Même si la culture naine a connu un déclin certain depuis plusieurs siècles, l’essentiel de son identité reste immuable et fort. Qu’ils vivent dans les montagnes, les villes ou les collines, les coutumes des nains sont facilement reconnaissables et différentes des autres races. Et tandis que certains nains voient leur civilisation se fragmenter, les étrangers, eux, pensent qu’elle n’a jamais rien perdu de sa grandeur.

Le travail acharné, voilà le cœur de la culture naine. Cette notion prend ses racines dans des siècles de vie passés sous terre, lorsque tous les nains devaient contribuer au bien-être de leur communauté pour éviter qu’elle ne s’effondre. Atteindre la perfection était nécessaire : une petite erreur de calcul lors de l’étayage d’une caverne ou d’une coursive pouvait provoquer la mort de plusieurs centaines d’entre eux. Torag exige de ses fidèles qu’ils se préparent à toute éventualité, et c’est ce qu’ils font en planifiant leurs projets à long terme, en se plongeant sans rechigner dans leur travail et en restant attentifs aux détails. Au vu de ces critères rigoureux, les nains suivent souvent un apprentissage long de plusieurs dizaines d’années et il n’est pas inhabituel de voir s’écouler plus de cinquante ans avant qu’un nain n’atteigne le rang de maître-artisan.

Table des Matières [Cacher/Visualiser]


      Ingénierie
      Forge
      Commerce et ressources.
      Style vestimentaire
      Religion
      Crimes et châtiments


Ingénierie

Durant les siècles passés à peiner dans les montagnes, là où la plus infime erreur pouvait provoquer un désastre, les nains se sont initiés à l’ingénierie. Ils ont appris à concevoir et à construire des aqueducs pour alimenter leurs cités en eau et les nains contemporains dépendent toujours de leurs citernes et de leurs voies d’irrigation créées il y a plusieurs milliers d’années. Les nains ont également inventé des pompes sommaires, mais fonctionnelles et ont conçu de grandes salles d’eau chaude pour s’y laver, en déviant le cours des ruisseaux souterrains, puis en pompant l’eau usagée pour nettoyer leurs maisons et leurs lieux publics. Au fil du temps, ces salles d’eau sont devenues des endroits importants pour élargir son cercle de relations et parler politique. La plupart des connaissances acquises lors de leur vie sous terre ont été perdues et, tandis que les nains continuent d’être considérés par les autres races comme les maîtres en matière de technologie, leur âge d’or est désormais derrière eux. Les nains contemporains comptent principalement sur leurs infrastructures déjà existantes, qu’ils considèrent comme le testament du génie de leurs ancêtres. Malgré cela, ils sont suffisamment talentueux pour inspirer le respect des autres races lorsque celles-ci sont amenées à contempler leurs œuvres architecturales, telles que la chute de magma de Jernashall.

Forge

Les nains produisent des armes et des armures d’une qualité inaccessible aux armuriers humains et même aux elfes (même si ces derniers contestent cette affirmation). Puisque l’art de la forge est directement lié à la vénération de Torag, la plupart des nains dévots cherchent à faire carrière dans ce secteur, près d’une enclume. Les armuriers se concentrent sur les aspects pratiques et sur la protection de leurs armures, non sur leur beauté ou leur charme. Les combattants n’ont pas à se soucier du poids de leur armure, car Torag les a bénis en les dotant de la capacité de pouvoir porter sans contrainte des armures dont le poids immobiliserait un porteur d’une quelconque autre race. Les nains apprécient le poids de leur armure, car ils pensent que cela renforce leur assurance. Ils deviennent comme la pierre : une sorte de petite forteresse imprenable capable d’encaisser les coups portés par un orque brandissant la plus lourde des épées.

Commerce et ressources.

Les villages nains entretiennent d’intenses relations commerciales avec leurs voisins ; ils leur vendent principalement des armes, des armures, des pierres précieuses taillées, des bijoux raffinés et de la bière de qualité. Les minerais sont également proposés à la vente, mais la plupart des acheteurs potentiels préfèrent acquérir les produits finis et de qualité supérieure des artisans nains. Ces derniers maîtrisent également le raffinage de la graisse de poisson, d’oie, de baleine et de phoque pour en faire de l’huile. Ils achètent les matières brutes, les traitent pour confectionner de l’huile de lampe et de la cire de bougie, puis les vendent en dégageant une importante plus-value. L’huile traitée par les nains brûle efficacement et produit moins de fumée que celle fabriquée par d’autres.

Les nains importent leurs céréales pour pallier à la productivité réduite de leur activité agricole. Les fidèles de Torag pensent que tous les animaux fouisseurs sont sacrés et ne peuvent donc pas être mangés (sauf lors des quelques sacrifices organisés chaque année en l’honneur de leur dieu). Ils ont par conséquent tendance à compter sur le bétail importé pour l’apport en protéines. Les moutons, chèvres et vaches sont mis à paître sur divers plateaux herbeux à flanc de montagne ; les nains qui vivent près de la surface se chargent de la traite du lait et de l’abattage pour la viande.

Même si l’odeur produite nécessite une bonne aération des grottes, certains villages souterrains possèdent chèvres et cochons qu’ils engraissent avec leurs détritus et des champignons. Des poulets y sont également élevés pour leurs œufs et leur viande. La plupart des déchets alimentaires sont compostés et utilisés pour fertiliser les champs de champignons situés dans de grandes cavernes. L’espèce préférée des nains est le champignon fleur-de-fer, qui pousse uniquement près des veines de fer, et qui est donc toujours disponible puisque la société naine tourne autour des activités minières. Toujours enclins à exploiter le moindre espace de leur environnement, les nains possèdent de nombreuses grottes sèches et fraîches, qu’ils utilisent pour stocker leurs fromages et pour conserver viandes et beurre. Le fromage est également l’un des produits de base de l’alimentation naine, au même titre que la bière ou les champignons ; le lait tourne plutôt rapidement, même dans l’environnement frais de leurs souterrains, c’est donc un produit rare, que la plupart des nains ne peuvent se permettre d’acquérir à moins que leur communauté n’élève des chèvres.

Les nains sont connus pour être de grands brasseurs. Lorsqu’ils ont découvert que l’eau du monde de la surface pouvait parfois être porteuse de maladies, ils inventèrent de nouveaux breuvages pour aider à prévenir leur développement en appliquant un procédé similaire à celui qu’ils ont perfectionné pour l’exploitation des champignons souterrains. L’alcool contenu dans ces boissons est une conséquence de fabrication involontaire, mais très appréciée. Les villages nains ne disposent habituellement pas de beaucoup de fruits frais destinés à la production de vins, c’est pourquoi ils se consacrent au brassage de la bière et, dans une moindre mesure, à celui whisky et de la vodka. Un secteur artisanal entier s’est développé autour de la bière classique ou légère, de l’hydromel et de la liqueur. Des concours de dégustation de bières, lors desquels sont récompensées les meilleures bières produites localement, sont habituellement organisés pendant les festivités du Nouvel An. Les ventes du brasseur récompensé sont alors assurées pour plusieurs années ; il prend donc le soin de poinçonner ou de graver un sceau particulier sur ses tonneaux pour indiquer son statut de gagnant.

Style vestimentaire

La passion des nains pour les détails ne se limite pas à l’artisanat et à l’ingénierie. Autrefois, les traditions réglementaient le port des vêtements et les coupes de cheveux appropriées, mais la plupart des nains décident maintenant eux- mêmes de la mode et privilégient le pragmatisme au détriment de traditions. Les nains adaptent les styles vestimentaires des humains à leurs goûts, même si, dans l’ensemble, ils préfèrent les habits simples et les accessoires en cuir (souvent décorés de métal, de pierre ou d’ivoire) par rapport aux frusques à franges et à tous ces éléments superflus, qui les empêchent de travailler convenablement. Le métal est poli jusqu’à briller de tous ses éclats, puis graissé pour le protéger des intempéries. Les vêtements nains sont faits pour durer, avec des coutures précises et du fil renforcé ; le couturier ajoute d’ailleurs souvent plusieurs couches de tissus supplémentaires ou de rembourrage s’il souhaite voir ses compatriotes porter ses créations. Les vêtements de tous les jours sont habituellement dotés de toute une variété de poches et de boucles pour y ranger les outils. Le pragmatisme des nains est également présent dans la confection de leurs vêtements de cérémonie. Les couleurs les plus fréquemment utilisées sont les douces nuances de la terre, en partie à cause des teintes directement disponibles, mais aussi parce que les nains apprécient leur environnement souterrain. Même le plus pauvre d’entre eux possède quelques bijoux et on en voit souvent porter des alliances en or ou en mithral, quel que soit leur statut social.

Les vêtements officiels sont soit très fonctionnels et d’une simplicité esthétique presque austère, soit ils repoussent les limites du pragmatisme en présentant plusieurs types de tissus complexes, parfois rehaussés de fil d’argent ou d’or et de quelques accessoires. Ces accoutrements ostentatoires sont habituellement portés par les nains prospères qui pratiquent une activité sédentaire, telle que la taille de pierres précieuses ou la fabrication de bijoux. Les nains préfèrent porter la barbe longue et les naines les cheveux longs. Ils tressent souvent leurs cheveux et leur barbe pour ne pas qu’ils les gênent pendant le travail, en y ajoutant quelques petits ornements ou souvenirs. Ces trophées rappellent souvent les réussites personnelles ou les évènements importants de la vie de leur porteur, comme les naissances, les mariages et les batailles perdues ou gagnées. Un nain peut parfois porter le symbole d’une promesse qu’il a faite ou qu’on lui a faite. Ces souvenirs peuvent également symboliser la foi qu’un nain voue à un dieu ou une déesse en particulier. Les plus riches parent souvent leur barbe et leurs cheveux de pierres précieuses.

Religion

Les nains forment une société polythéiste et leur panthéon est solide. Considéré comme le Père du genre nain, Torag est le dieu le plus vénéré. Toutefois, la famille étendue de ce dieu est également adorée et beaucoup de demeures naines contiennent de petits autels en forme d’enclume avec des statuettes représentant diverses divinités. Même si la plupart considèrent Torag comme leur bienfaiteur, ils murmurent toujours quelques maigres prières et font de modestes sacrifices aux autres dieux lorsque le besoin s’en fait sentir. Les prêtres sont connus pour réorienter leur foi et leurs activités vers différents dieux en fonction des besoins. Par exemple, un prêtre peut accomplir un rituel en l’honneur de Bolka pour tenter d’obtenir sa bénédiction à propos d’un mariage arrangé, afin que les deux individus du couple tombent amoureux l’un de l’autre.

La société naine regorge de divers petits rituels et célébrations. Par exemple, à la veille d’une attaque, beaucoup de nains prieront et feront des sacrifices en l’honneur d’Angradd, le dieu de la guerre agressive. Lorsqu’une nouvelle maison est sur le point d’être habitée, on organise souvent une cérémonie pour que Grundinnar protège l’endroit et veille à ce que les nouveaux venus vivent en harmonie avec les anciens habitants. Les mères évoquent souvent le nom de Folgrit lorsque leurs époux partent à la guerre et implorent cette déesse pour qu’elle les ramène indemnes à la maison. Un prêtre nain doit accomplir des rituels similaires pour acquérir certains sorts octroyés par d’autres divinités.

Lorsqu’un nain décède, son corps est ramené à la montagne par sa famille et enterré dans une tombe spéciale creusée dans les replis les plus profonds de l’Ombreterre. S’ensuivent de tristes funérailles, durant lesquelles les exploits du défunt sont chantés pour que tous puissent les entendre. Les vivants s’adressent à Magrim, le dieu de la vie après la mort, afin qu’il réserve au défunt une existence qui lui permettra de continuer à accomplir les tâches qu’il adorait remplir de son vivant. Un garde d’honneur dépose ensuite la dépouille à l’intérieur de la crypte souterraine. Généralement, une grande veillée funèbre est organisée, lors de laquelle on célèbre la vie du mort de manière à mettre en valeur la façon dont il a incarné la volonté de Torag au cours de son existence. Les nains qui meurent loin de chez eux, ou dont la demeure n’est pas connue, sont le plus souvent enterrés à l’intérieur d’une grotte, soit directement sous terre, soit sous un cairn de pierres. En plus du panthéon nain, ceux qui vivent dans des régions occupées par les humains vouent un culte à Abadar et Irori. Ces deux dieux exigent discipline et travail acharné et le tempérament nain est tout à fait enclin à la vénération de ces divinités étrangères. Abadar soutient les progrès de la civilisation et de nombreux ingénieurs et architectes nains le prient pour obtenir son aide. Irori promeut la perfection du corps et de l’âme et, même si ses fidèles ne doivent pas boire d’alcool, ils trouvent que la discipline imposée par cette déesse sied à leurs principes.

Crimes et châtiments

Un nain qui commet un crime grave peut être banni de sa patrie. Le coupable peut implorer le pardon de la déesse Dranngvit, mais, si celle-ci n’intervient pas, le nain est obligé de se couper la barbe (ou les cheveux dans le cas d’une naine), puis est escorté jusqu’à la frontière. À cause de cette pratique, un immigrant nain sans barbe ou portant les cheveux courts est considéré avec beaucoup de suspicion et de méfiance par ses nouveaux voisins. La tradition exige que la famille d’un nain disgracié ajoute le suffixe – slag à son nom de famille et – slagsun ou – slagdam à celui de ses fils et filles. Ces proches peuvent laver l’honneur de la famille en accomplissant un haut fait important ou héroïque ; en cas de réussite, le suffixe – slag est retiré de leurs noms et les enfants peuvent à nouveau utiliser leur nom de famille normal. Il existe une façon de rétablir l’honneur de la famille : tuer un grand nombre d’orques et ceux de leur espèce, si possible en défendant une forteresse naine ou en reconquérant un territoire perdu. La haine des nains envers les orques et les gobelins est toujours aussi tenace et, même si les orques vivent bien moins longtemps que les nains, ils les considèrent comme leurs plus grands ennemis. Cette haine remonte à l’époque où ces deux races vivaient sous les montagnes, avant et pendant la Quête du ciel. À l’approche de la surface et de l’aboutissement de leur quête, les nains ont compris qu’ils avaient simplement repoussé les orques devant eux, sans les exterminer comme ils l’espéraient. La Chute de Koldukar (maintenant appelée Urgir dans la forteresse de Belkzen) est considérée comme la plus terrible des tragédies de l’histoire naine ; elle les déshonore au plus haut point, car cette cité est entre les mains des orques depuis maintenant plus de sept mille ans. Malheureusement et jusqu’à présent, les nains manquent de ressources et de grands projets visionnaires pour reprendre leur citadelle. Prêtres et guerriers. La plupart des nains non-artisans deviennent prêtres ou guerriers. Les nains sont très croyants et leur société respecte au plus haut point les prêtres. Le peuple vient les consulter pour leur demander conseils, bénédictions et absolutions. Ils sont souvent considérés comme des mentors et des exemples. La plupart prennent ces responsabilités au sérieux et les considèrent comme autant de motivations pour accomplir leurs tâches du mieux possible. À cause de leur longue histoire émaillée de guerres, les prêtres nains savent également se battre et sont souvent en première ligne sur le champ de bataille. Alors que les prêtres sont les guides de la société naine, les guerriers sont son cœur. Ce sont les protecteurs de la civilisation de ce peuple et ils sont considérés comme des héros et des sauveurs. Beaucoup de jeunes rêvent d’être celui qui parviendra enfin à repousser les orques hors de Koldukar pour voir son nom gravé dans la pierre de l’histoire pour l’éternité. Les guerriers forment la première ligne de défense d’une forteresse naine et sont soutenus par les prêtres et les troupes de base de la milice (des hommes d’armes). Le chemin le plus rapide et le plus dangereux pour obtenir gloire et honneur (ou rédemption) consiste à devenir guerrier.
Attention. La page que vous visitez fait partie d'un wiki de partie et ne présente donc pas un contenu officiel,
ou si elle le fait, c'est par besoin pour la partie à laquelle elle est liée.
N'hésitez pas à naviguer dans une autre section si vous cherchez des informations sur du contenu officiel publié par Paizo Inc ou d'autres
ressources, par le menu de navigation à droite ou le bandeau de navigation en haut de page.