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   Culte de Ghlaunder




Fiche






BG

Rana Acer

  • hautain
  • fourbe/manipulateur
  • rancunier
  • cruel
  • solitaire
Des crépitement, des couleurs rouges et jaunes qui dansent, flamboyantes, brûlantes. Du feu! Le bois sec craque, plie, éclate sous la chaleur. Les poutres sont noirs, verticales, les flammes guidées jusqu'au ciel. Des poussières de feu s'envolent avec le vent, tournoyant dessinant des arabesques or et sang dans la nuit: magnifique! Son regard suit les flammes... pour s'arrêter à mi-hauteur des poutres plantées dans le sol. Un sourire qui illumine son visage émacié, le visage couvert de cicatrices, la peau craquelée. Des gouttes de sueurs sur le front. La chaleur est insoutenable aussi prés, mais il reste à coté. Cette chaleur brûlante est son plaisir. Un craquement, la corde cède, la masse brûlée, cramoisi attachée à la poutre s'écrase sur la plateforme.

- Brûlez, brûlez tous! Vous n'avez que ce que vous méritez! Hérétiques! Erreurs de la nature!

La foule s'est dissipée, il est seul encore à regarder le bûcher qui se consume...



- Oooaah putain, réveilles-toi! C'est ton tour de garde!

Rana se frotta les yeux. Il faisait encore nuit. La tête d'un de ses compagnons à 30cm : vision horrible, l'odeur fétide de son haleine : cauchemardesque!

Il s'assit, regarda autour du lui. Plusieurs corps étaient allongé sous des couvertures. Ils dormaient d'un profond sommeil. Il se retourna vers son compagnon sans un mot, dépité : pensait-il vraiment qu’il allait se réveiller spontanément au milieu de la nuit.

penseBordel, il aurait pu se laver les dents avant, ce n'est tout de même pas si compliqué! /pense pensait-il, le regard vague en direction de son compagnon qui l'avait réveillé. Celui-ci s'était immédiatement couché et sa respiration se faisait déjà plus lente.

Rana se leva, se dirigea vers le feu, se massant le bas du dos. Le sol était dur et ce n'était pas son tissu adipeux qui lui permettait d'amortir les irrégularités. Il grimaça avant de s’asseoir non loin du feu. Il allait devoir rester éveillé jusqu'aux premières lueurs du matins. Il se saisit d'une branche qu'il jeta dans le feu. Celle-ci brunit sous les caresses flamboyantes des flammes avant de prendre feu subitement...

Rana avait toujours été fasciné par le feu. Ses flammes de multiples couleurs qui dansaient, l'hypnotisaient. Le regard dans le vide, il n'était plus tout-à-fait au milieu de ses compagnons, au milieu de la nuit...



Seul sur la plage, les yeux dans l’eau… fredonnant une mélodie simple et entraînante, il contemplait le lever du soleil et le spectacle du mélange des couleurs chatoyantes qui se reflétaient dans l’eau, telle des flammes. Il ne manquait que le chaleur et l’illusion était complète… Inconsciemment, cela lui avait rappelé cette périodes de sa vie… la Garde et… cet ancien rêve, étrange et insistant qui s’avérera prémonitoire...



L'autodafé avait été une formalité. La culpabilité des accusés ne faisait aucun doute pour l'assemblée. Leur crime? Ils le portaient sur leur gueules. Aucune autre issue n'avait été envisageable… Ils étaient morts comme ceux qui avaient attaqués son village, l’avaient pillé, qui avaient tué et détruit tout ce qui comptaient à ses yeux d’enfants. Il avait été le seul de sa famille avoir été épargné…

Épargné?

Quelle ironie que ce mot! La mort aurait été préférable! La peau glabre et douce, le physique exotique, il était une friandise pour eux. Un corps vierge qu'ils allaient souillés inlassablement. Le matin, il avait encore leur sueur sur la peau, et leur foutre coulant dans son entre-jambe ensanglantée. Jeté dans une cage, recroquevillé sur lui-même choqué de tant brutalités, il se nourrissait à peine, avant que le soir ne retombe et que son cauchemar recommence. Rana ne vivait plus. Il n'était plus qu'une âme vide dans un corps décharné soumis aux vices constants. Il songeait fréquemment à sa propre mort. N'était-il pas devenu le faible?

Des semaines, des mois... Une année? Il ne s'en souvenait pas. Il ne voulait pas s'en souvenir. A quoi bon?

Mais un jour, des cris, le bruit d'armes qui s'entrechoquent, la magie qui explose, et puis le silence. Il avait attendu craintif dans un coin de sa cage. Ce n'est que lorsque le cadenas s'ouvrit qu'il jeta un coup d'œil par dessus son épaules et les vit... des hommes en armure, aux couleur de Sargava! Oui des soldats, pas ses geôliers qui ouvraient la cage. Ils s'approchèrent malgré son apparence, l'un d'entre eux alors lui mit une couverture sur les épaules et l'aida à se relever avant de le faire sortir.

La « Garde » l’avait libéré, ils étaient en guerre. Les Charau-Ka les avaient attaqués, ils répliquèrent. Ils ne s’attendaient pas à trouver des « prisonniers » vivants. Bien que gênés par leur découverte, ils n'eurent pas le coeur de l'abandonner ainsi. Certains voulurent le vendre comme esclave, même s’ils doutaient obtenir un quelconque prix. Par dépit, ils le ramenèrent à Eleder. Ce fut une révélation! La ville était immense. Cela grouillait de vie, de gens, d'odeurs, de couleurs et de bruits. Il y découvrait la civilisation, le mélange des races… ainsi que la gonorrhée et la syphilis. Il sut tout de suite qu'il s'y plairait. La vie était dure, mais ils lui avaient offert un futur.

Disgracieux enfant, il était devenu franchement laid durant l'âge difficile qu'est l'adolescence. Mais plus qu'une intelligence hors norme, il possédait une capacité d'analyse et une réflexion sur lui-même nettement supérieure à la moyenne. Il connaissait ses qualités, mais aussi très bien ses défauts, il pouvait analyser froidement n'importe quelle situation ou adversaire, en déduire une stratégie (qui incluait si nécessaire une quelconque fourberie ou manipulation) et l'appliquer quand la victoire ou un avantage était inéluctable... Quoique pas immoral, il ne s'embarrassait que peu de l'honneur ou la dignité, seul le résultat comptait... du moins tant que c'était à son bénéfice. De petit voyou, il s’engagea dans la Garde dès que l’âge le lui permit. De prime abords paradoxal, son choix était évident, naturel… ce n’en était pas un, expliquait-il, c’était un devoir. Sa motivation n’était pas la défense de la colonie…



Il se retourna en direction de la ville de Radripal (en Vudra). Bientôt, ce sera l'effervescence du matin dans le port, les dockers qui chargent des caisses sur leurs dos, la lumière de l'aube luisant sur leurs muscles saillants qui perleront de sueur, les marins sur les navires affairés à leurs tâches, les gabiers dans les cordages tels des équilibristes préparant les voiles, les matelots montant les cordes autour des cabestans, alors que les seconds beuglent leurs ordres et que les capitaines accompagnés de leur navigateurs regardent les cartes. La brise marine se leva, cela sentait le sel, la sueur, le poisson pourri.

Le souvenir d’ Eleder revenait encore plus vivace. Tout les ports du monde se ressemblent, pensa-t’il, qu’ils soit d’occidents ou d’orient. Il soupira, le regard dans le vague ou plutôt dans les vagues qui s'écrasaient contre la digue. La vie est une putain, elle se donne seulement à ceux qui peuvent se l'offrir. Le problème étant qu'il n' avait plus rien à lui offrir... du moins en Garund et les autres régions de la Mer intérieure.



Son père était le chef de la tribu. Il n'avait guère eu d'importance aux yeux de celui-ci. Sa mère, elle, le couvait. Il était le futur chef, sa sœur aînée future épouse d'un dignitaire quelconque. Il était l'élite, il faisait partie de ceux qui méritaient de vivre. Les autres étaient soit là pour le servir, soit inutiles et leurs morts ne pouvaient que soulager la tribu de leurs impacts négatifs sur les ressources limitées.

Était-ce la raison de son attirance pour Ghlaunder ? Probablement, mais il n’en avait cure. L’adoration du Roi Diaphane n’était pas exceptionnel dans la tribu, particulièrement dans l'élite, mais, dès le plus petit âge, il avait appris à ne pas le déclarer ouvertement. Les inutiles ne possédaient pas suffisamment de sagesse pour comprendre leurs rôles nuisibles, lui avait enseigné son père. L'élimination discrète était à favoriser et un faux culte-prétexte conseillé. Il choisit Gorum. Quoi de plus logique pour un futur régent.

L'attaque prit le village de court. Il fut le seul prisonnier. Tout les adultes de sa famille, sa soeur comprise avaient été exécute sous ses yeux. Y avait-il eu d'autres survivants de la tribu, il n'en avait cure, tout ceux qui comptaient avaient été tués... et ainsi commença son autre vie. Bien que redescendu au bas de la société, sa naissance noble était gage de devenir brillant. Il découvrit à Eleder que certains petits gens étaient aussi en quelques sorts importants au cycle de vie et faisaient eux-aussi partie d'une certaine élite. L'élite régente n'était pas la seule...

Après quelques temps dans la Garde, il se releva un élément particulièrement motivé et efficace. Il se battait avec hargne. Sans pitié, il prenait plaisir à faire souffrir ses victimes… initialement seuls les Charau-Ka subissaient ces exactions. Puis, au fil du temps, ses victimes se diversifiaient. Ses méthodes ne faisaient pas l’unanimité, mais ses officiers directs fermaient les yeux… jusqu’au bûcher de trop. Un village Mwangi rebelle entier exterminé, femmes et enfants inclus. Il n’en avait pas été le seul instigateur. Mais Rana était resté si longtemps à regarder que l’événement était marqué sur sa peau. Son visage allait gardé inexorablement les cicatrices…La fumée épaisse, foncée avait été visible plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde. L’odeur tenace de la chaire carbonisée ressentie pendant plusieurs jours.

Pris dans la tourmente politique suivant l’indignation de la population locale, le Baron publiquement condamna l’acte. Cela avait été trop loin. Des têtes devaient tomber… littéralement. Rana n’eut d’autres choix que fuir.



Il se leva, le bateau pour le Tian Xia partirait ce matin encore. Pourquoi si loin ?

Il s’était initialement refugié en Avistan. Mais sa notoriété était plus importante qu’espérée et les Sargavians plus mobiles qu’imaginés. Il avait dû se résoudre. Il devait refaire sa vie là où personne n’irait le chercher. Une caravane était en partance pour le Tian Xia, il n’avait aucune idée du lieu finale… et c’était exactement ce dont il recherchait. Sa survie, au détriment des autres tant que possible, était une douce mélodie qui lui provoquait des frissons. Un sentiment qu’il n’avait plus ressenti depuis longtemps. Il sourit, prit ses affaires et alla rejoindre la caravane sur le point d’embarquer.

Culte de Ghlaunder

Ghlaunder, culte et préceptes

Le Roi Diaphane CM Thèmes : parasites, infections, stagnation Arme : Lance Domaines : Air, Animal, Chaos, Destruction, Mal

Ghlaunder libéré accidentellement par Desna, est le dieu parasite et des maladies, le mal nécessaire. Le bien n’est défini que par l’existence de son contraire le mal, la lumière par les ténèbres, la beauté par la laideur… et la santé par la maladie. Telles sont les convictions profondes du clergé de Ghlaunder. La mission du roi Diaphane et de son clergé est d’empêcher la dégénérescence du monde, de trier le bon grain de l’ivraie, en tuant les faibles, les vieux ou ceux qui ne méritent pas de survivre. Selon leur conviction, Golarion ne peut survivre que de cette unique manière. D’une certaine façon, les adeptes se voient comme les sauveurs non compris du monde, alors que cette doctrine est souvent considérée par ses opposants comme un eugénisme élitiste, ce dont le clergé de Ghlaunder revendique volontiers.

Par conviction et par nécessité, ses adeptes préfèrent la discrétion et la manipulation fourbe pour atteindre leurs objectis, conscients que seul eux ont la conviction suffisante leur permettant de prendre des décisions difficiles mais nécessaires… alors que le reste des êtres doués d’intelligence est essentiellement composé de faibles et incapable de comprendre la nécessité de leurs actions.
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