Cour impériale

La cour impériale consiste en l'Empereur, ses épouses et concubines, et ses enfants immédiats (ainsi que leurs épouses et leurs enfants mâles, leurs filles sont mariées à des kuge et sont donc en dehors du cercle impérial). Un petit cercle constitué des officiels les plus importants, des courtisans, des dames d'honneur et des gardes du palais forme la cour impériale étendue.

L'Empereur¶

L'Empereur, le Fils des Cieux, est le descendant direct d'Amaterasu omikami. Cette origine ne fait pas de lui une divinité, juste une personne très respectée. Après tout, si l'Empereur est le Fils des Cieux, ses enfants et ses frères le sont aussi. Ca ne pose donc pas trop de soucis à certains de déposer un Empereur pour en mettre en place un autre qui sert mieux leurs intérêts.

Le nom de l'Empereur n'est utilisé par aucun de ses sujets. A la place on parle de lui comme "sa Majesté l'Empereur" (Tenno Heika) et on s'adresse à lui en utilisant Heika ou Ue-sama (les deux signifiant "sire"). Même les membres de sa famille l'appellent ainsi.

S'il le choisit, l'Empereur peut se tondre les cheveux et se retirer du monde dans un petit palais situé à moins de 10 kilomètres du palais impérial. Certains empereurs, suffisamment puissants, continuent de gouverner ainsi, manipulant leur successeur.

La famille impériale¶

Les empereurs ne sont pas limités à une seule épouse. En fait, ils peuvent avoir quatre, cinq (voire même plus) épouses et concubines. Ces autres épouses proviennent généralement des familles kuge et, compte tenu des mariages très fréquents entre les familles kuge, la diversité génétique est assez pauvre. Les batifolages de l'Empereur avec certaines de ses servantes n'est donc pas forcément une mauvaise chose. Les enfants nés de ces relations, bien que leurs mères ne soient pas issues de la noblesse, sont considérés comme des princes de l'empire. Avec le nombre de femmes dans l'entourage impérial, il peut donc y avoir un nombre important de princes.

Cela est donc à l'origine d'une coutume qui veut que la descendance d'un empereur ne soit considérée comme princière que pendant trois générations. Après cela, ils redeviennent des gens du commun.

Les femmes vivent dans leurs propres appartements dans le palais impérial. La première épouse, l'impératrice, a quant à elle son propre petit palais au sein du palais impérial. L'empereur convoque donc la femme de son choix quand il veut la voir ou lui fait l'honneur de lui rendre visite, généralement accompagné de tout son entourage.

Certains des enfants de l'empereur deviennent de grands poètes ou des érudits réputés. D'autres prêtent des voeux religieux et se retirent dans des monastères, consacrant leurs vies à la prière. D'autres enfin consacrent l'ensemble de leur vie à comploter avec les daimyo des grandes familles dans le but de pouvoir un jour s'assoir sur le trône.

Parfois ce n'est pas le fils qui a comploté pour être sur le trône, mais un oncle ou un autre membre de la famille. Il est déjà arrivé qu'un empereur retiré revienne pour s'assurer le contrôle sur son fils.

Le concept de primogéniture, dans lequel le fils le plus âgé hérite, n'est pas la façon dont se transmet le pouvoir au sein de l'Empire. Comme tout chef de famille, l'Empereur peut désigner le successeur de son choix parmi ses fils.

Les enfants impériaux, garçons et filles, sont très bien éduqués. Ils parlent un language très raffiné, savent lire et écrire et connaissent les classiques de la littérature. Les filles de l'Empereur sont généralement mariées à des kuge ou des buke importants. Un tel mariage est considéré comme une bonne opération. En effet, même si les princesses perdent leur statut à leur mariage, elles restent néanmoins les filles de l'Empereur et les liens familiaux avec ce dernier peuvent être extrêmement puissants.

Les courtisans¶

Toute cour royale a son lot de sycophantes, de flatteurs, d'officiels et d'inutiles. La cour du Fils des Cieux n'est pas différente.

La plupart des courtisans sont des kuge de moyenne importance. Les kuge les plus puissants ne viennent à la cour que pour des motifs bien précis. Ils ont bien plus de pouvoir qu'ils ne pourraient en gagner en faisant des courbettes à l'Empereur. Les kuge de bas niveau cherchent quant à eux à obtenir un poste dans le palais impérial pour pouvoir, d'une façon ou d'une autre, s'attirer les faveurs de l'Empereur.

Parmi les gens de la cour, peu sont de vrais amis de l'Empereur et cette amitié peut être la cause de grandes jalousies.

Même quand l'Empereur n'est pas présent, le palais impérial est plein de personnes discutant ou tramant des complots. La présence de l'Empereur n'est pas requise pour que son entourage se comporte ainsi.

Les dames d'honneur¶

Du fait du grand nombre de femmes au sein de la famille impériale, on trouve un nombre important de femmes de compagnie dans le palais impérial. Tout comme les gardes impériaux, les dames de compagnie proviennent des plus importantes familles kuge de la capitale. Plusieurs d'entre elles sont mariées et passent alternativement leur temps entre le palais impérial et leur demeure. Un passe-temps populaire au sein des femmes et concubines de la cour impériale consiste à apparier leur dames d'honneur célibataires (voire même mariées) avec un charmant jeune garde du palais. Les histoires d'amour et les cœurs brisés sont courant au sein du palais impérial.

Les gardes du palais¶

La Cour Impériale, tout comme le palais impérial lui-même, est gardée par deux corps de gardes distincts : la Garde Impériale, un corps militaire cérémonial composé de kuge portant fièrement d'antiques armures, et un détachement de samurai sous le commandement direct du bakufu. Parfois, leurs motivations et leurs méthodes coïncident, dans d'autres temps, elles sont conflictuelles. Chaque porte est gardée par une escouade de samurai et les couloirs sont parcourus par des patrouilles de deux samurai. Si l'Empereur (ou l'Impératrice ou l'un des princes) tient audience, les gardes impériaux seront hors de vue mais à portée d'oreille. Dans de rares cas, ils seront assis à côté de l'Empereur, agissant en tant que garde d'honneur.