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Øle EinarLunedi 24 Calistril 4712 orag, père de toute Création, fasse que mon verbe soit un allié de poids.
J'ai répondu à l'appel du héraut.
Il y a quelques temps que j'ai décidé d'accomplir ma charge au près de ceux qui en on le plus besoin car je me suis rendu compte que le Brevoy ne nécessitait pas tout le savoir faire d'un compagnon maçon nain pour maintenir en l'état les quelques hameaux et villages qui peuplent la campagne moutonnante.
Il me fallait me diriger vers la ville, là où les architectes plient la nature pour protéger les hommes.
C'est arrivé à Restov que ton dessein m'est apparu. Et à l'appel du crieur, je n'ai pas hésité une seule seconde sur la marche à suivre, car je sais que c'est ta volonté qui a menée mes pas jusque là. Ainsi demain, je serais missionné pour explorer et pacifié les terres volées. J'espère magnifier la tâche et en profiter pour coloniser ces étendues sauvages.
Je ne crois pas que la tâche sera facile. D'ailleurs je ne l'espère pas, car c'est de la difficulté que jaillissent les plus beaux ouvrages.
Demain je suis convoqué par le Seigneur maire Ioseph Sellemius et le Capitaine Horneus Lavard, ils me donneront la charte qui fera de moi une autorité légitime dans les Terres Volés. C'est aussi demain que je découvrirais ceux qui seront mes compagnons pour les semaines, les mois et sans doutes les années futures.Marnedi 25 Calistril 4712orag, père de toute création, fasse que mes pieds me guident dans les contrées jamais cartographiées.
Nous avons battu le pavé avec mes nouveaux compagnons : Bjorn l'Ulfe, Calhyssie la demie-elfe, Zatqualmie le Halfelin, Migrastre le gnome et Berona la naine. Après le moment solennel des présentations et de la remise de la Charte, nous avons pris le temps de faire un peu connaissance autour d'une bonne bière au goût bien marqué à la Croisée des Épées . Puis nous avons complété notre équipement chez Constance Divine. Dans un coin du magasin j'ai reconnu la marque de la Société des Éclaireur mais la bonne marchande ne semblait pas vouloir en parler. C'est dommage car j'imagine que le soutien de la Société aurait été précieux. Dans quelques temps, quand nous y verrons un peu plus clair, je recontacterais Constance car il ne me faut négliger aucune aide dans la tâche que tu m'as fixé.
Nous avons accepté de rendre service à Constance. Elle nous a confié deux lettres à remettre à deux de ses connaissances. Là aussi je serais attentif à nous en faire des alliés car leur connaissance des terres volées nous sera à coup sûre utile.
Le soleil se couche et je regarde vers l'ouest et le comptoir d'Oleg. C'est là notre prochaine destination. Nous partirons demain avec le lever du jour et ce soir nous allons profiter, pour la dernière fois avant je ne sais combien de temps, du confort d'une auberge. En cette fin d'hiver le voyage s'annonce difficile et je prie pour que tu me donnes la force de surmonter ces conditions.Mercantdi 26 Calistril 4712orag, père de toute création, fasse que je puisse m'appuyer sur mes compagnons.
Hier soir, Berona et Migrastre nous ont quitté. Moins d'une journée après le début de notre aventure et ils tournent déjà les talons. Je ne comprends pas ce qui a pu se passer. Je pressens un mauvais coup mais je n'ai pas eu le réflex de leur demander restitution de la charte. Voici donc deux personnages, à la moralité plus que douteuse puisqu'ils n'ont pu tenir leur engagement plus d'une journée avec en mains la même charte que nous quatre.
Nous avons passé le gué de Nivaka lorsque le Soleil était au zenith et nous venons de poser le campement au Fort de Serenko. Le voyage me permet de faire un peu plus connaissance avec mes compagnons. Mais il serait encore trop tôt pour avoir une réelle idée de leur caractère. L'exemple de Berona et de Migrastre me montre à quel point j'ai du mal à comprendre ceux qui ne sont pas élevé au giron de ta divine famille.
Demain nous poursuivrons notre route vers le Comptoir d'Oleg. Je suis assez heureux que le printemps commence à pointer son nez car nous profiterons ainsi de la belle saison pour mener notre exploration.Juredi 27 Calistril 4712orag, père de toute création, raffermis mon cœur pour affronter l'inconnu.
Ils ont hurlé toute la nuit. S'éloignant et s'approchant sans jamais se montrer. Bjorn m'a expliqué que c'étaient des thylacines. Une sorte de loup ou de hyène. Tenus en respect par la présence d'Ours, ils n'ont osé approcher de notre campement.
Les années m'ont endurci, et je ne suis plus un jeune nain a peine sorti du giron de sa mère et pourtant ces cris me glaçaient le sang. Alors j'imagine bien, la terreur du père de famille innocent, cherchant un abri pour ses enfants. Chaque jour renforce ma conviction que ton enseignement est le bon : le marteau doit protéger.
Demain nous devrions arriver en vu du comptoir d'Oleg, je suis curieux de découvrir ce lieu qui sera notre dernier contact avec la civilisation avant de nous aventurer dans les terres volées. Je imagine déjà un fière fortin établi sur une colline avec le Rostland dans le dos et faisant fièrement face aux étendues sauvages des royaumes fluviaux.Ventdi 28 Calistril 4712orag, père de toute création, aide moi à plonger dans mes racines pour m'ancrer dans le sol et ne pas céder de terrains.
Le comptoir d'Oleg n'est qu'un vieux fortin de bois et j'ai foi que demain il ne cédera pas. Quand nous sommes arrivé, Oleg était sur le toit d'un des bâtiments pour réparer les dégâts d'un hiver rude. Son attitude froide et distante cachait l'inquiétude qu'il éprouvait à la venue d'un groupe de bandit.
Nous avons décidé de tenir le fortin et de le débarrasser, lui et sa femme, de la menace qui plane sur leurs têtes. Mais avions nous seulement le choix ?
Je ne sais pas s'ils viendront et j'ai du mal à comprendre leurs motivations. Sont-ils de pauvres hères égarés mais tentant simplement du survivre ? Mes compagnons semblent croire que ce ne sont que de sinistres individus aux motivations sombres. J'espère que demain ils feront le choix de la sagesse et qu'ils accepteront de se soumettre à la justice et aux lois légitimes de Restov.
Nous avons préparer le comptoir pour recevoir l'assaut dans les meilleures conditions possibles. Oleg et Svetlana se mettront à l'abri pendant que durera le choc et j'espère que leur demeure ne sera pas trop endommagée. Je ne l'ai dit à personne, mais s'il advenait quelque dégradation que ce soit, il ne serait que justice que je mobilise mon marteau pour leur reconstruire une demeure. En pierre cette fois-ci.
Demain, je sais que tu soutiendras mes marteaux car je les brandis pour la gloire de ta création.
Astredi 1 Pharast 4712orag, père de toute création, aide moi à discerner la justice de la vengeance.
Je savais que tu savais être exigent avec tes enfants. Aujourd'hui j'ai appris que tu pouvais aussi être dur. Lorsque les brigands ont attaqués, nous n'avons pas fléchis et je t'en fait grâce. Nos bras solides et nos cœurs purs ont rapidement eu raison de ces quelques impénitents qui n'ont aucune foi pour les guider.
J'ai beaucoup hésité sur le sort que nous devions leur réserver. Ne nous apprends-tu pas que dans chaque épée aussi rouillée et émoussée soit elle, il y a suffisamment de cuivre, de fer, d'acier, de mithral ou d'adamantium pour la reforger à neuf ? Ne nous enseignes-tu pas que ce n'est pas l'épée qui est dangereuse mais le bras qui l'anime et la tête qui la dirige ? Ainsi j'aurai du essayer de ramener les sous-fifres dans le droit chemin et tenir pour seuls responsables leurs cruels chefs.
Ce n'est pas ce que j'ai choisi, et ce fût difficile.
Je me suis rappelé que tu nous enseignes aussi à ne pas réagir trop vite, car la forge des métaux requière temps et patience. Tu nous as appris que pour durcir l'acier, il fallait parfois l'affaiblir en le chauffant pour le marteler à nouveau. Si nous avions relâché ces bandits, je ne suis pas sur que nous aurions pu mener à bien notre réelle tâche. Pacifier les terres volées et les rendre à nouveau viable pour tout un chacun, demande que nous ne reculions pas devant les obligations de notre tâche, aussi rudes soient elles.
Demain, nous allons rechercher le campement d'où était originaire ce groupe de bandit mais déjà j’entrevoie qu'il nous faudra encore aller plus avant. J'ai foi en toi et en la sagesse que tu nous instilles.
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