Chapitre 3 Vol vers l infini

Chapitre 3 : Vol vers l' "Infini" Année 348, Brunissement 10, jour de l'ami, veille mâtine.

Vol vers l'infini

Les pégases se positionnèrent en "V" afin de ne pas se gêner les uns les autres avec leurs grandes ailes. La monture de Lunedor en tête, les magnifiques bêtes étirèrent leurs ailes de concert, puis, aidées de leurs puissantes musculatures, se propulsèrent -après un petit trot- dans les airs. Rapidement l'escadron gagna en altitude, observé depuis le sol par la maîtresse de la forêt et ses serviteurs, donnant aux cavaliers une vue imprenable sur Sombrebois, les montagnes autour, Haven et Solace. Plus loin au sud la grande forêt du Qualinesti était un mélange de vert sombre et de bleu reflétant les rayonnements des lunes Solinari et Lunitari. À l'opposé, les plaines d'Abanasinie ressemblaient à un désert de couleur beige. En regardant mieux, les hautes herbes qui en tapissaient le sol se bougeaient au gré du vent, laissant imaginer des vagues dans une mer de brindilles et de tiges.

Tanis et Laurana avaient suivi le groupe sans vraiment y mettre le coeur. Ils avaient plus subi que décidé de faire parti du voyage. Mais dans les airs, les poumons se remplissaient de la fraîcheur de la nuit, insufflant énergie et courage même pour les plus fatigués et les plus abattus.

Les puissantes montures redoublèrent de force pour se hisser au dessus des nuages qui couvraient le ciel. Tout était calme, seul le vent et les battements d'ailes des pégases étaient audibles. Leurs muscles qui se déplaçaient sans cesse rythmaient les mouvements des cavaliers malgré eux.

Les étoiles bien visibles au dessus des nuages commencèrent à disparaître au bout d'une heure de vol, pour laisser poindre l'aurore. Les lunes étaient encore visibles, mais sans doute plus pour longtemps. Message secret pour Ame Alors que tu profites des magnifiques vues depuis les airs, ton regard s´attarde sur le pic du prieur qui disparaît petit à petit de ton champ de vision. C´est à cet endroit que Kitiara t´a annoncé qu´elle partait de son côté... Mais en même temps tu vois tes amis et un peu de joie réchauffe ton coeur. Quelques temps plus tard, alors que tu jettes un coup d´oeil en arrière, un oiseau au loin retient ton attention. Tu n´en reconnais pas la nature, mais son pelage semble briller d´un bleu profond avec les reflets de la nuit. Tu as beau fouiller dans ta mémoire pour tenter de reconnaître le style de vol ou de forme, aucun nom ne te vient à l´esprit. Message secret pour Ame, Rhapsode, Xine En contrebas dans la plaine, un village semblait animé de feux de joie, peut être une fête chez les gens des plaines afin de célébrer la fin de l´été. Message secret pour Huan Jia En contrebas dans la plaine, tu remarques des lumières dans un village, celui de votre tribu, Que-Shu. Rien n´explique la présence de ces luminaires, mais à une si grande distance il est difficile d´en comprendre la nature. Tout-à-coup les pégases exécutent un virage vers le nord, en suivant la courbe de leur chef monté par Lunedor. Ce dernier s'adressa à la porteuse du bâton. Message secret pour Rhajzad « Nous allons vous déposer dans les montagnes, vous n´aurez qu´à descendre dans les marais, et finir à pied. Nous avons parcouru la majeure partie du trajet. Mais nous n´irons pas plus loin. Un mal plane sur ces lieux et s´étend. Je refuse d´amener les miens plus loin dans les ténèbres... » Ils semblaient profiter d'un courant d'air chaud faisant faire à la formation une légère courbe se terminant dans les montagnes bordant pour un côté les marais où se trouvent les ruines, et de l'autre les plaines. Alors que vous vous rapprochez des monts, tu repères rapidement le sentier par lequel tu es passé lorsque tu es allé à la recherche du bâton, et que tu en es revenu. Repenser à ces marais te file la chair de poule, mais ta fierté ne laisse rien transparaître.

Ne se laissant distraire ou dévier de leur voie, les pégases finissent par se poser dans un défilé entre deux pics faisant partie intégrante des monts du levant. De leur position, les compagnons ont une vue sur les marais brumeux s'étendant à perte de vue jusqu'aux falaises, derniers morceaux de terre avant la Nouvelle Mer. Caramon avait pleinement savouré ce moment de pur bonheur et c'est à regret qu'il démonta.

Toutefois, à peine eut-il posé le pied à terre, il reprit ses esprits et demanda : « Où sommes-nous ? Devons-nous traverser ce marais brumeux pour atteindre notre destination ? » Étrangement, Rivebise trouva ses aises haut dans les airs. Les poussées des ailes battantes du pégase balançaient dans un rythme régulier, presque berçant. Le Que Shu apprécia la fraîcheur des cieux autant que la sensation des cheveux filant au vent.

Très vite rassuré sur le dos de la créature, Rivebise avait laissé son regard se perdre vers le sol, admirant les forêts et plaines si différentes vues d'au-dessus. Un petit village dans les plaines attira le regard du guerrier. Il illuminait depuis la surface. Un bref regard sur les alentours effacèrent tout doute: c'était Que Shu. Impossible de distinguer ce qui provoquait ces lumières, mais le phénomène ne l'intéressa pas plus que ça. Seul une longue et douloureuse nostalgie prit place dans ses entrailles, ravivant des souvenirs affreux.

Cette chevauchée aérienne menant vers leur destinée les compagnons se rapprocha ironiquement d'un voyage dans le passé. Rivebise put en effet observer depuis les airs le fameux sentier qu'il avait arpenté des jours entiers à la recherche d'un signe qui lui aurait permis d'épouser Lunedor. C'est au bout de ce voyage qu'incompréhensiblement, le bâton d'azur lui avait été délivré.

Près des montagnes, Rivebise apercevait déjà les marais brumeux. La traversée en fut plus pénible que n'importe quel voyage, à tel point que le colosse Que Shu se hâta de balayai ces rudes souvenirs de son esprit.

C'est alors que les pégases entamèrent leur descente et vinrent se déposer dans un col des montagnes. Lorsqu'Eclair se posa avec allégresse, Rivebise descendit aussitôt de son dos. Il tapota deux fois de la main sur le puissant cou de la bête en guise de félicitations, avec le même égard qu'un homme congratulerait un des siens.

Son regard se pointa sur les marais, plus près que jamais. Caramon a écrit :« Où sommes-nous ? Devons-nous traverser ce marais brumeux pour atteindre notre destination ? »

« C´est même nécessaire, » rétorqua Rivebise, concentré sur cette flore bien particulière. « Il n´est pas très indiqué à des créatures volantes de se poser dans ce gigantesque bourbier. Ni à toute autre créature de s´y rendre d´ailleurs... »

Son regard ne s'était toujours pas détourné, fixé solidement sur les marais. Le Que Shu serrait les poings, le visage crispé, face à ce panorama. Mais par delà, ils atteindraient leur destination: Xak Tsaroth. Chevauchant dans le ciel nocturne, Raistlin contemplait les étoiles, en appréciant l'air vivifiant. Mais c'était surtout le noir qu'il contemplait. Le noir où Paladine et Takhisis aurait dû être.

Quand le jour vint, son regard se tourna vers les deux lunes qui lui confiait son pouvoir, tout ce qu'il avait réellement. Puis, il regarda le sol, le sombrebois. Le paysage était magnifique. Mais pour l'homme maudit, tout ce qui était beau vieillissait et mourait. Il en était de même pour la forêt. Dégouté, il détourna son regard, évitant d'observer ce qui vieillissait pour le reste du voyage.

-

« Quoi !? » demanda le mage en descendant de sa monture. « Pourquoi ne pas nous amener directement à la cité ? » Le sorcier était agacé, par cet imprévu. N'attendant pas la réponse, il rejoignit son jumeau qui observait le marais. « Traverser ça... » Lunedor avait laissé le Sachem des pégases mener le vol de sa troupe à une vitesse vertigineuse et une altitude irréelle. Serrant Don d'Azur contre elle, elle s'était penchée sur l'encolure musculeuse, sans déranger sa magique monture... agréablement balayée par l'air nocturne signant la vitesse du vol, mais bercée par le rythme lent et puissant des muscles et des ailes géantes...comme vagues venteuses sur les herbes des prairies... si sèches l'été fini... l'automne était là, maintenant... pourquoi, alors...? secouant sa longue chevelure, à moitié tressée, Lunedor reprit contact avec sa majestueuse monture quand il la prévint de leur arrivée; le voyage était passé si vite !... qu'elle avait sans doute du s'assoupir. « - Bien sûr. » aquiesça t'elle quand le meneur lui indiqua qu'ils n'iraient pas plus loin. « N´exposez pas les vôtres, vous nous avez déjà précieusement aidé. Ce voyage aurait été impossible sans vous. » Après leur aterrissage auprès des puants marécages, elle pouvait comprendre que l'inhospitalité ambiante repousse leurs amis ailés, mais il y avait devant eux sûrement pires et plus insidieuses menaces liées à la Dévoreuse... Avec un sourire reposé, Lunedor prit congé de leurs alliés, les saluant la main sur le coeur, Don d'Azur planté droit devant elle. « - Nous avons une dette envers vous, elle ne sera pas oubliée. Ramenez vite les vôtres à l´abri, loin des zones sous la coupe des ténêbres et rassurez la Maîtresse de la Forêt: Grâce à vous, nous pourrons être à Xak Tsaroth avant deux jours ! Puisse la Lumière vous préserver tous en ces temps sombres. » Elle alla se poster auprès de son colosse, lui prenant silencieusement une main pour lui faire décrisper le poing et suivit son regard fixé sur l'horizon brumeux par delà les marais. Lui, savait ce qui les attendait... La cadette de cette étrange et hétéroclite équipe était fascinée par le fabuleux voyage que leur offraient les pégases ; elle avait l’impression de poursuivre un étrange rêve éveillé et était incapable de se défaire de son sourire enfantin qui illuminait son visage malgré son appréhension naturelle alors que ses cheveux battaient au vent au rythme des battements d’ailes de sa monture. Son regard glissait sur les étendues qui défilaient loin en contrebas, les doigts agrippés dans la crinière du pégase, penchée sur son encolure pour avoir une plus grande surface sur laquelle se reposer. Son cœur se pinça lorsqu’ils survolèrent Solace, de trop loin pour reconnaitre l’Auberge du Dernier Refuge, une larme givrée tentant de s’échapper de sa paupière. À peine eut-elle le temps de détourner le regard qu’un nouveau spectacle s’offrait à elle, réchauffant son cœur d’une douce chaleur.

Mais la rêverie touchait à sa fin et l’escadron se posa non loin d’un marais à l’aspect lugubre. Tika, qui n’avait guère vraiment voyagé jusqu’à ce jour, frissonna à la vue de ce nouveau paysage. Elle descendit doucement de sa monture, lui caressant le flanc avant de murmurer à son oreille, un peu honteuse.Message secret pour M’sieur grandezailes « Merci ! Et désolée si j’ai serré trop fort… » Puis elle se rapprocha des deux frères Majere, presque terrifiée par la réponse que le colosse Que Shu avait faite à Caramon. À la remarque du mage, elle ne put se retenir et lâcha, timidement car elle n’aimait pas «offusquer» le plus fragile des deux frères : « Remercions-les de nous avoir mener si proche, déjà ! Sans eux, nous aurions mis un temps fou à parcourir toutes ces contrées… » Le sol était rempli de cailloux plus ou moins gros, et la marche ne serait certainement pas aisé. Un risque d'entorse était à prévoir en ces lieux, avant d'atteindre les marais dont l'observation était rendue compliquée par la brume qui recouvrait le tout. Une dizaine de corbeaux noirs percèrent au loin cette couche de nuages avant de s'y replonger -sans doute y avait il matière à manger- le repas de la veille était encore bien dans les estomacs, heureusement.

Les pégases repartirent l'un après l'autre, Éclair salua son cavalier de la tête et suivit ses frères, la monture de Tika secoua la tête pour dire que non puis avec son museau caressa l'épaule de la belle avant de s'envoler. Seul resta quelques instants supplémentaires le plus majestueux d'entre eux. « Nous n´irons pas plus loin. Je... Le mal est là, dans les marais, et il s´est étendu encore cette nuit. » -un peu agacé, le pégase répondit à Raistlin- « J´espère que ce n´est pas vous qui avez amené ce mal sur Krynn... Un mal pire que tout ce qui a déjà foulé cette terre ! » La réponse de Lunedor ramena le calme dans la discussion, qui, de toutes manières, était terminée. L'animal prit son envol après avoir salué la porteuse du bâton. Et très rapidement, il disparut dans le ciel.

Le vent se mit à souffler entre les monts, refroidissant les compagnons et, par son passage, sifflant une morbide mélodie qui allait de pair avec la vue des marais et les croassement au loin.

Message secret pour Rhajzad, QDI, Rhapsode, Faran Le ton du pégase était étrange. Après quelques paroles, ce fut évident. Il avait peur, lui, la puissante créature magique, chef de son clan. Les sifflements du vent ajoutés aux croassements des corbeaux firent frissonner Rivebise. Mais rapidement, une main douce et chaleureuse vint l'aider à affronter l'effroi qui prenait forme en lui. Il avait, depuis la dernière fois, espéré ne jamais remettre les pieds dans ces marécages, ainsi qu'à Xak Tsaroth. Mais, elle avait hanté ces nuits depuis son retour à Que Shu, comme lui annonçant qu'ils se recroiseraient un jour. Rivebise en avait conscience: il en était ressorti vivant. Il était donc la valeur de survie la plus sûre pour les autres.

« Je me suis déjà rendu là-bas. C´est à Xak Tsaroth que m´a été remis Don d´Azur. C´est assez frais, je pense pouvoir retrouver un bout de chemin. »

Le Que Shu balaya les horizons du regard à la recherche de souvenirs, de traces de son passé.

« Il va falloir descendre ce col en direction des marécages. D´en bas, je pourrais retrouver un sentier pavé que j´ai déjà emprunté par le passé. Mais prenez garde à ne pas vous blesser: la descente est rude et dangereuse. Les vermines charognardes de ces lieux ne manqueront pas une telle occasion... »

Repenser aux êtres de cet endroit boueux répugnait Rivebise, l'idée d'y conduire ses amis et Lunedor l'effrayaient au plus haut point. Il n'avait pas le droit à l'erreur, ou il perdrait tout ce qu'il lui reste. Pourtant, il n'osa prononçait son nom, n'osa parler d'elle. Peut être qu'elle ne se montrerait pas. Comment le savoir ? Il ne restait plus qu'à implorer une divine providence... Il y eut plus d'un frisson dans la troupe prête à entamer la descente dans les rocailles. Et ce n'était pas seulement lié aux vents du petit matin. Lunedor appuyait sa joue contre le bras musclé de son fiancé, repensant au trouble perceptible dans les déclarations du puissant pégase... il luttait contre un instinctif effroi. Qu'avait il senti ? La maléfique présence de la Dévoreuse ? Ce serait aller vers une mort certaine ! S'appuyant sur Don d'Azur, en sa forme simple de grand bâton de bois sculpté, elle sentit que l'énergie divine qu'elle avait épuisée était en train de revenir en lui... oh, c'était infime... mais c'était bon signe. C'était l'être de lumière qui les envoyait à Xak Tsaroth : il ne fallait pas s'étonner que la Reine des Ténèbres tente de s'y opposer. La terreur lancée sur leurs puissants amis ailés était sans nul doute son oeuvre... mais ne saurait les empêcher de continuer. Elle sentit parfaitement les réticences de Rivebise à la mener plus loin, et pressa tendrement la grande main du guerrier dans ses propres doigts menus. A deux, il était tellement plus facile d'assumer le destin qui vous montre le chemin... « - Ainsi la voie est tracée. Ce ne sont pas brouillard puant et corbeaux croassant qui nous empêcheront d´arriver. Descendons prudemment, maintenant. Avec de courtes pauses sur des paliers sûrs. Que chacun aide l´autre, c´est jour de l´Ami, aujourd´hui: voilà qui est de bon augure ! » Sur ces encouragements, elle sourit à son homme en lui laissant ouvrir la route, restant au plus près de lui. Flint avait du se retenir pour ne pas vomir lorsqu'il s'était aperçu que les sabots des magnifiques créatures ailées qui le portaient à tire d'ailes avaient quitté le sol. Cela avait commencé par un vague malaise au décollage, lorsqu'il s'était retrouvé projeté en arrière et qu'il avait du se raccrocher in extremis à la crinière de l'animal pour ne pas tomber. Cela avait été de mal en pis lorsqu'au premier virage il avait vu le vide littéralement sous lui, prêt à happer sans rémission tout ce qu'il aurait lissé tomber. Il eut à cet instant une pensée parasite lorsqu'il vit la saccoche de Tass pendouiller : pourvu que le Kender ne laisse rien tomber, il aurait été capable de blesser quelqu'un. Il allait apostropher ce dernier pour se donner une contenance lorsqu'un nouveau rétablissement de l'animal le projeta de l'autre côté de la croupe. A partir de ce moment-là, il n'eut plus qu'une seule pensée de tout le voyage : ne pas vomir, noooonnn, ne paaaassss. Cependant, sa dignité était plus forte que tout, et à force d'avaler sa salive, les lèvres fortement serrées sous sa barbe, il tint bon.

Sans grâce aucune il se laissa choir sur le sol et regarda les marais qui s'étendaient au-devant du groupe en maugréant : « Mouais, des marais maléfiques. Le contraire m´aurait étonné, d´ailleurs. Manquait plus que ça. Je parie que ça va être encore plein de moustiques, là-devant. ». Il se campa alors sur sa hache, se redressa afin de déplier son dos endolori qui craqua avec une mauvaise grâce évidente, et se mit en position défensive, cherchant des yeux si Tass n'était pas encore en train de faire quelque bêtise. Heureux comme... à partir de là, on ne pouvait plus faire de comparaison. Le kender exultait de joie. Et ça se voyait. L'entrain qu'il avait mis pour monter sur le jeune pégase avant même que celui-ci n'eut fléchi les jambes pour l'aider, le sourire éclatant qui remontait jusqu'à derrière ses oreilles (la bouche des kenders est légèrement plus large que celle des humains, pourtant leur tête était plus petite, était-ce que la nature avait su qu'ils en auraient beaucoup besoin, ou était-ce les kenders qui avait développé cet organe, certains spécialistes planchent...). Bien, il était heureux.



Flint monta, monta derrière lui. Il avait marmonnait quelque chose de désobligeant en son égard. Le kender le savait. Mais, il n'en avait que faire. Il exultait. Il se tourna vers le nain et lui cria quelque chose que le nain n'avait pu comprendre car il travaillait sa volonté, il fallait y passer, il y passerait. Il ne vit donc que le kender qui bougeait sa tête dans tous les sens, les lèvres faisant des mouvements grimaçants sans un son. C'était peut-être un spectacle étrange...

Puis vint le moment de l'envol. Tass' ne put s'empêcher de sentir le remous, il tira une moue peu fière. Il n'avait pas prévu le décollage. Il se cramponna à l'encolure. Puis, il remarqua que le sol était loin. Et là...

Liberté.

Le vol n'était pourtant pas des plus accommodants, mais le kender se laissa bercer, il tournait dans tous les sens, oubliant l'altitude. Cela avait deux effets bien distincts pour la monture et le deuxième cavalier. Le premier se sentit à peine gêné, bien qu'il se promit de gronder le kender. Par contre, la peur du nain s'accroissait proportionnellement à l'amplitude des mouvements du kender. Les yeux mi-clos il le voyait déjà désarçonné. Mais le kender resta en selle. Cela était plus à mettre sur l'habilité du pégase que de la précaution du kender.

Message secret pour Le nain pensait au bagage de son compagnon, tant mieux, c´était réciproque. Ainsi dans un de ces moments ou la tête du kender était quelque part, les mains étaient en d´autres lieux. Là, c´étaient les poches du nain. Elles profitèrent des à-coups, puis c´était chose faite.

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Le voyage fut une excellente expérience pour le kender, il en gardera plusieurs souvenirs, dont une petite contraction à l'entre-jambe. L'atterrissage fut propre, le kender sera les dents, mais il n'avait pas de soucis à se faire. Ainsi, il continuait à crier d'extase alors qu'il était au sol. Il brayait. Tout fou, il ne tarissait pas d'éloge, décrivant ce qu'il avait vu (et il avait vu beaucoup de chose).

Mais voyant que tout le monde avait l'air sérieux, il fit un froncement de sourcil et prit lui-aussi, parce qu'il en avait un, il le travaillait, un air sérieux. Les deux premiers doigts frottant l'extrémité de son menton, il ne semblait pas comprendre pourquoi les chevaux-ailés-qui-parlent ne pouvaient pas survoler la zone. Et puis, la boue, c'était pas son truc. Il y a que peu de choses à trouver dans la boue. Et c'est salissant. Bon, d'accord, il n'était pas un modèle de propreté. Mais, quand bien même. Il ne perdit pas l'occasion pour se faire entendre. Mais, il n'obtint que peu d'oreilles attentives. Trop peu à son gout. Mais, il eut de l'écho dans les paroles du nain, il se plaça donc à côté en croisant les bras. Attention, le kender allait faire partie du clan des râleurs.

Mais, il n'en fut rien. Il relativisa et sa dernière expérience étant particulièrement excellente, il s'enjoua et demanda :

« Et c´est loin ? Parce que si c´est la porte d´à côté, je ne dis pas. Mais, si c´est à péta, ça risque pas d´être une partie de plaisir. Moi, j´m´en fout, j´crains pas les moustiques... »

Devant l'air incrédule de ses amis (les spécialistes récemment évoqués n'avaient jamais signalé une immunité particulière aux moustiques chez les kenders), il haussa les épaules et fit :

« Bah oui, quoi, j´ai Flint à côté de moi, il attira tous les moustiques à lui tout seul. »

Il se prit un coup de coude dans le plexus, étouffant un peu, il rit jaune, d'un jaune un peu verdâtre. Mais, il était content de son coup. Face à la bonne humeur intarissable du kender, Flint avait développé une stratégie qui n'était pas sans rappeler celle de certains hommes mariés devant sans cesse supporter les jérémiades de leur épouse : la surdité. Son air constipé du moment n'avait bien entendu rien à voir avec les remarques de Tass, ni même avec une improbable attaque de moustiques, auxquels son épiderme tanné par les ans était bien insensible, c'était juste que le coup de coude qu'il venait d'envoyer au trublion avait peut-être été un peu trop fort, et qu'il se morigénait intérieurement de lui avoir peut-être fait mal. Certes, les garnements de son espèce méritaient d'être surveillés, éventuellement attrapés la main dans le sac et confondus en justice, mais de là à appliquer de véritables châtiments corporels, il y avait un pas que Flint n'était pas prêt de franchir.

Il se contenta donc de grommeler un « un gros moustique comme toi, ça va faire fuir le reste. Allez, cesse donc de gigoter dans tous les sens, on nous regarde ! » puis entreprit de lisser sa barbe en attendant que quelqu'un donne le signal d'y aller. Rivebise prit les devants et les compagnons suivirent. En deux heures de marche ils avaient atteint le bout des montagnes et la descente commença. Le sentier imaginaire que suivant le barbare des plaines rejoignit enfin quelques pavés perdus dans les prémices du marais. Le Que-Shu s'y lança, sûr du chemin qu'il empruntait.

La nature avait reprit ses droits sur cette ancienne route. La végétation s'était infiltré entre les pierres polies par les nombreux passages, et des lianes pendaient ici et là, forçant chacun à se baisser, écarter voir couper. Des tas de vermines s'enfuyaient à l'approche des mastodontes -en comparaison de leur taille- zigzaguant entre les plantes. En passant près d'une petite étendue d'eau noirâtre, l'un des compagnons pointa son doigt en direction de grosses bulles éclatants à la surface de cette eau visqueuse. Des caquètements, gloussements, grincements et autres sons emplissaient en permanence les oreilles. Ces bruits de la nature n'étaient pas les mêmes que ceux des forêts. Il y avait comme quelque chose d'effrayant, c'était de se dire que, peu importe le son perçu, il était impossible de se référer à un animal connu. La créature pouvait être de la taille d'une araignée ou d'une hyène. Des odeurs de moisi ou de pourriture chatouillaient de temps en temps les narines, des mouches et des moustiques se faisaient en général plus nombreux dans ces endroits.

C'est à Haute Veille que le chemin pavé disparu dans les racines tortueuses qui dominaient la fine couche de brume flottant à la surface des eaux... Un corbeau croassa fortement sur une des branches juste au dessus des aventuriers. Sa tête se bougea par à-coups alors que son unique oeil noir analysait chaque personne. Lors d'un à coup, l'autre oeil fut visible. Enfin, ce qu'il en restait. Une boule blanche suintant d'un liquide brunâtre. Il appuya sur la branche qui s'abaissa sous son poids, puis comme un ressort, quand elle remonta il se propulsa dans les airs, ouvrant grandes ses paires d'ailes aux plumage aussi noir que la nuit. Et il disparu ... « Croa croa croa croa ... »

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La marche marécageuse était harassante, les moustiques, l'ambiance moite. Le chevalier solamnique payait les efforts consentis à bringuebaler sa lourde armure et il commençait à en payer le prix. Il avait perdu de son habituelle superbe mais il se contentait d'accepter son sort sans se plaindre même si chaque pas lui coûtait. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le kender qui avait crâné avant même le départ se trouva fort dépourvu quand un nuage de moustiques semblait suivre sa personne. Il suspectait le nain d'être le responsable. Il a dû changer d´caleçon hier, pas possible... Mais, il se trouva vite occuper à d'une main chasser les bêtes, de l'autre gratter les dommages épidermiques. Mais le métabolisme kender n'avait pas encore tout révélé. Les piqûres se résorbaient trop vite, à la déception de certains. Le kender triomphant compter ses piqûres à chaque halte. Ce qui bien sûr agaçait plus d'un. Mais, heureusement, l’essaim n'était pas loin pour remettre un peu d'ordre et de calme dans tout cela.

Ce qu'il se souvint de son voyage dans ces marais ? Pas grand chose à part la création d'un nouveau sport : la récolte de moustiques morts. Le but du jeu ? Simple, tuer le plus de moustiques dans la durée plus ou moins certaine d'une heure. La bonne humeur du kender prit donc le devant et finalement n'atteignit pas trop le moral de ce-dernier. De la boue, de la vase et des autres aléas, il en oublierait vite les effets. Bien qu'il adorait signaler en cours de route que cela l'inconfortait. Il se plaisait en la compagnie de ces nobles héros venus de tous les horizons. Ainsi ne tarda-t-il pas de démontrer beaucoup d'attention à eux. Enfin, autant qu'on puisse en donner quand on est préoccupé par un quelconque record de chasse aux moustiques. Ainsi, s'approchait-il modestement des uns et des autres pour panser les plaies, ou autres. Mais, cela n'eut que peu d'effets, il demeurait plutôt citadin. Caractéristique qui s'était developpé lors de cette marche d'ailleurs...

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Ainsi, tenta-t-il prétextant de prendre soin des uns et des autres. Ses approches n´étaient pas vraiment subtiles. Ainsi fut-il plusieurs fois rejeté à juste titre. Mais quand un de ses compagnons étaient trop épuisés pour repousser le kender, celui-ci, bien qu´il souhaitait également faire de son mieux pour le soigner, n´hésitait pour plonger sa main dans le sac au flan de l´aventurier. Et ainsi, faire ce qu´il savait faire.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor affrontait les marais brumeux aux côtés de son protecteur attentionné. Les Que-Shu avaient l'habitude des longues marches, et le banquet de la Maîtresse de la forêt lui avait rendu toutes ses forces. Mais la progression était difficile et l'environnement spécialement hostile, exigeant attention de tous les instants. Les guerriers lourdement caparaçonnés ne seraient pas aidés par leur charge qui n'apportait aucune protection contre les insectes piqueurs ou le terrain incertain. Plus d'un avait déjà glissé dans les eaux putrides... Sa double vision n'était pas d'une grande aide en ce lieu sauvage: les esprits de vie y étaient nombreux mais en pleine anarchie, primitifs et craintifs, s'enfuyant au moindre bruit spongieux des bottes gorgées de vase qui rythmait leur progression. Mais Rivebise lui indiquait silencieusement chaque danger, l'aidant à éviter les ronces vénéneuses et les lises traîtresses. Elle passait le mot à ceux qui les suivaient, attentive aux compagnons exposés aux rudes conditions... quelque fut leur courage et leur volonté, cette épreuve serait rude à passer. Le corbeau borgne était augure à double sens: s'il les surveillait, l'espion n'avait que vue partielle et transitoire; et les marais étaient dangereux pour leurs ennemis aussi... Il y avait peu de chance qu'ils y rencontrent des draconiens en armure de métal... Mais elle se méfiait spécialement du risque lié aux simples serpents... Don d'azur bien en main, prêt à écarter tout séide de la Venimeuse en embuscade sur leur chemin... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Les chevaux ailés à peine envolés, Tika avait refermé ses bras sous sa poitrine, silencieuse. Rien en ces marais suintant la malfaisance ne la rassurait et la lueur dans ses yeux, l'espace d'un instant, eut pu trahir l'angoisse naissante qui lui pressait la gorge si d'aucun l'avait saisi sur le fait. Mais la jeune femme avait sa fierté et, déterminée à ne pas être un poids pour ses compagnons, elle ravala par une grande inspiration la boule qui l'empêchait de parler, rassérénée par les chamailleries familières du kender et de maître Forgefeu (lesquelles eurent le mérite de lui arracher un faible sourire tandis qu'elle posait sur eux un regard reconnaissant).

La jeune femme pénétra dans les marais à la suite du couple Que Shu, cherchant à marcher dans les traces de ceux qui maîtrisaient peut-être le mieux se type de terrain. La boue macula rapidement son pantalon et elle manqua à deux reprises de s'enfoncer dans un trou d'eau noire. Mais sa volonté semblait sans faille et malgré la pénibilité de la marche, elle mit un point d'honneur à avancer sans jérémiade. Ce fut avec un soupir de soulagement qu'elle posa le pied sur les pavés de la vieille route dont le dénommé Rivebise avait fait mention, presque étonnée de ne pas être plus éprouvée par ce périple dans cet environnement hostile, elle qui état plus habituée à évoluer dans une nature maitrisée par l'homme. Mais son soulagement, abstraction faite des bruits qui les entouraient, ne fut que de courte durée car bientôt la route s'interrompit, interruption saluée par une créature répugnante dont l'envol faillit la faire sursauter.

Dépitée, mais résolue à montrer bonne figure, elle suivit à nouveau les pas de l'étranger, prenant garde à éviter les pièges de cette route dissimulée. Toute sa concentration était fixée sur ses pas, ce qui ne l'empêcha pas de glisser au moins une fois sur une pierre recouverte d'humus et de se retrouver les fesses dans une motte humide et crasse... « Fouterie d´bourbier ! », marmonna-t-elle avant de se relever souplement, s'essuyant les mains sur ses cuisses pour les relever en l'air tout en signalant à la cantonade, « Ça va ! rien d´casser... »

Pénible n'était donc pas un vain mot, mais sa jeunesse jouait en sa faveur et Tika arrivait à tenir le rythme imposé par ses compagnons... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Flint avait vu s'envoler le corbeau avec une ombre d'appréhension : c'était exactement le genre de présages qu'il redoutait, sans compter que cette engeance était bien connue pour faire des compagnons aux magiciens de tous poils. Autant dire qu'ils étaient surveillés, et qu'il fallait s'attendre au pire. Saisissant son arbalète, le nain aussi rapidement qu'il put visa l'animal en train de fuir, mais s'aperçut trop tard qu'il avait omis d'encocher un carreau, sage précaution pendant le vol, mais qui s'avérait caduque dans ces marais. Aussi prit-il un carreau de sa réserve, l'ajusta à son arme, et histoire d'être prêt pour la fois suivante, il progressa dans le marais prêt à décocher sur toutes les ombres qui se manifestaient.

Le nez ainsi occupé à regarder tout et partout, à viser les bulles méphitiques qui éclataient, il sentait ses nerfs à vif. il voyait bien autour de lui qu'il n'était pas le seul. Le kender avait attiré un essaim de moustiques si gros qu'un certain nombre avait trouvé bon de piquer le nain. Or ce dernier, agrippé à son arme, n'avait aucune main libre pour s'en débarrasser, et si les piqûres ne lui faisaient aucun mal, elle boursouflaient son tarin, ce qui rendrait le nain peu à son avantage au cas fort improbable où une naine accorte ferait soudain irruption. Mais il ne fallait jamais être pris au dépourvu.

Tout à cette désespérance sur son physique, il entendit non loin de là Tika jurer. Il connaissait la petite depuis qu'elle était bébé, et n'était jamais parvenu à lui apprendre tout à fait les bonnes manières, ce dont il désespérait. Il lui lança un regard des plus courroucé, et, distrait, buta sur une racine et s'affala de tout son long. Il se releva et jura, la barbe pleine de boue et le moral dans les talons ! FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La carrure athlétique du guerrier lui permis de progresser sans difficulté. Il constata avec amertume combien certains de ses compagnons souffraient, en particulier Sturm.

Fermant la marche comme à son habitude, il était aux aguets. Pourtant son attention était pour Tika qui faisait face fièrement.

L'évènement du corbeau le laissa perplexe, Comment a-t-il pu survivre ici, avec un tel handicap ?. Pourtant ce n'était pas le seul être vivant qu'ils avaient croisé ... Le fait que ce soit un charognard semblait bien coller avec la morbidité de cet endroit. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Connaissant le terrain et ses désagréments, Rivebise savait quoi regarder, quoi éviter, tentant d'avertir le plus possible ses compagnons à chaque nouveau danger. Mais le Que Shu ne pouvait s'occuper de tous: il devait avant tout trouver le chemin qu'il avait jadis emprunté.

Il était difficile d'apercevoir les pavés encore visibles, couvert par la boue, les plantes et toute la nature ayant repris ses droits en ces lieux. Il aidait Lunedor à progresser, mais il se rendit compte qu'elle se débrouillait bien, même sans lui, ne portant pas préjudice à l'endurance légendaire des Hommes des Plaines. Un mal pire que ce qui a déjà foulé Krynn ? Les chose deviennent intéressantes.

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Raistlin était au milieu de la troupe, et marchait au rythme de celle-ci. Alors que certain, comme Sturm se fatiguait, lui ne rencontrait pas ces problèmes. Il évita de tomber, en vérifiant à chaque fois, que ses pas étaient bien assurés. Et il continua cette pratique, même quand la troupe était sûr le chemin pavé. À force de subir sa faiblesse physique et sa malédiction, le sorcier avait appris à être prudent.

-

La présence du corbeau ne manqua pas d'attirer le regard de Raistlin. La présence de l'animal allait bien avec l'endroit. Le frèle homme eut à peine remarquer son infirmité que son regard lui montra le corbeau vieillir, mourir et se décomposer pour n'être plus que poussière.

Quand celui-ci s'envola, le sorcier déclara : « En voir un porte malheur. Enfin, on a pas eu beaucoup de chance jusque-là de toute façon... » Non seulement Flint était couvert de boue de pied en cap, non seulement il ne voyait à travers la terre humide et dégoulinante qui ornait ses arcades sourcilières que le marais à perte de vue, mais il fallait encore que ce mage, tel un oiseau de mauvais augure, leur rappelle la situation désespérée dans laquelle ils se trouvaient. Non, le coeur du mal ne se trouvait pas dans les gobelins qui rôdaient à Solace, il se trouvait ici. Et il était bien vrai, hélas, que la chance les avait abandonné, aussi mesquine et volage qu'une Kitiara.

Flint soupira.

S'il avait été moins désespéré, il aurait sans doute eu un petit commentaire bien senti pour faire taire le sorcier. Là, il se contenta de grogner indistinctement : ils étaient jusqu'au cou dans la boue et les ennuis, et cela n'avait pas l'air de s'arranger.

Le malus de moral de Flint passe à -2. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Les trois elfes suivirent en silence le chemin au travers des marais. Gilthanas regardait les marais avec appréhension au début, mais il sut s'en accommoder au fur et à mesure de la progression du groupe en ce lieu maudit. Sa soeur, Laurana, se vit attaquer à son tour par les moustiques alors qu'elle s'était approchée de Tass'. Heureusement elle réussit à balayer cette vermine, écrasant au passage toutes ces femelles avides de sang pour nourrir leur progéniture.

Tanis réussit à relativement bien s'en sortir. Mais son regard happé par les bulles à la surface de cette eau noirâtre le fit chavirer lorsque son pied glissa, l'envoyant s'étaler de tout son long dans cette eau boueuse... Il fit tout d'abord signe que tout allait bien, mais son teint pâle et les gouttes de sueurs anormalement nombreuses apportèrent le doute dans l'esprit de ses amis.

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Tout autour, ce n'était que désolation et pourriture. Les quelques restes visibles étaient rongés par l'humidité, les années voir par quelque chose.. d'autre. Quelques traces de pas, non, de pieds griffus pour être plus exact, se dirigeaient au-delà de la stèle, de l'autre côté du fossé... Le ciel était trop bas à son goût, pour peu qu’elle pouvait en juger au travers des sombres et épaisses frondaisons qui couvraient leur avancée. Elle n’avait pas sentie le regard désapprobateur du nain tant elle était concentrée sur ses pas et c’était tant mieux car le jeune femme avait un profond respect -sans doute insufflé par Otik- pour le grincheux maître forgeron, sachant que derrière son ton bourru et sa mine figée comme la pierre se cachait un cœur bien vivant. Mais la jeune femme avait fusillé du regard le plus fragile des frères Majère suite à sa morbide déclaration qui venait encore plus assombrir l’atmosphère peu rassurante qui les enveloppait d’une brume trop épaisse et humide à son goût. Comme peuvent-ils être si différents ?, songea-t-elle comme son regard tombait subitement sur Caramon…avant de la détourner aussitôt, de peur de s’enfouir dans ses bras et ne plus être capable d’avancer !

Alors elle aperçut Flint Forgefeu, la barbe maculée de cette boue noire dont les bulles claquantes la faisaient, encore parfois, sursauter. Sa mine renfrognée l’attrista mais ne sachant que dire, la jeune femme se contenta de lui adresser un sourire empli de confiance et de soutien. « Quand on s’arrêtera, j’essayerais de vous faire un repas digne du Dernier Refuge ! », lui souffla-t-elle avec cette insouciance enfantine qui la caractérisait quelques fois. Du moins, si l’on trouve du bois sec ! C’était là le mieux qu’elle pût faire pour lui car elle devait garder toutes ses forces et sa concentration pour éviter une éventuelle nouvelle chute.

Les éclairs dans ce ciel grondant n’étaient pas faits pour la rassurer, au contraire. Lorsque les premières déchirures s’ouvrirent au-dessus de leur tête, elle resserra autour d’elle les pans de sa veste et accéléra le pas de manière à bien rester dans les traces du Que Shu. Tellement proche que lorsque le colosse et sa compagne s’arrêtèrent elle faillit leur rentrer dedans. Suivant des yeux le doigt de Rivebise, un frisson la parcourut. « Heu… C’est là qu’on doit aller ? Z’êtes sûr qu’il n’y a pas un autre chemin ? », demanda la jeune femme d'une voix où perçait une angoisse naissante, inquiète à la vue de l’obélisque couchée au-dessus du...VIDE ! La fin du périple, enfin.... Le chevalier solamnique été éreinté de sa longue marche à travers cet environnement hostile. Il attendait avec impatience le moment où il pourrait retirer son armure et s'accorder un repos bien mérité, mais il allait devoir encore oeuvrer avant de pouvoir jouir d'un moment de quiétude.

Il avait jeté un regard fatigué à l'ensemble de ses compagnons et constata que nombre d'entre eux été aussi marqués.

Malgré tout, Sturm n'en oubliait pas ses devoirs et il ne s'assoupirait pas tant qu'il n'aurait pas mis ses amis en sécurité. Et ce qu'il vit lui démontra que les lieux n'étaient peut-être pas forcément accueillants.

« Ses traces ne m´inspirent pas confiance » fit-il en désignant les marques griffues.

« Quelques animaux sauvages ou encore quelques uns de ses répugnants reptiles visqueux !!! »

Message secret pour survie identification trace ? (1d20+2) => 3 + 2 = 5 détection (1d20+6) => 16 + 6 = 22 perception auditive (1d20+2) => 17 + 2 = 19

Sturm espérait de tout son coeur ne pas avoir à livrer bataille maintenant mais la prudence voulait qu'ils avancent précautionneusement.

« Je rejoins Tika, n´y a-t-il pas un chemin plus sûr Rivebise ? Sinon il faudra que le plus équilibriste d´entre nous s´encorde afin de garantir sa sécurité. Nous pourrions ensuite utiliser cette corde pour nous aider à franchir ce trou sans fond. »

Toutefois, le jeune homme sondait l'autre côté du précipice pour déceler le moindre mouvement ou bruit annonciateur de mauvais présage. Il ne s'en morigéna pas moins d'avoir de sombres pensées.

Fichu magicien et son corbac de malheur !!! « C´est le chemin que j´ai emprunté lors de ma première venue, » rétorqua Rivebise à l'encontre de Sturm. « Peut être en existe-t-il un autre, mais je n´en ai pas connaissance. »

Le Que Shu s'avança et partit observer les traces de griffures. Il les observa sous tous les angles, les tâta, espérant pouvoir en tirer quelque information quand à leur fraîcheur, leur origine, se basant sur son expérience de chasseur.

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« Quoiqu´il en soit, » reprit Rivebise, « nous serons bien chanceux de ne rencontrer que ces créatures... » Sturm fit une moue à l'annonce de l'équilibrisme obligatoire.

« Quelqu´un a une corde dans son paquetage !! Certes ça nous prendra plus de temps mais je préfère ne pas courir de risques, la chute serait pour le moins fatale. » Équilibriste… Corde… Trou sans fond… Ces mots résonnaient sous le crâne de Tika dont les yeux s’arrondissaient exagérément tandis que les pupilles se contractaient d’une terreur indéniable. Elle déglutit avec difficulté, ses mains crispés sur ses bras tandis qu’elle reculait par réflexe – manquant cette fois-ci d’écraser le pied du kender.

Il n’était plus question de défi à relever pour prouver elle ne savait quelle valeur à son mentor, comme aller nettoyer les poutres à deux mètres au-dessus du sol. Non, il était question d’un trou sans fond, du vide absolu, d’une chute interminable… La mâchoire serrée, la vie semblait peu à peu s’écarter des tâches de rousseur qui ornaient ses joues et de sombres cernes soulignaient son regard apeuré. « Non… » Lentement, elle secoua la tête de gauche à droite telle une automate au cou figé. Il était hors de question de franchir ce passage, juste avec une corde et une obélisque qui menaçait de s’effondrer encore plus. Il devait y avoir un autre passage. Obligé ! « Non… » Ses lèvres asséchées qu’elle mordillait laissaient passer le seul souffle que ses poumons voulaient bien relâcher, sa respiration se faisant de plus en plus hiératique à mesure que les deux hommes discutaient de la manœuvre à suivre pour franchir le…VIDE !

Corde... Chute fatale... Les paroles du chevalier n'étaient pas faites pour la rassurer, au contraire. Elle voulait hurler son désaccord, courir loin de cette fosse, crier qu'il y a vait forcément une autre route... « Non… » Mais, reculant encore d'un centimètre, elle ne pouvait que murmurer sa désaprobation, tétanisée ! N'écoutant pas la conversation, Raistlin s'avança vers la stèle. Il passa sa manche par-dessus. Les lettres gravées d'avant le cataclysme étaient toujours présentes et l'ont pouvaient deviner le texte, à condition de connaître l'ancienne écriture... Le frêle homme lut les inscriptions, à haute voie : « "La grande cité de Xak Tsaroth, dont la beauté vous entoure, témoigne de la bonté et de la générosité de son peuple... »

La voie du mage rompit la conversation en cours. Et alors que les regards convergeaient vers lui, il ajouta : « ...Les dieux nous ont récompensés en bénissant nos foyers." »

Ignorant les regards de ses compagnons, ou ce qu'ils pourraient dire, le sorcier regarda les restes de l'ancienne citée, et déclara : « Les dieux les ont bien récompensés. »

Quand il avait lu le texte, Raistlin n'avait marqué aucune émotion. Mais ce n'était pas le cas pour cette remarque, où sarcasme, tristesse et peur se mélangeaient. Les traces de pas provenaient sans aucun doute d'humanoïdes. Au nombre de 3 ou 4 environ, leur déplacement fait un aller-retour depuis l'autre côté du fossé jusqu'ici, pour ensuite retourner en direction de la cité -ou plutôt de ce qu'il en reste-. La boue accrochée à leurs pieds macule la stèle, et il faudrait être stupide comme un nain des ravins pour ne pas les découvrir. La stèle/obélisque traversant le fossé semble bien solide et traverser le pont ne sera pas trop compliqué.

Message secret pour Huan Jia, Rhajzad Rivebise peut suivre les traces de pas qui sont encore assez fraîches. Elle ont été sans doute faites dans l´heure qui a précédé, voir maximum il y a deux heures. Elles vont vers les restes de la cité. Les créatures ou quoi que ce soit d´autre ont fait un aller-retour depuis les ruines jusqu´ici, puis sont reparties.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Message secret pour Arsenic Détection et perception = la même compétence cf sujet création de personnage pour un petit rappel des règles maisons Ninjatage par le maître !... Lunedor pinça le nez à la remarque sarcastique et répliqua aussitôt : « - Vous êtes manifestement plus apte pour les traductions de langues anciennes que pour l´humour, mage rouge. Les dieux ont disparu de Krynn depuis des siècles. Quelles qu´en soient les raisons, vous voyez là le résultat d´un monde sans dieu ! Sans protecteur, sans guide, sans principes de Bien, la plus magnifique des cités finit en pierres tombées et peuple païen régresse en vils sauvages. » Puis se rapprochant de Rivebise, pour l'accompagner dans son examen des traces, elle lui demanda : « - Il reste des habitants dans les ruines de Xak Tsaroth ?... et qu´est ce qui peut laisser telles traces ? » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Ensuite, elle prendra le temps d'observer un à un les compagnons, pour jauger leur état de santé... et aller examiner ceux qui ont souffert de la traversée. Rivebise s'était interrompu lors de la lecture du texte ancien, intrigué plus par le mage que par les écrits eux mêmes. Mais L'arrivée de Lunedor à ses côtés le ramena à sa tâche. Leur talent pour le pistage conjugués, ils en arrivèrent aux même conclusions.

« Si des personnes sont entrées dans les ruines, elles en sont aussi ressortis. En témoignent les traces de pas dans les deux sens. A moins, que des âmes habitent encore ces lieux, mais je n´en ai pas souvenir. »

Le Que Shu saisit de la boue qui dessinait une trace de pas. Il effrita la terre encore molle entre ses doigts. Soudainement, il posa un regard agité sur Lunedor. « C´est tout frais! Une ou deux heures, tout au plus. » Caramon voyait son frère provoquer le reste du groupe et cela le peinait. Le moral de certains était suffisamment bas ! Il tenta de contrer l'attitude de Raist en jouant sur la corde sensible des autres pour qu'ils arrêtent de réagir à ses provocations. « Arrêtez de méjuger mon Frère ! Accordez-lui le respect qu´il mérite. Considérez ses actes et non pas ses propos. Il est là avec nous en ce moment, il vient de traduire un texte ancien, ce qu´aucun de nous n´est capable de faire. Alors laissez de côté ses commentaires, sarcastiques ou non. »

Afin de devenir plus convaincant, il chercha à éclairer son discours, et ajouta en regardant le kender avec insistance. « C´est comme si on reprochait à Tass de ne plus être facétieux et de ne plus fouiller dans nos affaires pour y commettre quelques emprunts ... »

« Si c´est dans sa besace, c´est pas perdu, au contraire il prend en charge une partie notre paquetage. Et, merci à lui de nous soulager d´un poids ... »

Pourtant il sentit bien que son discours sonnait faux, mais qu'importe, il se devait d'essayer ... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor aquiesça silencieusement aux déclarations de Rivebise. Oui, il y avait des êtres vivants, bipèdes qui empruntaient le pont improvisé. C'était bon signe, et rassurant sur la solidité de l'obélisque tombé. Mais cela n'ôtait pas ce qui la gênait pour l'instant. Sans se préoccuper du grand guerrier humain défendant son frère en faisant maladroitement mine de la morigéner, elle indiqua à son homme les griffures, lui sussurant confidentiellement en Que-Shu. Message secret pour Huan Jia En langue1 « - Quelle bête aurait pu laisser de telles traces ?...des ver-minables ? » Tika à force de reculer buta sur le nain, ce qui laissa une trace de boue sur son vêtement. Flint n'aimait pas trop, lui non plus, les exercices d'équilibre que sa corpulence rendait des plus hasardeux. Il tint la jeune femme dans ses bras à la manière d'un grand-père qui prend soin de sa petite dernière : « Là... Tika, ça va aller, hein. Regarde, même moi, je n´ai pas peur. Et quand ce sera fini, on se fera un bon repas, avec une bonne pipe, tu verras. » L'idée de l'odeur du tabac lui traversa fugacement l'esprit, mais il fallait encore joindre le geste à la parole afin de rassurer la petite.

Aussi Flint s'avança-t-il bravement vers le ravin, mais avant d'emprunter l'obélisque ne put s'empêcher de jeter un regard au fond... avant de reculer d'effroi. Il se rembrunit alors. « Mouais, je pense qu´on devrait trouver un moyen de faire le tour, à la réflexion ! »

Quant à juger les actes de Raistlin... On ne pouvait pas dire qu'il avait brillé par ses prises d'initiative.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sturm rêvait d'un bon repas et à vrai dire la situation commençait franchement à l'agacer. Ces demandes concernant la corde était restée lettre morte. C'est donc sur un ton irrité qu'il prit la parole. « Si personne n´a de corde mieux vaut trouver un autre chemin. Certains d´entre nous ne sont visiblement pas en état pour jouer les équilibristes. La fatigue a marqué nombre d´entre nous et ainsi nous risquerions un mauvais pas. » et la peur est également un bon moyen de flancher.

Cependant, il garda cette dernière pensée pour lui car il était de son devoir de préserver ses compagnons et il ne voulait pas augmenter le doute de Tika.

« Je pense pas que cela soit l´instant pour que nos esprits s´échauffent en nous querellant. Le parcours à meurtri nos chairs mais aussi nos âmes, nous ne dirons rien de bons à nous chamailler. »

Il plongea ses yeux dans ceux du colosse Majere. « Personne ne remets en cause les capacités de ton frère et ces connaissances sont bien évidemment utiles pour l´ensemble de notre communauté. » Le jeune homme voulait apaiser le maladroit orateur.

Il avait aussi remarqué le manège des deux gens des plaines et déclara d'un ton calme et posé laissant de côté son ton irrité.

« Sans vouloir me paraître outrecuidant, s´il y a des choses que nous devrions savoir concernant les traces, vos craintes ou vos interrogations partagez les avec nous. Nous sommes là pour vous aider et nous cacher des choses les uns aux autres n´est pas le bon moyen pour avancer. » Flint mit son pied au bord du fossé afin d'en observer le fond. Une motte de terre se détacha du sol -imprégné d'eau croupie- et disparu dans l'épaisse couche de brume qui tapissait l'intérieur de la crevasse. Elle occultait toute vision au delà d'une dizaine de mètres plus bas que la stèle.

Message secret pour QDI, Rhapsode Après quelques secondes un léger son retentit. Il ressemblait à celui d´un caillou tombant dans de l´eau. À l´appréciation du temps séparant le début et la fin de la chute de la motte, une quinzaine de mètres plus bas.

Message secret pour Rhajzad Un léger « Plouf ! » retentit... Elle ne s’était pas rendue compte que ses pas l’avaient menée jusqu’au fier maître forgeron et ce fut à peine si elle sentit la boue crasseuse se transférer à sa tenue. De toute façon, quelle différence cela aurait-il fait, sachant que son arrière train en était déjà tout autant maculé ? Tika sursauta quand il posa ses mains sur elle et sa voix sembla la tirer de l’angoisse où la vue de ce fossé l’avait plongée. Lentement, elle tourna la tête vers ce visage caché derrière son épaisse barbe. La surprenante douceur qui émanait du nain réussit à arracher un pâle sourire à la jeune femme qui, sans réellement lâcher la pression de ses mains sur ses bras, déglutit avec difficulté avant d’hocher la tête en signe de remerciement.

Ce ne fut pas pour autant qu’elle se rapprocha de cette zone qui l’effrayait, mais Tika parut malgré tout se reconnecter avec la réalité, découvrant les Que-Shu proches de cette obélisque -finalement assez large pour permettre le passage sans réellement craindre une chute Dans le vide…- et surprenant la pathétique défense de Caramon pour son frère. L’espace d’une seconde, son regard se teinta de pitié pour le colosse mais son attention fut bien vite tournée vers Sturm. Elle perçut l’énervement qui perçait dans la voix du chevalier aussi, après s’être humidifié les lèvres, elle dit d’une toute petite voix rauque, presque en s’excusant : « Heu…Je… J’en ai une, moi, de corde…j’crois. Enfin… Oui, c’est sûr… » Rievbise acquiesça d'un air trop sérieux pour être rassurant : la probabilité de trouver ce genre de trace de pas ne portait pas ses soupçons sur des milliers de races.

En Langue1 « Il est prob... » Alors qu'il allait lui répondre, il fut interrompu par Sturm.

« Nous ne cachons rien, l´ami. » répondit Rivebise en toute sincérité. « Ces traces sont fraîches et prouvent une chose: des personnes ont pénétré très récemment dans ces ruines et en sont ressorties peu de temps après, ou des âmes peuplent encore Xak Tsaroth, bien que la première hypothèse soit plus probable vu le trop peu nombre de trace. Les griffures qui accompagnent les accompagnent sont inquiétantes. Il s´agirait peut être des hommes lézards, comme la dernière fois, » finit-il, portant son vers Lunedor. Tika a écrit :« Heu…Je… J’en ai une, moi, de corde…j’crois. Enfin… Oui, c’est sûr… »

« Une corde de rappel ne serait pas de refus, » acquiesça Rivebise, souriant de la timidité de la cuisinière. « Ne prenons aucun risque que l´on peut facilement éviter. »

Puis le Que Shu finit par s'approcher de Tika et Flint. Il posa ses mains sur leurs épaules avec une fermeté pleine de douceur. « Tout se passera bien, n´ayez crainte. Vous nous avez aidé, Lunedor et moi, alors que nous ne nous connaissions même pas. Vous avez déjà prouvé, et je suis certain que ce n´était pas la première fois, que votre courage et votre grandeur d´âmes étaient bien plus impressionnants que n´importe quelle fosse sans fond. »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tandis que Rivebise s'expliquait, Lunedor avança vers Sturm, attendant son tour pour s'excuser auprès de lui : « - Pardonnez nous, sire de Lumelane... c´est habitude de mon peuple de parler bas en pistant le gibier... »(elle ajouta d'un rire léger) « et réflexe tout féminin quand l´inquiétude prend le dessus... je demandais simplement à notre chasseur s´il savait ce qui avait pu laisser de telles traces de griffes, sans intention de vous offenser. D´ailleurs il me semble que le dernier passage du pont de fortune retourne vers la cité ! Les traces toutes fraîches devraient être aisées à suivre...vers le repaire de leurs propriétaires. Mais vous avez raison, ami Sturm, cette traversée des marécages nous a éprouvés. Nous pouvons prendre un instant pour souffler ici. » Elle posa sa main sur le bras du guerrier, avec une tape amicale sur la lourde armure, pour dérider le sombre héritier des solamniques, qui n'avait franchement pas bonne mine. « - Laissez moi voir votre oeil... » Fronçant le sourcil, et sans attendre son accord, elle porta aussitôt la main au visage du moustachu, pour tirer sa paupière inférieure, rougie sur les cernes profondes...il semblait épuisé... et-bien sûr- n'en dirait pas un mot. Farfouillant dans une petite sacoche de sa ceinture, elle conclut d'un ton badin : « - Mâchouilllez lentement une racine noire, c´est l´herbe des guerriers, elle efface la sueur et fortifie les muscles et, selon les dires de ma Grand-Ma, fait pousser le poil au menton... » Elle sortit alors une espèce de gousse noire séchée pour la planter sous la moustache épaisse dans la bouche du chevalier, faisant fi de toute réticence... puis se retournant vers les autres : « - Maître Silex, il y en a une pour vous !... » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le ciel assombri depuis l'arrivée des compagnons se fit encore plus menaçant. Les éclairs fusèrent et le temps les séparant des bruits de tonnerre se raccourci. L'obscurité s'agrandit à s'en demander si la nuit n'était pas tombée. C'était peut être le cas.

Silex cligna des yeux quand une goutte de pluie s'éclata sur son nez et aspergea son visage. Rivebise en reçut une sur le dos de la main et Tass' en esquiva une autre. Ces gouttes n'étaient clairement que les prémices d'une pluie battante dont la musique sur les arbres tordus des marais se fit entendre depuis les lieux traversés durant l'après midi.

Dans la boue, des flaques d'eau éparses se mirent à onduler en rythme avec les gouttes d'eau. « Plic..ploc.. »

Message secret pour Faran Raistlin observa le ciel sombre. Habitué à y voir les nuages se dissiper et disparaître, puis le soleil se coucher, selon le "don" de Par-Salian à la tour de haute sorcellerie. Quel ne fut pas son étonnement de voir... Le néant. Une noirceur vide de toute temporalité et de tout changement. Ce "néant" -tel un poison se répandant dans de l´eau- se répandait dans le ciel, menaçant de couvrir les marais, voir Krynn dans sa totalité !

Le temps était compté... « tic..tac....plic..ploc » « Laisse tomber, Caramon. » Répondit le mage à son jumeau, après que celui-ci ait essayé de le défendre.

Profitant que les autres parlaient entre-eux, il lui ajouta à voix basse : « Ils ne savent pas ce que j´ai enduré. Ils ignorent tout de ce qu´on m´a fait. »

Les conversations continuaient dans le groupe, alors que le mage restait légèrement de côté. Traversé ce "pont" n'était sûrement pas aussi dur qu'ils voulaient le croire.

Levant les yeux au ciel, le mage vit quelque chose de terrifiant. Ou plutôt, il vit une absence terrifiante. Il restait immobile, ne bougeait plus.

« Qu´est-ce que... » souffla-t-il alors qu'il voyait, au travers des nuages, le néant s'étendre dans le ciel.

La vision était insupportable pour une personne habitué à lire dans les étoiles. Baissant son regard, il vit les flaques d'eau se mettre à onduler. Lunedor sentit les premières gouttes... En bonne Que-Shu, elle adorait la pluie comme une manifestation naturelle, source de vie dans les Grandes Plaines. Elle remercia les petits esprits de l'eau... avant de remarquer qu'ils étaient curieusement absents; sa double-vue était peut être troublée après la fatigante traversée... ou...? Elle secoua sa tête comme pour en chasser sombres influences ou noires pensées, et, pragmatique, revint à l'instant présent et au problème le plus évident : « - Il serait stupide de perdre temps précieux, durement gagné jusqu´ici, en cherchant une hypothétique autre voie. Et si nous tardons à traverser, la pluie rendra les traces bien plus difficiles à suivre. Demoiselle Tika, prêtez nous votre corde, je vous prie. Quelqu´un d´autre en a une, pour assurer depuis l´autre côté ? Nous vous montrerons la voie, en passant les premiers. Deux guerriers à la corde, ici, pendant que Rivebise ouvre la voie... » Avec un grand sourire, elle posa un baiser rapide sur les lèvres de son évident volontaire et lui confia Don d'Azur pour commencer à boucler habilement la corde sur la poitrine musclée en un baudrier croisé... Toute occupée à son action, elle ne remarqua rien du manège du mage rouge. Machinalement, Rivebise acquiesça à la demande de sa douce aimée, envoûté comme au premier jour par ce rapide baiser. Il saisit Don d'Azur alors que Lunedor noua un solide nœud autour de son torse. Alors qu'elle termina son ouvrage, Rivebise profita de rendre Don d'Azur pour déposer un nouveau baiser sur les lèvres de sa compagne. Un sourire apaisant figé sur le visage, il lui chuchota: En Langue1 « On se revoit de l´autre côté. »

La corde fut confiée à deux gros bras (Caramon et Sturm je suppose ?) avant que le Que Shu n'entame sa marche sur le pilier. Il n'était pas équilibriste par nature, mais il semblait sûr de lui malgré la pluie se mettant à tomber.

Le colosse entama la traversée du ravin, mais au dessus, ses ardeurs redescendirent rapidement. Que se passerait-il si il devait tomber ? Marchant prudemment, les questions et les craintes qui taraudaient son esprit le perturbèrent plus que de raisons. La pluie rendant la pierre de l'obélisque glissante, Rivebise, déconcentré, ripa au grand damne des spectateurs. Le guerrier se retrouva sur les fesses et bascula sur le côté. Mais dans sa chute, une lumière lui apparut: le regard de Lunedor. Un sursaut de survie envahit les entrailles de Rivebise qui se tendit de tout son long et parvint à saisir le rebord opposé avant de sombrer dans le brouillard du gouffre. Rivebise souffla de soulagement, suspendu au dessus du sol avant de se rehisser sur l'obélisque.

Il termina finalement la traversée indemne, même avec une grosse frayeur. Il tendit la corde tenue de l'autre côté déjà, créant ainsi un rappel de choix pour cette traversée. (petit bonus pour l´équilibre ?

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Caramon était convaincu que traverser était la seule option. En réponse à la demande de Lunedor, il sortit de son sac une corde de soie de 15 m qu'il tendit à la jeune femme : « Voilà de quoi assurer les gens pendant leur traversée du gouffre. »

Il prit calmement l'extrémité du rappel de Rivebise et se cala fermement faisant appel à ses souvenirs de ses anciennes parties d'escalade et de sa jeunesse à Solace à vivre dans les arbres pour garantiret une attache sûre. Cette précaution prit toute sa mesure quand le barbare glissa ... Fort heureusement ce dernier se rattrapa et tout se termina sans incident.

Maintenant que l'essentiel était fait, avec les 2 cordes pour assurer le franchissement, il s'approcha alors de Tika, et lui posa un bras réconfortant sur l'épaule : « Même, Rivebise n´est pas tombé, tu peux traverser sans risque surtout que maintenant, entre lui et moi pour retenir ceux qui glisseraient, le franchissement est sécurisé. Vas-y quand tu veux, Raistlin te suivra juste après, ses talents pourraient t´être utiles au cas où. »

Plutôt que d´utiliser des points de volonté, faites 10, entre les 2 cordes et le DD de 8, je pense que cette option doit être systématiquement choisie sauf pour Flint évidement ... bien que s´il retire son armure ça devrait le faire non ! ... Pour mettre en confiance Tika, Lunedor emboîta le pas à son homme, Don D'azur calé dans son dos, dans les lanières du carquois. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Arrivée de l'autre côté, elle reprend bâton en main et se retourne pour encourager par ces paroles ceux qui en auront besoin... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tandis que les premiers commençaient à franchir l'obélisque, qui risquait de devenir glissant avec la pluie qui commençait à tomber, Flint se mit en devoir d'étudier le meilleur moyen de contourner la faille. Cette dernière ne devait certainement pas être trop longue, il devait y avoir un passage. Devait, forcément.

Quant à retirer son armure, il n'en était évidemment pas question une seule seconde. Tika avait posé son vieux sac à dos -presque aussi gros qu’elle- sur une pierre pas encore totalement détrempée et farfouillé à l’intérieur pour en sortir une solide corde d’une 15 mètres qu’elle avait tendue aux Que-Shu avec un sourire gêné.

Une grosse goutte vint s’écraser sur son épaule dans un bruit sourd.

Tika prit une grand inspiration, cherchant à contrôler son appréhension irrationnelle quant au vide. Depuis le temps que je vis à Solace, je devrais en avoir l’habitude… Mais loin de son environnement habituel, il lui était très difficile de contenir son émoi. Heureuse que ses compagnons ne comprissent pas les véritables raisons de son état, elle chercha néanmoins à focaliser son attention sur d’autre choses, refusant d’être un poids pour eux dans cette mission qui la dépassait.

La main de Caramon -geste tendre à mille lieues de l'image traditionnelle que donnait le colosse- la surprit. Elle penseait qu'il s’occuperait prioritairement de son frère. Mais son attention la toucha et elle hocha juste la tête en signe de remerciement. Mais son regard se détourna et se rembrunit lorsqu'il suggéra que son jumeau pouvait lui être d'un quelconque secours. Et puis quoi encore ?? Être redevable d´une personne qui n´a que mépris pour moi ?? Même pas en rêve ! Piquée au vif dans son orgueil et parce qu'elle ne voulait pas que celui pour lequel son coeur s'accélèrait s'en fît trop à son sujet Il a déjà Raistlin ! Elle lui répondit d'une voix -trop- assurée : « T´en fais pas ! Ça va aller. Juste un moment de fatigue... Et je suis bien plus souple et agile que votre ami Rivebise !! »

Mais en réalité, elle n'en menait pas large aussi reporta-t-elle son attention sur l’autre personne en laquelle elle avait le plus confiance : Flint Forgefeu. Le nain ne semblait pas avoir plus envie qu’elle de traverser cette fausse et pour une cause bien plus naturelle et évidente ! Elle réajusta son sac à dos, prit à nouveau trois grandes inspirations avant de s’approcher de ce dernier. Doucement elle posa une main sur son épaule. « Maître Forgefeu ? » La jeune femme sourit tendrement comme le nain se tourna vers elle. Mordillant sa lèvre inférieure, elle poursuivit e petite voix : « Humm. Ne croyez-vous pas que, plus tôt nous aurons traversé, plus vite nous pourrons nous abriter pour profiter d’un bon repas mérité et apprécier le doux fumet de votre pipe ?

Je vous propose une association : passons ensemble cette épreuve, sur cette obélisque. Elle est assez large pour nous permettre d’y aller à deux. Vous vous assurerez que je ne risque pas de tomber et moi je vous montrerais comment la franchir sans encombre, mettant vos pas dans les miens. Qu’en dites vous ? Ce sera notre secret… » Le regard franc de Tika -dont les joues rosirent légèrement- était à la fois rempli d’espoir et de confiance. Rivebise et sa compagne prirent les devants. Tous deux traversèrent à tour de rôle l'étrange stèle vantant les mérites d'une cité en ruine. C'était un peu comme marcher sur les pierres de l'arcade à l'entrée du village de Que-shu, et de découvrir le village rasé devant soi. La nature reprenant ses droits peu à peu... Une image morbide et -espérons le- totalement absurde.

Caramon assura la corde d'un côté, et Rivebise de l'autre. Il ne restait plus qu'à traverser. Les deux Que-shu avaient éparpillé la boue qui maculaient les semelles de leurs chausses sur l'obélisque. Et maintenant les précipitations s'accentuaient, rendant la pierre glissante... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Les yeux du nain cherchèrent de part et d'autre de la faille un autre moyen de traverser. Il s'éloigna un peu et découvrit au loin le tronc d'un arbre qui s'était retrouvé coincé entre les deux falaises. Abattu par la foudre il y a quelques temps déjà. Mais ce n'était guère plus rassurant au vu du degré d'humidité absorbée par l'écorce. Cependant, au dessus de ce pont naturel, un autre arbre tordu était bien ancré dans le sol. Comme un nain. Son feuillage couvrait la moitié du fossé, et des lianes pendaient tout le long de son tronc. En utilisant la bonne, il serait possible de traverser ce trou à condition de s'élancer un peu et d'attraper les branches en face.

Sinon, dernière solution : faire le tour. Mais au milieu de ces marais, des sables mouvants, et des bestioles les peuplant. La route utilisée jusqu'ici était certes encombrée et habitée. Mais les restes des pavés accordaient malgré tout un peu de sécurité -si on peut dire- en rappelant à l'inconscient animal et végétal que l'être humain avait été maître en ces lieux.

Tanis, Gilthanas et Laurana étaient prêts à traverser. Ils attendaient leur tour en jetant un coup d'oeil de temps en temps sur les alentours... Sturm avait entendu les paroles de Tika et avait vu Flint jeté un regard vers les lianes qui pendouillaient dans le vide.Mauvaise idée.

Plus ils traverseraient plus cela serait difficile. Il décida qu'il fallait préserver le doyen et la benjamine de leur groupe. Malgré sa moustache tombante à cause de la pluie, il émanait du chevalier quelque chose de rassurant et sa simple présence pouvait aider à surmonter ses plus grandes peurs. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) « Je crois que c´est votre tour Tika et Flint, nos amis ont pris le soin de rendre la traversée sûre et notre guérisseuse nous a montré la voie. »

L´armure de Flint est un bel handicap mais je suis bien placé pour savoir ce qui´il en est. Gilthanas était resté aux aguets pendant que ses compagnons traversaient. L'opération était trop risquée pour se permettre de relâcher leur attention : si un ennemi surgissait des ténèbres naissantes, il aurait eu bon prix des camarades dispersés et encordés pour certains. Alors le Prince Elfe ouvrait l'œil, accroupi à quelques mètres du pont, son épée à demi sortie du fourreau. De temps à autres, il appréciait la progression de ses amis avant de recommencer sa surveillance.

« Allez-y, » avait-il glissé à Sturm et aux autres, « je passerai dans les derniers. » Flint s'était pudiquement éloigné lorsqu'il avait vu Caramon saisir la main de Tika, mais il n'avait pas eu le temps de faire deux pas que la jeune femme lui susurra quelque paroles qui lui firent sentir ses joues toutes chaudes, avant que son tarin fort élégant par ailleurs ne se mit à rougeoyer lui aussi comme un phare. « Je hum... A deux de front, vraiment... Je... » A vrai dire, cela voulait tout simplement dire qu'il marcherait bien plus près du précipice, ce qui ne l'enchantait guère. Il se détourna alors l'air dégagé, et tendit la main vers un arbre non loin de là, faisant profiter tous ses compagnons de sa trouvaille « Je vais voir par là, ça a l´air solide, comme arbre, ça... »

Il fit quelques pas puis resta donc un moment à contempler avec une sévère gravité les lianes qui pendouillaient misérablement dans le vide, et qui ne seraient de toutes façons pas atteignables avec ses bras certes vigoureux, mais moins euh... longs que ceux des autres. Surtout, jauger la situation, seul, face au vide, lui permettait de porter son visage vers ailleurs que vers ses compagnons, le temps que la rougeur eût disparu.

Sturm ne lui en laissa cependant pas tout à fait le temps. De sa démarche balancée de nain, Flint revint en indiquant : « Je pense pas que ce soit une bonne idée par là non plus. Bon, je vais pas vous faire attendre, hein ! » Il jeta un regard furtif autour de lui, avec le secret espoir que les yeux de ses compagnons se détournassent, comme si tout cela n'était qu'une vaste farce, et qu'ils ne comptaient pas VRAIMENT que le nain traverse.

Mais le regard inflexible du chevalier ne le quittait d'un seul clignement, et Flint dut finir par capituler.

« Pssst... Pssssssst... ... Tika ... Hum, hum... Si tu passes devant, là, je te suis. Pas trop vite, hein ! Attends, pas si vite. »

Il se racla la gorge, qu'il avait fort serrée, et lança à Sturm au passage : « Les femmes d´abord, hein ! Toujours, les femmes d´abord. » Cependant, il ceignit la corde et se la serra autour de la taille.

Parvenu devant la crevasse, il déglutit cependant, même s'il n'avait plus aucun choix. Il devait passer, coûte que coûte, son honneur était maintenant en jeu, et de cette traversée dépendait peut-être tout l'avenir de Krynn.

Il posa donc un pied sur la pierre glissante et les antiques écritures qui la recouvraient. Dans la foulée de Tika, il posa le deuxième. Le reste n'était que question de volonté. Cependant, dans les traces de Tika, il ne trouva pas le courage maintenant que le vide l'entourait de partout d'y mettre un pied. Il y mit la main. A quatre pattes. Dans une posture si ridicule qu'il se sentait d'humeur à occire sur le champ le premier qui lui ferait une remarque.

Il progressa ainsi, à tâtons, en rampant presque, centimètre après centimètre, jusqu'à ce que bientôt ce fut la fin de l'épruve tant redoutée. Il se redressa avec fierté en s'égouttant les mains pleines de mousse : il était passé, non mais ! Ce n'était pas encore cette fois-ci qu'un obstacle aurait raison de lui.

Il fit alors signe à Tika qu'il comptait bien qu'elle se penchât vers lui, afin de lui murmurer quelque chose à l'oreille en jetant des regards furtifs autour de lui « Hum.. Merci.., mais... chhhht... »

Je suis parti du principe que Tika prend effectivement les devants, et traverse à 12 sans encombre, aidée par l´aura de Sturm. Du coup, 13 pour le nain avec les modificateurs est "tout juste" ce qui lui permet de traverser en faisant 10. Sturm fut satisfait de voir ses deux compagnons franchir sans encombre. Tika avait fini par surmonter sa peur et Flint avait renoncé au saut périlleux tel un Tarzan tout d'armure vêtu.

Le chevalier embrassa les pas du nain. Il prit bien son temps ne voulant pas glisser.FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Sturm avait confiance dans la dextérité elfique pour le reste de ses compagnons.

Un chevalier n'avait jamais peur, peut être un peu d'appréhension lorsque ses yeux se posèrent sur le vide mais il regarda vite Rivebise et la vue du barbare déterminé lui mit du baume au coeur et les encouragements de la dame des plaines lui permirent d'affermir sa poigne sur les cordes et il acheva donc la traversée. Il scrutait dorénavant les alentours en attendant que le reste de la troupe suive. La pluie s'intensifiait et des gouttes se frayèrent un chemin au travers des armures, mieux que la pointe d'une lance. Cette coulée froide donna la chair de poule à ses victimes. Un bon point en faveur d'une humeur massacrante...

Tika et Silex traversèrent non sans mal le pont en pierre. La réalité psychologique de cette épreuve difficile -pour l'un comme pour l'autre- était atténuée sans doute par le froid et la fatigue. Et puis... Il n'y avait, à priori, pas d'autres choix.

Sturm releva la tête stoïquement et passa sur la stèle pas après pas.

Tanis se rapprocha de Caramon et prit la corde à deux main. Des gouttes ruisselaient sur sa barbe rousse. Il tourna son regard vers son ami, puis vers Laurana : « Je prends ta place Caramon. » -il tourna sa tête vers Laurana. Son ton se fit neutre, celui d'un chef qui devait prendre la meilleure des décisions- « Laurana, à ton tour. Ensuite Caramon et Raistlin, pour finir avec Gilthanas, Tass´, puis moi. » Sa voix s'était brisée sur la fin, sans doute à cause du froid. Mais pourquoi diable la pluie coulait jusque dans ses yeux? Message secret pour Lal Au doigt de Tanis se trouvait encore la bague que Laurana lui avait offert.

Après l'obélisque la voie bifurquait, bloquant la vue sur ce qui se cachait derrière les arbres. Mais un dôme en pierre ressortait au loin, dans la direction de la voie pavé. En comparant les cimes des arbres on pouvait en déduire que la nature était bien moins développée dans ce coin là. La cité -ou ce qui en restait- ne devait plus être très loin. Le guerrier le regarda et répliqua calmement « Non ! Tu es notre guide moi je suis le gardien, tu dois passer avant moi. C´est à moi de fermer la marche, comme depuis le début de notre périple. Il n´y a aucune raison que ça change. »

Le ton était sans appel et déterminé, le jeune homme ne changerait pas d'avis. Tanis n'insista pas, et il invita de la main Raistlin et Laurana à traverser. Il se rapprocha de la stèle, prêt à emboîter le pas au mage et à l'elfe. Le mage n'avait aucunement fait attention à ce qui s'était passé autour de lui. Quand Tanis lui ddemanda de passer le sorcier ne se rendit mêm pas compte.

Un des membre du groupes, du intervenir pour le faire traverser. « Quoi ?! » fit le mage, surpris par l'intervention de son collègue.

Reprenant tous ces esprits, il passa enfin le pont formé par l'obélisque.

Je suis juste, un tout petit peu, TOTALEMENT perdu avec les bonus/malus. Quelqu´un me fait un résumé ?

Grâce à l'aide apporté par Caramon et Sturm, Raistlin put passer facilement. Saut temporel ... Caramon noua la corde autour de sa taille et demanda à Rivebise de conserver la tension constante le temps du franchissement. Il était conscient du danger et fit appel à toutes ses ressources pendant sa progression. La tension était palpable et la chute probable, pourtant une aura surnaturelle sembla protéger le guerrier pour sa traversée, un peu comme s'il s'était transcendé. (faire 10, +5(1 pt Vol), -2 (armure) +2(corde) +2(rivebise) => 17 > DD16)

Une fois de l'autre côté du gouffre, il récupéra sa corde de soie et reprit sa place pour fermer la marche. « Voilà, on est tous passés, pas de quoi en faire un flan ! N´est-ce pas Flint ? Bon Rivebise et Tanis, on repart quand vous voulez. » Bien organisés malgré les difficultés, la petite troupe traversa sans encombre la pierre tombée. Rivebise et Tanis en tête, chacun se remit en route au travers des marécages. Le vent hurlait et son passage faisait craquer les branches des arbres. La voie qui s'était dessinée disparu à nouveau dans les eaux sombres et la boue. C'était à devenir fou ! Les traces trouvées précédemment semblaient continuer au travers de l'eau. Après un instant d'hésitation, l'homme des plaines prit la direction du nord-est. Et les compagnons suivirent sans poser plus de questions...

Quelques longues minutes plus tard, émergeant des marécages denses, une large avenue pavée se profila. Les compagnons venaient d'atteindre leur but : Xak Tsaroth ! Enfin...

Le bruit de succion des bottes s'enfonçant dans la boue fut remplacé par le son des semelles heurtant la pierre. La progression s'en trouva dès lors facilitée, pour la plus grande joie des aventuriers. De part et d'autre de cette voie se trouvait les restes de bâtiments dont l'origine et l'utilité était tout simplement inconnue et impossible à deviner. Cette route menait jusqu'à une grande cour pavée qui avait été sans doute au cœur de l'antique cité. Maintenant elle n'était plus que le centre des ruines perdues au milieu des marais putrides...

Là, un immense puits trônait, et s’enfonçait dans le sol. Un mur de pierre faisait office de bordure, et sa hauteur était quasi égale à celle d'un kender. Des volutes de vapeur s'en échappaient, et véhiculaient l'odeur de la pourriture vers le ciel, telle une dernière offrande aux dieux...

Derrière la place, une rangée de colonnes se dressaient dans le vide côté est. Il ne restait rien de l'édifice qu'elles supportaient autrefois. Au nord s’élevait un bâtiment intact, en marbre blanc, qui semblait être le seul à avoir survécu au cataclysme et à la décrépitude. Bien que le temps et les intempéries en aient érodé l'extérieur... Message secret pour Faran Tout porte à croire que ce bâtiment soit un temple dédié aux anciens dieux.

La pluie avait cessé, et l'orage s'était maintenant éloigné. Petit à petit les nuages couvrant le ciel s'étaient dissipés. Les étoiles étaient à nouveau visibles, ainsi que Lunitari et Solinari. La lumière rouge de Lunitari se reflétait sur les pierres blanches des ruines, ainsi que sur les statues démembrées qui se trouvaient ici et là.

Message secret pour MD Raistlin et Tika verront/entendront quelque chose s´ils se rapprochent du puit ou si un draconien apparait. Lunedor laissait Rivebise devant, avec Tanis, l'homme-elfe. Elle rit intérieurement en pensant que si ce dernier espérait lier conversation ainsi... il allait lui falloir une bonne dose de diplomatie ! Déjà que son fiancé était d'un naturel plutôt laconique... en rôle de pisteur en reconnaissance, il aurait instinctif réflexe de silence... Ceci n'entamait pas son optimisme : la traversée de l'obélisque avait été une nouvelle épreuve, passée sans heurts... elle avait senti que ses sincères encouragements aux guerriers empêtrés dans leur lourdes cuirasses les avaient parfois aidé, toujours soutenu, et que si le pont avait été vaincu, c'était grâce aux efforts de tous et de chacun. Il y avait leçon à en tirer, qu'elle était encore en train de méditer : ...Est-ce là que réside la force du Bien ?... Avaient-ils atteint le but "impossible" fixé par l'être de lumière ? Où était Xak Tsaroth ? Leur objectif ne pouvait pas être limité à ces ruines !?! Hélas, la pluie avait effacé les traces... où aller ? Elle se mit à l'affût de la moindre piste, comme son homme, sûrement, et sans plus de succès. Et pourquoi sa double vue semblait-elle totalement inopérante en ces lieux !?! Ce n'était pourtant pas le peu de bruit que faisaient les plus cuirassés d'entre eux qui pouvait faire fuir les petits esprits ?!? Déconcertée, elle leva son regard et Don d'Azur vers le ciel muet, sous les rayons de Sol et Lunitari, avec une intime prière : ... Guide-nous, être de Lumière... nous te suivrons ! Sturm avait eu plaisir à retrouver un sol ferme et solide. La traversée du marais avait été éprouvante et même si les bâtiments étaient pour le moins en ruine autour d'eux, leur progression serait dorénavant normale. Le chevalier ne pouvait être que satisfait. Tout le monde est sauf !! Les paroles de Lunedor avait été pour beaucoup dans son propre franchissement mais c'était leur coopération qui avait permis cela. C'était toujours une seconde nature chez lui de faire en sorte que tout son petit monde aille bien, même le mage de mauvais augures . Étonnant Raistlin d'ailleurs, le mage à la faible constitution, avait passé sans encombre tous les obstacles.

Cependant, ils étaient maintenant arrivés à destination et dans les temps semblaient-ils, mais où aller maintenant.

Pour le moment, ils n'avaient vu nuls mouvements mais ils savaient de part les traces qu'il y avait apparemment quelques créatures dans les environs. Son regard se porta alors sur le seul bâtiment encore en état et sur ses alentours. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le solmanique brisa alors le silence du groupe. De toute manière pour la discrétion il était trop tard dans la mesure où ils empruntaient nombreux la voie pavée.

« Peut-être devrions nous jeter un œil au bâtiment de marbre, c´est celui qui paraît le plus intact , et le plus susceptible d´héberger quelques personnes . »

Toutefois , Sturm remarqua la prière fervente de Lunedor. Il est vrai qu´un peu d´aide serait fort à propos.. Enfin, Xak Tsaroth.

Le mage rouge s'avança dans les ruines observant avec attention chaque bâtiment.

Le frêle homme se dirigea vers le grand bâtiment de marbre blanc se préparant à répondre au guerrier Solamnique. Devant celui-ci, le mage s'effondra soudainement devant celui-ci. Ses compagnons purent entendre une forte et violente toux s'emparer de Raistlin.

Aidée par un compagnon de route, le sorcier se remit de sa faiblesse. Assit sur les marches du bâtiment de marbre. Il déclara à l'attention du groupe : « C´est un temple dédié aux anciens dieux. » Puis il se tourna vers le guerrier Que-shu : « Est-ce là, que tu as reçu le bâton ? » Lors de la halte forcée, le kender s'était étonnement tu. Il semblait tout affairé à un travail requérant concentration et talent. On le voyait en effet mordiller un morceau de fusain avec lequel il semblait hâtivement tracé de longues et vives courbes sur quelques parchemins aux multiples marques de plis. Il avait le regard vague, semblant décompter plusieurs distances de tête. Quelques fois, il lançait un regard vague en direction de la compagnie, amusé par quelques remarques des uns et des autres. Le kender, comme tous ceux de sa race, s'évertuait à tenir à jour les cartes de ses périples. Le résultat... Quelqu'un dirait que c'est innovant après quelques hésitations, d'autres tourneraient de l'oeil en cherchant à comprendre les annotations. Mais, une chose était claire, c'était de l'art. De l'art peu reconnu, parfois même méprisé, mais de l'art tout de même.

Quand une grosse goutte tomba sur son parchemin, tachant à jamais sa magnifique oeuvre. Il contempla un moment la tache se diluer dans l'épaisseur du cuir, quand dans un mouvement inné, il esquiva une seconde goutte. Mais celles-ci se multiplièrent et allaient bientôt tomber par centaines de milliers. Ainsi, Tass' se hâta pour rejoindre ses compagnons tout occupé à franchir le pont périlleux. Il crâna un peu en le traversant peu après le nain. Il se permit une pirouette à la fin qui ne fut bizarrement que trop peu saluée. Pourquoi le kender n'était-il pas détesté comme on hait ces prétentieux que la vie nous fait rencontrer ? Ici, l'auteur ne saura pas apporter de réponses, mais peut-être que le génome kender y était pour beaucoup. Néanmoins, notre ami ne tarda pas à taquiner le nain qui semblait maintenant avoir une grande affinité pour leur amie commune :

« Tu n´voudrais pas qu´elle te borde également. »

Il ricana de sa propre blague. Il avait en effet remarqué la grande aide que Tika et Flint s'étaient mutuellement apportés pour traverser cet obstacle. Son pauvre esprit était incapable de se mettre à la place d'un des deux. Ainsi, alors que lui n'éprouvait aucune difficulté face au vide, le concept de vertige lui était étranger. Il trouvait donc... drôle que ses amis se soient encouragés. Il trouvait ça drôle car il sentait que cela était bénéfique pour l'esprit du groupe.

Jeudi, 27/11/2013 16:23

Les aventuriers se remirent en route. Tass' prit les devant, ravi d'ouvrir la marche avec le grand guerrier des plaines bien qu'il prenait soin de lui laisser à un mètre ou deux d'avance. Et ils arrivèrent. Le kender fut époustouflé. Il est vrai qu'il aurait pu écouter les conversations des uns et des autres et ainsi aurait été-t-il moins surpris. Il ne pensait pas trouver une telle architecture à cet endroit. Les nobles et anciennes ruines trônaient. Majestueuses. Les yeux du kender miroitaient. Il trépignait, enthousiaste. Il ne remarqua pas la fervente prière de la femme des plaines, ni même la toux du mage souffrant. Il n'entendit que la remarque de ce dernier qui faisait parfaitement échos à son imaginaire et correspondait à ses attentes. C´est un temple dédié aux anciens dieux... Temple... Anciens Dieux. Il pensa à leur quête, à tous. Il pensa également aux conséquentes prochaines sur leur économie. Il feraient sûrement des trouvailles impressionnantes, qui feraient de lui un kender très respecté, le hisserait même peut-être parmi les kenders légendaires, comme le célèbre Piedgracile, l'explorateur. L'inconscient de Tass' submergeait dorénavant son esprit. Son corps, son essence naturelle voulait toucher ces richesses, les observer et même les conserver pour en prendre soin avant de retrouver les aïeux des derniers propriétaires.

Ainsi, vagabondait-il au milieu de la cour pavée. Les cheveux collés à son front, il hésitait à entrer dans le bâtiment face à lui. Les grandes personnes désapprouveraient sa conduite. Il attendrait leur signal. Ainsi, regardait-il le grand parvis avec envie. Flint répondit par un grognement à l'adresse du Kender.« Espèce de petit... Hum ! Tu n´as rien vu, compris ? Tu oublies ça, et tu n´en parles jamais, où je te tirerai les oreilles et les clouerai à une porte de grange pour t´apprendre à les laisser traîner partout » Le nain n'en pensait rien, bien entendu, mais il pensait que le Kender, tout à sa manie de fouiner, avait épié la conversation qu'il venait d'avoir avec Tika.

Cependant, il n'était pas du genre à se laisser impressionner par de vieilles pierres. Pour tout dire, il se sentait même une certaine affinité avec elles. Le contact enfin ferme d'un bon pavé bien planté dans le sol lui permit de retrouver enfin une démarche digne, et il se permit même d'essuyer la boue qui maculait encore son vêtement.

La place devant laquelle ils étaient parvenus semblait dégager une atmosphère étrange, comme si momentanément ils s'étaient retrouvés juste avant le cataclysme, comme si à l'instant du grand changement, par une sorte de pressentiment inexplicable, les habitants du lieu s'étaient tous retirés, terrés dans des endroits enfouis, afin d'espérer échapper - futile espoir - à la catastrophe.

Le chasseur des plaines s'occupait des traces qui couraient en ces lieux, mais ce qui préoccupait le nain, ce n'était pas tant les hommes-lézards qu'un sombre pressentiment. Il fit une grimace d'assentiment à Caramon : « Hum... Ne crions pas victoire, on est peut-être passés, mais ce que je vois m´inquiète plus que ne me réjouis.

Quant aux anciens dieux, n´oublions pas que ce sont eux qui ont fait tomber le ciel sur nos têtes. Qui me dit qu´ils ne sont pas encore courroucés ? Ce temple ne m´inspire aucune confiance... »

Le sourcil froncé, il inspecta de l'extérieur la structure en pierre, tentant de voir si on instinct lui soufflait quelque chose d'utile.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La traversée de la place par l'ouest se fit tranquillement. Trop peut être... Tout dégageait une impression embarrassante, comme si quelque chose n'était pas à sa place. La vapeur putride provenant du puits planait à quelques centimètres au dessus des têtes. Une sensation de vide, tel que celui emplissant ce lieu, s'insinuait dans les cœurs. Sauf Sturm qui marchait la tête haute.

Message secret pour Rhajzad Un tourbillon de Lokahe tentait frénétiquement de se frayer un passage à travers les ruines. Tout en ces lieux transpirait le contraire de la vie. La voie lumineuse serpentait depuis la place jusqu´aux deux portes du temple, et s´y engouffraient. Au milieu de ces "vides" de vie, quelques mouvements au centre de la place échappaient à la vue de Lunedor. Mais son sixième sens la titillait, comme quand on remarque du coin de l´oeil quelque chose. Mais inconsciemment. La conscience étant incapable de trouver. Comme lorsque l´on a un mot sur le bout des lèvres... et que ce dernier ne sort pas.

Les compagnons arrivèrent à quelques pas du temple. L'entrée était supportée par de fines colonnes de marbre blanc. Le même qui recouvrait toute la surface du bâtiment. Les portes à double battants sont légèrement entrouvertes. Leur surface est recouverte d'or terni par le temps, et reflète la lumière blafarde des lunes. L'ouverture permet à un humanoïde de passer de côté sans trop de difficulté. Message secret pour Gobelure La construction est en bon état, mais manque "légèrement" d´entretien. Surprenant... Ce sont des humains qui ont bâti ce lieu, tu n´y vois pas une quelconque "marque" permettant d´affirmer que des nains en soient à l´origine. Tu as d´ailleurs un doute, car c´est vraiment un bel ouvrage...

Message secret pour Faran, Xine Une ombre à la frontière de votre perception se tient immobile. Mais ne devrait pas être là. Quelque chose cloche. Perturbés par cette impression, vous vous retournez vers le puits, et vous voyez -reposant sur le rebord- un draconien qui vous observe. Vous avez à peine eu le temps de le faire remarquer à vos compagnons qu´il se laisse tomber dans le trou, au milieu de la vapeur... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Etait-ce en réponse à sa fervente prière ? Lunedor vit arriver à la rescousse ce qui restait des lakohe dans les ruines abandonnées... ils fuyaient en un unique chemin, l'éclairant de leurs petites lumières, vers le temple blanc, avec toute la vitesse dont ils disposaient... et il y avait aussi autre chose, qui suintait, partout, comme un néant... prêt à absorber les vivants... Frissonnant de son intuition face à ce qu'elle ne pouvait que deviner... et craindre... elle lança à ses compagnons, d'un ton de commandement qu'ils ne lui connaissaient pas encore : « - Il faut aller dans l´ancien temple, maintenant ! Un grand mal règne ici... ne restons pas à sa portée !!! Et méfiez vous de cette grande place : suivez moi ! » Levant Don d'Azur en signe de ralliement, elle vérifia que tous l'avaient entendue, avant de les entraîner au plus vite vers leur seul espoir de salut... filant entre les ténébreuses influences. Le nain rétorqua à la proposition de Lunedor. « Oui, nous sommes ici à terrain découvert, et le temple semble bien bâti. Presque trop bien, hum... ».

Il percevait dans la voix de la jeune princesse une sourde urgence : cependant, il n'était pas encore tout à fait convaincu que son histoire de bâton bleu n'était pas qu'un tour de passe-passe, un peu comme les trucs pas nets que faisait Raistlin. Certes, il avait déjà été guéri, ce dont seuls les vrais dieux avaient le pouvoir, mais il demandait encore à voir. La seule chose sur laquelle il était finalement d'accord, c'est que les choses n'étaient vraiment pas nettes dans le secteur.

il enchaîna donc de sa voix bourrue : « Hum... Même si ça a pas été fait par des nains, c´est sans doute plus solide que le reste de ce qui nous entoure. Un ouvrage nain, ah ça, mais ! Il n´aurait même pas une égratignure. Il faudrait que vous voyiez ça, un vrai ouvrage de nain. »Il avait ajouté cette dernière précision à l'intention des gens des plaines, qui n'avaient sans doute jamais eu cette chance. Puis, en haussant les épaules, il enchaîna : « Enfin hum ! Au pire, ça nous donnera une position défensive un peu meilleure qu´ici. » Et se prépara à aller vers la bâtisse, mais non sans jeter un oeil sur Tass afin de vérifier que ce dernier n'était pas encore parti fureter dans tous les sens. Ce fut non sans appréhension, mais rassérénée par la présence du nain et des encouragements de ses compagnons que Tika s’était rapprochée du précipice. Dans un souci de stabilité et d’aisance, elle avait pris le temps d’essuyer ses semelles de la boue qui s’y était accrochée. Puis, après un hochement de tête complice à l’attention du maître forgeron, elle avait sauté souplement sur l’obélisque. Se forçant à ne surtout pas regarder en bas mais à fixer la Que Shu devant elle, une main sur la corde, elle s’était avancée au rythme de Flint et personne ne sembla s’être rendu compte de son moment d’hésitation qui l’avait prise au beau milieu de la traversée. Arrivée à bon port, elle s’était retournée, main tendue vers son partenaire, pour l’aider à se relever. Un large sourire relevant ses pommettes tachetées, elle avait répondu à sa confidence d’un clin d’œil « Ce sera notre secret ! » avant de rire d’un grand éclat innocent des facéties du kender. Avec ces deux-là, la jeune femme se sentait presque comme à la maison !!

Mais sa bonne humeur ne fut que de courte durée car à nouveau il fallait reprendre la route dans cette boue au rythme des bourrasques criantes. Machinalement, elle avait resserré les pans de son manteau autour d’elle et avançait prudemment. Quand une branche craqua trop près d’elle dans une bruit qui lui était paru peu naturel, elle avait même allongé le pas pour se tenir à hauteur de Lunedor. Elle en profita alors pour remercier cette dernière. « Merci pour tout à l’heure. J’ai beau habiter, travailler dans des arbres, et savoir que je suis parfaitement capable de passer un aussi simple obstacle, j’ai parfois du mal avec… Enfin bon, Merci, quoi ! »

Enfin, ils arrivèrent à destination et Tika écarquilla les yeux devant ces ruines dont elle connaissait si peu de choses. Maintenant que je suis là, faudrait peut-être que je me renseigne mieux sur notre présence ici… Histoire que je me rendre utile… Elle suivit ses compagnons, n’écoutant pas leurs commentaires tellement elle était accaparée par ce qu’elle voyait. Soudain, elle s’arrêta, songeuse et s’écria, le doigt tendu vers le puits : « Là ! Y’a…quelqu’un ! » Ceux qui se retournèrent eurent tout juste le temps de voir une créature -un draconien ?- se laisser choir lestement du parapet pour s'enfoncer dans la vapeur émergeant du trou. « C´était quoi ce machin ? », fit-elle toute étonnée en se tourna vers ses compagnons.

Message secret pour Je rappelle au MD que la petite n´était pas là au moment de la "rencontre" . Sturm avait entendu la supplique de la prêtresse et il dégaina alors la longue épée batarde dans un froissement de métal. S'il y avait danger , il préférait tenir dans sa dextre l'épée paternelle. Aussi dérisoire que cela pouvait paraître , la simple prise de la lame batarde lui insuffla du courage et de la détermination.

Ses yeux se portèrent sur les alentours, lui même ne voyait rien et ne comprenait pas où le danger se trouvait. Les volutes étaient certes sinistres mais après l'expérience de Sombrebois, il ne voyait pas trop ce qui pouvait être pire.

Il embrassa les pas de Lunedor prêt au combat, l'épée au clair . Prêt à intercepter d'éventuels ennemis.

Après tout mieux vaut être trop prudent que pas assez.

Sturm avait lié son destin à ceux de Rivebise et Lunedor dès le jour où il les avait rencontrés. Il avait fait le serment de les protéger et il entendait bien tenir parole.

Quant aux considérations architecturales de Flint, le chevalier solamnique n'y connaissait rien et il aurait été bien en peine de le contredire. D'ailleurs c'était plutôt connu , les nains savaient bâtir. Mais bon, on est pas venu ici pour les pierres...

Sa réflexion resta en suspens lorsque Tika mentionna le draconien et il déclara alors à voix haute. « Ce draconien était certainement un guetteur, à mon avis il ne va tarder à rameuter ses petits camarades, tous dans le temple et nous essaieront d´y organiser notre défense. »Ils sont partout c´est pas vrai... Arrivé sur la place, Rivebise était en tête et donc en position idéale pour dissimuler sa tension, sa peur, son effroi. Ses poings étaient serrés et crispés, comme tous les muscles de son corps d'ailleurs.

Prudemment, il avançait vers le temple des anciens dieux, n'écoutant aucune des remarques autour de lui, trop frustrés par la possible présence de la chose...

Alors qu'ils parvenaient devant le bâtiment, Tika fit référence à la créature tombée dans le puits et ses vapeurs putréfiantes. Instantanément, Rivebise dégaina son épée et se saisit de son bouclier, se retournant vers le trou au centre de la place.

« Entrez dans le temple vite, et soyons heureux s´il s´agit d´un homme lézard. c´est ici que réside la plus terrifiante créature que j´ai pu rencontré. Invisible dans son drap de nuage noir de ténèbres, elle traque ses proies avec avidité et sans pitié. C´est Don d´Azur qui m´en a sauvé, mais rien ne dit que cela réussisse une deuxième fois... » Parmi les derniers, Gilthanas avait traversé le pont de fortune tendu au travers de l'abime. Sans regarder vers le bas, courbé pour assurer son équilibre, il avait franchi les quelques mètres sous la pluie fine qui commençait à pénétrer ses vêtements. Le froid ne l'inquiétait pas, ils avaient tous eu à l'affronter en rejoignant Sombrebois mais la mine sévère de ses compagnons montrait que, comme lui, ils ressentaient le mal qui infestait l'endroit. C'était une sensation étrange, sans aucun élément pour l'étayer. L'Elfe se sentait simplement oppressé par les ruines, comme si elles allaient subitement s'effondrer sur lui, de tous les côtés à la fois, telles de gigantesques mâchoires.

Alors, une fois que tous eurent traversé, à l'instar de Sturm, il tira entièrement sa lame. Il approuva aussi silencieusement le discours du Chevalier : ils devaient quitter cette place, dont les colonnades lui évoquaient autant de dents fines et acérées. Il pressa donc ses compagnons de quelques gestes afin de gagner au plus vite le couvert du temple. Certains d'entre eux commençaient déjà à entrer quand un mouvement au coin de ses yeux fit tressaillir Lunedor, signalant la présence possible d'un ennemi. Chacun se raidit, les guerriers les premiers, qui ressentaient l'approche de l'affrontement. Mais ils devaient poursuivre le mouvement général, attendre sur le parvis n'était que trop dangereux. Gilthanas lança alors au Que-Shu :

« Entrez vous aussi, laissez-moi fermer la marche, je peux essayer de les ralentir si nous nous dépêchons. » L'atmosphère malsaine pesait sur les coeurs. Aussi chacun était sur ses gardes en avançant en direction du temple. Lunedor avait pris les devants aux côtés de Rivebise, Tass' et Tanis. Elle fut la première à mettre un pieds sur les marches et à contempler les portes recouvertes d'or. La structure en pierre épaisse dégageait un sentiment de sécurité qui manquait cruellement dans ces marais. Tout le monde était donc pressé d'y entrer. Jusqu'à ce que... Tika pointe une créature au bord du puits. Les battements de coeur s'intensifièrent. Le combat contre les draconiens avait été rude et il n'était guère certain que tout le monde s'en sorte sain et sauf à la prochaine altercation. Aussi l'opportunité de se réfugier dans un bâtiment fut salué par la majorité. Les regards se tournèrent vers les portes, mais quelque chose ou quelqu'un n'était plus là. Lunedor...

Le temps de réaliser sa disparition, une sensation étrange remonta le long de l'échine des combattants les plus aguerris. Le vent s'était totalement arrêté de souffler, et plus aucun bruit ne traversait les ruines. Le temps était figé. Cette impression... Un réflexe de survie face à un danger imminent, mortel. Ce même instinct éveillait la conscience sur de faibles vibrations qui traversaient le sol et dont l'épicentre était ce large puits aux vapeurs nauséabondes. Les vibrations gagnèrent légèrement en intensité, et des bruits de frottement provenant du puits grincèrent dans les oreilles. Comme le bruit de plusieurs lames se frottant contre la pierre.

Hiattki émit un grognement dont la tonalité était à la frontière du gémissement. Et effectua un pas vers le nord, en direction opposé du puits. Caramon réagit prestement aux alertes, il dépassa le reste du groupe pour venir se placer en position défensive (défense totale) en haut des marches du temple (Case FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)). Il espérait ainsi protéger la partie nord afin que ses compagnons entrent dans le bâtiment en toute sécurité.

Alors qu'il remontait le reste du groupe, il les pressa d'avancer « Allez, il faut mettre à l´abri à l´intérieur. Ne traînons pas, ici on fait des cibles trop faciles ! »

Ses sens aux aguets, il scrutait les alentours pour parer à toute menace. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sturm appréciait le sens de sacrifice de chacun . Caramon et Gilthanas couvrant leurs arrières, cependant, l'entrée du temple n'était pas forcément le point le plus stratégique pour livrer combat et il était nécessaire de voir la configuration des lieux. Il se précipita au sommet des marches et décida de pénétrer dans l'édifice religieux. Peut-être pourrons nous nous y barricader et n´avoir qu´un ou deux adversaires à affronter à la fois.. Il examina alors l'épaisseur et le poids possible des portes pour vérifier qu'elle pourrait offrir une bonne protection.

En tant que chevalier, Sturm était rompu aux arts martiaux et à la stratégie militaire et la fièvre du combat ne lui faisait pas perdre le fil de ses pensées.

Une créature invisible...malgré tout le respect qu'il avait pour Rivebise cela lui paraissait hautement loufoque.

Toutefois il semblait que ce lieu réservait son lot d'évènements pas naturels et Sturm remarqua la disparition de Lunedor. Sa voix alors retentit

« Où est passé Lunedor, Rivebise elle était à tes côtés ? » Autant face à la violence physique de ses adversaires , il pouvait faire quelque chose, autant face à la magie il se sentait complètement désemparé. Il trahissait son serment de protection envers la dame des plaines . Elle n'était plus là et plus grave, il ne savait pas où elle était. Draconien ?? Tika eut à peine le temps de s’interroger sur le nom que venait de donner le chevalier à la créature que l’effervescence gagna le rang des compagnons et elle répondit à l’empressement de chacun en se précipitant en direction du temple, espérant que leur inquiétude n’était que précaution, à la suite de Lunedor…pensait-elle.

Arrivée aux marches du péristyle, elle leva les yeux, pensant apercevoir la blonde crinière de la Que Shu et fut surprise de ne rien trouver. Au même moment, Sturm s’écriait, lui aussi perturbé par l’absence de la porteuse du bâton bleu. « Elle était d’vant… Peut-être est-elle entrée ? », suggéra la jeune femme, peu convaincu par ce qu’elle disait.

Mais déjà Hiattki grognait, sur la défensive. Elle sursauta et se tourna en direction du puits, inquiète. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La disparition de Lunedor n'était pas naturelle. Comment en aurait-il pu être autrement en ces lieux maudits par les dieux et par les hommes. Flint sursauta à la question vociférée par Sturm, et se reprocha amèrement de ne pas avoir prêté davantage attention à la jeune femme des plaines, tout occupé qu'il était à admirer l'architecture du temple. Amère leçon !

Il indiqua à Tika qu'il ne croyait pas vraiment qu'elle fût devant eux : « Je pense pas, devant, y´avait moi, et puis tout le monde a couru, et elle est plus là. » Puis se porta en se dandinant à la hauteur de Rivebise. « Hum... Je sais pas ce que vous comptez faire. Mais ma hache et moi, on est prêt à retourner la chercher sur la place, si c´est pour vous accompagner. » Flint n'était pas du genre à prendre des initiatives seul. Mais pour ce qui était de rendre service avec vaillance, on pouvait compter sur lui. Musique

Sturm n'eut aucun mal à ouvrir les doubles portes malgré l'épaisseur qui était d'environ deux à trois pouces de métal. L'absence de la porteuse du bâton remua chacun et figea un instant leur déplacement. Cet effet ne semblait pas s'être limité aux êtres vivants. Le vent lui-même s'était arrêté, cessant de remuer les feuillages. Message secret pour Xine Quelques ombres tapies dans les ruines avoisinantes s´éloignèrent, fuyant quelque chose que Tika n´arrivait pas à percevoir. Son regard balaya depuis l´entrée du temple jusqu´au puits. S´arrêtant moins d´une seconde sur la dernière colonne, celle le plus au sud, elle remarqua des fissures assez nombreuses. Quelques coups dedans et elle pouvait s´effondrer avec une partie du toit. Mais pas tout le temple.

D'un coup, le sol se mit à trembler. Les pierres du muret autour du puits furent secouées de plus en plus fort, et finirent par s'effondrer à l'intérieur du puits. C'est alors qu'un cri strident s'éleva des profondeurs. Il était si intense et si aigu qu'il transperçait le crâne. Les pavés autour du puits tombèrent à leur tour, et le cri cessa. Une énorme patte griffue noire surgit, et s'accrocha à ce qui restait du rebord. Puis une deuxième. Une paire d'ailes géantes recouvertes d'écailles noires et brillantes s'élevèrent tout droit dans les airs. S'aidant de ses appendices, la chose se propulsa hors de la cavité et prit appui sur le rebord avec une de ses pattes arrières. C'était un dragon...

La créature était magnifique... et terrible. Ses yeux étaient un mélange de rouge et de noir. Elle émit un rugissement féroce, dévoilant ses dents d'un blanc pur et faisant onduler sa longue langue rouge sang. Ses ailes se déployèrent en largeur, occultant une partie des étoiles. Une terreur sans nom s'abattit alors sur les compagnons, tordant leurs entrailles d'une manière qu'ils n'avaient encore jamais connu !

Les muscles de la créature se tendirent depuis la nuque jusqu'aux mains griffues et aux ailes, puis elle s'arracha du sol pour s'envoler en direction du temple, afin de fondre sur ses proies... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) A l'alerte de ses camarades, Rivebise s'agita. Sa tête se mit à tourner dans tous les sens, à regarder chaque recoin, mais Lunedor avait disparu. Sa chevelure blonde ne flottait plus au vent, son parfum enivrant ne berçait plus ses narines, sa douce voix n'adoucissait plus ses tympans de paroles rassurantes.

Sans répondre à personne, Rivebise se mit à planter son épée dans le sol entre plusieurs galets, et à les retourner, comme à la découverte d'une chausse trappe ou une autre farce qui aurait pu se jouer du groupe. Mais il savait ses recherches vaines en plus de ridicule.

« Et c´est moi qui l´ait conduite ici... » lâcha-t-il en s'écroulant sur ses genoux, en larmes. Il finit par se recroqueviller sur lui même, pris par le plus terrible désespoir qui soit. « Faites que ce soit la Dame bleue, faîtes que ce soit la Dame bleue, faîtes que ce soit la Dame bleue... »

Le visage lové dans ses bras, il ne cessait de chuchoter ces phrases presque vides de sens. Mais sa folie fut bien vite troublée, d'abord par un tremblement, puis un rugissement effrayant. Un dragon sortit littéralement de terre, prêt à fondre sur ses minuscules proies.

Rivebise se redressa sereinement et fit volte face vers le dragon. Épée et bouclier en main, il s'avança entre tous, en marchant. Plus proche que jamais du dragon, il pointa son bouclier devant lui et tendit la pointe de sa lame aux côtés de l'écu, prêt à recevoir le bestiau. Rivebise n'avait pas peur, il n'avait plus peur, il ne pouvait plus avoir peur, il avait tout perdu.

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Mais qu´est-ce que je fais là, moi ??? Tika leva les yeux vers le bruit assourdissant, puis la forme sombre et menaçante qui s'avançait devant eux. Interdite, elle resta un instant bouche bée de la monstrueuse apparition, les bras ballants le long de son corps, ne sachant plus quoi faire.

Si elle ne remarqua l'état dans lequel se trouvait Rivebise, elle le vit néanmoins s'avancer. Paniquée, elle hurla : « Nooooooooooon ! Revenez !!! » Et dans un mouvement vif, son cerveau tournant à plein régime, elle se retourna pour chercher du regard Caramon et Flint. Son cœur battait la chamade mais elle trouva néanmoins la force de leur expliquer ce qu'elle avait vu : « Faut qu´on rentre tous dans le temple... Cette colonne va céder », fit-elle en indiquant du doigt celle qui était le plus au sud. « Deux ou trois coups dedans et le frontispice s´effondre ; mais pas le temple : on sera sauf et cette...chose...ne pourra pas nous suivre ! »

Puis la jeune femme revint vers l'homme des plaines. « Rivebise, vous avez entendu ? Revenez ! Je suis sûre qu´on va retrouver votre amie.... » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le jeune guerrier n'avait jamais de telle créature, et fut saisi d'effroi dès qu'il l'aperçut. Probablement l'angoisse de Tika se propagea et sa volonté flancha également. Il eut néanmaoins le réflxe de reculer un peu pour se mettre à l'abri d'un pilier (Case FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)) et reprit sa position défensive (Défense totale + Acrobatie (3 rg) => CA +6). Il devait rester devant l'entrée, le temps que ses compagnons pénètrent dans le temple. « DANGER, tous à l´abri, ce monstre va nous déchiqueter ... » Les yeux marrons du chevalier solamnique s'écarquillèrent à la vue de l'immense créature reptilienne. Mais rien ne semblait pouvoir ébranler Sturm pas même cette vision cauchemardesque et sa démarche guerrière ne s'affaissa en rien. Lunedor n'était pas là pour encourager leur petit groupe mais il ne fallait pas de sacrifices inutiles. Car après tout, nul ne savait ce qu'était advenu la guérisseuse, mais elle pouvait être aussi bien morte que sauve. Pour le moment chacun devait rester en vie et il espérait bien tout faire pour garder tout son petit monde sauf.

Sturm voyait avec effroi Rivebise se rapprocher peu à peu de la silhouette du dragon. Non ce serait trop bête...

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La voix du solamnique retentit pour convaincre le fol guerrier des plaines. Du ton le plus convaincant qu'il pouvait il déclara :

« Rivebise je vous en conjure, revenez au temple !!!! Nul ne sait ce qu´il est advenu de Lunedor, mais quand bien même il lui serait arriver malheur, ce n´est pas en mourrant bêtement que vous lui rendrez honneur. Peut-être est elle sauve , nous n´en savons rien alors rejoignez nous. Le couloir du temple empêchera la créature de nos atteindre. Alors ressaississez vous que diable. Ce n´est pas votre jour de mourir homme des plaines !!! »

L'homme était tendu et sa moustache frémissait. Le ton était impérieux mais il espérait que les mots feraient mouche.

Il n'en avait pas oublié pour autant la déclaration de Tika et il se dirigea de ce pas vers la colonne mentionnée. Dès que tous serait rentré il devrait abattre le pilier . Le couloir était difficile d'accès mais si en plus l'entrée était effondrée ils ne craindraient plus grand chose. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

La Que-shu avait disparu et alors que le groupe s'agitait , Raistlin se releva tant bien que mal.

Quand le mage fut totalement redressé, il sentit la terre trembler. Son regard se porta là, où il vit le draconien : le puits. La construction était détruite et en ressortait le monstre.

« Un mal pire que ce qui a déjà foulé ce monde... Non, ce n´est pas le premier, et, certainement pas le dernier. »

Sa voix s'était faite discrète, il n'avait parlé pour lui, plus que pour les autres. Voyant le Que-shu se diriger vers la surpuissante créature et se rendre totalement visible pour elle. Il déclara à tous le groupe.

« On ne peut combattre créature aussi puissante. Si les dieux existent encore, prier pour qu´ils nous aident... et commencer à courir. »

Sur ces dernières paroles, Raistlin entra dans le temple laissant Rivebise seul face au monstre. Aucun du groupe n'était pas encore assez puissant pour affronter le reptile. Le faible homme le savait. La vue obstruée par un rideau de larme, Rivebise attendait misérablement que la créature vienne happé son âme maintenant vide. Son arme et bouclier n'était qu'une parure, le Que Shu comptait se laisser mourir. Il comprit la détresse de ses compagnons, mais ce n'est pas ça qui allait le faire reculer devant sa décision.

Mais Sturm insista, puisant dans l'éloquence de ses ancêtres pour convaincre Rivebise. Sturm a écrit :« Nul ne sait ce qu´il est advenu de Lunedor, mais quand bien même il lui serait arriver malheur, ce n´est pas en mourant bêtement que vous lui rendrez honneur. »

Rivebise comprit alors, comme si Lunedor était là, juste devant lui. Le couple Que Shu avait un grand rôle à jouer dans cette aventure. Et pour elle, il ne pouvait pas mourir avant d'en avoir terminé. C'est ce qu'elle aurait voulu.

Sans détourner le regard du monstre, Rivebise recula d'un premier pas. « Dans le temple à l´abri ! » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Quand l'immense créature des ombres se dressa devant lui, le Prince Elfe, malgré sa fierté, sentit son cœur manquer un battement. Il savait. Il avait lu. Il connaissait ce monstre ou plutôt les légendes qui parsemaient la tradition poétique de sa race. Il ne pouvait rien faire. Ils ne pouvaient rien faire. De l'instant que le puits s'était écroulé, leur quête était devenue sans espoir. Les cris autour de lui le ramenèrent à un semblant de raison : le temple leur fournirait un abri au moins le temps qu'ils reprennent leurs esprits et affrontent courageusement leur destin. À la suite de Raistlin, Gilthanas se glissa entre les portes. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Flint avait accompagné Rivebise lorsque ce dernier était ressorti pour aller chercher sa bien-aimée. Il avait fait quelques pas sur la place, fier avec sa hache, lorsque l'impossible s'était produit, là, devant eux. Une bête surgie d'un passé enfoui avait fait trembler non seulement le sol, non seulement l'air , elle aussi fait trembler la superbe, l'immobile, la majestueuse barbe du nain... Qui en avait alors perdu toute sa superbe. Lorsqu'il vit qu'il ne restait plus que lui sur la place, la main sur son casque afin que ce dernier ne fut pas emporté par le vent puissant soulevé par le battement des ailes infernales, toute fierté ravalée, il fila doux en direction du temple, sans même émettre un « Hum... » qui aurait risqué d'attirer l'attention de tous sur sa déroute pitoyable. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tanis s'était déplacé vers Tass' et Laurana afin de voir ce qui se passait sur la place. Il découvrit avec horreur l'immense créature aussi belle que terrible. Son estomac en fut totalement retourné, et son visage devint blême. Il récupéra d'une main Tass' qui était en extase devant le "spectacle", et de l'autre Laurana qui semblait prête à tout affronter maintenant que le demi elfe avait fait son choix. Mais pourquoi donc s'inquiétait il pour elle plus que pour les autres? Son regard, ses gestes, et sa voix se firent "fuyants". Il tira la belle elfe et le kender inconscient en direction des portes du temple : « Bougez vous ! »

Le dragon, créature de légende, fit battre ses ailes. Des poussières s'élevèrent en réponse sur la place. Il se déplaça rapidement -trop sans doute- au dessus de la tête de Rivebise, puis Flint et Tika sans vraiment tenir compte de leur présence. Pourtant les pupilles fendues croisèrent les regards des trois compagnons, pour ensuite se concentrer sur le groupe à l'entrée du temple. Il dépassa les piliers -occultant au passage les étoiles dans le ciel- et fit un virage sur l'aile afin de se retrouver juste en face de l'entrée, à moins de dix mètres du sol. Sa bouche s'ouvrit et sa langue claqua : En draconien « Que les ténèbres soient ! »

À peine s'était il exprimé dans un langage étrange et ancien, que les ténèbres s'abattirent sur tous les compagnons ! Impossible de voir ce qu'il y avait devant soi, ses pieds ou ses mains. Rien. Comme si chacun avait fermé les yeux. Tous les repères étaient tombés en un instant !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le jeune constate la situation précaire du groupe. Il tente de s'avancer vers le grand ver pour attirer son attention et le défier. « Le Temple, fuyez à l´intérieur du temple ! » Sagesse DD10 (1d20-2) => 14 - 2 = 12

La présence terrifiante du monstre est si pesante que ses jambes lui paraissent bien lourdes dans cette obscurité. Pourtant au prix d'un effort de volonté important, il parvient avec peine à se diriger vers la créature grâce au bruit qu'elle génère et vient se placer à côté de Laurana (1 AM => 3 cases max = Case FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Une fois en place, le guerrier prend une posture défensive (AS = défense totale => CA = +6) et exprime sa fureur. « Qui es-tu, créature des ténèbres ? Je vois que tu sais parler mais je ne comprends rien à ton baragouinage ! Laisse-nous tranquilles ou tu goûteras à l´acier de ma lame. » Ce n'était pas le plafond qui basculait... heureusement! C'était le sol lui même qui avait été secoué jusqu'aux fondations du temple. Mais celui-ci avait tenu bon et dans le sépulcral silence qui suivit, Lunedor se précipita vers l'entrée où elle avait cru percevoir...? Tirant le battant à sa portée, elle déclencha l'ouverture des portes d'or, découvrant de surnaturelles ténêbres bloquant toute vision, tandis que bruits de cavalcade accompagnaient les injonctions de ses compagnons. La vérité éclairera ton chemin dans la nuit. Car c´est dans les ténèbres que la lumière éclaire le plus.

L'apôtre de Mishakal, sentit avec griserie l'énergie divine la traverser pour... allumer Don d'Azur tandis qu'elle appelait les siens, avançant sans peur vers leurs voix: « - Ne craignez plus les Ténèbres, mes Amis Car les dieux sont revenus défendre la Vie ! Suivez la Lumière dont je suis porteuse Rejoignez moi ici, à l´abri de la Dévoreuse ! » Le cristal bleu irradia comme un soleil azuré d'une surnaturelle intensité, affrontant les ténèbres en un flash de pure énergie... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le chevalier solamnique avait vu les ténèbres fondre sur eux, et maintenant la lumière chassait l'obscurité. Lunedor réaparaissait rayonnante. Don Azur irradiait une douce lumière réconfortant leurs coeurs et leurs âmes.

Il fallait que tous aillent dans le temple. « Dépêchez vous de filer dans le temple. »

Il avait pris son épée batarde à deux mains et s'était placé pile en face du pilier mentionné pat Tika. On le voyait canaliser sa puissance prêt à abattre le pilier du temple, mais pour cela ses compagnons devaient être dedans. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le courage d'une bonne partie des compagnons avait été atteint par la vue du dragon, la disparition de Lunedor, puis les ténèbres qui s'étaient abattus à l'entrée du temple. Caramon s'interposa courageusement -heurtant au passage Tass'- entre le dragon et ses compagnons. En tout cas c'est ce qu'il escomptait vu qu'on ne voyait absolument rien.

Tout à coup un rayon de lumière heurta les coeurs -mais pas encore la vue-, c'était la voix de Lunedor provenant du temple. La mélodie qui sortait de ses lèvres redonna du courage à chacun, et était une balise pour se diriger au travers des ténèbres.

Raistlin fut le seul capable de voir devant lui Lunedor, rayonnante, brandissant son bâton de cristal bleu qui irradiait de lumière. Derrière une grande salle profitait de cette clarté, et au milieu trônait une statue. Derrière lui, les ténèbres luttaient contre la lumière, empêchant de voir aussi bien que dans le temple.

Caramon sentait devant lui et dans les airs, la présence imposante de la créature. Il crut percevoir comme un gloussement, puis une voix profonde et résonnante telle une caverne. Mais aussi douce et dangereuse, comme celle de Raistlin : " Ces ténèbres ne sont qu'un avant goût. Prémices de celles qui vont s'abattre sur vous tous, mais éternelles... " Un léger rire sournois ponctua la fin de sa tirade. Tass' allait d'émerveillement en émerveillement. Mais, là, il restait plutôt coi devant les évènements qui arrivaient trop rapidement et qui n'avait finalement pour seule et unique conclusion : ils étaient dans la merde. Lunedor avait disparu, il n'eut même pas eu le temps de répondre à ses camarades que le sol s'était mis à trembler. Les chocs furent rapidement suivis par la vision subjuguante et effrayante du dragon majestueusement couvert de cornes.

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Le râle du dragon ébranla le Kender. Celui-ci resta immobile contemplant la némésis des ténèbres s'élancer vers lui. La créature, le surplombant déjà, se mit à battre des ailes. Tass' ne sentit pas la ferme poignée du rôdeur tentant de l'entraîner derrière. Il se laissa soulever, toutes attentions dirigées vers l'horrifique dragon. Il percevait difficilement les cris des uns, les actions des autres. Tout cela semblait venir de loin, tout était atténué devant la présence massive de la Bête.

Quand quelqu'un venant de derrière lui le bouscula, Caramon. Dans un réflexe inné, le kender tendit les mains devant lui et réussit à amortir sa chute. Celle-ci le sortit de sa torpeur. Les sons et les images l'agressèrent brusquement. Chacun tentait de s'organiser, la tension était palpable et le dragon avait fini de fignoler son incantation. Les ténèbres s’abattaient sur la compagnie. Quand, en réponse à l'incantation du maître de ces lieux, Tass' -et ses amis- entendirent la mélopée réconfortante de la femme des plaines. Tass' se redressa et essaya de suivre cette voix, tout en prêtant attention aux actions du dragon maléfique.

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Ses gestes étaient désordonnés. Il sentait son coeur battre à tout rompre. Néanmoins, il se dirigea tant bien que mal vers les portes du temple. On l'entendait murmurer des commentaires, discours involontaire produit par l'accumulation de sentiments trop forts -toc habituel chez quelque de cette race :

« Magnifique... Oui, magnifique mais terrifiant. Qui ça peut bien être ? Pourquoi il nous en veut ? Il fait quoi là-bas, l´homme des plaines. Sa vie ne lui convient plus ? Balboulga, en plus, il fait naître des ombres. J´y vois plus rien... Tiens y Tanis, à côté. Là, pas l´air bien, non plus. »

Hagard, le kender, mains tendues devant lui, rejoignit le parvis de la forte bâtisse. Dans ces ténèbres magiques, les seules sensations perceptibles étaient le vent généré par le battement d'ailes du dragon -ainsi que son odeur âcre- et la voix de Lunedor. Des bruits de bottes foulants la pierre indiquaient que les compagnons cherchaient à se déplacer. Un sentiment d'urgence pressait les cœurs et les entrailles... Entrant dans le temple, Raistlin fut aussi pris dans la vague de ténèbres, créé par le dragon noir. Dans les légendes, on disait que les dragons maîtrisaient la magie aussi bien que les mages ! Ce n'était sûrement pas son dernier sort.

Soudain la progression de l'obscurité magique fut arrêté bloqué par une lumière surnaturelle. Malgré le flash aveuglant, le sorcier réussit à distinguer la silhouette de celle qui usait de cette magie.

« Lunedor ! » déclara étonné, Riastlin en voyant la Que-shu dans le temple.

Obéissant à la princesse barbare, le faible homme continua de se diriger vers l'intérieur du temple.

Ce bâton, aux pouvoirs de guérison... Serait-ce possible qu´elle utilise... leur magie.

Déplacement vers... Tiens, on peut pas sélectionner les cases à cause des zones de magie ...Quelque part à l´intérieur. Alors que Rivebise, reprenant raison, s'apprêtait à accourir vers le temple, le dragon s'envola, surplombant le Que Shu qui se rendit compte de l'ampleur du danger. Dans un atterrissage fracassant, la créature plongea dans les ténèbres les ruines. Flint et Tika, pourtant sous son regard, disparurent instantanément dans les bras de la noirceur. Le guerrier ne voyait plus rien. Privé de son sens, les battements de son coeur se mirent à résonner fort dans son corps. Que pouvaient-ils faire face... à ça !?

Seul un miracle pouvait les sortir de là, et tel une apparition divine, le prodige se produisit. « Lunedor ? »

La douce et énergique voix de son aimée perçait les ténèbres mieux que n'importe quelle lumière. La lumière qu'elle projetait, qu'elle représentait, elle serait le phare qui guidera ses compagnons dans les noirceurs les plus profondes. Sachant quelques compagnons près de lui malgré les ténèbres, il se mit à suivre le chant de Lunedor, bouclier pointait droit devant lui, prêt à écarter ce qui lui barrerait la route, en espérant que ce ne soit pas la maléfique créature. « Flint ! Tika ! Vers le temple ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Raistlin pénétra dans la grande salle illuminée par la magie de Lunedor. Une vive lumière bleutée se dessinait partout sur les murs. La pièce était dominée par un immense dôme qui surplombait un parquet marqueté. Une statue de marbre ornait le centre de la pièce. Elle représentait une femme d´une beauté et d´une grâce singulière dont la robe flottait au vent. Ses deux mains étaient ployées comme pour tenir une longue perche absente. Son visage représentait l´espoir, mais était teinté de tristesse. Une étrange amulette pendait autour de son cou. La forme du pendentif rappelait un "8" couché, ou le symbole de l´infini.

Malgré la paix qu'il ressentit dans son cœur quand ses yeux se posèrent sur la statue, Raistlin restait conscient du danger extérieur. Il contourna dès lors la stèle et se positionna derrière le socle en marbre.

Rivebise trouva le mur du temple qu'il longea jusqu'à une ouverture, les doubles portes. Il s'y précipita, et s'arrêta deux pas après en butant contre quelqu'un. La légère plainte qu'il entendit ne lui permit pas de reconnaître celui de ses compagnons qu'il venait de heurter... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Tika était restée en arrêt quand la sombre masse qui s'était déplacée au-dessus d'eux. Déglutissant avec difficulté, la jeune femme battit des paupières une seconde de trop... Les ténèbres s'abattirent alors autour d'elle. Brusquement. Violemment. Un noir profond où elle n'y voyait goutte.

Les voix de ses compagnons lui parvenaient, mais elle n'arrivait pas à les localiser... L'angoisse augmentait de seconde en seconde, emprisonnant son cœur dans un étau mortel... Jusqu'à ce que la voix de Lunedor lui parvint.

Elle ne comprit pas toutes les paroles, mais la jeune femme pu reprendre une inspiration pour se donner du courage et, après avoir trébuché sur la poignée de marches qui la séparait de l'entrée, elle avança malgré tout au plus près de la Lumière qui devait émaner de la femme des plaine, les bras tendus devant, doigts écartés...

« Maître Forgefeu ! Suivez ma voix... Faut entrer... », réussit-elle à lancer malgré tout.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Les doigts tendus en avant, suivant l'origine de la voix mélodieuse, Tika avança à tâtons jusqu'à butter contre la pierre froide, voir rafraîchissante. Suivant son instinct, elle longea la surface polie jusqu'à l'ouverture et s'engouffra à la suite de Rivebise, qu'elle ne manqua pas d'heurter, stoppée dans son élan. Elle fit un pas de côté pour se dégager et laisser Flint venir, en espérant qu'il suivrait juste derrière elle... « Par la barbe d´un nain des ravines ! » Ce fut avec cette interjection bien sentie que Silex accueillit l'obscurité. D'habitude, le noir ne lui faisait pas outrement peur, habitué comme il l'était à se mouvoir dans les ténèbres bienfaisantes qui régnaient dans les entrailles de la terre. Mais ce noir-là n'était pas naturel, et n'eût été la voix apaisante de Lunedor, peut-être que le nain aurait cédé à l'irrationnel, et aurait commis ce qui pour lui était pire que le plus noir des péchés : perdre le sens de l'orientation.

Les cris des uns et des autres qui s'éloignaient vers le temple lui firent prendre conscience qu'il était momentanément resté en arrière, et qu'il allait finir par se trouver seul. Cela ne le gênait nullement de fermer la marche, mais à se trouver ainsi distancé, la protection qu'il pourrait apporter à ses compagnons serait bien faible. Aussi finit-il par se résoudre à les rejoindre, en les hélant ainsi : « Arrêtez de crier, c´est bon, c´est bon, j´arrive, je suis pas sourd non plus. Et détalez pas comme des kenders, on a pas idée de laisser les vieux derrière comme ça ! Rhâ là là... »

En se dandinant, il se prit les pieds dans les marches qui bordaient l'édifice, se rattrapa de justesse - heureusement que personne ne l'avait vu - puis subit de plein fouet sur le pif le choc dur d'une colonne en marbre. Même fissurée, elle restait de bonne qualité, et certainement plus dure encore que la caboche du nain qui la contourna du mieux qu'il put afin de rejoindre à tâtons l'intérieur du temple, en suivant le mur.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sturm avait entendu la voix de Tika et Flint passé derrière lui et ils devaient maintenant avoir atteint l'entrée du temple. Ils étaient les derniers encore derrière lui car Caramon et les autres étaient plus proches de lui de l'entrée du temple. Il utilisa un dialecte bien connu des compagnons de son enfance.

En orque « Prépares toi Caramon à mener retraite vers le temple, je vais essayer d´abattre le pylône pour murer l´entrée du temple !!! » Il ne voyait pas le colosse et lui-même savait l'opération risquée. Il était un chevalier solamnique et préserver la vie de ses compagnons était plus précieux que sa propre existence. Sturm avait toujours vu sa mort l'épée à la main et il ne voyait pas de fin plus glorieuse que de périr au combat.

Toutefois, il n'était pas homme à renoncer. Il s'était positionné face à la colonne et asséna le coup le plus violent qu'il pouvait sur la colonne âbimée prêt à esquisser un mouvement rapide de repli vers l'entrée du temple au moindre bruit d'effondrement.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Flint longeait le mur après avoir presque chuté sur les marches. Il jaugea qu'il était arrivé à mi parcours d'atteindre la porte, puis à moins de trois mètres de lui, Sturm cria dans un argot qu'il n'avait plus entendu depuis que les compagnons avaient travaillé comme "mercenaires". Il n'avait jamais lui-même apprit cette "langue" -qui n'en était pas une d'ailleurs-, se fiant aux ordres de Tanis.

Juste après, un son familier -quoique trop proche- retentit. Celui du métal sur la pierre. Le temps de réaliser ce qui était en train de se passer, un craquement sinistre engloba le parvis du temple. En même temps, le son de dizaines de cailloux s'étalant sur le sol s'intensifia. Le temple était en train de s'effondrer !!!

Plus le temps de réfléchir, il fallait agir rapidement !

Tous ceux qui se trouvaient en dessous du plafond soutenu par les colonnes, ou dans le couloir d'entrée, écoutèrent leur instinct et les dernières recommandations. Ils foncèrent en direction du seul lieu qui leur inspirait confiance : le coeur du temple d'où avait émergé la voix réconfortante de Lunedor.

L'un après l'autre, des pans entiers de marbre s'écrasèrent sur les dalles, faisant trembler toute la structure. Des milliers de petits cailloux pleuvaient sur les têtes, suivis par d'autres de plus en plus gros. Il en tombait de partout ! La poussière soulevée s'insinuait dans les voies respiratoires, grignotant l'endurance des fuyards. Les craquements résonnaient dans les tympans, hurlant la menace imminente de la fin...

Lunedor, Gilthanas et Raistlin ressentirent les secousses provoquées par l'effondrement. Ils entendirent aussi les cris de leurs compagnons tentant de se frayer un chemin au travers des gravats et des pierres qui voulaient les ensevelir dans les profondeurs des marais. Mais le plus dur était de ne pouvoir rien faire... Rien faire d'autre que de regarder et entendre.

Après un temps court mais qui parut interminable, la poussière qui avait envahi le couloir commença à retomber. Des formes vaguement humanoïdes se profilèrent à quelques pas devant eux, toussant et titubant...

Mais le chevalier avait réussi. La peur qui tiraillait le ventre suite à l'apparition de la créature légendaire, un dragon, avait disparu. Laissant place à l'inquiétude d'une possible disparition d'un des leurs dans les décombres...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Sturm savait qu'en faisant cela, il risquait sa propre vie, il était le plus loin de l'entrée du temple et il risquait d'être enseveli. Son coup avait été prodigieux et la colonne avait volé en éclat d'un seul mouvement d'épée. Il devait à présent assumer les conséquences de ses actes. De nombreux morceaux de roche le percutaient et il sentit sur sa chair la chaleur de son propre sang. Mais le solamnique continuait d'avancer vers l'entrée du temple pour sauver sa vie

Tout était ténèbres et fracas autour de lui , la bouche asséchée par la poussière il tentait d'avancer péniblement à travers les gravats . Sa démarche n'était pas assurée heurtée par les éboulements. Dans ses souvenirs, il se souvenait être allé au sol mais s'était relevé immédiatement bien que sonné continuant son chemin en rampant Après un temps qu'il lui parut une éternité il aperçut alors un rayon de lumière bleutée. Il tendait la main à bout de force vers la source de lumière.

Son armure l'avait protégée de blessures encore plus fatales . Recouvert de poussière, il donnait l'air d'être un grand-père avachi , la moustache blanche le vieillissait considérablement. Toutefois, son teint blafard faisait un constraste avec les plaies suintantes qui dégoulinait de sang.

Malgré son état ,sa voix fatiguée demanda imperceptiblement.

« Est ce que... tout... le monde est là ....? » Réflexes (bonus Lunedor non pris en compte, mais malus "sécoué" rétiré) (1d20+3) => 13 + 3 = 16

Le guerrier eut à peine le temps de réagir, il plongea vers le temple et évita les plus gros débris. La poussière n'était pas rebombée qu'il se releva et s'inquiéta pour les siens « Raist, Tika, tout va bien ? Que chacun prononce son nom pour s´assurer qu´on est tous là !

En tout cas bonne initiative Sturm, je crois qu´on aurait pas été de taille contre cette créature ! » Lunedor qui courait vers les siens ralentit tandis que les premiers sortaient des surnaturelles ténèbres pour apparaître dans la clarté divine de Don D'Azur. Elle continuait de les encourager, leur faisant signe de passer derrière elle. Sans avoir le temps d'exprimer son bonheur à l'apparition de son bien-aimé, elle sentit avant de le voir, le frontispice s'effondrer. Stoppant aussitôt son avance, instinctivement, elle se mit à reculer, lançant dans l'urgence : « -Vite, vite ! Vers ma voix, vers la Lumière Courez, courez, amis, pour préserver votre Vie !!! Que Mischakal vous protège des pierres Courez au coeur du temple : par ici, mes amis ! » Malheureusement, l´inspiration vaillante de Lunedor ne donne pas de bonus au jet de réflexes, sauf avis contraire du Maître. Mais elle annule les malus liées à l´aura de terreur, et la lumière rend toute leur capacités de déplacement à ceux qui quittent les ténèbres. Rhajzad a écrit :Malheureusement, l´inspiration vaillante de Lunedor ne donne pas de bonus au jet de réflexes, sauf avis contraire du Maître. Mais elle annule les malus liées à l´aura de terreur, et la lumière rend toute leur capacités de déplacement à ceux qui quittent les ténèbres. Ca enlève le -2 ce qui est déjà bien ! FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

« Qu´est-ce que tu dis, Sturm ? » hurla le nain qui trottinait à sa vitesse bien à lui vers la sécurité. La fin de sa phrase se perdit dans un bruit d'enfer, lorsque la colonne sombra en emportant avec elle tout le plafond. Le pauvre Silex n'eut pas le temps de réaliser ce qui se passait qu'une dalle lui tomba sur le casque, l'étourdissant à moitié.

Cependant, cela n'entrava pas la marche du nain qui se faufila comme si de rien n'était vers l'intérieur du temple en appelant : « Sturm ? C´était quoi, ça ? Tout le monde est à l´abri ? » Les compagnons le virent finalement émerger du rideau de poussière soulevé par le cataclysme, le casque un peu cabossé, mais toujours aussi droit dans ses bottes. Dès qu'il aperçut ses compagnons, le nain bougonna à l'intention de Lunedor : « Oh, ça va, pas la peine de hurler, on a compris... », mais il s'exécuta néanmoins non sans chercher Tass des yeux : le kender était-il sain et sauf ? Il serait toujours temps de se compter une fois en sécurité. Approchant du temple, Rivebise tâtonnait dans les ténèbres au son de la voix de Lunedor. Un peu plus lent que les suivant, quelqu'un le heurta par derrière, ce qui ne manqua pas de faire vaciller le colosse. Alors qu'il allait se retourner pour savoir ce qu'il en était, le plafond se mit à s'écrouler avec une ampleur croissante suite à un fracas métallique. Des cailloux se mirent à tomber sur le sol et le corps de Rivebise, lui rappelant douloureusement le souvenir de sa lapidation...

Mais rapidement cailloux devinrent roches: il fallait s'abriter et encore la voix de son aimé résonnait. Il se retourna, et au hasard réussit à saisir le bras de la personne derrière lui. Il la tira vers elle, se servant de son bouclier comme d'un para-roche. « On reste pas là! »

Suite à une brève course, Rivebise et son compagnon mystérieux parvinrent à se mettre en sécurité, non sans quelques égratignures pour le colosse. C'est alors qu'il se rendit compte qu'il avait tiré Tika jusqu'au temple, indemne. La voix de Caramon lui parvint: « Rivebise et Tika ici! » répondit-il brièvement.

Puis son regard se mit à balayer les alentours, à la recherche de Lunedor disparut depuis quelques minutes, minutes ressemblant à des heures...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Gilthanas était resté pétrifié face au dragon. La bête lui inspirait une terreur profonde, mêlée d'un étrange respect pour ce qui était plus vieux et plus grand que lui, plus ancien et plus puissant. Mais la chute des colonnes lui rendit sa liberté de mouvement. L'esprit délié, le Prince Elfe put articuler un long cri en voyant les pierres taillées s'écrouler autour de sa sœur. Il était responsable d'elle, sa seule mission était de la ramener saine et sauve à leur père. Même si elle avait elle-même fait le choix de suivre le groupe, il ne se pardonnerait jamais qu'il lui arrive malheur.

« Laurana ! Tu m´entends ? » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

La course au travers de l'avalanche de marbre blanc avait été chaotique. Chacun avait tenté de se frayer une voie au travers de cette tempête mortelle. Et finalement les compagnons se retrouvèrent aux portes dorées donnant sur la salle principale du temple. La poussière état retombée, et chacun s'assura que l'autre était bien là. Mais... Gilthanas a écrit :« Laurana ! Tu m´entends ? »

... la princesse elfe, unique fille de l'orateur du soleil, la protégée du peuple des Sylvanesti, n'était pas là. Elle n'était pas la seule à manquer à l'appel. Tanis et sa louve Hiattki n'étaient pas présents non plus.

Immédiatement les compagnons se ruèrent vers les décombres, aidés par la lumière qui émanait du cristal bleu, et ils se mirent à déblayer les décombres, arrachant les morceaux de marbre blanc... puis rouges... Ils approchaient. Mais seraient ils seulement vivants? « rhaaa » Le râle encouragea les sauveteurs à redoubler d'ardeur jusqu'à ce qu'ils voient poindre une main fine et ensanglantée, et juste à côté, une autre, plus calleuse et parsemée de poils roux. Les deux se touchaient presque.

Avec précaution, les compagnons retirèrent les derniers morceaux qui recouvraient les deux elfes. Leurs corps étaient brisés, remplis de contusions sanguinolentes, plusieurs membres cassés sans doute. Leurs respirations faibles et saccadées ne laissaient rien présager de bon pour leur survie.

« hiiii hiiii hiii » Un gémissement canin retenti de sous les décombres, c'était Hiattki qui avait survécu elle aussi. Son corps était aussi brisé que celui de son maître, et dans son état, vivre était une souffrance...

À Solace, sans doute qu'avec beaucoup de repos, et des bandages, ils auraient pu faire quelque chose. Mais ici, ils n'avaient rien. Pire, ils étaient en territoire dangereux. La situation était plus que compliqué... C'est au milieu des ténèbres que brille le mieux la Lumière...

Lunedor participait comme les autres au déblaiement. Don d'azur calé dans le couloir entre deux blocs effondrés, éclairait la scène de désolation. Elle demanda ce qui s'était passé, tandis qu'elle avait été "téléportée", et leur conta l'appel de Chantepleur, la danse des lakohe, les révélations de la Dame bleue... La novice disciple suivait les petites étincelles des esprits anciens, si difficiles à distinguer habituellement dans la lumière, mais tellement en accord avec elle, dans ce temple de Vie, qu'elle pouvait guider ses amis et dégager les décombres, comme si elle savait pertinemment où étaient les ensevelis...toujours en vie: Dame, merci ! Cela ne l'empêcha pas d' interroger les compagnons pour apprendre ce qui s'était passé sur cette funeste place... Guidant l'extraction des blessés, elle les fit mener précautionneusement au coeur du temple, devant la statue de marbre blanc, généreusement penchée en avant... et commença à incanter doucement, Don d'Azur en sa main, touchant les corps brisés, ensanglantés, côte à côte, de l'elfe et l'humain elfique, partageant douleur terrestre et bientôt divin réconfort, les inondant du pouvoir de guérison que lui avait prêté Mischakal... le pouvoir divin des défenseurs de la Vie... que s'éloignent les voraces Ténèbres !!! FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Silex écouta avec attention, mais aussi avec une certaine crainte le récit de Lunedor : tout cela empestait la magie à plein nez. Cependant, il y a avait quelque chose de singulier, qui lui faisait penser que peut-être les dieux, les vrais dieux en étaient à l'origine. Tout en déblayant et en retirant un morceau de caillou de dessus une jambe brisée qui appartenait sans doute à Tanis, il se retourna en direction de la princesse lorsqu'elle en fut au moment où elle parlait du dragon. Il se redressa, non sans faire une grimace à cause de ses propres douleurs liées aux événements récents, lâcha avec un bruit sourd le bloc qu'il transportait, et se tourna alors vers Lunedor non sans s'adresser aussi implicitement à Sturm :

« Si j´ai bien compris, on a tout faux. Hum ! C´est ce dragon-là, dehors, qu´il faut affronter, et ce sont ses ténèbres dont parlait la déesse. Hum... Pas la peine de s´enfoncer dans le temple, alors, on sait ce qu´on a à faire. On déblaie tout ce ... truc, et on y va ? »

Les dieux, dans leur bonté, avaient fait en sorte que le petit Tass ne fût pas écrabouillé avec les autres. Les soins prodigués par Lunedor nimbèrent les corps de Tanis et de Laurana. Rapidement, les plaies se refermèrent, les bleus furent absorbés, et les membres se détendirent, reprenant un aspect normal. Les deux torses se soulevèrent, comme si les poumons suite à une apnée tentaient de faire le plein d'oxygène.

Leurs yeux s'ouvrirent.

Le couple de rescapés cligna des yeux et sembla se réveiller d'un sommeil long et réparateur. Leurs visages étaient rayonnants, comme s'ils avaient été touché par la lumière du soleil. Seuls leurs vêtements témoignaient du drame dont ils avaient échappé. Le demi-elfe remercia d'un hochement de tête Lunedor et ses amis. Il mit un peu de temps à réaliser l'état de la situation, puis son regard qui faisait le tour de la pièce s'arrêta sur Hiattki. « Oh non... »

Il glissa sur le marbre froid, croisant le regard de Laurana, afin de rejoindre sa louve en train d'agoniser. Il lui caressa la tête et la nuque doucement, tandis que les pupilles de sa compagne naturelle le fixait. Cherchant à s'abreuver de la vue du visage de son maître avant de disparaître dans le néant.

Laurana avait perdu de sa superbe. Ses cheveux en bataille, la peau noircie par la poussière, elle venait d'échapper à la mort. Elle avait vu la fin de son existence. C'était le genre d'expérience qu'il lui serait impossible d'oublier.

Les tonnes de pierres écroulées bouchaient à présent l'entrée, et les possibilités des compagnons s'en trouvaient amoindries. Mais ils venaient de découvrir -enfin !- une preuve que les dieux existaient. Ce temple dans lequel Lunedor a pu soigner plus qu'une coupure. Elle a reçu le véritable don de la guérison. Avec les deux miraculés qui se tenaient devant eux, qui pouvait encore en douter? Sturm paraissait dans un état second depuis qu'il avait émergé de l'amas rocheux. Il se souvenait de la voix de ses compagnons prononçant leurs noms pour signifier leur présence et le cri de Gilthanas l'avait alerté se répercutant sur les murs . Il manquait Laurana, Tanis et sa louve. Toujours chancelant, son visage était devenu blême . Mais qu´ai-je donc fait...

Il s'était dirigé rassemblant toute l'énergie qu'il avait pour retirer les pierres et dégageaient les corps de Tanis et Laurana guidé par les paroles de Lunedor. Peu importe s'il s'égratinait les mains , il y mettait tous ses efforts.

Les pierres avaient meurtries son corps mais les blessures de son âme seraient les plus profondes. Les roches n'avaient pas seulement écorchés sa peau mais surtout lapidées son cœur.

Chevalier de pacotille et bougre d´abruti !!! Sturm ne pouvait voir ses compagnons dans les ténèbres et n'avait cesser de leur répéter d'aller dans le temple mais il aurait dû s'assurer que tous était en sécurité. Bilan, il avait amoché tous ses compagnons. A le fier protecteur, responsable de toutes les maux endurés par le groupe.

Un goût de cendre se répandit dans sa bouche à la vue des corps défoncés de Laurana et Tanis. Seul le peu d'honneur qu'il lui restait l'empêchait de s'effondrer à genoux pour pleurer mais sa mâchoire crispée traduisait son anxiété et le mépris qu'il éprouvait pour lui-même.

C'est alors que la magie bienfaitrice fit son office. Nimbée d'une aura bleutée les deux jeunes gens (pour des elfes évidemment) reprirent connaissance et les membres cassés ressoudés. Au début, Sturm n'osait même pas regardé se sentant trop coupable de leur état puis il avait vu Laurana et Tanis se relevaient tout fringant.

Comment cela est-ce possible... puis les explications de Lunedor avait suivi. Il ne put s'empêcher de murmurer pour lui-même « Les Anciens Dieux sont de retour.... »

Cette pensée lui réchauffa le cœur mais la déchirure qui s'était ouverte en lui serait toujours présente. Il aurait volontiers échangé sa place avec un de ses compagnons ensevelis. Lui avait accepté le risque, ses compagnons pas...

La voix de Flint lui parvint disant qu'ils avaient tout faux . Le doyen du groupe voulait apparemment en découdre avec le dragon immédiatement mais les paroles de la prêtresse pouvait être différemment interprétables.

« D´après ce que je comprends Silex, nous devons récupérer ces anneaux qui sont dans l´antre du dragon que nous avons vu. Celle-ci semble être en dessous de ce temple. Peut-être y a-t-il un accès souterrain ici-même. Quitte à devoir l´affronter je préfère que cela soit dans un endroit où il ne pourra pas voler. Et si nous pouvons nous introduire dans son antre sans même avoir à le rencontrer cela m´ira aussi bien...mais bon …. » Mais il marqua une pause dans sa déclaration.

Pauvre niais, comme s´ils allaient d´écouter après ce que tu leur a fait.

Il se rapprocha de Tanis au chevet de sa louve et lui posa la main sur l'épaule le regardant fixement de son regard d'ambre prêt à affronter la réprobation de son ami . Il n'était pas homme à fuir ses responsabilités. Il se contenta d'un « Je suis désolé..., c´est ma faute » de son habituel regard mélancolique. Oui, Gilthanas avait crié. Et seul le silence assourdissant de l'éboulement lui avait répondu. Le premier, l'Elfe s'était alors jeté dans le nuage de poussière, aveuglé, toussant, à la recherche de sa sœur. Peu lui importaient la mission sacrée des Que-Shus et les Anciens Dieux ! Quel crédit pouvait-on leur accorder ? Ce temple qui devait être un sanctuaire avait enseveli Laurana sous ses colonnes : ce n'était qu'un endroit de mort et de désastre, un endroit maudit, où le Prince avait failli à tous ses devoirs.

En cherchant à tâtons, il finit par mettre la main sur une pièce d'étoffe soyeuse que portait la jeune femme. « Laurana ! Laurana ! » s'exclama-t-il en fouillant les décombres. Il déchira ses belles mains blanches, il se meurtrit les genoux, mais avec l'aide de quelques autres, il exhuma le corps de sa sœur, inanimé. Il la portèrent au cœur du temple, à côté de celui qu'elle aimait. Gilthanas, les yeux voilés par le deuil, ne voyait pas leurs souffles respectifs soulever doucement leurs poitrines. Il ne pensait qu'à la chère sœur qu'il devait protéger et à l'ami aussi ancien que ses souvenirs, tout juste retrouvé et déjà perdu.

Il ne vit pas le miracle opéré par Lunedor, il avait les yeux fixés sur ceux de Laurana, si gais et à jamais refermés. Quand ceux-ci s'ouvrirent seulement, il prit conscience de ce qui l'entourait, de ce qui s'était passé, et il tomba à genoux. Naturellement, la main de sa sœur trouva la sienne, l'espace d'un instant puis il s'écarta, par pudeur, pour la laisser reprendre ses esprits. C'est alors qu'il entendit Sturm évoquer d'un ton neutre, avec un naturel qui lui parut odieux, la suite de leurs pérégrinations.

Gilthanas était quelqu'un de calme, affable, guère agressif en somme. Mais l'attitude du chevalier lui souleva le cœur : aucune excuse, aucun remord. Le Prince Elfe lui jeta un regard noir et, avec tout le mépris qu'il pouvait instiller dans sa voix, il lui répondit :

« Je ne suis pas certain que vous soyez qualifié pour émettre un avis sur ce que nous devrions faire, noble chevalier Sturm de Lumelane. Si vous ne l´aviez pas constaté, apprenez que votre initiative a manqué de tuer deux d´entre nous. Je ne pense pas que nous ayons besoin d´une autre démonstration fulgurante de vos capacités. » Lunedor avait tant de jubilation que de dubitativité en la situation présente... C'est avec exultation qu'elle laissait couler d'elle l'énergie vitale accumulée lors de sa révélation... Rivebise avait été épargné : Merci !!! Mais les autres faisaient pitié : Miséricorde !!! Ils avaient retrouvés les ensevelis : Merci, petits lakohe ! L'humain elfique l'avait sobrement remercié... il avait compris. La dame elfe n'avait pas encore réalisé, quant à elle, qu'elle était tirée d'affaire. Tandis que le rouquin "Entre deux mondes" hurlait d'un insensé chagrin... L'élue éblouie vit, non sans un certain vertige, le chevalier à l'agonie, le maître-artisan nain ensanglanté, les autres compagnons blessés... Et entendit les doléances de l'indemne Prince de Silvanesti... « - Par les Dieux ! N´avez vous pas mieux à faire que cracher sur le plus grièvement blessé, en ce temple sacré de la guérison, qui vient de sauver votre compagne ? La voici indemne : et vous, Prince, qu´avez vous fait pour cela ? Evitons de "jeter pierre" et allons plutôt panser nos blessés ! Aidez donc votre frêre : dites-nous pourquoi est-il en train de pleurer ? Je dois m´occuper du sire de Lumelane, solide pilier de la Foi sur le point de s´effondrer... » Lunedor se détourna du fils de l'Orateur du Soleil, fermant les yeux pour se calmer, et les rouvrit doucement pour poser une main sur l'épaule du solamnique brisé, retrouver lien divin, accorder pardon, et canaliser l'énergie de guérison en lui souriant : « - La Lumière, Ami ! Nous l´avons retrouvée !!! » Un flot de rayons bleutés submergea l'héritier des chevaliers comme torrent de printemps en montagne asséchée... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sturm s'était aussitôt morigéner dès qu'il avait mentionné la suite des opérations. Il savait qu'il risquait de se faire reprendre vertement. Et cela ne manqua pas, le prince elfique expliquait sa façon de penser au pseudo chevalier. Il ne le comprenait que trop bien. S'il avait pu prendre la place de ces deux amis, il aurait accepté ce sort volontiers mais le mal était fait.

Cependant, alors que ses épaules étaient sur le point de s'affaisser encore plus sous le poids de la culpabilité, Lunedor, la fière femme des plaines, porteuse du Don des Anciens Dieux vint à sa rescousse. Cela lui redonna du baume au cœur et lui rendit une part de son âme. Jusqu'alors, le chevalier n'avait pas osé regarder le frère de la miraculée dans les yeux mais l'intervention divine lui vint en aide pour redresser la tête. Au fur et à mesure que son regard remontait le corps de Gilthanas, l'esprit de Sturm se mit à bouillonner. Certes crotté par le voyage et portant de vieilles blessures , l'elfe était pourtant relativement indemne. Et c'est alors que certaines paroles prononcées lui revinrent à l'esprit... fermer la marche.... passerai dans les derniers......

A la première menace, les bonnes résolutions s'étaient évanouies comme neige au soleil, et on ne badinait pas avec la parole donnée. Le chevalier n'aurait jamais pu tourner les talons après avoir prononcé ces engagements . Mais Gilthanas avait oublié tous ses serments et avait de lui-même abandonné la protection de sa sœur.

Le regard de Sturm se planta dans celui de l'héritier elfique. Cherche-t-il quelqu´un à blâmer de sa couardise.... ? Mais j´ai mes torts il faut le reconnaître.

« Je suis désolé de ce qui est arrivé à votre sœur soyez en certain....., j´en suis responsable » le ton était sincère mais fit aussitôt la place à un ton froid et glacial énonçant cette fois une simple constatation. « Vous êtes étrangement indemne pour quelqu´un qui devait assurer nos arrières. »

Sur ce, il se détourna de Gilthanas qui maintenant ne voyait que le dos de son armure cabossée le laissant avec sa conscience. Le chevalier se laissa emmener par Lunedor et sentit ses plaies se resserrer et une nouvelle énergie affluer. Après avoir vu les effets de la magie guérisseuse, il en jugeait lui même les effets. Il se contenta de murmurer « Les Anciens Dieux nous les avont trouvé... » Rivebise s'était précipité vers le roches et aida avec vigueur au déblaiement du temple. Les corps furent trouvés rapidement et malgré une brève frayeur, Lunedor remédia à la situation: elle les avait trouvé, les anciens Dieux. Depuis toujours, elle était la clé, et Rivebise ne cacherait pas qu'il en était quelque peu fier. Mais une responsabilité de plus venait s'ajouter sur ses épaules: sa protection devenait vitale pour bien plus de raisons à présent.

La tension n'était tout de même pas tout à fait retombée et des escarmouches se lançaient entre Sturm et le prince Elfe. Rivebise se plaça entre les deux personnages, les bras écartés en signe de paix.

« Calmez-vous, je crois qu´il y a pour l´instant d´autres chats à fouetter. Dépêchons nous de trouver une issue afin de progresser, parce que si nous avons réussi à déblayer quelques roches, notre ami là-dehors en fera certainement de même, et bien plus vite. »

Puis, Rivebise alla s'accroupir près de Sturm pendant que Lunedor lui appliquait ses soins divins. Il plaça une main ferme sur le cou du chevalier et le tira à peine vers lui avant de lui glisser quelques mots.

Message secret pour Rhajzad, Arsenic « Sire de Lumelane, ne vous morfondez pas. Vous avez ce qu´il fallait. Vous êtes quelqu´un de bien Sturm, et vous ne le prouvez pas pour la première fois. Vous êtes un grand Chevalier. »

Sans rien ajouter, le Que Shu se releva, adressa un sourire rapide à Lunedor, heureux de la savoir saine et sauve. Puis, il se mit à chercher dans les alentours une issue, son attention notamment concentrée sur la recherche d'un passage souterrain.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Comme elle l'avait prédit, le pilier avait cédé. Trop bien. Trop vite.

Le chevalier, dans l'urgence, n'avait pas cherché à savoir si tous étaient saufs à l'intérieur du temple et Tika, grâce à ses réflexes et sa souplesse, n'avait eu qu'à déplorer une gorge irritée par la poussière qui avait envahi l'espace. Elle ne n'y attarda pas longtemps, réagissant proprement, comme ses compagnons, à l'appel de l'elfe qui s'inquiétait de sa sœur. Du mieux qu'elle put, la jeune femme aida donc les "sauveteurs" puis, les yeux écarquillés, de l'émerveillement dans le regard, elle assista au miracle qu'accomplit la femme des Plaines avec son bâton.

Alors, la jeune serveuse qui n'en était plus une s'écarta lentement. Elle avait plus ou moins suivi les aventures des compagnons, sans vraiment comprendre les buts de leur quête. Ils semblaient les avoir atteint, mais quelque chose clochait. Une main glissée dans ses cheveux pour en faire tomber la poudre de pierre, elle essayait de mettre de l'ordre dans sa compréhension des derniers évènements mais elle avait l'impression qu'il lui manquait des clés...et la sourde colère de Gilthanas -ni les récriminations des uns et des autres- ne l'aidait pas à y voir plus clair.

Alors que les esprits semblaient se calmer, se rapprochant du kender qui n'avait pipé mot depuis l'éboulis, Tika se gratta la gorge. « Hum, hum... Heu... J´voudrais pas passer pour une imbécile, mais je suis un peu perdue par tout ce qui se passe ! Pourquoi doit-on encore agir si, comme vous dites, vous avez r´trouvé les "vrais dieux" ? Ils n´ont pas le pouvoir de se débrouiller sans vous ? Et puis, c´était quoi la créature dehors ? Enfin...j´veux dire...celle qu´est tombée dans l´puits avant qu´ce sombre dragon n´apparaisse ? » La jeune femme s'exprimait d'une voix basse, presque confuse, gênée de déranger ces gens avec ses réflexions de bas-étage... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le kender avait suivi son instinct de survie. Mais dans les cris et la tourmente, le bruit du fracassement se fit entendre et spontanément il se jeta en avant dans un roulé-boulé pour éviter les blocs de pierre qui roulaient dans sa direction.

Le groupe d'aventuriers reprit rapidement ses moyens après l’effondrement causé par Sturm. Un seul mit plus de temps à récupérer pleinement ses esprits. Le kender se leva lentement, essoufflé, le visage couvert de poussières. Tout le monde autour de lui s'agitait. Même si le danger s'était éloigné, la situation restait critique. Tass' s'approcha du groupe et sortit du nuage de poussières créé par l'incident. Il toussa deux ou trois fois et regarda un peu naïvement la magie du bâton opérer une nouvelle fois. Il ne prit pas part directement à la conversation. Mais, il ne pouvait s'empêcher d'avoir des centaines de questions fourmillants dans sa tête. Il n'avait entendu que la fin du récit de la Que-Shu. Mais, cela suffisait à développer l'univers imaginatif du kender.

Alors que Sturm tentait de donner quelques directives. L'elfe, acerbe, lui reprocha tout le mal commis. Tass' voulut prendre la défense du chevalier solamnique contre le prince, mais la femme des plaines calma le jeu aussitôt. Ainsi, le kender se contenta de se placer à côté de cette dernière et de hocher significativement la tête. A leur côté, Tanis pleurait son compagnon. Le kender faillit ne pas le remarquer, prostré et couvant sa bête. Ainsi, fouilla-t-il machinalement ses poches dans l'espoir de trouver quelque chose qui puisse soulager la tristesse du rôdeur.

Message secret pour Chance (1d100) => 73 = 73

Ne trouvant rien, il se contenta de caresser le pelage du loup. Il en avait toujours éprouvé un peu de crainte. Puis, il tapota l'épaule de Tanis et s’éclipsa.

Il se rendit devant la statue, l'affliction ne dura pas dans l'esprit curieux du kender, et l'observa avec beaucoup d'attention. Qui était-ce ? Y-avait-il quelque chose à récupérer sur la statue ? Gilthanas ne parut guère troublé par l'admonestation de Lunedor, et même l'insinuation du chevalier sur sa prétendue lâcheté ne parvint qu'à lui arracher un sourire moqueur. Pour la première fois depuis leur départ mouvementé de Solace, il pouvait sentir la largeur du fossé culturel qui le séparait du reste du groupe. Un Elfe qui aurait commis la même erreur que Sturm, même persuadé d'agir pour le mieux, aurait été durement réprouvé par la communauté. Lui-même aurait baissé la tête sans chercher à se justifier ou à insulter ses juges pour minimiser son tort. Et la noblesse de caractère, que Gilthanas n'avait jamais déniée au Sire de Lumelane, n'était qu'une circonstance aggravante dans l'esprit elfique : plus vous tombez de haut, plus vous souffrez.

Mais les humains ne pouvaient voir les choses comme lui, car ils n'avaient pas le temps, dans leurs courtes existences, d'accepter vingt ans d'exil et de pénitence. Alors ils pardonnaient avec une facilité déconcertante et considéraient que la grandeur d'âme ou l'honneur réduisaient la gravité de la faute. Ainsi leurs Princes et leurs Rois pouvaient se permettre des crimes qui menaient les simples citoyens à la potence alors que le bannissement punirait la moindre tache sur le nom de Gilthanas. Non, décidément, ils ne pourraient jamais se comprendre parfaitement. Abandonnant donc toute idée d'expliquer sa saillie, le Prince leva simplement la main et dit : « Oubliez donc ce que j´ai dit et pardonnez-moi, je n´aurais du vous parler comme à un Elfe. »

Puis il s'approcha des décombres où gisait le corps meurtri de la louve. Là, il se recueillit un instant à côté de son presque frère et lui dit doucement.

En Elfe « Elle t´aime. Son esprit rejoindra les champs immortels et il t´accompagnera pour les siècles à venir. » Une fois, debout, Caramon se secoua pour faire tomber la poussière qui lui couvrait le corps et le visage. Il s'approcha alors de Tika pour lui poser délicatement la main sur l'épaule, tout en lui adressant un regard plein de tendresse qui en disait long sur l'inquiétude qu'il avait ressenti. Rassuré sur son état, il put alors observer en silence chacun des compagnons. Commençant par son frère, il les passa en revue tour à tour.

Caramon ne comprenait pas ce qu'il se passait ... Sturm leur avait sauvé la vie, certes au prix de blessures, dont certaines très graves mais tous étaient en vie, même la louve de Tanis. Son acte avait donc été le bon ! Pourquoi l'en blâmer alors ? Et pour quelle raison, le chevalier se sentait-il coupable ? Tout cela était un mystère pour lui ...

En plus, la donne avait encore changé ! Ils venaient d'apprendre que les dieux ne les avaient pas abandonnés. Ce qui était une merveilleuse nouvelle, si on exceptait la menace que représentait cette créature noire, évidemment ... et le fait que toute retraite était désormais impossible ! Il fallait donc descendre explorer le temple et ses entrailles. Il s'y prépara donc en silence, attendant que le groupe se décide à se remettre en marche.



Depuis qu'il était tombé dans la boue Tanis était comme hors de lui, tout se passait comme dans un rêve, la fièvre le rendait silencieux et paralysait son esprit. Il s'était donc contenté de suivre le groupe la louve à ses cotés. La route était pénible voire dangereuse mais il ne s'attendait pas à un tel désastre.

D'un coup, l'immense créature avait surgit le saisissant d'effroi avant de recouvrir la zone d'un voile de ténèbres. C'était terrible, seul dans le noir, il avait cru mourir puis il avait senti glisser à coté de lui Laurana, après lui avoir attrapé la main, ils avaient couru ensemble vers le temple. La chaleur de sa main dans la sienne l'apaisa. C'était intense, le ténèbres, l'affreuse menace qui planait au dessus de leurs têtes, leur course. C'était exaltant, il se sentait comme autrefois, quand il arrivait à Laurana et lui de détaler pour ne pas être pris sur le fait de quelque bêtise. Mais il n'était plus question de jeux d'enfants, la menace était réelle et ils ne riaient pas. La course dans les ténèbres, paru durer une éternité mais lorsqu’elle parut toucher à sa fin, lorsqu'ils pénétrèrent à l’intérieur du temple et qu'il se crurent moins en danger, le ciel commença à leur tomber sur la tête. D'abord de petites pierres, ils tentèrent vainement de s'échapper mais rapidement et malgré toute leur agilité, ils furent pris au piège, une grosse pierre s’écrasa la tête de Tanis.

Il faut mourir un jour où l'autre, mais il était triste d'en finir ainsi dans le noir emportant avec lui ses meilleurs amis. Il n'avait pas le temps de penser, il ne sentit que la douleur fulgurante de ses membres brisés puis plus rien. Un silence funeste est infinis, un silence qui donne le vertige et qui annonce mieux la mort que ne l'aurait fait mille trompettes et tambours.

Tanis sentait son esprit baigner dans une froide noirceur, le calme qui l'entourait, l'absence de stimulus de la part d'un corps trop maltraité le laissait dans un état de repos surnaturel. Une part de lui même tentait vainement de lutter de reprendre conscience, il ne voulait pas mourir, il avait peur, il avait encore trop à vivre, d'un autre coté, il était tenté de se laisser aller au calme, à se perdre dans le néant, après tout, il était fatigué de ce monde, de ses injustice, du poids qu'il avait à porter.

Il allait se perdre.

Mais des ténèbres surgit une forme évanescente.

Une louve, sa louve, Hiattki.

La bête ouvrit la gueule et lança un long hurlement, avant de disparaitre laissant derrière une lumière vive, qui remplit tout son être et bientôt il sentit l'air pénétrer de nouveau dans ses poumons, tout son corps se réveillait, et au rythme des battements de son coeurs, il ressentit les soubresauts de toute la machinerie qui se remet en route. De l'intérieur de son corps vers ses extrémités, il retrouve sa sensibilité, jusqu'au bout ses doigts. Il referme la main, mais ne sent rien, rien que du vide, il n'y trouve plus la douceur qu'il y avait laissé.

Laurana !

Ce simple mot lui fit ouvrir les yeux. Il ne perdit pas de temps à contempler le désastre et chercha l'elfe qu'il trouva allongée prêt de lui, elle semblait en bonne santé. Il n'osa prononcer mot.

Il aurait été soulagé si un présentiment terrible n'avait pas soudainement alourdi son cœur, il se tourna encore et vit, gisant, son pauvre animal. Il se jeta vers lui et le prit dans ses bras, rien d'autre n'existait que la pierre froide et le doux pelage.

Il passa un moment à pleurer en caressant la bête.

Il est des sentiments trop élevés, trop profonds pour qu'on s'essaye à les décrire avec toute la maladresse des mots. Inutile de raconter tout ce que le maitre et la bête se dirent dans un ultime regard, deux âmes liées, elles ne pourraient pas même se quitter par delà la mort.

Mais la chaire est mortelle est ce n'était plus qu'un cadavre sans vie que Tanis tenait dans ses bras.

Il reposa délicatement la tête de la louve sur le sol et se relèva lentement.

En elfe « Oh mon frère, tu parles avec sagesse. »

« Hiattki est morte, c´est l´un des notre qui part. Nous te pleurerons, oh mon amie, oui nous te pleurons mais pas une larme ne sortira de mon œil je le jure avant que le sang de ceux qui ont causé ta perte ne soit répandu sur ma lame. Compagnons, la mort nous attend tous, aujourd´hui ou demain peu importe. Alors pourquoi continuer si la mort nous attend au tournant pourquoi persévérer sous les coups ? Pourquoi continuer à ce battre et ne pas simplement tourner les talons et rentrer chez nous ? D´aucuns vous direz que c´est la fatalité qui vous pousse à être là où vous êtes, que vous n´êtes plus les bienvenus chez vous.

...

Je ne suis pas de cela, je sais moi, que vous auriez pu à tout instant vous arrêter, qu´il ne tenait qu´à vous et à personne d´autre de posere un pied devant l´autre et ce malgré toutes ces épreuves. Vous avez été choisis autant que vous avez choisi et POURQUOI ? POUR ÇA ! »

Tanis désigna la statue de Mishakal.

« Parce que nous n´avons pas peur de la mort, parce que nous savons que lorsque l´un de nous tombe il va rejoindre les dieux auprès desquels il se voit récompensé de sa bonté et de sa bravoure et c´est pour préserver cette certitude, c´est pour ce paradis que nous avançons malgré tout.

L´un de nous est tombé, mais il vit encore et cette unique idée dont nous sommes peut-être les seuls au monde à avoir l´absolu certitude est un merveilleux trésor que nous devons défendre.

Nous sommes unis par cette quête, nous sommes unis par nos volonté, et je jure que mon courroux s´abattra sur cette bête écailleuse et ses maléfiques semblables tôt ou tard ! » Mishakal, déesse de la guérison. Raistlin admirait la statue, tout en écoutant le récit de Lunedor.

Enfin, nous les avons trouvés...

Les vrais dieux.

Les disputes au sein du groupe, le mage ne s'en préoccupait pas. Cette longue quète. Près de cinq ans ! Cinq ans de voyage ! Enfin, terminé... Mais une autre aventure, commençait. Il fallait s'enfoncer dans les ténèbres des ruines de Xak-tsaroth et retrouver les reliques de la déesse.

Mais le sorcier ne devait oublier son objectif, il était proche. C'était comme si il pouvait le sentir.

Il se retourna vers le groupe, dont les blessures avaient été guéries par la magie de la déesse. Il put écouter la tirade de Tanis, attentivement.

Il n'osa point briser le silence qui s'était installé à la suite de sa déclaration. Le solamnique avait absorbé le pouvoir de vie comme lit asséché de rivière en fin d´été et restait encore gravement blessé. Il était inutile de quêter son avis, même cul de jatte, il parlerait d´une égratignure, non sans virile fierté. Alors qu'ils venaient in extremis et par son action désespérée d'échapper à une mort certaine face à un dragon... Un DRAGON ! comme dans les légendes anciennes, pas une de ces curieuses engeances humanoïdes reptiles aux ordres de Vermine. Non... la description était celle de Khisanth, le dragon d'Onyx revenu des enfers pour contrôler ces lieux, empêcher l´accès au temple de Mischakal et voler ses disques sacrés... Sans tergiverser, Lunedor puisa dans son coeur bouillonnant un nouveau flot de vie qu´elle déversa avec l´aide de Don d´Azur sur le corps brisé sous l´armure cabossée... Avant d´aller se rapprocher du vieux nain en tout aussi piteux état : « - Maître Forgefeu, pas question de ressortir maintenant, pour affronter Khisanth en un défi suicidaire ! Nous devons d´abord trouver les disques de Mischakal. Et pour l´instant, laissez le pouvoir de la Dame bleue s´occuper de vos blessures... » Relevant la tête pour répondre à Tika... elle s'interrompit en comprenant que Tanis venait de perdre sa louve... partageant le silence de tous et le discours enflammé et fédérateur d´"Entre deux mondes" au milieu du temple baigné de la lumière de Don d'Azur, en un moment sacré de communion. En total accord. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Silex - car c'était ainsi qu'il se nommait - tapota dans le dos de Sturm en signe d'amitié, peiné de le voir autant contrit pour une action qui n'avait manqué ni de courage, ni de panache. Il lui susurra dans l'oreille : « Hum ! Tu as cru bien faire, voilà tout ! Puis il faut pardonner aux elfes, ils n´ont pas l´habitude de sortir de chez eux. »

Cependant, un autre danger, plus immédiat, menaçait le nain : Lunedor était en train de s'approcher de lui avec son bâton brillant à la main. Il commença par renâcler, lui disant : « Hum... J´ai la peau épaisse, et c´est pas cette petite bosse sur mon casque qui va m´arrêter. S´il faut aller chercher les anneaux de Michakal, on ira, pardi ! » Cependant, de la petite bosse en question suintaient des flots de sang qui fuyaient le cuir chevelu du nain et se perdaient dans sa barbe, et après quelques grimaces, Silex finit par se laisser soigner, quoique de mauvais coeur.

Lorsque cela fut fait, il enleva son casque et tâta, incrédule, le sommet de son crâne. Certes, ses doigts en revinrent rougis du sang qui avait coulé, mais il n'eut guère de mal à se convaincre que c'était coagulé, et que le liquide gluant et épais qui lui était entré dans les sourcils s'était bel et bien arrêté de couler. Il jeta un oeil alors à sa barbe, maugréant in petto qu'il était bon pour se la laver, mais non sans rendre grâce aux dieux de lui épargner pire salissure. De fait, il était conquis et était prêt maintenant à accepter son destin, pourvu qu'il fût au service des dieux retrouvés. La tension pesait sur les épaules de chacun. D'abord la traversée des marais qui ne s'était pas fait sans peine, ensuite la découverte des ruines de l'ancienne cité. Pour finalement se retrouver face à une créature de légende, et dont le renom n'est pas des moindres, un dragon.

Face à cette créature fantastique dont la force était inconnue, mais dont l'envergure laissait imaginer le pire, Sturm avait pris la décision de tenter le tout pour le tout. Il avait attendu autant que possible en pressant ses amis de suivre la voix de Lunedor. Puis il avait abattu le pilier fragilisé. L'épée de son père était d'une qualité exceptionnelle, dotée de la force du bras du chevalier, il avait suffit d'un coup, un seul, pour faire tomber une partie du plafond. L'entrée se trouvait maintenant scellée par les blocs de marbre, et déplacer tous ces décombres prendrait du temps, voir serait impossible. Nul ne doutait encore maintenant de la nécessité de trouver un autre passage pour sortir du temple.

Le geste du solamnique n'avait pas été sans conséquence. Plusieurs des compagnons étaient maintenant blessés, et certains plus que d'autres. Tanis, Laurana et Hiattki avaient dû être extirpés des gravats. La crainte qu'aucun d'entre eux ne survivent jusqu'à la tombée de la nuit fut balayée par la magie des anciens dieux. Celle ci se répandit dans leurs corps et les revigora, faisant d'eux des miraculés. Mais tout le monde n'était pas satisfait pleinement des dernières actions de Sturm. Gilthanas était loin de louer la sagesse du chevalier, mais la froideur des tons de l'un et l'autre fut dissipé par les gens des plaines, et la silencieuse approbation du reste du groupe.

Tass' s'empressa alors de fouiller dans ses affaires, espérant trouver quelque chose, mais finalement rien d'intéressant ou d'utile ne sauta dans ses petites mains. Raistlin était perdu dans ses pensées, et Tika posa ses questions à l'ensemble de l'équipe. Mais un silence s'abattit dans la salle, avec la découverte de la mort de Hiattki, la louve de Tanis. Caramon posa la main sur l'épaule de la belle rousse, et soupira discrètement face à la douleur de son ami. Le demi-elfe posa la main sur la tête de l'animal, puis prononça quelques mots en l'honneur de sa fidèle compagne durant ces dernières années. Il enchaîna avec des paroles encourageantes pour ses amis, mots d'espoir et de fortification dont il avait le secret, et qui faisait de lui le meneur naturel de la compagnie. Il venait de redonner sens à leur quête, leurs vies, appuyé par Lunedor et le don des anciens dieux. La lumière qui baignait le temple était plus lumineuse, plus chaude que celle du soleil en été. Apaisant les blessures des cœurs, après avoir soigné les blessures physiques.

Message secret pour Huan Jia Le guerrier Que-shu profita du calme pour jeter un oeil autour de lui. La moisissure avait atteint une partie des murs de la salle, abîmant les belles couleurs blanches qui devaient normalement se trouver sur chaque pan de marbre recouvrant la grande salle. Les couches vertes semblaient plus nombreuses au nord qu´au sud de la chapelle...

Rivebise tourna soudain la tête en direction du nord. Un mouvement avait attiré son attention. Au moment même ou il regarda vers les deux portes entrouvertes, elles se refermèrent avec un claquement précipité que chacun entendit. Message secret pour Huan Jia Juste avant que la porte ne se referme, Rivebise remarqua que la personne qui venait de fermer la porte était petite, de la taille de Tass´ ou de Flint, et possédait un corps assez large, ainsi que des doigts boudinés. Derrière elle, de la fumée semblait s´échapper vers le plafond... Derrière elle se tenait encore quelqu´un d´autre. Message secret pour Rhapsode Juste avant que la porte ne se referme, Tass´ remarqua que la personne qui venait de fermer la porte était petite, de la taille de Flint. Message secret pour Faran, Parsi Juste avant que la porte ne se referme, Raistlin remarqua que la personne qui venait de fermer la porte était petite, et de sexe féminin. Message secret pour Arsenic Juste avant que la porte ne se referme, Sturm remarqua que la personne qui venait de fermer la porte était petite, de la taille de Tass´ ou de Flint. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Attentivement, Rivebise posa son regard partout dans la salle. Il put admirer au passage la beauté de la bâtisse malgré sa vieillesse. Ses yeux se posèrent notamment sur la statue. Etait-ce la Dame d'Azur qui lui avait remis le bâton et sauvait de la mort ? Ses yeux longèrent chaque recoin et surtout les murs. Leur blanc qui devait être écarlate à l'origine était terni par de nombreuses mousses. Le phénomène devenait de plus en plus visibles vers le Nord. Les mousses étaient plus épaisses, plus vivaces. Les suivre amena le regard du Que Shu directement vers les portes Nord.

Elles étaient ouvertes! Un individu à la silhouette indiscernable, mais que le guerrier devina facilement petit et large d'épaules claqua la porte.

« Hep là-bas ! » Sans se poser de question, Rivebise se précipita en direction de l'inconnu qui les espionnait depuis certainement un moment. Il sprinta dans de puissantes foulées en direction des battants, bondissant entre les compagnons qui lui gênaient le passage. A chaque impulsion, un souffle puissant se dégageant du Que Shu pouvait être perceptible: le chasseur rattrapera sa proie.

Il atteignit prestement les portes et les ouvra de nouveau, prêt à poursuivre le petit être.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tel un prédateur, Rivebise bondit en direction de sa proie. Il traversa la moitié de la salle en un éclair, et d’un coup de pied bien placé ouvrit la porte ! Ce qu’il découvrit dans la pièce circulaire était… surprenant.

Un groupe d’une demi-douzaine de nains se trouvaient éparpillés dans la pièce. Trois d’entre eux grattaient les murs du fond et étaient à genoux. Ils n’avaient même pas remarqué le guerrier. Au milieu, une grosse marmite dégageait une fumée brunâtre et nauséabonde dans laquelle un « cuistot » nain venait de jeter quelques rongeurs avant de s’arrêter à tourner dans le récipient. Le plus proche de Rivebise, un nain mâle, se jeta à genoux devant le guerrier des plaines. Il le supplia à l’aide d’une série de mots incompréhensibles de ne pas subir son courroux. Près du cuistot se trouvaient deux naines, une qui semblait perdue « dans ses pensées » (qu’elle triturait avec son doigt), puis une dernière en train de lire un ancien parchemin. L'ancien manuscrit lui cachait la tête et elle semblait indiquer des choses au cuisinier. Elle continua à parler encore quelques secondes avant de se rendre compte du silence de ses compagnons. Elle baissa son papier, révélant son visage crasseux comme les autres nains, et découvrit l’humain. Tous étaient habillés avec des vêtements raccommodés à l’aide de différents tissus. Leurs ongles étaient jaunes et leurs bouts, noirs. Leurs poils de cheveux et de barbes étaient gras et partaient dans tous les sens. Une couche de crasses recouvrait tous leurs membres… La surprise passée, tous se jetèrent au sol en scandant : « Pitié seigneurs, pas vouloir faire mal, non, pas vouloir, pitié ! » Ils continuèrent ainsi chacun à tour de rôle.

Message secret pour Gobelure Des nains des ravins… Ces saletés ont tenu Silex prisonnier pendant trois ans, trois longues années sur les cinq durant lesquelles les compagnons s’étaient séparés afin de trouver les anciens dieux. Il s’était juré de tuer ces misérables jusqu’au dernier ! Tellement misérables, est ce que ces créatures méritaient de vivre ou pas ? Tika avait espérer obtenir un semblant d’explication. En vain. La douleur de Tanis transperça le cœur de la jeune femme aussi puissamment que si elle l’avait ressenti elle-même, apportant dans sa tirade d’homme blessé -mais pas achevé- encore plus de questions que de réponses, perdant la jeune femme dans les méandres d’une aventure dont elle ne faisait qu’entrevoir les vagues contours.

Instinctivement, devant le chagrin du chef de cette compagnie et l’esprit de groupe qui en émanait, Tika recula d’un pas pour se faire toute petite, disparaitre comme seules les serveuses savaient le faire, spectatrice silencieuse d’un acte alors qu’elle n’avait pas assisté au début de la pièce. Les lèvres pincées, la jeune femme glissa une main dans son épaisse chevelure. Elle avait besoin de faire le point sur ce qu’il se passait, elle qui n’avait que rarement été plus loin que les environs de Solace… Sur ce qu’il se passait, ces histoires de dieux et la quête de ses amis. Mais aussi sur les étranges attentions, maladroites et pourtant si touchantes, que le solide guerrier avait envers elle. Elle s’était «lâchée» lorsqu’elle les avait retrouvés -mais n’était-ce pas en réalité le contraire- et avait sauté au cou de Caramon sans penser aux conséquences. Alors il y avait eu ce baiser. Soudain et surprenant. Rien que d’y songer, elle eut l’impression de retrouver le goût suave du jeune homme sur ses lèvres et y porta la main alors qu’un sentiment de plénitude engourdissait son corps. Malheureusement, depuis, elle ne savait plus quoi en penser… Voyons, jeune fille, ce n’est certainement pas le moment de penser à cela…

Elle secoua brièvement la tête et soupira. Relevant les yeux, ceux-ci se posèrent sur Lunedor. La femme Que-Shu qui faisait des miracles avec son bâton bleu. Tika n’y connaissait rien en matière de divinités. Cela n’avait jamais été sa tasse de thé, qu’ils fussent réels ou imaginaires, véritables ou menteries. Peut-être que si je le demandais, à elle, elle pourrait m’expliquer… Elle a l’air de savoir où elle va…

Malheureusement, la jeune femme n’eut pas le temps de se rapprocher de la femme des plaines qu’un mouvement attira son regard. Comme le guerrier, Rivebise, se précipitait vers la porte vers les portes nord à la suite d’un inconnu, Tika se rapprocha sensiblement du reste de la troupe et, comme eux, suivit le mouvement du Que-Shu.

Une insolite scène s’offrait aux aventuriers et les grands yeux émeraude de la jeune femme s’écarquillèrent de surprise, incapable de prononcer le moindre mot après cette découverte. Elle mit deux grosses secondes pour se rendre compte que ses lèvres étaient entrouvertes. Elle les referma aussitôt et son regard se porta sur leur nain, à eux, lequel n’avait rien de bien commun avec les énergumènes qui leur faisaient face. Doucement, elle se rapprocha de lui et murmura entre ses dents : « Heu… C’sont pas des cousins à vous, j’espère ? » Pendant le solennel silence qui suivit l'intervention de Tanis, Lunedor s'était approchée de lui, à son tour elle posa une main compatissante sur son bras, canalisant à nouveau un courant de lumière bleuté vers le guerrier blessé. C'est le moment que choisit Rivebise pour se précipiter vers les portes nord, entraînant mouvement des autres compagnons, auxquels Lunedor se joignit pour découvrir l'incongrue saynète se déroulant autour de la marmite devant ses yeux d'azur ébahis... en plein temple de Mischakal !?! FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Agenouillés face contre terre, les étranges nains attendaient une réaction de leurs "maîtres". Apparemment celle ci ne vint pas. Seuls quelques mots prononcés tout bas -et inaudibles pour les petites créatures- par Tika rompirent le silence d'étonnement des compagnons.

Une des tête alors se releva. C'était la naine qui avait été occupé à lire le parchemin. Message secret pour QDI, Rhapsode, Xine, Arsenic Qu´elle avait rangé discrètement dans son vieux sac. Elle regarda chacune des grandes personnes et fronça les sourcils. Elle baissa à nouveau sa tête vers le sol, puis ajouta à la litanie que les "crasseux" répétaient en chœur : « Bon ben, nous retourner au travail hein !? » -Elle leva un oeil discret vers le groupe, puis fit signe aux autres de se lever- « Venez, nous travail ! »

Elle s'avança de quelques pas, cherchant un passage entre les humains, elfes etc. Mais vu leur nombre, elle n'avait pas vraiment de possibilité. Elle se dandina alors de gauche à droite cherchant une ouverture dans le mur humanoïde formé par les compagnons. Ses "suivants" se tassaient derrière elle en la poussant toujours un peu plus en avant...

« Euh, vous pas vouloir nous travail? Autre chose faire? » demanda-t-elle... Ses petits amis hochèrent la tête en accord avec ses questions. Le chevalier barrait la route involontairement au petite créature ainsi que le reste de ses compagnons. Les petits êtres paraissaient inoffensifs . Afin de ne pas les effrayer , le chevalier se baissa légèrement pour paraître moins opposant et posa quelques questions à la femme du groupe qui semblait, peut-être la plus civilisée. « Quel est votre travail ? Et que faites-vous dans le temple ? Nous aurions peut-êtrre quelque chose de plus intéressant à vous proposer. »fit-il en restant mystérieux. Peut-être connaîtraient-ils un passage pour sortir du temple autre que l´entrée vu qu´ils ont l´air de fréquenter les lieux ?

Sturm avait remarqué un détail, mais il aurait été discourtois dans un premier temps d'en interroger la petite. Les yeux de la petite s'ouvrirent et toute contente elle commença à expliquer : « Oh, nous haut, puis bas, ensuite haut, après bas, encore haut, bas ensuite et haut et encore bas. » -Tous les autres derrière elle hochèrent de la tête en mimant une descente, puis une remontée et ainsi de suite- « Nous faire ici juste soupe avec recette trouvée, reprendre forces avant de faire haut, bas, haut, bas encore haut puis de nouveau bas. » -La petite troupe derrière elle couru jusqu'à la marmite et ils se mirent en rond autour d'elle, les visage radieux et la langue pendue en attente de pouvoir gouter le délicieux repas- « Vous vouloir goûter? » Lunedor porta instinctivement ses doigts à ses lèvres avec un soupir indigné... Les petits crasseux faisaient déjà pitié, avant qu'ils ne révèlent que leur infâme mixture soit leur souper. Ils n'avaient même pas écorché et vidé le rongeur qu'elle les avait vu jeter dedans ! Néanmoins, leur comportement montrait bien qu'ils étaient affamés, et apparemment asservis par des "maîtres"; s'ils avaient trouvé précaire refuge ici... il n'était pas question de les malmener sur leur profanation du temple ancien. Le fier Sturm s'était diplomatiquement penché vers eux, la princesse Que-Shu fut à sa suite une des premières à réagir, s'avançant précautionneusement pour poser un genou à terre en arrivant devant la naine délurée, mettant son visage à sa hauteur, avec un grand sourire en lui demandant avec douceur : « - C´est très gentil à vous, mais vous avez plus besoin de bonne soupe que nous: nous sommes assez grands comme ça... » elle eut un petit rire avant de poursuivre: « auriez vous la gentillesse de me laisser lire votre parchemin, s´il vous plaît ? » Une main accrochée à Don d'Azur, tout droit à son côté, elle tendit lentement l'autre pour désigner la "recette". « Je m´appelle Lunedor. Et toi ? » Rivebise fut atteint de la plus grande incompréhension de sa vie. Des nains au langage primaire s’accroupissaient devant lui, le vénérant comme leur maître.

Ahuri, le guerrier ouvrit grand les yeux, un sourcil relevé. Puis les petits êtres se précipitèrent vers le groupe, oubliant le Que Shu. Le colosse se retourna regarder les nains trottinaient. Les paumes tournées vers le ciel, il implorait Lunedor du regard, comme si elle pouvait lui apporter la moindre réponse.

Les petits êtres s'agitèrent à la première question posées. Ils parlaient beaucoup, beaucoup et vite, presque autant que le Kender. Puis ils retournèrent à leur marmite pour faire goûter leur "soupe".

Rivebise se tourna alors vers Sturm. « En haut puis en bas. Il y a bien des souterrains, ou des sous-sol. C´est certainement là-bas que nous trouverons les fameux disques. » « Pas vouloir soupe alors? » -elle haussa les épaules. Mais son air se fit plus fermé à l'énoncé du parchemin- « Euh parchemin, quel parchemin je euh... Vous pas vouloir plutôt rat? » -Elle fouilla dans son sac et en sortit un rat mort embroché sur une petite pique- « ça éloigne danger ! Magique ! » -Face aux regards sceptiques, elle abandonna et rangea le gri-gri dans son sac pour en sortir un parchemin qu'elle tendit à Lunedor- « Vous rendre après hein ! Rendre à Bupu ! » Elle restait bien à côté du parchemin pour rappeler que la recette lui appartenait. Lunedor découvrit des symboles étranges, mais qui semblaient cohérents. Il semblait assez improbable que ce soient les nains arriérés devant elle qui avaient écrit ce parchemin...

Derrière, le "cuisinier" tourna dans la mixture et avança la bouillie à l'aide d'une louche rafistolée jusqu'à son nez. Il huma et une moue mi-satisfaite, mi répugnée apparu sur son visage. Il fit gouter à un volontaire qui se précipta sur la nourriture... Pour la recracher après. « - Pas assez cuit ! » En même temps, avec les quelques brindilles et restes en tout genre, même une buche n'aurait pu prendre vraiment feu... Caramon était sidéré ! Un Dragon, la douleur de Tanis et la perte de sa louve, le retour des dieux et maintenant des nains ou presque ... Tout allait trop vite, ça se bousculait ... Que se passe-t-il donc ? En 3 jours, il avait vécu plus d’évènements que depuis sa naissance : Solace, la fuite, les mort-vivants, TIKA, la licorne, les pégases, les marais, cette ville en ruine ... Ca faisait beaucoup à encaisser : ne suis-je pas en train de perdre la raison ?

Le regard vide, il fixait la scène en silence. Mécaniquement, il se décala pour venir se placer près du chevalier, mais il ne tira pas ses armes. Il n'y avait d'ailleurs dans son attitude aucune manifestation hostile.

Une grimace apparut toutefois sur son visage lorsque la matriarche naine sortit son "fétiche". Beurk, mais c´est quoi cette horreur ! mais il parvint à la réprimer.

Par contre, il manqua de vomir quand il vit goûter le volontaire Du rat, ils bouffent du rat ! Ils sont fêlés du casques ces types! Détournant le regard, il prit une grande inspiration et contint tant bien que mal son haut le coeur. Tika plissa le nez, une main plaquée devant sa bouche pour dissimuler son dégoût. « Si ça c´est de la cuisine, moi J´uis éleveuse de cochons... »

Contrairement à certains de ses compagnons, la jeune femme n'avait aucunement confiance en ces étranges créatures. Déjà que je ne comprenais rien de rien, mais avec ce charabia qui n´a ni queue ni tête, comment voulez-vous que je m´en sorte !!

Discrètement, elle fit un pas de côté, sourcils froncés et méfiante, cherchant refuge dans le dos de la seule personne qui restait pour elle un référent, roc inébranlable dans tous ces changements qu'elle subissait depuis son départ en mauvaise posture de Solace : Flint Forgefeu, le forgeron nain que l'on appelait parfois Silex ! Raistlin s'avança vers la troupe de nains. Les regardant étrangement, sans trop se concentrer sur eux. Dèjà qu'il n'était pas terrible à regarder, mais si l'on devait ajouter une malédiction qui obligeait de voir mort les personnes que l'on regarde...

le sorcier se rapprocha de Lunedor qui examinait l'étrange parchemin donné par la naine Bupu.

« Puis-je voir ? » demanda le mage en tendant sa main pour prendre l'écrit. Lunedor, déconcertée, montra avec espoir le parchemin au mage rouge, tout en riant gentiment avant que la naine ne s'offusque: « - N´ayez pas peur, Bupu, c´est votre parchemin, nous allons vous le rendre, mais je n´arrive pas à le lire! Raistlin est un mage, et comme vous, bien sûr, il s´intéresse aux "recettes"... anciennes. Vous avez bien de la chance. Où avez vous trouvé une si exceptionnelle "recette"? » Raistlin prend le parchemin en main sous le regard captivé de Bupu qui n'arrive pas à détacher ses yeux de ceux en forme de sablier. Elle ne dit rien, ne râle pas après son parchemin, tandis que ses congénères se disputent au sujet de la soupe ratée.

Sur la vieux papier Raistlin reconnaît aisément une écriture magique profane. Mais sa lecture est compliquée, et il n'arrive pas à déterminer de quoi il s'agit concrètement. Flint s'était étranglé dans sa barbe à la vue des créatures répugnantes qui tentaient par de vils sortilèges de séduire ses compagnons. Lorsqu'il reprit ses esprits ce fut pour saisir sa hache, et se précipiter - mais un peu tard - afin d'éloigner le groupe du danger. C'est qu'ils ne savaient pas à quoi ils avaient affaire !

« Arrière ! Arrière toute ! Faites attention à cette vermine. » il faisait tournoyer sa hache afin de les maintenir à distance « Vous ne savez pas à quoi vous vous exposez, ces êtres sont la honte de la gent naine ! Fourbes, mesquins, vous les voyez là qui implorent votre pitié, mais c´est pour mieux nous planter ensuite leur dague dans le dos, ou avertir les hommes-dragons de notre présence. »

« Arrière, j´ai dit, toi, la mamma, tu recules avec ton rat ! et LAISSE ! » Flint poussa un grognement horrible « Laisse ce parchemin. A nous, il est maintenant. PAS BOUGER ! ». Tandis qu'il les tenait ainsi en respect, il se retourna vers ses compagnons : « Cela me répugne trop de les éliminer, mais nous ne pouvons pas laisser cette menace dans notre dos. Plus qu´à les ligoter, sinon, qui sait ce qu´ils vont faire dès qu´on aura le dos tourné ! » L'éclatement d'humeur de Flint surpris tout le monde, et en particulier les autres nains. La petite naine fit un bond en arrière toute paniquée ! « Mais, mais... Nous pas amis homme-dragons ! Eux mauvais, méchants, faire du mal ! » -Elle cracha par terre- « Et ça être mon parchemin... » -sa voix mourut en même temps que son espoir de récupérer sa précieuse "recette".-

Tous les nains reculèrent au fond de la pièce, et chacun essayait de ne pas être en première ligne afin d'éviter de prendre le premier coup qui surgirait. La seule qui avait un semblant de courage était Bupu qui, malgré son léger recul, restait à peu près immobile en dépit du déchaînement verbal de maître Forgefeu.

Message secret pour Gobelure Juste pour préciser, même si tu le sais sans doute déjà, mais ce ne sont pas les nains des ravines de Xak Tsaroth qui t´ont maintenu prisonniers. Il n´empêche que ces vermines sont toutes pareilles !!! Sturm était perplexe de la réaction de leur doyen. Visiblement, Silex en savait davantage qu'eux sur ces petites créatures. Cependant , il ne se souvenait pas avoir vu le nain aussi véhément. Sauf peut-être lorsqu'il tirait les oreilles à Tass.

Le chevalier prit la parole lui faisant signe des mains pour tenter de l'apaiser s'intercalant entre le nain et Bupu.

Espérons qu´il ne me mette pas un coup de hache avec ses moulinets...

« Tu sais, ils ont pas l´air bien dangereux, on va quand même pas les ligoter alors qu´ils nous ont invité à manger. D´´accord j´ai pas spécialement envie de goûter leur fameuse soupe mais vu ce qu´ils ont sont réduits à manger je doute qu´ils puissent réellement nous causer du tort. En plus ça serait contraire à toutes les règles d´hospitalité. Et puis nous avons besoin d´en savoir un peu plus sur ce que font les hommes-dragons dans le coin. »

Visiblement, ce qu'il y avait sur le parchemin dépassé la compréhension du mage.

Il s'approcha de Bupu.

« Dis-moi où as tu trouvé ce parchemin ? Et que font les hommes-dragons ici ? Nous non plus nous ne les aimons pas mais nous devons en savoir davantage. Essaye de nous dire ce que tu sais ça calmera peut-être un peu le barbu furibard derrière moi. » Message secret pour Faran, Parsi Raistlin savait pertinemment bien que la lecture d´un parchemin de magie profane était difficile. Et que le déchiffrage au premier coup d´oeil était une maîtrise que seul les meilleurs magiciens pouvaient acquérir. Cependant il suffisait d´un simple sort tel que "lecture de la magie" pour pouvoir en apprendre plus très facilement...

Bupu croisa les bras, et baissa son menton sur son torse en un air bien connu des compagnons. Celui d'un nain en train de râler et que peu de choses peuvent ramener à la raison... « Moi rien dire si moi pas ravoir MA recette. »

Dans la salle à côté se trouvaient d'anciens bancs en pierre pour la plupart fracassés. La pièce ressemblait -de loin- à une salle de prière ou de recueillement. Flins se rembrunit un peu lorsqu'il constata que son élan de d'éfiance nétait visiblement pas partagé par ses compagnons. Il fallait cependant les sortir de ce mauvais pas. Non sans tenir à distance à l'aide de sa bonne vieille hache la laideronne qui lui faisait face, il dut expliquer à Sturm : « Oui, ils n´ont pas l´air méchant. Mais je les connais bien, ces nains des ravines. Faut pas confondre, ils sont petits, mais des races de nains, ce sont les plus versés vers le mal. Alors oui, lorsqu´ils sont en position de faiblesse, nous n´avons rien à craindre d´eux. Mais dès lors qu´ils trouveront un avantage à la situation, ils nous ferons misère sur misère. »

Le nain déglutit, comme si ce qu'il avait à dire passait difficilement la barrière de ses lèvres. Il baissa le ton, de sorte que seuls ceux qui étaient près de lui pussent entendre la suite. « Cinq années ! Pendant cinq années je me suis retrouvé prisonnier de leurs congénères. Et chaque jour, ils venaient me tirer les poils de la barbe ! Comment avoir la moindre confiance envers ceux de cette race, hein ! Ils nous jouent encore un tour à leur façon, j´en suis certain. Nous ne saurions être tranquilles tant qu´ils sont dans les parages. » Raistlin écarquilla les yeux en voyant que le parchemin était un écrit profane. Comment des nains - surtout des nains des ravines - aurait-il pu l'obtenir ?

Peut-être que... La cité doit regorger de ce genre de trésor...

Le mage sortit de sa trousse un petit prisme en métal, et commença à prononcer des incatations du langage profane, attirant les regards des membres du groupes et des habitants.

Lecture de la magie, pour savoir ce que c´est.

J´attend, juste, de savoir ce que c´est pour continuer mon action. Bupu qui sentait la tension monter se laissa totalement détourner de ses idées par les mots étranges et gestes cabalistiques de Raistlin. Sa bouche s'entrouvrit alors que les yeux du mage luisait d'aura bleutée et magique lui permettant de comprendre le parchemin. « Beaux yeux... » dit elle toute charmée.

Message secret pour Faran, Parsi Le frêle frère Majere comprit maintenant à quoi il avait à faire. Il s´agissait d´un parchemin sur lequel était transcrit l´effet d´un sort puissant, le sort "éclair", permettant de projeter une puissante décharge électrique sur une longue distance. Intéressant. Et eux qui croyaient que c´était une recette de cuisine...

Le mage rouge rangea le prisme et le parchemin dans sa sacoche, sans même avertir ces compagnons de ce que c'étaient ou demander la permission de la naine.

le frère Majere observa d'ailleurs cette dernière. L'incantation l'avait apparemment impressionnée, et que l'on garde son parchemin l'embêtait. Mais le plus important, elle semblait être une sorte de chef. Elle pouvait sûrement guider le groupe dans les ruines.

« Tu n´as rien à craindre de nous, petite. » déclara Raistlin en s'approchant de la naine. Le frêle homme commença une nouvelle série de gestes et de paroles incompréhensibles au commun des mortels. « Comment as-tu dit que tu t´appelais, déjà ? »

Donc un charme personne. Un jet de volonté DD 17 pour résister. Et si je dois passer une résistance à la magie, je mange mes chaussons. Caramon prit une profonde inspiration pour calmer sa nervosité. Mais son sang ne fit qu'un tour quand il apprit la mésaventure de Flint. Mais il ne nous a jamais rien dit sur le sujet ! Comme a-t-il pu nous cacher ça ?

« Si Flint, tu as raison de te méfier, elle vient d´avouer servir les hommes Dragons ! » Avançant d'un pas vers bupu, il l'a regarda avec sévérité « Comment te faire confiance ? Tu sers nos ennemis, si tu souhaites notre clémence, dis-nous en plus sur ces reptiliens ! Et décris-nous, par la même, les pièces de cet étage, histoire de faire preuve de bonne volonté. Nous on n´est pas des méchants mais si on s´oppose à nous on devient implacables ... » Intimidation (1d20+10) => 2 + 10 = 12 Bupu buvait les quelques mots de Raistlin. Ses yeux ne se détachaient aucunement du magicien, et des petites bulles pétillaient au fond de ses globes oculaires. D'une voix mélodieuse -à la mesure des nains des ravines...- elle répondit à Raistlin : « Bupu, moi » -elle fit un effort dans ses mots- « suis Bupu. » Ce qui changeait un peu des verbes à l'infinitif...

« Moi crois toi ! Pas faire de mal à Bupu, toi gentil ! » -Elle se tourna vers ses compagnons nains- « Lui gentil, pas avoir peur, pas av... » -Caramon l'interrompit de manière sévère. Elle se recula aux côtés de Raistlin, et disparue en partie derrière la tunique rouge, ses yeux passant du mage à son frère et inversement- « Pas craindre? » -demanda-t-elle à Raistlin après l'avoir entendu dire qu'ils ne risquaient rien, et maintenant Caramon qui menaçait ! Elle était perdue- « B...b...b... »

Le mage l'encouragea à répondre, ce qu'elle fit sans se faire prier, désirant lui plaire. Mais elle tira sa langue à Caramon : « Homme-dragons méchants. Eux frapper nous si pas faire quoi eux demander ! Beaucoup. » -Elle mima des coups de fouet- « Ici plus intéressant. Tout vide. Sauf euh » -elle fit mine de compter beaucoup de choses pour finalement montrer deux doigts- « sauf deux bancs en bois pourris. Dans pièce là à côté, et autre là bas. » -Elle désigna les deux pièces de part et d'autre du couloir effondré- « Là être moche dessins nous effacer comme ici. » -du pouce elle désigna les fresques grattées derrière les nains acculés au fond de la pièce et elle désigna de son doigt boudiné la pièce en face- « Voilà ! Moi aider vous. Quoi beaux yeux vouloir savoir d´autre? » La benjamine de la troupe était aussi perdue que l'horrible naine au langage si haché ; d'autant plus que jamais elle ne se serait attendue à un tel déchainement de la part du forgeron à l'encontre d'un de ses congénères, tout dégénéré qu'il fut.

Lorsque le grondement sourd s'échappa de la cage thoracique de l'ainé de ses compagnons -elfes exceptés- Tika, qui se tenait au-dessus de son épaule, fit un bond en arrière, surprise. Ses grands yeux verts écarquillés, elle ne pouvait qu'assister à l'étrange saynète qui se déroulait sous ses yeux, incapable de se positionner entre la colère, légitime, de Silex et les tentatives d’apaisement du chevalier solamnique court-circuitée par le vénéneux Raistlin. Interdite, son regard allait des uns aux autres, se déposant sur la blonde femme des Plaines dont la présence avait le don de calmer tous ceux alentours. Lunedor était plus que perplexe...les évènements s'enchaînaient en une fieffée bousculade. Quelle mouche avait piqué Silex pour le mener à brandir sa hache contre ces miséreux de son espèce ? Oh... problème racial sous-jacent ? Elle leva les yeux vers Rivebise qui lui renvoya une moue dubitative, haussant laconiquement les épaules. Le mage rouge avait trouvé centre d'intérêt... manifestement le parchemin n'était pas de Bupu, ni de ses compagnons... il pourrait être utile de savoir où elle l'avait trouvé. Son frère jouait les gros bras, sans qu'on puisse trop y croire: faut dire qu'il était toujours blessé... cela ne devait pas favoriser son humeur, non plus. Lunedor se releva pour se rapprocher de lui, souriant à Tika, toute désemparée. Elle attendit une accalmie dans la curieuse diplomatie solacienne pour signaler à Caramon, qu'il avait aussi besoin de soins... (c'est pas trop que son adversaire actuel soit bien dangereux, mais...) qu'elle lui appliquera aussitôt en une onde bleutée coulant de ses doigts déliés. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sturm ignorait tout de ce qu'avait pû enduré Silex captif d'autres nains. 5ans, une éternité pour un humain. Cela expliquait un peu mieux la réaction véhémente du nain. Mais malgré tout Bupu pouvait avoir son utilité. Le chevalier restait affligé par la tentative d'intimidation de Caramon. Son frère semblait pourtant avoir la situation en main car la naine faisait les yeux doux au magicien. Lui-même pensait qu'il valait mieux apaiser les tensions. « Dis moi Bupu, existe-t-il un passage entre le temple et l´endroit où tu travailles autre que l´entrée du temple ?Et as-tu connaissance d´un dragon ? » Cela nous permettra de jauger de sa sincérité

Autant Bupu avair l'air bavarde autant ses autres compagnons étaient peu loquaces. Sturm n'oubliait pas les avertissements de Silex. Il faudrait avoir l'oeil et le bon. Comme en une rengaine, Flint marmonnait dans sa barbe et à l'intention de Caramon et Sturm : « Non, on ne peut pas leur faire confiance. Ils vont jusqu´à détériorer de belles fresques ancestrales... » Il en profita pour jeter un regard à ces fresques qui ne lui étaient pas apparues clairement jusqu'alors, sans doute à cause de l'humidité qui les recouvrait et de la faible luminosité de l'endroit. Tout en maintenant les autres nains des ravines à l'écart à l'aide de grandes gestes circulaires avec sa hache, Flint s'approcha en se pinçant le nez afin de mieux voir les fresques en question.

Incidemment, il ajouta à l'intention de Caramon, mais sans s'adresser directement à Raistlin : « Et ton frère ferait mieux de se méfier, c´est pas normal qu´elle devienne comme ça toute gentille. Hum ! Elle doit préparer un un mauvais coup. ».

Il avait encore d'autres motifs pour bougonner, mais il les garda par devers lui, préférant que cette mascarade grotesque s'achève au plus vite : il n'était pas dupe et ne croirait de toutes façons pas un mot de ce que la bonne femme puante pourrait bien raconter au mage. Silex s'approcha des fresques balayant l'air de son arme. Les Aghars, autre nom pour les nains des ravins, restaient quant à eux bien loin du belliqueux Forgefeu. Les peintures avaient subi les dégâts du temps, de l'humidité -et donc moisissure- et avaient été achevé par le travail de "nettoyage" des nains fous.

Les paroles de Sturm tombèrent dans les oreilles de Bupu, mais son regard ne se détachait que difficilement des pupilles en forme de sablier de Raistlin. Elle répondit malgré tout, comprenant que le solamnique était un ami du grand, magnifique mage : « Seul passage pour dehors être entrée du temple. Mais dragon lui parfois passer par plafond en volant. Nous pas possible voler. Homme-dragons parfois tomber du plafond eux aussi, mais pas pouvoir monter. Alors eux prendre nous pour aider à faire haut puis bas et bas puis haut toujours. » -Elle secoua un peu sa tête- « Vous venir maison? Moi vous montrer, par ici ! » -Elle désigna le fond du temple et les doubles portes, les seules qu'elle n'avait pas encore désigné à l'est- « Et montrer travail nous. » Elle tirait sur la robe rouge de Raistlin, insistant de ses yeux pour que le mage lui fasse cet honneur.

Lunedor continuait de soigner ses compagnons pendant "l'interrogatoire" de la petite Aghar... Gilthanas était resté silencieux pendant l'interrogatoire, et surtout bien à l'écart de la marmite des Aghars... Le groupe piétinait suite à cette étrange rencontre, alors même que la naine venait de leur donner une information cruciale.

« Vous avez entendu comme moi ? Le monstre ailé peut venir nous chercher jusqu´ici en passant par le toit. Où qu´elle nous mène, nous ferions bien de suivre Bupu, elle connaît l´endroit et nous évitera des recherches inutiles. » Sturm se préparait donc à suivre leur "guide". Mais certains détails le tarabustaient. Pourquoi ne s´enfuient-ils tout simplement pas si les hommes-dragons sont si cruels.

Le chevalier se remémora les propos de Silex concernant ses congénaires nains. Ne pas leur faire confiance.

Toutefois, suivre Bupu était pour le moment leur meilleure option car elle avait à priori le moyen de les faire sortir du temple. Il serait toujours tant d'aviser après.

Tant que Raistlin a de l´aura sur elle ça devrait aller.... Il était plus blessé qu'elle n'avait cru... Lunedor laissa l'énergie de Vie revenir couler dans ses doigts jusqu'au bras du colosse muet de surprise. Voilà. Elle vit avec une profonde satisfaction l'efficacité réparatrice de la divine puissance que venait de lui révéler la Dame bleue. Relevant les yeux à la recherche d'autres blessés à soigner (ce qui ne serait plus une charge pour elle, mais merveilleux accomplissement de sa destinée), elle croisa les émeraudes désemparées bien trop brillantes au dessus des joues constellées de tâches de rousseur. Etait-ce le ton pressant du prince elfe craignant attaque imminente qui la désespérait ainsi ? Son regard d'azur plongea* dans les émeraudes troublées d'un voile humide tandis que de petites rides rieuses plissaient les yeux de la Que-Shu : elle avait vite capté leur déviation vers le costaud qui tournait le dos. La princesse tira alors doucement le coude, guéri à l'instant sous sa main, pour ramener le grand nigaud à se tourner vers la jeune rouquine au bord des larmes... ce type de peine était plutôt de son ressort, à lui. Caramon, croyant peut être qu'elle continuait ses soins, la laissa soulever le bras musclé, jusqu'à ce qu'elle dépose la solide main du guerrier sur l'épaule tremblante de Tika. Elle l'y abandonna avec un sourire complice, et déclara à la cantonade : « - Si Khisanth l´avait pu, il aurait depuis longtemps traversé le plafond ici. Non, Prince Gilthanas, Bupu parle de leur maison. Rappelez vous: nous avons vu un draconien sauter dans le puits, et c´est sous ces ruines que guettait le vieux Ver. Ce parchemin magique ne vient pas du marécage... il y a sûrement d´anciennes constructions cachées à notre vue. » ... et à la vue de tous... l´obscurité se fera plus oppressante, et tu descendras dans les ténèbres ... quand pourrons nous donc prendre un peu de repos? ... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Les évènements s’enchaînaient à vive allure et tendaient à perdre le kender. Celui-ci, s'abandonnant à ses travers, développait tous ses sens pour "percevoir" ce qui restait caché aux regards des hommes. Poussé, donc, par sa curiosité vivace, il avait escaladé la statue au centre de la pièce avant de s'apercevoir que ses compagnons avaient fait une découverte insolite : des Flints-ramollis-du-ciboulot. Cela l'amusait de ne pas appeler les choses par leur nom exact mais de trouver des périphrases. Il était, en effet, suffisamment intelligent pour appréhender le monde avec plus de trois cents mots à son dictionnaire. Mais, jouer à l'idiot -comme Flint l'aurait souligné, l'amusait prodigieusement. On avait d'ailleurs constaté cette manie peu avant dans l'aventure. Pendant qu'il s'approchait du groupe, les Flint-ramollis-du-ciboulot se mirent à s'agenouiller devant ses camarades et c'est non sans fierté qu'il se rangea au sein de ces derniers. Les membres les plus prompts réagirent à leur façon et devant la colérique remarque de leur compagnon nain, Tass' ne put s'empêcher d'applaudir. Flint avançait ses idées avec conviction et il était certain, car il connaissait le bougre barbu, que celui-ci était le mieux placé pour juger.

Jeudi, 27/11/2013 16:23

Puis la conversation reprit un penchant plus diplomatique. Durant ce temps-là, le kender -peu soucieux des enjeux en cours- s'était retiré et disparut aux yeux de ses compagnons les plus distraits. N'ayant pas eu vents des explications de la dénommé Bupu au sujet du contenu de la marmite centrale, Tass' -curieux- s'y approcha. Il huma les vapeurs délicates de ce nauséabond breuvage. Et, après avoir combattu un vertige naissant dû aux amènes et savoureux relents dégagés par le chaudron en bronze biscornu, il se décida -non sans retenir sa gourmandise ô combien présentement assouvie- de tremper un infime bout de lèvre dans la louche remplie du doux nectar visqueux et verdâtre... Ah, la curiosité !

Comment allait-il trouver la soupe ? Tika semblait définitivement perdue. Les choses allaient trop vite ou trop de variables inconnues se confrontaient à elle. Trop de sentiments contraires luttaient dans ses entrailles, cherchant tour à tour à prendre possession de son être. Son départ de Solace ; entre dégoût des porcs qui l’avaient dénoncée, fierté d’avoir bien agi et peur pour celui qu’elle considérait comme sa « famille » avant même se propre destiné. Sa fuite inattendue et inespérée où se mélangèrent interdiction et enchantement. Le désespoir d’être perdue, sans but, et la joie de retrouver ceux qu’elle appréciait – l’un plus que les autres. Découverte déstabilisante d’un amour réciproque : elle ne savait plus comment penser après ce baiser partagé… Puis à nouveau le tourbillon de l’aventure, les fantômes, la licorne, les pégases… Le but vers lequel ils tendaient tous et dont elle ne comprenait rien, devinant à peine les contours de cette quête.

Trop. C’en était trop !

Et maintenant elle se trouvait au cœur d’une incroyable tragédie, écartelée par cette troupe aux multiples visages, ne sachant plus comment réagir aux agissements des uns et des autres. Entre la haine viscérale qui suintait du forgeron (jusqu’ici son référent au sein de l’équipée), les tentatives désastreuses de diplomatie du grand guerrier pour lequel son cœur s’emportait et les révélations faites par ces immondes créatures desquelles informations, si elle en comprenait la forme, ignorait tout de leur sens. De leur essence, même !

Sa tête allait exploser. Elle voulait hurler, mais se retenait. Il n’est pas l’heure de faire des gamineries, un caprice… Mais il semblait qu’il ne serait jamais l’heure d’avoir les explications qu’elle attendait, espérait ardemment. Elle resterait un poids, un fardeau que l’on traînait malgré soi pour les aventuriers. Une main dans ses cheveux, le regard enfoncé et perdu, elle ne se rendit même pas compte que ses émeraudes se couvraient d’un voile humide, prêt à se répandre à la moindre provocation supplémentaire. La gorge serrée, elle ne pouvait qu’être spectatrice de ce qu’il se passait. Et voilà qu’à nouveau la blonde Lunedor, à l’allure si droite et dont les sourires étaient toujours rassurant, employait un nom et des mots qui ne trouvèrent aucun écho en elle. Agrandissant le fossé encore plus le fossé qui la séparait de ses compagnons.

Perdue.

Plongée dans le marasme de ses pensées tumultueuses, elle ne remarqua pas le mouvement qui se fit en sa direction. La main posée sur son épaule la fit sursauter. Sans prévenir, une larme roula sur sa joue. Réalisant qui était le propriétaire de cette main, elle baissa la tête sans se retourner. Otik lui manquait. La tranquillité rassurante de Solace lui manquait. Le chahut de l’Auberge du Dernier Refuge lui manquait. Se demandant ce qu’elle faisait là, ne sachant plus où elle était, Tika laissa son corps s’affaisser, déposant ses épaules secouées de sanglots étouffés sur la poitrine du colosse…

Perdue ! Les nains affolés contre le mur s'éloignèrent pour rester à égale distance de tous les compagnons. Mais leurs yeux inquiets regardaient sans cesse celui qui maniait la hache de manière un peu trop ostentatoire à leur goût - si tant est qu'il en ait un - et d'un autre côté, ils s'inquiétaient aussi de voir quelqu'un s'approcher de leur soupe ! « pssst toi pas tout manger hein ! » - un sourire forcé et un regard inquiet vers tous les amis du kender s'ensuit - « Nous partager soupe, vous pas tout manger. »

Bupu se bougeait légèrement de gauche à droite, ses yeux toujours fixés dans ceux de Raistlin. Elle cligna des yeux en entendant Gilthanas s'exprimer sans trop comprendre ce qu'il voulait dire. Lunedor éclaircit les choses, tant pour le prince elfe que pour la naine des ravins, elle s'illumina alors : « Oui oui, pas ici, moi parler plafond maison ! » - Elle désigna le sol du temple, puis le plafond - « Recette trouvée dans temple, oui oui. » - Elle hocha la tête pour accentuer ses propos - « Autres maisons vides et cassée en dessous, beaucoup, nous tous visiter, et moi tout connaître ! » - Elle bomba le torse de fierté - « Plus savoir que homme-dragons ! Nous être là avant eux... » Un peu de tristesse voila son regard. Elle remarqua les pleurs de Tika et elle s'approcha voulant la consoler. Elle hésita en voyant Caramon qui lui avait fait peur. Elle s'arrêta donc, mais s'adressa malgré tout à la jeunette rousse : « Toi pas pleurer, nous aussi tristes perdu maison pour nous tout seul. »

Tass', curieux comme d'habitude, s'approcha de la marmite. Il souleva la louche jusqu'à ses lèvres et y trempa ses lèvres. Sous sa langue le liquide brunâtre était épais et froid. Il avait l'impression de goûter de la terre très humide entre ses dents et grouillante de petites choses gluantes. Les différentes "saveurs" qui se présentèrent à lui étaient difficilement cernables. Les seules éléments connus qu'il pouvait y accrocher étaient : de l'eau croupie, de la viande faisandée, des mauvaises herbes amères et un arrière goût de bière. Ce dernier élément était d'ailleurs le bienvenu pour effacer les délices précédents...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tanis inspira profondément, puis expira de la même manière. Ce petit mouvement attira l'attention sur lui, et c'était inconsciemment ce qu'il avait cherché. Les deux poings sur les hanches il s'adressa au groupe : « Bon, éclaircissons un peu tout ça, mais au calme. » - Il avisa les nains des ravins et la pièce où ils se trouvaient, sans issues - « Laissons nos "nouveaux amis" profiter de leur repas entre eux dans cette pièce, et allons à côté. Raistlin, tu peux le faire comprendre à ta nouvelle amie? Flint, Sturm, n´oubliez pas de fermer les portes dernière nous. » - Son regard tiré en longueur sur ses deux amis était éloquent - « Nous avons à parler entre nous. » Dit il en direction de Bupu. Sans discussion. « Tass´, laisse leur soupe tranquille et suis nous ! »

Laurana avait tous ses sens ouverts aux propos, gestes et attitudes de Tanis. Non plus vraiment en une vénération aveugle comme à l'auberge, mais elle semblait en tirer des leçons. Le demi-elfe croisa son regard, et il le détourna rapidement. Il était en proie à d'intenses émotions dont il pensait être débarrassé, mais que l'écroulement du temple et ce qui s'en était suivi entre eux avait ravivé plus fortement qu'il l'aurait imaginé.

Il toucha l'épaule de Caramon et lui fit signe de le suivre avec Tika. Puis d'un geste il appela tout le groupe à retourner dans la salle principale.

« Bien » - il fixa Lunedor - « je pense que quelques explications seront les bienvenus, dame. » - Il regarda chacun - « Une mise au point de tout ce qui nous est arrivé est plus que nécessaire avant d´aller plus loin... » Lunedor accepta de bonne grâce. Tout le monde avait besoin de repos, et certains d'être rassurés, cela... n'était pas gagné. Elle avait été guidée -et malmenée- jusqu'ici par son intuition, les lakohe et les forces ennemies qui avaient tenté de les empêcher d'avancer. Maintenant qu'elle avait rencontré la Déesse, tous les doutes étaient balayés, et sa Foi devrait guider les autres, les éclairer. La novice apôtre leva les yeux vers la magnifique femme de marbre penchée vers eux, en éternelle protectrice, qui les attendait, et lui sourit. Elle s'adossa à la base de la statue et s'assit en tailleur, déclarant : « - Mes compagnons, mes amis !... aujourd´hui, nous avons retrouvé les vrais Dieux, même s´ils sont plus apparents à certains d´entre vous qu´à d´autres. Comme je vous l´ai expliqué tout à l´heure, la Dame bleue, Mischakal, Déesse de la guérison et protectrice de la Vie, m´a révélé que les dieux ne nous avaient jamais abandonnés, que les humains, de leur propre chef, les avaient délaissés. Autrefois, il n´en était pas ainsi. Si les dieux sont toujours là, il faut néanmoins que les peuples de Krynn réapprennent à leur parler, à répandre leurs enseignements, et à canaliser leur puissance. Pour cela, nous devons retrouver les disques de platine de Mischakal, "le plus beau cadeau qu´on puisse donner à l´humanité", c´est un artefact ancien, sur lesquels sont gravés textes sacrés d´ancienne sagesse, permettant de retrouver le contact divin, si longtemps oublié. Si les Dieux du Bien aujourd´hui nous guident - la Dame bleue étant la compagne de Paladine -, c´est parce que la Reine des ténèbres, la Dévoreuse, divine entité maléfique veut prendre possession de Krynn, comme cela s´est déjà passé en notre histoire. Les chants de nos ancêtres nous révèlent cet ancien combat, c´est en m´inspirant d´eux que j´en suis venue à saisir aujourd´hui les enjeux... Partageons cette ancienne sagesse, si vous le voulez bien, tandis que nous prenons un instant de repos... ensuite nous parlerons des dragons et de cette nouvelle engeance d´hommes lézards, que sont les draconiens, que nous rencontrâmes hier pour la première fois... » Sortant la précieuse viole sculptée de son étui, elle l'installa sur son épaule, et, avec une invite de la main tenant l'archet vers les représentants de l'ancien peuple, elle ajouta avec humilité : « - Je vous livre mon interprétation, obtenue en collectant les bribes de chants traditionnels très anciens, que je vous traduis, nos amis elfiques me corrigeront (la v.o.), si j´ai fait quelque erreur : » La Geste de Huma Tanis semblait reprendre du poil de la bête. Inconsciemment cela faisait plaisir au chevalier solamnique car seul le demi-elfe avait les mots pour que tout le monde acquiesse. Silex était son plus vieil ami et son appartenance mi-elfe, mi-humaine lui permettait de comprendre toutes les subtilités de la pensée de ces divers compagnons, en dehors peut-être de l'imprévisible Tass. Lorsque Tanis avait été en arrière alors qu'ils se dirigeaient vers Sombrebois, il semblait manquer quelque chose à leur groupe. Sturm n'eut aucun mal à trouver un mot pour le définir. Un chef qui faisait consensus.

Le chevalier acquiesça de la tête aux propos de Tanis et se chargea de fermer la porte afin que leur petite conversation reste privée. Silex hocha la tête en grognant : « Hum... Je ne vais pas leur prendre leur soupe, pas moi en tout cas... TASS ? ». Le nain, tout occupé à protéger le groupe de ces créatures aussi laides d'obséquieuses avait quitté le kender des yeux un instant, et voilà que ce dernier en profitait pour se mettre en danger, à la fois en absorbant un breuvage empoisonné, mais aussi en se jetant dans la gueule du loup. La sang du nain ne fit qu'un tour ; à grands moulinets de hache, il s'approcha de la marmite en écartant ainsi de son passage les fâcheux.

« Tass ! Rejoins les autres tout de suite le temps que je tienne ceux-là en respect. Hum ! J´espère que tu n´as pas bu de leur poison, là ! » La nain jetait des regards apeurés car même s'il était armé, il se savait inférieur en nombre au milieu de la pièce. « Allez, viens ! Y´a Lunedor qui est en train de raconter une jolie histoire. »

Tout en protégeant le kender, Silex eut enfin un éclair de génie. Son regard allait alternativement de la porte de la pièce aux Aghars aux débris effondrés : il suffirait de coincer la porte le temps de leur petite expédition dans les sous-sols pour ne pas craindre d'être pris à revers. Les yeux éclairés par le sourire intérieur provoqué par l'émergence de cette idée, le nain pour la troisième fois réitéra : « Viens, j´ai une idée qui va t´amuser, mais il faut faire la surprise aux nains qui sont là... »

Il n'était pas certain que quiconque d'autre que Flint trouverait cette idée appropriée, et encore moins qui la trouveraient amusante - à moins qu'ils n'eussent l'âme naine à trouver le réconfort dans le transport de tonnes de caillasses - mais c'était là tout ce que le barbu ronchon avait trouvé pour se sortir de cette situation avec une relative quiétude. Le mage vit le kender boire la "soupe" des nains des ravins, un acte pas très judicieux.

Préférant ignoré les actes de Tass, il sui vit les instructions de Tanis en allant dans la salle principale. « Tu peux nous laisser un instant, Bupu », déclara Raistlin à la naine. « Je reviendrai. »

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Dans la salle du temple, il écouta attentivement la princesse Que-shu. La dame bleue avait confirmé ce que le ciel avait montré : la sombre reine est revenu sur Krynn.

Raistlin la craignait et avait raison de la craindre. Car comme le disait le chant, si elle a été vaincu c'est grâce au héro qu'était Huma. Et cela fait longtemps qu'il n'était plus. Lorsque Rivebise avait compris qu'il n'y avait rien à craindre, du moins pour l'instant d'après Flint, des nains des ravines, le colosse laissa les amis de longues dates déblatérer ensemble. La discussion n'était pas son fort, d'autant plus lorsqu'il n'était pas totalement intégré dans un groupe. Il n'avait tissé que de véritables liens avec Sturm de Lumelane. Pour les autres, certainement n'était-il que "le protecteur de la princesse Que Shu".

Alors que Tanis et ses compagnons commençaient leur interrogatoire, notamment par l'intermédiaire de l'étrange mage, Rivebise ne put s'empêcher de poser des regards inquiets sur les murs du temple. Le dragon était toujours à l'extérieur, certainement avait-il des alliés à l'intérieur. Alors qu'attendait-il ?

Quoiqu'il en soit, les autres avaient raison de profiter de ce moment de repos pour se poser et discuter d'une future stratégie. Les évènements s'étaient précipités et comme Tanis l'avait promptement fait remarquer à son auditoire, il était temps du prendre du recul sur cette situation afin de savoir dans quoi ils avaient mis les pieds. Tous s'isolèrent dans une pièce, à l'écart des nains aux yeux traîneurs. Loin d'être un orateur d'exception, Rivebise se contenta de se poser contre la porte maintenant close afin de vérifier qu'aucune oreille indiscrète ne viendrait se présenter. Les yeux du kender se plissèrent quand le breuvage glissa sur ses papilles. Il regretta alors son geste. Se prenant l'estomac, il mima l'acte de la régurgitation violente et incontrôlée. Pourtant, il s'arrêta de faire ses mimiques quand il sentit sa bile monter. Sa tête passa alors sur toutes une gamme d'expressions les unes plus étranges que les autres. A ce moment même, on (son ami nain était vraiment prévenant) lui conseilla de se retirer et d'aller écouter l'histoire de la dame au bâton bleu. Sentant quelques gargouillis peu accommodants, il marcha de travers jusqu'à la porte, serrant les fesses aussi bien qu'il le pouvait. Il salua le mage avec le maximum de contenance qu'il pouvait encore afficher, ce dernier avait apparemment préférer adopter un air détacher, semblant peu concerné par les élans gastriques du pauvre kender trop curieux. Une fois la porte passée, Tasselehoff fonça droit devant - abandonnant le reste du groupe qui s'était attroupé autour de la Que-Shu - et dans un recoin de la grande salle - non loin de la statue - , il se permit d'épandre ses déjections. Le breuvage nain se trouvait être un fabuleux et efficace laxatif.

Peut-être avait-il d'autres vertus...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sturm réfléchissait les yeux dans le vague, les paroles de Lunedor étaient éclairantes . Ils devaient mettre la main sur les disques, cadeaux de la déesse de la guérison. Il ne pouvait toutefois s'empêcher de repenser à la geste de Huma.

Une lancedragon nous serait fort utile aujourd´hui. Quel dommage que ce savoir soit aujourd´hui oublié.

Le chevalier prit la parole pour faire part de sa vision de la situation. « Mes amis, nous avons affronté bien des dangers pour venir jusqu´ici et depuis des années nous sommes à la recherche des anciens Dieux et nous avons enfin retrouvé leur trace. Mais le chemin pour mettre la main sur le présent de Mischakal sera une nouvelle épreuve mais il semble que les Anciens Dieux nous guident dans cette voie. Depuis notre combat contre les draconiens nous ne cessons de recevoir des signes nous indiquant de la marche à suivre. Je serai homme de peu de foi si j´abandonnai aujourd´hui car les signes nous confirment qu´un danger pour l´ensemble de Krynn arrive. Nous pouvons comme dans la chanson faire le choix de retourner vivre paisiblement chez nous mais cela voudra dire que la Reine des ténèbres gagnera inévitablement. Nous ne sommes peut-être pas des héros comme Huma mais contrairement à lui nous sommes plusieurs et cela nous rend plus fort. »

Le chevalier marqua alors une pause.

« Nous savons où se trouve les disques ... sous nos pieds , dans l´antre du dragon. La problématique étant comment on y va et que faire contre son actuel gardien. Je sais que l´idée de s´allier avec les nains ne te plaît pas Silex mais à contrario de nous, ils connaissent les lieux et il semble que les draconiens soient aussi présents dans le secteur. Je ne m´explique par contre pas pourquoi si les draconiens persécutent tant Bupu et ses semblables , les nains ne s´enfuient pas car ils ont l´air de pouvoir aller et venir à leur guise. La naine semble être sous le charme de Raistlin , et peut-être la seule encline à nous aider. Je serai d´avis de mettre les autres nains au courant de quelques fausses intentions mais de demander seulement à Bupu de nous accompagner et de nous guider. Qu´est ce que vous en pensez ? » Le guerrier était un être simple aux humeurs égales. Aussi il c'est avec stupeur qu'il fut frappé par le désarroi de Tika. Le choc fut comme un séisme en lui : Comment ai-je pu passer à côté de ça ? T´es un âne bâté !

Il serra avec tendresse la jeune femme en tentant de la réconforter conscient de sa maladresse et de ses gestes patauds. L'attirant doucement avec lui vers la salle du Nord-Est pour y trouver un peu d'intimité, il déclara : « N´aies crainte, je vais me comporter comme il se doit et te donner les explications que tu mérites, ma douce. Une discussion en tête à tête s´impose, laisse nous Tanis. »

Une fois dans la salle (celle des fidèles du Nord), il l'enlaça et se lança dans un discours à voix basse et posée. Message secret pour Xine « Ma belle, ta confusion est logique mais crois-moi ma connaissance de tout est guère supérieure à la tienne. Quand je t´aurai tout dit tu comprendras que je n´en sais guère plus que toi, mais au moins tu auras un autre éclairage.

Tout a commencé, il y a 5 ans où nous avons quitté Solace. Tanis, Flint, Tass, Kitiara, Raistlin et moi avions été convaincus par un mage de passage, le vieux Fisban, que les dieux étaient toujours là mais qu´il nous fallait partir à la recherche d´indices et preuves de leur présence sur Krynn. De mon côté, j´ai voyagé avec Raist. Je dois avouer que nous avons rien trouvé de probant. De je périple je ne retiendrais que son accession au rang de mage rouge et ... l´épreuve associée. » La pause marquée et le regard désespéré lorsqu´il aborda l´épisode de la tour de la haute sorcellerie, en dirent long : les 2 frères y avaient subi une terrible épreuve, dont certaines blessures chez Caramon, à l´évidence, n´étaient toujours pas refermées.

Reprenant le fil de son récit, il lui résuma, leur retour chez Otik, leur fuite sur le lac, l´interrogatoire et sa prise de conscience de son attachement pour elle. Ensuite, il lui narra le combat contre ces créatures semi-humaines semi-lézards, les Draconiens qui explosaient en mourant. Puis, leur course poursuite à travers sombrebois et leur rencontre avec la Licorne. Et enfin leurs retrouvailles et le bonheur de réaliser que ses tendres sentiments étaient réciproques.

Il termina par ces mots, certes un peu solennels, mais partager ses sentiments était chose nouvelle pour lui et mais il savait le désir de le faire. « Tika, je ne sais ce que les dieux ont tissé comme destin pour nous et quel rôle j´aurai à jouer là-dedans. Mais, toi comme mon frère avez décidé d´accompagner la princesse Que-Shu dans sa quête. Je vous suivrai et accomplirai mon devoir de protecteur envers ceux que j´aime le plus au monde. Je ne t´abandonnerai pas en chemin. Et même si tu doutes, dis-le moi et je tâcherais de t´aider à les dissiper. »

Avant de quitter la pièce et de retrouver les autres, il lui laissa le temps de lui répondre et attendit qu´elle lui fasse signe d´y aller. La jeune femme avait sursauté lorsque Bupu l’avait ainsi interpellée, s’essuyant avec force les joues du revers de la main, les pommettes rouge pivoine. « J’pleure pas… ». Au même moment, Caramon glissa son bras autour de ses épaules, l’attirant contre son puissant poitrail où elle se laissa son dos reposer, muette de honte, tête penchée en avant et cheveux retombant devant son visage, dévoilant sa nuque blanche au jeune homme. Tika ne réagit pas lorsqu’il l’amena, ramassant son sac qu’elle avait fait choir à ses pieds, dans une autre pièce tandis que tous étaient partis rejoindre Lunedor. Message secret pour lolobins Il la guida telle une poupée à travers les ruines poussiéreuses avant de se placer face à elle. Ses mains tremblaient et elle ne savait plus comment faire pour retenir ses émotions d’autant qu’il l’enlaça comme une grosse brute qu’il était. Contact chaleureux, empli de force et de calme, qui la prit au dépourvu. Il s’écarta pour prendre la parole. À regret. Caramon a écrit :« Ma belle » Elle ne se trouvait vraiment pas belle en cet instant, ses flamboyants cheveux en bataille, aux mèches rebelles collées à ses joues, son regard émeraude souligné du rouge des larmes, ses joues cramoisies de honte… Sans parler de ses vêtements crottés de boue… Non, elle ne se trouvait pas belle du tout, mais elle garda cela pour elle, releva un visage timide aux lèvres pincées vers les yeux du colosse et essaya d’assimiler au mieux les informations qu’il lui donnait.

Son regard s’illumina lorsqu’il évoqua le nom du magicien mais elle se retint de l’interrompre. Fisban !! Mais c’est à lui que je dois ma sauvegarde… Il savait alors… Il n’était peut-être pas si fou que ça… Elle le vit secoué par l’épreuve qu’il avait subi avec son frère bien qu’il n’en parlât point. Par réflexe, elle posa une main rassurante sur son bras, affichant désormais un sourire compatissant. Il était stupide de pleurer sur son propre sort alors qu’elle n’avait, pour l’heure, rien subit de bien plus méchant qu’un déracinement… Cela valait-il réellement toutes ces larmes ?

Lorsqu’il eut fini, elle avait repris de la constance, le corps droit dans ses bottes et le regardait avec un tendre sourire. Elle aussi était heureuse de voir qu’il partageait ses sentiments, ou plutôt qu’il l’eut réalisé car cela faisait maintenant quelques années qu’elle n’avait d’yeux que pour lui. Et ce grand nigaud devait bien être le seul à ne pas l’avoir remarqué !! Mais une chose la chiffonnait encore. « C’est là que tu trompes, Caramon. », fit-elle doucement à la fin de la tirade du jeune homme. « Je n’ai rien choisi du tout ! Et si ce Fisban n’était pas intervenu pour me sortir de ce mauvais pas, je serais, au mieux, en train de croupir dans une prison sordide, au pire, en train de brûler sur la place publique en guise d’exemple… Lorsque vous m’avez retrouvée, j’étais perdue et, ensuite, les choses n’ont été qu’en s’accélérant. Je vous ai donc suivis mais, en réalité, je n’avais guère d’autre choix ! Je ne suis pas là du fait de ma volonté propre ; je suis là car je n´ai plus de place ailleurs, je n´ai plus nul part où aller... »

Elle s’avança vers lui, une main posée à plat sur le ventre du guerrier. Levant un œil espiègle et curieux, mais également sincère et ingénu, elle lui demanda : « Mais dis-moi, toi, que viens-tu faire dans cette histoire de dieux ? (J’avoue que ces histoires de divinités passent si loin de moi.) Je veux dire, on a vécu sans jusque présent alors qu’en as-tu faire de ces dieux ? Qu’ils soient vrais ou faux d´ailleurs ! S’ils existent, c’est qu’ils doivent être puissants, alors pourquoi vous mêlez-vous, toi et les autres, de leurs querelles (si j’ai bien compris) ? Et puis pourquoi est-ce vous que ce mage est venu trouver ? De ce que j’en ai vu, il est bien plus fort que ton frère dans ce domaine… Il pouvait pas agir seul ? » Cela faisait beaucoup de question et elle regretta presque de les avoir posées. Ou plutôt, de les avoir posées à lui ; Tanis ou Lundor auraient sûrement fait de bien meilleures réponses. Mais son avis à lui comptait pour elle. Elle avait besoin de comprendre ce qu’il faisait là. Était-ce uniquement par amour et devoir envers son jumeau et leur aînée ?

Elle secoua la tête, un soupçon de tristesse envahit l’expression de son visage.. « Tu penses vraiment que nos destins sont déjà «tissés» par des forces supérieures ? J’espère que non car dans ce cas ce serait bien triste, je trouve ! » Message secret pour Xine Xine a écrit :« C’est là que tu trompes, Caramon. » ... « Je ne suis pas là du fait de ma volonté propre ; je suis là car je n´ai plus de place ailleurs, je n´ai plus nul part où aller... » Elle est forte celle-là ! Je n´avais plus d´autre choix que de t´accompagner après que tu as dit à la licorne : « « Pour ma part, Si vous voulez bien de moi, j’en suis ! » » ici Xine a écrit :Elle s’avança vers lui, une main posée à plat sur le ventre du guerrier. A cet instant, le teint du guerrier vira au rose mais il parvint à se contenir malgré la provocation, heureusement aidé par les questions qui suivirent. Xine a écrit :« Mais dis-moi, toi, que viens-tu faire dans cette histoire de dieux ? (J’avoue que ces histoires de divinités passent si loin de moi.) Je veux dire, on a vécu sans jusque présent alors qu’en as-tu faire de ces dieux ? Qu’ils soient vrais ou faux d´ailleurs ! S’ils existent, c’est qu’ils doivent être puissants, alors pourquoi vous mêlez-vous, toi et les autres, de leurs querelles (si j’ai bien compris) ? Et puis pourquoi est-ce vous que ce mage est venu trouver ? De ce que j’en ai vu, il est bien plus fort que ton frère dans ce domaine… Il pouvait pas agir seul ? » « Les dieux ont existé et créé Krynn. Sans le cataclysme, ils seraient toujours là. Mais je crois qu´ils ne reviendront que si les habitants de ce monde se battent pour leur retour. Et je fais parti de ceux-là. Pour ce qui est de Fisban, il ne peut s´occuper de tout à lui tout seul. La tâche est trop importante. C´est pourquoi il a fait appel à nous. Peut-être a-t-il vu en nous des ressources insoupçonnées, l´avenir nous le dira ... » Xine a écrit :« Tu penses vraiment que nos destins sont déjà «tissés» par des forces supérieures ? J’espère que non car dans ce cas ce serait bien triste, je trouve ! » « Non rien n´est tissé, car nous avons notre libre arbitre, mais il existe des chemins préférables à d´autres et les dieux essaient de nous les indiquer. On verra si on sait les suivre ou non. Néanmoins si j´en crois les puissances engagées dans ce conflit, nous aurons besoin de leur aide. Et Lunedor est leur interprète. Elle te répondra mieux que moi sur ce point. »

Après avoir tenté de répondre à ses questions, il l´a pris dans ses bras et embrassa ses lèvres pulpeuses avant de s´écarter en douceur. Se faisant, il ajouta avec un grand sourire et un air entendu. « Si ça va mieux, retournons vers les autres. Car ce n´est ni le lieux ni le moment pour faire ce à quoi je rêve depuis des lustres. Pourtant l´envie est bien présente. Pas toi ? » Message secret pour lolobins À son haussement de sourcils, elle comprit qu’il n’avait pas saisi le sous-entendu présent dans la réponse qu’elle avait faite à la Licorne ; son propos n’était pas destiné à la créature magique mais bien à lui et ses compagnons, renfermant le secret espoir qu’ils ne rechignassent point à supporter sa compagnie - n’ayant rien d’autre à leur offrir que ses talents de cuisinière – car, dans le cas contraire, elle aurait perdu définitivement tout point d’attache dans son existence chamboulée…

Le guerrier n’avait pas répondu à la question sous-jacente de ses propos Voilà une grande ambition -qui me dépasse- mais ne répond pas au pourquoi toi, Caramon ? Je ne te savais pas aussi fervent croyant. Qu’as-tu de plus qu’un autre ? Qu’as-tu à y gagner ?, lui débitant des généralités sans entrer dans le fond du sujet, mais elle n’en attendait pas moins du jeune homme, qu’elle savait farouchement attaché à sa fidélité pour son jumeau et ses amis. Certaines choses lui échappaient - ces histoires de puissance et/ou de place des uns et des autres dans l’univers, tout comme l’intérêt à favoriser le retour de ces dieux disparus, par exemple ! - encore mais elle les conserva pour elle, se doutant qu’il n’était pas le meilleur des intervenant pour recevoir ses interrogations. Elle acquiesça du chef quand il lui dit que Lunedor serait mieux placée, esquissant un sourire entendu. Son souffle avait repris un rythme normal, le poids qui compressait sa poitrine s’était résorbé. «Mieux» était un grand mot, mais elle se sentait plus armée et en confiance pour la suite des évènements.

Alors ce fut à son tour de rougir ! Yeux arrondis et bouche entrouverte de stupéfaction, Tika battit des paupières. L’espace dune grosse seconde qui sembla durer une éternité, elle resta sans voix. Si elle avait trouvé le baiser délicieux et regrettait presque qu’il s’éloigna, elle était incapable d’assimiler les propos du jeune homme. Plusieurs images grivoises passèrent dans sa tête, toutes recouvertes d’un voile de pudeur bien naturel pour celle qui n’avait jamais connu d’homme jusque là (comment s’intéresser à la gente masculine quand un seul occupait ses pensées ?)… Elle balbutia alors, tête basse, « Heu… J’sais pas… c’est-à-dire… peut-être… Heu… On y va ? » Embarrassée, elle se détourna rapidement de lui, prit sa main à la volée, une grande goulée d’air et se dirigea à grand pas et gauchement vers la salle aux leurs compagnons les attendaient. Tandis que les deux tourtereaux était partis roucouler, spectacle qui n'allait pas sans arracher une larme à l'oeil bougon de maître Flint, le nain n'avait pas perdu de temps. Il était ressorti de la pièce aux nains des ravines, en avait tant bien que mal refermé la porte, et tout en écoutant d'un oreille distraite la harangue de Sturm, il s'était dirigé vers les gravas et en avait avisé un énorme bloc.

Suant et soufflant, il essaya de le soulever, mais si la chose était suffisamment lourde pour maintenir une porte fermée pendant des lustres, elle l'était également pour ce qui s'agissait du transport. Le nain se redressa en faisant craquer ses articulations du dos, puis avisa un autre bloc, moins gargantuesque, mais dans doute plus transportable. A grand peine, il parvint à en soulever un bord de quelques centimètres, pour le reposer avec fracas au bout de quelques secondes snas que le bloc se fût mu d'un pouce. Pour ce qui était de bloquer la porte des nains des ravines jusqu'à leur retour des profondeurs avec les disques de la déesse, ce n'était pas gagné.

Il avisa alors un troisième bloc, déjà plus transportable. Certes, il avait du mal à le porter réellement, mais ce dernier étant bancal, il était possible de le faire glisser sur le sol en le secouant en tous sens. Flint le traîna donc à-travers la pièce avant de s'aviser que la porte qu'il voulait coincer était tellement défoncée qu'il aurait du mal à la murer ainsi. Le vieux barbu était au comble du mécontentement : suivre une naine enchantée pour aller chercher un trésor mythique entre les pattes d'une créature qui n'existait que dans les légendes, soit. Mais laisser sur leurs arrières un clan de nains des ravines prêts à les vendre pour un rat mort ou deux, jamais !

Il se tourna alors vers le reste du groupe, une idée de génie ayant alors germé dans sa tête : « Je sais, c´est trop dangereux de les laisser comme ça derrière nous. Mais il y a une solution : les faire passer devant ! Ils viennent avec nous, et ils mangeront leur soupe après. S´ils sont sages ! » Silex était en général un être plutôt bon, il avait fallu que ces nains lui en fassent baver pour qu'il se comporte ainsi avec eux ! Main dans la main, les jeunes gens – joues rougies et air confus – revinrent près de leurs compagnons pour découvrir, avec étonnement, les étranges travaux d’Hercule du maître forgeron tandis que le fier chevalier solamnique exposait la situation qui était la leur présentement.

Présent ? Épreuves ? Signes ? Reine des Ténèbres ? Flûte ! J’parie que j’ai raté le meilleur moment, celui de l’explication de la Que-Shu…, songea la jeune Tika qui se souvenait d’avoir entendu la douce voix de la femme des plaines alors qu’elle s’entretenait avec Caramon sans comprendre le sens de la mélodie lointaine qui était parvenue à ses oreilles. Elle soupira. Front plissé et regard pétillant où seul restait un trait écarlate sous ses paupières, marque de son émoi passé, elle osa une question à l’ensemble des héros : « Heu… S’cusez-moi, mais… En quoi ces «disques» peuvent être si primordiaux pour votre…quête ?

Et puis, c’est quoi exactement le but de la manœuvre ? J’veux dire : à quoi ça sert de suivre ces «signes» et comment des gens normaux peuvent se r’trouver à jouer le jeu de «dieux» ?

S’il sont réels et si puissants, pourquoi ils agissent pas eux-même ? »

Sa prise de parole avait d’abord été timide mais maintenant qu’elle avait laissé libre court à ses interrogations, celles-ci coulaient pêle-mêle d’entre ses lèvres, flux presque aussi chaotique que ses propres pensées : voilà une élève qui avait décidément besoin d’un bon cours de rattrapage en matière de divinités… Fort heureusement, elle eut le réflexe d'interrompre son interrogatoire pour laisser à l'assemblée le soin de lui répondre, observant cette drôle d'équipe d'un oeil avide de comprendre. Tanis remarqua bien évidemment Caramon et Tika disparaître dans une pièce annexe, mais se contenta de croiser les bras le temps d'écouter Lunedor. Silex disparu aussi à ses yeux - qui prirent une teinte plus foncée, signe des questions que soulevaient les bruits de rocailles dans le couloir - mais il fit suffisamment confiance à son vieil ami de toujours... D'autant plus qu'il en avait profité pour concentrer l'attention de Tass' sur autre chose. Ce qui éviterait pas mal de questions et de temps perdu à tenter de combler l'insatiable curiosité du kender. Mais ce dernier avait d'autres soucis à régler. Les borborygmes et vomissements suscitèrent une grimace de dégoût de la part de Laurana, et un sourire difficilement contenu chez Tanis. Il en avait vu d'autres avec Tass'. Les kenders étaient plus résistants qu'il n'y paraissait.

Comme à son habitude le demi elfe se contenta d'écouter les récits et avis des uns et des autres. Sa position de "guide du groupe" provenait de la capacité de Tanis à recueillir les informations pratiques et théoriques émises par ses compagnons et d'en tirer la meilleure voie suivant les désirs et limites de chacun. Tout en suivant son propre code d'honneur. Sturm y reconnaissait par ailleurs plusieurs points de la Règle et de la Mesure que le demi-elfe suivait inconsciemment. Cet équilibre construit après plusieurs années passées avec ses amis était aujourd'hui perturbé non pas par les Que-shu ou Gilthanas, mais par Laurana. Cette elfe avait presque autant d'effet que Kitiara sur le rouquin. « Nous, les elfes, nous n´avons pas oublié les vrais dieux. » - dit-elle radieuse - « Mais leur silence depuis trois siècles a sensiblement rongé notre peuple. » - Elle accompagna ces paroles d'un regard soutenu à son frère, Gilthanas - « Il nous faut retrouver ces disques ! » - Elle posa son bras sur celui du chevalier - « Je vous suivrai ainsi que dame Lunedor... » - Laurana croisa les yeux de la princesse Que-shu d'un air déterminé. Celui d'une femme de son rang qu'elle reconnaissait en l'élue, la fille du chef Arrothorn - « Et chacun de ceux qui ici ont choisi devant la maîtresse de la forêt de suivre cette quête divine ! » Elle rappelait à chacun l'engagement prononcé dans Sombrebois, et termina son tour de regard par celui de Tanis qui restait de marbre, si ce n'est un imperceptible mouvement de mâchoire...

Tanis rajouta quelques mots, et en particulier au mage : « Soit, mais j´aimerais avoir aussi l´avis de Raistlin, et des réponses à certaines questions pertinentes de Tika. » -Qui était arrivée il y a peu avec Caramon - « Et pour les nains je suis également d´avis de prendre Bupu comme guide. » - Il regarda en direction de Silex et de ses rochers ce qui attira l'attention du reste du groupe vers ce dernier - « Et pour les autres, autant les prendre avec nous comme propose Silex. » - Il sourit - « De toutes manières quelques uns de plus ou de moins dans notre tribu ne changera pus grand chose. »

Le demi elfe toujours à l'affût des réactions, attitudes et propos de ses amis et protégés - sans être paternel - remarqua la nervosité de Rivebise appuyé contre la porte derrière laquelle se tenaient les nains des ravins. Intuitif, il apostropha le guerrier Que-shu : « Rivebise ! » Il désigna du menton les portes du fond d'un regard inquiet, les seules portes encore inexplorées. Dans son regard Rivebise lu la même préoccupation qui le tiraillait concernant d'éventuels visiteurs indésirables... Lorsque Laurana demanda l'avis du mage rouge, celui-ci déclara :

« Ces disques contiennent apparemment les connaissances que les dieux ont accordés, jadis, aux mortels : La magie divine, la magie qui permet de soigner. Une magie qu´aucun de mon ordre ne saurait maîtriser. Dame Lunedor, est-ce bien cela ? »

Il tourna son regard vers la salle où étaient restés les nains. Se retournant vers le groupe, il dit :

« On peut se fier à Bupu. J´ai lancé un sortilège qui... » le frèle Majere hésita comme pour chercher les bons mots. « ...m´accorde sa totale confiance. » Le mage rouge intervint à propos pour répondre à la première interrogation des compagnons. Lunedor acquiesça et sourit à son... ellipse concernant son... charme imposé à la repoussante et sympathique souillon de taille modeste. « - Oui, mes amis, Raistlin a bien saisi. Rappelez vous avec précision les paroles de la Maîtresse de la Forêt : "Un être de lumière m´est apparu aujourd´hui. Il m´a annoncé que le porteur du bâton de cristal bleu et ses compagnons allaient traverser Sombrebois cette nuit. Les spectres asservis, qui n´ont permis à aucun humain, elfe, nain ou kender d´entrer dans la forêt depuis le Cataclysme, les laisseraient passer. On m´a demandé de dire ceci au porteur du bâton : « Vous devez survoler les monts vers le soleil levant et vous rendre -sous deux jours- à Xak Tsaroth. Là, si on vous en juge digne, vous recevrez le plus beau cadeau que la terre ait porté »."

Il s´agit des disques, car Mishakhal, elle même, vint dissiper ici, en son propre temple, tout doute qui pourrait subsister : ...tu auras besoin de la vérité des dieux - qui est le plus beau des cadeaux, celui dont on t´a parlé -. Sous ce temple, parmi les ruines de Xak Tsaroth, reposent les disques de Mishakal. Ce sont des disques de platine étincelant. Trouve les, et tu pourras invoquer ma puissance, car je suis Mishakal, déesse de la guérison.

Je pense que ces disques sacrés sont des tablettes inaltérables, dans lesquelles furent consignés les enseignements des prêtres... les vrais, qui avaient trouvé moyen de servir les vrais dieux et de canaliser leur énergie... cet art oublié qui liait nos peuples à nos divinités... Et pour éclaircir qui est l´Être de lumière, mage Raistlin, dévoilez nous vos connaissances sur les spectres de Sombrebois, leur malédiction, votre intervention, et la protection qui nous a été octroyée... » Alors que Rivebise tentait de surveiller les nains des ravines en qui Flint semblait accordé si peu de confiance, il fut interpellé brusquement par Tanis. Le Demi-Elfe faisait preuve d'une détermination et d'une assurance hors du commun. Certainement aucun Que Shu ne dirigerait un jour comme lui. Alors que Rivebise aurait réagi brutalement avec beaucoup d'autre, il prit cet appel comme un véritable honneur. Tanis venait de lui accorder sa confiance, et le colosse ne comptait pas en faire n'importe quoi.

Sans un mot, le guerrier acquiesça d'un signe de tête, le visage imperturbable. Il empoigna bouclier et épée, la meilleure de ses défenses, et s'en alla s'approcher des dernières portes pas encore franchies. Logiquement, si un passage permettait "d'aller haut puis bas", c'était là. Des draconiens se trouvaient peut être derrière: prudence était de rigueur.

Rivebise avança plus doucement à proximité de la porte et se plaqua contre. Il tendit l'oreille à la recherche d'un bruit derrière, puis, poussant un dernier soupir, le guerrier Que Shu poussa la porte, prêt à fendre tout danger se trouvant de l'autre côté...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) « Les spectres de sombrebois étaient autrefois des guerriers qui furent maudits pour avoir échoué dans la mission qu´il leur fut confiée. Maintenant, à travers la mort, ils sont condamnés à accomplir cette mission pour accéder à l´autre monde. » répondit le frêle homme à Lunedor. « J´ignore qu´elle était cette tâche et qui les a enrôlé, mais cela devait être quelqu´un de puissants, très puissants pour lancer telle malédiction. »

« Pour ce qui est de mon intervention et la protection qu´ils nous ont accordés... Il suffit de prononcer trois la même phrase à l´un des leurs, on se déclare ainsi comme volontaire pour servir d´intermédiaire. Mais cette personne devient ensuite inconsciente, j´ignore totalement ce qui s´est dit. »

« Cet être de lumière qui est venu à la maîtresse de la forêt, il devait sûrement être un dieu. Le ciel étoilé nous montre que Takhisis et Paladine ont quittés leur royaume. Takhisis réunit ses armées. Et pendant ce temps, Paladine, lui, est sûrement entrain de nous guider. » Tanis suivit quelques secondes du regard Rivebise. L'homme des plaines avait compris le demi-elfe, et cela le rassura. Il jeta un regard furtif à Laurana qui croisa ses yeux. Il se détourna en direction de Raistlin - bonne issue de secours vu qu'il parlait - mais le malaise s'était transmis autrement que par les mots ou les gestes.

Armé de son bouclier et de son épée Rivebise s'approcha prudemment des deux portes. Attentif au moindre bruit, il fut rassuré de ne rien entendre. Il ouvrit et se retrouva dans un petit couloir dont la porte du fond était ouverte. Il s'avança de quelques pas, et la lumière de Lunedor aidant encore, il put discerner un énorme pilier central qui disparaissait dans les hauteurs sombres. Au niveau du sol il supportait un escalier massif en colimaçon . Lorsqu'il s'avança encore un peu, il perçu plus bas dans les escaliers des cliquetis qui s'arrêtèrent nets. Puis après quelques longues secondes, ils recommencèrent à intervalles réguliers, légèrement étouffés cette fois. Le guerrier estima que les sons provenaient du palier juste en dessous... Lunedor, réagissant à un instinctif sentiment d'urgence, s'appuya sur Don d'Azur (devant la statue de la déesse compatissante) pourvoyeur d'une lumière presque solaire, pour ajouter à la suite du mage rouge. « - Ce monde, Krynn, est le nôtre. Son avenir est entre nos mains. La première leçon que l´on trouve dans les chants anciens n´est pas que les dieux puissent le réduire à néant, comme ce fut déjà prouvé, quand on dit qu´ils abandonnèrent ce monde comme le réclamaient d´arrogants rois-prêtres se nommant eux mêmes dieux...et engendrant engeance d´escrocs Questeurs faisant loi en certaines de ces terres...ils laissèrent Krynn... à qui ? ... à nous !!! nous !... nous et toutes les plus ou moins viles engeances qui y proliféraient... plus ou moins vertes de peau... en cette ère de Désespérance où dons de guérison, de compassion et d´assistance avaient disparus. Voilà la première leçon : quel peuple aujourd´hui peut il prétendre, seul, à guider les siens, imposer ses vues et sauver notre monde ? A quoi ça sert de suivre leurs signes et comment des gens normaux peuvent se retrouver à jouer le jeu de «dieux» ? Si ceux-ci sont réels et si puissants, pourquoi n´agissent-ils pas eux-mêmes ? » Si Paladine, l´être étincelant, et Takhisis la Reine des Ténèbres, devaient s´affronter directement ici... croyez vous que nous survivrions, avec les nôtres, au choc de leur première empoignade ? » Lunedor vibrait comme possédée... yeux levés vers... le doux regard aveugle de la Dame de marbre...et se rendit immédiatement compte de son emportement. « - Pardon... pardonnez-moi, mes amis. il y a en chacun de nous énergie primaire pouvant nous mener vers le néant à la destruction où vers la lumière et la vie, et c´est la deuxième leçon que nous apportent les chants d´une sagesse ancienne. Si l´un des Dieux veut Krynn...d´autres ne le laisseront pas faire. Quant à choisir son camp... je suis sûre que recrutement est facile en armées ennemies... et en leurs flots grossis de gobelins et autres maîtres crapauds ou serpents, nul ne saurait se sentir seul. Mais c´est renoncement à notre humanité, fin annoncée de nos valeurs, de nos chants, de nos enfants : Les êtres humains ont besoin de connaître la vérité, qui plus est en cette heure ou la plus grande menace que Krynn ait connue s´apprête à fondre sur ses habitants. Je te charge, toi ma disciple, mon apôtre, d´apporter la parole et la puissance des vrais dieux aux hommes. Il est temps de rétablir l´équilibre de l´univers. Le mal a pris trop d´ampleur. La Reine des ténèbres est revenue chercher ce qui lui permettrait de fouler cette terre en toute liberté. Les dragons qui avaient été renvoyés aux Enfers, sont revenus... ces serviteurs de la Reine des ténèbres sont puissants. ... » Lunedor s'interrompit, faisant le tour des regards pour voir les effets de ce qu'elle révélait... ... comprenaient-ils ce que cela signifiait ?... Tika et Caramon n´avaient pas écouté la geste de Huma...et les autres pouvaient n´y voir que métaphores de combat glorieux... Elle tourna son regard d'azur limpide vers les pupilles en sablier de Raistlin... avait-il quelques connaissances sur les dragons ? Discrètement, Rivebise fit marche arrière avant de s'en retourner vers ses compagnons. D'un simple geste de la main, il fit signe à Tanis de demander moins de bruit. Le colosse interrompit le débat qui animait alors le groupe.

« Un escalier mène au sous-sol là derrière. Une personne en armure y fait des allers-retours. Il monte certainement la garde. » Tanis répercuta l'information par des gestes de la main à ses compagnons, puis il alla à la rencontre de Rivebise. Mais voyant que ce dernier était certain de ce qu'il avançait, il le suivit auprès du groupe. Le demi-elfe dès lors lançait des regards réguliers vers les doubles portes du fond tout en suivant le reste de la discussion...

Laurana réagit aux paroles de Lunedor : « Quel peuple peut prétendre guider les autres? C´est la faute des humains si nous en sommes arrivés ici ! Ce sont les hommes qui ont précipité le cataclysme par leur arrogance ! » - Tanis agacé lui lança un regard furieux, et d'un signe d'apaisement de la main, lui signifia de baisser d'un ton - « Les disques doivent être retrouvés, et je propose qu´ils soient amenés au qualinesti où la sagesse des elfes en fera un bien meilleur usage - dans un premier temps - et nous pourrons ensuite transmettre aux autres peuples de Krynn. »

La discussion se poursuivit quelques instants jusqu'à ce que cinq des compagnons se crispent en découvrant les doubles portes du fond s'ouvrirent sur des homme-dragons qui s'étaient approchés furtivement !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tass' essayait tant bien que mal à se contenir. Il revint auprès de Lunedor qui accaparait l'attention de ses compagnons. Le kender fouilla dans ses larges poches pour trouver de quoi camoufler l'odeur pestilentielle qui le suivait. Ainsi, tentant de suivre ce que racontait la gardienne de Don d'Azur, il se démenait avec ses fripes, conscient du dérangement olfactif qu'il offrait à ses compagnons.

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Malgré la multitude de ses "prises", il ne trouva rien qui aurait pu convenir à la situation. Peut-être dans le reste de ses bourses, mais il n'eut pas le temps de poursuivre sa fouille : des bruits métalliques s'affirmèrent à l'Est. Instinctivement, il alla se plaquer contre le mur au Sud, se préparant à tout.

Quel ne fut pas sa surprise quand il vit des sauriens, de la même race que ceux qui avaient tendus l'embuscade à la compagnie la semaine dernière. Accroupi, il cracha par terre et affermit la tenue de sa dague.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sturm avait entendu Rivebise les avertir du danger mais se rendit compte que le garde n'était en fait pas seul et avait emmené avec lui pas mal de ses petits camarades. Mais le chevalier était prompte et il dégaina sa grande épée bâtarde. Il fit le tour de la statue au coeur de la pièce et se posta juste devant en se rapprochant des draconiens. en 16:15 approximativement.

Il accompagnait sa marche en tapant son épée contre son écu afin de faire résonner le son de sa lame en signe de défi. Il faisait face aux draconiens les fixant sans ciller. Les incitant à l'attaquer. Il déclara alors à l'attention de ses compagnons.

« Que ceux qui se batte au corps à corps forme une ligne espacée sur la largeur de la pièce. Les archers, Raistlin , Lunedor plus en arrière. »

Il espérait ainsi empêcher les draconiens de s'en prendre à ses compagnons les moins résistants, tous n'étaient pas forcément protégé par une épaisse armure comme lui.

A voir si posture défensive possible sur le round de surprise des draconiens. Tanis réagit immédiatement en se plaçant devant Laurana et Gilthanas, contre le bloc en marbre de la statue. Au passage il décrocha son arc à flèche et encocha un projectile : « À couvert ! »

Il s'adressa ensuite au chevalier juste à côté de lui : « Ils ont des arcs... »

Gilthanas dégaina immédiatement son épée et son petit bouclier en ébène. Puis il prit lui aussi une position défensive : « Laurana, derrière la statue, tout de suite ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Toujours aussi implulsif le guerrier s'avança pour aller bloquer la porte et limiter l'accès des sauriens à la salle. Tout en tirant son épée, il vint au contact des hommes reptiles espérant les prendre de vitesse. (Case FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)). Habitués à travailler ensemble, les compagnons les plus réactifs initièrent une formation défensive, Sturm en tête. Caramon n'écoutant que son courage fonça en direction des portes et dans le but de bloquer les portes. Surpris, les deux draconiens tirèrent leurs flèches sur le plus proche ennemi. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Derrière eux, un congénère mieux bâti prononça quelques mots et un des deux archers se décala d'un pas sur le côté. Puis il échangea de place avec un autre homme-dragon - inconnu aux yeux de Caramon - puis il se tourna vers un des draconiens derrière lui, et lui désigna les escaliers d'où ils étaient apparus. Obéissant à un ce qui ressemblait à un ordre, cet homme-dragon se dirigea à toute vitesse vers les escaliers.

L'étrange draconien qui venait de se mettre face au frère Majere, à deux pas, fit tournoyer sa main griffue et l'air autour crépita d'énergie électrique. Il prononça quelques mots dans un langage que Caramon reconnu pour l'ayant entendu maintes fois de la bouche de Raistlin avant qu'un effet magique se déclare.

Puis il fit des désignation sur différents points de la salle, et surgissant du néant, des lignes enchevêtrées et collantes se croisèrent dans tous les sens remplissant la salle principale du temple où se trouvaient les compagnons... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor avait commencé à entonner chant d'encouragement quand elle se retrouva, malgré sa promptitude, sitôt engluée dans la prison magique... « - Encore attaqués par engeance de vers maudits !!! Prenez vos repères, amis, contre les minables et leurs archers De la porte Est qu´ils n´ont pas encore franchie Je vais bientôt obturer lumière, que ces vils lézards ne puissent viser... Raistlin... rend leur la monnaie : Dans l´escalier, bloque-les !!! » Se débattant comme moucheron en toile géante, Lunedor tente d'attraper le cristal brillant pour masquer son éclat en le cachant d'une main contre son plastron ... non sans difficultés, visage crispé sous l'effort, sans réussir à s'arracher aux liens gluants... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le chevalier fut surpris par l'attaque magique et il ne put rien faire pour éviter les fils gluants. Malgré tous ses efforts il ne put se dépêtrer et il n'avait rien pour faire des dégâts à distance. Il se souvenait toutefois de son expérience lors de leur précédent combat.

« Avec du feu on pourrait vite se débarasser de cette toile mais nous risquons de nous brûler, à moins que Raistlin et quelque chose dans ses manches. » Suite aux tirs des archers, Caramon répliqua d'un coup puissant sur chaque archer: AO1 enpuissance (1d20+12) => 8 + 12 = 20Dégâts si touche (1d8+12) => 6 + 12 = 18 AO2 enpuissance (1d20+12) => 17 + 12 = 29Dégâts si touche (1d8+12) => 1 + 12 = 13

Surpris par la réaction de hommes lézards, le guerrier tenta d'échapper aux fils collants. Il fit appel à toutes ses ressources , invoquant intérieurement les puissances divines ou le destin 2 pts de volonté : +1d20 et +5 réflexes (vol1+5) (1d20+8) => 19 + 8 = 27réflexes (vol2+5) (1d20+8) => 4 + 8 = 12 Moins prompt à réagir que d'autres, Rivebise se prépara tout de même à suivre les ordres de Sturm de Lumelane. Certainement plus grand adepte des champs de bataille, le colosse avait décidé de faire confiances aux jugements du chevalier.

Seulement, les draconiens avaient l'effet de surprise avec eux, mais aussi un mage ! Ce dernier n'eut pas besoin de réfléchir longtemps avant de lancer sa stratégie d'offensive. Et le temps de dire ouf, une gigantesque toile d'araignée apparut du nuant pour engluer la zone.

Encombré par ses armes et armures, Rivebise ne put que rester impuissant et se retrouva lui aussi pris au piège. Les poignets pris dans des fils, Rivebise usa de toute sa force pour se relever, tirant des bras les appendices gluants de la toile. Il mit beaucoup de vigueur dans cet effort, mais la résistance des fils en plus de leur élasticité ne permirent pas au Que Shu de parvenir à les rompre.

Réflexes (1d20+4) => 6 + 4 = 10 Force (1d20+4) => 13 + 4 = 17 FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Une flèche griffa la joue de Caramon -1pv. En même temps il profita de la surprise des archer-dragons pour porter un coup d'épée à chacun d'entre eux. Le premier accusa le coup dans l'épaule en sifflant dangereusement -14pv. Le second se transforma en pierre, le cœur transpercé par la lame -19pv.

Les toiles se prirent autour des jambes et des bras des compagnons. Lunedor, Rivebise, Sturm ainsi que Tanis et Laurana furent bloqués dedans. Gilthanas réussit à éviter les toiles gluantes. Il utilisa son épée pour avancer d'un pas vers la sortie. Mais sans pouvoir aller vraiment plus loin...

Caramon se débattit comme un beau diable. Il utilisa sa lame pour trancher, arracher les toiles qui tentaient de l'agripper. Il s'extirpa des liens magiques avec toute la force dont il était capable et il se retrouvait à présent devant les homme-dragons, seul. Ses compagnons lui étaient cachés par les innombrables toiles blanches qui remplissaient la grande salle du temple de Mischakal.

Laurana pestait et demandait de l'aide, mais Tanis juste à côté d'elle l'ignora : « Raist´ fait quelque chose avec ta magie ! Sinon on est foutus ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) épée coincée ? (1d20+3) => 2 + 3 = 5 Résigné face à la fatalité, le guerrier lâche sa lame (AL) et prend sa masse de maître (AM). Il fait un pas en avant (PdP) et cogne le mage (AS). masse (1d20+10) => 18 + 10 = 28 (1d8+9) => 7 + 9 = 16 FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Message secret pour S´il te faut un autre JdS de réflexes à DD18, histoire de ne pas perdre de temps : Englué dans la toile (1d20+3) => 9 + 3 = 12Force, je bouge ? (1d20+5) => 13 + 5 = 18 FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Avec une souplesse digne d'un félin, Tika échappa à la prise de cette toile gluante mais face à cette nouveauté surprenante et écœurante, la jeune femme ne sut que faire.

Hésitante, elle se retrouva donc bloquée sur place, dans l'incapacité de faire le moindre pas dans quelque direction que ce fut, hormis un petit pas de danse qui la rapprocha de l'elfe qui réclamait aide et soutien (en FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)). L'appel de Tanis la rassura et elle tourna un regard à mi-chemin entre inquiétude et imploration vers le plus fragile des jumeaux : ses pouvoirs étaient si grands que ses compagnons le prétendaient ? Caramon fit voler sa masse qui heurta de plein fouet le torse du draconien -17pv. Sous l'impact, l'homme-dragon plia pour absorber une partie du coup. Ses écailles solides se tordirent et des couleurs plus sombres - qui n'y étaient pas auparavant - apparurent. Échappant aux toiles gluantes qui venaient d'apparaître, Tass' se colla au mur du temple et s'entreprit à l'escalader tout en restant discret dans le vacarme du combat. Il souhaitait se retrouver au-dessus de ses ennemis avec comme priorité de passer derrière l'incantateur reptilen.

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Tass' escalada le mur de pierre et se retrouva au niveau des bas-reliefs qui ornaient le pourtour de la salle. Il commença alors à glisser le long des gravures imposantes à la gloire de la déesse maitresse de ces lieux, échappant à la vigilance des sauriens.

Mais, cela se passa dans la tête du kender, la réalité fut tout autre... Le mur intérieur de la chapelle - maintenant profanée par les draconiens - était certes craquelé ici et là, mais l'escalader était une folie. La surface lisse travaillée pourtant bien des années auparavant n'offrait que quelques minuscules prises créées par l'usure du temps et l'effondrement récent de l'avant du bâtiment. Personne n'aurait pu y glisser ses doigts... Sauf peut être un kender expert en la matière? Ce serait intéressant pour Tass' de le rencontrer un jour, il aura sans doute de bons conseils sur l'escalade et des histoires à raconter.

Dans le petit couloir, Caramon devina aux postures de ses adversaires qu'ils comptaient l'encercler afin de le submerger par le nombre. On était loin de la bêtise des gobelins, incapables de se mettre d'accord sur une stratégie. Ici les homme-dragons avaient visiblement déjà œuvré ensemble. Leur chef n'avait même pas besoin de s'exprimer. Raistlin fut très étonné de voir un draconien maîtriser la magie. Certes, ils sont très malin. Mais jusque là, ils n'avaient utilisé que des armes blanches. Ou alors, ils n'avaient pas eu le temps de lancer de sorts...

Cette question aurait peu tourner longtemps dans l'esprit du mage. Mais là, il devait agir vite. Les mots prononcés par l'ennemi était ceux du sort : "toîle d'araignée".

Le frèle lui aussi commença à incanter, sourd à tout ce qui se passait autour de lui.

Alors que la toîle d'araignée tombait et que Tanis hurla, le frère Majere lança le contre-sort.

Les fils blancs qui venait à peine d'apparaître, disparurent.

=réflexe (1d20+5) => 18 + 5 = 23 La toile magique était maintenant un souvenir, et tous les compagnons purent à nouveau bouger normalement. Ils comprenaient à présent ce qu'avaient dû ressentir les homme-dragons sur le chemin vers Haven. Une terrible sensation d'impuissance, avec des ennemis tout autour, et seuls les yeux libres pour voir la mort fondre sur eux...

Dès que la toile disparu, le draconien qui en était à l'origine écarquilla les yeux et chercha avec sa vue la raison de l'échec de son sort.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) « Rhâââââ ! Place devant ! » Ce fut à ce cri que Silex chargea à-travers la pièce le draconien qui venait d'apparaître dans l'ouverture : par un de ces curieux hasards, le fait quil eut mit du temps à réagir le plaçait maintenant aux premières loges pour ce qui était de disperser du draconien avec sa hache tournoyante dans les airs. Ah, qu'il était beau à voir, ce fier nain prêt à décharger la colère accumulée à cause des nains des ravines sur des ennemis apparus fort opportunément.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le coup du maître forgeron glissa sur la chemise de maille du draconien. Mais sa cible comprit que ce n'était que partie remise et qu'il aurait fort à faire avec ce nain. Son supérieur lui rappela d'un cri incompréhensible envers sa priorité : l'humain qui tentait de percer leur formation.

Sur la défensive, l'étrange lanceur de sort fit à nouveau tourner ses doigts griffus en marmonnant des mots étranges. Quand il eut fini son ésotérique rituel, il pointa Caramon du doigt, et un éclair lumineux en fut projeté, traversant toute la salle en passant sur Sturm et jusqu'à la statue de Mischakal ! Cette dernière avait sans doute exercé de son influence dans son saint temple car l'homme-dragon ne réussit pas à détruire la représentation. De plus, l'appel à ce sort avait drainé une partie de son énergie. Il se replia donc d'un pas en arrière pour éviter d'être en plein milieu de la mêlée. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le reste des draconiens - outre les deux messagers qui venaient de disparaître dans l'escalier en colimaçon - se déplaça dans le petit corridor pour tenir tête au puissant guerrier qui avait déjà abattu un des leurs, et risquait d'en tuer deux autres !

Caramon était donc pris entre le chef du groupe et celui qu'il avait blessé. Les deux l'attaquèrent. Le soldat dragon blessé réussit à placer un coup d'épée dans la cuisse de l'humain -6pv. Mais il ne réussit pas à le mordre, quoique Caramon vit les dents effilées de près. À l'opposé, le meneur draconien prit son arme à deux mains et taillada de toutes ses forces l'épaule gauche du frère Majere -21pv. Les deux autres combattants restés jusque là passif suivirent les ordres et perturbèrent le guerrier humain avec des mouvements dangereux, l'obligeant à créer des ouvertures dans sa défense. Un deuxième coup de cette épée tenue à deux mains, aussi puissant que le premier, atteignit Caramon sur son épaule droite -21pv. Enfin, et comme si ce n'était pas assez, la gueule remplie de dents acérées du même draconien tenta de mordre l'humain au cou. Caramon eut le réflexe - et la force - de lever son avant bras qui prit une sérieuse blessure... -9pv

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Les choses tournaient mal, les hommes reptiles avaient concentré les assauts sur lui. Tant pis, il devait faire face ! Puisant au plus profond de ses ressources, il banda sa volonté espérant tenir Il me faut éviter cet éclair ! (1pt de volonté => 2 x d20 pour réflexe, + 1pt de volonté pour esquive totale) Réflexe chance1 (1d20+3) => 11 + 3 = 14Réflexe chance2 (1d20+3) => 14 + 3 = 17 réflexes (1d20+2) => 3 + 2 = 5

L'éclair percuta de plein fouet le chevalier solamnique mais il en faudrait plus pour venir à bout du fier guerrier. Caramon était sur le point de défaillir et il n'était plus temps de tergiverser. Le fougueux homme s'élança avec toute sa force visant le guerrier draconien qui avait le plus durement blessé son compagnon. Auréolé de son armure encore chargée d'électricité il avança implaquablement en chargeant le draconien.

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Le chevalier pria les Anciens Dieux de donner le plus de vigueur possible à son bras et son épée était prête à mordre les chairs de la vile créature serpentine.

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Une aura bleutée inonda la lame lorsqu'elle se rapprocha du draconien lui annonçant mille tourments. Au milieu de la confusion, Caramon fut le premier traversé par l'éclair magique, avant Sturm. Leurs armures métalliques étincelaient sous la charge crépitante, mais ce que vit Lunedor, brutalement libérée de la toile gluante, c'est la vie s'échapper du guerrier à grands coups d'épée... Elle se précipita aussitôt à son secours, en criant : « - NOOOOON !Mon Ami ! Pas question de mourir, ici ! Sauf pour ces vers honnis Vils lézards, soyez MAUDITS !!! » pour se rapprocher au plus près du guerrier à l'agonie, sans se préoccuper de s'exposer aux coups ennemis, lumineux Don d'Azur pointé devant elle... jusqu'à toucher le colosse avant qu'il ne rende son dernier souffle et le nimber de la lumière azurée de Mishakal... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) L'éclair avait traversé les corps de Caramon et de Sturm. Le frère Majere avait ensuite encaissé trois coups d'épées dont deux terriblement douloureuses, l'handicapant sans doute à vie au niveau des épaules. Une morsure acheva la montagne de muscles ensanglantés qui s'effondra sur les dalles en pierre. Voulant préserver ses compagnons, il venait de sacrifier sa vie pour retenir les homme-dragons.

Sturm fendit l'espace jusqu'à sa cible, et son épée traversa l'armure, les écailles puis la chair du draconien au niveau des côtes -39pv, et finalement ce fut un cri de rage mélangée à de la douleur qui sortit de la gueule du monstre qui venait d'abattre Caramon. Il se dégagea de l'arme en un mouvement de rein, toujours debout, les pupilles fendues humides et injectées du sang, la soif de la destruction qui est elle même en train de se détruire.

Lunedor fonça à travers la pièce jusqu'à la porte entrouverte qui lui cachait partiellement la vue du meurtrier. Elle utilisa son bâton pour toucher Caramon en espérant lui insuffler à nouveau la vie. Dès que le don de Mischakal toucha l'épaule du guerrier jonchant le sol, la vie se fraya un chemin dans le corps de l'humain. Les plaies se cicatrisèrent quasi instantanément, ne laissant que des entailles là où des ligaments et muscles avaient été tranchés ! +39pv Message secret pour Rhajzad Il manque normalement 1case dans les règles pour que tu puisses te déplacer jusque là, mais avec le point de volonté, et puis aussi parce que je suis pas un puriste, on va faire comme si c´était bon Autre chose : Y a pas encore 1pv pour Caramon car tu as le domaine de la guérison? Quoique comme c´est avec le bâton... « NAAAAAAAAAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaaannnnnnnnnnnnnnn ! »

Le cri de Tika avait retenti sous la voûte du temple, se répercutant de parois en parois lorsque Caramon était tombé au sol. Elle ne voyait guère ce qu'il se passait par là du fait le la porte juste entrouverte, mais voir le colosse à terre couvert de sang révoltait son âme et retournait son cœur. Lunedor avait été plus prompte qu'elle, mais, ça, elle ne s'en rendit pas compte de suite.

Sans réfléchir, la jeune femme dégaina, les yeux embués de larmes, la rapière qui pendait maladroitement à son côté et se précipita en avant avec une souplesse et une légèreté étonnante, maudissant la présence de la statue qui lui gênait le passage, glissant presque derrière Sturm en FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) au moment où la lumière bleue du bâton de la Que-Shu nimbait le corps de son ami... Les cris se mélangèrent alors que le Que Shu tentait de se défaire des toiles gluantes. Mais le mage rouge en avait fait son affaire et le contre sort lancé, tout le monde fut libre de ses mouvements.

Le temps de se remettre debout, Rivebise venait d'assister à la terrible scène: Caramon tombait sous les assauts ennemis. Il s'élança à sa rescousse, doublé par Lunedor qui se hâta de le soigner à l'aide de son nouveau don.

Soulagé, Rivebise était prêt à en découdre. Une porte empêcher les Draconniens d'atteindre son aimée, mais lui obstruer aussi le passage. Bouclier levé droit devant, lame prête à frapper, il se plaça le plus près possible de ses ennemis, juste derrière Lunedor.(en 18:16) Ne pouvant en faire plus sans aide à présent, il sollicita l'aide et la coordination de la princesse Que Shu.

« Lunedor! Ouvre la porte et décale toi! On va les faire reculer ! » Flint ne se démonta pas, face à l'ennemi qui récalcitrait devant lui : il fit tournoyer sa hache et planta un coup magistral dans le reptile, lui démantibulant profondément l'épaule.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le coeur de Tanis s'était serré en voyant la fureur des hommes dragons s'abattre sur le jeune Majere, mais voir Flint (Silex?) foncer dans le tas pour lui venir en aide lui avait redonné espoir... Tout comme le courage de Lunedor qui s'était exposée aux attaques des monstres pour sauver le guerrier!

Chassant ses émotions qui lui ordonnaient de venger son ami et d'occire le chef des hommes dragons, il se remémora ce que ses instructeurs lui avaient inculqué dans sa jeunesse: Sur le champ de bataille, le plus grand des dangers vient des pratiquants des arts profanes...

Faisant un pas de coté pour avoir un meilleur angle de vue sur le sorcier ennemi, il prit appui sur le socle de la statue de Mishakal, espérant ne pas commettre un sacrilège envers leur protectrice (déplacement en 16:16).

De sa nouvelle position surélevée, il distinguait bien mieux le combat, et la cible qu'il avait choisi. Encochant une flèche à son arc, il se prépara à tirer dès que le draconien ferait signe d'incanter ou de s'enfuir...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le reste du groupe s'avança afin de prêter main forte à Caramon. Tika n'attendait qu'une chose : en découdre avec ceux qui avaient osé s'en prendre à Caramon. Rivebise également, mais avec l'intérêt de protéger aussi sa bien-aimée.

Silex trancha net le bras du draconien devant lui, et il retira sa lame à temps, juste avant que le corps ne se transforme en pierre. Dès que ce fut fait, il repoussa d'un coup d'épaule la statue de granit qui s'écrasa et au sol. Et il se plaça aux côtés de Caramon encore au sol.

Laurana s'avança à son tour d'un pas, et un poing posé sur son torse, elle s'adressa au groupe : « Hardis compagnons ! Nous savons maintenant de quel côté nous nous trouvons, celui des vrais dieux. Nos ennemis, les suppôts de la reine des ténèbres seront balayés par notre lumière ! Rien ne peut nous arrêter car nous sommes les champions du Bien, les adversaires des forces du Mal ! » Malgré la simplicité manichéenne de ce discours, et du manque certain d'expérience de la belle princesse elfe, sa voix, son assurance et son charisme étaient tels qu'ils renforçaient les cœurs.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Gilthanas s'avança juste à côté de Sturm et Silex. Il tenait sa lame elfique incurvée de la main droite, et il avait profité de son déplacement pour prendre sa targe en bois au bras gauche. Il remarqua qu'aucune ouverture pour le moment ne s'offrait à lui, aussi il mit ce temps à profit avec sa magie. Il prononça quelques mots profanes en bougeant sa main fine. Puis il s'accroupit et la posa sur l'épaule de Caramon dont le corps fut englobé d'une pâle lueur bleutée pendant une seconde avant de disparaître...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Ce mage draconien semblait être un ennemi de taille.

Malgrès que son frère soit à terre, Raistlin décida d'attaquer le sorcier ennemi. Le frèle humain tendit sa main en direction du monstre reptilien et se mit à incanter.

à la fin de l'incatation, trois projectiles de couleur blan-argenté partirent des différents doigts et allèrent frapper leur cible.

Projectile magique sur le bozak (si c´est bien lui le mage).

Rm, au cas où... (1d20+4) => 20 + 4 = 24

(3d4+3) => 2 + 2 + 2 + 3 = 9

vigueur (1d20+2) => 20 + 2 = 22 Trois petites boules bleutées et translucides s'échappèrent de sa main et traversèrent la salle, passèrent au dessus des têtes pour enfin frapper en pleine poitrine le draconien lanceur de sort. En tout cas c'est ce qui aurait dû se passer si une grande plaque rouge translucide n'avait été révélée par l'attaque du mage, absorbant les trois projectiles magiques... Puis disparaissant aussitôt, attendant la prochaine vague d'assaut.

Les deux utilisateurs de magie profane, Raistlin et Gilthanas, reconnurent immédiatement les effets d'un sort de "bouclier" qui protégeait le draconien...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tass' était occupé à chercher un passage secret dans le mur, il semblait persuadé de pouvoir aider ses amis en trouvant une voie annexe. Il resta là à passer ses petits doigts dans les fissures...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le guerrier se releva arme en main prêt à frapper. Il avait toujours son bouclier et s'en servit pour se protéger des coups de ses adversaires. Il tenta de frapper celui qui lui paraissait le plus expérimenté et donc le plus dangereux. (Baaz leader) masse (1d20+11) => 10 + 11 = 21dégâts si touche (1d8+11) => 6 + 11 = 17 (Att. en puissance + inspiration vaillante + assurance) Tass' renonça à escalader les murs du temple. Il opta pour une stratégie plus directe voyant que certains de ses compagnons en mauvaise posture. Il longea le péricycle pour passer dans le dos de leurs assaillants, préférant toujours la discrétion.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Tass' réussit par une merveilleuse série d'acrobaties à se retrouver derrière le chef des draconiens. Il ne s'en était même pas rendu compte tant il était occupé par Caramon et les autres !

Caramon se releva et repoussa deux attaques, mais la troisième passa, et la morsure fut douloureuse... -16pv L'épée trancha une partie des muscles de la cuisse gauche du guerrier. Ses vêtements se remplissaient de sang, le sien.

Les draconiens comprirent qu'ils allaient être dépassés par la situation, aussi, le draconien magicien recommença une incantation. Il évita la flèche de Tanis, et continua. Pendant ce temps, les soldat-dragons se repositionnèrent. Un des baaz se décala d'un pas pour être en face de Silex 21.15->21.14, l'autre recula d'un pas 21.16->22.15, et le leader se déplaça aussi afin de faire mur vers les doubles portes arrières 21.15. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Dès qu'ils furent en position, le chef s'attaqua à nouveau à Caramon. Les draconiens travaillaient méthodiquement afin d'abattre l'un après l'autre les compagnons. L'épée s'enfonça à nouveau dans le corps du guerrier -18pv, arrachant une fois de plus le frère Majere à la conscience pour le faire tomber dans les voies de la mort. Son corps s'effondra une fois de plus sur le sol...

Derrière, une grimace apparut sur le visage du lanceur de sort. Autour de sa main apparut des petits éclairs d'énergie qui se condensèrent de plus en plus jusqu'à ce que, violemment, il projeta sa main en avant et qu'un éclair fut projeté en ligne droite devant lui. Droit sur Lunedor, Rivebise, Tanis et... plus loin... Raistlin. De grosses gouttes de sueurs apparurent sur le visage du Bozak. Sa respiration était saccadée, et il était légèrement plié en avant. Il semblait totalement épuisé par ses derniers sorts... Il sera maintenant incapable d'en lancer d'autres...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Caramon avait suffisament donné de sa personne. Les coups puissants du baaz étaient venu à bout du valeureux guerrier. Mais il était hors de question pour le preux chevalier de laisser son ami dans l'inconfort et il devait retrouver le giron de ses compagnons qui pourraient alors prodiguer leur soin. A peine, le guerrier tombé que Sturm enjamba le corps évanoui de son ami et s'interposa entre le baaz et Caramon. Les guerriers draconiens ne pourraient plus atteindre le colosse sans que ceux-ci lui passent dessus avant.

Le regard du solamnique se planta dans celui de son adversaire et une étincelle de fureur s'alluma dans ses yeux marron. Le coupable des tourments de son compagnon allait payer. Le chevalier canalisa à nouveau la puissance de son coup .

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Avec maestria le chevalier transperça son adversaire et avant même que le draconien qui faisait face à Flint ne se rende compte que son comparse était tombé la lame vola en direction de la tête du reptile car le chevalier avait empêché son épée d'être prise dans le corps pétrifié du draconien FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Voyant la ligne mortelle qui fonçait sur lui, Tanis s'accrocha au bras de la statue de Mishakal, et tenta de bondir au dessus!

Point de volonté pour avoir +5 = réflexes (1d20+13) => 20 + 13 = 33 ça valait le coup de cramer un point...

Dans une magnifique pirouette, il esquiva le gros de l'attaque, mais il frôla l'arc électrique en retombant au sol, se brûlant la jambe droite malgré sa souplesse. Ne laissant pas la douleur le déconcentrer, il observa l'évolution du combat qui se déroulait quelques mètres plus loin.

Voyant que Sturm prenait les choses en main au milieu de la mêlée, Tanis fit un pas en avant (17:15)pour rester à distance raisonnable du magicien ennemi, ajusta une nouvelle flèche et décocha dans la foulée.

Je compte encore le bonus de Lunedor, et je dépense 1 point pour lancer deux dés: =flèche mortelle? (1d20+13) => 6 + 13 = 19 =flèche mortelle bis (1d20+13) => 10 + 13 = 23 =dégâts? (1d8+5) => 8 + 5 = 13 La lame de Sturm décrivit un arc de cercle qui décapita le fléau de Caramon. Le corps et la tête se solidifièrent quasi instantanément. Son arme continua son oeuvre dans la chair de son acolyte qui mourut sur le coup. Lui aussi pétrifié. La lame du chevalier resta cette fois ci bien fixée dans la statue de granit...

Tanis esquiva en partie l'éclair -12pv puis encocha une nouvelle flèche sur son arc. Le trait fila droit sur le lanceur de sort qui, fatigué, ne put pas vraiment l'éviter cette fois. La pointe s'enfonça profondément dans son épaule -13pv et le projeta à terre. Il était toujours vivant, mais incapable de faire quoi que ce soit...

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Quelques secondes plus tard, la statue du chef des draconiens commença à se strier de raies lumineuses, puis la seconde d'après son corps explosa en une myriade de morceaux de pierres de tailles différentes. Les restes frappèrent les compagnons à courte distance de la statue, et même ses anciens comparses !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor se savait exposée, mais n'hésita pas un instant... il fallait qu'elle avance... « Repoussez les, mes amis : Qu´ils retournent dans l´enfer qui les a vomi ! Avancez ! Pourchassez-les ! Ecrasez ces vers jusqu´au dernier !!! » Tandis qu'elle encourageait les compagnons, elle vit le mage lancer nouvelle incantation vers elle... s'accroupissant à l'ultime moment, elle parvint à éviter la décharge, partiellement : la débauche d'énergie brûla son épaule en partie. Mais Caramon s'était écroulé, taillé en pièces, perdant flots de sang de béantes blessures : c'était là l'urgence ! Elle appela l'énergie de guérison qu'elle pouvait canaliser en cet instant critique, d'abord pour le ramener des portes de la mort et quand le draconien explosa, en un dernier maléfice, elle eut le réflexe de se pencher au dessus de Caramon, faisant rempart de son corps sous la gerbe de cailloux projetés. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor protégea Caramon de son corps, lui évitant d'être encore plus blessé. Elle lui prodigua ensuite les soins d'urgence +11pv afin d'éviter qu'il ne s'en aille définitivement. L'homme-dragon jeteur de maléfice était toujours au sol, attendant la fin. L'autre prit ses jambes à son cou et tenta de s'enfuir dans les escaliers en colimaçon par lesquels s'étaient enfuis les deux messagers environ une minute plus tôt.

Message secret pour Faran, Parsi Raistlin sait de par ses recherches et études que les seuls escaliers dans le temple de Mischakal sont ceux qui permettent d´accéder à la crypte où sont placés les grands prêtres décédés, dans des tombeaux. Ces escaliers étaient communément appelés "chemin des morts". C´est ce que l´on pourrait appeler -au vu de la situation actuelle- l´ironie du sort...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Il restait encore l'une des viles créatures encore en vie. Encouragé par le chant de Lunedor, et tout à sa fureur quie ne s'était pas encore apaisée depuis qu'il avait rencontré les nains des ravine, Silex fonça à la poursuite du dernier reptile : il n'était absolument pas question que ce dernier donnât l'alerte ! Eut-il été un peu plus porté sur la réflexion et la stratégie, peut-être Silex aurait-il pensé à le faire prisonnier. Mais ce n'étaient pas là le genre de réflexions qui passaient dans la caboche du nain, et à grands coups de hache, il entreprit de tronçonner le dernier survivant.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Voyant le draco-mage avachi, Tanis continua à le viser tout en interpellant Raistlin, qui ne s'était pas encore remis de l'éclair: « Raistlin, comment mettre ce mage hors d´état de nuire sans le tuer, de manière à ce qu´il soit encore en mesure de répondre à nos questions? »

La douleur dans la jambe de Tanis le faisait trembler, mais il fallait encore tenir bon, le temps que l'ennemi ne représente plus une menace pour leur groupe. Le guerrier avait durement payé ce combat. Certes, sa réaction avait probablement permis à ses compagnons de ne pas se laisser déborder par les hommes-reptiles mais ses chairs en avait terriblement souffert. Nul doute, que sans l'intervention de Lunedor, il ne serait plus de ce monde. Il lui devait donc la vie et devrait désormais agir avec moins d'impulsivité s'il ne voulait pas réduire à néant tous les efforts qu'elle venait de consentir pour le sauver.

Se relevant avec peine, il fit un tour d'horizon pour s'assurer qu'aucun n'avait péri. Rassuré, il alla récupérer son épée coincée dans le corps pétrifié du draconien qu'il avait occis. A coups de masse, il parvint à la dégager et vérifia qu'elle n'avait pas subi de dommages avant de la rengainer dans son fourreau.

Après quoi, tout en souriant pour donner le change, il se rassit pour préserver les maigres forces qu'il lui restait et attendit patiemment la suite des évènements. c'est alors qu'il plaisanta alors pour se donner contenance, espérant ainsi donner le change sur le sentiment de honte qui venait de le frapper.Comment puis-je prétendre être le protecteur de Tika et Raistlin et m´écrouler au premier coups d´épée ... « Content que vous ayez finit le travail ! Ils étaient costauds ceux-là. Faudra que je sois plus prudent la prochaine fois. » Réflexes (1d20+4) => 18 + 4 = 22

Alors que Rivebise s'apprêta à pourfendre ses ennemis dans une ultime charge quand le mage incanta une dernière fois. Il déchargea une énergie considérable et un véritable éclair surgit. Dans un réflexe primaire, Rivebise s'abrita sous son bouclier afin de dévier le sortilège. Mais avait-il seulement eu le temps de penser que le métal était un excellent conducteur ? Bien qu'évitant le plus gros la plupart de l'énergie pénétra dans son écu pour s'étendre sur son bras, brûlé.

La douleur fit grogner le colosse qui n'était pas au bout de ses peines. Entre le tumulte du combat et la lame vengeresse Sturm, un nouveau Draconien tomba. Sa statue explosa littéralement. Mais cette fois, ce n'était pas un sortilège: seulement des pierres. Malgré sa nouvelle brûlure, Rivebise releva son écu et envoya échoir au sol les pierres tranchantes qui lui étaient destinées.

Lorsqu'il baissa son bouclier, tout était fini. Le mage était à terre, Flint s'apprêtant à l'achever. Son regard chercha alors Lunedor: elle n'était plus devant lui. Il ne mit néanmoins pas longtemps à la retrouver, au sol, par dessus Caramon.

« Lunedor ! »

Rivebise lâcha écu et épée avant de s'agenouiller auprès de son aimée, glissant ses doigts dans ses cheveux rayonnants. Le colosse s'en voulait terriblement: comment avait-il pu la laisser passer devant ? Elle avait courut un grand risque et il n'avait pas été capable de la protéger, une fois de plus. Ses mâchoires se crispèrent sous la frustration.

« Comment tu vas ? Tu es blessée... Je suis désolé. » lâcha-t-il d'une voix fluette. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor chantonnait, de manière peu perceptible au milieu du vacarme causé par Flint exerçant sa rage sur le lâche draconien en fuite, invoquant les bienfaits de la Dame bleue, souriant au guerrier qui reprenait - littéralement - vie... Quand Rivebise se morigéna derrière elle, elle se retourna, attrapant la main dans ses cheveux pour l'amener contre sa joue, en déclarant : « - Chaque combat apporte ses blessures, mais nous rapproche du but. Toi aussi, tu es blessé, et j´en suis désolée. Des magiciens !!! Qui aurait attendu cela de ses hommes-vers ?!? Tout cela révèle magie pervertie... et l´ombre de la Dévoreuse... » Après l'avoir caressée de sa joue, elle amène la main de son aimé à se déposer contre son cou, évitant précautionneusement son épaule brûlée, et conclut : « - Je dois encore m´occuper de notre ami... ce ,ne sera pas sa dernière bataille, rendons grâce à Mishakal. » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Réflexes (1d20+5) => 2 + 5 = 7

« Liez-lui, bras et jambes. ça devrait suffire. » répondit Raistlin à Tanis, affaibli par le sort jeté par le draconien. « Et si jamais il se met à incanter, assomez-le. »

Le mage rouge se dirigea vers l'escalier, utilisant son bâton comme appui.

« Normalement, ces marches mènent vers la crypte... » Tanis suivit à la lettre les conseils du magicien, ligotant vigoureusement le draconien aux pouvoirs redoutables, et rajouta un bandeau de fortune pour l'empêcher de voir ses interlocuteurs... Une fois sa besogne effectuée, il parcouru le petit groupe du regard. La chance les avait encore une fois préservé du pire, mais cette fois ci, le jeune Caramon n'était pas passé loin du baiser mortel de la grande faucheuse. Peut être que Lunedor a raison... Peut être qu´un véritable dieu veille sur nous? Mais pourquoi ne pas se débarrasser des hommes dragons lui même dans ce cas?

Perdu dans ses pensées, le danger momentanément écarté, Tanis laissa la fatigue l'envahir, et s'assit par terre, jambe tendue pour essayer d'amoindrir la douleur lancinante que laissait la brûlure. Cherchant du regard la barbare et son bâton magique, il la vit en train d'échanger des mots doux à voix basse avec son promis... Son coeur se serra à cette idée, repensant à Kitiara, qui était partit sans se retourner, comme à son habitude... Presque aussitôt, il jeta un coup d'oeil à Laurana, avant de se rappeler que la jeune femme l'évitait désormais.

Repoussant dans un coin ses problèmes de coeur, Tanis le demi-elfe revint à l'instant présent, et au prisonnier qu'il venait de ligoter. Il se releva, et boitilla jusqu'à l'homme dragon toujours avachi, avant de lui poser ses premières questions: « Quel est ton nom, homme dragon? Que faites vous, toi et tes frères, ici? Vous êtes les rejetons du dragon? » Alors qu'il s'était apprêté à glisser sa lame entre les écailles du meneur, mais celui-ci explosa quasiment instantanément, Tass eut juste le temps de s'en apercevoir et de se préparer à éviter les nombreux éclats qui ne tardèrent pas.

Jeudi, 27/11/2013 16:23

Le combat semblait fini, le kender, tout à son habitude, fouilla. Mais, cette fois-ci, se fut sans grande conviction, il sentait encore une douleur vive à l'estomac et ses compagnons semblaient soucieux. Il jetait donc des regards inquiets par là où étaient arrivés leurs assaillants. Puis, il dévia son regard et, songeusement, il observa les gestes de tendresse que se promulguaient le couple de la Plaine. Enfin, il revint sur les cadavres de la nef.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le draconien se laissa faire sans se plaindre. Il observait les compagnons de ses pupilles fendues, en silence, jusqu'à ce que Tanis lui bande les yeux. Quand Tanis s'assit par terre il pencha légèrement la tête, sans doute à la recherche de l'explication du son que cela avait produit.

Laurana n'avait avancé que de quelques pas depuis la fin de la bataille. Elle observait le jeune frère Majere et toutes ses blessures. Elle ramena sa main à la bouche et secoua sa tête légèrement, dépitée devant tant de douleurs. Elle s'apprêta à aider Lunedor, mais la femme des plaines se débrouillait - une fois de plus - très bien toute seule. Elle regarda alors autour d'elle chaque membre du groupe. Tout le monde ou presque avait été touché par le combat. Et la tâche - qui semblait de prime abord facile avec les dernières révélations concernant le retour des vrais dieux - se profilait plus ardue que prévue. Certains auraient pu y rester, et nul doute que dans les entrailles de la terre sous le temple, la mort noire rôdait. Les yeux en amandes de Laurana croisèrent ceux de Tanis. Elle releva instinctivement le menton, se parant de sa fierté de princesse du Qualinesti. Puis elle se détourna pour s'occuper d'autres choses...

Tass' fit les poches du draconien et y trouva quelques pièces, ainsi que des objets utiles en tous genres. - voir matos récupéré -. Mais la patrouilles n'avait pas vraiment prévu de faire une joli surprise au kender en lui fournissant des objets amusants ou intriguant. Que du déjà vu... Tanis a écrit :« Quel est ton nom, homme dragon? Que faites vous, toi et tes frères, ici? Vous êtes les rejetons du dragon? »

La tête aveugle se tourna vers l'origine de la voix et la gueule remplie de dents s'ouvrit : « Je suis Bozak. Nous sommes ici chez nous, comme partout. Nous sommes en effet les rejetons du Dragon. Celui qui gouverne Krynn. Tremblez, races inférieures. Votre temps est compté. » Sa gueule se tordit en une grimace qui devait sans doute ressembler à un sourire. Un peu de sang coulait entre les dents, signe des nombreuses blessures reçues. « Affrontez donc votre destin : la mort ! » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Bonus éventuel de Sturm non pris en compte.Caramon impressionné ? (base+3, Courage+1) (1d20+4) => 17 + 4 = 21Le guerrier ne s'en laissa pas compter avec les salades de Bozak. Probablement que ses blessures le préoccupaient bien plus que des divagations d'un mage reptilien. « Il est encore en vie lui ? Pourquoi le garder vivant ? C´est le mal personnifié, on ne négocie pas avec ces créatures ! » Se relevant grâce aux soins intensif de Lunedor, il s'approcha du draconien et d'un air sévère, il ajouta : « Tu ne m´impressionne pas hybride ! C´est vrai quoi, quand on n´y songe, t´es qu´un bâtard d´humanoïde et de lézard qui a été abusé par un dragon mégalomane.

Encore un truc, si c´était moi tu serais mort ... Au fait, t´as aimé le goût de ma masse tout à l´heure ? T´en veux encore ? Alors, moi, si j´étais à ta place je serai bien gentil avec le rouquin qui te pose les questions car c´est le seul qui va m´empêcher de te régler ton compte ! » Qui intimide qui ? (bonus de circonstance et discours non inclus) (1d20+10) => 5 + 10 = 15 Vous avez normalement un bonus de +4 contre la peur dans un rayon de 3m autour de moi.

Les paroles du draconien ricochèrent sur l'esprit de Sturm tel un éclat de pierre rebondissant sur son armure éclatante. Il en faudrait plus pour atteindre moralement le chevalier après les preuves des Anciens Dieux qu'ils avaient reçu.

Il se dirigea avec fermeté sur le draconien et le saisit par l'encolure . Il était hors de question qu'il démoralise le reste de ses compagnons.

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« T´as intérêt à l´ouvrir maintenant simplement pour nous répondre, certains de mes petits camarades se feront à plaisir de t´envoyer rejoindre les tiens si tu ne coopères pas. Tu as vu ce que les "races inférieures " ont fait d´eux. Vous êtes peut-être nombreux mais nos âmes sont plus puissantes que les vôtres. Sache que ton Dragon , ne nous gouvernera jamais. Que sais-tu sur le dragon vert que nous avons vu et où est son repère ? Combien des tiens nous attendent en bas du temple ? » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le draconien releva la tête, incapable de voir Caramon avec ses yeux, mais son attitude montrait que le reste de ses sens avaient très bien situé le guerrier : « Héhé, mais tu n´es juste pas capable de le faire. Vas´y, ose seulement me frapper ! Tu as trop peur de te retrouver toi et tes compagnons tous seuls dans ces tunnels sans guide, dans les ténèbres. Je ne crains pas la mort, contrairement à vous tous ici qui êtes bien trop accrochés à la vie ! » - Il bougea sa tête comme s'il regardait encore à travers le tissu - « Non non, tu es un faible. Tu te dis guerrier, mais sans tes amis tu serais mort. Nous étions moins nombreux que vous, quelle fierté en tires-tu? Allons, finissons-en, achève moi, c´est le mieux à faire dans ton c... » - Il fut soulevé par Sturm. Surpris il l'écouta avant de rétorquer. - « Ahahahah tu prétends me faire peur? Tu as eu tellement peur que tes yeux t´ont abusé. Un dragon vert? Non, noir. Noir comme la couleur du désespoir et de l´anéantissement. Ne voyez vous pas? » - soulevé du sol, il rapprocha tant qu'il put son visage de Sturm pour lui susurrer : - « Tu ne me fais pas peur, tue moi seulement, maintenant ! Car tu n´obtiendras rien de moi. Je sais à qui va ma loyauté, et elle me servira même après la mort. Tandis que toi, mort, où iras tu? Le sais-tu seulement? Je ne crois pas. Alors... FRAPPE ! » Son visage était tordu par la haine, et il cracha dans le visage du chevalier puis en direction de Caramon.

La princesse des plaines leva la tête avec agacement vers le prisonnier fanatique. Nullement impressionnée, elle lui asséna douche glacée de son mépris : « - Tu n´es qu´un minable vantard, Bozak, ton chef est Vermine et tu ne vaux pas plus. Vous révérez la Dévoreuse, à travers ce dragon noir, mais tu n´es même pas digne d´être un de ses excréments, pauvre demi lézard bipède et malformé. Les peuples de Krynn ont déjà vaincu ta Reine noire... et tu crois que les tiens vont nous impressionner ? Vous êtes nés sur Krynn et vous y mourrez; et en croyant en être les seigneurs, vous commettez votre plus fatale erreur, vous n´en retournerez que plus vite au limon d´où vous venez de sortir. Qui t´as appris notre langue, et quel est ton chef ?... On va lui transmettre le message ! » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La prêtresse de Mishakal reprit ses soins sur Caramon, souriant calmement en l'éloignant du prisonnier, avec un geste d'apaisement vers Sturm, concluant en retour de ses vociférations stupides : « - Tu n´es qu´un vulgaire fanatique, malformé, un esclave sacrifié espérant se faire achever pour tenter de nous blesser dans ta dernière malédiction. C´est toi l´imbécile. Nous n´avons rien à craindre de toi et nous avons échappé à votre embuscade sans pertes. Qui es ton chef ? et ce n´est pas Khisanth... » Sturm laissa Lunedor se charger de la suite des opérations. Il déposa le draconien au sol sans délicatesse et s'essuya le visage. Le draconien ne pouvait le voir. Mais son visage restait impassible et ne réagit pas à ses propos. Il n'était pas homme à se laisser aller à la colère violente. Autant voir ses compagnons dans la détresse pouvait découpler ses forces, autant les mesquineries de ces ennemis ne faisaient que renforcer sa détermination. Frapper un adversaire désarmé n'était en rien honorable et indigne d'un chevalier. La règle et la mesure était très claire sur ce point. L'hostilité du draconien fut stoppée par Lunedor. Ses paroles n'attisèrent ni la haine, ni l'envie pour lui de continuer. Il se tut et se contenta de rester là où Sturm l'avait déposé. Il resta muet aux différentes questions de la femme des plaines. Tournant même son visage vers les escaliers en signe d'indifférence... C'est alors qu'avec un sourire carnassier, le guerrier se pencha sur Bozak : « T´es sûr de ce que tu dis ? Parce que là t´es tout seul dans ton slip et y a pas grand chose me semble-t-il ! » histoire de donner du poids à ses remarques, une droite lui percuta le visage. « Tu vois ça c´est du lourd ! » baffe (1d20+12) => 19 + 12 = 31dégâts non létaux (1d4+5) => 4 + 5 = 9 FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le poing de Caramon s'enfonça dans la figure du draconien qui fut surpris du coup -ne l'ayant pas vu venir- et il mit quelques instants à s'en remettre. Puis, tranquillement, il remit son visage en place et renvoya un cracha dans le visage de Caramon, et juste après il se remit à sourire en direction du guerrier Majere.

Laurana plissa les yeux en voyant faire Caramon. Elle s'avança d'un pas, puis, se rappelant qu'elle n'était pas seule, elle regarda les autres, espérant une réaction suite au coup de poing. Son regard fini dans celui de Tanis et ses pupilles se firent insistantes.

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Le combat était terminé et maître Forgefeu s’élançait déjà après le fuyard. Mais Tika ne le vit pas. Les yeux embués de larmes, elle se précipita, impuissante, au chevet de Caramon tandis qu’une nouvelle fois Lunedor usait de ses merveilleux pouvoir pour ramener leur compagnon à la vie. Et celui-ci se releva, souriant comme à son habitude, sans même se rendre compte à quel point elle avait été inquiète. Inquiète et en colère de n’avoir su être capable de le soutenir. Heureusement, Lunedor poursuivit les soins qu’elle prodiguait avec cœur et cela lui arracha un sourire.

Tika se releva, alors, une main posée sur son épaule, réalisant seulement maintenant le coup qu’elle avait reçu. Bah ! Cela ne fera qu’un bleu… Rien de bien méchant…, songea-t-elle alors que sa main se portait désormais à ses yeux, essuyant larmes et poussières. La jeune femme voulu s’approche de ce qu’il restait des combattants et du guerrier blessé mais ce dernier s’affairait autour de ce reptile immonde qui se trouvait être mage. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La créature pensait effrayer les jeunes gens, mais Tika le regarda avec un profond dégoût. Sans peur, elle s'approcha du jeune guerrier et lui toucha le bras, pour lui montrer qu'elle était là et qu'il pouvait compter sur elle...

« Il n´en vaut pas la peine... », lui glissa-t-elle pour calmer la colère qu'elle sentait poindre en lui. Caramon évita sans difficulté le crachat, il était debout et l'autre allongé et ligoté. Mais à cet instant tika lui effleura le bras, et l'immonde déjection faillit la toucher. Plissant de yeux, le draconien put y lire une lueur de fureur rapidement contenue. Ce dernier alors entendit une dernière phrase : « Ca t´aurais pas du ! » 2ième claque (1d20+12) => 13 + 12 = 25 (1d4+5) => 3 + 5 = 8 Il se redressa soulagé mais d'un calme évident et s'adressa à ses compagnons. « Maintenant il dort pour un moment. Rassurez-vous, je ne compte pas le tuer et j´en suis incapable D´ailleurs, ce sa.. ard en est bien conscient. Nous pouvons discuter librement de ce qu´on va faire de lui maintenant. Mais on a un problème : comment le laisser en vie derrière nous ; ce mage est bien trop dangereux. Raistlin tu peux faire quelque chose ? »

Enfin se tournant vers Tika, il l'a contempla avec tendresse et c'est alors qu'il remarqua sa blessure. « J´espère que c´est pas à cause de lui car je sens que je vais revenir sur mes paroles ! » Puis lui serrant délicatement les doigts, il s'éloigna avec elle du corps étendu à leur pieds. Je fais 10 en volonté, avec le bonus donné par Sturm, j´ai 18.

Tanis avait été surpris de voir Caramon frapper ainsi un prisonnier sans défense, et encore plus étonné de voir le regard de Lauranna qui semblait attendre qu'il réagisse, mais avant qu'il ne puisse intervenir, le guerrier avait plongé leur captif dans l'inconscience... Jetant un regard désolé à l'elfe, il se rapprocha pour vérifier que le "bozak" n'était pas mort sous les coups du jeune homme, et ne risquait pas de se transformer en pierre ou pire, mais Caramon avait vu juste, et le draconien était juste assommé. Voyant que les blessures de son ami étaient presque refermées grâce aux soins de Lunedor, il lui adressa un franc sourire, même si son esprit était encore empli d'inquiétudes...

« Lunedor, c´est encore grâce à toi que nous sommes au complet... » Enfin, presque au complet.... Ignorant le pincement au coeur qui le faisait souffrir plus violemment que jamais, il continua: « Crois tu vraiment que ces "bozaks" comme ils se nomment eux mêmes soient au service de la reine des ténèbres? Peut être que le dragon les a manipulé en leur faisant croire qu´une déesse le soutenait » Lunedor remercia du regard Tika qui éloignait le guerrier, sauvé des dernières Ténêbres par la grâce de la Dame bleue. La griserie induite par sa canalisation d'énergie miraculeuse commençait à faire place à une intense fatigue. Fermant les yeux un instant, elle se concentra sur la main de Rivebise sur son cou, faisant inventaire de ses ressources vitales... Rouvrant les yeux à l'interpellation de Tanis, elle estima qu'elle devrait pouvoir encore soulager les derniers blessés, et commença par l'humain elfique, touchant délicatement la jambe brûlée en laissant couler la vie d'un brillant courant azuré : « - C´est par la grâce de Mishakal... mais je ne pourrai renouveler tels miracles sans me reposer... heureusement il reste Don d´Azur » précisa -t'elle en aparté.« Ces vers-minables, Bozak ou autres sont des fanatiques. Quand il dit "Nous sommes ici chez nous, comme partout. Nous sommes en effet les rejetons du Dragon. Celui qui gouverne Krynn. Tremblez, races inférieures. Votre temps est compté. Affrontez donc votre destin : la mort ! » ... Qui revendique Krynn, dont elle fut chassée par le sacrifice d´Huma ? Qui pourrait supprimer les peuples de Krynn, hormis la Dévoreuse ? la Dame de miséricorde m´a prévenu, ici même : "La Reine des ténèbres est revenue chercher ce qui lui permettrait de fouler cette terre en toute liberté. Les dragons qui avaient été renvoyés aux Enfers, sont revenus... ces serviteurs de la Reine des ténèbres sont puissants"... Le noir Khisanth n´est qu´un serviteur... ne nous laissons pas abuser, le véritable ennemi est derrière lui.... » Dans le silence relatif après les éclats du court et mortel combat... les tambourinements devinrent bien perceptibles. Mais la guérisseuse se concentrait sur les soins, et se rapprocha du mage rouge... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sturm désapprouvait l'attitude de Caramon, mais il ne pouvait pas non plus le morigéner. Lui-même ne pouvait pas comprendre ce qui se passait dans le coeur du jeune homme qui cheminait désormais aux côtés de sa compagne . Son besoin de la protéger était évident.

Il adressa simplement une tape franche sur l'épaule du colosse. Il lui chuchota alors. Sa mine ne trahissait aucune répprobation. Il lui parlait comme un grand-frère. « Toi non plus tu n´aurais pas dû, ne te laisses pas aller à la colère Caramon. Sinon elle finira par te consumer et nous ne vaudrons alors pas mieux que ces viles créatures. Gardes tes forces pour ce qui nous attend et réserves ta puissance pour tes armes, pas pour tes poings. »

Le chevalier se souvenait du temps passé dans leur enfance. Du temps insouciant où Caramon apprenait encore à manier ses armes et où Raistlin n'avait pas encore revêtu la robe rouge. Ce temps si loin maintenant. Tika soupira et ses lèvres se tordirent en une moue contrite. Ses grands yeux se relevèrent vers le visage de Caramon. Si elle ne comprenait pas le déchainement de violence, elle ne voulait pas rajouter à son état... « Ne t´en fais pas ! Juste un petit coup à peine douloureux au regard de tes blessures... Je me suis fait pire que ça à travailler avec Otik... » Un petit rire vint conclure sa remarque. Rapprochant ses bras contre son corps, où les mains du colosse étaient toujours attachées, elle l'attira loin de la zone de combat, espérant calmer ses envies sauvages.

En s'écartant elle tourna la tête vers Lunedor, adressant à la femme au regard cerné par la fatigue un sourire de remerciement. « J´avoue avoir du mal à tout appréhender... Mais impossible de rester neutre face aux propos de ce...monstre ! Mort et destruction, ainsi sont-ce là leurs seuls but... Il faut les arrêter avant qu´ils ne commettent l´irréparable ! »

Entendant frapper à la porte des nains des ravines, elle tourna la tête dans cette direction. « Et maintenant, que faisons-nous d´eux ? Ils connaissent certainement le temple dans ses moindres recoins. Cela peut nous être utile, n´en déplaise à maître Forgefeu... » Tanis eut un sourire peu amène face aux dires de la dame des plaines: « Triste analyse de la situation, mais comme on le dit, seule la vérité blesse. Inutile de se voiler la face face au danger! » Il eut une grimace douloureuse alors que la chair de sa jambe retrouvait son intégrité grâce aux soins de Lunedor. Son sourire se fit plus sincère et sa voix plus chaleureuse envers la jeune femme: « Merci de ton aide » Reprenant à voix basse, il exposa ses doutes face à la situation décrite par la première fidèle de Mishakal depuis des siècles: « Mais concrètement, que pouvons nous faire face à la reine noire? On dit que même Huma n´est pas parvenu à la vaincre, à peine à la repousser dans son royaume, en payant de sa vie son héroïsme. » Lunedor était... désappointée... c'était comme s'ils avaient refusé de laisser couler les esprits de vie... De la part du mage rouge, c'était part d'une malédiction qui le touchait au plus profond... les sabliers la regardaient avec tristesse et fatalisme, malgré son demi sourire de lèvres dorées. Mais quand leur si charismatique "Entre deux mondes" vint lui confier ses doutes en aparté, elle ne put retenir un froncement de sourcils, n'avait il pas entendu ce qu'elle leur avait rapporté ? Son regard d'azur trouva une scintillance inhabituelle quand elle rappela à haute et solennelle voix les paroles de sa Déesse : « - Il est temps de rétablir l´équilibre de l´univers. Le mal a pris trop d´ampleur. La Reine des ténèbres est revenue chercher ce qui lui permettrait de fouler cette terre en toute liberté. Les dragons qui avaient été renvoyés aux Enfers, sont revenus... Ces serviteurs de la Reine des ténèbres sont puissants. Aussi pour les vaincre, tu auras besoin de la vérité des dieux -qui est le plus beau des cadeaux-. Sous ce temple, parmi les ruines de Xak Tsaroth, reposent les disques de Mischakal. Trouve les, et tu pourras invoquer ma puissance. Cette tâche est loin d´être facile, car les dieux du mal craignent le pouvoir de la liberté. Ils ont chargé Khisanth, un vieux dragon noir connu sous le nom d´Onyx, de les garder dans sa tanière. Elle se trouve dans la cité en ruine, sous nos pieds. Je te laisse le choix mon enfant. Mais sache que si tu essayes de les récupérer, tu t´exposes, toi et tes compagnons, à un grand danger. Cependant, si tu t´éloignes de cette tâche, le monde risque de ne pas s´en remettre... » » La princesse fut ensuite parcourue d'un frisson, et soupira, sans plus de commentaire... elle, savait ce qu'elle avait à faire... elle saisit le bras de Tanis et y fit couler quelques gouttes de lumière bleutée dont elle disposait encore... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Les histoires de reine noire dépassaient un peu Flint, plus préoccupé à se demander comment ils pourraient bien vaincre un dragon. Tandis qu'il entendait de loin les vaines menaces du Bozak, il resta près de l'escalier à écouter ce qui pouvait se tramer plus loin : tout à son sens pratique, il montait la garde, tout en songeant in petto que s'il n'était pas là pour s'occuper de cette tâche certes ingrate, la folle jeunesse qui bouillonnait dans les veines de ses compagnons aurait bien pu les laisser démunis contre toute tentative de prise à revers : car il était bien improbable que les bruits du combat, des éclairs et des explosions fût passé totalement inaperçu !

Cependant, monter la garde impliquait aussi de jeter de temps à autres un coup d'oeil en direction des infâmes nains des ravines : d'un air inquiet, Silex se demanda s'ils n'avaient pas profité de l'échauffourée pour tenter de se carapatter, auquel cas il saurait bien les intercepter s'ils s'avisaient de passer par l'escalier dont il montait la garde ! Tass' joua, quelques secondes durant, avec les piécettes qu'il avait trouvé sur les corps. Il jeta un coup d'oeil circonspect à l'interrogatoire qui se déroulait d'un autre côté de la pièce. C'était pas sa tasse de thé, il se concentra de nouveau sur les gargouillis inquiétants, la bille aux lèvres. Il se plaça alors à côté du nain qui semblait partager son désintérêt pour le questionnaire mais paraissait inquiet.

Souriant et plein d'enthousiasme, le kender l'aborda :

« Alors, vieux ronchon, qu´est-ce qui trouble tes pensées ? Tu n´as pas prévu suffisamment d’hydromel pour le voyage ? »

Il se doutait bien que c'était bien plus sérieux que cela, ainsi, présenterait-il un visage plus grave quand le nain lèverait durant un instant les yeux sur lui. Il jeta par là-même un coup d'oeil vers la direction surveillée par son compagnon de route et de taille. Ses yeux ne percèrent pas plus loin les profondeurs noires inconnues que ceux de son ami à la pipe. Tanis écouta le discours fervent de Lunedor, mais tout au fond de son coeur, une parcelle de doute qu'il ne parvenait pas à chasser continuait à le torturer.

Il sourit à la barbare des plaines, avant de regarder son pantalon dont la jambe gauche était brûlée et en piteux état. Haussant les épaules, il reporta la conversation sur un sujet moins grave mais plus pressant, et appela tout les membres du groupe pour prendre une décision: « Que fait on de ce "Bozak"? Le tuer serait inutilement cruel à mon avis... Laissons le dans une pièce isolée des nains des ravins, pour éviter qu´ils ne le libèrent, et continuons notre route... Qu´en dites vous? » Lunedor entraînait Rivebise par la main devant la statue de la Dame de compassion. « - Le tuer ? Autant écraser une fiente malodorante... pourquoi se salir les mocassins ? Enfermons-le dans la pièce du sud, bloquant la porte par un rocher... que son puant fanatisme l´aide à réfléchir et à tambouriner à la porte, attendant que ses "compagnons" viennent le remercier d´avoir survécu... il a choisi son camp. Mais il faut libérer les petits... heu... cousins (?) mal-aimés de maître Forgefeu. Raistlin saura convaincre Bupu de nous guider, dans les ténèbres annoncées par notre prisonnier. Les grands lézards contrefaits voient dans le noir, contrairement à nous... avons nous de quoi faire des torches, quand la lumière de Don d´Azur s´éteindra ? La puissance divine de Mishakal qu´elle m´a confiée sera épuisée par mon dernier soin... » ... et moi aussi... Bloquant Don d'Azur entre eux deux, elle passa une main autour de la taille de son aimé, pour se serrer fort contre lui, murmurant avec un sourire taquin : (En Que-Shu)En langue1 « - Sous le regard bienveillant de la Dame Bleue, je vais demander avec les dernières ressources qu´elle m´a confiées aujourd´hui, qu´elle soigne ta mémoire... et qu´elle bénisse notre union, Premier Porteur du Bâton !...Embrasse-moi... » Message secret pour Jeudi Reste un dernier slot niv.1 (comme soin de blessure légère à 1d8+6), faut pas gâcher, hein ? Je te laisse juge de l´utilité... ou de répartir les p.v. récupérés entre les deux électrocutés... parcourus d´un même courant. Le saurien belliqueux et nerveux fut enfermé dans la salle sud, et par précaution saucissonné avec de la bonne corde. Un rocher finit d'obstruer le passage. Les nains des ravins furent quant à eux laissés dans la pièce, mécontents de leur sort. Ils frappèrent avec leurs petits poings contre les doubles portes bloquées elles aussi par un rocher.

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