L'essentiel de la région

Le Val de Sombrelune se trouve au nord-ouest de la démocratie andorane qui s’est séparé il y a peu de l’empire infernal du Chéliax. Bien que la région s’appelle le val de Sombrelune, elle ressemble plus à une ravine ou une combe qu’à une véritable vallée (elle est parfois ainsi nommée dans ce volume). La frontièrenord de la région descend bien d’une chaîne de montagnes et l’extrémité sud se termine par une corniche peu élevée. L’Écume traverse le val mais ce n’est pas elle qui creusa Sombrelune. Situé juste en bordure de la civilisation, le val de Sombre-lune est une étendue riche en ressources, doté d’une forte activité géologique. Il se trouve à plus d’un jour de cheval de la ville importante la plus proche. Bien que le val permette d’accéder à l’Isger par voie de terre, peu de marchands sont prêts à risquer la dangereuse traversée de Sombrelune, ce qui n’incite pas les Andorans à augmenter le nombre de patrouilles sur la route du val. D’ailleurs, les Andorans s’intéresseraient bien peu à cette région si elle ne possédait pas ses ressources en ébénite, qui s’amenuisent cependant, et les quelques mines d’argent des montagnes.

Quelques symboles : dans la région du Val de Sombrelune, les loups et les faucons dominent l’imagerie car les loups jouent un rôle important dans la vie des habitants du val tandis que le faucon est le symbole ancestral d’une ancienne et importante famille humaine de la région. La famille Novotnian.

La vie dans le val : la vie est dure dans le val de Sombrelune dans et alentour et souvent, elle connaît une fin abrupte. La loi de la nature règne en maître dans la plupart des zones du val et les faibles n’ont pas la moindre chance. Les gens doivent être forts s’ils veulent survivre dans ces taillis. Personne ne chercherait à survivre dans un endroit aussi sauvage et dangereux s’il n’y avait le commerce lucratif de l’ébénite. Pourtant, à chaque génération, l’influence apaisante de la civilisation s’étend dans le val.

La tournure d'esprit des habitants : hormis à Olfden, la plupart des gens qui vivent au val de Sombrelune sont paranoïaques... et à juste titre. Les Sombrelunois (ceux qui ont grandis à Sombrelune) se méfient des nouveaux venus et des étrangers, du moins jusqu’à ce que les nouveaux passent au moins une nuit de pleine lune dans la région. Toute personne qui montre de la sympathie ou de la fascination pour les loups de la région attire la suspicion, et s’il ose souligner l’influence positive que les loups exercent sur la contrée, il aura de la chance s’il parvient à échapper au lynchage.

L’argot des Sombrelunois : les humains du val de Sombrelune parlent tous le taldorien (aussi appelé le chélaxien), la langue la plus répandue autour de la mer Intérieure. En revanche, leur accent vient de l’Andoran et de l’Isger. L’accent du val est sec et saccadé, mais pas au point de donner l’impression que les gens sont en colère. En plus de leur accent unique, les habitants de Sombrelune se distinguent par leur dialecte. Afin de vous fondre dans la population quand vous explorerez le val de Sombrelune, assurez-vous d’utiliser (correctement) les expressions suivantes : Les Bois. La Forêt de Sombrelune. Les Sombrelunois ne désignent pas d’autre groupe d’arbres par ce nom. Une coupe. Un camp d’abatage qui arbitre temporairement les bûcherons qui exploitent une zone de forêt. Une bouilloire. Une sorte de source chaude ou de fumerolle faite de boue bouillonnante au lieu d’eau. On appelle aussi la bouilloire une mare de boue ou un pot de peinture. Les Robustes. Nom que se donnent les nains des Montagnes des Cinq Rois. Un Sombrelunois. Un humain né, élevé et vivant dans le val de Sombrelune. Les immigrés, les gens de passage et les non-humains ne sont pas des Sombrelunois. Le stock. Les réserves fournies par le Consortium du bois qui s’accompagnent souvent de « taxes » supplémentaires, même longtemps après l’achat.

Les étendues sauvages : le val de Sombrelune se compose de trois zones géologiques distinctes. Le Promontoire d’Elberwick se dresse au sud. C’est une corniche de basalte à basse altitude recouverte par la forêt d’Arthfell. Elle se termine par un vaste plateau qui occupe la majorité de l’Andoran. Les plaines de Sombrelune recouvrent la majorité du val et abritent de vastes pâtures ponctuées de cheminées géothermiques, de petites failles de granites et de petits bosquets d’épicéas et de sapins. Au nord, la vallée s’élève vers une série de contreforts qui se terminent au pied des pentes des montagnes des Cinq Rois tandis qu’au nord-ouest, elle est délimitée par l’imposant volcan de la Faille de Droskar. Pour les habitants du val de Sombrelune, ces trois zones sont : le Plateau au sud, les Basses-terres au centre et les Hautes-terres au nord. Pour emmurer un peu plus le val, les collines aux Loups se dressent à l’est tandis que les montagnes Aspodell le bordentà l’ouest. Le val de Sombrelune est une région géologiquement active qui a déclenché plusieurs évènements majeurs au cours de l’histoire et qui comporte les preuves d’une activité encore plus importante de par le passé. La Faille de Droskar est l’élément géologique le plus célèbre du val, et cet immense volcan continue de cracher de la fumée et des cendres à l’occasion, 800 ans après sa dernière éruption majeure (appelée la Déchirure). Des tubes de lave et d’autres structures cavernicoles serpentent dans les entrailles du volcan ainsi que dans les montagnes des Cinq Rois auxquelles il est lié. Plus près de la civilisation, le sol de la vallée est percé de mares de boue, de geysers et d’autres phénomènes géothermiques.

La forêt d’Arthfell : Arthfell s’étendait autrefois jusqu’aux contreforts des Cinq Rois, au nord, mais aujourd’hui, elle est divisée en deux parties (dont la section nord est devenue la forêt de Sombrelune), et elle diminue d’année en année. La forêt d’Arthfell ne fait plus aujourd’hui que la moitié de sa taille originelle.

Les habitants les plus dangereux : les recensements organisés par l’Andoran dénombrent à peine la moitié des habitants du val de Sombrelune. En vérité, la plupart des créatures de la région ne sont ni humaines ni même semi-humaines, ce sont, par manque de terme plus approprié,des « monstres ». Si les loups-garous du val de Sombrelune sont les monstres les plus connus de la région, ils sont loin d’être les seuls. De nombreuses créatures (vivantes ou non) menacent les voyageurs qui ont quittés les murs des villes. De nombreuses créatures féeriques habitent dans le val de Sombrelune, en particulier dans la forêt de Sombrelune. Le val de Sombrelune est peuplé de loups et de créatures lupines. Si la majorité sont des loups ordinaires, beaucoup possèdent une intelligence maléfique et terrorisent la région.

Le civilisation

Falaise de piren : Falaise de Piren a tout du village Andoran traditionnel, au pied duquel un fort muré où siège le pouvoir et s’étend le reste de la ville. Une palissade de bois offre une protection adaptée à la plupart des dangers, et quand elle ne suffit pas, les villageois peuvent se réfugier dans l’enceinte murée. Falaise de Piren est assez grande pour que les étrangers qui s’y rendent n’attirent pas l’attention. C’est une ville frontalière en bordure du Chéliax et en tant que telle, elle voit beaucoup de trafic : marchands, aventuriers, chasseurs et trappeurs, tous exercent leur métier dans les Aspodell et la forêt d’Arthfell.

Olfden : la ville d’Olfden propose toutes sortes de services et de marchandises à la plus grande source d’or extérieure au val : les aventuriers et les explorateurs. Olfden leur propose presque tous les équipements dont ils ont besoin (y compris les objets magiques).

Orégent : cette grande ville située à plusieurs kilomètres au sud du val de Sombrelune abrite les bureaux du Consortium du bois ainsi que ses énormes forges et ses scieries. Le gouvernement et les habitants de la ville se considèrent comme des amis et des alliés du val de Sombrelune, et plus particulièrement de Nid-du-Faucon. La majorité des nouveaux venus au val viennent d’Orégent , qu’ils soient originaires de la ville ou d’une ville au nord ou à l’est et se contentent de la traverser. Orégent fournit des bureaucrates et des bûcherons supplémentaires au val de Sombrelune et représente aussi son principal lien avec le monde extérieur. Les informations arrivent à Olfden et à Nid-du-Faucon en provenance d’Orégent, et beaucoup de Sombrelunois soupçonnent le Consortium de filtrer ces informations afin de donner la meilleure image possible de la compagnie.

Le Régiment de diamant : bien que le val de Sombrelune soit principalement une région inexploitée en bordure de la civilisation, il fournit une ressource essentielle à la marine andorane. C’est pourquoi l’Aire dorée, le quartier général des Chevaliers de l’aigle, a envoyé un régiment de 12 Chevaliers et de 388 soldats pour protéger la région et surveiller la route commerciale vitale qui traverse le val. Le régiment est basé à Adamas : cette tour circulaire de marbre blanc de 20 mètres de haut s’élève dans la plaine de Sombrelune, au pied du Promontoire d’Elberwick, à quelques kilomètres à l’est d’Olfden. Le Régiment de diamant opère à l’extérieur d’Adamas et patrouille dans tout le val de Sombrelune au sud de l’Écume (bien qu’il se rende rarement dans la forêt d’Arthfell et fasse confiance aux Crocs pour protéger cette région). Il se rend rarement au nord à Nid-du-Faucon. Le commandant du régiment, Ingrid Oursber, n’apprécie pas plus ces visites que les dirigeants de Nid-du-Faucon et le Régiment s’y rend donc uniquement pour escorter des convois d’ébénite jusqu’à Olfden ou quand l’Aire dorée lui en donne l’ordre.

La religion

Les Sombrelunois ne sont pas très pieux ni portés sur la spiritualité. Ils font semblant d vénérer diverses divinités. Parmi les 20 divinités les plus puissantes et les dieux les plus communs de Golarion, seuls Gozreh, Iomédae et Sarenrae ont réussi à s’assurer des « fidèles » dans la région. Ils luttent souvent contre des religions bien plus anciennes pour gagner le cœur des Sombrelunois.

Asmodéus. Bien que le culte de l’archidiable Asmodéus ne soit pas le bienvenu en Andoran, le simple fait que le Chéliax le tolère ouvertement suffit pour qu’on le vénère le long de la frontière. Bon nombre des habitants de la Falaise de Piren vénèrent ce dieu diabolique comme le montre l’existence du Hall du pacte.

Droskar. Bien sûr, une discussion théologique au val de Sombrelune doit nécessairement parler du cruel dieu du labeur des nains. Au début, les nains tentèrent de cacher leur conversion au culte de Droskar, puis ils finirent par abandonner leurs prétentions dérisoires au secret et allèrent jusqu’à baptiser la montagne et diverses structures en l’honneur du dieu du labeur.

Gozreh. Étrangement, les bûcherons qui exploitent la nature et la détruisent s’agenouillent fréquemment devant Gozreh, le dieu de la nature. Ils vénèrent en lui le dieu de la météorologie et le supplie de leur accorder un temps ensoleillé (mais pas trop chaud) et des nuits fraîches (mais pas trop froides).

Iomédae. Grâce au temple peu populaire de Nid-du-Faucon et aux paladins d’Adamas, l’Héritière bénéficie d’une présence disproportionnée au val de Sombrelune. Mais il ne faut pas confondre présence étendue et popularité : son église se traîne et se trouve loin derrière celles de Gozreh et de Sarenrae quand on compte le nombre de fidèles.

Sarenrae. Le culte de la Fleur de l’aube est arrivé au val de Sombrelune avec St Elth, un prêtre de Sarenrae, vertueux et dévot, qui périt lorsque le baron Novotnian conquit la région. On trouve un important temple de Sarenrae à Olfden.

La Verte religion. Bien avant l’émergence de l’église de Droskar, d’autres religions régnaient sur le val de Sombrelune. Ces anciennes croyances sont désignées sous le terme collectif de « Verte religion » et survivent encore, en dépits des efforts des fidèles des nouvelles religions. La Verte religion comporte des rites de communion avec la nature, en particulier avec les cinq Éléments verts : l’air, la terre, le feu, la vie et l’eau. La majorité des druides du val (y compris les druides maléfiques) pratiquent une version ou une autre de cette religion.

Les cultes. On dit que des adorateurs d’Urgathoa et de Zon-Kuthon se cachent parmi les habitants d’Olfden et de Nid-du-Faucon. L’église de Iomédae réfute fermement ces rumeurs qui apparurent avant la construction du temple de Iomédae et persistent de nos jours. En revanche, ces rumeurs semblent se répandre uniquement quand il se produit un meurtre inexpliqué ou lorsque quelqu’un disparaît.

Les organisations

Les sombres druides : on chuchote craintivement que des cercles de druides maléfiques opèrent dans le val de Sombrelune ou non loin. Ces cercles, appelés la Meute des ombres et le Troisième voile, s’en prennent aux innocents et jettent parfois le discrédit sur les membres du cercle du Feu émeraude.

Les Crocs : les sombres Crocs patrouillent dans la forêt d’Arthfell. Ils quittent rarement la forêt et s’enfoncent tout aussi rarement dans ses profondeurs au sud du Val. Les membres de cet ordre se démarquent des autres rôdeurs par leur équipement et leurs pratiques peu ordinaires. Les rôdeurs des Crocs portent des combinaisons prêtes du corps et des vêtements moulants ou bien ajustés, souvent recouverts d’un habit flottant pour casser les lignes de leur silhouette. Quand un étranger à l’ordre rencontre un Croc, ce dernier porte habituellement un masque qui recouvre son nez et sa bouche. Les Crocs ressemblent rarement à l’image que l’on se fait d’un rôdeur et la plupart des gens qui les aperçoivent, avec leur masque et leurs vêtements caractéristiques, pensent généralement avoir affaire à des brigands ou des hors-la-loi. Voilà bien longtemps que les rôdeurs ont abandonné l’idée de les convaincre du contraire.

Le cercle du Feu émeraude : malgré les attaques de bûcherons ignorants, d’habitants mécontents d’Olfden et parfois de leurs propres frères (issus des différentes factions de druides sombres), les druides du cercle du Feu émeraude poursuivent leurs efforts afin de trouver de la stabilité pour la région.

Le Consortium du bois

C'est un organisme datant de l’époque où l’Andoran était une province du Chéliax, le Consortium du Bois a vu sa richesse et son influence s’estomper avec la montée de la démocratie. Mais, même s'il n'est plus aujourd'hui que l'ombre de ce qu'il a été à son moment de gloire, le Consortium du Bois continue à exercer une grande influence sur certaines régions et leurs communautés, particulièrement dans les coins isolés et sauvages de l’Andoran. Le Val de Sombrelune est sans aucun doute le lieu où cette influence est la plus marquée et où les activités du consortium sont les plus développées. Le contrôle du Consortium ne repose pas dans les mains d'un homme seul. Un conseil d'administration, dont les membres ont investi une partie de leur capital, supervise les opérations de la convention collective, planifie à long terme et à grande échelle les stratégies à mettre en place et laisse la gestion du quotidien sur les sites d’opération aux contremaîtres (connus comme Gavel).

À chaque printemps, les troncs des arbres abattus passent par les rivières de Sombrelune et de l’Ecume, avant de descendre le fleuve d’Andoshen pour atteindre la ville d’Oregent où ils arrivent enfin aux scieries de la ville. Une fois coupé, le bois est chargé sur des barges et livré aux chantiers navals d’Almas et Augustana.

Ainsi, durant le mois de Pharast, un appel est lancé pour trouver cette main d’œuvre, et vu qu’un draveur habile gagne environ deux années d’un salaire moyen en seulement quelques mois, il y a beaucoup de réponses. Mais chaque année apporte son lot d’accidents et de morts ; des hommes comme des femmes tombent entre les arbres flottants et sont écrasés ou noyés assez régulièrement. Bien que de nombreux appels aient été lancés au Conseil du Peuple pour arrêter ces pratiques, pour le moment elles sont considérées comme un mal nécessaire.
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