhajzad Sauf le bâton bleu... Message secret pour Faran, Parsi Depuis déjà quelques lieues, tu sens que quelque chose ici occulte toute magie ! Ton bâton ne luisait plus alors que pourtant, tu l´avais activé... Les centaures s'éloignaient déjà à peine leurs cavaliers à terre. Certains d'entre eux ricanaient pour des raisons évidentes, mais inconnues d'une partie du groupe. Flint grommela, puis éternua : « Bande de saTCHA ! » Me revoici

Les amoureuses retrouvailles de Tika et Caramon ne purent qu'émouvoir Rivebise. Mais dans un même temps, le colosse éprouvait une véritable jalousie à leur encontre, restreignant ainsi son propre contentement. Un amour connu de tous dans le passé, approuvé de tous dans le présent, certainement félicité dans le futur... Tant de choses que le couple Que Shu ne connaîtra jamais. Mais le guerrier préféra garder sa rancœur pour lui tandis qu'il se laissa submerger par les évènements.

___

Les centaures s'éloignaient, laissant les compagnons désarmés et sans défense... du moins le pensaient-ils. Le groupe s'était soudé depuis, une certaine complicité s'était installé parmi certains, une arme bien plus affûtée et futiles que tous les métaux façonnés jusqu'à ce jour. Rivebise grommela tout de même quand à la disparition mystérieuse de ses armes. Il ne lui semblait pourtant pas avoir été fouillé par qui que ce soit. Les évènements étaient bien trop étranges pour laisser place à la sérénité et le Que Shu se rapprocha le plus possible de Lunedor, au cas où il devrait la protéger. La mine sombre et rabougri, il lâcha brièvement quelques mots: « Restons sur nos gardes... Ça ne sent pas très bon pour nous. » Lunedor, posa un doux baiser sur la main de son guerrier et lui confia Don d'Azur, pour faire contrepoids à sa remontrance: « - Ce n´est pas état d´esprit judicieux à exposer à notre hôte... même si ses manières sont plutôt "cavalières"... » Elle rit doucement, et sortit la viole de son étui... il était temps de remonter le moral des troupes... et d'amadouer les esprits des bois... et leur "Maîtresse de la forêt"...qui ou quoi que ce fut... ça devait pas être facile à amadouer... Elle secoua la tête comme pour se débarrasser de ces préoccupations... Nul besoin de clore ses paupières en cette nuit sombre sur son regard voilé par la fièvre... Elle cala le délicat instrument sur son épaule et laissa aller l'archet, avec une joie volontaire. Raistlin fut transporté sur le centaure. Il avait vu la scène entre Caramon et Tika et ne s'en souciait guère. Et même si il l'avait regardé, cela ne lui aurait apporté que souffrance. Non pas de voir son frère réussit l'a où il aurait été sûr d'échouer. Mais de les voir vieillir sous ses yeux, de les voir vieillir, de les voir mourir et devenir poussière... Aucun n'avait conscience de sa malédiction. Une peau dorée et un corps brisé n'était rien comparé à ces maudits yeux en forme de sablier.

Il essaya, tant bien que mal de se placer sur l'homme-cheval, alors que le son des cordes frottées venaient à ses oreilles. Une symphonie calme, apaisante. Le mage faillit s'endormir en entendant celui-ci... Depuis son lever, Tass' n'avait pas pipé grands mots. C'était pas dans ses habitudes. Loin de là. Après les évènements fâcheux encourus cette nuit avec l'arrivée impromptu des spectres, il avait encore les poils de la nuque hérissée à l'idée de les rencontrer de nouveau, et maintenant ces centaures qui sans présentations, ni autres formules de politesse, qui leur demandaient de les suivre aveuglément, Tasselehoff s'était un peu perdu.

Ses compagnons choisirent pour lui, il fallait les suivre. Très bien, suivons les dans ce... Quoi, fallait les monter ? Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, on demandait à un être d'un peu plus de trois pieds de haut de monter une créature qui en faisait huit... Et puis, pas la peine de s'étonner plus que ça, il avait déjà passé une mauvaise nuit à cause de sa fatigue et du froid, il s'était réveillé en sursaut pour constater avec effroi l'existence -ainsi les contes du vieil Mnaucle étaient fondés, des fantômes, alors monter un cheval qui faisait plus de deux fois sa taille, pourquoi pas.

Vint rapidement l'instant de la montée, que dit-on, de l'escalade de Tass' sur le dos de sa nouvelle monture. On n'avait apparemment oublié sa présence. Il s'acharna à tenter ne serait que d’agripper les poils du centaure. En vain. Agacé, il se fit entendre :

« Bon, z´êtes gentils. Mais, comment que j´monte ? »

Le centaure, apparemment très bien éduqué, lui sourit et fléchit ses pattes-avants :

« Vas-y. Monte p´tit gars. »

Tass' tendit les bras et de toutes ses forces, il se hissa sur le dos du centaure. Ravi, il éleva les bras en V Tin tin ! Malheureusement ce fut la cause de son futur malheur. Le centaure décida dans un même instant de se redresser et surpris par du mouvement de son nouveau siège, il perdit son équilibre. Et la tête la première, le kender plongea jusqu'au sol. Oui, le sol était en effet dur à cet endroit là particulier. Tout le monde regarda avec stupeur la chute du Kender. Lui, l'avait vécu au ralentit. Un instant, il s'était cru en apesanteur jusqu'au moment où le choc lui rappela les dures lois de la gravité.

Ni une ni deux, il se redressa, histoire de rassurer un peu tout le monde. Il se redressa un peu trop vite. Le choc sur la tête lui avait entaillé le cuir chevelu et désorienté, il retomba sur ses genoux. Se prenant la tête, il s'écria :

« Mais, c´est qu´ça fait maleeeeuuuuhhhh. »

Les larmes de douleur allaient poindre aux yeux du pauvre Kender maladroit. Du sang vint teinter ses cheveux et son front. A la vue du sang, de son sang, il tomba dans les pommes.

Était-ce une ancienne phobie qui s'était réveillée ? Était-ce la chute qui l'avait mis dans cette état-là et avait bénéficié d'un instant de sursis ? Où était simplement un moyen pour le narrateur de placer un jeu de mot plus que médiocre ? Toujours est-il que voila notre fier Kender à terre. Recroquevillé sur lui-même, dans une position prénatale, le Kender semblait survivre de ses émotions. Il se réveilla, ahuri et déboussolé, alors que la dame-guérisseuse s'était agenouillée auprès de lui. Il lui sourit et fit :

« Tiens, v´la un visage tout-à-fait charmant ? Vouvous... vous êtes ? »

Il secoua la tête et poursuivit :

« Mais, c´est qu´on s´connait non ? »

L'air suspicieux, il fit :

« J´vous aurais pas emprunter quelque chose malencontreusement. Non, parce qu´il faut me comprendre, c´est pas d´ma faute, j´avais... »

Il venait de lever les yeux et s’apercevait de la présence de pas mal de monde autours de lui. Pas mal de monde qu'il connaissait d'ailleurs !

« Flint ! Caramon, Tika ! Et Sturm ! Mais qu´est-ce qu´on fout là ? J´pensais à vous, je m´réveille et voila que vous êtes tous là. »

Sa voix resta en suspens... Puis, dans une position qui était peu à son avantage, les lèvres en O, la mémoire lui revint. Toute ? Pas tout-à-fait mais suffisamment pour donner une explication rationnelle à ces retrouvailles :

« Ça y est ! J´me souviens, on vint de se mettre une murge à l´auberge de Tika. Pas vrai ? »

Voyant les regards alarmants de ses compagnons et puis ça n'expliquait pas tout ce monde, ni ces grandes bêtes à la croupe de chevaux, il se remit à réfléchir :

« Ça va m´revenir. Ça va m´revenir. »

Mais, il n'avait que de vagues souvenirs flous, de l'eau froide, trop froide, une histoire de donzelles, un bâton bleu, un cerf blanc, un serpent qui l'attaquait, un coup dans le bidon, une barque... Tout s'embrouillait dans son esprit, mais foi de Kender, il n'allait pas passer pour un boulet, il sourit et leva le pouce :

« C´est bon, j´me souviens. C´est clair comme de l´eau d´roche dans cette tête. »

Il fit un signe appuyé vers sa tempe qu'il répéta une ou deux fois. Puis, il se redressa. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait une de ces faims. Quand, on lui coupa la parole. Enfin non, techniquement on ne lui avait pas coupé mais il allait émettre sa proposition de manger et la femme devant lui parlait les yeux alarmés. Blablabla... blablabla... Le Kender occulta toute la conversation. Puis, un autre s'est mis à renchérir. ´l´a une tête de grand benêt, c´lui-là. Et puis qu´est-ce qu´il lui tripote les miches ? Et puis Blablabla... Et blablabla... Et puis, Tika parla... Puis, ce fut au tours d'un peu tout le monde. Ennuyé, il prit un peu de pain -rassi ! il avait du pain rassi dans sa besace, ça allait pas- puis, il croqua à pleines dents. Chercha de quoi agrémenter son frugale repas, il sortit une saucisse sèche et lorsqu'il croqua dedans, un des centaures venaient de finir son discours et hop, on le soulevait pour le placer sur un de ces drôles d'hommes mi-chevaux. Le pain dans une main, la saucisse dans l'autre, à califourchon au niveau de l'encolure du centaure, il ne se sentait plus vraiment à l'aise, la bouche pleine, il allait le faire savoir, mais voila que Tika se jeta sur la selle, juste derrière lui. Et ni une ni deux, le centaure se mit en route en même temps que les autres.

Après un bref mouvement vers l'arrière, il se stabilisa et se blottit dans les bras de Tika. Mais, voila qu'on avait décidé de le contrarier, Tika lui tenait les mains alors qu'il tentait d'engouffrer pain et saucisse dans sa bouche grande ouverte. Tika en prit pour son tarif. Un coup dans les côtes plus tard, le Kender lui lança en mâchouillant :

« Cha va pas, ou quoi ? Tu m´laiches manger ? »

Il ne laissa pas le temps à Tika de s'énerver, il l'interrompit et poursuivit :

« Tu chais qu´chest pas bon d´empêcher les chens de mancher, tu l´chavais ? Glup. Je n´sais pas ce qu´t´vais en tête, mais faut m´laisser vivre. »

Il s’apprêtait à croquer de nouveau dans la saucisse bien entamée, qu'un défaut du terrain obligea le centaure à le sauter. Étonné, il lâcha son quignon de pain et le vit lentement tomber par terre alors qu'il s'éloignait irrémédiablement de son repas. Émettant un cri de désespoir, il sentit son estomac se serrer. C´est d´la faute de Tika, ça. Oui, ça doit être d´la faute de Tika. ´l´a pas dû aimer que je lui emprunte ses trois carottes hier. Mais, pourquoi le monde est rancunier ? Ca nous simplifierait tellement la vie si tout le monde avait une mémoire en mousse.

Son cerveau, mis à la diète, se remit à fonctionner. Mais qu´est-ce que je fous là. On est où là ? Et puis, c´est qui ces types ? Doivent être des types de la plaine. Et ces elfes ? Et puis, je connais pas ce coin ? On est loin de Solace ? Tant de questions ? Il se tourna un peu vers Tika, juste ce que pouvait lui permettre un voyage sur le dos d'un centaure, et il lui dit :

« Bon, je m´excuse pour t´ta l´heure. »

Puis, évaluant Tika, celle-ci avait ses traits qui commencèrent à se radoucir, il lui demanda en la mettant dans la confidence :

« Tu peux m´ré-expliquer tout. Pas´que j´suis un peu pommé. »

Il passa la fin du voyage à écouter les explications de Tika qui étaient malheureusement fort succinctes... C´est pas net, tout ça. Pas net, pas net. Foi d´Kender. Au moins, Flint est là, va pouvoir m´expliquer... Il commençait à avoir mal au cœur...

Jeudi, 27/11/2013 16:21

Quand ils arrivèrent. Pressé, il se jeta au sol. Il adressa un vague merci au centaure. Bah, faut pas rêver, j´vais quand même m´taper une sacré douleur làààààà...

D'une démarche chaloupée, il s'approcha du gros du groupe et s'exclama :

« C´est vrai quoi ! Qu´est-ce qu´on fout là ?

Moi, j´en ai plein le dos d´tout ça. Je veux r´voir mon pommier. »

Au non, il n'allait pas s'arrêter à ça :

« Et puis, on peut m´expliquer ? J´me sens allégé. Vous avez vidé mes poches ? »

Il regarda le centaure d'un air suspicieux tout en plongeant la main dans ses sacs, c'est sûr, il y a des trucs qui manquaient. Ho ! Les fourbes, m´ont chipé mes armes !

« Et, c´est quoi c´délire ? Pourquoi on a plus nos armes ? J´avais des armes avant d´venir ici à c´que je sache ? »

Prenant à parti ses compagnons, il leur demanda :

« Pas vrai que j´avais des armes ? »

Il se retourna vers leur hôte :

« Ouais, j´avais d´sacrées belles armes. Alors, tu as intérêt à me les r´filer, sinon, j´t´accuserai de vols. Et foi de Kender, on aime pas les voleurs. »

Il le regarda avec ses yeux ronds :

« Tu sais qu´on fait aux vrais voleurs ? Hein, tu sais ? Bon, et ben, tu veux pas savoir. Alors, rend moi mes armes. »

Il croisa les bras et marmonna :

« ´Faut pas m´prendre pour un novice, j´aime pas ça. Blablabla... » Le solamnique maugréa la perte de son épée. Il remuerait ciel et terre si on ne la lui rendait pas. Le jeune homme chérissait plus que tout cet héritage paternel. Cette épée comme son armure était les seuls objets qu'ils conservaient de son père et il ne se voyait pas aller au combat sans.

C'était comme si'il se sentait nu sans . Quoi qu´elle soit devenue j´espère la retrouver au plus vite.

Pour une fois, ses compagnons purent voir sa crispation mais en bon chevalier il ne se plaignit pas de la situation. Il y a avait de toute manière trop de magie pour qu'il puisse comprendre quoi que ce soit à tous les évènements qui été arrivés.

« Je crois qu´il va nous falloir patienter et atendre le bon vouloir de la maîtresse de la forêt. »

En espérant que ça ne dure pas longtemps et que nous récupérions rapidement nos affaires personnelles. La situation était pour le moins coquace car en dehors de son armement , le chevalier ne possédait quasiment rien à part le strict nécessaire. Voyant le chevalier Sturm de Lumelane porter un Flint contrarié sur le dos d'un des centaures, la jeune femme ne put réprimer un sourire avant de s'en retourner vers le kender, lequel semblait avoir recouvrer toute sa langue... malgré un chute qui lui glaça le coeur. Fort heureusement, ces petits êtres avaient la tête solide et Tika grimpa prestement derrière lui, le tenant fermement, tant pour éviter une nouvelle chute que pour l'empêcher d'avoir les mains trop baladeuses. Avec lui, mieux vaut prévenir que guérir m´a toujours dit Otik ! Même si je le trouve plus drôle que dérangeant... Ouf ! Le coup de coude dans les côtes manqua de lui couper le souffle et elle lâcha les poignets de Tass' qui en profita pour s'empiffrer. Clignant des yeux, elle s'apprêtait à lui répondre d'un air taquin quand le centaure fit un saut impromptu. « ´Tion... », eut-elle tout juste le temps de souffler, enroulant son bras autour des reins du bonhomme pour l'empêcher de suivre la route de son quignon de pain, les genoux serrés contre les flancs de leur monture, une moue entre la contrariété et le dépit lui tordant les lèvres.

Finalement, alors qu'ils s'enfonçaient dans les bois sombres où bientôt ils ne descellèrent plus que la douce voix de l'archet de Lunedor, Tasselhoff se tourna vers la jeune femme et demanda à voix basse de tout lui réexpliquer. Ce coup à la tête fut plus important, dites donc..., songea-t-elle en remerciant le ciel de cette obscurité qui cachait son sourire au kender. Patiemment, elle lui résuma le peu qu'elle savait (qui s'avéra n'être pas grand chose en fin de compte) du mieux qu'elle le put, ajoutant à la fin de son récit d'une petite voix presque enfantine « Tu m´crois, toi, quand je parles des petits êtres, non ? Maintenant que j´ai un peu dormi, j´me d´mande parfois si tout cela n´a pas été qu´un rêve...mais comment expliquer que je me sois justement retrouvée dans la clairière où vous êtes arrivés ? »

Débarquée, comme le kender, par sa monture, Tika se rapprocha doucement de Caramon. Cette obscurité et la façon dont ils étaient arrivés là ne la rassuraient guère. Tout cela était tellement loin de sa vie à l'auberge... Elle n'y avait pas été préparée, contrairement à ces aventuriers qu'elle accompagnait. Ses doigts glissèrent dans la paume du colossal guerrier et elle inspira doucement. Dans un court souffle, elle murmura « Et maintenant ? » Et maintenant? Vous êtes mes convives, jeunes gens. -C'était une voix grave qui s'était exprimée et dont l'origine était floue- Vous ne croyez pas si bien dire, porteuse du bâton. Mais laissez moi d'abord me présenter à vous, je suis la Maîtresse de la Forêt

À peine ces paroles furent prononcées, les ténèbres s'évanouirent pour laisser aux compagnons la chance de découvrir leur hôte. Une lumière argentée éclairait devant eux un rocher sur lequel se tenait une licorne magnifique, et dont le regard empli de sagesse observait chacun de ses invités. Le pelage de l'animal était couleur de lune -Solinari la blanche-, sa corne brillait comme une perle, et sa crinière dansait comme l'écume des vagues de l'océan. Sa tête faisait penser à une statue de marbre magnifiquement taillée -si bien qu'elle ne pourrait être reproduite-, et ses jambes solides et fines se terminaient par de petits sabots fendus. D'un mouvement de tête, l'animal leur souhaita la bienvenue. Puis, d'un mouvement gracieux, la licorne sauta de son rocher et galopa jusqu'au groupe hétéroclite. Reposez-vous, vous êtes fatigués, blessés et vous avez faim. -elle croisa le regard de Tass sur cette dernière remarque- Vous aurez de quoi manger et de l'eau pour vous laver et vous rafraîchir. Ne craignez plus pour le reste de cette nuit. Ici, vous êtes en sécurité. Vous n'avez pas besoin de vos armes. Elles vous seront rendues le moment venu. Personne ne peut entrer dans Sombrebois avec une épée, pas même un chevalier de Solamnie. -Elle s'adressa alors à Sturm- N'aie crainte, noble chevalier, je connais la valeur de ta lame ! J'en prendrai soin. Même le grand Huma a déposé la lancedragon à mes pieds.

Des centaures sortirent du sous-bois et étendirent une nappe blanche sur l'herbe. D'autres vinrent ensuite y placer des globes de cristal qui illuminèrent la clairière. Message secret pour Rhajzad, lolobins, Arsenic, Rhapsode, Faran, Huan Jia, Xine, Parsi Dans chaque globe, des centaines de lucioles rampaient, apparemment ravies d´explorer leur environnement. Puis les centaures apportèrent des bassines cuivrées contenant de l'eau destinées à la toilette des compagnons. Je vous en prie, rafraichissez vous, cela vous fera le plus grand bien. Alors qu'ils étaient encore sur le centaure, le Kender marmonna à Tika : « Bien sûr, que j´te crois. Si j´te crois pas, qui t´croira ? ... Ton rêve a dû être merveilleux. » Rajouta-t-il à la fin.

Jeudi, 27/11/2013 16:21

Le petit Kender en eut le souffle coupé. La révélation aussi magnifique qu'éclatante époustoufla Tasselehoff. Émerveillé, il mit un temps avant de retrouver le reste de ces capacités. La contemplation terminait, il fit un pas sur le côté, les yeux ronds comme des billes :

« Que tout ça est joli... » Pensait-il à voix haute. C´est incroyable. C´est un don qui nous a été donné de voir. C´est un miracle de la nature. Une force aussi... aussi parfaite. Cette aura... Cette aura de bienfaisance, de quiétude et d´harmonie... Le Kender prenait des photos mémoriels de cet évènement. Il lui fallait garder quelque chose pour à jamais ne pas oublier ce qu'il a vu.

On voyait l'éclat des reflets d'argent sur les yeux du Kender éberlué. Il se croyait dans une grande rivière où il y avait plein de lumières éclatantes qui flottaient de part et d'autre. Il écouta religieusement la licorne. Celle-ci l'intriguait. Comment faisait-elle pour transfigurer la pureté ? Il s'approcha, marchant sur le doux tapis de mousse, et sans gêne il le lui demanda :

« Maîtresse de la forêt, vous êtes si... magnifique. Un fragile cristal dans un champ de perles et de diamants. »

Il s'avança toujours subjugué devant un être aussi parfait. De tous ses voyages, il n'avait jamais vu si belle créature. Pourtant, il en avait parcouru du chemin. Autours de lui, tout le monde restait sous le choc. Pourquoi ses terres étaient-elles maudites dans l'esprit des gens alors qu'il s'y trouvait un joyau de la nature ? C'est alors qu'il demanda :

« J´peux vous toucher ? »

Tass' ne savait pas si c'était là une preuve d'irrespect ou autre, mais il voulait connaitre la douceur du pelage de la licorne. Il voulait sentir la soie de sa crinière. Il la regardait les yeux brillants d'envie. Mais, il n'osait pas plus s'approcher. Il était rare de voir Tass', ou plus communément un kender demander la permission, mais la beauté de l'apparition devait expliquer son comportement. Il fit un dernier pas et demanda :

« C´est vous le cerf blanc qu´a vu Sturm ? »

Même devant un si merveilleux spectacle, un kender ne pouvait pas rester silencieux très longtemps. Son esprit bouillonnait de sensations. Ses sens étaient en alerte. Il en avait oublié son atroce voyage pour arriver jusqu'à cette clairière féérique. Nombreuses furent les questions et les envies qui se rencontrèrent dans l'esprit du Kender. Mais, ses premiers mots avaient résumé tout ce torrent, ce fleuve de curiosité. L’apparition était d’une beauté époustouflante… et ne manquait pas d’à propos. Lunedor fut instantanément rassurée en son âme si jeune d’être en présence d’un si ancien miracle de la vie… Bouche bée, elle resta figée, sous le charme de l’avancée gracieuse de la…Dame ?... de la Maîtresse de la forêt… Quand elle reprit contrôle sur elle-même, elle rangea prestement son instrument et son archet, levant un regard radieux vers Rivebise: ils étaient en sécurité, ici. Enfin! Elle remit l’étui en son dos, et récupéra Don d’Azur en murmurant:« - Il faut saluer notre hôte, la remercier de son accueil… » Ainsi, dès que l’occasion le permit, tandis que les centaures apportaient lumière vivante et bassines ablutoires, elle se présenta devant la licorne marmoréenne. Les Que-Shu ne s’inclinaient pas, gardant toujours contact du regard avec leur interlocuteur, en gage de sincérité; mais ils savaient montrer respect: main gauche appuyée sur le sceptre divin, elle mit genou en terre, l’autre main sur son cœur, attendant de son compagnon qu’il fasse de même. « - Votre sagesse vous l´a surement appris déjà, mais permettez nous de saluer en vous miraculeuse hôtesse en notre périple mouvementé. Je suis Lunedor, fille d´Arrowthorn, et voici Rivebise, mon promis, premier porteur de Don d´Azur. Veuillez pardonner à notre ami Tasselehoff sa naïve franchise, et son admiration sincère. Vous nous êtes d´une aide inespérée en nos épreuves récentes, soyez en déjà remerciée. Pardonnez-nous méconnaissance de vos usages, si par mégarde, il nous arrive de vous importuner... et permettez moi de vous prévenir que deux de nos compagnons: Tanis, l´humain elfique, et Kitiara son... amie humaine vont se mettre à notre recherche, atteignant probablement la clairière où les spectres de Sombrebois nous ont trouvés. Je vous supplie de leur éviter toute infortune, en ces lieux où vous régnez. Je peux confier une de mes parures, ou mon précieux instrument à vos messagers: nos amis les reconnaîtront et seront plus faciles à persuader... » Sturm posa un genou à terre et s'inclina respectueusement face à la Maîtresse de la forêt. Il déclara d'une voix claire.

« Si même Huma a déposé la Lancedragon à vos pieds je suis bien peu de chose pour ne pas vous obéir. Excusez mon outrecuidance concernant mon épée vous qui pouvez lire dans les pensées et dans les cœurs. Le mien est d´ailleurs plus léger de savoir que mon épée est en de bonnes mains. Sturm de Lumelane pour vous servir ». Il adressa alors un sourire chaleureux.

Le solamnique pourrait enfin pour une fois s'accorder un repos bien mérité. La Maîtresse de la forêt leur avait promis la quiétude icelieu et les compagnons n'auraient pas besoin de veiller les uns sur les autres.

Sturm décida de se mettre à l'aise et entreprit de se défaire de sa lourde armure. Il n'en aurait pas besoin pour se restaurer et se reposer. L'opération lui prit un peu de temps et laissa apparaître le corps svelte mais musculeux du chevalier. Il n'était pas impressionnant physiquement comme pouvait l'être Caramon mais l'homme était affûté physiquement sans une seule trace de graisse. Continuellement, il s'entraînait pour améliorer ses prouesses à l'épée.

Après avoir précautionneusement déposé son armure dans un coin sûr, même si la sûreté est un concept somme toute assez relatif avec un kender à proximité, Sturm interrogea la Maîtresse de la forêt.

« Comme l´a formulé mon ami ici présent est-ce vous qui nous avez guidé au cœur de votre foyer ? Et pourquoi l´histoire d´Huma semblait se répéter à mes yeux ?Je ne suis même pas chevalier je n´ai jamais reçu ce titre. Oh j´essaye autant que faire ce peut de vivre dans l´honneur et dans le code de la chevalerie. » Mais celle-ci à tant changer tout n´y est plus qu´intrigue et lutte de pouvoir.

Le regard du jeune homme resta interrogateur mais il profita cependant des bassines d'eau afin d'enlever la boue et la sueur accumulée le long du voyage. Il ne pouvait se permettre d'être crotté et puant en si belle compagnie. Il devait être dans un état respectable pour honorer leur hôte. Tel un seul homme, le couple Que Shu s'était approché de l'étincelante licorne. A l'instar de sa compagne, Rivebise ne lâcha pas une seule seconde le regard de la créature, poing serré plaqué contre la poitrine, s'inclinant doucement en avant jusqu'à ce que genou touche terre.

Le guerrier, à son habitude, resta avare en parole: Lunedor suffisait à elle seule pour mettre au clair la situation avec la licorne. Par contre, Rivebise fut rapidement distrait par ces étranges lucioles qui brillaient sur le sol. Cet endroit était si étrange, divin, transcendant... Comment un lieu si paisible avait-il pu être couvert d'une réputation d'une telle ampleur? Lorsque le frère Majere en parlait, Rivebise s'imaginait une zone maudite, hantée dont personne ne sortirait une fois à l'intérieur.

Et pourtant, le Que Shu se trouvait là, accompagné de son aimée et de ses compagnons, se laissant bercer par les murmures des arbres de Sombrebois. Gilthanas connaissait la beauté des bois profonds, l'agencement secret des bosquets, les constellations de lucioles. Il avait déjà marché sur des tapis de feuilles rouges chassées de leurs branches par l'automne et qui assourdissaient jusqu'au moindre bruit de la forêt. Il avait vu ou au moins entraperçu des animaux extraordinaires dont les humains n'avaient que des récits transmis de veillées en ménestrels. Mais rien ne l'avait préparé à cet endroit empreint d'une magie sauvage et harmonieuse à la fois, ni à la rencontre de la Dame de la Forêt.

Le souffle coupé par toutes ces merveilles, il ne put que s'incliner profondément devant leur hôte, son esprit et son cœur emplis de respect et de bonheur. Tass' a écrit :« Maîtresse de la forêt, vous êtes si... magnifique. Un fragile cristal dans un champ de perles et de diamants. »

Un "Merci" accompagné d'un hochement de tête vient accueillir les premières paroles de Tasslehoff. Au reste des paroles du kender, la Maîtresse de la Forêt laissa échapper un petit sourire -ou en tout cas cela y ressemblait- "Je propose d'abord de toucher les blessures les plus profondes de chacun d'entre vous. J'ai reçu un don -rare en cette époque-, et je souhaiterais vous en faire bénéficier. C'est le don de guérison, qui est aussi renfermé dans cette magnifique arme que vous portez et nommez "don d'azur", Fille D'Arrowthorn. Ou plus précisément Lunedor. Je peux soigner quatre d'entre vous, et je vous propose de commencer par le plus mal en point..."*

Une fois sa bénédiction donnée, elle reprend la parole : "Je vais immédiatement prendre les dispositions pour que vos deux amis puissent nous rejoindre sans encombre. Permettez un instant..." -La Maîtresse de la forêt ferme les yeux tandis que sa bouche remue à peine. Mais vous n'entendez aucun son. Les centaures reviennent, portant des chaises en bois taillées d'une seule pièce, et n'ayant qu'un pied. Ils en mettent tout autour du drap blanc posé au sol- "Je vous en prie, installez vous. Pour répondre à vos questions, sachez que je ne suis en rien responsable de l'apparition d'un quelconque cerf blanc comme vous le dites." -Quatre centaure se placèrent aux quatre coins de la nappe. Ensemble ils la soulevèrent, puis la firent redescendre. Elle s'arrêta à hauteur de tablée, et elle tint toute seule, comme si une table s'était matérialisée dessous. Ils tirèrent légèrement afin de faire partir les plis, puis s'en retournèrent vers le bois au petit trot- "Huma lui-même était plus chevalier de cœur que de titre. Peut être n'est ce pas écrit dans les récits légendaires, mais il s'est confronté aux ordres solamniques. Tout ne fut pas toujours "rose" pour lui -si je peux dire-, loin de là. Vous êtes tout excusé sieur de Lumelane..." -Elle attend maintenant que chacun veuille bien prendre place-

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le Kender se laissa toucher. Il en profita pour passer sa main sous la mâchoire, il caressa ce pelage si soyeux, si doux, si fin, si parfait et si pur. Il se sentit tout-à-coup extrêmement bien. Il semblait flotter dans un nuage de miel où une mousse vaporeuse le portait, le transportait. De l'intérieur, son rythme cardiaque ralentit, s’apaisant. La licorne frôlait son front de son museau. Il se mit sur la pointe des pieds pour garder le contact un instant de plus alors que la licorne redressait sa tête pour se diriger vers un autre. Et non, t´en vas pas. Reste ! Les autres, ils attendront. Il regrettait maintenant l'absence de la licorne alors qu'il ne la voyait que s'éloigner. D'un coup, ses épaules ressentirent le poids de son sac de voyage. Il resta quasiment sourd aux paroles de la licorne. La vue de cette dernière et le son de sa voix lui suffisaient amplement.

Le Kender se hissa sur le siège qu'on lui avait offert. Il s'y installa confortablement, les yeux toujours rivés sur l'étonnante mais ô combien magnifique apparition. Les jambes allongées, il pouvait se croire dans un divan de très bonne facture. Il apprécia sa position. Calant sa tête dans le bois, il regarda un instant les globes lumineux qui semblaient s'élever puis redescendre dans un mouvement périodique calme et lent. Alors que la licorne fit quelques pas, Tass' remarqua que les herbes semblaient pousser à vu d’œil sous les sabots de celle-ci. Il se sentait bien dans cet havre de paix. Peut-être aurait-il le droit de rester ici jusqu'à la fin de ses jours. Une fois qu'on avait trouvé ce lieu que valait l'exploration du reste du monde. Le kender secoua la tête. Un frisson lui parcourut le corps. Ce n'était pas ces quatre arbres, ces centaures frustres qui allaient le retenir. Non, il continuerait son chemin. Ravi d'avoir trouvé ce lieu, mais, il continuerait à sillonner la terre de Krynn. Regardant la perle de la nature qui continuait à s'adresser d'une voix reposante, Tass' se sentit content d'avoir fait tout ce chemin. Il fallait faire partager cela au reste du monde. Il fallait que d'autres Kenders viennent dans cette petite clairière, ce vallon verdoyant et accueillant. Machinalement, il sortit un papier de son étui et un fusain à la main, il tenta de mémoire de reproduire le chemin qu'ils avaient emprunté depuis qu'ils avaient quitté la route. Il avait pris au Sud. Ça, il s'en était rendu comte. Sur combien de kilomètres, une dizaine... Plutôt une vingtaine... Pressé, il tentait de rapidement faire un croquis de peur d'oublier, surtout qu'il n'avait pas fait preuve de beaucoup d'attention sur le dos du centaure.

Il se tourna vers Flynn qui faisait une tête bizarre et n'avait pas encore bougé depuis que la licorne était apparue d'entre les arbres. Enthousiaste, le Kender lui glissa :

« T´as vu ça, Flynn. Tu l´as vu. Dis-moi qu´tu vois ça. »

Il était évident que le nain l'avait vu, pour dire vrai, il ne voyait que ça. De son côté, il fallait que Tass' parle :

« C´est quand même fantastique. C´est merveilleux ce que peut nous offrir la vie. D´se retrouver dans un pareil lieu. Rencontrer une créature si belle. »

Il leva le doigt comme on lui avait appris à l'école :

« Maîtresse de la Forêt, pourquoi vous nous avez fait venir ici ? C´est vrai ! Les centaures sont arrivés en nous demandant sans détour d´les suivre. Vous saviez qu´on était là-bas. C´est pas vrai qu´vous le saviez. Vous savez qu´on serait là. Vous vouliez nous voir, c´est pas ça l´truc. Vous avez quelqu´chose à nous dire Maîtresse de la Forêt. Vous d´viez avoir un truc à nous dire si vous nous avez fait v´nir. Chais pas moi, un truc, une chose. C´est important. Ca concerne p´t-être le bâton bleu. Vous êtes un peu pareille que l´bâton d´la dame d´la plaine ? C´est quoi l´truc. Chuis sûr qu´y a un truc. C´est vot´e bâton ? Vous êtes une ancienne déesse ? »

Il était arrivé lui-même à cette conclusion, il se tourna vers ses compagnons :

« C´est p´t-être une incarnation d´une ancienne déesse. Les gars, on a p´t-être retrouvé les anciens dieux. »

Le Kender avait toujours su qu'il en serait ainsi. Leur quête n'était pas vaine. Oui, c'était ridicule d'avoir sillonné les terres de Krynn dans un faux but. Et puis, là, son raisonnement pouvait tenir. C'est un ancien esprit de la Nature qu'ils avaient en face d'eux. Il trépignait sur sa chaise, celle-ci se révéla avoir des vertus d'amortisseurs. Il se redressa et comme un enfant qui voulait savoir, il était maintenant attentif aux moindres paroles de la licorne. Ses petites mains étaient agrippés au rebord de la chaise, son dos penché en avant. Il voulait savoir s'il avait raison. En fait, non, il voulait savoir tout court. Il ne prêtait plus vraiment attention aux centaures, seule la licorne comptait. Il avait déposé son parchemin à côté de lui et avait coincé son morceau de fusain derrière l'oreille. Il fouilla dans ses bourses, il aurait sans doute un présent pour la licorne.

(1d100) => 53 = 53 Sturm s'inclina respectueusement mais les paroles de la "Licorne" le troublèrent. Ainsi même Huma a eu des soucis avec la chevalerie de l´époque. Celle-ci va vraiment mal alors si elle a causé querelles à un homme au coeur aussi pur. IL avait donc eu à faire avec l´Ordre de la Rose d´après les allusions voilées. Et ce n´était pas elle le cerf blanc mais alors qui ... ?.

Le chevalier alla s'attabler laissant ses compagnons profiter des soins de la Maîtresse de la forêt. Il était plongé dans ses réflexions mais il se rendit immédiatement compte que son siège était vraiment confortable. Tout semblait vraiment magique dans ce lieu.

Il laisserait tous ses compagnons blessés se laissaient soigner avant lui quel que soit leur état. Caramon et Flint était les plus blessés et cette place leur revenait de droit. Mais il préféra que quelqu'un d'autre que lui bénéficie des soins même moins touché. En accord avec sa dernière déclaration, Lunedor se redressa et défit son bandana de cuir incrusté de turquoises pour le proposer aux messagers en signe de reconnaissance. Dévoilant ainsi la cicatrice récente à son front, elle sentit son sang battre en ses tempes, sa fièvre troublait toujours ses capacités de double-vue; elle pensa au mage rouge, également fiévreux, et aux blessés qu'elle avait pansés: elle avait parfaite conscience de l'état de santé de ses compagnons. ...C´était Caramon qui était le plus grièvement blessé, nécessitant les soins les plus importants... ensuite les priorités iraient à Flint, Sturm et... elle-même. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Brutalement emplie de pure et intense vitalité, la princesse sentit la vie s'écouler lumineusement en ses veines, régénérant chair et peau désséchées par le souffle draconique. La licorne l'avait juste touchée, avec un murmure incantatoire. « - Dame Maîtresse, vous avez là un don divin... avez vous réussi à trouver communion avec les anciens dieux? » ... la remarque de Tass n´était pas si folle... était-elle elle-même une ancienne divinité?... Troublée, Lunedor ne reconnaissait pas la même présence que celle qui coulait en Don d'Azur « - Si tel est le cas, pouvez vous nous faire partager ce que votre sagesse vous révèle? Cette ère de désespérance touche-t´elle à sa fin? Les Dieux sont ils revenus sur Krynn, pour se battre encore? Pourriez vous nous éclairer sur leurs volontés: que faire de ce Don d´azur qu´ils nous ont confié...et pourquoi cette race serpentine veut elle nous le voler? Comment ont ils pu localiser si vite le bâton de cristal, qui avait traversé la moitié du pays par magique téléportation? » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La Maîtresse de la forêt fit bénéficier à Caramon, Flint, Tass' et Lunedor de sa magie curative. Elle fit signe ensuite à tous ses convives de se mettre à table. Sans attendre un geste de plus, les centaures apportèrent des assiettes en chêne qu'ils déposèrent devant chaque chaise. Ensuite ils y rajoutèrent des fourchettes et couteaux taillés dans du bois de cerf. Peu après, des plateaux de viande rôtie embaumèrent la clairière de leur odeur alléchante. On apporta aussi des miches de pain et des corbeilles de fruits aux couleurs éclatantes. Il y en avait même qui étaient inconnus de la plupart des compagnons. Tass' a écrit :« Maîtresse de la Forêt, pourquoi vous nous avez fait venir ici ? ... Vous avez quelqu´chose à nous dire Maîtresse de la Forêt ... Vous êtes une ancienne déesse ? »

Lunedor a écrit :« -Dame Maîtresse, vous avez là un don divin... avez vous réussi à trouver communion avec les anciens dieux? » « - Si tel est le cas, pouvez vous nous faire partager ce que votre sagesse vous révèle? Cette ère de désespérance touche-t´elle à sa fin? Les Dieux sont ils revenus sur Krynn, pour se battre encore? Pourriez vous nous éclairer sur leurs volontés: que faire de ce Don d´azur qu´ils nous ont confié...et pourquoi cette race serpentine veut elle nous le voler? Comment ont ils pu localiser si vite le bâton de cristal, qui avait traversé la moitié du pays par magique téléportation? »

La licorne rit de bon coeur en réponse au flot de paroles que débitait le kender. Elle secoua sa tête, un sourire au museau :"Je ne suis pas une déesse, non. Je vais répondre du mieux que je peux à vos questions, mais je vous dit d'avance que je crains ne pouvoir répondre à tout" -Elle sourit et prit un instant de pause avant de continuer- "Tout d'abord, ce n'est pas moi qui -contrairement à ce que vous semblez penser- vous ai fait venir ici. Je n'y suis pour rien, un Autre peut être?" -Elle s'adressa plus particulièrement à Lunedor- J'ignore les réponses à la majorité de ces questions, dame Lunedor. Concernant mon pouvoir de guérison, il est inné et ne vient pas des dieux. Votre bâton par contre est un don des dieux, une arme magnifique. Mais votre petit ami aux oreilles affûtées a néanmoins raison sur un point. Il y a une raison à votre venue, et je gage qu'une partie de vos interrogations trouvera réponse bientôt !" -Elle marqua un arrêt, puis inspira l'air frais de la nuit avant de poursuivre- "Un être de lumière m'est apparut aujourd'hui. Il m'a annoncé que le porteur du bâton de cristal bleu et ses compagnons allaient traverser Sombrebois cette nuit. Les spectres asservis, qui n'ont permis à aucun humain, elfe, nain ou kender d'entrer dans la forêt depuis le Cataclysme, les laisseraient passer. On m'a demandé de dire ceci au porteur du bâton : « Vous devez survoler les monts vers le soleil levant et vous rendre -sous deux jours- à Xak Tsaroth. Là, si on vous en juge digne, vous recevrez le plus beau cadeau que la terre ait porté »." Le visage du chevalier solamnique devint livide et il bégaya presque . « MMMais.... Xak Tsaroth, vou...vous avez bien compris ? C´est impossible nous n´y serons jamais dans deux jours à moins d´avoir des ailes. Nous en avons au bas mot pour plusieurs jours avant de pouvoir nous rendre là-bas. » La Maîtresse de la Forêt a écrit :"On m'a demandé de dire ceci au porteur du bâton : « Vous devez survoler les monts vers le soleil levant et vous rendre -sous deux jours- à Xak Tsaroth. Là, si on vous en juge digne, vous recevrez le plus beau cadeau que la terre ait porté »."

Le jeune Kender resta interloqué, jusqu'à ce qu'il commence à s'imaginer volant parmi les nuages. Rapidement, il se voyait à des mètres du sol, faisant looping et faisant la course avec les oiseaux. Il voyait la terre en bas, le soleil en haut. Un moment d'extase et d'émotions fortes. Il souhaitait faire partager son enthousiasme, quand le chevalier solamnique demanda avec pragmatisme comment iraient-ils jusqu'à Xak Tsaroth en deux jours. Le Kender ne laissa pas la licorne répondre, il se tourna vers Sturm et avec excitation, il s'exclama :

« Mais, t´es pas vrai, toi ! Elle a dit qu´on s´envolerait au-delà des montagnes. On va voler Sturm. Voler. Comme les oiseaux dans le ciel. »

Il émit un doute. Sturm était quelqu'un qu'il considérait de professionnel avec un esprit pratique très développé. Ainsi, pivota-t-il sur lui même, le sourcil gauche haussé :

« Gentille Licorne. On va bien voler ? N´est-ce pas ? »

Son rêve ne tint alors qu'à un fil. Les nuages disparurent. La licorne hocha de la tête, non sans avoir adressé un sourire au kender, et réagit : « La question n'est pas tant de savoir si c'est possible ou pas. -Je ferai de mon mieux pour vous aider à être dans deux jours à Xak Tsaroth- Mais la question est de savoir si vous irez... » Elle fixa chacun à table, imposant le silence, puis rajouta : « Prenez un peu de temps pour réfléchir si vous le souhaitez. » « Waaaa... »,fut le seul souffle émerveillé qui avait franchi les lèvres de la jeune femme lorsque la licorne fut apparue, nimbée d'une lumière douce et éclatante, entourée de globe lumineux... Elle avait alors cligné des yeux pour sûre qu'elle ne rêvait pas et sa main s'était échappée de celle de Caramon pour saisir son propre bras, soudainement prise d'un frisson agréable. Réalisant qu'elle avait gardé la bouche ouverte lorsque la magnifique créature s'était avancée vers le colossal guerrier, s'étant reculée pour ne pas gênée, elle l'avait refermée prestement, jetant son regard sur la pointe de ses chaussures. Tika se trouvait à la fois et émue et honteuse pour se trouver en une telle présence. Qu'avait-elle fait pour mériter cela ? Rien. Elle avait juste essayé de fuir une situation qu'elle ne maitrisait et n'y était même pas parvenue. Elle n'avait dû seulement son salut qu'à un mage un peu farfelu, ne profitant que de l'aubaine que ce dernier lui avait offerte et rencontrant, par son entremise, elle s'en doutait, deux petits êtres étranges avant d'être découverte par ceux qu'elle n'avait fait qu'espérer retrouver... Non, elle ne méritait pas une telle rencontre...

Tika s'était alors faite toute petite et discrète, en retrait par rapport aux aventuriers, déglutissant avec difficulté tant elle ne s'était pas trouvée à sa place en pareil lieu. Pour une raison qu'elle ignorait, elle avait ôté ses bandages aux mains et, observant ses paumes qui cicatrisaient déjà en la tiraillant un peu, elle avait jugé que cela n'était que broutille comparé aux impressionnantes blessures qu'elle avait deviné sur le corps des compagnons.

En silence, elle se lava les mains comme la licorne l'avait proposé puis elle attendit, toujours un pas en arrière des autres, que chacun se fût installé à la table à la garniture qu'elle trouvait tout simplement somptueuse. Il y avait tant à voir qu'elle ne pouvait s'empêcher d'écarquiller les yeux et hésitait à se servir, mais Tika ne put réprimer un petit rire étouffé lorsque l'assiette du kender se mit à déborder de mets divers et variés. Si elle connaissait la quête des aventuriers pour avoir suivi leurs récits depuis ces cinq dernières années, la jeune femme avait encore du mal à en voir tout les tenants et aboutissants. Aussi préféra-t-elle se taire et écouter, histoire de ne pas commettre d'impairs.

Toutefois, à l'intervention de Tasselhof elle s'exclama : « Voler ? Mais c´est impossible ! Seuls les oiseux peuvent voler... Et nous n´avons ni plumes ni ailes... » Avant de rapidement baisser les yeux sur son assiette, les mains sous la table, devenue toute rouge en réalisant que tous les regards convergeaient vers elle. Ce n'était pas seulement la fièvre qui troublait ses pensées... au milieu du festin auquel faisaient honneur les compagnons affamés, Lunedor partageait leur émerveillement et une partie de leur appétit, sans perdre de vue l'importance de cette surnaturelle rencontre... Ce n'était pas la Maîtresse de la forêt qui les avait menés ici, mais un Autre, selon ses propres dires... Un être de lumière ? ...qui se permettait de lui transmettre ses folles consignes ?!? Leur hôtesse n'était pas une divinité, mais ne semblait pas à leur service, non plus... et était pourtant prête à les aider... pourquoi? Les voies des dieux étaient bien tortueuses... alors que Don d'Azur avait pouvoir de la téléporter selon leur volonté. Bien sûr qu'elle était volontaire, bien évidemment Rivebise aussi... ce n'était pas là, la véritable teneur de la question... La princesse embrassa du regard la joyeuse animation des diverses races de Krynn banquetant chez les centaures, au moins, l'être de lumière laissait ses pions se porter volontaire,... et repensa à leurs étranges adversaires, révélés aujourd'hui, à leurs ailes de chauve souris, leur course quadrupède, leur fanatisme au combat... Elle brisa le silence qui venait de répondre au questionnement de leur hôtesse, par dessus les remarques des autres: - « Bien sûr que nous irons, à la recherche de la mémoire de Rivebise et des signes des vrais dieux... mais le choix de nos compagnons ne sera éclairé que s´ils ont une idée de l´épreuve qui nous y attend... et pourquoi seulement deux jours? » Assit à l'une des chaises posées par les centaures, le mage rouge écouta silencieusement la conversation. Ou plutôt semblait-il écouter la conversation. Quand la maîtresse de la forêt parla de les envoyer à Xak Tsaroth, Raistlin perdit le cour de la conversation pour écouter une pensée : Il devait y aller. Pour deux raisons. La première, pour en apprendre plus sur ce bâton de cristal. Mais aussi, pour servir ses propres desseins. Ses plans pouvaient attendre... mais une occasion pareille. Il était obligé de la saisir.

« Je vous suivrai. La recherche des vrais dieux est notre objectif à nous, depuis cinq ans. Cinq années, ou nous n´avons rien trouvé. » Le sorcier soupira. « Et là, on touche au but. Et je ne compte pas abandonner. » Tasselehoff s'exclama en trépignant :

« Bien sûr. Et nous vous suivrons tous. En avant pour Xak Tsaroth. »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Il se tourna sur sa chaise et demanda à ses compagnons :

« Et que fait-on pour Tanis et Kit´ ? On les attends ou pas ? On peut leur laisser un mot... »

Le kender aurait bien voulu rester dans ce paradis verdoyant, découvrir ses multiples secrets, ses innombrables joyaux, ils auraient pu en faire une collection...

Message secret pour Quand un globe lumineux flotta à côté du Kender. Sa main avide s´en saisit sans même que son esprit s´en rende compte. La main continua son chemin jusqu´à un sac. Il contemplerait ce qu´il a trouvé plus tard. Il le rendrait après l´avoir regardé à son aise.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) « Je crois que nous sommes tous d´accord pour suivre cette voie. Nous n´avons pas de,meilleures options et comme l´a souligné Raistlin cela fait 5 ans que nous sommes à la recherche de signe. » Le chevalier irait jusqu'au bout de ce chemin qui avait démarré par sa vision. C'était devenu une quête personnelle. « Pour Tanis et Kitiara j´espère qu´ils nous rejoindront rapidement mais si nous devons être à destination dans deux jours, je crois que nous ne devons pas tarder à nous mettre en route. A moins que votre moyen de transport nous permette de raccourcir encore plus notre temps de voyage. » déclara-t-il en regardant la maîtresse de la forêt. il manquait à ce moment... l´humain elfique... Lunedor tenta de se lever pour cette déclaration, mais la fièvre l'attaquait encore, accélérant sa pensée alors qu'elle n'avait pas encore eu réponse à sa requête vitale... Se bousculaient en sa tête les interrogations en cascade, mais ses compagnons étaient enfin en sécurité, goûtant primaire joie qu'elle ne souhaitait certes pas interrompre... il n'était pas question de partir sans... le prédestiné rouquin entre deux... hum... "deux mondes". Les yeux étincelants d'une maladive brillance, elle quêta de l'eau en s'interrogeant sur les spectres gardiens maudits de Sombrebois... qui ne laisseraient passer aucun être vivant jusqu'à ce que l'équilibre soit rétabli...Et qui devraient faillir de nouveau à cette ancienne règle. Quel pacte ancien les liait à l'être de lumière? Comment de tels absorbeurs/destructeurs (de vie) pouvaient ils coexister à pareille proximité d'un hâvre si emblématique, porteur et débordant de cette vie, ici? Les esprits de vie et de mort n'étaient ils pas incompatibles? antagonistes? ennemis? Tika inspira profondément, le regard perdu dans son assiette où elle jouait négligemment de la fourchette. La jeune femme connaissait la quête des amis par les échos qu'ils avaient laissés filtrer lors de leurs passages plus ou moins réguliers à l'auberge du Dernier Refuge. Elle avait grandit et murit au son de leurs histoires, certaines plus lyriques que d'autres...

De fait, même si elle n'y avait pas participé réellement, elle en connaissait l'importance pour chacun d'entre eux, hormis les elfes et les deux que-Shu, bien sûr. Si la perspective de voyager aussi loin l'effrayait, elle trouvait néanmoins excitant de pouvoir avoir l'occasion de les accompagner ; de pouvoir rester avec Caramon sans avoir à s'inquiéter de son éventuel retour... Du moins, si les compagnons acceptaient son humble présence. Et puis, de toute façon, je n´ai plus d´autre endroit où aller...

Elle était gênée d'imposer sa présence à ces hommes et femmes dans une course qui lui échappait encore en partie, aussi ne dit-elle rien durant ce repas, préférant se faire petite et songeant à ce qu'elle aurait à faire pour qu'ils ne la considérassent pas comme un poids en sus dans les épreuves qui les attendaient. Tass souriait à toute l'assistance. Il remarqua la détresse de la jeune serveuse. Amicalement, il lui adressa un clin d’œil pour tenter de la rassurer. Il trépignait sur son siège. Fort confortable, mais c'était bon. Celui-ci commençait à le lasser. Il l'avait testé, remarqué qu'il était fort agréable. Même, superbement agréable. Le genre de truc à ramener à Tonton Poufflot. Maintenant, il se sentait investit d'une mission. Cela faisait une ou deux minutes que ça "trottait" dans sa tête de Kender. Il n'avait pas encore réussi à savoir ce qui lui chatouillait l'esprit, jusqu'à ce que cela s'impose aux yeux du Kender. Il lui fallait un poil de cette créature. Oui, c'était ça, il aimerait beaucoup pouvoir conserver un souvenir de cette rencontre. Pourquoi un poil ? Il n'en savait rien. Pourquoi lui fallait-il un souvenir ? Ho ! Vous arrêtez de poser des questions à ce pauvre Kender. Il n'essaye que de survivre dans ce monde cruel.

Allez, un pas en avant. Ha... Que sa taille lui allait à merveille... Un deuxième pas en avant... Hop, les mains derrière le dos... Un troisième pas... Les yeux se baladent dans l'air... Un quatrième... Très bien. Nous voila à portée. Un petit coup d’œil. La licorne s'occupe de Sturm et de son baratin. S'il savait à quoi il avait servi... On évite soigneusement les sabots arrières... Un regard circulaire... Tiens, c'est marrant, on semble l'avoir oublié. Pourtant, tout le monde sait qu'un Kender silencieux... c'est un kender mort ou apprêté à un "travail". Allez, voyons, un poil... Ho, celui-là. Il est brillant comme la lune et à l'éclat de l'argent. Le kender tendit la main et ferma les yeux...

Puis, tira !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Les regards convergèrent vers Tika qui rougit, faisant disparaître ses tâches de rousseur. La Maîtresse de la forêt hocha la tête en souriant : « Les oiseaux sont une des multiples beautés de la nature. Mais qui peut se vanter de tout connaître de la nature? Même moi je suis parfois surprise de découvrir des choses dans ma forêt... » -Elle laissa ensuite chacun s'exprimer sur sa participation -ou pas- à cette aventure. Elle prit soin de répondre dans l'ordre aux différentes interrogations ou remarques- « Dame Lunedor, je ne suis qu'une messagère. J'ignore de quoi il s'agit, même si j'ai ma petite idée sur le sujet. Quand à savoir "pourquoi dans deux jours", je pense que la situation actuelle -à savoir ces nouvelles armées qui s'approchent- nous prive de ce luxe qu'est le temps. » -Elle acquiesça avec joie aux paroles de Raistlin et de Tass'- « Je peux tout à fait transmettre un message à vos compagnons restés en arrière si vous le souhaitez. » Message secret pour lolobins Tu remarques au moment où le regard de la maîtresse de la forêt se pose sur Sturm, comme un voile de tristesse. Message secret pour QDI Tu remarques au moment où le regard de la maîtresse de la forêt se pose sur Sturm, comme un voile de tristesse. Message secret pour Xine Tu remarques au moment où le regard de la maîtresse de la forêt se pose sur Sturm, comme un voile de tristesse. Message secret pour Rhapsode Le globe lumineux disparaît comme par enchantement dans ton sac. Personne n´a rien remarqué, et en outre, tu remarques que c´est toujours bien éclairé. Comme si rien n´avait disparu ! C´est-y pas magique ça? Message secret pour Rhajzad Au fur et à mesure que tu ingères par ci par là des aliments, tu sens la fièvre qui te quitte petit à petit. Message secret pour Faran, Parsi Au fur et à mesure que tu ingères par ci par là des aliments, tu sens la fièvre qui te quitte petit à petit. La licorne se tourna vers Sturm : « Même si vous connaissez bien vos amis, j'insiste sur le fait que chacun est libre de choisir. Mais c'est à chacun d'entre vous de s'exprimer et non un autre à cet instant précis. Car vous décidez maintenant de votre destinée future. Ne prenez pas cette décision à la légère. Elle risque de modifier la face de Krynn... Mais surtout votre vie... Donc j'attendrai la réponse de tout le monde. » -Elle regarda chacun de ceux qui ne s'étaient pas encore exprimés comme Laurana et son frère Gilthanas, Caramon, Tika, Flint et aussi Rivebise- « Ne vous inquiétez pas du trajet, j'ai un moyen de vous faire gagner du temps.» -Flint croisa les bras et répondit d'un air ronchon- « En c´qui m´concerne, j´attends Tanis avant de répondre ! »

Vous n'en aviez pas conscience de suite, mais avec le repas que vous prenez, les forces vous reviennent, et la fatigue a presque disparu. Vous vous sentez mieux, et les centaures amènent maintenant dans des coupes taillées dans de l'ébène, un étrange liquide blanc-rose, un peu épais et à l'odeur de miel. Chacun en reçoit un devant lui.

Pendant ce temps, Tasslehoff disparait en dessous de la nappe Message secret pour Rhapsode qui n´est tenue par aucune table ! Juste comme ça, en l´air ! pour réapparaître derrière la licorne. Flint sauta de sa chaise pour tenter d'arrêter le kender, mais il était trop tard ! Tass' tira un poil de la Maîtresse de la forêt. Cette dernière se figea en silence, puis se retourna doucement : « Qu'as tu fais malheureux? Ce geste risque de te coûter à toi et à tes compagnons. Maintenant tu seras condamné à porter cette relique à jamais sur toi. Si tu la perds, toutes tes affaires disparaîtront ! Tes sacs, mais aussi tes vêtements ! Et tes compagnons... » -Elle regarda chacun d'entre eux inquiète...Elle finit par secouer la tête- « Ne le perd jamais, d'accord? » Message secret pour Rhajzad Le ton de la licorne ne te trompe pas. Elle est en train de se moquer du kender et de lui jouer une farce à la mesure de la sienne. Message secret pour Arsenic Le ton de la licorne ne te trompe pas. Elle est en train de se moquer du kender et de lui jouer une farce à la mesure de la sienne. Message secret pour Faran, Parsi Le ton de la licorne ne te trompe pas. Elle est en train de se moquer du kender et de lui jouer une farce à la mesure de la sienne. Message secret pour Huan Jia Le ton de la licorne ne te trompe pas. Elle est en train de se moquer du kender et de lui jouer une farce à la mesure de la sienne. Le solamnique posa genou à terre.

« Excusez mon impétuosité, il est vrai que je n´ai aucun droit sur les décisions de mes compagnons. » Sturm se releva légèrement honteux de son empressement. Le chevalier aurait certainement vu le kender s'l n'avait pas été occupé à s'excuser et aurait pû éviter son geste fatal. Toutefois, il tenta de garder contenance et conserva le plus possible son sérieux fustigeant son camarade du regard.

« Tu crois qu´on a pas déjà suffisament d´ennuis comme cela... » Et rapidement il ne montra que son dos au kender soulignant son "mécontentement".

Il se redirigea vers la table profitant des bienfaits du repas.

Il tint à rendre hommage à son hôte en se mettant debout et en levant sa coupe d'ébène . « Soyez remercié pour tout ce que vous avez fait pour nous. L´aide que vous nous avez apporté est inestimable. ». Il laissa le temps à ses compagnons de faire de même s'ils le souhaitaient .

Il porta alors le liquide a ses lèvres et le but sans appréhension. Il venait de se faire chopper. Ça ne lui était pas arrivé depuis plus de... houla, il comptait même. Il venait de faire son kender âgé de cinq ans. Pour conclure : le con.

Il se trouvait en plutôt mauvaise position, un poil dans la main, figé, devant la majestueuse licorne. Il déglutit difficilement. Et au sermon de la licorne, il sentit un poids s'abattre sur ses épaules de frêle kender. Il plissa les yeux dans l'attente d'un coup de sabot. Mais, la licorne ne fit pas plus que de le prévenir de la terrible malédiction qui s'abattait sur lui. Sur lui et ses amis. Sur lui, parce qu'il perdrait toutes ses affaires, pas cool ça. Sur ses compagnons... Heu, la licorne n'avait pas été très explicite mais son regard laissa présager divers possibilités peu réjouissantes les unes comme les autres. Il bégaya de gênes :

« Désolé... C´est si beau et si soyeux... Heu, je vous le rends si vous y tenez... Un point de colle à partir de résine...et on oublie la chose... Hein ? »

Il tenta vainement de sourire. Il savait que ça ne changerait rien. Et honteux de son geste... pourtant si innocent, il fit le tour de la table cette fois, accablé par le regard désapprobateur de ses compagnons. Il retourna s’asseoir à sa place après s'être hissé sur la chaise moulante. Bouder ? Il n'en avait plus envie. Il préféra se taire malgré tout, le poil toujours à la main. Prostré, il ne toucha plus au délictueux repas qui lui aurait fait tant de bien. Tika n’aimait pas, mais vraiment pas, être le point central où convergeaient les regards. Elle aurait voulu se transformer en petite souris ou en kender pour se faufiler sous la table comme Tasselhoff… D’ailleurs où était-il passé celui-là ? L’espace d’une seconde, elle s’interrogea sur le plus petit, et plus malicieux, de leurs compagnons mais les paroles de la licorne tirèrent bien vite son attention sur autre chose. …nouvelles armées qui approchent… Elle regarda ses compagnons aux mines plus ou moins graves et fronça les sourcils. J’ai raté quelques épisodes, moi… Et leurs actions, vont avoir un impact sur cela ? J’ai vraiment du mal à suivre…

La jeune femme passa sa langue sur ses lèvres et se pencha doucement vers Caramon, pour lui glisser à l’oreille « Heu… de quelles armées parlent-elles ? Tu le sais, toi ? » Machinalement, comme pour contrer l’appréhension de toutes ces choses trop nouvelles pour elle, Tika posa une main fébrile sur celle du jeune guerrier. Elle se sentait perdue avec toutes ces révélations et les choses fantastiques qu’elle découvrait, mais elle sentait également poindre un elle une irrépressible envie d’être utile… pour ses amis… pour le plus grand nombre. Relevant la tête, elle vit que la Licorne attendait également une réponse de sa part. Déglutissant, elle dit : « Pour ma part, Si vous voulez bien de moi, j’en suis ! »

Pinçant ses lèvres, elle reprit sa main pour la poser sur ses cuisses, regardant la coupe que l’on posait devant eux. Alors le kender eut cet acte malheureux…et la sentence n’en fut que plus terrible. Son premier réflexe avait été de porter un regard dur sur lui, mais bien vite son empathie prit le dessus et bien qu’elle ne comprit pas de suite tous les tenants et aboutissants de la malédiction, la jeune femme fut prise de compassion pour le petit chapardeur… Enfin la douleur et la fatigue avait définitivement abandonné les compagnons. L'atmosphère bien plus détendue qu'auparavant, Rivebise se permit même d'esquisser un sourire suite à la bêtise du Kender qui semblait croire dur comme fer à sa nouvelle malédiction. Le Que Shu ne manqua pas de partager son rictus à sa compagne.

Reprenant un air plus sérieux, il s'adressa enfin à la Licorne. « J´ai une dette envers ces personnes. » dit-il brièvement en balayant du bras ses compagnons. « Ils nous ont aidé, ma compagne et moi sans savoir qui nous étions, d´où nous venions, et quelles étaient nos intentions. Pour la première fois, » Le guerrier serra la main de Lunedor dans la sienne, « notre union n´est remis en question par personne.

Je les suivrai donc dans leur périple, quelque soit les dangers. »

Ses prunelles noirs se posèrent d'un air apaisant et plein de gratitude sur chacune des personnes attablées avant de rejoindre le regard de Lunedor. Mais Rivebise était un être timide et renfermé. Il s'était déjà bien trop confié durant ces quelques secondes et confus, il durcit à nouveau son visage, se renfermant une fois de plus sur lui même. Son cœur battait la chamade tant il n'avait jamais eu à beaucoup pratiquer cet exercice, et son changement d'attitude le rendit quelque peu ridicule. Mais peu importe, Rivebise se sentait bien. Lunedor haussa les sourcils avec étonnement: sa double vue revenait avec le retour de sa vitalité, et la danse des lakohe était éblouissante, en flux continus de lumière et joyeuses efflorescences. Les mets n'étaient pas seulement délicieux... ils étaient revigorants: le moindre fruit était source de vie, ici! Sa fatigue, sa fièvre, s'éloignaient comme chassés par naturelle magie en ce banquet féérique. Mais l'heure n'était pas réservée à la joie: la Maîtresse de la forêt avait parlé d'armées en marche... vers Xak Tsaroth? Les pions de la Dévoreuse étaient apparemment en avance sur l'échiquier des dieux... et il leur fallait se décider rapidement. Elle porta son regard vers les elfes qui étaient potentiels alliés majeurs et dont elle supputait l'évident doute... les Qualinesti étaient connus pour leur réticence à se mêler aux autres peuples. Mais ils ne pouvaient pas occulter l'importance de l'enjeu, qui était manifestement Krynn !?! Le bougonnement de Flint n'était pas anodin: confusément, la princesse Que-Shu sentait que le rouquin barbu était la clé de cette alliance, et... il n'était pas là! Fermant les yeux, elle remit sa confiance en cette pensée apaisante: l'être de lumière avait mené ces elfes choisis jusqu'ici... comme eux tous, pour leur laisser leur choix! Retrouvant le sourire, c'est l'esprit clair et le coeur allégé qu'elle fut témoin de l'incident créé par l'impertinent kender. N'ayant rien vu venir, elle resta bouche bée devant la réaction de la Maîtresse, punissant le petit galopin avec une impressionnante puissance mesurée, clôturant promptement l'affaire par ce diplomatique à-propos... Lunedor s'inclina vers l'être magnifique, en révérence à tant de sagesse, échangeant un discret sourire avec Rivebise, à son côté, en toute complicité... Les noires prunelles brillèrent et le colosse des plaines annonça son solennel engagement. Elle seule pouvait réellement mesurer l'effort qu'il faisait pour s'exprimer de manière aussi prolixe devant tant de public, et lui serra les doigts en muet soutien quand il parla d'eux, avant d'accorder sa confiance à leurs compagnons. C'était parole profonde pour un Que-Shu et jamais galvaudée: la fraternité est valeur première pour ce peuple solidaire. Au moment où il se tut, après avoir plus parlé en cette minute précieuse que sur l'ensemble de la journée, elle lui adressa son plus radieux sourire. Quelque soit l'impassibilité revenant au visage du laconique guerrier après cette convaincante déclaration, le bleu regard de sa princesse affrontait l'assemblée avec largement assez de fierté pour deux... Message secret pour Jeudi Lunedor pense bien évidemment à leur union "maritale" qu´elle souhaite "dans les rites" de son peuple. Bien que guérisseuse, et accoucheuse en sa tribu, elle est vierge, mais pas prude, comme on a pu le voir Message secret pour Jeudi, Huan Jia En cette proximité de la Maîtresse de la forêt (gardant de côté toutes les incertitudes sur leur avenir et les dangers qui peuvent les emporter) elle évoque les contes de son peuple... seule une vierge peut approcher une licorne, qui ne se laissera coiffer que par une pure jeune fille... C´est donc avec une certaine coloration aux joues qu´elle évoque ces pensées, parfaitement consciente de la puissance télépathique de la Maîtresse de la forêt... et pour une fois hésitante: Message secret pour Jeudi Elle sait bien qu´elle est vierge (ce qui est préalable indispensable à toute union officielle), mais est elle pure, alors qu´elle aime Rivebise, et s´est promise à lui?... Laissant les conversations reprendre, elle profitera d'un instant pour s'approcher de leur hôte et lui déclarer discrètement, d'un ton léger contrastant grandement avec la rougeur pivoine de ses joues, sous les saphirs brillant d'espièglerie: « - Avant que nous partagions cette coupe et ce voyage, j´ose vous faire part d´une requête personnelle: me permettez-vous de vous coiffer, avec le peigne de ma grand-Ma...Malika? Elle adorera cela... et moi aussi... » "...ces nouvelles armées..." Ces mots résonnèrent mille fois dans la tête de Raistlin. Des questeurs avec des gobelins à Solace, un bâton qui détient la magie de guérison, des créatures mi-hommes mi-dragons déguisées en prêtres de Haven, et maintenant ça ! Deux dieux ont disparus du ciel et tout ces actes étaient sûrement liés à eux ! Cela ne faisait aucun doute. Songeur le mage leva la tête vers le ciel, là où brillait les trois lunes. Mais que deux pouvaient être vus, car Nuitari ne révèle la troisième qu'à ses fidèles... Ses pensées se perdirent dans sa contemplation du ciel, jusqu'à ce qu'elle revienne brutalement à cause de... TASS !

Cette saleté de Kender ! Il faut toujours les surveiller... Toujours ! Après tout, ne sont-ils pas les êtres les plus dangereux de Krynn ? « Mais quel... » siffla Raistlin, en apercevant le kender derrière la maîtresse de la forêt.

Le mage mit sa main sur son visage en entendant la malédiction. Geste qui inspirait la lassitude, mais qui enfaite servait à masquer, le sourire moqueur du sorcier. Une chose était sûr : Ce poil, il n'allait pas le perdre de ci-tôt ! Le Kender contemplait le long poil argenté. Il le tenait dans la main et semblait focaliser sur cette seule chose, ce poil de licorne. Qui plus est, maîtresse de la forêt. Mais pourquoi s'était-il mis dans cette merde. Pourquoi ? Le kender se mit à réfléchir, une fois les premiers instants passés, pendant que les mariés de la plaine prêtaient allégeance, tout en tenant fermement le poil. C´est du bluff. C´est clair. C´est du bluff. Elle m´a intimidé pour me sermonner. Elle ne souhaite pas mon mal. Après tout, ce n´est pas si grave. Ce n´est qu´un poil. Elle doit perdre des poils tous les jours... Sauf que c´est un poil de licorne, mon p´tit gars. Hé oui, peut-être que c´est indépendant de la volonté de Madame la maîtresse de la Forêt. Peut-être que pour toutes les licornes, c´est comme ça. Dans ce cas, t´es sacrément dans la merde. T´as de si belles choses dans tes sacs, qu´il serait con de te les prendre. Enfin, de les perdre. Mince, je n´ai même pas envie de tester pour voir si c´est du bluff ou pas. Mais, c´est tentant... Peut-être que faire semblant de le perdre... Sauf que tu peux pas faire semblant de le perdre... Du moment que tu as conscience où il est ou que tu l´as sur toi ou dans un lieu sûr, tu ne peux pas le perdre... Bon, dans ce cas, que ce soit un bluff ou une vraie malédiction, une vraie de vraie, faut que je trouve un moyen pour pas le perdre... Tu peux le mettre dans cette bourse. Ouais, mais, je pourrais oublier qu´il est dans ma bourse... Ça voudrait peut-être dire que je pourrais le perdre. Ha, c´est compliqué. Sinon, je pourrais le porter autours de mon poignée, il a l´air suffisamment long... Ouais, mais il pourrait se casser. Ha ! Je sais autour du coup, dans un talisman. Non, on pourrait me l´arracher. Heu... Et si je me le faisais greffer. Non, chui fou. Mince, je vais pas le garder entre mes doigts, toute ma vie. Je pourrais le mettre dans une pochette et la plaquer contre mon coeur. C´est ce qu´il y a de mieux pour le moment... Elle m´a sacrément eu, la limace. Ho ! hohoho... Sauf que je viens d´avoir une bonne idée. Héhéhé. Voila un bon moyen de pression contre mes compagnons naïfs si jamais il faut absolument que je les fasse... Oui, mais c´est pas bien... Mais, quand il faut, bah, il faut. Et puis, maintenant, ils ne peuvent plus se séparer de moi. Un sourire s'agrandit sur le visage du kender imaginatif, visage qui venait de recenser beaucoup d'expressions. Tout en gardant les yeux rivés sur le poil, il murmurant avant de le répéter plus fort :

« Je veux que Tanis et Kit´ reviennent. Ce serait bien qu´on prévienne Kit´ et Tanis. »

Il ne leva pas les yeux, il avait peur qu'on le juge de nouveau. Son esprit était maintenant loin de la honte pourtant. Mais, il préférait justement ne pas la revoir de sitôt dans les yeux de ses compagnons. Il prit alors la coupe (plus petite ! Mais pourquoi ?) et but une gorgée du nectar. Oui, il lui fallait goûter ces curieux mets. En mangeant, il avait oublié sa petite incartade.

Jeudi : Je peux retenter de trouver un objet pour la licorne ? Post édité : français (lourdeurs, ...) et orthographe ... - C´est mieux mais toujours pas encore tout à fait satisfaisant

La guérison avait été un bienfait apprécié à sa juste valeur, mais le guerrier s'était senti honteux de toute l'attention qu'on lui avait porté. Certes ses blessures étaient sévères mais il n'aimait pas qu'on prenne soin de lui de façon aussi ostensible. Aussi il s'efforça de rester le plus discret possible pendant le reste du repas. Pourtant quand la Licorne demanda que chacun s'exprimât, il attendit de connaître la décision de Tika et Raistlin pour sortir de son mutisme.

Les dès étaient jetés ! Tika et Raistlin avaient décidé pour lui. Il se joindrait à cette aventure.

Il n'avait aucune inquiétude pour Kit, elle était trop indépendante. De plus, il n'était pas assez présomptueux pour prétendre qu'elle puisse avoir besoin de lui pour se défendre.

Mais tel était son credo : Protéger les siens sans défaillir ! Et il s'en acquitterai jusqu'à son dernier souffle.

Il prit donc la parole et répondit à la créature majestueuse : « Dame des forêts, je partirai avec mes compagnons accomplir cette quête épique. Je ne sais si nous serons à la hauteur de cette tâche mais je m´efforcerais d´y parvenir.

Toutefois, ne pouvant faire de promesse que je ne peux tenir, je tiens à déclarer à tous ce à quoi je m´engage car je veux dissiper toute méprise. Tant que mon frère et Tika seront de ce périple, je les suivrais et les aiderais pour atteindre votre objectif mais si cela change, je ne suis pas certain de poursuivre. »

Ensuite, il inclina la tête vers Tika et tenta de lui répondre : « Les temps sont troubles et des armées se préparent au nord comme au sud. La guerre est proche ! Même si pour l´instant encore, Sollace a été épargnée, cela ne durera pas.Tu as vu les questeurs ? Saches qu´ils en sont les prémisses. D´ailleurs, lors de notre fuite, nous avons rencontré des créatures humanoïdes reptiles déguisées en prêtres. En fait, c´étaient des combattants aguerris, une sorte d´avant garde : des éclaireurs à la poursuite du bâton de Lunedor.

Bref nous sommes au coeur d´un conflit majeur et je ne sais comment y échapper. Mais nous avons des alliés. Alors faisons confiance au destin ou forçons le ... » La licorne rassure Sturm d'un hochement de la tête. Son empressement n'est pas mauvais en soi, et le temps compte. Mais mieux vaut pour chacun être certain de sa décision. Faire machine arrière risque de coûter cher. Autant ne pas se lancer dans ce cas... Elle accueillit les réponses de Tika, Rivebise et Caramon d'un hochement de tête qui indiquait qu'elle en prenait bonne note. Elle se permit de préciser au frère Majere : « Une décision est à reprendre chaque jour. Mais sachez qu'il y en aura d'autres encore à prendre, car votre route dépassera -j'ose le croire- Xak Tsaroth. »

Suite à l'incident du "poil", Tass' se retrouvait tout penaud devant la Maîtresse de la forêt, et il essaya de négocier. Mais cette dernière n'était pas prête à discuter. Aussi le kender retourna s’asseoir à sa place. Message secret pour Xine, Arsenic, Faran, lolobins, Huan Jia, Rhajzad, QDI, Lal, Gobelure, Ame, Parsi La licorne profita que le kender lui tournait le dos pour faire un petit sourire et un clin d´oeil à tous le monde. Le kender y réfléchira à deux fois dans le futur...

Flint profita -comme la majorité- du bon repas. Son visage reprit des couleurs, puis il regarda avec méfiance le breuvage. Les sourcils froncés, il huma de ses narines l'étrange boisson, la fit tourner dans le fond du récipient, puis lorsque Sturm leva son verre et en but, il trempa le bout de ses lèvres pour goûter. En un instant, ses yeux s'agrandirent de plaisir, et il fit descendre le breuvage cul-sec ! Il déposa sa coupe en souriant et en faisant passer sa langue sur ses lèvres : « Délicieux, je ne me rappelle pas avoir goûter quelque chose d´aussi bon ! Mis à part la bière naine évidemment... Faut pas rigoler non plus... Je me sens déjà reprendre des forces ! Je dirai presque que... que... c´est magique ! » Message secret pour Arsenic, Rhapsode, Xine Le liquide coule très facilement sur la langue puis dans la gorge. C´est doux, sucré comme il faut, et éveille tous vos sens. Quand il atteint les profondeurs du corps, vous sentez une douce chaleur vous envahir et revigorer votre être, vous vous sentez presque prêts à affronter les armées du monde entier s´il le faut. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La licorne eut un petit rire : « Ce breuvage vous fera le plus grand bien, et il vous insufflera du courage pour la journée à venir. » Lunedor a écrit :« « - Avant que nous partagions cette coupe et ce voyage, j´ose vous faire part d´une requête personnelle: me permettez-vous de vous coiffer, avec le peigne de ma grand-Ma...Malika? Elle adorera cela... et moi aussi... » »

« Ce sera un honneur, je vous en prie... » dit-elle en inclinant la tête.

Message secret pour lolobins Tu es bien dur avec toi-même. Pour moi ton message était/est très bien , et j´ai pas vu vraiment de fautes (bon, j´ai peut être lu très rapidement hier soir avant que tu édites?). Sentant les bienfaits du breuvage, après avoir jeté un coup d'oeil à droite puis un coup d'oeil à gauche, Tasselehoff se saisit d'un récipient bouché sur la table et le remplit de ce breuvage.

Si c´est possible, bien sûr.

Il garda ses commentaires sur le succulent pour lui, même s'ils fusaient dans sa tête. Il se contenta de manger à petite bouchée un pilon de la taille de son bras. Alors que de l'autre main, il chercha dans ses sacs un présent pour la Dame des Forêt. Quelque chose d'utile et de beau pour la licorne...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) En réaction à la réponse espérée, Lunedor laissa Don d'Azur à Rivebise, sans prendre le temps d'accrocher son regard -elle était déjà bien assez rouge comme cela-, et sortit son peigne d'écaille aux reflets irisés sous la lueur des lucioles et de Solinari, pour s'approcher -non sans hésitation- de la Maîtresse de la forêt: Instant magique Caramon avait exprimé longuement ses intentions. Il avait donc la gorge sèche, aussi c'est avec plaisir qu'il attrapa la coupe posée devant lui. Toutefois, malgré sa soif, il prit le temps de la boire lentement pour en apprécier les saveurs. Après avoir savamment tressé en nattes blanches la soyeuse crinière de la Dame Licorne, laissant quelques boucles mutines vers son front et ses oreilles ivoirines, Lunedor prit un peu de recul, genou en terre, radieux sourire et brillants saphirs pour remercier sincèrement la Maîtresse de la forêt de cet instant magique partagé. Alors, débordant de bonheur et de de fierté, elle rejoignit Rivebise en riant doucement... « - Tu n´as pas à regretter, tu vois : je suis ta promise... je t´ai attendu... et n´attendrai nul autre... » Elle prit sa coupe d'ébène, invitant son compagnon à faire de même... Elle croisa son bras avec celui du fier colosse, et but une première et délicieuse gorgée... le laissant faire de même. Puis chacun porta sa propre coupe aux lèvres de l'autre, pour bénéficier goulûment du contenu goûtu... et partager leurs pensées... irrévérencieuses et joyeuses... Tass' fouille dans son sac et en sort une minuscule bourse en peau de daim. Il jette un oeil à l'intérieur et remarque qu'il s'agit de graines. Il ne se rappelle plus de quelle manière il est arrivé en possession de cette petite poignée, sans doute est-elle tombé toute seule au fond de ses affaires?

La licorne laissa Lunedor agir. Dans son regard, une profonde affection envers la Queshu pointait. Elle garda un silence respectueux jusqu'à la fin, pour terminer par ces mots : « À un autre âge, ce rituel aurait conduit à un lien unique dont seuls quelques élus ont pu profiter... Mais c'était en d'autres temps... Que les dieux continuent à veiller sur vous. Sur vous tous... »

Message secret pour Rhajzad, lolobins, Huan Jia, Faran, Parsi Le liquide coule très facilement sur la langue puis dans la gorge. C´est doux, sucré comme il faut, et éveille tous vos sens. Quand il atteint les profondeurs du corps, vous sentez une douce chaleur vous envahir et revigorer votre être, vous vous sentez presque prêts à affronter les armées du monde entier s´il le faut. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Tasslehoff ne voit rien qui pourrait servir à accueillir le liquide, à part sa gourde... Comme tout ses compagnons, Raistlin le va sa coupe et la but.

Je sais. C´est court. Mais je sais pas quoi écrire. Tass' parut satisfait de la bourse qu'il a trouvée dans ses sacs.

Message secret pour Avait-il réussi à récupérer de la boisson cf mon message précédent ?

Tass' utilisa donc sa gourde à défaut de ne rien trouver d'autre. Un bruit de galop attira l'attention des convives. Un équidé semblait approcher à bonne vitesse de la petite clairière. Le bruit des branches secouée augmenta jusqu'à se faire tout proche. Le rythme diminua et finalement c'est en marchant qu'un centaure fit son apparition. Il portait quelqu'un sur son dos. Un humain à la barbe rousse que la plupart connaissaient : Tanis.

« Maîtresse, voici le demi-elfe dont vous attendiez la visite. Mais il était seul. » dit le centaure. Il aida Tanis à mettre pied à terre, et la Maîtresse de la forêt salua le jeune homme : « Bienvenue Tanis, demi-elfe. Je vous en prie, prenez place ! Vos amis vous attendaient impatiemment... » Elle fit un geste de la tête, et deux serviteurs centaures apportèrent chaise, assiette et couverts. Il y avait largement de quoi nourrir encore une dizaine d'hommes à table. Inquiète Tika tourna vivement la tête dans la direction du bruit de sabots. Mais la licorne ne semblait pas tressaillir outre mesure, aussi la jeune femme se força-t-elle à ralentir son rythme cardiaque qui s'était soudainement emballé en prenant une longue et profonde inspiration.

Néanmoins, la rousse serveuse garda son regard braqué dans la direction où, bien vite, les branches des arbres environnants cédèrent la place à un nouveau centaure qui s'annonçait, monté d'un rouquin bien plus âgé qu'elle et que tous attendaient avec impatience. Aussitôt, Tika se releva et un large sourire anima les tâches de rousseurs présentes sous ses yeux étincelants pour accueillir le nouveau venu - lequel serait certainement fort étonné de la découvrir ici. Mais le sourire disparut dès qu'elle se rendit compte que Kitiara n'était point avec lui et une nouvelle angoisse naissait en son sein alors qu'elle portait une douce main sur l'épaule de son voisin - et aimé, Caramon. Bon sang, j´espère qu´il ne lui ait rien arrivé... Le nectar était très bon, le mage était forcé de le reconnaître, comme tout ce qui avait été servis à la tablée. Après la terrible rencontre avec les guerriers non-morts pour Raistlin, le groupe pouvait se reposer, avant d'aller au coeur des ennuis.

Raistlin attendait le départ pour Xak-Tsaroth, avec une impatience habilement dissimulée. La magie l'appelait. Mais il redoutait de sentir à nouveau son corps souffrir de l'horrible toux que les maîtres de la tour de Waireth lui avait infligé.

Au final, sombrebois ne paraissait pas si terrible que ça... exception faite des morts-vivants.

Quand le centaure arriva, le sorcier s'interrogea sur sa présence. La vue du demi-elfe dissipa le doute, tout en important une autre question : où était Kitiara ? Lunedor était sur un doux nuage, comme en un rêve. A côté d'elle, Rivebise lui-même était détendu, et lui souriait. Ils n'avaient rien à craindre en ce havre de paix. C'était comme si toute leur vie, ils n'avaient attendu qu'une chose: être réunis et heureux... ici! Elle se retenait de lui susurrer des frivolités, sans crainte pour leur hôte télépathe, mais surtout pour ne pas gêner leurs amis... le vieux Flint, le premier, et sa conversation restait donc sage... Ressortant son peigne d'écaille, Message secret pour Jeudi, Huan Jia Elle en ôta les crins blancs et soyeux qu´elle mit de côté dans sa petite sacoche... Si malheur arrivait un jour à la relique du galopin kender... elle aurait ainsi ´poil de rechange´... elle inclina la tête en souriant vers la Maîtresse de la forêt, s'autorisant alors à brosser à son tour ses propres cheveux -sauf contrordre de sa part- bien malmenés cette journée... L'arrivée du centaure, et de son cavalier était attendue... mais elle resta à sa place, pour ne pas gêner leur hôtesse, à qui il revenait d'accueillir le nouveau venu. Où était donc la brune guerrière? Et la louve?... La princesse reprit son tressage en se forçant au calme mental... se rappelant dans quel état ils étaient eux même arrivés jusqu'ici, tout à l'heure. Laissons le temps de l'accueillir, qu'il se repose d'abord... Sans un mot, elle afficha un sourire bienveillant et tranquille. Mais elle ne perdrait pas une miette de la suite, spécialement curieuse de la réaction des elfes... Silencieux, empli d'un profond respect, Gilthans n'avait dit mot de tout le repas. Les conversations des uns et des autres lui paraissaient bien futiles. Qu'allaient-ils importuner la Dame de leurs questions, requêtes ou, pire, de leurs gestes maladroits alors qu'une telle magie régnait dans l'air. Ne se rendaient-ils pas compte de la chance inouïe qui était la leur ? Combien d'Elfes, d'Humains ou de Kenders avaient été admis en ces lieux ? Probablement aucun depuis Huma, et le Chevalier était une légende. Une visite en ces lieux représentaient sans doute l'apogée de leurs courtes existences et ils la gâchaient en palabres inutiles.

Le Prince Elfe, concentré, accordait son esprit sur la subtile musique du cœur de la forêt. Ce n'était pas le bruit infâme et assourdissant des villes, pas plus que la harpe délicate de la cour de son père. C'était une suite de notes étrange, sans apparente logique ni mélodie. Comme si un musicien talentueux s'était amusé à jouer délicatement de son instrument en choisissant les touches au hasard. Ce n'est qu'après une longue écoute que Gilthanas comprit enfin le pourquoi de ces accords désaccordés. Dans Sombrebois, le destin n'était pas tissé, il se tissait. Loin d'être défini par une unique partition qui se serait déroulé tout au long de l'éternité, l'endroit composait son propre morceau et le lançait vers le monde. Ce qu'il ressentait, c'était du Devenir en formation, du Futur brut et insoumis.

Inattentif aux événements, il laissa son esprit naviguer entre les fils tendus au travers de la clairière, œuvres en germe, simples esquisses pourtant incompréhensibles et dont il ne pouvait que contempler la beauté sauvage et pleine. Ce n'est que lorsque le regard de la Dame se posa sur lui de façon insistante qu'il se rendit à la réalité.

Il approcha la main de la coupe et but tranquillement le breuvage.

« Nous sommes nés en des temps étranges. Le bruit du Destin est formidable, le monde va changer. Tout Elfe abandonnerait ce qu´il a de plus cher pour voir l´Histoire en formation, l’avènement d´une nouvelle ère. Je ne reculerai pas. » Au moment même où Tasselehoff bouchait sa gourde du nectar délicieux et réconfortant, le galop retentit. Et Tanis apparut apportant son lot de joie et de réconfort. Le kender battait des jambes. Puis, il remarqua l'absence de Kitiara. Cela le troubla. Il en oublia même son boudin entrepris une dizaine de minutes auparavant. Peu soucieux des règles d'éthique qui visait à ce que leur hôte accueille le nouveau venu, Tass' s'exclama :

« Tanis ! Que je suis heureux de te revoir. On se demandait si vous ne vous étiez pas perdus. Non, je rigole. N´empêche que vous avez tardés. Là, on s´apprête à partir pour une graaande mission. Très importante... La face du monde sera changée, tout ça. T´imagine. Allez c´était une boutade, j´sais bien qu´tu t´es pas perdu. »

Il lui fit un clin d'oeil, puis il enchaîna :

« Kit´ n´est pas avec toi ? Pourquoi elle n´est pas avec toi ? Comment cela se fait-il ? »

Ses traits traduisirent une inquiétude. Son sourire barra tout de même son visage :

« Allez, dis-nous qu´elle te suit... Parce que si elle n´est pas avec toi, c´est pas très réjouissant. Peut-être que vous vous êtes fâchés. Tu vois des trucs dans ce genre. Alors, j´m´imagine des trucs... Tu l´as perdu ? En tout cas, tu m´feras pas croire qu´elle voulait se préparer, toilette, coiffure, tout ça, avant son arrivée. »

Indélicat, il fallait interrompre le kender... La licorne répondit à Gilthanas : « Si seulement c´était vrai, prince Gilthanas. Malheureusement peu d´elfes pensent comme vous, et nombreux sont ceux qui se cloîtrent dans leur forêt... Alors que l´histoire est en formation. Cependant ce n´est pas moi qui jugerait. Mes protégés ne sortent jamais de cette forêt... Je me réjouis que vous ayez pris cette décision. »

Message secret pour QDI Le liquide coule très facilement sur la langue puis dans la gorge. C´est doux, sucré comme il faut, et éveille tous vos sens. Quand il atteint les profondeurs du corps, vous sentez une douce chaleur vous envahir et revigorer votre être, vous vous sentez presque prêts à affronter les armées du monde entier s´il le faut. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

FORMATTER ERROR (Malformed List)
Non vraiment rien ... Sauf, l'arrivée de Tanis sans sa sœur !

Les questions se bousculaient dans sa tête, seule la douce pression de son aimée sur l'épaule parvint à contenir son inquiétude et son emportement. Pourtant, quelques mots impérieux fusèrent, ne laissant aucun doute sur l'urgence de la réponse que devait faire son ami : « Où est Kitiara ? Tanis, dis-moi qu´il ne lui est rien arrivé de grave ! »

Il retint alors son souffle, attendant des informations du demi-elfe. Le cœur de Laurana avait cessé de battre depuis que son seul, et il fallait bien l'avouer, premier amour, avait décidé de choisir cette catin de brunasse. Ses frères ne payaient d'ailleurs pas de mine, entre le gros lourdaud au front bas et son frère à moitié mourant. Etrange d'ailleurs que la Dame de la forêt n'est point commencé par lui... Il avait l'air d'un cadavre et la compassion de la Licorne ne s'était pas arrêtée sur son "état".

Elle-même était restée en retrait lors des soins. Pourtant la fièvre lui taraudait l'esprit et l'amenait aux portes du délire. Mais sa fierté de princesse elfique l'emportait sur tout. Après avoir été éconduit cavalièrement par celui qui avait été élevé comme l'un des leurs à la Cour, il aurait été indigne d'elle de quémander ne serait ce qu'un peu d'attention. Les facéties du kender la laissèrent de marbre, là où d'ordinaire elle aurait été offusquée, ou amusée selon son humeur, d'une telle forfanterie.

Elle aurait voulu mourir ! Et le bonheur des deux tourtereaux et les amabilités qu'ils s'échangeaient étaient autant d'instruments de torture pour son âme fragilisée. La haine faillit même avoir raison d'elle une fois ou deux. Chose inqualifiable et horrible, mais elle avait été blessée jusqu'aux tréfonds de son être. Plus jamais la lumière ne serait aussi belle que celle qu'elle avait connu dans ses forêts natales. Elle voulait rentrer chez elle, s'excuser auprès de son père, lui dire combien il avait eu raison, depuis le début.

Elle n'aurait jamais dû quitter les siens, et entrainer son frère derrière elle par la même occasion, laissant seul Porthios prendre soin de leur père. L'arrivée du demi-elfe la sortit de ses réflexions. Voler !? Quelle idée ! Mais si cela pouvait la rapprocher de chez elle, alors peut-être... Malheureusement, ses connaissances sur la géographie de ces différents lieux étaient floues pour ne pas dire inexistantes... Que n'avait-elle pas été plus attentive lors des leçons de ses maîtres ! Elle payait durement aujourd'hui son insouciance passée... Tass' regarda le nain. Il baissa les yeux. Gêné, il fit quelques pas en arrière et retourna s’asseoir sans un mot de plus. Machinalement il prit la cuillère devant lui. Il la tourna entre ses doigts. Avant de la plonger dans un potage qui devait avoir refroidi. Remuant la soupe épaisse, le kender laissa chacun des invités et des hôtes s'exprimer. Apparemment, il enchaînait les disgrâces. Même Flint semblait réellement gêné de ses interventions. Il tenta de trouver un réconfort auprès d'un de ses compagnons. Mais tous portaient leur regard vers Tanis, attendant ses explications. Finalement, ils étaient un peu comme lui. Sauf qu'ils savaient tenir leur langue. Qu'avait-il fait de mal ? C'est vrai que c'est normalement à l'hôte ou au nouvel arrivé de prendre la parole en premier. Mais, il y avait des circonstances où l'éthique passaient après, non ? Il regarda de nouveau la table, l'un d'eux perçut son regard, il fronça les sourcils. Apparemment, non. Le kender se cantonna à écouter la réponse de Tanis. La cuillère semblait avoir disparu. Lunedor restait aux anges... quoique parfaitement consciente de l'importance des évènements présents... Le bonheur était une douce ivresse: même les idées dansaient joyeusement en son esprit: Le prince Qualinesti avait courageusement accepté et pris parti... Sa compagne n'était manifestement pas du même avis... Mais n'avait encore rien dit... attendait-elle aussi Tanis, l'humain elfique, qui avait enfin surgi? Oh? Tass s'était étonnamment assombri! Tandis que Caramon avait crié et réagi: Sa soeur n'était plus avec leur ami! La princesse des plaines interrompit son savant tressage, passant doucement main en rassurante caresse sur celle de son compagnon, avant de se lever pour aller s'occuper de "l'urgence" à sa charge, auprès du renfrogné Kender: « - Cousin Tass, avez vous mis en sécurité votre relique sacrée, venue...-Aheum!- de la Maîtresse de la forêt? Si vous l´acceptez, je peux vous aider à la tresser en boucle adorée, et la mettre pour l´instant présent sur un lien de cuir que vous pourrez discrètement porter autour du cou, et garder sur votre coeur... en sécurité. Ce serait gage de votre engagement, pour nous tous, vos compagnons... Et peut-être... Hhmmm? ...Au fait, avez vous, généreux cousin, une amie au pays?... » Le kender avait un pincement au coeur. On le déconsidérait, c'était certain. Quand vint la dame du peuple des plaines. Tass' ne la sentit pas venir trop absorbé par une fourmi qui filait entre les plats. Ses yeux étaient là et ses oreilles pour Tanis. Cependant, ces dernières perçurent les paroles rassurantes de la Que-Shu alors même qu'il ressentait une légère pression sur l'épaule. Il se tourna vivement, surpris. Il hocha la tête et sourit faiblement. Elle était gentille et attentionnée. Ses yeux brillèrent, serait-ce une larme qui allait perler ? Le kender se reprit à temps et dit d'une voix faiblarde :

« J´veux pas faire de mal. J´essaye d´être l´plus gentil des kenders. Mais, j´ai bien l´impression qu´on m´en veut. Chais pas c´que j´ai fait. J´veux juste être gentil avec mes amis. Comme toi. Sauf que j´ai pas les manières. Ça n´fait aucun doute. »

Quand la femme finit sa proposition et qu'elle posa sa dernière question. Le kender fut embêté. Il se massa le sommet du crâne et fit :

« Je me rappelle plus trop... P´tre bien. Sûrement. Vous savez, chuis un beau parti, alors, les petites kenders, elles accourent vite... »

Il bomba le torse. Puis, il s'arrêta pour réfléchir et considérer l'offre de la nomade. Puis, ravi, il tendit le poil :

« Tiens, tu le veux. J´te le donne. Comme ça, c´est toi qui en prend soin. »

Mais, il réprima aussitôt son geste, couvant le poil :

« Nan, vaut mieux pas. Ça peut peut-être signifier que j´le perdrais. »

Il était pris dans un dilemme au-delà de savoir si oui ou non il y avait une malédiction, il ne savait pas même l'interpréter. Il hocha la tête et d'un air résolu, il répondit :

« J´veux bien que tu me tresses un truc. Tu vois un super truc. Bien solide. Et puis joli. Ouais, il faut que ce soit joli. Mais pas trop voyant quand même. Et puis, surtout solide et pratique. Faut pas que ça puisse se perdre. T´as bien compris. Enfin, j´imagine que tu vois ce que je veux dire. Un truc pratique, solide, joli mais pas trop. Un peu comme tes nattes. C´est joli mais c´est pas provocateur. »

Il s'arrêta, comprenant qu'il en faisait trop et qu'il devenait soûlant. Surtout qu'à côté, le nomade costaud le regardait d'un drôle d'air. ´Veux pas d´emmerdes. Il conclut :

« Oui, je veux bien... » Lunedor se retenait pour ne pas pouffer de rire... Tass avait retrouvé toute sa verve et elle laissa couler le flot de paroles avec compréhension (nonobstant sa vigilance envers les autres échanges autour de la table)... un kender ne pouvait rester triste bien longtemps, heureusement! Au moment opportun, elle saisit délicatement le long crin ivoirin, l'enroulant sur lui même en le tressant habilement sur plusieurs tours. Elle n'avait plus qu'à passer le lien de cuir dans le cercle soyeux ainsi formé et faire avec le premier un noeud d'arrêt pour que ce dernier ne risque pas de se défaire. Le lien - venant de Théros- était bien assez long pour faire pendentif, double brassard ou quelques tours de poignet, selon l'humeur de son fantasque porteur. Présentant le résultat devant les yeux écarquillés du petit homme, elle le déposa dans sa main, avec un grand sourire et un petit clin d'oeil: « - C´est une précieuse relique... veillez bien sur elle. Il n´y aura pas plus beau trésor, le jour où vous l´offrirez à votre mie, lui signifiant ainsi que vous ne la quitterez jamais! » Elle allait retourner discrètement à sa place, mission accomplie : le kender avait été bien occupé pendant l'installation et les explications de Tanis... Ne jamais laisser un kender s'ennuyer...

... quand elle croisa le regard de la guerrière elfe... Galoper à dos de centaure dans une forêt, y trouver ses compagnons en compagnie d'une licorne, un être magique irradiant de bonté. Voilà qui aurait été une activité profondément agréable à Tanis s'il n'avait eu au fond du coeur un gouffre béant, si pour lui le vert éclatant des feuilles, la blancheur immaculée de la licorne ne s'étaient perdus dans la monotone grisaille de la tristesse, peut-être aurait-il pu un instant être heureux.

Il avait suffit qu'un instant le visage de Kitiara lui revienne en mémoire pour qu'il soit de nouveau envahi de désespoir.

Il se sentait comme en dehors de la réalité, rien ne lui paraissait logique, il se sentait à la fois las, triste en colère, ses compagnons vinrent à lui, certains lui parlèrent, en quelques minutes ils le submergèrent de mots, le noyèrent. Il les entendait mais ne les comprenait pas, il ne voyait que leurs bouches et leurs visages se déformer en d'affreux rictus d'où jaillissaient des gargouillis immondes qui lui remplissaient la tête.

Pourquoi venaient-ils lui parler à lui ? Qu'avaient-ils à l'envahir de leurs palabres ? Ne voyaient-ils pas son coeur arraché, sa poitrine sanglante ? Comment pouvaient-ils faire comme si de rien n'était ?

Non, ils ne savaient pas, il ne pouvaient pas savoir.

Puis se détachant des murmures, la voix grave et claire d'un guerrier, qui ne se mêlait pas à la sourde rumeur mais s'exprimait en des mots que comprit Tanis :

« Où est Kitiara ? Tanis, dis-moi qu´il ne lui est rien arrivé de grave ! »

Caramon, le ramenait à la réalité, tournant un visage las vers lui : « Mon frère, mon ami... »

Il descendit péniblement du centaure, ses nombreuses blessures le faisaient souffrir, puis jeta un regard plein de compassion à Caramon peut-être parce qu'il pourrait partager avec lui la douleur du départ de Kitiara, peut-être parce qu'il lui rappelait un peu sa soeur, quoi qu'il en soit, il serra le guerrier dans ses bras en avouant : « Elle est partie, elle nous a laissé seuls, encore... »

Puis ayant délivré la nouvelle, comme on se délivre d'un boulet dont il ne serait plus le seul à souffrir le poids, le demi-elfe se tourna vers la licorne. Et s'approcha d'elle, se sentant à chaque pas un peu plus léger. Il finit par s'arrêter non loin et admira la bête magique. Puis il se contenta d'un simple mot :

« Pourquoi ? » Laurana ne rendit pas son regard à Lunedor, car elle vit arriver Tanis affalé sur le dos d'un centaure, blessé et... seul ! Elle se retint difficilement d'aller courir au devant de lui pour s'enquérir de ses blessures. Se déshonorer une fois de plus en subissant son mépris et sa froide indifférence... D'ailleurs les mots du demi-elfe étaient parfaitement clairs ! Il subissait à son tour les affres du déchirement amoureux. La brunasse l'avait jeté comme on se débarrasse d'un objet trop encombrant, comme il l'avait fait avec elle ! Laurana aurait dû jubiler mais elle souffrait également de voir son aimé souffrir autant dans son âme que dans sa chair.

La réponse, Laurana l'avait... Pourquoi ? Pourquoi Kitiara s'embarrasserait elle de lui et d'eux ? Elle n'était qu'une mercenaire au cœur dur ! Comment pouvait-il être aussi aveugle ? La jeune princesse elfe se redressa, malgré ses propres douleurs et son tourment. Elle voulait paraitre digne ! Son sang lui commandait de ne plus s'abaisser devant Tanis comme elle l'avait fait. La blessure avait été trop vive et trop profonde et elle n'était pas cicatrisée. Pour l'heure de toute façon, il n'en avait encore que pour... l'autre ! Tanis demi-elfe a écrit :« Pourquoi? »

La licorne releva la tête, faisant scintiller Solinari, la lune blanche, au travers de sa corne torsadée couleur perle. Elle secoua sa crinière, puis fixa de ses deux yeux noirs Tanis. À l'intérieur de ceux ci, des lumières dansaient, celles des globes lumineux qui éclairaient la petite clairière. Le demi elfe y aperçut également la table et... Laurana. L'elfe se tenait droite, fière, comme la princesse elfe qu'elle était. La voix de la maîtresse de la forêt le tira de son observation : « Pourquoi ? » -La maîtresse de la forêt détourna la tête et de ses yeux fixa le ciel, les étoiles, et Solinari- « Il y a quelques jours, j'ai fait un rêve, ou plutôt, un cauchemar. Je me trouvais dans une plaine aride, dont le sol était recouvert de cendres noirs. Ici et là se trouvaient des rondins de bois calcinés, des racines ratatinées, ainsi que des corps informes. Je n'aurais pu dire s'ils étaient humains, kenders ou... d'animaux ! Je me suis demandé où les dieux m'avaient mené en songe. Je levai les yeux et regardai tout autour. Je vis des montagnes et j'en reconnu les formes. Il s'agissait du pic du prieur, et des monts qui forment une barrière naturelle à Sombrebois. J'en déduis -avec horreur- que je me trouvais... ici même... » -Elle se remit face à son interlocuteur- « Pourquoi, demi elfe ? Pour éviter la chute des étoiles du ciel, la destruction de tout ce qui nous est cher, et faire briller la lumière en ces temps de ténèbres. » -Elle marqua un temps de pause- « Comme je l'ai dit à vos amis, un être de lumière est venu me voir il y a quelques jours. Il avait un message pour vous : "Vous devez survoler les monts du Levant et vous rendre, sous deux jours, à Xak Tsaroth. Là, si on vous en juge digne, vous recevrez le plus beau cadeau que la terre ait porté". »

Un léger vent intermittent vint caresser les visages de chacun des convives. Tass' se tourna pour voir d'où il venait, et Lunedor qui finissait de tresser ses cheveux suivit le mouvement. Ils furent imités par chacun des compagnons. Flint regardait lui aussi et dit : « Que je sois transformé en nain des ravins sur le champs... » Cette brise saccadée provenait de battements d'ailes, des ailes impressionnantes qui portaient des chevaux, ceux qu'on nommaient dans les contes et légendes "Pégases". Une douzaine à la fois atterrirent sur l'herbe douce de la petite prairie. Le nain termina : « ... des chevaux qui volent...Aaatcha ! » Il s'essuya d'un revers de sa manche.

Les pégases replièrent leurs ailes le long de leurs corps, et patientèrent tout en renâclant et en grattant le sol -et restant à distance des convives-. L'un d'entre eux, plus massif que les autres, se présenta à la Maîtresse de la forêt et courba l'échine pour la saluer : « Vous nous avez appelés ? » « Mes invités doivent se rendre à l'Est le plus vite possible... » -Le pégase parut surpris, et la licorne se tourna vers Laurana, puis Tanis- « Il vous reste peu de temps pour vous décider, aussi je vous invite à réfléchir rapidement. » -Elle resta quelques secondes en silence avec le regard posé sur le rouquin, puis elle s'adressa à nouveau au chef des pégases- « ... Je vous enjoins de les amener à la vitesse du vent au delà des monts du Levant. » Le cheval ailé observa les compagnons avec surprise et s'avança vers le petit groupe afin de les voir de plus près. Son museau passa près de chacun, et quand il arriva à hauteur de Tass', ses oreilles s'aplatirent et sa tête recula vivement. La raison en était simple. Le kender avait tenté de toucher le museau de la créature... « Des humains, un kender et un nain ? » Le pégase martelait avec dégoût ses syllabes, et en particulier la dernière. Flint releva : « Je n´attends rien de vous ! » Et il éternua une fois de plus. La licorne, amusée, fit signe de la tête que oui. Le cheval répondit : « Très bien, Maîtresse. » Il s'approcha de Lunedor. Arrivé à sa hauteur, il plia ses pattes afin de permettre à la princesse Que-Shu de monter plus facilement sur son dos. Ses compagnons équidés firent de même avec tous les invités.

La licorne s'adressa encore à Tanis : « Je ne saurai trop vous conseiller ce nectar, demi-elfe, il vous redonnera quelques forces dont -peu importe votre décision- vous aurez besoin. »

Le solamnique revêtit l'armure paternelle. Même si sa protection le gênerait por chevaucher le volant destrier, il n'était pas homme à abandonner l'équipement de son père. Sa propre décision était prise depuis longtemps, il irait à Xak Tsaroth . Il poursuivrait la promese faites aux deux gens des plaines de les protéger, il en allait de son honneur et tout leur périple semblait être guidé par les Anciens Dieux. Qui était-il pour aller à l'encontre du divin...

Intérieurement il avait de la peine pour le demi-elfe qui faisait tout comme lui les frais de Kitiara. Les peines de coeur sont les plus douloureuses pour l´âme. Mais il espérait que les années de Tanis lui permettrait de surmonter ses difficultés.

Le chevalier s'approcha de la monture qui lui faisait face et caressa son encolure. A nouveau il allait chevaucher une créature peu conventionnelle.

Après un centaure, un cheval ailé, quel va être la prochaine étape...? Tasselehoff, le kender, remercia la Que-Shu mais il s'empressa de la taire en lui incitant le silence en plaçant un doigt sur sa propre bouche. Il fit un signe de tête. Ses oreilles attentives avaient capté les propos du pisteur et il voulait connaître la réponse de la licorne. Ainsi, écouta-t-il religieusement la maîtresse de ces bois. Il serrait au creux de ses mains sans plus y penser le pendentif que la princesse des plaines venaient de lui confectionner. Il appréciait cette compagnie, il pouvait compter sur nombre de ses gens. Ainsi se sentait-il animé par une flamme. C'était bien dur à décrire, mais ce qu'il en savait, c'est qu'il souhaitait faire du mieux qu'il pouvait pour mériter leur amitié.

Quand les pégases arrivèrent, ces magnifiques chevaux ailés, Tass' pointa du doigt les ombres dans le ciel. Avant que celles-ci n’atterrissent, il s'était avancé jusqu'au nain. Ainsi approuva-t-il ses propos. Mais contrairement au sentiment du nain, lui était, une nouvelle fois, subjugué : des chevaux ailées, waouw ! Il trépignait d'en savoir plus. Restant difficilement sur place, il réussit à attendre que leur hôte accueille ces merveilleuses créatures. Quand il comprit qu'ils allaient voyager sur le dos de ses chevaux, il bondit en l'air, le bras bien haut, le sourire jusqu'aux oreilles, il s'écria :

« Yepee ! »

Il tourna la tête pour lancer à Sturm, toujours droit et fier :

« T´as vu, j´en étais sûr qu´on allait voler. »

Il hocha du menton. L'entreprise l'enchantait réellement. Voler par delà les nuages, avec les oiseaux les plus nobles.

Puis, le plus beau de ces chevaux du ciel s'approcha vers le groupe ébahi. Le kender leva la main quand il vit le museau s'approcher de lui. Inconsciemment, bien sûr. Il ne souhaitait juste compléter ses sensations par son cinquième sens. Une curiosité qui lui fut refusé. Sa bouche fit immédiatement la moue, mais le jovial Tass' se reprit et s'écria :

« Hé ! Mais quels hommes et nain ! On va sauver le monde si j´ai bien tout compris ! J´imagine que vous souhaitez oeuvrer également pour sa sauvegarde. Alors plus d´enthousiasme ! »

De l'enthousiasme, il en avait, lui. Il souhaitait le faire partager. Ainsi accourra-t-il vers un jeune pégase au pelage qui n'avait pas encore totalement blanchi, le cheval qui lui paraissait le plus sympathique. Il s'écria avec entrain, le poing levé, une main sur la hanche :

« Salut ! Moi, c´est Tass´. J´peux monter sur vot´e dos ? » Sturm répondit à Tass lui adressant un de ses rares sourires.

« Oui, pour une fois tu avais raison. Mais n´en prends pas trop l´habitude... ». Le chevalier cherchait autant que faire se peut de se détendre car il devait avouer qu'il était anxieux à l'idée de chevaucher la créature ailée. La moindre erreur provoquerait une chute mortelle, il en était certain...

A ce niveau, il admirait le petit kender de son entrain car lui même avait un peu de mal à se montrer enthousiaste de l'expérience qui les attendait. Lorsque le colossal guerrier s’était dressé à l’arrivée du demi-elfe en s’écriant, Tika s’était également mise debout et s’était rapproché de Caramon. Elle avait posé une main apaisante sur le dos du jeune homme alors que Tanis annonçait le départ de la sœur aînée des Majere. La jeune femme resta silencieuse et immobile, ne sachant que dire devant une telle nouvelle ; elle savait l’électron libre et sauvage qu’était Kitiara et si elle admirait son indépendance et sa façon d’être maîtresse de sa vie, elle ignorait comment interpréter le départ de celle-ci en ces temps visiblement délicats….Ce que s’empressa de confirmer la licorne par le récit de cet horrible songe qui enserra le cœur de Tika plus que de raison alors que l’amertume se diffusait dans sa gorge.

La jeune serveuse du Dernier Refuge se demandait dans quelle histoire elle s’était fourrée, ignorante de tant de choses alors que de sombres présages s’accumulaient autour d’eux…et ses compagnons semblaient avoir un rôle à jouer dans le drame qui se nouait. Qu’est-ce que je fais ici ? Tika se sentit soudainement toute petite, insignifiante et inutile. Que pouvait-elle faire avec de tels héros, elle qui n’aspirait qu’à une vie tranquille et normale à l’auberge ? Mais même ça c’est fini ! Je ne pourrais plus jamais revoir Otik… Pas tant que les questeurs géreront les affaires de Solace…

Elle en était là de ses réflexions, ne s’étant pas rendue compte qu’elle avait rabattu sa main sous sa poitrine, le poing serré, et reculé d’un pas comme pour se mettre en retrait de ceux qui méritaient réellement -à ses yeux- l’éclat des boules lumineuses, lorsqu’une brise saccadée caressa ses joues. La jeune femme leva la tête et écarquilla les yeux devant l’apparition fantastique des chevaux ailés. « Wahoouuu », lâcha-t-elle dans un souffle, une expression enfantine sur le visage qui chassa ses sombres pensées. Bouche bée, ses yeux brillaient d’émerveillement devant ces créatures et elle fut presque surprise d’en voir une s’approcher d’elle, jambes fléchies pour lui permettre de monter plus aisément. « Magnifique… », murmura-t-elle tandis qu’elle relâchait son poing pour caresser du bout des doigts l’encolure de l’animal. « Je ne vais pas vous faire mal au moins ? », demanda-t-elle, à la fois hésitante pressée de connaître les sentations que pouvait procurer le fait de chevaucher une telle monture, avant de monter sur le dos du Pégase. Le temps s'écoula lentement pendant la réponse de Tanis. Et la chute fut dure : Kit les avait, une fois de plus, laissés en plan ! Caramon fut néanmoins rassuré, il n'était rien arrivé à sa soeur. Il rendit avec affection l'accolade de son presque frère le remerciant en silence des nouvelles délivrées. Bon dieu, elle ne cessera donc jamais ! Comme je le plains, elle l´a encore planté ...

Alors qu'il s’apprêter à le réconforter, les évènements ne lui en laissèrent pas l'occasion. Le souffle coupé, il ne dit mot en voyant les montures de légende. En retrait, il savoura l'instant présent et se délecta du plaisir de voir Tika ainsi sourire et s'émerveiller.

Pourtant, son pragmatisme vint jouer les troubles fêtes et il rompit ce moment magique par des propos annonçant une perspective peu rassurante : « Préparons vite nos affaires, on doit se rendre à Xak Tsaroth. Même, si être là-bas en moins de 2 jours, par la voie des air sur ces splendides destriers est désormais possible, on a quand même un problème : Tanis, comment va-t-on faire pour Hiattki. Je doute qu´il soit possible de transporter ta louve à dos de Pégase ... » Rivebise resta littéralement bouche bée, alors que de merveilleuses créatures atterrissaient devant les compagnons. Les pégases brillaient de leur pelage blancs immaculés. Le guerrier ne pouvait s'empêcher de suivre des yeux les ailes majestueuses battant les airs avec grâce.

« Si quelqu´un m´avait dit que ... je verrai ça un jour, » murmura Rivebise pour lui même.

Voyant qu'une bête était destinée pour chaque personne présente, le Que Shu se permit d'approcher d'une monture. Montrant le même respect qu'à un égal, Rivebise plaque son poing fermé contre sa poitrine tout en soutenant le regard du cheval ailé.

« Je me nomme Rivebise. »

Le guerrier s'avança vers le flan de la bête et posa sa main sur son cou. Doucement, il fit glisser ses doigts sur l'écrin blanc avant de traverser la frontière du corps et de l'aile où les poils passaient brusquement aux plumes. Émerveillé, Rivebise en oublia tout un instant.

Il ne redescendit sur terre que lorsque le Pégase s'avachit vers l'avant. Sans refuser cette invitation, le Que Shu grimpa sur le dos courbé du cheval qui se redressa aussitôt, prêt à partir au galop pour s'envoler vers leur prochaine destination. Chacune des montures se dirigea vers un des compagnons et lui facilita l'escalade jusqu'au dos. Le chef des pégases ignora la remarque du kender. Il était déjà occupé à autre chose. Cependant le cheval ailé auquel s'adressa ensuite Tass' lui répondit d'un hochement de la tête -un semblant de sourire aux lèvres- tout en s'abaissant pour aider le semi-homme à grimper : « Salutations "Tass´ ". Je peux éventuellement prendre un autre cavalier pour assurer votre prise si c´est nécessaire... » Tika a écrit :« Je ne vais pas vous faire mal au moins ? »

La tête de l'animal se secoua de gauche à droite, puis il s'exprima d'une voix profonde et rassurante : « Non, ne vous inquiétez pas. De plus, nous prendrons des dispositions pour éviter toute panique ou gestes inconsidérés à cause de l´altitude. » Caramon a écrit :« ...on a quand même un problème : Tanis, comment va-t-on faire pour Hiattki. Je doute qu´il soit possible de transporter ta louve à dos de Pégase ... »

La Maîtresse de la forêt rassura le grand guerrier : « Si votre ami monte avec son compagnon loup couché sur ses jambes, cela ne devrait poser aucun problème. D'autant plus que, pour éviter tout risque comme l'a précisé "Bise", les pégases prendront des dispositions. Vous êtes donc en sécurité. Oh, et concernant vos armes, elles vous seront remises juste avant votre envol. Je ne saurai trop vous conseiller de les ranger afin d'avoir les mains libres » finit elle avec un clin d’œil. Le chef des chevaux ailés confirma les dires d'un hochement de tête. Rivebise a écrit :« Je me nomme Rivebise. »

Le pégase tourna sa tête vers le guerrier Que-Shu et secoua sa crinière juste avant qu'il n'y glisse les doigts puis inclina la tête : « Enchanté, guerrier. On me nomme Éclair, et tu découvriras bientôt pourquoi. » L'animal savoura le passage de la main dans son encolure, puis gratta le sol avant de faciliter la montée de Rivebise sur son dos. L'arrivée de Tanis avait rassuré Gilthanas non seulement sur la santé du demi elfe, mais aussi sur la cohésion du groupe. Son ami d'enfance était en effet le seul véritable lien entre lui et les autres. En son absence, la rivalité entre Laurana et Kitiara l'aurait mis dans une situation difficile. Quant à cette dernière, elle semblait avoir disparu. Il ne savait trop comment interpréter la nouvelle. Une part de son cœur se réjouissait d'imaginer le soulagement de sa sœur, mais une autre part s'inquiétait du nouveau tour que pourraientt prendre les relations entre Laurana et Tanis.

Cependant, le temps pressait, ces réflexions pouvaient bien attendre. Alors que les compagnons montaient en selle pour certains ou discutaient entre eux pour d'autres, le Prince Elfe s'approcha de la Dame de la Forêt et s'inclina respectueusement.

« Ma Dame, vous m´avez laissé beaucoup à voir et à apprendre ce soir. Hélas, les heures qui nous furent offertes en ces lieux étaient trop courtes. Je me permettrai donc de vous demander une faveur. Quand je serai à nouveau libre de mon temps et de mes mouvements, m´accorderez-vous une visite ? » La Maîtresse des lieux observa le jeune elfe avec ses deux yeux argentés quelques instants, les émotions d'un tel être étaient difficiles à percevoir. Enfin elle répondit : « Prince Gilthanas, ce sera avec plaisir si par bonheur vous pouviez revenir dans la région. » Elle courba la tête pour rendre le salut.

La moitié du groupe était à présent "en selle". Sturm, Tass' avec Flint -« Pour surveiller le kender ! » dit-il après avoir été aidé par les centaures-, Tika et Rivebise. Les pégases proches de Caramon, Raistlin, Laurana et Tanis reniflèrent bruyamment, faisant sortir un air chaud de leurs narines et martelant le sol de leurs sabots. Ils avaient maintenant plus que hâte de faire ce pourquoi on les avait appelé.

Les yeux se tournèrent alors vers Lunedor.

Il y avait eu une douce et soudaine brise... qui s'amplifiait. Un battement d'ailes géantes... en cascade. Des ombres ailées passaient dans le ciel nocturne, devant l'astre argenté, grossissant à chaque seconde, se rapprochant à toute vitesse, jusqu'à masquer l'étincelante pâleur de Solinari la blanche... Les formes prenaient taille surnaturelle, au fur et à mesure de leur descente vertigineuse, pour se précipiter vers eux, fonçant sur la clairière en une inattendue tourmente, et atterrir avec grâce comme s'ils touchaient à peine le sol, malgré leur imposante masse de muscles. Sitôt arrivé, le premier pégase s'avança vers eux aussi naturellement que s'il sortait simplement du chemin en Sombrebois. L'une après l'autre, avec une parfaite synchronisation, chaque mythique forme ailée prit pied dans la clairière, repliant ses ailes angéliques sur les flancs opalins, prenant des nuances nacrées -sous la double clarté des lunes de Krynn- et s'avançant d'un pas sûr vers le banquet, afin de libérer l'aire d'arrivée pour celle qui la suivait. Les bêtes étaient magnifiques... Lunedor se fustigea mentalement: comment pouvait on utiliser ce vocable pour de telles merveilles ?... Les gracieux pégases irradiaient la puissance comme la charismatique licorne, la sagesse. Oh? Ces mythiques chevaux ailés... parlaient ?!? Et avaient leur propre opinion, leur volonté... et leur caractère !... Mais la Maîtresse de la forêt était aussi leur reine, et, grâce à elle, l'impossible allait devenir réalité : Rallier Xak Tsaroth en deux jours !!! La voie était tracée !

Se rapprochant de leur hôtesse, Lunedor remit un genou à terre et son poing sur sa poitrine. Son regard d'azur brillait autant que le bâton des dieux fermement dressé en sa main libre. Il était l'heure de partir, mais le moment magique devait rester gravé dans les coeurs, ce ne serait pas un adieu. Il fallait apporter une lueur, un espoir, cela méritait bien un voeu : « Maîtresse de la forêt, je vous dois révérence, Après l’honneur que vous m’avez fait, après cette chance. Et vous remercie de nous avoir montré le chemin : Grand merci d’avoir accompagné notre destin. Je souhaite en bonne apôtre, pour Krynn et pour les autres Que reviennent les vôtres, que les aiment les nôtres; Et que ces liens qui purent éclore en des temps anciens Puissent à nouveau éclore, en ce monde… demain ! » Avec un radieux sourire, la princesse prit congé de leur hôtesse pour rejoindre ses compagnons, certains ayant déjà enfourché leur compagnon ailé. Le puissant pégase de tête l'attendait, ses antérieurs fléchis pour l'aider à monter. Une grande cicatrice remontait le long de sa joue. Une fine cicatrice, bien droite, blanchie par les années. Signe d'ancienne bataille dont il avait subi l'acier... « Mon nom est Lunedor. Soyez, vous aussi, remercié de votre aide précieuse... » Salut échangé, elle caressa la crinière, avant de s'agripper au cou musculeux, pour grimper sur le noble destrier qui se redressa aussitôt, déployant ses ailes.

Sous l'étincelant éclat de Sol' et Lunitari, l'incessant ballet des lakohe se ralentit. Flattant d'une main la puissante encolure, de l'autre, elle leva bien haut Don d'Azur, figée en parfaite communion avec les esprits de vie.

Ce moment était déjà écrit !

Quel que soit le poids du Destin, Elle ne courberait pas l'échine. Quoi qui les attende... Elle devait être là !

...Pourquoi...? Pour éviter la chute des étoiles du ciel, la destruction de tout ce qui nous est cher, et faire briller la lumière, en ces temps de ténèbres...

Qui restera ici, tournant le dos au bleu cristal de vie, sans avoir compris ?

Tout avait déjà été dit...

Et la voie était tracée... Raistlin arqua un sourcil en voyant le pégase arriver vers lui. Non pas qu'un cheval ailé impressionnait le magicien - quand on se lance dans cette carrière, il faut s'attendre à voir beaucoup de choses, merveilleuses, étranges ou terribles. Mais le fait que l'équidé allait lui servir de monture... C'était autre chose.

Le mage marcha jusqu'à ce que son visage soit à quelques centimètres de celui du destrier volant. Le regardant droit dans les yeux, il lui demanda : « Vous arriverez à aller à Xak-tsaroth, en seulement deux jours ? »

Comme en réponse à sa question, Lunedor entama sa tirade. Alors que la Que-shu finissait son poème, Raistlin se plaça sur le côté de son coursier et monta dessus. Affronter les ténèbres pour mieux faire briller la lumière... Alors que certains avaient déjà fait leur choix et chevauchaient les pégases, d'autres semblaient encore douter. Que ce fut Tanis et Laurana ne surprit pas vraiment Caramon. Ce dernier, rassuré que son frère l'accompagnât, salua la licorne et la remercia.

« Maîtresse de la forêt, nous partons pour Xak-tsaroth dans quelques instants. Tes coursiers nous serons d´une grande utilité. Je te remercie pour la marque de confiance que tu nous portes en leur demandant de nous aider, toutefois j´ai une dernière requête ; Serait-il possible d´emporter avec nous un peu de provisions et surtout quelques fioles ou gourdes du nectar que tu nous as offert lors du banquet ? »

Une fois la réponse donnée, ce dernier se dirige vers le destrier ailé qui lui a été assigné et l'enfourche sans hésiter attendant avec impatience le signal du départ. Le cheval ailé qui attendait Raistlin le regardait de ses yeux sombres teintés de rouge. Puis secoua sa tête : « Si tout va bien, nous y serons même bien avant, puissant magicien... » Caramon salua la licorne avant son départ, elle apprécia d'un sourire les paroles du guerrier : « Vous avez pu voir que j´ai fait tout ce que je pouvais pour vous aider. Et si je pouvais vous donner de ce nectar, ce serait avec joie. Malheureusement à peine seriez vous sorti de ma forêt que ce dernier perdrait toute efficacité. Je vous souhaite bon voyage. » Elle observa les derniers à monter à cheval. L'heure du départ était imminente... La suite au chapitre 3 !

Attention. La page que vous visitez fait partie d'un wiki de partie et ne présente donc pas un contenu officiel,
ou si elle le fait, c'est par besoin pour la partie à laquelle elle est liée.
N'hésitez pas à naviguer dans une autre section si vous cherchez des informations sur du contenu officiel publié par Paizo Inc ou d'autres
ressources, par le menu de navigation à droite ou le bandeau de navigation en haut de page.