Qu’elle soit présentée comme la sage-femme, la prophétesse ou la faucheuse, Pharasma est une déesse froide responsable du destin final de toutes les âmes mortelles. Pourtant, même si elle représente la mort, elle n’est pas cruelle ; elle guide les âmes dans et hors du monde mortel avec soin et ne prend aucun plaisir à faire souffrir. Elle a vu des tyrans prospérer et des innocents pleurer, et elle est amorale par nécessité. Elle a aussi vu des gens changer complètement au cours de leur vie et réserve donc son jugement jusqu’à la mort d’un mortel. Bien qu’elle puisse lire les signes et qu’on dise d’elle qu’elle connait le destin de toute vie au moment où elle vient au monde, elle connait également l’incohérence de la prophétie, garde ce savoir près d’elle et entretient l’idée (ou l’illusion) du libre arbitre.

Pharasma est d’alignement Neutre, son arme de prédilection la dague, et ses domaines sont la Mort, la Guérison, la Connaissance, le Repos et l’Eau.

Aventuriers

Le personnage suit Pharasma parce qu’il croit au destin et à l’inéluctable chemin de la destinée. Tout le monde vénère plus ou moins la déesse car même le plus arrogant des mortels ou des dieux ne peut nier que ce sont ses mains qui guident les âmes dans l’au-delà et envoient ceux liés aux autres dieux vers leur destination légitime. On dit que même Aroden a été jugé par la Dame des tombes après sa mort.

Pour ceux qui adorent Pharasma par-dessus tous les autres dieux, les choses les plus importantes dans la vie sont la naissance, la mort et la prophétie. Lorsque le personnage part en aventure en son nom, c’est souvent pour détruire des mortsvivants (qui vont à l’encontre du cycle naturel) ou pour chercher et tenter de comprendre d’étranges prophéties. Il peut vouloir protéger les morts de la disgrâce et il est excessivement mal à l’aise avec la pratique habituelle des aventuriers consistant à piller les tombes. Il n’a pourtant aucun problème pour y débusquer les abominations qui pourraient y avoir élu domicile du moment que les morts innocents sont traités avec respect.

Classes de personnage

Les prêtres de Pharasma sont d’habitude des prêtres, des lanceurs de sorts spécialisés dans la divination ou des « nécromanciens blancs », qui étudient la magie de la vie et de la mort mais ne créent ni ne contrôlent des morts-vivants. En plus de ces derniers et d’un tas de fidèles plus communs, tout particulièrement les sages-femmes et les croque-morts, des aventuriers de toutes sortes peuvent trouver la sérénité dans l’adoration de la déesse.

Après tout, rares sont ceux qui affrontent leur mortalité plus souvent que les aventuriers, ou sont aussi désireux de voir leur propre fortune s’élever sur les vagues du destin. Les classes martiales la prient pour sauvegarder leur existence fragile sur le champ de bataille et pour mieux accepter les vies qu’ils prennent, sachant que la Dame s’en occupera finalement. Dans le même temps, les lanceurs de sorts savent que Pharasma représente une somme de connaissances qui va au-delà de la compréhension de n’importe quel mortel. Les oracles en particulier se tournent fréquemment vers elle dans son aspect de prophétesse folle. Cependant, tous les aventuriers doivent à la fin s’incliner devant la Dame des Tombes, que ce soit dans la vie ou quand celle-ci se termine.

Objectifs

Le personnage sait au plus profond de lui-même que la vie et la mort sont liées et que chaque naissance signifie une autre mort inéluctable. Ce savoir le conduit à une vue profondément pragmatique, et pourtant toujours idéalisée, du monde. Il cherche à maintenir simultanément ses cycles naturels en éliminant les choses comme la non-mort qui sont par nature opposées à l’ordre de Pharasma, et à apporter la sérénité à ceux qui s’insurgent encore contre la volonté de la Dame.

Signes d’appartenance

À l’instar de n’importe quelle religion centrée sur la mort et les rêves, le culte de Pharasma est riche d’images et de symbolisme. L’oiseau le plus identifié à Pharasma est l’engoulevent, un psychopompe pour le passage entre la vie et la mort. Sous d’autres climats, le scarabée sert le même but et les grands rassemblements de ces créatures seront probablement considérés comme le signe d’une grande moisson d’âmes à emmener jusqu’à l’Ossuaire. Les fidèles de Pharasma considèrent la rose noire comme un signe de chance alors qu’un oiseau mort (en particulier un engoulevent) est perçu comme le signe de son déplaisir, tout comme un goût de terre inexpliqué ou le saignement des ongles.

Son symbole sacré est la spirale, qui représente le voyage de l’âme et la confusion de la prophétie. De nombreux adorateurs de Pharasma, en particulier en Ustalav, arborent la spirale sur leur coeur pour des raisons différentes - pour se préserver de la malchance, pour faire un serment ou pour s’identifier en tant que fidèle à leurs coreligionnaires. Ils peuvent aussi la dessiner pour appeler la chance lorsqu’ils entreprennent des tâches dangereuses ou difficiles. La manière de faire cette spirale diffère aussi d’une région à l’autre, certains la dessinant avec un poing fermé, d’autres avec un ou deux doigts tendus.

Dévotion

Ceux qui vénèrent Pharasma le font sans y penser. Ils lui offrent une prière à moitié consciente ou dessinent la spirale lorsqu’ils parlent de la mort ou d’un membre de leur famille malade, ou bien voient des présages dans les déplacements des engoulevents ou des scarabées. La piété est forte à l’occasion de funérailles ou d’une naissance, mais s’efface dans la vie quotidienne lorsque d’autres soucis repoussent le spectre de la mort au second plan. Des fidèles plus orthodoxes tentent de combattre cette ignorance volontaire des cycles naturels et sont souvent considérés comme des individus excessivement maussades du fait de leurs considérations sérieuses. Si le culte a plusieurs jours sacrés et messes rituelles en plus de ses autres devoirs, la plupart des pharasmiens croient qu’il suffit au laïc de comprendre simplement la foi.

Reconnue par toutes les races et toutes les nations, la religion de Pharasma adopte de nombreuses formes selon le contexte culturel. La Pénitence pharasmine est une secte extrémiste populaire en Ustalav ; elle croit que la souffrance de quelqu’un dans cette vie fait pencher la balance de Pharasma en sa faveur dans l’au-delà. Ces adorateurs recherchent donc activement la souffrance, sans aller jusqu’aux enseignements de Zon-Kuthon.

Certains parmi les plus radicaux vont jusqu’à poursuivre les magiciens, les ensorceleurs et ceux qui modifient le monde par des moyens magiques, car ils considèrent que l’usage de la magie pour prévenir la douleur est un défi à la volonté de Pharasma.

Autres religions

En tant que serviteur de Pharasma, le personnage déteste Urgathoa, Orcus et tous ceux qui se délectent de la non-mort, car ils représentent à la fois une corruption de l’existence naturelle et un abominable ploiement de la volonté de Pharasma. En dehors de cela, il est libre de faire des alliances et des inimitiés avec qui il veut, tout comme la Dame des tombes oeuvre avec tous les dieux afin de guider les mortels vers leur royaume. Les prêtres de Pharasma sont réputés pour leur nature impartiale et offrent régulièrement leurs services aux deux parties d’un conflit, mais s’occupent avant toute chose des rites funéraires et des soins aux nouveau-nés.

Tabous

Les tabous de la foi sont de nature largement locale mais il en existe quelques uns qui sont unanimement respectés. En tant que fidèle de Pharasma, il est interdit au personnage de tuer ses psychopompes comme les engoulevents ou les scarabées, car ils sont les yeux et les oreilles de la déesse. Si Pharasma n’a aucune opinion sur la contraception, le personnage ne doit pas participer à l’avortement des enfants à naître car en agissant ainsi, il abrège la destinée d’un enfant avant qu’il ait eu une chance de faire la sienne. Si la nécromancie possède de nombreux sorts bénéfiques qui lui permettent de prendre soin des morts comme des vivants, il ne doit pas créer de morts-vivants, ni les contrôler sauf s’il a l’intention de les détruire.

Traits

Chasseur de cadavres (Pharasma). Le personnage s’est consacré à l’éradication des morts-vivants, et reçoit un bonus de trait de +1 sur tous les jets d’attaque effectués contre ces créatures.

Guide spirituel (Pharasma). Le personnage a effectué ou observé les rites funéraires d’un grand nombre de gens et cela lui apporte une compréhension basique de nombreuses religions différentes. Il bénéficie d’un bonus de trait de +2 sur ses tests de Connaissance (religion) et cette compétence devient une de ses compétences de classe.

Le culte

Le culte de Pharasma est connu à travers Golarion et sur d’autres mondes au-delà. Bien qu’elle soit particulièrement importante dans des contrées comme l’Ustalav qui a souffert des déprédations de monstruosités mort-vivantes, la Dame des Tombes n’exige aucun pèlerinage spécial de ses adeptes. Les pas qu’ils font sont les pas qu’ils étaient destinés à faire. Les temples pharasmiens sont souvent de grandes cathédrales gothiques et même les petits avant-postes de la foi essaient de garder certains aspects de cet impressionnant style architectural. Les églises et les temples se réunissent souvent pour créer leurs propres hiérarchies internes au sein d’une même région ou d’une même nation, dans lesquelles les cathédrales urbaines importantes ont presque toujours plus d’influence que leurs cousines rurales plus petites. Chaque temple est dirigé par trois prêtres représentant les trois aspects de la déesse, bien qu’en pratique l’un d’entre eux ait plus de pouvoir que les autres. Une église trop petite pour suivre la structure conventionnelle peut ne compter qu’un seul prêtre remplissant les trois rôles à la fois.

Bien que leurs rituels puissent être plus sombres et leurs comportements inconfortablement francs, les pharasmiens sont des gens coopératifs et communicatifs, et les serviteurs de leur déesse travaillent bien de concert. Les prêtres d’un temple sont toujours les bienvenus dans un autre, et parfois attendus d’avance grâce à l’intérêt du culte pour la prophétie. Le texte sacré de la déesse, La Spirale des os, est une compilation des prédictions d’un prophète depuis longtemps disparu. Elles sont vagues et peu concluantes, et un lecteur rusé peut appliquer leurs mots à n’importe quelle situation présente ou future.

D’autres chapitres apocryphes présentent entre autres des informations pratiques sur la profession de sage-femme, l’enterrement approprié des morts (avec une section consacrée au traitement de ceux qui pourraient se relever comme morts-vivants), et d’autres points utiles dans la vie quotidienne.
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