Mon frère est incroyable! Lorsqu’il entre dans une pièce, les regards finissent toujours par se tourner vers lui. Vous savez, il a vraiment quelque chose d’étrange et de captivant. Quelque chose qui le rend hors-norme.

« Difficile » diraient certain de grandir dans l’ombre d’un tel prodige, mais à vrai dire, le quasi monopôle que ses aptitudes exerçaient sur l’attention de nos parents m’a toujours laisser les mains libres.
Dès lors, j’ai pu donner l’illusion d’un enfant sage, de ceux qui jamais ne contrarieraient son père ni sa mère ; j’ai pu, si angélique, donnait l’impression que mon frère était à l’origine de toutes nos bêtises et ainsi déserter les corvées domestiques pour parcourir impunément les ouvrages de nôtre bibliothèque.

La « bibliothèque », j’évoque encore ce nom comme on évoquerait la plus formidable des pyramides de la lointaine Ozyrion, car c’est dans l’odeur parcheminé de ces récits que je me suis construit. Tant de ruines obscures explorées dans les « Chroniques des éclaireurs », tant d’esclaves libérés dans les « Pamphlets révolutionnaires de la République d’Andoran », tant de contes et de voyages rêvés dans « Les huit rouleaux ».

Quel livre merveilleux que ce dernier ! C’est à dix ans que je suis tombé amoureux de l’enluminure de sa double page centrale : Une elfe magnifique drapé de voiles soyeux dont les ailes multicolores sacraient encore la beauté. J’ignorais alors que celle que j’aimais avec tant de candeur était une déesse tutélaire et que les pages qui défilaient entre mes doigts constituaient son Livre Saint.

« Desna, ma Déesse puisses-tu inspirer ma vie et mes voyages futurs » me répétais-je alors fréquemment pour endurer cette vie sédentaire et isolée.

Car elles furent longues les années ennuyeuses à Guet tordu, et l’attente m’aurait probablement mortellement fané si mes amis et ma dévotion n’avaient égayé cette morne adolescence. Aussi, alors que mes compagnons de toujours évoquaient le départ, ils furent surpris de la réponse que leur fit l’enfant sage quand ils lui demandèrent :

- « Oh Alcandre au lieu de bailler aux corneilles dis-nous ce que tu en penses toi… tu veux rester ici hein ? »

- « l’hiver commence, il nous reste une saison pour nous préparer et nous équiper, à la faveur du printemps nous serons fin prêts et nous partirons à l’aventure!»




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