Oparal... Intraduisible pour un ettelen (un non-elfe)... Il s'agit d'un jeu de mot entre "Hopa" (barque) et "Paral" (arbre), un paradoxe pour un elfe dans la mesure où l'arbre représente la vie, la maison ou la nation et la barque symbolise le voyage, l'exil ou la mort... Je suis Oparal, troisième et dernière fille de la famille Kyoreneez d'Or Vert, et si vous prenez le temps d'écouter mon histoire, vous verrez à quel point je suis bien nommée ! Je suis née il y a 135 ans dans le port d'Or Vert, sur les rives du Lac d'Encarthan, au sein d'une riche famille de marchands d'art. Mon père, Variel, s'est reconverti dans le commerce après une longue et passionnante vie d'aventures au sein d'un groupe d'explorateurs où ses compétences de magicien lui valurent une solide réputation au sein de la communauté elfique. Ma mère, Idilai, est issue quant à elle de la famille noble des Gerendir. Sa beauté n'avait d'égal dans la perfection que l'extraordinaire sens de la diplomatie qu'elle savait déployer en cas de situation délicate. Leur union donna naissance à trois filles. Mes deux ainées, Ulussiel et Manalys, héritèrent de la grâce de notre mère là où j'héritais davantage de la versatilité de mon père. Mes souvenirs de jeunesse sont ponctués de soirées qui passaient comme des secondes où j'avalais les récits fantastiques des aventures de mon père, et de journées interminables où ma mère essayait de me faire comprendre l'importance des codes sociaux... Très tôt, mon père sentit que la vie urbaine ne saurait me convenir et, conscient que je n'avais pas de disposition naturelle pour les arts de la magie, il m'envoya auprès du plus prestigieux maître d'armes pour y devenir combattante. Mes années passées auprès de maître Yger me permirent à la fois de me rendre compte de mes forces (une habileté et une rapidité qui parvenaient souvent à surprendre mes adversaires) mais surtout, de mes nombreuses faiblesses : un esprit trop dissipé dans un corps trop frêle... Assez paradoxalement, ce sont durant ces années martiales que j'ai commencé à apprécier la culture, les arts et au-delà de tout l'histoire. Ce ne fut pas par des livres que la révélation s'est faite bien que leur fréquentation allait grandissante mais par la rencontre d'une vieille elfe Ekujae du nom d'Aramba. Aramba était une barde qui habitait non loin du camp d'entraînement et qui chantait dans les tavernes les merveilles et les mystères de sa jungle Mwangi natale, les reliques et artefacts fabuleux qu'elle avait aperçus dans les cours des riches nations de l'Avistan ou encore les légendes incroyables de ces héros bravant les dangers au péril de leur vie. Emue par les récits d'Aramba et très (trop) confiante en mes capacités, j'entrepris ce qui faisait le plus sens à cette époque ; je m'exilais de ma patrie pour vivre à mon tour d’extraordinaires aventures. Je vous passe la très difficile séparation familiale où les larmes de ma mère ne me surprirent pas, mais où la colère froide de mon père devant l'abandon prématuré de ma formation martiale me touchèrent particulièrement (je me souviendrai toujours de ses mots : "il y a chez toi un empressement à vouloir tout découvrir qui est malsain, pour ne pas dire humain !"). Depuis lors, j'ai beaucoup voyagé, et j'ai appris effectivement que mes qualités bardiques n'étaient pas aussi exceptionnelles que celles d'Aramba et qu'il n'était pas simple de se faire un nom. Passionnée de plus en plus par l'étendue Mwangi, j'ai écumé de nombreuses bibliothèques et rencontré de nombreux témoins pour en arriver à la conclusion que rares étaient les récits concordants et qu'il me faudrait aller par moi-même découvrir cette jungle.

Je dois dire, pour compléter mon histoire, que je suis animée d'un grand sens de l'honneur et de la vérité même si peu partagent ma définition de ces termes. Je m'explique avec mes quatre principes de vie : 1. la liberté est la chose la plus importante au monde. 2. tout objet elfique doit être la possession d'un elfe. 3. la chance sourit toujours aux audacieux. 4. A à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

Pour illustrer tout cela, je vous raconte ce qui a précipité mon embarquement à bord du Jenièvre. Imaginez une belle maison coloniale chelaxienne à proximité de Corentyn. Il fait nuit. Je suis sereinement en train de fouiller dans les affaires du propriétaires alors que les deux gardes sont plongés dans un sommeil magique à mes pieds. J’épluche scrupuleusement les documents à la recherche d'informations sur des preuves de trafic de reliques elfiques en provenance de la jungle Mwangi. J'ai obtenu récemment des informations concernant une implication des esclavagistes chelaxiens dans une spoliation de biens ekujae. Mes yeux parcourent rapidement les documents mais, en dehors d'un nombre déprimant d'esclaves vendus, je ne trouve rien concernant des reliques. Soudain, une lumière me surprend et en me retournant, je découvre le propriétaire encadré de deux gardes supplémentaires. Je tente de plaider ma cause, mais mon sort d'innocence ne fait pas d'effet. Je lance alors un son illusoire pour détourner leur attention et j'en profite pour me jeter par la fenêtre non sans avoir pris le temps de faire basculer une lampe à huile qui embrase immédiatement la bibliothèque. Je quitte la demeure en flammes. Deux jours plus tard, j'apprends que les autorités chelaxiennes recherchent activement une elfe correspondant dangereusement à ma description. Coup de chance, un navire au port cherche justement un érudit Mwangi pour une expédition. Je monte à bord. Au moment de quitter le port, j'aperçois sur la jetée le visage déformé par les brulures de l'esclavagiste que j'ai cambriolé. A bien y regarder, ce qui déforme le plus son visage brûlé, c'est la haine qu'il me voue à cet instant donné... La vie est faite de bonheurs simples ; j'attrape de ma main gauche le coin de mon chapeau que je soulève à peine puis, de ma main droite que je porte à mes lèvres, je lui envoie délicatement un baiser en souriant.



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